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Soldes de qualité !
du 8 janvier
au 11 février
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
JANVIER 2014
N° 171
2,50€
Literie GIRARD - Les Grands Planchants - PONTARLIER
www.literie-girard.com
ASSURANCE-MALADIE, IMPÔTS, PRÊTS BANCAIRES…
LES FRONTALIERS
SOUS PRESSION
LE DOSSIER en p. 19 à 24
p. 28
ÉCONOMIE
Crise hôtelière en rive gauche du lac
Absence de repreneurs, coût des remises aux normes, manque de rentabilité… Rien ne va plus dans les hôtels qui ferment les uns après les
autres. Seule perspective : être transformés en programmes immobiliers.
L’ÉVÉNEMENT
p. 6 et 7
Pontarlier et environs
Les grands projets
du prochain mandat
HOMME
· Jean KAPORAL brut
· Basket CONVERSE bordeaux
· Blouson SCHOTT gris
· Chemise MCS navy
· T-shirt F. PERRY gris chiné
· Pochette QUIKSILVER carreaux
· Pull CROSSBY anthracite
· Sweat BLEND navy
Réf. 57347 89.50 44.75 €
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FEMME
· Jean LEVI’S brut
· Chaussure
TEMPS des CERISES noire
· Jean KAPORAL beige
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· Sweat L. MARCEL gris chiné
· Doudoune BLEND SHE beige
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· Blouson cuir OAKWOOD noir
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Réf. 55609 109 54.50 €
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64, rue de la République PONTARLIER
Du 8 Janvier au
11 Février 2014 inclus
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Éditorial
Autoflagellation
L’année 2014 commence comme l’avait
prédit le mage François Hollande par
une inversion durable de la courbe du
chômage. En février, aux Jeux Olympiques de Sotchi, les athlètes français,
et notamment nos valeureux FrancsComtois, font une moisson de médailles
et permettent à la France de se hisser sur le podium des nations. En mars
prochain, tremblement de terre politique à Pontarlier : la gauche fait basculer la ville et prend le pouvoir. En
juin, comme un remake de 1998, une
France black-blanc-beur unie remporte
le Graal au Brésil. Cette deuxième étoile sur le maillot des Bleus emporte la
France réconciliée dans un élan de
solidarité et redonne la confiance à un
pays qui redresse la tête, sort du marasme et retrouve plusieurs points de
croissance. Dans le Haut-Doubs, la
bonne santé de l’emploi n’est plus due
uniquement à celle de l’économie suisse : de nombreuses manufactures viennent s’installer sur la bande frontalière française, là où se trouvent les
gisements d’emplois et la main-d’œuvre
qualifiée. Dans le Nord Franche-Comté, poussé par le succès indéniable du
label Made in France, Peugeot retrouve toutes ses couleurs et redevient le
principal constructeur français, taillant
même des croupières à ses concurrents allemands sur le marché du haut
de gamme. L’année 2014 est également celle où, grâce à une politique
intelligente mêlant baisse des charges
et coups de pouce salariaux, avec un
travail de collaboration inédit entre
des syndicats constructifs et un patronat à l’écoute, la France redevient un
des pays les plus compétitifs du monde. Preuve de ces brillantes performances à l’export, plusieurs pays confirment la commande ferme de dizaines
de beaux avions Rafale, apportant au
pays pour la première fois depuis quarante ans une balance commerciale
positive. Dans les médias, la région
Franche-Comté, et notamment Besançon, est encensée par les Jamel,
Dubosc et autres Mélissa Theuriau
comme l’endroit de France où on est
le plus heureux. Tout cela ne serait
que délires et fantasmes ? Peut-être.
Mais pour qu’au moins quelques-uns
de ces faits marquants de 2014 surviennent, il faut commencer par mettre
de côté l’éternelle propension des
Français au défaitisme et à
l’autoflagellation. Bonne année à tous,
dans l’optimisme. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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E-mail : [email protected]
S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication :
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Directeur de la rédaction :
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Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Vallée de la Brévine.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Rythmes scolaires :
Pontarlier ajuste le tir
près avoir étudié plusieurs
scénarios, la capitale du
Haut-Doubs a finalement
opté pour une solution offrant
l’équité de traitement vis-à-vis
de tous les écoliers. Les éducateurs sportifs de la ville qui
encadrent les activités sportives et culturelles dans le temps
scolaire continueront à intervenir de la sorte à la prochaine rentrée scolaire. L’école se
terminera tous les jours à
16 heures et les enfants se
lèveront donc le samedi matin.
Les élus en charge du dossier
A
avaient suivi l’avis des enseignants.
Dans la copie rendue à
l’inspection d’académie courant novembre, il était prévu
seulement deux heures de
cours. Cette courte plage horaire laissait planer le risque d’un
absentéisme plus marqué le
samedi matin. C’est sans doute la remarque qui a conduit
Pontarlier a corrigé le tir. “Après
rencontre avec l’inspection académique, il semble plus pertinent que la matinée du samedi soit un peu plus longue que
les deux heures fixées initialement”, confie Marie-Claude
Masson, l’adjointe en charge
de l’enseignement. Décision a
donc été prise de rogner 5
minutes en fin de matinée et
en début d’après-midi pour
récupérer finalement 40 minutes
reportées sur le temps scolaire du samedi. Les horaires
s’établissent donc de 8 h 30 à
11 h 25 et de 13 h 25 à
16 heures du lundi au vendredi sauf le mercredi libéré et de
8 h 30 à 11 h 10 le samedi
matin. I
Les écoliers pontissaliens travailleront de 8h30 à 11h10 le samedi matin.
Frasne :
le coup de
la vidange
à 20 000 euros
uite au jugement rendu
le 3 décembre dernier
par le tribunal administratif de Besançon, la
commune de Frasne a été
condamnée à payer la somme
de 19 729,05 euros à la scierie Lorin. L’affaire remonte à
septembre 2010 quand la commune, à la demande des
pêcheurs, fait procéder au curage et à la vidange de l’étang
du Moulin en raison d’une mauvaise qualité de l’eau et de la
présence d’algues. C’est dans
ce plan d’eau que
s’approvisionnait la scierie Lorin
depuis la tempête de 1999 pour
arroser son stockage de
grumes.
Prétextant avoir été mis devant
le fait accompli sans autre
alternative alors qu’elle était
dûment autorisée à la faire,
la scierie demandait au tribunal que la commune lui verse 588 878,74 euros de dommages et intérêts. De son
côté, la commune estimait
que la scierie “n’ayant aucun
titre ni droit sur les eaux de
l’étang du Moulin, cette dernière a réalisé des travaux sur
des propriétés privées de la
commune. La société (Lorin)
S
a donc gravement porté atteinte au droit de propriété communal, elle est redevable d’une
indemnisation au prorata du
débit effectué pendant onze
années.” Elle réclamait
200 000 euros à titre
d’indemnisation du fait de
l’atteinte à ses droits. Dans
ces circonstances, il est toujours difficile de faire la part
du vrai et du faux. Les
sommes demandées sont
importantes.
Le tribunal a finalement tranché en faveur de la scierie
Lorin en réduisant le préjudice au montant des travaux
engagés pour faire face à cet
arrêt d’approvisionnement.
Après la vidange de l’étang,
la scierie Lorin a réalisé un
forage associé à un dispositif de récupération des eaux
en aval de la place à bois. Le
tribunal n’a pas pris en compte l’argument de la commune liée à l’atteinte au droit de
propriété communal. Il rejette également le fait que la
scierie a été prise de court
par l’annonce de cette vidange dont “elle a été nécessairement informée dès janvier 2010.” Affaire à suivre. I
Gustave Courbet
au Panthéon ?
L
e 25 novembre, Jean-Louis
Simon, président de
l’association “Chez Courbet” a écrit à François Hollande pour lui proposer de faire
entrer au Panthéon l’illustre
peintre originaire d’Ornans. On
sait que le président de la République a confié à Philippe Bélaval, président du Centre des
monuments nationaux, le soin
de lui soumettre une liste de personnalités que la Patrie pourrait honorer. Actuellement, 71
personnages reposent au Panthéon dont une femme seulement, et un peintre, JosephMarie Vien. François Hollande
devait faire son choix à la fin de
l’année dernière, mais pour
l’instant, l’identité des futurs panthéonisés n’a pas été révélée.
“Je ne fais pas de pronostic”
déclare Jean-Louis Simon qui
préfère ne pas se réjouir inutilement sachant que le président Hollande veut privilégier
l’entrée des femmes au Panthéon. Si par bonheur Gustave Courbet devait être panthéonisé, ses cendres
resteraient au cimetière
d’Ornans. Son nom seul serait
gravé dans le marbre.
Alors qu’une telle issue ravirait
les amateurs du peintre, JeanLouis Simon estime qu’au
regard de la personnalité de
Courbet, ce dernier n’aurait
jamais accepté les hommages
de la Nation. “Il n’aurait sans
doute pas souhaité être au Panthéon. Je rappelle qu’il avait
refusé la légion d’honneur considérant que l’État était incompétent en matière d’art. Cependant, le Panthéon accueille les
personnalités marquantes de
leur temps. À ce titre, le génie
pictural de Courbet a sa place. C’est dans cet esprit que
j’ai formulé ma demande au
président de la République.”
Le 2 décembre, le cabinet de
François Hollande a répondu
par courrier à Jean-Louis Simon
en lui précisant qu’il avait pris Jean-Louis Simon, président de l’association “Chez Courbet”
bonne note de sa demande. I demande la panthéonisation du peintre d’Ornans.
PUBLI-INFORMATION
Opel et Kia roulent
pour le sport local
Soutien du foot et du rugby pontissalien, Belle Rive
Automobiles et DSA Motors concessionnaires Opel
et Kia accompagnent aussi les champions et les
clubs qui défendent les couleurs du Haut-Doubs.
origine de cette dynamique en
faveur du sport remonte à 2009
quand les deux marques ont
rejoint le groupe Deffeuille. Cet
engagement reflète la volonté
d’améliorer l’environnement au quotidien de jeunes athlètes de haut niveau
qui s’illustrent dans des disciplines
très pratiquées dans nos montagnes
jurassiennes. Le ski nordique bien sûr
qui nous a déjà valu tant de belles
émotions aux couleurs de l’olympisme.
De beaux espoirs reposent aujourd’hui
sur les épaules de la fondeuse Anouk
Faivre-Picon qui roule en Kia. Membre
de l’équipe de France de ski de fond,
la Pontissalienne fait partie des athlètes francs-comtois présélectionnés
Xavier Robe et Xavier Thévenard.
aux Jeux olympiques de Sotchi qui se
dérouleront en février.
Paradis du ski, le Haut-Doubs consti- jours un terrain de jeu très apprécié
tue également avec l’arrivée des beaux des traileurs avides d’espace et de
grandes échappées dans la nature
jurassienne. Le trail, c’est la discipline qui monte. Pas un week-end sans
l’organisation de plusieurs courses où
se retrouvent champions et amateurs
dans la plus grande convivialité. En
quelques années, Xavier Thévenard a
marqué de son empreinte la disci Risoux-Club Chaux Neuve :
pline en remportant quelques-unes
combiné, saut à ski, ski de fond
des plus belles épreuves du calendrier
Section sport-études ski nordique
international. En 2010, à tout juste
22 ans, il gagne la C.C.C. En un peu
au lycée Xavier-Marmier
moins de 12 heures, il arrivera au bout
C.K.P. Pontarlier : canoë-kayak
de cette épreuve de 99 kilomètres entre
D.S.A. athlétisme
Courmayeur-Champeix et Chamonix.
Trail des Sangliers
Après cet exploit retentissant, il confirme l’été dernier tout son potentiel par
Team Skiʼs Cool
une éclatante victoire à l’Ultratrail du
Asics team trail
Mont Blanc. 168 km avalés en
Universki
20 heures 34 minutes et 57 secondes.
Club de foot A.S. Mont dʼUsiers
Record battu pour le traileur longue
distance qui se déplace désormais
L’
Liste des partenaires
Opel et Kia :
Thomas Rosset, kayakiste au C.K.P. de Pontarlier.
Zoom
U
Universki, les mêmes valeurs
sportives et routières
en Kia.
Belle Rive Automobiles et DSA Motors
se retrouvent pleinement dans ces
champions. “On a une équipe jeune
et dynamique qui partage complètement les valeurs du sport. On suit de
près les résultats de ces ambassadeurs
du Haut-Doubs. C’est un beau challenge d’entreprise”, confie Xavier Robe,
le directeur. Pour faire un champion,
il faut un club et des hommes prêts
à inculquer des bases techniques et
tactiques. Il faut aussi du matériel,
des infrastructures et des moyens logistiques. Belle Rive Automobile et DSA
Motors développent aussi depuis
quelques années une politique de support tournée vers les clubs, les teams
et les structures qui participent à la
promotion. “Ce soutien prend le plus
souvent la forme de mise à disposition
de véhicules de marques Opel et Kia,
ou d’aide logistique”, précise le directeur. niverski, représentée par Yves Blondeau et Xavier Robe, directeur de Belle Rive Automobiles ont signé jeudi 2 janvier un contrat
de partenariat dʼune durée de deux ans renouvelable deux ans.
Entourés par Fabrice Guy, Champion Olympique, des parrains et principaux acteurs Universki, Yves Blondeau comme Xavier Robe ont souligné la fierté quʼils avaient à sʼassocier autour des valeurs sportives
de respect, de partage, dʼexcellence, dʼamitié et de plaisir qui fondent
le socle des olympiens comme le groupe Deffeuille, dont fait partie
Belle Rive Automobiles. “Cʼest une journée importante, avec la concession Belle Rive Automobiles nous voyons plus loin et conduisons mieux”
sʼest exprimé en ces termes Yves Blondeau. “Je suis très heureux que lʼon
puisse associer les deux logos Universki et Opel Rent, deux belles griffes
qui sʼunissent aujourdʼhui. Le mot plaisir est important à souligner, car il nʼy
a pas de sport de haut niveau sans plaisir et, cʼest ce que lʼon éprouve
quand on conduit une Opel ou une Kia. Ce partenariat sʼinscrit dans la durée
comme celui qui nous unit à nos autres partenaires : Groupe Orchestral
Services, Comté Marcel Petite, Vitabri, Groupe Intoo, Distillerie Les Fils
dʼÉmile Pernot, Géant Casino, Banque Poulaire Bourgogne Franche-Comté, Caisse dʼÉpargne Bourgogne Franche-Comté, Imprimerie Maire,
Télématique Service, Groupe Mazars, McDonaldʼs, Hôtel Ibis et la Fondation F.D.J. Merci à Belle Rive Automobiles de nous donner cette opportunité de porter toutes ces valeurs ensemble.”
“Amitié et Respect” est la devise dʼUniverski, à laquelle on pourrait ajouter “authenticité, esprit dʼéquipe, loyauté”. Des valeurs que nous exprimons
ensemble, liées à une émotion profonde, une satisfaction de désir. Pour
Xavier Robe, “cʼest un privilège dʼêtre associé au team Universki qui
exalte des valeurs pleines de bon sens auxquelles nous sommes particulièrement attachés. Belle Rive Automobiles se définit dʼabord par un style
et une inspiration, la satisfaction de nos partenaires et clients sont au cœur
de nos pensées et de nos actes. Elles sʼexpriment par notre effort à aller
chercher les résultats dans le respect de nos valeurs et celles des autres.” Xavier Thévenard, traileur au long cours
Le dernier vainqueur de l’Ultra trail du Mont
Blanc a choisi un véhicule Kia qu’il utilise dans
tous ces déplacements. Confidences.
n quoi ce partenariat avec Kia
vous est utile ?
Avec mon calendrier de
courses, les stages et les sollicitations médias, je me
déplace beaucoup. Ce partenariat me permet de toujours avoir un véhicule en
parfait état, avec du confort
et de la sécurité. J’économise
ainsi beaucoup d’énergie.
E
Quels sont vos engagements visà-vis de ce nouveau partenaire ?
Rouler exclusivement en
Kia, ce qui est le cas,
puisque Kia Pontarlier est
aussi le partenaire automobile de mon équipe, le
Team Asics Trail. Rencontrer périodiquement les
salariés du groupe, animer
des séances de Trail et participer à quelques conférences.
Qu’est-ce qui a changé dans
votre vie sportive depuis la victoire à l’U.T.B.M. ?
Rien n’a vraiment changé, je m’entraîne comme
avant. En ce moment, je
skie tous les jours mais je
vais pouvoir réduire un peu
mon temps de travail dès
la fin de l’hiver et me donner des périodes de liberté
pour les courses et les engagements média. J’aurai plus
de temps pour me reposer
car se lever tous les jours
à 5 heures du matin pour
aller courir, cela finit par
fatiguer. Cette semaine,
je participe aux Étoiles du
Sport à La Plagne.
Comment vous entraînez-vous
en saison hivernale ?
L’hiver, c’est du ski à
80 %. J’alterne classique et
skate et je change de site.
Je fais aussi beaucoup de
rando nordique et de télémark. Le choix de l’un ou
l’autre se fait en fonction
de la neige. Je garde une
ou deux séances de course à pied par semaine, pour
ne pas oublier le geste.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Cet hiver, je vais faire les
principales courses du Massif Jurassien de ski de fond,
mais sans réel objectif. Mes
principaux rendez-vous en
trail seront le Championnat du Monde de Sky Running Ultra à Chamonix en
juin, la T.D.S. à Chamonix
en août et le G.R. Réunion
en octobre. Il y aura aussi
d’autres courses de préparation, je serais par
exemple au Trail des Forts
de Besançon ainsi qu’à la
Transjutrail. Yves Blondeau, Xavier Robe et Fabrice Guy
ont scellé le partenariat entre Universki et Belle Rive automobiles.
Belle Rive Automobiles - Tél. 03 81 46 26 00
ZAC des Grands Planchants - 6 rue Donnet Zedel - PONTARLIER
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
CHIRURGIE
Complet jusqu’en mars
Raj Pem : “On est
un peu hors norme”
L’hôpital de Pontarlier n’a jamais connu une si forte
activité en chirurgie orthopédique programmée
avec la pose de plus de 300 prothèses. Rassurant.
a Presse Pontissalienne : Comment résumer votre parcours professionnel ?
Raj Pem : J’étais interne à Pontarlier en 1981 puis je suis
retourné au C.H.U. poursuivre
mon cursus en chirurgie. J’ai eu
la possibilité de travailler sur
Besançon mais j’ai préféré revenir à Pontarlier où j’exerce depuis
1991 comme praticien hospitalier en orthopédie-traumatologie. J’ai travaillé pendant près
de vingt ans avec les docteurs
Leclerc et Rudloft avec qui nous
avons monté le niveau d’activité
en viscéral comme en orthopédie.
L
si on ne pourra
jamais empêcher
les gens d’aller se
faire opérer ailleurs.
Globalement, les
gens sont fidèles.
Ils ont confiance
dans notre hôpital.
On pose en moyenne six prothèses par
semaine et le planning est plein jusqu’en mars. On ne
pourrait d’ailleurs
pas faire attendre
les gens plus longtemps au risque de
les voir se détourner de Pontarlier.
Jura pour leur présenter notre
activité. L’attractivité, c’est une
affaire de relationnel. Pour
s’investir dans ce métier, il faut
aussi savoir se rendre disponible.
L.P.P. :Vous n’avez jamais eu envie de
poursuivre votre carrière ailleurs ?
R.P. : On m’a déjà fait des propositions dans ce sens au C.H.U.
sur Vesoul et Montbéliard. Mais
je n’ai aucune raison de partir.
J’ai assez d’activité ici et je
m’entends très bien avec les
autres chirurgiens de l’hôpital.
Je me sens d’ailleurs très bien
à Pontarlier.
“On
pose en
moyenne
six
prothèses
L.P.P. : Comment a évolué l’activité
L.P.P. : Quelles sont les contraintes
par
L.P.P. : Vous avez aussi d’un petit hôpital pour un chirurgien ?
dans votre service ?
R.P. : On a une activité polyva- semaine.” la chance d’avoir un R.P. : C’est toujours plus com-
outil de travail perforlente avec une part très impormant.
tante de chirurgie programmée
qui représente 75 %. Cette année, R.P. : La rénovation du plateau
on a posé plus de 300 prothèses technique a permis de dévelopde genoux, hanches… C’est per l’activité chirurgicale.
presque un record. Sur ce plan- L’établissement abrite aujourlà, on est un peu hors normes d’hui sept blocs opératoires dont
dans un hôpital comme celui de l’obstétrique. Cet investissePontarlier. On effectue égale- ment était totalement justifié.
ment entre 250 et 300 opéra- Dans une ville comme Pontartions du canal carpien, sans lier relativement isolée des
oublier la chirurgie du pied.
grands centres hospitaliers, c’est
nécessaire d’avoir une chirurL.P.P. : À quoi attribuez-vous ce dyna- gie tout comme une maternité.
misme ?
On ne doit pas perdre la trauR.P. : Cette réussite est liée à matologie. Il faut préserver un
l’efficacité du service orthopé- service de proximité. On prodie-traumatologie. Quand je suis pose des consultations exterarrivé à Pontarlier en 1981, on nalisées tous les vendredis à
posait seulement quelques pro- Morteau. On a aussi récupéré
thèses par an. Tout a été mis en une clientèle du Jura suite à la
œuvre pour suivre les besoins fermeture de la chirurgie à
et les évolutions technologiques. l’hôpital de Champagnole.
L.P.P. : Subissez-vous une fuite de la L.P.P. : C’est une simple question
d’attractivité ?
patientèle vers Besançon ?
R.P. : Non. Car on reste attrac- R.P. : En partie, mais je suis allé
tif. C’est très important même à la rencontre des médecins du
pliqué de prendre des responsabilités dans une petite structure. Ici on ne peut pas consulter
autant de praticiens que dans
un C.H.U. pour des
opérations délicates. En vingt ans,
“Je n’ai
j’ai envoyé seuleaucune
ment quatre fois
raison de des patients en
traumatologie sur
partir.”
Besançon.
L.P.P. : Qui est à la tête
du pôle chirurgie à Pontarlier ?
R.P. : On s’inscrit
dans une logique
de direction collégiale avec plusieurs
chefs de pôle.
L.P.P. : Des soucis de
recrutement face à la
Suisse ?
R.P. : Non, pas au
départ. La Suisse
recrute plutôt du
Le docteur Raj Pem a largement contribué au
dynamisme de la chirurgie orthopédique sur Pontarlier.
personnel qualifié comme les
instrumentistes et les infirmières
anesthésistes.
L.P.P. : Êtes-vous déjà dans une logique
de transmission du savoir ?
R.P. : Tout à fait, et c’est logique
quand on a 57 ans. Le service
compte deux autres chirurgiens
dont un intervient à mi-temps.
À cela s’ajoutent deux internes.
C’est un plaisir d’en avoir pour
les former.
L.P.P. : Vous semblez très attaché à la
dimension humaine ?
R.P. : J’apprécie toujours autant
de voir les patients la veille de
l’opération. Ce ne serait pas toujours le cas dans un grand hôpital. On a beaucoup d’activité
mais il faut savoir garder le côté
humain. I
Propos recueillis par F.C.
Mise au point
chirurgicale
Les rumeurs les plus inquiétantes ont circulé suite à
lʼannonce du départ de deux
praticiens en chirurgie digestive. “Il nʼy a aucune menace de
fermeture de la chirurgie. Lʼun
des deux chirurgiens en partance est déjà remplacé et on
travaille déjà sur des pistes de
recrutement pour le second”
tient à préciser le directeur de
lʼhôpital Olivier Volle.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
POLITIQUE
5
“On souhaite
conduire
autrement les
affaires de
notre ville”,
annonce JeanYves Bouvevet
qui conduira
une nouvelle
fois la liste P.S.
aux élections
municipales de
Pontarlier.
“Osons Pontarlier autrement”
Municipales :
le P.S. dégaine en premier
En officialisant sa candidature le 3 décembre dernier,
Jean-Yves Bouveret a lâché quelques critiques sur la
majorité en place, histoire d’asseoir sa légitimité.
ouci de renouvellement, parité,
volonté de rassemblement, représentativité, compétences, les mots
sont sensiblement les mêmes entre la
liste de Patrick Genre et celle du Parti Socialiste désormais engagé dans
les élections municipales à Pontarlier.
Au solo du maire sortant, Jean-Yves
Bouveret a choisi de se présenter avec
quelques colistiers. On connaissait
Liliane Lucchesi et Karine Grosjean,
on découvre ou redécouvre Gérard Gui-
S
not, Claude Debrand, Thierry Brunet.
La tête de liste P.S. s’est attaché les
services d’un directeur de campagne
en la personne de Jean Auvillain, l’ancien
directeur de cabinet de Marie-Guite
Dufay. “On souhaite conduire autrement les affaires de notre ville, lui donner un nouveau souffle”, indique le candidat socialiste en annonçant ses
ambitions pour la capitale du HautDoubs. Offrir aux habitants un mieux
vivre au quotidien, renforcer l’attractivité
Un
embryon
de liste
a été
dévoilé
le mois
dernier.
de la ville, créer une nouvelle dynamique autour de l’industrie, ne pas se
contenter uniquement de la prospérité de l’économie commerciale.
À travers les thématiques annoncées,
on devine les contours d’un program- mandature Genre. “Même si on nous
me qui sera dévoilé en janvier. “On a traités d’utopistes ou de démagogues.”
planche sur ce dossier depuis août et Pour ce faire, il cite l’exemple de
on y travaille encore”, précise Jean- l’aménagement du quartier Berlioz
Yves Bouveret qui avait récolté envi- avec les démolitions des tours qu’ils
ron 25 % des voix aux dernières muni- avaient préconisé avant tout le moncipales. Sur la question des alliances de. “Le projet s’est finalement réalisé
avec les Verts et le P.C., il confirme cinq ans plus tard. Aujourd’hui, c’est
l’échec du rapprochement avec les pre- le statu quo.”
miers et l’absence l’union officielle avec Le conseiller socialiste se dit confiant
les seconds même s’il y aura des com- pour cette nouvelle campagne. Après
munistes sur la liste P.S. Interrogé sur “Pontarlier autrement” en 2008, le slole projet de tunnel pontissalien qu’il gan de la prochaine bataille municiavait mentionné dans le magazine pale s’inscrit dans la continuité avec
L’Expansion, l’élu tient à relativiser. “Osons Pontarlier autrement.” Le risque
“On est dans l’idée d’anticiper les pro- d’un vote sanction avec coup de barre
blèmes de circulation à Pontarlier autre- à droite n’inquiète pas outre mesure
ment que par une grande déviation. Jean-Yves Bouveret confiant, trop peutPatrick Genre a toujours mis en cause être, dans la capacité de discernement
l’immobilisme de l’État dans ce projet. des électeurs.
Il fuit son rôle politique. Je pense qu’on En quoi la liste P.S. se distinguera-tdoit être capable de faire des proposi- elle des orientations suivies depuis
tions à moyen et long terme et cette idée 1999 par Patrick Genre ? D’abord sur
de tunnel en fait partie. L’ouvrage ferait la question des mobilités. “On veut sortout au plus un kilomètre contraire- tir du modèle “Tout voiture”. Patrick
Genre a bien rénové la Grande rue. Le
ment à ce qui était écrit.”
Jean-Yves Bouveret estime que les seul problème, c’est qu’il a repris un
élus de gauche ont été plutôt clair- projet des années quatre-vingt-dix. Il
voyants au cours des quatorze ans de a aussi manqué de réactivité par rap-
port à la transition énergétique et en
matière d’économie sociale et solidaire. On ne se résigne pas à la désindustrialisation même si cela nécessite
une démarche active.”
Autre sujet sur lequel le P.S. n’est pas
en phase avec l’équipe municipale : le
logement. “À Pontarlier, on n’est plus
capable d’accueillir des jeunes familles.
Le quartier des Épinettes ne répond
pas à cet objectif.” La critique porte
aussi sur les projets récurrents. “La
piscine, la médiathèque, on en parle
depuis des années et rien ne se concrétise. C’est affligeant de voir les familles
pontissaliennes aller se baigner à
Ornans, aux Fins.”
Face à la fin de l’État-providence, JeanYves Bouvevet estime qu’il y a encore des marges de manœuvre sous réserve d’être clair avec les contribuables.
“Si un projet est vraiment intéressant,
pourquoi ne pas avoir recours à l’impôt
pour le financer ? À Pontarlier, le taux
de réalisation des projets ne dépasse
pas 50 %. La Ville ponctionne de l’argent
mais ne le réinvestit pas.” La campagne
est bien lancée. I
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6
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
C.C.L. :
10 PROJETS
À LA UNE
Plusieurs projets structurants devraient se concrétiser dans les
années à venir. Nombre d’entre eux comme la piscine, la médiathèque, le pôle funéraire ou encore le château de Joux dépassent largement le cadre de la C.C.L. La commission prospective
mise en place depuis quelques années pour établir le diagnostic
des besoins en terme d’équipements et de services a rendu sa
copie. Au final, c’est près de 50 millions d’euros d’investissement
qu’il faudra, restrictions budgétaires obligent, planifier probablement sur deux, voire trois mandats. Aperçu de la feuille de route.
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50 millions d’euros
La C.C.L. prospecte
pour l’avenir
Une dizaine de projets à vocation intercommunale
a été présentée aux élus lors du dernier conseil
communautaire dans le cadre d’une étude
prospection. Parmi eux : la construction d’un
centre nautique, la médiathèque ou la création de
micro-crèches. Autant de pistes à concrétiser ou
à écarter dans le cadre d’un prochain mandat.
ors du dernier conseil communautaire, les élus de la communauté de communes du Larmont (C.C.L.) ont parlé d’avenir.
Patrick Genre, le président de
l’assemblée a présenté les résultats
de l’étude prospective regroupant une
dizaine de projets, dans divers domaines
(économie, petite enfance, culture).
S’ils ont été sélectionnés, c’est parce
qu’ils présentent un intérêt à plus ou
moins long terme. Mais comme l’indique
l’intitulé de l’étude, il s’agit bien de
prospection, de pistes à approfondir
dans des secteurs où la commission
en charge de ce travail a déterminé
des besoins, et pas du programme
détaillé du prochain conseil communautaire qui prendra ses quartiers au
lendemain des élections municipales
de mars. D’ailleurs, rien n’est arrêté.
“C’est une aide à la décision offerte aux
futurs élus de la C.C.L.” insiste Patrick
Genre, le maire de Pontarlier.
L’élu fait preuve d’une certaine habileté à présenter ce travail de prospection, qui a les contours d’un plan
d’action, juste avant les élections. Alors
L
que son mandat arrive à échéance, il
nous dit qu’il quitte la maison C.C.L.
en laissant sur la table une série de
projets qui font sens, et libre à ses successeurs de travailler pour leur donner corps. En même temps, on sait que
Patrick Genre est candidat à sa succession, qu’il a de fortes chances d’être
réélu et d’être le futur président de la
communauté de communes du Larmont. On peut donc imaginer qu’il sera
Le conseil communautaire sortant met sur la table une dizaine de projets à réaliser.
le
prochain
chef
d’orchestre de ces grands
“Nous
chantiers qu’il juge “struc- suis élu” explique Patrick Genre qui funéraire qui risque, s’il devait se on y trouve les coûts par exemple, pour
turants pour la C.C.L.”
se défend de botter en touche. Chaque concrétiser, d’être un peu redondant permettre à chacun de se faire une
donnons
avec le funérarium privé qui a ouvert idée et finalement de commencer à
À sa façon, il donne un chose en son temps.
tous les
cap. Mais l’élu ne veut pas Parmi ces grands chantiers, on retrou- ses portes à Pontarlier. La médiathèque réfléchir. “Nous donnons tous les élééléments rentrer dans ce type de ve la maison de l’intercommunalité est aussi au programme. Ce plan est ments de décision. Nos chiffres ne sont
considérations préélecto- dans l’ancien bâtiment Sbarro pro- sans surprise. En revanche, on peut pas erronés” précise Patrick Genre. Le
de
rales. Ces projets sont des priété de la C.C.L. depuis 2012. Il y a penser que ces projets dont on parle montant global d’investissement pour
décision.” propositions qu’il ne s’agit aussi la construction d’un centre nau- pour certains depuis longtemps tous ces projets est de 50 millions
pas de défendre dans tique complémentaire de celui de Mal- devraient se concrétiser lors du pro- d’euros. La somme ne serait pas supportée intégralement par la C.C.L.
l’immédiat. Le moment buisson, la création de micro-crèches, chain mandat.
du débat viendra avec le la poursuite de l’aménagement de la La commission prospection composée Chacun de ces projets est subvenprochain exécutif. “Je ne zone des Gravilliers, la rénovation du d’élus appuyés par les services de la tionnable à des échelles diverses. Au
veux prendre position ni château de Joux, le devenir de l’hôtel Ville et de la C.C.L. n’est pas entrée final, la communauté de communes
pour un projet ni pour d’entreprises de la Belle-Vie à Hou- dans les détails de chaque projet, mais du Larmont espère 50 % d’aides. T.C.
l’autre. Je répondrai si je taud, ou encore la création d’un pôle la trame est suffisamment détaillée,
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
LOISIRS
7
15 millions d’euros
Une nouvelle piscine intercommunale
défaut de savoir
quand on pourra
piquer une tête
dans ces nouveaux
bassins, on connaît maintenant les contours de ce projet attendu et maintes fois
débattu. Pas besoin de sondage pour savoir que la piscine actuelle ne répond plus
aux attentes sociétales. La
fréquentation du “tout public”
est en baisse constante, les
familles préfèrent pousser
jusqu’aux Fins ou à Ornans
pour profiter d’installations
modernes et surtout beaucoup plus ludiques.
Après
quarante
ans
d’existence, l’équipement est
à bout de souffle. Il s’avère
particulièrement énergivore. Son coût de fonctionnement s’élève à près de
740 000 euros. Après visites
et études, la commission
À
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PROFESSIONNELS.
La piscine
actuelle ne
répond aux
attentes du
public à la
recherche
d’activités
ludiques.
intercommunale chargée de
piloter la réflexion sur ce
sujet a finalement opté pour
une reconstruction à neuf
sur un autre site. Pas idiot
quand on sait ce que cela
coûte de refaire du neuf avec
de l’ancien. D’autant plus
que l’ancien bâtiment trouvera toujours une destination dans une ville en
manque de locaux associa-
PETITE ENFANCE
Un projet pour trois
tifs.
Le futur centre nautique couvrira 3 335 m2 dont 1 400 m2
dédiés aux espaces de plein
air. Il représente un investissement de 15 millions
d’euros pour la C.C.L. qui
pourrait toucher la moitié
en aides et subventions. Son
déficit annuel est évalué à
576 000 euros en se basant
sur un objectif de fréquen-
CULTURE
tation de 30 000 à 45 000
entrées “public” par an.
Entre la définition du programme et la livraison des
travaux, comptez au moins
cinq ans. Patience donc, car
rien n’indique que cet équipement soit retenu comme
une priorité des élus qui
seront aux commandes de
la C.C.L. après les municipales. I
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Ouverture horizon 2018
Maison Chevalier :
micro-crèches un chantier à 16 millions d’euros
P
C
armi les chantiers
proposés par la commission prospective,
il y a celui de la petite enfance. Le dynamisme démographique de la bande frontalière met en exergue les
tensions dans les modes de
garde des jeunes enfants.
Pour répondre à la demande des familles, la commission propose de créer trois
micro-crèches sur le territoire de la communauté de
communes du Larmont en
trouvant “l’équilibre à l’Est
et à l’Ouest de la C.C.L.”
disent les rapporteurs.
L’objectif serait de créer trois
FUNÉRAIRE
établissements d’une capacité de dix places chacun.
Ces micro-crèches seraient
soit construites, soit aménagées dans un espace rénové. La différence est le coût
de l’investissement qui avoisinerait les 350 000 euros
dans le cas d’une construction neuve et 100 000 euros
s’il s’agit d’une rénovation.
Ces équipements seront complémentaires “à l’offre existante sur le territoire communautaire,
sans
concurrencer les structures
en place.” Chaque infrastructure emploiera de 2 à
4 personnes. I
3,87 millions d’euros
Le funérariumcrématorium
près du cimetière
des Marneaux
vec l’augmentation démographique et l’évolution
sociétale en matière de crémation, le Haut-Doubs
aurait tout intérêt à avoir un pôle funéraire adapté aux besoins locaux. L’offre actuelle vient d’évoluer avec
la création d’un funérarium privé à Pontarlier. Ce changement ne remet pas en cause semble-t-il, le projet d’une
structure intercommunale qui après discussion, verrait
le jour aux Marneaux, lieu propice au recueillement.
D’une surface globale de 1 800 m2, ce projet de funérarium-crématorium intégrerait des parties communes :
salle de cérémonie, locaux administratifs et techniques.
Coût de l’équipement estimé à 3,87 millions d’euros. Il
pourrait voir le jour en 2017. Sa mise en service impliquerait de faire évoluer la régie actuelle. Quant au montage, la C.C.L. supporterait l’investissement et le louerait à la société gestionnaire ou inversement. I
A
omme pour la piscine te en 1972 n’a guère évolué dans velles technologies. Ce qui
Georges-Cuinet, la biblio- l’agencement de ses locaux ou n’empêche de proposer un prothèque municipale ouver- dans son offre d’accès aux nou- gramme d’animations riche et
diversifié. En terme de chiffres,
l’établissement fédère 5 183 abonnés actifs pour 87 000 emprunts
dont 25 % de population intercommunale. Ce qui laisse
d’ailleurs deviner tout l’intérêt
d’initier une dynamique à l’échelle
de la C.C.L.
La remarque vaut aussi pour les
archives qui ont perdu 20 % de
fréquentation depuis la délocalisation à la Belle Vie suite à
l’incendie des casernes Marguet.
D’où l’idée de tout centraliser à
la maison Chevalier qui pourrait abriter des salles d’accueil,
d’exposition, de conférences et
La C.C.L. devra débourser au bas mot 10 millions d’euros d’autres services sociaux ou admipour transformer la maison Chevalier nistratifs. Sans oublier le splenen médiathèque moderne. Chère culture. dide parc attenant.
BÂTIMENT PUBLIC
Avec un tel équipement au centreville, c’est 25 % d’attractivité
supplémentaire garantie en se
basant sur l’exemple de Lonsle-Saunier. Sauf qu’il faudra
investir 16 millions d’euros pour
mener à bien ce chantier. Avec
les aides, il resterait 10,6 millions d’euros à la charge de la
C.C.L. L’ensemble médiathèquearchive mobiliserait une vingtaine de salariés à temps plein.
Au final, cela représenterait un
déficit de fonctionnement résiduel annuel estimé de
381 000 euros. Si le projet est
validé en 2014, l’ouverture du
pôle se fera en 2018. À l’instar
de la piscine, ce projet pourrait
faire l’objet d’un portage publicprivé où la collectivité rembourse
l’investisseur sous forme de
loyers. I
8 millions d’euros
L’intercommunalité sous le même toit
es élus de la C.C.L. n’ont pas eu besoin
de débattre des années pour acquérir
le bâtiment Sbarro. Preuve qu’on peut
aller vite quand la volonté politique est là.
Plutôt que de voir l’offre commerciale
s’amplifier de 5 000 m2 supplémentaires comme cela était prévu initialement, les élus ont
préféré négocier l’achat d’un bâtiment qui
permettra de regrouper tous les services de
la C.C.L. en y ajoutant aussi ceux du Centre
Technique Municipal de Pontarlier. Et de
libérer ainsi d’autres locaux qui pourraient
être mis en vente ou loués. Ce qui faciliterait l’amortissement d’un projet à 8 millions
d’euros en y incluant 3,5 millions d’euros
afférents à l’acquisition du bien.
Après des travaux d’adaptation et
d’étanchéité, les services concernés pourraient prendre occupation des lieux au premier trimestre 2015. I
L
Sur
l’acquisition
de l’ancien
bâtiment
Sbarro, la
C.C.L. a fait
preuve d’une
réactivité
qu’on ne lui
soupçonnait
pas…
8
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
MUSIQUE
EN BREF
Un nouvel album pour le chanteur des Spiders
Gilles Petitjean
dans les bacs
Cancer
24 ans après le tube “Les Nuits sans soleil” vendu à
800 000 exemplaires, Gilles Petitjean sort un album
rock et pop qu’il a façonné, écrit et produit. Parmi les 12
titres, votre oreille trouvera son compte. Le chanteur
participera à la tournée “années 80 live” en 2014.
Magazine
ertes, Gilles a mis du temps. 11
ans après un album solo et 24
ans après le tube français “Les
nuits sans soleil” vendu à
800 000 exemplaires et longtemps pointé à la 7ème place du Top 50,
l’ancien chanteur du groupe Ivanov a
confectionné un nouvel album, chez lui,
à Doubs. Après avoir pris du recul, il
sort donc “Ivanovlechanteur.com”, un
album de chanson française pop et rock.
“Je n’ai jamais cessé d’écrire depuis 2002,
j’ai besoin de ça. Mais
lorsque je sors un C.D., je
À Morteau prends le temps pour faire quelque chose de bien et
le 22
arriver jusqu’à la perfection. Mais si une chanson
février.
est bonne, elle est bonne”
dit le chanteur.
S’il écrit encore pour
d’autres artistes, Gilles
s’est offert son disque. Et
il en est fier même s’il res-
C
te modeste : “C’est un produit présentable” explique l’homme qui à défaut
d’avoir pris quelques cheveux blancs a
gardé sa passion des premiers jours.
“J’ai tout fait de A à Z pour avoir le maximum de qualité. Disons que ce disque
m’a coûté du temps.” Le son, parfait,
l’atteste.Titré “Ivanovlechanteur”, l’album
est composé de 12 chansons. 45 minutes
de découverte avec une reprise des
fameuses “Nuits sans soleil”, un titre
qu’il a voulu plus “émotionnel.” S’il dit
préférer la scène au studio
d’enregistrement, le chanteur-guitariste a dû passer de longues heures pour
mettre au point cet album. Il a également développé lui-même le clip.
Son actualité ne s’arrête pas là : en 2014,
le musicien pontissalien sera en concert
avec son ami Gilles le faucheur à Morteau le 22 février. Ils (re)joueront, à deux,
les titres des Spiders, son groupe de bal,
sans batteur. Un échauffement avant la
tournée des années quatre-vingts live.
Le 5 décembre dernier,
le Centre Hospitalier
Intercommunal de
Haute-Comté a signé
une convention avec la
Ligue nationale contre
le cancer. Pour plus de
rens. : 03 81 38 58 57.
La Région FrancheComté a décidé de
diviser par deux le
nombre de parutions
de son magazine
“Franche-Comté, le
Mag” distribué dans
tous les foyers francscomtois. Économie
réalisée :
330 000 euros.
Courbet
Gilles Petitjean, le chanteur de Doubs et des ex-Spiders, sort un album.
Gilles Petitjean a en effet été sélection- là. Ce qui ne l’empêchera pas de continé pour participer à cette aventure qui nuer les spectacles en direction des
regroupe toutes les stars de ces années- enfants et d’autres manifestations. I
État civil de décembre 2013
NAISSANCES
02/12/13 – Marilou de Sébastien RENARD,
technicien environnement et de Emilie
GEORGER, formatrice.
30/11/13 – Rudy de Lilian BULLE, chauffeur livreur et de Sabrina BADOZ, secrétaire comptable.
01/12/13 – Amélie de Pascal TESSITORE, vendeur et de Euridice MARQUES
DA SILVA FIGUEIRAS PICO, caissière.
29/11/13 – Gabriel de Ludovic PRUD'HOMME, chauffagiste et de Lucie SUVOVA, employée de bureau.
02/12/13 – Ugo de Jérome PEYLABOUD,
régleur et de Justine POÊTE, coiffeuse.
02/12/13 – Louna de Jérémie MALLAMACI, technicien et de Maud DALL'ARMI, opératrice en horlogerie.
02/12/13 – Léna de Samuel FEUVRIER,
enseignant et de Mélanie LONCHAMPT,
guichetière.
03/12/13 – Ambre de Marc GODIN, sans
profession et de Adeline DROZ-BARTHOLET, aide à domicile.
04/12/13 – Zachary de Benjamin PERNODET, chef de rayon et de Fabienne
GUÉRAUD, employée de commerce.
04/12/13 – Gabriel de Cyril DIDIER, technicien maintenance chauffage et de Aurélia LEININGER, opératrice horlogère.
04/12/13 – Célia de Sébastien BELKESSA, ouvrier et de Mélanie DUPREY, ouvrière.
04/12/13 – Maxence de Fabien HUMBERT, conseiller en prévention et de Elisia FRESARD, opératrice de production.
05/12/13 – Esila de Kenan YILDIRIM,
ouvrier et de Züleyha ÖZKAPLAN, assistante de laboratoire.
05/12/13 – Alexandre de Emmanuel WALCH, agent de sécurité et de Laure MARTI-NOGUERE, vendeuse.
05/12/13 – Anaïs de Cédric TAMISIER,
contremaître en chimie et de Lucy LAYAZ,
technicienne en chimie.
06/12/13 – Nolan de Yann GÉRARD, cariste et de Coralie BOILLOD, vendeuse.
08/12/13 – Théo de Fabrice HASELVANDER, technicien et de Nathalie DUSCH,
ingénieur.
06/12/13 – Benjamin de Stéphane VISSE, opérateur et de Emilie PIERART, coiffeuse.
06/12/13 – Maxence de Mathieu MAIRE,
électricien et de Gaëlle BIGOT, auxiliaire
de vie.
07/12/13 – Rose de Sébastien PIQUARD,
gérant de société de transport et de Paule VOYNNET, collaboratrice d’agence.
08/12/13 – Huseyin de Ali ESEN, polisseur et de Serife KURUM, sans profession.
08/12/13 – Lino de Rodrigue SIMON,
enseignant et de Lise PRINCE, éducatrice spécialisée.
08/12/13 – Théo de Thomas RABA, régleur
et de Jennifer VIEILLE, agent des services hospitaliers.
08/12/13 – Elias de Xavier MARCHAND,
responsable atelier et de Aurélie VIENOT,
ouvrière horlogère.
09/12/13 – Norah de Miguel DA SILVA,
aide-soignant et de Fabienne BUISSART,
professeur des écoles.
09/12/13 – Wyatt de Gérôme JOUGLET,
opérateur sur presse et de Paméla
GUILLAUME, assistante maternelle.
09/12/13 – Ethan de Maxime THOMAS,
chauffagiste et de Déborah MASSART,
secrétaire comptable.
10/12/13 – Timéo de Romain DUBIEF,
employé commercial et de Laura SIRON,
horlogère.
10/12/13 – Ernest de Thomas JACQUEMIN, dirigeant d’entreprise communication et de Clémence VUILLEMIN, assistante administrative.
10/12/13 – Benjamin de Pierre ORTELLI,
chef de projet et de Angélique JOURNOT,
assistante export.
10/12/13 – Rose de Mickael CHOPARDDIT-JEAN, éducateur sportif et de MarieCamille MAINY, professeur.
11/12/13 – Etienne de Fabian LAMY, monteur en service après-vente et de Claire
ARIOLI, infirmière.
11/12/13 – Stanislas de Jérôme HEINZ,
conducteur machines et de Anaïs VIENNET, horlogère.
12/12/13 – Louise de Adrien GERMAIN,
commercial et de Edwige BOURGEOIS,
assistante commerciale.
12/12/13 – Elia de Frédéric TOURNOUX,
ouvrier mécanicien et de Sandra REGNIER,
paysagiste.
12/12/13 – Méline de Thomas FORESTIER, éducateur spécialisé et de Audrey
BADAROUX, directrice sportive.
12/12/13 – Jayden de Alexandre MAIRE,
opérateur et de Merica NYAMWENA, sans
profession.
13/12/13 – Hümeyra de Savas CEYLAN,
ouvrier et de Ozlem ÇEKEREK, sans profession.
14/12/13 – Anouk de Xavier CORBET,
animateur et de Hermine COUDRIN, vendeuse.
15/12/13 – Julia de Anthony GIRARDIN,
directeur et de Nathalie RAMQAJ, laborantine.
15/12/13 – Jimmy de Pierre FETTIG, mécanicien et de Sylvia FLAGET, assistante de
vie aux familles.
17/12/13 – Durak-Ali de Ramazan ÇEKEREK, agent de sécurité et de Hilal KOÇAK,
sans profession.
17/12/13 – Maëlys de Loïc COMPARET,
facteur et de Chloé MOMBAILLY, hôtesse de caisse.
17/12/13 – Elyssa de Florent ROGER,
étancheur et de Julie GARNIER, ouvrière en industrie.
18/12/13 – Eda de Serkan DEGERLI,
ouvrier en scierie et de Jessica DURAK,
opératrice.
18/12/13 – Marion et Rachel de Thierry
MARADAN, responsable de production
et de Aurore UGOLINI, infirmière.
18/12/13 – Fantine de Florent BOILLON,
agent des méthodes et de Elodie CAS-
SARD, assistante administrative.
18/12/13 – Line de Bertrand GUINCHARD,
chef d'entreprise et de Amélie BERTIN,
commerçante.
19/12/13 – Marek de Grégory DAME,
assistant logistique et de Maïlys GUYOT,
professeur.
19/12/13 – Ilan de Shenasi LURI, agent
de sécurité et de Maghali JEAN AIMEE,
sans profession.
19/12/13 – Jules de Cyril RICHARD, agent
commercial et de Coralie DELAVENNE,
aide-soignante.
19/12/13 – Mathilde de Jean-Philippe
DELACROIX, agriculteur et de Cindy MARGUIER, éducatrice de jeunes enfants.
19/12/13 – Germain de Christophe COURLET, ouvrier et de Aurélie BELOT, secrétaire comptable.
20/12/13 – Zakaria de Krim SADAOUI,
peintre en bâtiment et de Karima IHADDADENE, comptable.
20/12/13 – Lilia de Chamsseddine ALOUANI, sans profession et de Nelly GRIESBACHER, infirmière.
20/12/13 – Lyloo de Melvin CAILLET, agent
territorial et de Emilie DUMONT, sans profession.
21/12/13 – Isaac de Andrison BALASUBRAMANIAM, comptable et de Mokhtaria BOUKRAA DJELLOUL SAIAH, gouvernante.
22/12/13 – Manon de Christophe TSATSAS, technicien de production et de Julie
BELHADJ, opératrice.
22/12/13 – Lana de Mathieu LAMBERT,
ordonnanceur et de Carla DA SILVA, responsable de développement.
23/12/13 – Louis de Quentin CARDOT,
kinésithérapeute et de Aude BAWEJSKI,
kinésithérapeute.
23/12/13 – Iyad de Houssam EL MASRI,
formateur et de Jihane HILAL, assistante maternelle.
23/12/13 – Haroune de Mouloud HAMZA, magasinier et de Fatima-Zohra BELOUNIS, sans profession.
23/12/13 – Anthony de Sébastien KARST,
menuisier poseur et de Sophie GERMANN, vendeuse.
24/12/13 – Elio de Yohann PENSABENE,
régleur et de Lucie MAILLET, infirmière.
25/12/13 – Lenaëlle de Alain COINTE,
cuisinier et de Caroline BILGER, agent
hospitalier.
25/12/13 – Marc de Benoît CHARRIER,
technicien de fabrication et de Virginie
KUNEKI, spécialiste qualité.
25/12/13 – Léanne de Anthony BARDEY,
ouvrier mécanicien et de Leslie-Anne
JOURNOT, aide-soignante.
26/12/13 – Martin de Benoît LHOMME,
garde forestier et de Ludivine FAIVRE,
Chanteuse.
26/12/13 – Louka de Nicolas KNOEPFEL,
arboriste grimpeur et de Catherine CHAUVIN, auxiliaire de vie scolaire.
26/12/13 – Typhaine de Franck KAZANOWSKI,chauffeurroutieretdeMarie-José
LIENARD, agent des services hospitaliers.
26/12/13 – Théo de Nicolas HOULMANN,
dessinateur et de Marion NICOLET, dessinatrice.
MARIAGES
21/12/13 – Mutlu SAKAR, opérateur de
production et Seher TUGRUL, opératrice de fabrication.
DÉCÈS
01/12/13 – Marie-Laure DENISET, 44 ans,
professeur, domiciliée à Saint-Laurent-enGrandvaux (Jura), célibataire.
02/12/13–BernardDENISET,66ans,retraitédesPostesetTélécommunications,domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Colette
GUYON.
02/12/13 – Jacques DEBRUILLE, 68 ans,
retraité,domiciliéàNods(Doubs),épouxde
Jeannine LAMBERT.
03/12/13 – Jacques TISSOT, 88 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs),
veuf de Jeannine FAIVRE.
03/12/13 – Guy FUMEY, 89 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de
Georgette SÉFÉRIAN.
04/12/13 – Michel FAIVRE, 69 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
06/12/13 – Matteo ILLICETO, 61 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
célibataire.
L’exposition consacrée
à Hector Hanoteau, un
paysagiste ami de
Courbet, est visible au
musée Courbet à
Ornans jusqu’au
21 avril. Hector
Hanoteau (1823-1890),
peintre paysagiste, fut
à son époque un
artiste renommé,
influent auprès de ses
pairs. Une
quarantaine d’œuvres
invitant à découvrir
ou redécouvrir ce
peintre aujourd’hui
méconnu, qui
partageait avec
Gustave Courbet un
même engouement
pour la peinture de
paysage, est exposée.
08/12/13 – René CLERC, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Simonne PETITJEAN.
10/12/13 – Cécile POULAIN, 83 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Noël LANGLOIS.
15/12/13 – Jeanne BRUN, 84 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gabriel SIMON.
16/12/13 – Laurent TAMBORINI, 93 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Monique CHAUVIN.
16/12/13 – Claude BAUDUIN, 74 ans,
retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf
de Monique DELAPORTE.
17/12/13 – Marcelle PONNAZ, 94 ans,
retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs),
veuve de Pierre SANDOZ.
19/12/13 – Michel TCHORNY, 69 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Fernande COLIN.
20/12/13 – Karine STEHLIN, 70 ans, retraitée, domiciliée à Bulle (Doubs), épouse
de Roger FAIVRE.
19/12/13 – Claude PERRET, 89 ans, ingénieur retraité, domicilié à LabergementSainte-Marie (Doubs), époux de Annik
LION.
22/12/13 – Gérard JAVAUX, 66 ans, retraité, domicilié à Granges Narboz (Doubs),
époux de Jacqueline DALA POZZA.
22/12/13 – Denise FERREUX, 76 ans,
retraitée, domiciliée à les Fourgs (Doubs),
veuve de Hubert GENRE-JAZELET.
23/12/13 – Gilles BASSAND, 68 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Bianca CONVERTINO.
23/12/13 – Antonia VOLPE, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Tommaso ZITO.
23/12/13 – Anne-Marie GREMEAU, 82
ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs) veuve de Spartaco PLACUZZI.
24/12/13 – Raymond-Albert BRIDE, 98
ans, retraité, domicilié à Pignans (Var).
25/12/13 – Christian OUDOTTE, 66 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs),
27/12/13 – Albert CARETTI, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Laure GUILLEMIN.
PONTARLIER
LIVRE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
9
Une auto-édition
Sur les traces des évadés de Joux
Guide au château de Joux, Gilles Hérard publie un ouvrage relatant par le menu détail l’évasion
réussie de deux prisonniers royalistes qui ont pris la poudre d’escampette le 15 août 1802.
j’étais moniteur d’auto-école avant de décrocher commun disposait d’un manuscrit relatant très
en 2006 un poste de guide au château qui était précisément cette évasion.
alors géré par l’office de tourisme. Quand la C.C.L.
a repris la gestion du site, on m’a chargé d’écrire L.P.P. : Une histoire véridique donc ?
la brochure historique.
G.H. : Les évadés de Joux, c’est un style d’écriture
désuet et recherché. Je suis avant tout guidé par
En sciant L.P.P. : Vous vous passionnez aussi pour les la réalité historique absolue. Je ne me considère pas non plus comme un historien mais je suis
évasions ?
les
G.H. : L’origine de ce livre remonte à toujours effaré d’entendre certains érudits assébarreaux 1977. J’étais alors guide au château ner des vérités floues. Personnellement, je n’ai
et l’on m’a chargé d’accompagner aucun souci pour dire que je ne sais pas.
de leur
Après ce premier ouvrage, Gilles Hérard
Aymon Martel qui souhaitait reconscellule.
tituer le chemin emprunté par son L.P.P. : Que raconte cet ouvrage ?
pourrait prolonger l’expérience avec
arrière-grand-oncle Constant de G.H. : C’est le récit extrêmement détaillé d’une
L.P.P. : Vous avez toujours été guide ?
d’autres évasions au fort de Joux.
Suzannet qui s’était évadé du fort de année de captivité. Le chevalier d’Andigné était
G.H. : Non.Après l’université, j’ai fait de l’animation
à Radio-Pontarlier et sur R.F.M. Besançon. Puis
Joux avec son compagnon de cellule chef chouan et le comte de Suzannet chef venj’ai enseigné l’anglais en collège et lycée. Puis
Fortuné d’Andigné. Ce visiteur peu déen. Ces deux royalistes ont été arrêtés à peu près à la même époque. Bonaparte a ordonné de
les transférer le plus loin possible de leur base
pour éviter leur pouvoir de nuisance. Après un
passage par Paris, Dijon et Salins-les-Bains, ils
sont emprisonnés au fort de Joux le 18 août 1801.
À partir de là, je me suis attaché à raconter le
quotidien, les conditions de détention, les préparatifs de cette évasion.
a Presse Pontissalienne : Pourquoi cet intérêt pour
l’histoire du château ?
Gilles Hérard : Ce château, c’est un peu une affaire
de famille. Je l’ai découvert quand j’avais 7 ou 8
ans. Mon grand-oncle Maurice Cordier a beaucoup œuvré au début des années cinquante pour
obtenir l’autorisation de faire visiter le château.
Pendant deux générations, ma famille a collaboré à sa restauration et à son développement touristique. C’est peut-être ce qui explique pourquoi
je me passionne toujours autant pour ce monument et son histoire.
L
L.P.P. : Quelles étaient vos sources ?
G.H. : Je me suis appuyé sur les récits des deux
prisonniers et différents témoignages d’époque.
Comme je m’intéresse depuis longtemps aux
révoltes vendéennes, je me déplace régulièrement dans cette région pour mieux me documenter.
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L.P.P. : Que peut-on dire de ces prisonniers ?
G.H. : Ils se comportaient comme des seigneurs
sans pour autant négliger les moyens de corruption qui faciliteront leur fuite.Avant de s’évader,
ils laisseront par exemple largement de quoi
dédommager tous ceux qui les ont aidés d’une
manière ou d’une autre pendant cette captivité.
Ces gens avaient un sens de l’honneur et une
fidélité dans leurs convictions très pointus. S’ils
s’évadent, c’est avant tout pour s’engager dans
la restauration de la royauté.
L.P.P. : De vrais héros !
G.H. : Ils défendaient en tout cas de belles valeurs
comme la fidélité, le courage, la détermination.
Dandigné avait un sang-froid extraordinaire.
L.P.P. : Par quels moyens se sont-ils échappés ?
G.H. : En sciant les barreaux de leur cellule. Cette évasion a pris du temps, de la discrétion et de
la psychologie. Les deux prisonniers ont fomenté plusieurs projets pour déjouer l’attention et
augmenter leur chance de réussite.
L.P.P. : Difficile de s’évader du château ?
G.H. : En 1801, c’était une prison très redoutée.
Du moins, c’est l’impression qui s’en dégageait
car le château de Joux n’avait rien d’une prison
inexpugnable. Il était bien protégé des attaques
extérieures mais pas conçu pour servir de geôle
et le personnel n’avait aucune expérience en ce
sens.
L.P.P. : D’autres ont donc réussi ?
G.H. : Oui, notamment des prêtres réfractaires
sous la période révolutionnaire. Les conditions
de sécurité seront renforcées à l’arrivée de Toussaint Louverture qui va subir le contrecoup des
évasions de Suzannet et d’Andigné.
L.P.P. : Est-ce difficile d’écrire un tel récit ?
G.H. : Ce n’est pas du tout une corvée. Au contraire, j’ai pris beaucoup de plaisir. Ce travail m’a
pris plusieurs années. Je suis très maniaque et
toujours en quête de perfection.
L.P.P. : Prêt à écrire la suite des évasions de Joux ?
G.H. : Pourquoi pas. Ce livre est une ouverture sur
d’autres récits. J’ai préféré sortir ce livre en autoédition pour m’affranchir de toute contrainte.
C’est exactement le livre que je voulais faire dans
sa présentation, son style, son contenu.
L.P.P. : Où peut-on se le procurer ?
G.H. : Il est en vente à la boutique du château. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
10
FERROVIAIRE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Des agents doubles
Zoom
Une gare frontière à double tension 14 décembre 2013 :
La gare de Pontarlier marque la séparation entre les systèmes
électriques suisses et français qui fonctionnent sous des tensions
et des fréquences différentes. Insolite.
es voyageurs qui
empruntent les automotrices C.F.F. en provenance de Suisse ne
se rendent compte de rien. À
l’entrée en gare de Pontarlier,
les conducteurs prennent soin
de baisser les pantographes qui
relient les machines aux lignes
électriques. On est alors sous
tension suisse. Ils se laissent
ensuite emporter par leur élan,
traversent une zone neutre sans
tension avant de s’arrêter. Ils
relèvent ensuite le pantographe
dès lors connecté à la tension
française.
Cette manœuvre toute simple
au demeurant masque une complexe histoire d’électrification
ferroviaire et de grandes inno-
L
SANTÉ
vations technologiques dans la
capacité à construire des
machines pouvant fonctionner
sous plusieurs tensions.
L’utilisation de l’électricité pour
la traction ferroviaire remonte
aux années 1880. Entre courant
alternatif ou continu, deux écoles
s’affrontent. Avec ses ressources
hydroélectriques abondantes,
la Suisse opte pour du courant
alternatif de 15 000 volts limité à la fréquence 16 2/3 Hertz.
La France choisit en 1920 le courant continu à 1 500 volts. En
1949, la traction électrique est
mise en service entre Paris et
Dijon. “Des essais sont entrepris
au début des années cinquante,
sous l’impulsion de Louis
Armand, pour utiliser directe-
ment le courant alternatif E.D.F.
à la fréquence de 50 hertz. Plusieurs lignes vont être électrifiées de la sorte en Savoie et dans
le Nord-Est de la France”,
explique Jean Cuynet, passionné
d’histoire ferroviaire. Ces progrès
La ligne
coïncident avec
l’électrification de
la plus
la traversée du
moderne Jura. Le gouvernedu monde. ment suisse est mis
à contribution et la
ligne est d’abord
électrifiée jusqu’aux
Verrières. “Les
trains français arrivaient à Pontarlier
en loco vapeur puis
on les reprenait avec
une loco-tender jusqu’aux Verrières qui faisait alors office de
gare frontière.”
Le trajet Les Verrières-Pontarlier est électrifié en courant
alternatif suisse en 1956. Les
locomotives suisses peuvent
alors rejoindre la capitale du
Haut-Doubs. Côté France, la
section Dole-Vallorbe et Pontarlier est équipée en courant
alternatif 25 000 volts 50 hertz.
“L’inauguration a lieu le 25 avril
1958. Ce sera pendant quelques
années, la ligne la plus moderne du monde. L’électrification
va permettre de diminuer d’une
heure le temps de parcours entre
Dole et Vallorbe. Elle apporte
aussi de gros gains de productivité et de main-d’œuvre. À Dole,
il y avait 900 cheminots pour
s’occuper des locomotives à
vapeur. C’est une vraie révolution même si à l’époque on ne
sait pas encore construire des
machines qui fonctionnent sous
Rue Gustave-Eiffel
Le Don du Souffle
C’est à Pontarlier,
rue Gustave-Eiffel, que
l’association bisontine
ouvre une antenne. Elle
se rapproche ainsi des
malades du Haut-Doubs
qui souffrent, entre
autres, d’insuffisance
respiratoire.
association le Don du Souffle
qui a fêté ses quarante ans le
12 décembre ouvre une antenne à Pontarlier, rue GustaveEiffel. Elle a entièrement rénové un
local de 190 mètres carrés pour installer une équipe pluridisciplinaire de
cinq personnes, dont deux permanents,
qui interviendra sur le Haut-Doubs
(technicien, installateur, personnels
paramédicaux). “Nous avons beaucoup
de patients sur ce secteur. En nous
implantant à Pontarlier, nous serons
plus réactifs” annonce Carmela Marchand, présidente de D.D.S. Assistance,
la filiale qui regroupe toutes les activités économiques de l’association
franc-comtoise créée en 1973.
La raison d’être du Don
du Souffle est d’assurer
l’assistance respiratoire
“350
du patient à son domicivisites à
le, un service qui reprédomicile.” sente encore 70 % de son
activité. D.D.S. installe,
suit, contrôle, entretient
ce matériel nécessaire à
la vie du malade.
“L’appareillage est toujours installé au domicile du patient. Nous en
avons près de 9 000 en
Franche-Comté. Chaque
jour, on effectue plus de
350 visites à domicile dans
toute la région” précise
Carmela
Marchand.
D.D.S. Assistance emploie
140 personnes et réalise
s’installe à Pontarlier
passage du dernier T.G.V.
Les
cheminots
ont tenu à
matérialiser
symboliquement cet
enterrement
ferroviaire.
I
l nʼy avait pas foule en ce samedi 14 décembre à 8 h 55
pour voir passer le dernier T.G.V. en provenance de Berne. Ils étaient plus nombreux le 31 mai 1987 pour accueillir
lʼarrivée du premier T.G.V. en gare de Pontarlier. “Cʼest à la
fois une grande tristesse et une grande déception. Cʼest aussi
très dommageable par rapport à lʼattractivité de la ville. La très
forte mobilisation des acteurs français et suisses a permis dʼobtenir
des compensations loin dʼêtre négligeables même si on reste
dans de lʼoptimisme raisonné”, indique le maire Patrick Genre.
Pour lʼheure, il reste à entreprendre quelques améliorations en
gare de Frasne pour rendre lʼattente des voyageurs plus confortable. Le maire se réjouit aussi du maintien de la liaison Pontarlier-Paris T.G.V. avec le T.G.V. récupéré à Frasne. “Important en
terme dʼimage”, commente lʼélu. Les quotas de réservation de
places devraient augmenter depuis Neuchâtel et les tarifs seront
plus attractifs que par la L.G.V. “Si on veut garder cette offre, la
première chose sera de prendre le train et dʼacheter ses billets à
Pontarlier.”
Du côté des cheminots, on fait grise mine. “Il y a beaucoup de
triomphalisme autour de ces substitutions mais on nʼest pas si
optimiste que cela”, explique Frédéric Delgrandi du collectif Frasne-Pontarlier. Selon la F.N.A.U.T.-Transport 2000, des risques
pèsent toujours sur lʼavenir de la gare : relations ferroviaires en
baisse, pertes de sillon T.E.R. entre Pontarlier et Frasne, diminution de lʼouverture des guichets à la clientèle… I
L’
Carmela Marchand est présidente de Don du Souffle Assistance.
un chiffre d’affaires de 13 millions
d’euros. Cet organisme est réparti sur
quatre sites : Besançon, le plus important, Chatenois-les-Forges dans le pays
de Montbéliard, Lons-le-Saunier, et
maintenant Pontarlier.
Si l’assistance respiratoire est son cœur
de métier, le prestataire médico-technique a élargi ses activités. Il fournit
également les pompes à insuline, les
pompes à nutrition et s’ouvre depuis
peu à la stomathérapie en accompagnant les malades qui ont subi une
stomie. “Depuis 2008, nous nous développons aussi dans le maintien à domicile. Dans ce cadre-là, nous mettons à
disposition des patients tout le matériel de confort dont il a besoin tel qu’un
lit médicalisé ou un fauteuil roulant.”
Ce secteur est en croissance. Il représente actuellement 2 millions d’euros
de chiffres d’affaires pour D.D.S. Assistance.
L’antenne de Pontarlier fournira toute la panoplie des services de
l’association dans un contexte où la
santé “souffre de la crise.” La Sécurité sociale rembourse moins les prestations. Malgré tout, D.D.S. Assistance s’adapte à la faveur du malade “sans
baisser son niveau de qualité.” Elle le
peut car, en tant qu’association, elle
n’a pas les mêmes exigences de rentabilité qu’un prestataire privé mû par
le profit. Dans son cas, tous les dividendes sont réinjectés dans la structure qui “n’a jamais reçu de subventions” précise Carmela Marchand. I
Le dernier T.G.V. en provenance de Berne s’est arrêté
à Pontarlier le 14 décembre dernier à 8 h 55.
plusieurs courants. Il faut donc
changer de machine à chaque
frontière électrique : Dole, Vallorbe et Pontarlier.”
La mise en circulation du T.G.V.
en 1984 va modifier la donne
technologique. Des rames quadri-courant C.F.F., les fameuses
souris grises, font le trajet Berne-Frasne avant que les rames
T.G.V. tricourant arrivent en
gare de Pontarlier en 1987. Fini
les manœuvres.
Depuis la fermeture de la ligne
T.G.V. Paris-Berne via Pontarlier, les automotrices suisses
bicourant dites Colibri ont pris
le relais et assurent la conti-
nuité du service. “On pourrait
se demander pourquoi ne pas
unifier tous les courants en Europe ? Cela coûterait trop cher et
c’est beaucoup plus simple de
fabriquer des machines qui
s’adaptent aux différentes tensions.” Avec cette double tension, la gare de Pontarlier est
aussi contrainte de fonctionner
sous réglementation française
et suisse. “Tous les agents sont
formés en conséquence et ils viennent une fois par an se soumettre
à des contrôles”, explique Philippe Grandclément, le chef de
gare à Pontarlier. I
F.C.
12
PONTARLIER
CÉRÉMONIE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Les sportifs à l’honneur
As du sport :
le tir rafle la mise
Avec Pierre Bessot champion 2013, l’équipe junior garçon primée
en sport individuel et Marie-France Brun élue bénévole de l’année,
la société de tir a cumulé les titres. La cérémonie des As du sport a
également mis à l’honneur en sports collectifs l’équipe féminine
senior du C.A.P. rugby, finaliste du championnat de France de fédérale 2. Pierre Arbelet, le président du C.A.P. foot est promu au poste
de dirigeant de l’année. L’occasion aussi de découvrir ceux qui
seront peut-être les futures gloires du sport pontissalien.
Antonin Pellegrini :
graine de fondeur
N
ommé dans la liste des sportifs de l’année, le sociétaire du C.S.R.P. glisse sur les
traces de ses glorieux aînés Vincent Defrasne, Alexis Jeannerod
ou encore Anouk Faivre-Picon. Il
s’est illustré l’hiver dernier avec
une victoire et deux podiums en
coupe de France de sprint. Inscrit sur la liste espoir, celui qui
espère réaliser une belle performance aux prochains championnats de France poursuit des études
de géologie à l’université de Savoie
à Chambéry. I
Le jeune sociétaire du C.S.R.P.
suit la trace de ses
glorieux aînés.
Marie-Françoise Brun :
reconversion réussie dans l’arbitrage
ans bénévoles, pas de
champions pour les
accompagner à l’aube de
leur carrière sportive.
Leur rôle est essentiel dans la
vie des clubs. Ils ont toutes leur
place aux As du sport. MarieFrançoise Brun, bénévole de
l’année, a pris sa première licence à la société de tir en 1981.
“Mon mari était déjà au club.
Au début, j’ai fait un peu de tir
avant de m’investir progressivement dans l’arbitrage. On ne
peut pas tout faire.” Elle se défend
plutôt bien dans sa spécialité
puisqu’elle est aujourd’hui habilitée à intervenir sur des compétitions nationales. Elle sera
d’ailleurs mobilisée aux prochains championnats de Fran-
S
MarieFrançoise
Brun est au
service de la
société de tir
depuis
32 ans.
ce indoor organisés à Besançon
en février.
Les règles et les contrôles sont
différents selon que l’on pratique le tir au pistolet ou à la
carabine. “On se voit attribuer
un poste déterminé à chaque
concours. La finalité étant de
superviser le bon déroulement
des épreuves”, explique MarieFrançoise Brun qui apprécie
tout particulièrement le contrôle des carabines. Il lui appartient alors de vérifier que l’arme
correspond aux normes. Elle
devra
aussi
inspecter
l’équipement du tireur, sa tenue.
Comme tout bénévole ayant choisi de prendre des responsabilités, les sollicitations ne manquent pas pour l’arbitre
pontissalienne. “Pratiquement
un concours par semaine.” Quand
on lui demande si elle agit par
passion ou devoir, elle répond
simplement : “J’aime bien.”
Marie-Françoise Brun est aussi arbitre international en Bench Rest, ou tir de précision sur
appui. Sa polyvalence lui permet d’être opérationnelle dans
toutes les disciplines de tir. “C’est
beaucoup d’investissement mais
on est largement récompensé par
les résultats de nos tireurs.”
Sur 202 licenciés à la société de
tir, 42 ont remporté des titres
cette saison. L’occasion de saluer
tout le travail de Marie-Françoise et Daniel Brun. I
Pierre Bessot : As du sport 2013
19 ans, le tireur pontissalien reçoit logiquement
un trophée qui récompense une année 2013 assez
exceptionnelle. Pierre Bessot a
remporté trois médailles d’or
aux championnats de France
junior de tir. Deux titres individuels et un titre par équipe
avec Yoann Gloriod et Patrice
Fumey. Il a disputé en juillet
dernier ses premiers championnats d’Europe où il a terminé à une honorable 36ème place. Son président de club, Daniel
Brun dit de lui : “Il n’est jamais
content de ce qu’il fait.” Un champion exigeant donc qui a découvert le tir à l’âge de 9 ans par
le biais d’un voisin. Un champion inspiré aussi par le parcours de Jérémy Monnier et
Émilie Évesque. “Ils m’ont donné envie d’aller plus loin” ditil.
Pierre Bessot décroche son premier titre de champion de France en cadet. Depuis, il s’illustre
À
Pierre Bessot
a remporté
cette année
trois titres
nationaux
dont un par
équipe avec
Yoann Gloriod
et Patrice
Fumey.
toujours avec la même régularité que ce soit au tir à 10 m ou
à 50 m. “Cela fait toujours chaud
au cœur d’être élu champion de
l’année”, réagit-il après son sacre
pontissalien. Depuis la rentrée,
le jeune tireur pontissalien suit
des études de médecine à Besançon en vue de devenir kinésithérapeute. Logiquement moins
disponible qu’auparavant, il a
choisi de privilégier le tir à 50 m.
Cette discipline a toujours eu
sa préférence.
Membre de l’équipe de France
junior, il vise une sélection aux
championnats du monde. D’ici
là, il participera au championnat de France de tir à 10 m organisés du 3 au 8 février à Micropolis Besançon. I
Bérénice Cleyet-Merle
à la dure école du demi-fond
éjà nommée l’an dernier,
l’athlète du D.S.A. a progressé de façon spectaculaire cette année. En réalisant
4 minutes 27 sur 1 500 m, elle
a gagné 7 secondes sur son précédent record. “J’ai grandi dans
ma tactique”, explique la championne de France qui a raté son
ticket pour les championnats
d’Europe pour deux malheureuses petites secondes. Son titre
national lui a valu de défendre
pour la seconde fois les couleurs
de l’équipe de France dans le
cadre d’une triangulaire disputée contre l’Italie et l’Allemagne.
D
Image subliminale de la cérémonie des As
du sport où l'on peut deviner les ambitions secrètes
des candidats pontissaliens.
Des expériences du haut niveau
toujours très instructives pour
la sociétaire du D.S.A. inscrite
cette année en S.T.A.P.S. à
l’université de Grenoble.Son cursus universitaire ne l’empêche
pas de s’astreindre à un programme soutenu comprenant
sept séances par semaine, y compris le week-end. “J’ai changé
de méthodes d’entraînement avec
le souci de corriger mon style de
course”, observe Bérénice CleyetMerle qui s’apprête à participer
à une grosse saison hivernale
axée sur les cross.
Réaliste quand elle se projette
son son avenir, elle affirme sa
volonté de figurer dans le gratin français du demi-fond. “Aller
aux J.O. serait peut-être prétentieux.” I
Bérénice
Cleyet-Merle
a amélioré
son
temps de 7
secondes
sur 1 500 m.
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
13
Doubs, Jura
Apporter du
“mieux vivre”
à domicile
Célia Jeannerod et Aline Janet, toutes deux
éducatrices spécialisées, proposent du soutien et
des conseils éducatifs à domicile à destination d’un
public en situation de handicap ou en souffrance.
e projet, elles y songeaient déjà
en suivant leur formation à
l’Institut Régional du Travail
Social de Besançon. Là où elles
ont fait connaissance et sympathisé
au point de s’engager assez vite dans
cette démarche peu courante. Diplôme en poche, Célia Jeannerod a exercé comme éducatrice de rue et auprès
d’adultes handicapés. Aline Janet a
travaillé dans une maison de protection de l’enfance. L’une comme l’autre
ne tenaient pas à accumuler des années
d’expérience avant de se lancer. “C’est
un challenge nouveau en Franche-Comté. On a pu échanger avec quelques personnes qui ont fait ce choix d’intervention
à domicile”, explique Célia Jeannerod.
Les deux ont opté pour un statut d’autoentrepreneur en profession libérale
non réglementée. “Cette solution limite les risques. Elle permet de vérifier la
C
viabilité du dispositif avant de
s’installer en bonne et due forme”, complète Aline Janet. Si pour l’instant
chacune reste indépendante, elles
n’écartent pas l’idée de s’associer à
plus long terme. La complémentarité territoriale joue déjà entre les deux
éducatrices. Domiciliée à Mignovillard,
Célia couvre plutôt le Doubs
et le plateau de Nozeroy. AliRemettre ne basée à Dole opère plule pied à tôt dans le Jura. Simple
question de proximité.
l’étrier. Leur champ d’action est
diversifié. Il peut s’agir
d’apporter des conseils et
du soutien dans la prise en
charge d’enfants ou d’adultes
en situation de handicap.
“On part toujours d’une évaluation des problèmes liés
au fonctionnement de la per-
Quelques mois après avoir obtenu leur diplôme d’éducatrice spécialisée, Célia Jeannerod (à droite)
et Aline Janet proposent leur service en se déplaçant au domicile des personnes.
sonne dans sa globalité.” La démarche times de violences ou qui ont décroché aides ou aux dispositifs comme les
de l’éducatrice à domicile consiste alors sur le plan scolaire. On s’adresse aus- chèques emploi-service. Après quelques
à trouver des solutions techniques si aux personnes qui ont du mal à sur- semaines d’activité, Célia Jeannerod
d’accompagnement pour soulager les monter un drame, un échec professionnel et Aline Janet sont assez satisfaites.
tensions et améliorer le quotidien. “On et à qui il faut remettre le pied à l’étrier.” “On a de bons échos.” Il ne reste plus
n’est pas forcément là pour guérir mais Les prestations sont libres et leurs qu’à se faire connaître. I
plutôt pour apporter un mieux vivre.” coûts varient suivant les déplacements,
F.C.
Les deux jeunes éducatrices n’ont pas les recherches, le temps d’intervention.
l’intention de suppléer les organismes Certaines actions sont éligibles aux
existants. Elles se positionnent sur un
Célia Jeannerod : 06 88 90 92 94
public non pris en charge ou si peu.
site internet : www.uneeducatricechezmoi.fr
“Les enfants ou adolescents isolés, vic-
14
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
STAGES
Un recrutement plus sélectif
Vers des stages mieux
rémunérés mais plus rares
La loi du 22 juillet 2013 qui étend l’obligation de gratification des stages étudiants à
tous les organismes d’accueil n’est pas forcément compatible avec les contraintes
budgétaires imposées aux collectivités. Exemple au C.C.A.S. de Pontarlier.
ul ne conteste le besoin de limité. Le C.C.A.S. de Pontarlier consti- tissage et en contrats aidés. Au final,
remettre de l’ordre dans les tue probablement l’un des plus gros il y a pratiquement un agent pour un
conditions d’accueil des sta- gisements de stagiaires de la ville. stagiaire. “Il faut savoir qu’on refuse
giaires parfois pris pour une Logique dans une structure socio-édu- entre 100 et 120 demandes.”
commode variable d’ajustement dans cative qui emploie environ 85 tra- Le stage fait aujourd’hui partie prela gestion du personnel. D’où vailleurs sociaux, agents techniques et nante du système de formation et
l’importance de limiter les abus. La loi administratifs. “En 2013, on a accueilli notamment dans le domaine du médidu 22 juillet 2013 relative à 73 stagiaires du collégien à l’étudiant co-social. La Ville de Pontarlier applil’enseignement et à la recherche géné- qui finit son cursus d’infirmier, quait déjà depuis 2008 le principe de
ralise l’obligation légale de gratifica- d’éducateur spécialisé…”, explique la gratification aux étudiants dont la
tion à destination des étudiants de Nathalie Bertin, adjointe aux affaires durée de stage était de trois mois
l’enseignement supérieur accueillis sociales. Sur les 73, deux seulement consécutifs minimum à six mois maxipour un stage d’une durée supérieure ont bénéficié d’une rémunération.
mum. Les nouvelles dispositions implià deux mois, consécutifs ou non au Comme ces futurs éducateurs de jeunes queront de rationaliser l’accueil de stacours d’une même année scolaire ou enfants ont effectué neuf
giaires. Pas forcément en nombre mais
universitaire. Le montant de cette gra- mois de stage, ils ont touen réduisant le recours aux stagiaires
Un tri à forte gratification. “Pour 2014, on distification est fixé à 12,5 % du plafond ché chacun 4 500 euros.
horaire de la Sécurité sociale. Soit envi- “Avec ce budget, on aurait électif de pose d’une enveloppe de 10 000 à 12 000
ron 500 euros par mois.
pu embaucher pendant 5
euros dédiée aux stagiaires. On recruLes élus pontissaliens comme ceux de mois une auxiliaire de pué- stagiaires. tera peut-être plus de stagiaires qui
la C.C.L. ont validé cette gratification riculture”, rappelle l’élue
n’entrent pas dans les critères de grasans pour autant applaudir des deux pour souligner aussi l’effort
tification et on sera encore plus eximains. Patrick Genre craint que ce dis- que représente en temps,
geants avec ceux qui y ont droit. C’est
positif soit une contrainte importante en responsabilité la prise
dommage mais on n’a pas le choix”,
pour les employeurs publics et privés. en charge de stagiaires.
poursuit Nathalie Bertin. Une autre
Des charges supplémentaires en pers- D’autant plus que le
manière d’appliquer le principe du tri
pective et par conséquent un recours C.C.A.S. prend également
sélectif de stagiaires. I
F.C.
aux stagiaires qui sera peut-être plus plusieurs jeunes en appren-
N
LA CHAUX-DE-GILLEY
Dimanche 19 janvier
Le plein d’activités nordiques
La journée
Voies Blanches
se tiendra le 19
janvier à La
Chaux-de-Gilley.
L’occasion de
découvrir
gratuitement
d’autres manières
de vivre la neige de
façon sportive ou
ludique.
édition 2013 avait attiré près de 2 000 personnes à la combe
Saint-Pierre sur la commune de Charquemont. “Le
temps était de la partie. Cela
compte beaucoup sur des
manifestations extérieures”,
se souvient Nicolas Gotorbe,
chargé de mission à l’Espace
Nordique Jurassien. La fréquentation n’est pas toujours
aussi élevée. Face aux intempéries, les organisateurs ont
parfois dû renoncer comme
ce fut le cas en 2010 aux
Fourgs, pourtant haut lieu
du nordique.
Si le soleil s’invite, c’est un
rendez-vous inoubliable qui
s’annonce aux pieds des pistes
où s’installera le village nordique. “On offre au grand
public une journée de décou-
L’
Le C.C.A.S.
de Pontarlier a
accueilli
73 stagiaires
en 2013.
LES FOURGS
Un jeu d’adresse
Bambok, le bilboquet
revisité Made in Jura
Saltimbanque de corps et d’esprit,
le Pontissalien Didier Parisato a mis au point
le Bambok, un jeu d’adresse qui réconciliera
petits et grands. Découverte.
es voyages forment la jeunesse. Ils permettent aussi à Didier
Parisato d’aiguiser sa curiosité et son imagination. Ce Pontissalien a pour habitude de vivre au rythme des saisons. Après
l’hiver à Métabief, il range sa tenue de ski pour une migration
estivale sur la côte landaise où il rejoint ses amis circassiens de Capbreton. “La plus ancienne école de cirque d’Aquitaine” note le saltimbanque.
C’est dans cet univers de jonglerie qu’est née l’idée du Bambok. “On
s’est inspiré du principe du bilboquet pour mettre au point ce jeu d’adresse
qui associe un cylindre et une boule en bois. Le principe étant de les
imbriquer l’un dans l’autre.” La première version du jouet était réalisée en bambou, d’où son nom. Mais ce matériau sympathique s’avère
complexe à travailler et présente l’inconvénient de fendre assez facilement après un choc ou sous une forte pression.
De retour dans ses terres jurassiennes, l’inventeur trouvera la solution
auprès Roland Buffaut. Ce tourneur sur bois basé à Maisod confectionnera des cylindres en hêtre d’une solidité à
Des
touts épreuve. “Le Bambok se décline en quatre formats. Il
cylindres bénéficie du label Made in Jura”, poursuit Didier Parisato
qui présente et commercialise son produit par le biais d’un
en hêtre. site internet (http://www.bambok.fr). De courtes vidéos illustrent le processus de fabrication artisanal et montre également les figures réalisables avec le Bambok. Plus facile à
voir qu’à faire. Ce jeu de main assez bluffant n’est pas sans
rappeler le diabolo, même s’il n’offre pas toutes les variantes.
Avec le Bambok, fini les soucis de piles usées, de panne électrique ou de rupture de réseau Internet. I
L
Les Voies blanches permettent à chacun de s’initier gratuitement
aux activités nordiques comme le biathlon.
verte et d’initiation aux activités nordiques sur un seul
et même site. C’est aussi
l’opportunité d’assurer la promotion d’un site nordique et
des prestataires qui œuvrent
autour de la neige.”
L’association Haut-Doubs
Nordique pilote l’événement
en s’appuyant
sur la Cernay
Blanche
et
La
l’Entente Saupromotion gette Sportive
d’un site de Montbenoît.
Soit deux résernordique. voirs de bénévoles bienvenus
pour
l’événement.
Sans oublier le
soutien financier du Département et de la Communauté de communes du canton
de Montbenoît.
Les participants n’auront
que l’embarras du choix :
raquettes, ski de fond, chiens
de traîneaux, G.P.S. safari,
biathlon, tir à l’arc, balade
en traîneau tiré par des comtois. Du matériel de ski de
fond et des raquettes seront
mis gratuitement à disposition du public. Avec la proximité de la piste de descente,
il sera aussi proposé un filneige pour de l’initiation au
ski alpin à destination des
enfants. “La location de matériel est possible mais sera
payante pour cette activité”,
poursuit Nicolas Gotorbe.
La date du 19 janvier n’est
pas tout à fait due au hasard
puisqu’elle coïncide avec celle de la fête nationale du ski
et de la neige. Rien n’arrête
les Voies blanches puisqu’elles
seront maintenues même en
cas de mauvais temps. “Le
village sera monté à côté du
chalet d’accueil qui abrite
une salle chauffée”, signale
Nicolas Gotorbe. I
Renseignements : Office de tourisme du canton
de Montbenoît au 03 81 38 10 32
Didier Parisato est l’inventeur de ce jeu d’adresse 100 % jurassien.
PONTARLIER ET ENVIRONS
TOURISME
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
15
Guide de voyage
Le Routard à l’heure
transfrontalière
La coopération a joué à plein dans la réalisation du
premier Guide du Routard axé sur le Jura franco-suisse.
Une autre manière de papillonner à saute-frontière.
remier conseil, mieux vaut vous procurer ce guide touristique en France où il
vous en coûtera 13,20 euros contre
24,10 francs suisses chez nos voisins, soit
19,75 euros. Cette différence significative
s’explique par des coûts de diffusion très élevés
en Suisse. Il existe d’autres Guides du Routard
à cheval sur deux pays. Mais celui-ci est le premier à faire abstraction de la frontière. De quoi
P
“Le patrimoine
le plus
intéressant du
massif jurassien
reste avant tout
sa palette
paysagère”,
note François
Chauvin qui a
rédigé la partie
française
du guide
réjouir ceux qui ont contribué à la réalisation
de ce livre de commande initié dans le cadre de
la Conférence Transjurassienne qui associe le
Conseil régional, la préfecture du Franche-Comté et l’association arcjurassien.ch. “On a la même
identité horlogère qui nous rassemble et crée
aussi des difficultés à surmonter en termes de
formation ou de mobilité. Le tourisme est un axe
de collaboration plus joyeux et plus serein. La
8 véhicules à Conditions Exceptionnelles du 06 au 28 Janvier 2014
Prix
Tarif
Modèles
Prix Ventes
Privilèges
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cde 9539 - 200 kms
35 510 €
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14 500 €
33 090 €
26 900 €
40 039 €
33 900 €
29 943 €
25 900 €
24 880 €
21 900 €
73 900 €
64 900 €
32 120 €
25 900 €
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cde 9548 - 10 kms
Tiguan sportline TDI 140 ch 4 Motion Dsg
cde 1459 - 9 300 kms
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cde 2229 - 4 500 kms
Golf 7 Trendline TDI 90 ch
cde 9556 - 10 kms
Touareg R Exclusive 3,0 TDI 245 ch
cde 9559 - 2 800 kms
montagne franco-suisse partage des conditions
de vie rudes mais aussi une vraie appétence à
l’accueil”, note Marie-Guite Dufay, la présidente du Conseil régional. Les professionnels du
tourisme apprécient la pertinence de ce support
à forte notoriété. “On peut mettre en évidence le
côté saute-frontière. C’est fondamental d’essayer
de donner du contenu, de la lisibilité à notre territoire et le Guide du Routard est ce vecteur”,
observe Jean-Pierre Micoud, le directeur du
Comité régional du Tourisme. François Chauvin qui travaillé avec Claude-Hervé Bazin à la
rédaction de l’ouvrage a lui aussi été séduit.
“Quand on nous a parlé d’un guide sur le massif jurassien, on a dit enfin puis encore mieux
en apprenant qu’il s’agissait d’un guide francosuisse où la frontière n’existait plus.”
L’auteur pontissalien reconnaît qu’il n’a pas été
facile de concevoir un itinéraire cohérent sur
un territoire qui s’étend du Bugey au sud au
Jura bernois au nord. Le sommaire distingue
ou associe les régions selon leurs affinités transfrontalières. Le Jura-nord-vaudois fait chapitre
commun avec le Haut-Doubs, comme le Pays
Horloger avec les villes hautes du Locle et de
La Chaux-de-Fonds. Inversement, la vallée de
la Loue et le vignoble jurassien sont traités individuellement. François Chauvin a géré la partie française. “Cela représente un mois de travail sur le terrain à recueillir les informations
et un mois et demi de rédaction”, confie ce journaliste qui a vingt ans d’expérience au Routard.
L’intérêt du support réside également dans sa
démarche de “tourisme quatre saisons” avec la
présentation d’une rubrique “ski et neige” sur
chaque station et site nordique. Avec 440 pages,
le Guide du Routard Franco-Suisse n’est pas
avare d’explications et de bons plans. Il est diffusé à 18 000 exemplaires. I
F.C.
C
Un projet transfrontalier
à 90 000 euros
haque partenaire a mis la main à la poche
pour financer ce Guide du Routard francosuisse. Les Français ont versé 44 850 euros,
soit la même somme que nos amis suisses.
Côté France, le financement associe à parts
égales lʼÉtat, la Région Franche-Comté et les
annonceurs. En Suisse, lʼassociation arcjurassien.ch qui fédère les cantons de Berne,
Vaud, Neuchâtel et du Jura apporte la moitié
des subsides, le reste étant complété par les
recettes publicitaires. I
Jetta confortline Hybrid TSI 170 ch Dsg
cde 2323 - 10 kms
EN BREF
Tourisme
OUVERTURE EXCEPTIONELLE
LE DIMANCHE 17 JANVIER
Espace 3000 Pontarlier
27, rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13
Doubs Tourisme vient d’éditer une nouvelle
brochure ne regroupant pas moins de 245
adresses d’hébergements locatifs et 55
suggestions de séjours. Destiné en priorité
aux touristes, ce catalogue de l’offre du
Doubs disponible en réservation, est
également l’outil indispensable pour les
habitants du Doubs qui accueillent famille
et amis. Renseignements : www.doubsreservation.com
PONTARLIER ET ENVIRONS
16
LES VERRIÈRES
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Un parcours didactique
Sur les traces des Bourbakis
L’association Bourbaki Les Verrières s’investit en mémoire
du passage de l’armée française de l’Est qui a franchi la frontière
le 1er février 1871. Une tradition humanitaire.
Alexis Boillat
devant le
tilleul de la
paix planté en
juillet dernier
dans le parc
du temple des
Verrières en
souvenir de
l’internement
de l’armée
française le
1er février
1871.
RECENSEMENT
a déroute de l’armée du pour visualiser le décor qui sert
général Bourbaki face aux de toile de fond au panorama. À
troupes allemandes sus- bien y regarder, le paysage n’a
cite relativement peu guère changé depuis 150 ans
d’intérêt en France. C’est tout chez nos amis suisses qui n’ont
le contraire en Suisse où le pas- pas été impactés par la vague
sage des 87 000 soldats français d’urbanisation frontalière.
a semble-t-il beaucoup plus mar- Laquelle a métamorphosé les
qué les esprits. Pour s’en villages du Haut-Doubs.
convaincre, il faut se rendre au Du passage de l’armée françaiPanorama Bourbaki de Lucer- se de l’Est aux Verrières, il resne où se trouve le tableau cir- te une plaque commémorative
culaire relatant l’événement. fixée sur la façade d’un immeuble
Cette fresque est l’œuvre de au centre du bourg. On trouve
l’artiste suisse Édouard Castre dans le parc entourant le temple
qui avait été mandaté en 1880 une petite stèle funéraire en
pour réaliser ce travail à l’aide mémoire des soldats français qui
d’une équipe de peintres. Il s’était ont péri lors de cet internement.
d’ailleurs rendu aux Verrières L’endroit abrite aussi le tilleul
de la paix planté ici le 4 juillet
dernier lors d’une commémoration associant la ville de Lucerne, la commune des Verrières et
l’association Panorama Bourbaki Lucerne. “Après une visite
au panorama, des curieux viennent sur les lieux de l’internement
(N.D.L.R. : de l’accueil) et nous
demandent ce qu’on peut encore
voir sur place. D’où l’idée de réaliser des supports didactiques”,
explique Alexis Boillat qui préside l’association Bourbaki Les
Verrières.
Portée sur les fonts baptismaux
le 28 novembre dernier, cette
structure a pour but de faire vivre
la mémoire de l’internement de
l’armée de l’Est. Premier projet :
la réalisation d’un sentier didacfortes progressions. Sa population
tique agrémenté de panneaux
est passée de 4 728 habitants en 2006
qui illustreront cet événement
à 5 238 en 2011, soit une hausse de
historique. “On souhaite mettre
10,79 %. À Morteau, la démographie
en valeur l’accueil et la chaleur
fait un bond de 7,39 % (de 6 293 à
humaine qui ont été déployés
6 758). Le nombre d’habitants à
Maîche s’est établi en 2011 à 4 380
contre 3 959 en 2006 (soit + 10,63 %).
Au Russey, la population a progressé de 13,72 %, passant de 1 954 âmes
en 2006 à 2 222 cinq ans plus tard.
La plus forte progression concerne
la commune des Granges-Narboz et
ses 984 habitants, soit une augmentation de 49,07 %.
En revanche, Pontarlier, comme toutes
les grandes agglomérations perd des
habitants, 780 dans ce cas précis. La
capitale du Haut-Doubs en compte
17 998. Cette baisse est à nuancer
dans le sens où elle profite aux communes de sa proche périphérie. I
L
Pontarlier perd 780 habitants
Les Granges-Narboz, une des plus
fortes progressions du département
Dans le Top 10 des communes franc-comtoises qui enregistrent un gain
de population entre 2006 et 2011, 5 se situent dans le Haut-Doubs. Il s’agit
des Granges-Narboz, Valdahon, Morteau, Le Russey et Maîche.
I.N.S.E.E. vient de publier les
chiffres officiels de la population communale en vigueur
depuis le 1 er janvier. Avec
1 173 440 habitants, la Franche-Comté se hisse au 12ème rang des régions
où la population progresse (+ 0,39)
de 2006 à 2011. Dans le détail, le
Doubs a une croissance légèrement
supérieure à celle des autres départements francs-comtois. En 5 ans, il
a gagné 13 000 habitants, ce qui porte sa population à 529 103 personnes.
Si l’I.N.S.E.E. observe que “toutes les
villes franc-comtoises de plus de 10 000
habitants en perdent entre 2006 et 2011
à l’exception d’Audincourt”, des villes
de 5 000 à 10 000 habitants en
gagnent. C’est le cas de Valdahon,
Morteau et Grand-Charmont qui enregistrent dans cette catégorie les plus
fortes hausses.
L’
L’étude de l’I.N.S.E.E. confirme le
dynamisme démographique de la bande frontalière, accéléré par la santé
plutôt bonne de l’économie suisse sur
les cantons de Vaud et de Neuchâtel.
La main-d’œuvre française à laquelle les entreprises helvétiques ont recours
s’établit principale17 998
ment sur le Hauthabitants à Doubs frontalier qui
Pontarlier. se lotit. Ce n’est pas
un hasard si dans le
Top 10 des communes
franc-comtoises qui
enregistrent le gain de
population le plus fort
sur les cinq dernières
années, la moitié est
située dans le HautDoubs.
Valdahon
connaît une des plus
autour de ces soldats.” Cet accueil
marque la première intervention
de la Croix Rouge qui avait été
fondée cinq ans auparavant. De
toute l’histoire de l’humanité,
rares sont les exemples d’un pays
ayant accueilli une armée de
87 847 soldats et officiers, soit
5 % de la population suisse de
l’époque. Après le passage des
Verrières, ces hommes avaient
été dispersés dans plus de 200
communes sur l’ensemble de la
Confédération helvétique à
l’exception du Tessin. On moque
parfois nos amis suisses.
N’oublions pas de leur reconnaître
un sens de l’hospitalité aussi discret qu’efficace. Les parlementaires français n’avaient pas manqué de saluer cette tradition
humanitaire lors de la séance du
4 mai 1871. “L’Assemblée nationale est profondément touchée de
la noble conduite du peuple suisse envers les soldats de la France et la population de Strasbourg.
Elle envoie à la Confédération
helvétique l’expression de sa reconnaissance.”
Après la création du parcours
didactique qu’elle espère inaugurer en février 2015, l’association
Bourbaki Les Verrières n’écarte
pas l’option d’œuvrer à la création d’un musée aux Verrières.
“On peaufine actuellement les
derniers détails du parcours et
du budget afférent avant de chercher des fonds”, complète Alexis
Boillat qui apprécierait aussi
d’apposer une signalétique à
l’entrée du village mentionnant
“Les Verrières, cité Bourbaki.” I
F.C.
Le décor n’a pas changé entre le passage des troupes françaises à la frontière des Verrières en 1871 et aujourd’hui.
EN BREF
Conférence
A.T.T.A.C. Haut-Doubs organise mardi 21 janvier à
20 heures salle du Dojo, rue du Toulombief à Pontarlier une
conférence animée par Raoul-Marc Jennar consacré au
“grand marché transatlantique”, un projet de libre-échange
actuellement en négociation entre l’Europe et les États-Unis.
Vœux
L’I.N.S.E.E.
confirme le
dynamisme
démographique de
Haut-Doubs
frontalier.
Le maire de Pontarlier présente ses vœux aux “forces vives”
de la ville vendredi 10 janvier à l’Espace Pourny.
Nausicaa
Un timbre a été édité à l’occasion du dixième anniversaire
de la mort de Nausicaa, cette fillette emportée par la
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LE DOSSIER
DROIT D’OPTION, IMPÔTS,
PRÊTS EN DEVISES…
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
19
LES FRONTALIERS
SOUS PRESSION
Main-d’œuvre à fort pouvoir d’achat, les frontaliers font tourner
l’économie du Haut-Doubs, notamment les commerces et le
bâtiment. Le risque très probable voir cette manne financière
ponctionnée par l’obligation faite aux frontaliers de cotiser à la
C.M.U. française peut-il enrayer la machine ? Les défenseurs du
droit d’option estiment qu’il y a matière pour faire éclater la bulle de
prospérité du Haut-Doubs. D’autres pensent au contraire qu’on en
fait trop autour de cette mesure qui laisse encore de belles marges
de manœuvre à la population frontalière. Enquête.
ENJEUX
Un impact économique et social
Ce droit d’option qui met le Haut-Doubs en ébullition
La fin du droit d’option restera sans conteste l’un des sujets les
plus marquants de l’année. Quand certains crient au loup, d’autres
critiquent le trop de place accordé aux préoccupations d’une
communauté qui n’est pas forcément la plus à plaindre.
image des 5 000 frontaliers défilant dans les
rues de Pontarlier, il y
a bien longtemps que
l’on n’avait pas vu une telle
démonstration militante dans
le Haut-Doubs. Comme quoi le
peuple sait toujours se mobiliser quand on touche à son pouvoir d’achat. La classe politique
du Haut-Doubs est assez partagée sur le sujet. Bien consciente des retombées économiques
induites, la droite défend globalement les frontaliers et leurs
revendications. La gauche esti-
L’
me plutôt qu’il n’y a rien
d’anormal à cette fin du droit
d’option. Dans un communiqué
diffusé à la mi-décembre, le comité régional de la C.G.T. suggérait même l’alternative “de continuer à laisser aux frontaliers le
droit d’option, y compris de
s’assurer dans le privé, à une
condition : que ceux qui ne sont
pas assurés à la Sécurité sociale à la date du 1er juillet 2015
ou qui s’assurent dans le privé
après cette date, ne puissent plus
changer au gré de leurs envies,
y compris au moment de la retrai-
Comparatif des coûts de couverture
Ce comparatif a été établi en prenant un modèle unique moyen
dʼun homme de 38 ans avec un revenu mensuel de 5 800 C.H.F.
G Assurance par la C.M.U. française
Salaire : 5 800 X 13 = 75 400 C.H.F.
X taux de change à 0,83 = 62 582 euros
Déduction des frais de 10 %, soit 6 258 euros = 56 324 euros
Déduction du plafond C.M.U. de 9 020 euros = 47 304 euros
G Montant de la cotisation C.M.U.
47 304 X 8 % = 3 784 euros (pour une couverture à 70 %)
assurance complémentaire = 465 euros
Total pour une couverture à 100 % = 4 229 euros
G Assurance par une caisse suisse
respectant les critères de la Lamal
Assurance avec une franchise annuelle de 1 500 C.H.F. :
350 C.H.F. X 12 = 4 200 C.H.F. X 0,83 = 3 486 euros
G Assurance par une mutuelle privée
du type de la Frontalière ou du Groupement :
Pour une couverture à 100 %, lʼassuré paierait : 1 414 euros
te, à moins qu’ils aient repris un
emploi en France.”
Les défenseurs des frontaliers
sont très sceptiques sur le bienfondé de cette mesure dont
l’impact pourrait s’avérer très
négatif sur le plan local. C’est
le point de vue de Michel Morel,
le vice-président l’Amicale des
frontaliers. “En adhérant à la
C.M.U., le frontalier sera condamné à la double cotisation pour
l’assurance accident.” En effet,
pour les mêmes cotisations
employeurs versées, l’employé
suisse est couvert à 100 % en
professionnel et vie privée alors
que le frontalier est couvert à
100 % en professionnel et 75 %
en vie privée puisque la C.P.A.M.
ne couvre l’accident privé que
sous le régime maladie. “À partir de mai 2014, les intérimaires
saisonniers en Suisse auront le
libre choix tout comme les nouveaux frontaliers à partir de
2015. L’une des failles du système consistera à démissionner
une semaine puis à se faire rembaucher pour pouvoir bénéficier
de la Lamal.”
Le principal argument des frontaliers s’articule autour de cette perte de pouvoir d’achat correspondant au taux de cotisation.
Aux dernières nouvelles, ce taux
devrait être de 6 % la première année avant de passer à 8 %.
“Il n’a jamais été question de
monter à 13,5 %”, dément Valérie Pagnot, juriste de l’Amicale
des Frontaliers.
Au final, c’est une ponction mensuelle de 200 à 400 euros ou
La perte de pouvoir d’achat liée à la fin droit d’option,
c’est autant d’argent en moins versé dans le tissu économique local.
plus, sans compter le coût d’une perd les avantages du travail
mutuelle complémentaire. De frontalier mais gagne du temps
quoi inciter certains candidats et surtout en qualité de vie”, pourau travail frontalier à renoncer suit Valérie Pagnot.
à ce statut contraignant en ter- Avec la fin du droit d’option,
me d’horaires de travail et de c’est près de 500 emplois frandéplacement.
çais qui risquent de disparaître,
D’autres pourraient ceux qui travaillent dans les
Plus à
être carrément ten- mutuelles frontalières. 500 chôtés de franchir le meurs potentiels en plus, c’est
perdre
pas de l’installation. 10 millions d’euros de charge
qu’à
Des cadres l’ont pour la collectivité. L’Amicale
gagner.
déjà fait. D’autres des frontaliers estime que l’État
suivront probable- français a plus à perdre qu’à
ment. “Fiscalement, gagner dans cette affaire. “Ils
il n’y a peut-être pas se trompent. Nous avons essayé
beaucoup de diffé- de leur proposer un système
rence. Le candidat gagnant-gagnant où les fronta-
liers et les binationaux seraient
solidaires de la Sécurité sociale en versant une contribution
sur le revenu net ou sur la cotisation d’assurance. Cela représenterait une somme de 100 millions d’euros. On s’est déplacé à
Berne, à Bruxelles pour exposer
nos solutions. On n’a toujours
pas reçu de réponse. Une chose
est sûre, si le droit d’option saute, l’Amicale saisira la Cour européenne”, conclut Michel Morel
en confirmant son soutien aux
mouvements de frontaliers. “Je
leur donne entièrement raison”
dit-il. I
F.C.
20
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
MOBILISATION
Pacifistes mais déterminés
Raphaël Borne :
“On n’est pas des casseurs”
Nouveau venu sur le front de la contestation, le groupement “Frontaliers et
citoyens, soyons solidaires” fait ses classes dans le militantisme.
Des bonnes intentions, des actions médiatiques mais cela suffira-t-il ?
Éléments de réponse avec le fondateur Raphaël Borne.
a Presse Pontissalienne: Comment est né
votre mouvement?
Raphaël Borne: Cela remonte à trois mois.
Tout est parti du fait qu’on ne se reconnaissait pas dans les associations de
défense des frontaliers.Au départ, j’étais
seul. J’ai créé le groupe “Frontaliers
citoyens, soyons solidaires” sur Facebook. Le mouvement rassemble aujourd’hui plus de 1 000 membres et on a
enregistré jusqu’à 85 inscriptions par
jour. Les adhésions proviennent de toute la bande frontalière, du Haut-Doubs
bien sûr mais aussi Annemasse, Belfort, le Pays de Gex… Au départ, on
fonctionnait avec le mouvement des bonnets rouges frontaliers mais ce n’est
plus le cas.
L
té sur l’action?
R.B. : On forme un groupe pacifiste et
apolitique. Tout est basé sur l’action de
terrain mais on n’est pas des casseurs.
On tient à faire les choses dans les règles
et pour ceux qui n’acceptent ces principes, ce n’est pas grave.
L.P.P.: Pourquoi vous manifestez-vous si tardivement sur ce dossier?
R.B.: On faisait trop confiance aux associations censées défendre nos intérêts.
Jusqu’au jour où l’on a compris que leurs
actions ne nous correspondaient pas.
On avait plutôt l’impression qu’ils organisaient des voyages et des rencontres
à caractère festif. On en avait marre des
négociations qui n’aboutissent pas.
en avoir un. On a dû négocier avec le
secrétaire du préfet et le commandant
de gendarmerie. Je ne m’étais jamais
prêté à l’exercice. C’est surprenant quand
on vous annonce à quoi vous vous exposez. Pour ce type d’opération, on risque
jusqu’à 4 500 euros d’amende et deux
mois de prison.
L.P.P. : Le mouvement dans lequel vous vous
engagez nécessite-t-il d’être mieux organisé?
R.B.: Oui, on est obligé de se structurer.
On s’était réuni le 7 décembre dernier
avec les représentants des autres villes
frontalières. Le principe était de mettre
en place un bureau syndical à Pontarlier avec des représentants de chaque
localité.
L.P.P.: Êtes-vous satisfait des actions déjà mises L.P.P.: Cela signifie-t-il que d’autres actions vont
L.P.P.: Pourquoi cette rupture?
être conduites?
R.B. : On s’est rendu à Annemasse le en place?
21 décembre pour leur prêter main-for- R.B.: Pour nous, l’opération escargot orga- R.B.: Oui, mais on ne peut pas en dire
te sans savoir que l’opération de bloca- nisée en novembre sur la rocade de Pon- plus car tout n’est pas finalisé.
ge n’était pas autorisée. tarlier est un vrai succès. J’attendais
On a été un peu pris en une cinquantaine de voitures. Il y en a L.P.P.: Pourquoi avoir appelé au boycott de cer“On
otage. Après avoir fait le eu le triple. Pour une première, ce n’est tains commerces pontissaliens?
planton pendant trois pas mal. J’estime aussi que l’occupation R.B.: C’était juste un coup de gueule. On
aimerait
heures sur un parking, on de la C.P.A.M. de Pontarlier est une avait demandé aux commerçants de
fédérer
a finalement décidé de se réussite même si on a mobilisé seule- baisser leurs rideaux cinq minutes en
les autres désolidariser de ce mou- ment une soixantaine de personnes. On guise de solidarité. Dans le cas contraivement. Une vingtaine de peut aussi s’en satisfaire sachant que re, on avait annoncé qu’on les boycotassociavoitures avait pourtant cela se passait un mercredi après-midi. terait à Noël. La menace n’a pas été exétions.”
fait le déplacement depuis Pour information, la mascotte de notre cutée. On a d’ailleurs eu l’occasion de
le Haut-Doubs. Quand on mouvement sera désormais un escar- rencontrer la présidente des commerçants du centre-ville. Il n’est pas quesa vu comment cela se pas- got.
tion de les pénaliser. Au contraire, on
sait, on a demandé à partir. On a été escorté jus- L.P.P.: Vous avez été contraint de raccourcir le cherche plutôt à sauver notre commerqu’à la douane suisse puis blocage de la douane de la Ferrière prévu ini- ce. Notre cause dépasse le simple cadre
frontalier. Tout le monde est concerné.
tialement sur quatre jours?
retour sur Pontarlier.
R.B.: C’était pour faire pression. On avait
L.P.P.: Êtes-vous toujours por- annoncé quatre jours de blocage pour L.P.P.: On a du mal à connaître le contenu de la
ORGANISATION
Même s’il a rompu les amarres avec les bonnets
rouges frontaliers, Raphaël Borne reste solidaire avec tous
les mouvements dénonçant le ras-le-bol fiscal.
loi avec précisions. Vous en savez plus?
R.B.: Non. On est même complètement
dans le flou. Pour moi, si la loi passe,
cela ne vaudra plus guère le coup d’aller
travailler en Suisse. Si l’on ajoute les
menaces d’imposition à la source, c’est
pratiquement un quart du salaire qui
disparaît.
rer les autres associations. C’est dommage qu’on ne parvienne pas à faire un
truc en commun. Chaque mouvement
agit de son côté. On peut déplorer un
énorme problème de solidarité. On a
beaucoup de sympathisants mais pas
toujours quand on appelle à la mobilisation.
L.P.P. : N’avez-vous pas l’impression que tout L.P.P.: Avez-vous beaucoup de soutiens?
est fait?
R.B.: Du côté des élus, c’est assez mitiR.B.: Non. Le décret devrait être signé gé. Ils comprennent le sens de nos revenen février. Les gens croient que la loi dications sans savoir s’il est pertinent
est déjà votée. Ils se trompent.
ou pas de nous soutenir avec les
échéances électorales qui approchent.
L.P.P.: Dommage aussi que les contestataires On a un peu le sentiment d’être isolé
ne s’expriment pas d’une seule et même voix? mais on se battra quand même en resR.B.: On regrette que les nouveaux fron- tant toujours dans un cadre légal. I
taliers venant d’autres régions n’adhèrent
Propos recueillis par F.C.
pas au mouvement. On aimerait fédé-
Fluidifier l’enregistrement
La Sécurité sociale se prépare à intégrer les frontaliers
Les bureaux de la Sécurité sociale vont s’organiser de manière
à intégrer dans les meilleures conditions les frontaliers.
L’opération devrait s’étaler sur un an à compter du 1er juin.
es services de la Sécurité socia- ter l’enregistrement des travailleurs
le n’ont pas totalement arrêté frontaliers. “Nous allons mettre les
les modalités d’enregistrement moyens nécessaires pour répondre à
des travailleurs frontaliers. Le ce public sans perturber l’accueil
mode opératoire sera précisé une fois actuel. Plusieurs frontaliers sont déjà
publié le décret d’application qui son- venus se renseigner. Nous ne pounera la fin du droit d’option. Ce ne vons pas leur répondre en l’absence
serait qu’une question de jours. En du décret qui va fixer les modalités
attendant, plusieurs scénarios ont pratiques.” Sans que l’on connaisse
été échafaudés pour que l’accueil des les détails du plan, il semble que des
futurs assurés à la couverture mala- moyens humains et
die universelle (C.M.U.) se fasse dans techniques spéciles meilleures conditions. “Nous ferons fiques
seront
“Plusieurs
tout notre possible pour que cela se déployés afin de renfrontaliers
passe bien” assure la Sécurité socia- forcer les bureaux de
le qui devra absorber plus de 25 000 la Sécurité sociale
sont déjà
frontaliers en Franche-Comté, sachant situés sur la frontièvenus se renqu’environ 10 % cotisent déjà à re.
seigner.”
l’assurance-maladie française.
Ceux de Morteau et
Une organisation spéciale doit être Pontarlier comptent
mise en place dans les bureaux situés une
vingtaine
Les bureaux de la Sécurité sociale de Pontarlier et Morteau devraient être sur la frontière comme ceux de Mor- d’agents. Les effecdotés de moyens techniques et humains supplémentaires. teau et de Pontarlier afin de facili- tifs seront probable-
L
ment élargis dans le cadre de ce vaste chantier qui va s’étendre sur plusieurs mois. On apprend encore
qu’une plateforme téléphonique
dédiée devrait être activée et que la
délivrance de la carte Vitale pour
les frontaliers ne se ferait pas forcément dans les agences.
La Sécurité sociale s’est fixée comme objectif de rendre le plus fluide
possible l’intégration des futurs assurés. “Il faut anticiper au maximum
pour faciliter la création des dossiers. L’enregistrement se fera sans
doute au fil de l’eau, à partir du
1er juin 2014.” Les frontaliers rejoindraient donc la Sécurité sociale au
fur et à mesure que leur contrat
d’assurance privé arrive à échéance. À ce rythme, le chantier
d’intégration s’achèverait en
juin 2015. I
T.C.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 21
PONTARLIER
Un manque à gagner
3 millions d’euros en
moins pour l’hôpital
L’hôpital de Pontarlier a calculé que la fin
du droit d’option lui coûterait 3 millions
d’euros. Le maire, Patrick Genre, demande
à l’État une compensation à l’euro près.
atrick Genre, le maire de Affaires sociales et de la Santé, sur
Pontarlier ne va pas lâcher les conséquences financières pour
l’affaire. Début décembre, il l’hôpital de Pontarlier de l’abandon
a interpellé par courrier Pier- du droit d’option. L’établissement
re Moscovici, ministre des Finances, de soins a évalué à 3 millions d’euros
et Marisol Touraine, ministre des le manque à gagner si les fronta-
P
L’hôpital de Pontarlier enregistrait déjà un déficit
en 2011 de 5,7 millions d’euros.
liers doivent cotiser demain à
l’assurance-maladie française plutôt qu’à une assurance privée. Ce
déficit correspond au fait que la
Sécu rembourse moins les actes que
les assurances privées des frontaliers qui représentent environ 25 %
de la population active sur le bassin pontissalien. “À mon avis, l’État
n’a pas mesuré les conséquences que
cela aurait sur l’hôpital et pas seulement sur celui de Pontarlier, mais
aussi sur les autres établissements
situés sur la frontière franco-suisse. J’ai écrit aux ministres pour
savoir comment ils comptaient com-
penser ce manque à
gagner” indique
Patrick Genre, président du conseil de
surveillance
de
l’établissement.
“J’ai écrit Fin décembre, aucun
des deux représenaux
tants du gouverneministres.” ment n’avait donné
suite à sa requête.
“Je vais les relancer.
Je veux une réponse début janvier.
Nous ne pouvons pas laisser l’hôpital
dans l’expectative et faire l’impasse
sur 3 millions d’euros” insiste l’élu.
On se souvient qu’en 2011, l’hôpital
de Pontarlier dont le budget avoisine les 70 millions d’euros, accusait un déficit de 5,7 millions d’euros.
À ce moment-là, un plan avait été
approuvé pour un retour à l’équilibre
en 2014.
La fin du droit d’option risque donc
de créer de nouvelles turbulences
financières pour l’hôpital local, ce
que Patrick Genre veut éviter.
“J’attends une compensation à l’euro
près de ces trois millions d’euros.
Elle ne doit pas être temporaire. Ce
crédit doit être pérenne” dit-il. À
suivre. I
Patrick
Genre,
président du
conseil de
surveillance
de l’hôpital
a écrit au
ministre
Pierre
Moscovici.
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22
DOSSIER
FINANCES
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Et la question du franc suisse
Droit d’option :
quelle conséquence
sur le pouvoir d’achat ?
Les commerçants redoutent de voir baisser le pouvoir d’achat
des frontaliers suite à la disparition du droit d’option.
n fixant à 6 ou 8 % le
futur de taux de cotisation à la C.M.U., l’État
ampute d’autant le pouvoir d’achat des travailleurs
E
frontaliers. Un élément qui n’a
pas échappé aux commerçants
de la place à Pontarlier qui ont
quelques craintes. “À l’évidence, cela peut avoir un impact. Ce
sont des sommes importantes
qui ne seront pas dépensées dans
les commerces, dans l’immobilier, chez les artisans. Cependant, on ne sait pas comment
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sera répartie cette baisse de pou- de Commerce Grand Pontarlier
voir d’achat. Le sera-t-elle sur qui a soutenu par ailleurs le
la consommation courante, les mouvement de protestation des
biens, le petit commerce ?” inter- mutuelles frontalières.
roge Denis Gérôme, président Le fin du droit d’option serait
donc un coût porté à l’économie
locale puisqu’il pénalise une part
des consommateurs qui a du
pouvoir d’achat. En fonction de
leurs revenus, les intéressés
vont perdre plusieurs centaines
d’euros. De l’argent qu’ils ne
pourront plus dépenser comme
ils pouvaient le faire. “Il y a trois
types de consommateurs frontaliers. Un tiers sont des épargnants. Un tiers sont des gens
qui consomment en fonction de
leur salaire. Le dernier tiers sont
des gens qui consomment raisonnablement en se faisant plaisir de temps en temps. C’est la
deuxième catégorie qui aura le
plus de difficultés avec cette réforme, car ces personnes-là auront
du mal à revenir en arrière dans
leurs habitudes de consommation” explique un banquier pontissalien.
Il convient donc de ne pas exagérer. Si cette mesure gouvernementale peut secouer l’équilibre économique d’une région
où le commerce a pris une place prépondérante, elle ne va pas
faire sombrer le Haut-Doubs
dans la récession. Tout d’abord
parce que les frontaliers dont
on comprend l’amertume continueront de consommer, mais
peut-être moins qu’avant ou
différemment. Ensuite, la fin
du droit d’option sera sans effet
sur la clientèle suisse qui passera toujours la frontière pour
venir faire ses achats en Fran-
ce. La cotisation
obligatoire ne
concerne pas non
plus les salariés
français qui sont
aussi des consommateurs. “Peutêtre que cette
mesure va finalement mettre un
coup d’arrêt à la
hausse des prix
de l’immobilier, ce
qui ne serait pas
forcément un mal.
Nous allons peutêtre revenir à des
choses plus rai“Un coup
sonnables” supd’arrêt à la
pose un profeshausse
sionnel
de
l’immobilier de la
des prix.”
place.
Cette mesure
n’est pas la seule susceptible
de grever le pouvoir d’achat des
frontaliers. L’autre paramètre
fluctuant et plus incertain est
le taux de change qui n’a pas
toujours été aussi stable qu’aujourd’hui. Si en août 2011, les
frontaliers étaient les grands
gagnants d’un franc suisse qui
était presque à parité avec l’euro (N.D.L.R. : par le seul jeu
des monnaies, ils ont gagné plusieurs centaines d’euros), ils ne
sont pas à l’abri d’un taux de
change très défavorable comme ce fut le cas dans les années
quatre-vingt-dix. À l’époque, la
situation était telle qu’elle en
a fait douter certain sur l’intérêt de travailler en Suisse. I
L’évolution du taux de change est aussi un facteur
qui peut pénaliser le pouvoir d’achat.
DOSSIER
ARGENT
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 23
La mauvaise surprise
Prêts en devises :
“Ah si on avait su…”
Le franc suisse a beaucoup évolué ces cinq dernières années.
Avec de lourdes conséquences pour ceux qui ont souscrit un prêt immobilier en devises. Les banques les avaient-elles bien informés des risques ?
our les frontaliers qui ont acheté et donc emprunté notamment sur la période 2008-2010,
une question se pose forcément
aujourd’hui si ce n’est malheureusement déjà fait : que se passera-t-il si
je perds mon travail en Suisse ou si,
en cas de divorce par exemple, je devais
revendre ma maison ? La réponse est
simple comme le confirme Serge Maître,
juriste à l’A.F.U.B. (association de défense des usagers des banques) : “Ça peut
coûter très cher !” La faute à un franc
suisse qui à l’époque s’échangeait à
près de 1,50 contre 1 euro, et environ
1,20 aujourd’hui. “Autrement dit, pour
simplifier les calculs, si vous avez
emprunté à l’époque 450 000 francs
suisses, cela correspondait à
300 000 euros. Aujourd’hui, votre maison vaut certainement moins au vu du
marché immobilier, et pourtant c’est
bien 450 000 divisés par 1,20 soit
375 000 euros qu’il faut rembourser à
la banque.”
Depuis novembre 2011, les autorités
suisses étant intervenu, on ne pourra
plus arriver à une parité totale et donc,
pour ces emprunteurs, l’hémorragie
P
est stoppée. Mais tout de même. “Le
code monétaire et financier met en cause ce type de pratique qui peut s’apparenter à de l’indexation déguisée et qui
met aujourd’hui des familles dans de
graves difficultés, y compris certaines
qui n’avaient aucun lien professionnel
avec la Suisse et à qui on a quand même
vendu de tels prêts” fustige le juriste
qui évoque sans détour l’attitude des
banques : “On peut effectivement parler de défaut de l’obligation de conseil
des banques. Mais de là à obtenir gain
de cause devant un tribunal…” Pourtant, preuve sans doute des lacunes
du système et de l’existence du problème, le
Attaquer ou législateur est intervenégocier ? nu à l’été 2013 pour renforcer l’obligation de
conseil et la mise en garde que doivent faire les
banquiers avant la
signature de tels engagements. “Si on insiste
tant là-dessus aujourd’hui, c’est bien qu’il y
avait une lacune hier”
poursuit Serge Maître.
À ce jour, l’A.F.U.B. estime le nombre
de familles concernées à 25 000. Des
milliers de clients qui aujourd’hui peuvent opter pour un long et incertain
combat devant les tribunaux ou plus
sagement selon le spécialiste, “souscrire à une assurance perte d’emploi et
pourquoi pas renégocier son crédit.”
En prenant garde cette fois d’être bien
informés comme ce devrait toujours
être le cas. Comme le confesse un courtier installé sur le Haut-Doubs, ainsi
n’entendrait-on plus des emprunteurs
dire “Ah si on avait su.” Car justement,
dans la majorité des cas, ils ne savaient.
“Les banques expliquaient les risques
liés au taux variable… mais pas la
variabilité de la valeur du franc suisse. Preuve qu’un prêt n’est pas qu’une
simple question de taux et de mensualité comme le croit malheureusement le grand public.” Nuance subtile mais essentielle. Alors une autre
question tout aussi subtile s’impose :
si un emprunteur bien informé en vaut
deux, combien vaut un emprunteur
mal informé ? Cher, très cher. Car au
final, ce sera bien à lui de payer la facture. I
Serge Maître, juriste de l’A.F.U.B., estime à 25 000 le nombre de familles
concernées par ces prêts contestés…
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
24
FISCALITÉ
DOSSIER
224 millions d’euros dus en 2012
Retard de paiement
de la France sur
l’impôt frontalier
En réponse à Pierre Moscovici qui s’indignait
du traitement accordé par le canton de Vaud à
quelques dizaines de frontaliers n’ayant pas régularisé
leur situation, Pascal Broulis le conseiller d’État
Vaudois a tenu à rappeler l’immobilisme de Bercy
en retard d’une rétrocession. Entretien.
a Presse Pontissalienne : Les tensions L.P.P. : Pouvez-vous nous rappeler le principe
fiscales sont particulièrement vives de cet impôt frontalier ?
en ce moment entre la France et la P.B.: Genève est le seul canton qui pratique depuis les années soixante-dix
Suisse ?
Pascal Broulis : Je tenais juste à rappe- l’imposition à la source. En compenler en préambule que je suis toujours sation, elle en rétrocède 3,5 % aux comfavorable à l’espace transfrontalier le munes frontalières françaises. Un autre
plus calme, le plus grand possible. J’ai dispositif a été mis en place en 1983
été président de la C.T.J. de 2008 à sur l’Arc jurassien. Cette fois-ci, c’est
juin 2013. Il reste une solution à trou- Bercy qui rétrocède à la Confédéraver sur cette question d’impôt fronta- tion 4,5 % sur le salaire brut du fronlier. Cela ne va pas remettre en cau- talier. On appelle cela l’impôt frontase la communauté de destins qui se lier. Il était convenu que ce versement
construit depuis dix ans autour de cet- survienne au plus tard le 30 juin de
te dynamique du travail frontalier. Il l’année suivante. On déplore malheume semble crucial de pacifier ces ani- reusement quelques dérapages au
croches pour continuer à grandir calendrier.
ensemble.
L
Pascal
Broulis
réprouve le
principe de
généraliser
l’imposition
à la source
de tous les
frontaliers.
MIGRATION
L.P.P. : De quel ordre ?
P.B.: La France n’a toujours pas réglé
la facture pour 2012. Cela représente
une somme de 300 millions de francs
suisses. Si l’on ajoute le même montant pour 2013, on arrive à plus d’un
demi-milliard d’euros. Il y a dix ans,
cet impôt frontalier était bien inférieur. Cet argent est ensuite redistribué aux communes où travaillent les
frontaliers.
Tableau comparatif des rétrocessions fiscales Suisse/France
!
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%&' !
L.P.P. : Ce retard de paiement pénalise donc ()*+%,
*"-,
certaines communes suisses ?
.
&'+-%/+" -0 !- .
1"-%/0#+0-
!-
0 #
P.B. : Jeannine Raynaud, syndic de la 0'+
210 #/ #"
commune du Chenit, m’a récemment 210'+/ +#
indiqué que cette rétrocession corres pondait à une somme de 6 millions de
francs suisses, soit un tiers de son bud get communal. Faute de l’avoir reçu,
elle a dû emprunter trois millions de
francs en deux fois pour boucler son
double domicile en vivant la semaine P.B.: Non, ce serait une catastrophe pour
exercice.
dans le Haut-Doubs et en repartant tout le monde. Pour les frontaliers, ce
L.P.P. : Il y a donc urgence à payer l’addition ? chaque week-end dans leur résidence serait une nouvelle terrible car l’impôt
P.B. : Il faudrait que les règles soient principale. Certains peuvent ainsi se sur le revenu est plus élevé en Suisse
respectées. Bercy traîne des pieds. On retrouver à plus d’1 h 30 de leur lieu qu’en France. Cela inciterait les fronattend donc rapidement la régulari- de travail et cela, Bercy l’admet. On taliers à demander des augmentations
sation de l’impôt frontalier 2012, examine ces cas bizarres de travailleurs de salaires aux employeurs suisses. Si
sachant que la France a jusqu’au 30 juin qui n’ont pas régularisé leur situation. l’on considère que la masse salariale
2014 pour payer la rétrocession 2013. Cela représente tout au plus environ brute imposable est de 10 milliards de
70 personnes. Le seul moyen coercitif francs suisses, alors c’est 1,5 milliard
L.P.P. : Qu’en est-il de cette affaire de double consistait à les taxer à la source. Une d’impôts qui n’iraient pas dans les
imposition dénoncée par le ministre de bonne quarantaine de ces cas sont en caisses de Bercy. Les communes fronl’Économie française ?
cours de régularisation. On est en train talières seraient contentes mais BerP.B. : Rappelons que seul le canton de de négocier ce dossier avec Paris. Signa- cy hurlerait. Côté suisse, la gestion de
Genève applique l’imposition à la sour- lons qu’il n’y a aucun lien de cause à cette fiscalisation générerait un surce. La notion de frontière a disparu à effet entre l’impôt frontalier et ces cas croît de travail considérable. Pour moi,
partir des années 95 avec les accords litigieux de domicile principal situé à le système en place depuis 1983 foncbilatéraux. L’accélération des besoins plus d’1 h 30 du lieu de travail.
tionne très bien même si le taux de préde main-d’œuvre en Suisse a attiré des
lèvement de 4,5 % pourrait être légètravailleurs de toute la France. Du L.P.P. : Seriez-vous d’accord de généraliser rement relevé. I
Propos recueillis par F.C.
coup, beaucoup de gens ont pris un l’impôt à la source ?
Une population étrangère en hausse
Plus de Français s’installent en Suisse frontalière
La population étrangère augmente dans la plupart des communes frontalières suisses
qui ont longtemps été sur le déclin démographique. L’effet proximité travail.
a population française à Neuchâtel dents étrangers. Ils représentent 26,2 % être moins réticents à vivre au plus près
a progressé de 30 % en cinq ans, pas- de la population locale.
de leur lieu de travail. Ils n’auront pas ce
sant ainsi de 1529 à 1995 personnes Les Français forment la troisième com- sentiment d’être perdants par rapport à
entre 2008 et 2013. Les raisons du munauté étrangère derrière les Portugais leur situation antérieure. Les cadres sont
phénomène n’ont pas encore été analysées et les Italiens mais devant les Espagnols. également plus enclins à vivre en Suisse.
mais il n’est pas interdit de penser qu’il La tendance se confirme aussi au Val-de- De confortables revenus assortis du risque
s’agisse pour partie d’un rapprochement Travers. Si le solde naturel est toujours de perdre plus que les autres avec cette
vers le lieu de travail. Hypothèse plausible négatif, la migration vient compenser cet cotisation C.M.U. proportionnelle aux
car la plupart des villes frontalières gagnent essoufflement démographique dans cette salaires, voilà de quoi les convaincre de
en habitants.
commune. “Il est difficile de déterminer la vivre à l’heure suisse et sans les soucis
Avec 132 nouveaux Loclois en 2012, la mère part des frontaliers dans ce flux migratoi- d’embouteillage. I
commune enregistre même sa plus forte re”, note Thierry Michel, conseiller comhausse de population depuis 10 ans. Alors munal, en rappelant qu’une politique
que les départs sont dans la moyenne avec d’accueil des nouveaux arrivants et des
De nouveaux programmes
628 sorties, le nombre d’arrivées constitue frontaliers a été mise en place depuis l’été
immobiliers participent
également un record décennal avec 835 2012.
entrants. La ville du Locle comptait 10 206 Tout laisse à penser à une poursuite de
à l’attractivité du Locle qui
habitants fin 2012. Cette croissance cette dynamique. Venant de plus en plus
gagne en population.
s’accompagne d’une augmentation des rési- loin, les nouveaux frontaliers seront peut-
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26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Les canons n’ont pas pu fonctionner
“La station, c’est
d’abord des métiers
et des hommes”
Alors que les canons sont - enfin - installés,
la neige s’est fait attendre pendant les vacances
de Noël à Métabief. Christian Bouday, président
du syndicat mixte du Mont d’Or et Olivier Érard,
le directeur de la station, gardent le moral.
a Presse Pontissalienne : Enfin installés, les canons à neige n’auront
même pas fonctionné une seule fois
pendant les congés de Noël. C’est
une déception ?
Christian Bouday: Tout était prêt et sous
pression depuis le 12 décembre. Nous
avons actionné les huit ventilateurs
basse pression le 28 novembre qu’on a
positionné sur des endroits où le besoin
en neige est le plus important. Ils ont
fonctionné juste quelques heures et c’est
tout. Les 90 nouvelles perches n’ont pas
pu fonctionner car il faut une température d’au moins - 2 °C humides pendant au moins une heure pour produire de la neige. Ces conditions n’ont plus
été réunies depuis début décembre, ce
n’est vraiment pas de chance. On a juste pu ouvrir quelques pistes le
Christian Bouday et Olivier Érard attendaient la neige,
7 décembre, quelques téléskis le weekend du 14 et Super-Longevilles le weekou le froid pour produire la précieuse couche qui faisait
end du 21. Si les canons avaient déjà
cruellement défaut fin décembre.
été en place au cours de l’année, on
aurait pu faire 6 ou 7 nuits de production en novembre quand il faisait froid. ne 800 000 euros par an pour combler responsable des ressources humaines
le déficit de Métabief. À minima, com- à partir de février. L’idée est de bâtir
L.P.P. : Quelles quantités de neige produisent me pour l’exercice 2013, on sera à - des plans de formation et de vrais parles perches et les ventilateurs en conditions 550 000 euros car la saison 2013 a été cours professionnels. La station, c’est
bonne. Le Conseil général apporte 90 % d’abord des métiers et des hommes.
optimales ?
Olivier Érard: La totalité des canons peu- du déficit sachant que les communes
vent produire 800 mètres cubes d’eau concernées apportent les 10 % restants. L.P.P. : Prochain temps fort pour Métabief ?
par jour, ce qui fait 1 600 mètres cubes On est en train de discuter avec elles C.B. : L’inauguration officielle des insde neige au total, soit 20 cm de neige pour que ce rapport soit un peu plus tallations a lieu le 16 janvier à l’occasion
de culture. En plus, c’est une neige équilibré. Nous travaillons à une révi- de la fête du ski qui aura lieu le weekplus résistante car elle est plus char- sion statutaire pour que les communes end du 18-19 avec beaucoup
gée en glace. Les canons assureront participent davantage dans la gestion d’animations. L’inauguration marquera
aussi les 60 ans de la création de la
l’enneigement de 9 des 37 km de pistes, du syndicat.
station. En espérant que la neige sera
surtout sur l’axe Métabief-Morond.
L.P.P. : Quelles sont les lacunes de Métabief là… I
Propos recueillis par J.-F.H.
L.P.P.: Malgré un démarrage décevant, l’objectif en termes de fréquentation ?
reste le même pour Métabief ?
O.E.: L’objectif est de regagner des parts
C.B. : L’objectif est toujours de redyna- de marché sur tout le mois de janvier
miser la station, qu’elle retrouve son et début février, notamment les familles
vrai potentiel et de refidéliser la clien- et les anciens. Les Rousses s’en sortèle. On sent d’ailleurs, avec les inves- tent mieux que nous sur ces périodestissements consentis, que la confian- là. À Noël, la station arrive à 70 % de
ce est retrouvée, y compris avec le remplissage, 100 % aux vacances de
commerce local. L’objectif affiché est février pour notre zone. Il faut dynad’augmenter de 10 % la fréquentation. miser les périodes creuses. Cela passe par un travail sur un package intéL.P.P. : L’augmentation des tarifs n’est pas un gral à proposer. Il faut notamment
peu mal perçue ?
attirer à nouveau les Parisiens qui sont
O.E.: L’augmentation des tarifs doit cor- partis depuis dix ans.
respondre à une augmentation de 20 %
du chiffre d’affaires avec les nouveaux L.P.P. : Quel est le poids économique de la staforfaits, tribus, familles, etc. Nous tion ?
n’avions pas d’autre choix que C.B.: Métabief emploie 56 équivalents
d’augmenter les tarifs si on veut entrer temps plein sur l’année. Avec un buddans une vraie logique économique. get de 5,3 millions d’euros, le syndicat
Sans cela, la station fonctionnerait à mixte compte une vingtaine de pera neige de culture a décidément
perte, sans capacité d’investir. Avec un manents et 120 saisonniers en plus
bien du mal à renaître de ses
forfait à 21 euros, c’était impossible de qui font l’hiver. Quand l’activité ne
cendres dans la station du Hauts’en sortir. L’idée est bien de retrouver peut pas être assurée, ils bénéficient
d’un report d’embauche de trois Doubs. Pour ceux qui l’auraient oublié,
une réalité économique.
semaines, suivies de chômage partiel Métabief figurait parmi les toutes preau pire. Mais beaucoup de tâches pro- mières stations françaises à s’équiper
L.P.P. : Le retour à l’équilibre est possible ?
C.B. : On ne peut plus continuer fessionnelles qui étaient externalisées, en neige artificielle il y a une bonne
d’attendre que le Conseil général absor- comme la maintenance des remontées, trentaine d’années. Elle fut aussi l’une
be les déficits. Notre ambition est bien sont désormais traitées en interne. On des dernières à renouveler son insd’équilibrer l’exploitation. En cela, le gagne en réactivité et on est vraiment tallation. L’équipement est aujourmodèle d’une station comme les Monts- dans l’esprit station. En plus, les sala- d’hui terminé et prêt à l’emploi.
Jura est exemplaire, elle dégage de riés acquièrent de l’expérience. On veut À la veille de Noël, la réserve collil’excédent brut. En huit ans, le Conseil changer la façon de voir les métiers, naire de 100 000 m3 d’eau en contegénéral du Doubs a apporté en moyen- nous avons d’ailleurs créé un poste de nait tout juste un quart. Juste de quoi
L
MÉTABIEF
ZOOM
David Sandona, l’atout
médiatique de Métabief
E
nfant du pays, le journaliste du
service des sports de France
Télévisions donne de sa personne et de son carnet dʼadresses
pour conforter la promotion de sa
station de cœur. “Je joue un peu
lʼespion au service de Métabief”, sourit ce farouche défenseur de la FrancheComté et du Haut-Doubs. En hiver,
David Sandona passe beaucoup de
temps dans les stations des Alpes
pour y réaliser toutes sortes de sujets.
Il voit, écoute, sʼinforme. Ce V.I.P.
médiatique suggère ensuite des idées
dʼanimations. Il est à lʼorigine du speedtélésiège qui aura lieu le 14 février
prochain à Métabief. “Ce sera le jour
de la Saint-Valentin. Les célibataires
auront sept minutes pour faire connaissance le temps de la montée au
Morond.” À lui aussi de dynamiser la
couverture médiatique de la station
du Haut-Doubs par le biais dʼun carnet dʼadresses richement pourvu. I
David Sandona joue
les rabatteurs d’idées et
de couverture médiatique
au profit de Métabief.
9 km de pistes enneigeable
L’usine à neige prête à fonctionner
Ralentie par quelques
soucis d’ordre technicoadministratif, l’installation
de neige de culture est
désormais opérationnelle.
Visite en images.
L
produire 10 cm de neige artificielle
sur les 9 km de pistes équipés
d’enneigeurs basse et haute pression.
Une courte marge de manœuvre que
le directeur de la station Olivier Érard
utilisera seulement si le froid est là.
“On a subi des contrecoups qui ont
retardé le programme. Une société qui
n’avait pas été retenue dans l’appel
d’offres a déposé un recours administratif. On a également attendu plusieurs semaines l’autorisation de pomper l’eau de la Jougnena”, justifie le
directeur plutôt contrarié de devoir À la veille de Noël, la retenue était
remplie à 25 % de sa capacité.
limiter l’ouverture de la station au
seul domaine de Super-Longevilles. Il
faut une quarantaine de jours pour des flux d’eau et d’air nécessaires à
remplir la réserve et l’usine à neige la production de neige de culture. Une
la plus performante des Vosges et du merveille de technologie. L’originalité
Jura peut produire 1 500 m2 de neige des lieux réside dans la présence d’une
à l’heure.
galerie de visite extérieure. “Cet espaRien de spectaculaire à voir à l’intérieur ce abritera des panneaux explicatifs
du bâtiment construit à l’arrière de sur le pastoralisme au Mont d’Or,
la retenue. Deux armoires électro- l’histoire de la station de Métabief et
niques suffisent à contrôler la gestion cette usine à neige.” I
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
27
Manque de soutien
Les turpitudes du
Le ski alpin est trop ski-club Mont d’Or
souvent ignoré dans
un massif jurassien
qui mise beaucoup
sur le nordique et
ses chances de
médailles olympiques. Ras-le-bol.
a pénurie de moniteurs
de ski alpin se fait cruellement sentir sur la station de Métabief. Plusieurs
raisons à cela. Le manque
d’enneigement récurrent a provoqué la fuite des moniteurs
locaux vers les stations alpines.
Et ces métiers saisonniers ne
sont plus compatibles avec les
réalités du travail frontalier sur
le Haut-Doubs. “Le cliché du
moniteur qui travaillait l’été dans
le bâtiment n’est plus trop
d’actualité. Les employeurs ne
veulent plus lâcher leurs salariés aussi longtemps en hiver”,
constate Hervé Lacroix, le président du ski-club du Mont d’Or.
Les conditions naturelles et
l’économie
frontalière
n’expliquent pas tout. Cette
dégradation est aussi le fruit
d’une politique défavorable au
ski alpin. “Toute l’activité du club
s’articule directement ou indirectement autour de la forma-
L
tion. On est très peu soutenu par
les collectivités.” Il faut du temps,
au minimum entre trois et quatre
ans, pour préparer le brevet
d’État de moniteur de ski alpin.
Au-delà des épreuves techniques
très sélectives, la formation comprend tout une série de modules
et de stages. “Cela représente un
budget avoisinant 10 000 euros.
Le candidat doit s’acquitter de
droits d’inscription et de frais
d’hébergement qui sont loin d’être
négligeables. Surtout quand il
s’agit du stage de trois semaines
en station”, poursuit Hervé
Lacroix en regrettant que son
club ne forme plus autant de
moniteurs qu’auparavant.
Le ski-club Mont d’Or compte
aujourd’hui une cinquantaine
de pratiquants.À cet effectif compétition s’ajoutent les moniteurs
de l’E.S.F. de Métabief qui doivent être obligatoirement rattachés à un club. “On fonctionne avec un budget qui varie entre
60000 et 70000 euros. Les recettes
proviennent essentiellement des
cotisations, des partenaires et de
la bourse aux skis. Cet argent
sert à financer les déplacements,
les stages et l’encadrement”, poursuit un président qui peine à
boucler son budget.
Pour la saison 2013-2014, le skiclub Mont d’Or fonctionne avec
trois moniteurs de l’E.S.F. et
éprouve bien des difficultés à
finaliser l’embauche d’un quatrième entraîneur. “En nous soutenant, les collectivités investiraient dans l’avenir car les
compétiteurs d’aujourd’hui sont
les moniteurs de demain. Dans
le Jura, on a trop tendance à ne
jurer que par le ski nordique
dans le sens où cela rapporte plus
de médailles olympiques que
l’alpin.”
L’avenir du ski-club Mont d’Or
passe aussi par un rapprochement avec l’Olympic Mont d’Or.
Les deux clubs disposent chacun d’une section saut à skis. À
l’heure de la mutualisation, Hervé Lacroix estime qu’il serait
beaucoup plus simple de fusionner et d’éviter les doublons. I
F.C.
“Dans le Jura,
on a trop tendance à ne
jurer que par
le ski nordique dans le
sens où cela
rapporte plus
de médailles
olympiques
que le ski
alpin”,
déplore
Hervé Lacroix.
PROCHAINES COMPÉTITIONS ORGANISÉES
PAR LE SKI-CLUB DU MONT D’OR
9 février : Grand Prix des commerçants à Piquemiette
28 février : concours de saut à ski au tremplin
des Longevilles-Mont d’Or
1er mars : Grand Prix A.T.M. à Métabief sur la Berche
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28
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
TOURISME
MOUTHE - RÉGION DES LACS
Deux fermetures en 2013
Crise hôtelière en rive
gauche du lac Saint-Point
L’hôtel
Monnot à
Saint-PointLac est en
vente depuis
quelques
mois.
Absence de repreneurs, coût des mises aux normes, manque de
rentabilité, rien ne va plus dans les hôtels qui ferment les uns
après les autres avec souvent pour unique perspective d’être
transformés en programme immobilier.
ux mêmes causes, les
mêmes effets. La vague
de fermetures amorcée
depuis une dizaine
d’années dans l’hôtellerie du
Haut-Doubs est toujours active. Deux établissements autour
du lac : l’hôtel Monnot à SaintPoint et l’hôtel des Deux Lacs à
Labergement vont mettre la clef
sous la porte ou sont sur le point
de le faire. Conséquence en rive
gauche, il ne restera plus que
l’hôtel des Sapins et du Lac. “Ce
qui fait le plus de mal, c’est de
se sentir seul”, redoute Didier
Reinero, le gérant déjà engagé
dans la transformation de sa
structure en résidence hôtelière. Une façon comme une autre
de se projeter vers une alternative immobilière si la formule ne donne pas les résultats
escomptés.
L’hébergement hôtelier se concentrera donc sur Malbuisson et à
l’Auberge du Coude. Il s’agit pour
l’essentiel d’établissements de
standing, exploités en famille
A
depuis plusieurs générations et
qui peuvent s’appuyer sur une
cuisine gastronomique de qualité très appréciée par la clientèle suisse. Avec le poids des
normes, la hausse des charges
et la baisse du pouvoir d’achat
des touristes, l’activité hôtelière voit ses marges se réduire.
“On est aussi confronté autour
du lac au problème du nivellement par le bas du prix des
chambres hôtelières. On propose des tarifs dérisoires, ce qui
diminue encore la rentabilité”,
estime Eugène Letoublon de
l’Auberge du Coude.
La crise économique frappe plus
durement les derniers arrivés
qui sont encore dans le remboursement des prêts. “On enregistre une baisse de 10 % du
chiffre d’affaires depuis quelques
années. On fonctionne actuellement avec un taux de remplissage de 44 % et il faudrait plutôt être à 55 % pour s’en sortir”,
analyse Ludovic Miroudot de
l’hôtel des Deux Lacs qui a fer-
mé son établissement en fin
d’année pour y aménager 12
appartements.
Certains professionnels du tourisme estiment que les collectivités ont trop tardé à s’engager
dans la réalisation de nouvelles
infrastructures comme le complexe nautique, la station de
Métabief ou encore l’hypothétique
Voie Verte. Gérard Dèque, maire de Métabief et responsable
du développement touristique à
la communauté de communes
Mont d’Or-Deux Lacs reconnaît
que la situation est difficile.
“L’hôtellerie est confrontée aux
problèmes des 35 heures,du recrutement, du rendement. Tout
s’additionne. Avec cette manne
de locations à l’année liée au travail frontalier, on manque de lits
touristiques. Sans compter la problématique des lits froids qui
sont occupés seulement quelques
semaines par an. La communauté de communes n’a pas pour
autant vocation à faire le pompier de service. On a une vraie
politique de développement touristique qui va se concrétiser dans
l’aménagement du centre nautique de Malbuisson et la réhabilitation des plages autour du
lac. On va également investir près
de 400 000 euros sur la randonnée
pédestre.Tout est fait pour redon-
ner de l’attractivité au secteur
même s’il faut bien prendre en
compte des délais de réalisation
de plus en plus longs.”
Une chose est sûre, les candidats ne se bousculent pas pour
reprendre les hôtels en vente
dans le Haut-Doubs. “Les affaires
qui arrêtent sont rarement en
faillite mais on ne trouve plus de
repreneurs”, constate Élisabeth
Contejean, la directrice des offices
de tourisme de Pontarlier, Métabief et Mont d’Or-Deux Lacs. I
F.C.
Oye-et-Pallet
“L’impression d’être
le dernier des Mohicans”
a vie suit son cours tranquille à l’Hôtel des Sapins et du Lac qui abrite 10 chambres.
“On fonctionne avec une bonne clientèle qui revient d’année en année. Je ne me plains
pas”, apprécie Didier Reinero qui a repris en 1995 les rênes de cette affaire exploitée
depuis trois générations par la même famille.
Quand il n’est pas au fourneau, ce cuisinier devient maçon. Depuis une dizaine d’années,
il a entrepris de transformer son établissement en résidence de vacances. “Au final, on
aura 13 appartements qui seront loués à la semaine, à la quinzaine ou au mois mais pas
plus. Je tiens à rester dans une dynamique touristique. Avec cette réalisation, je serai en
capacité d’accueillir un bus complet.”
L’hôtelier a pris son parti des normes qui
évoluent tout le temps. Depuis 10 ans, il
constate un effritement de la clientèle
touristique qu’il a pu compenser en recevant davantage d’ouvriers. “On note aussi des changements d’habitudes. Les clients
viennent plus souvent mais réduisent la
durée des séjours.”
Son projet de résidence est conçu pour
offrir plus d’indépendance à la clientèle
et s’affranchir ainsi des contraintes de
disponibilité qui pèsent sur les hôteliers.
“Si vraiment cette formule ne fonctionne “Si vraiment cette formule de résidence ne
pas, ce sera facile de tout transformer en fonctionne pas, ce sera facile de tout
appartements”, conclut un hôtelier qui
transformer en appartements” annonce
redoute plus que tout de se sentir isolé.
“J’ai l’impression d’être le dernier des Didier Reinero qui tient avec son épouse
l’hôtel des Sapins et du Lac.
Mohicans.” I
L
Labergement-Sainte-Marie
18 chambres en moins,
12 appartements en plus
udovic Miroudot aura finalement tenu une quinzaine d’années avant de jeter l’éponge.
Il y croyait pourtant en reprenant l’hôtel des Deux Lacs qui appartenait auparavant à
la famille Robe. De l’énergie, ce bricoleur en a dépensé en refaisant pratiquement à neuf
cet hôtel comprenant 18 chambres avec une capacité 140 places en restauration. “On a investi environ 100 000 euros par an”, poursuit l’hôtelier qui était à la tête d’une équipe de six personnes. Tout n’a pas été sombre. Il y a eu les belles années entre 2005 et 2010. “On restait toujours dans cette problématique de faire du revenu pour amortir l’investissement.” La donne a
changé avec la crise qui pénalisait davantage cette bonne table familiale moins axée sur la
clientèle suisse. “On subit une baisse de 10 % du chiffre d’affaires depuis quelques années. À
cela s’ajoute le problème du turn-over du personnel pas toujours facile à gérer.”
Ludovic Miroudot regrette que le développement touristique soit si tardif. “Je ne tiendrais peut-être pas le même discours si on
avait fait les choses en temps et en heure.
C’est dommage de s’être autant battu mais
je compte bien rebondir.” Sa décision d’arrêter
n’est pas nouvelle. L’hôtel des Deux Lacs
était en vente depuis deux ans. Faute de
repreneur, il a finalement opté pour un
changement d’activité en aménageant 12
appartements dans le bâtiment dont il est
propriétaire. “On entame les travaux en
début d’année.Les premiers logements seront
disponibles dans une année”, confie celui
qui compte bien faire beaucoup par lui- Ludovic Miroudot a tenu 15 ans avant de
même. I
se résigner à fermer l’hôtel des Deux Lacs.
L
30
FRASNE - LEVIER- AMANCEY
AMANCEY
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Un nouveau centre de secours
La construction de
Les études préalables à la la caserne est validée
construction du nouveau
Nouveau site internet
pour votre radio :
www.villagesfm.com
99.8 / 105.1 / 107.4
centre de secours seront
menées cette année. Les
travaux débuteront en
2015. En 2016, les pompiers d’Amancey prendront leurs quartiers dans
leur nouvelle caserne.
e service départemental
d’incendie et de secours (S.D.I.S.)
a validé le projet de construction
d’une caserne de pompiers à
Amancey. “Les études vont être faites
cette année. Les travaux de construction seront engagés en 2015 pour une
mise en service en 2016” détaillent les
bureaux du S.D.I.S. à Besançon. Une
annonce dont se félicitent les pompiers
volontaires d’Amancey. “C’est une caserne que l’on attendait depuis longtemps.
Nos locaux actuels ne sont plus adaptés. Cet équipement peut créer une dynamique nouvelle” estime le lieutenant
volontaire Patrick Petitcolin, chef du
centre de secours. Le bâtiment sera
construit à l’entrée du bourg, à proximité de l’ancien site de l’entreprise
Rivex. Les pompiers ont émis quelques
souhaits sur la future structure qu’ils
aimeraient voir équipée d’une petite
salle de sport, d’une salle de repos et
d’un vestiaire digne de ce nom. Car la
caserne actuelle est rudimentaire et
peu fonctionnelle. En tout cas, elle ne
répond pas aux normes des centres de
secours actuels.
Néanmoins, ces conditions de vie n’ont
jamais entamé l’enthousiasme des pompiers volontaires de la commune de
700 habitants. Avec ses 32 soldats du
feu dont 6 femmes, et des pompiers
professionnels de Besançon originaires
du secteur qui assurent des permanences ici sur leur temps libre, le centre
de secours n’est pas confronté à des
problèmes d’effectifs contrairement à
d’autres casernes du Doubs. 24 heures
sur 24, six pompiers sont toujours en
alerte. Il faut moins de cinq minutes
CHRONIQUES
LES ÉMISSIONS,
MOMENT
LES TITRES DU
LIENS
PLUS DE 4000
LITÉ
TOUTE L’ACTUA
L
LEVIER
Les locaux actuels de la caserne ne sont plus adaptés.
pour rejoindre la caserne et partir en
intervention. “Amancey est le premier
centre de secours du département à
maintenir depuis deux ans ses effectifs journaliers opérationnels (E.J.O.).
Franchement, nous avons une superéquipe” se félicite Patrick Petitcolin.
Le secours aux personnes est dans la
culture de la commune. Ici, tout le monde joue le jeu à commencer par les chefs
d’entreprise du secteur qui acceptent
de libérer les pompiers de leur poste
de travail en cas d’alerte. “Ils savent
ce qu’est la citoyenneté. C’est une chance” dit Patrick Petitcolin reconnaissant. Cependant, le lieutenant ne fanfaronne pas, car il connaît la fragilité
du volontariat.
Au regard de leur engagement, les
pompiers volontaires estiment qu’ils
ont fait leur preuve et qu’ils méritent
cette nouvelle caserne. Ce centre de
secours sera le 24ème construit dans le
Doubs, sur les 40 programmés dans le
plan du S.D.I.S. qui s’achèvera en 2020.
Après celui-ci, il en restera donc 16 à
construire dont un dans le Val d’Usiers
et un à Chapelle-des-Bois. I
T.C.
INVESTISSEMENT
Une nouvelle aire de jeux à Gevresin
Fin novembre, le maire
et le conseil municipal
de Gevresin (canton
d’Amancey) se sont
réunis en présence
de Dominique Picaud
du Crédit Agricole de
Levier pour la réception
d’une nouvelle aire de
jeux à destination des
enfants. À cette occasion, un chèque de
1 500 euros a été remis
par la direction du
Crédit Agricole de Levier.
Une quinzaine de personnes
Les commerçants veulent aller de l’avant
Le Carrefour Économique de Levier, association locale de commerçants, réagit pour changer l’image du centre-bourg moribond.
Gérald
Prévalet
souhaite une
mobilisation
générale des
commerçants
de Levier pour
donner
un nouveau
dynamisme au
centre-bourg.
es locaux vides de
Meubles Mercier et de
Jeanneret Confection,
deux commerces imposants qui ont fermé leurs
portes il y a environ un an, ternissent l’image du centre de
Levier. Une image contre laquelle Gérald Prévalet a décidé de
réagir. Responsable du magasin
Pro & Cie, il est résolu à donner
une dynamique nouvelle au Carrefour Économique de Levier,
l’association de commerçants
dont il est le vice-président. Il
est disposé à en prendre la présidence à la suite de Michel
Magnenet s’il sent que tout le
monde adhère à l’idée d’aller de
l’avant. “Nous sommes une quinzaine de personnes à nous mobiliser. Mon but est de réunir tout
le monde prochainement pour
voir qui est intéressé pour agir,
et à partir de là nous propose-
L
rons des projets. Nous
n’avancerons qu’avec tout le monde” dit-il.
L’événement qui a scellé ce renouveau a été l’organisation du marché de l’Avent le dernier weekend de novembre à la salle des
fêtes de Levier. Ce marché auquel
ont participé les commerçants
du bourg avait été abandonné il
y a quelques
années. “On esti“Nous
me entre 400 et
n’avancerons 500 le nombre de
visiteurs qui ont
qu’avec tout été accueillis
le monde.”
pendant ces deux
jours.
Nous
avons des retours
positifs. C’est une
preuve de dynamisme et nous en
avons besoin”
poursuit Gérald
Prévalet.
Le déclin commercial n’est pas
propre à Levier. Dans beaucoup
de communes, rurales en particulier, le commerce de proximité s’affaiblit dans les centresbourgs au profit des zones
commerciales et maintenant
d’Internet. “C’est une tendance
générale” confirme le vice-président du Carrefour Économique.
Mais il n’y a pas de fatalité. Le
maintien d’une diversité commerciale dans les centres-villes
favorise leur attractivité.
Il y a en ce moment un projet à
Levier qui devrait contribuer à
redynamiser le centre-bourg. La
communauté de communes
C.C.A. 800 s’est portée acquéreur des anciens locaux des
Meubles Mercier pour en faire
une maison de santé. Une initiative positive pour Gérald Prévalet qui aimerait voir s’installer
à Levier un opticien. I
Les clients de Publipresse à l’honneur !
Ils font confiance à Publipresse et
partagent avec vous leur expérience...
ARTISANAT
Thomas Laresche - Artisan Chocolatier / Gérant :
“ Quand je me suis installé, j’ai rapidement été confronté à la difficulté de devoir choisir une image pour faire mes enseignes.
J’avais une idée de ce que je souhaitais mais c’est Publipresse qui m’a vraiment guidé dans les choix en créant pour moi
une image totalement personnalisée et très aboutie, à tel point que les gens me demandent souvent si je fais partie d’une
franchise. Les équipes de Publipresse ont fait un travail très approfondi sur les couleurs, les typographies, tout cela décliné
ensuite sur l’ensemble de mon packaging. Ils ont vraiment pris le temps d’aller au bout de la démarche. C’est en allant jusque
dans les moindres détails que ce projet a pris tout son sens et qu’il s’intègre parfaitement à l’aménagement intérieur de mes
locaux. Le travail a été fait en co-construction avec les équipes de Publipresse et je pense qu’on a très bien travaillé ensemble.
L’étape suivante sera peut-être de concevoir avec Publipresse un site de vente en ligne. Jusqu’à maintenant en tout cas, c’était
difficile de faire mieux. Un travail remarquable à mon sens.”
THOMAS LARESCHE
Morteau - 2 salariés
CA : 200 K €
AGROALIMENTAIRE
Carole Amiotte - Directrice :
“ Les relations ont été franches, claires et les réactions rapides. J’ai apprécié le travail qui a été fait tout au long de l’élaboration
de notre site Internet qui est institutionnel. Ce qui m’a plu chez Publipresse, c’est que les interlocuteurs avec qui j’ai discuté des
fonctionnalités du site, des réseaux sociaux, savent faire partager leur intérêt pour ces nouvelles technologies auxquelles je
suis attentive. Globalement, par rapport aux solutions Internet que nous soumet Publipresse, nous avons un temps d’avance.
Les techniciens ne proposent pas des fonctionnalités pour céder au goût du client, mais des fonctionnalités qui améliorent
la performance du site Internet par rapport au secteur d’activité concerné. Au final, notre site est ergonomique, simple,
plutôt ludique, les photographies sont magnifiques, et il est consultable depuis un téléphone portable ou une tablette tactile.
Par ailleurs, nous venons de finaliser un intranet. J’espère que nous parviendrons à en faire un outil de communication
sympathique accessible à nos collaborateurs.”
AGROALIMENTAIRE
JEAN-LOUIS AMIOTTE
Avoudrey - 185 collaborateurs
CA : 40 M €
Alain Seguin - Directeur Général :
“ Auparavant, nous communiquions au cas par cas, en fonction des besoins et un peu dans l’urgence. Après la fusion de
plusieurs coopératives et la création du groupe Terre Comtoise, nous avons eu besoin d’une communication plus formalisée.
Nous aurions pu embaucher une personne à la communication, sans être certains qu’elle serait vraiment une force de
propositions. Nous avons choisi de faire appel à Publipresse pour ses belles références et nous avions besoin de cet œil
extérieur qui nous manquait. Avoir un prestataire global pour notre site Internet, nos documents commerciaux et même
de la formation, c’est plus facile pour nous. Nous avons établi ensemble un contrat à l’année avec un plan marketing bien
ciblé qu’on a monté ensemble. Cela nous permet d’avoir une visibilité sur notre budget communication et tous les ans, on
renouvelle le contrat avec un contenu précis. La valeur ajoutée de ce partenariat se situe aussi dans le fait que Publipresse a
pris le temps de connaître en profondeur tous les rouages de notre groupe. En connaissant parfaitement la façon dont nous
fonctionnons, elle nous accompagne d’autant mieux.”
TERRE COMTOISE
Besançon - 217 salariés
CA : 117 M €
HABITAT
Marc Rabby- Directeur
“Si j’ai fait appel à Publipresse, c’est d’abord pour son savoir-faire pointu en matière de visites panoramiques
à 360°. J’avais vu ce que Publipresse avait réalisé en la matière dans des hôtels haut de gamme et c’est ça qui
a eu pour moi un effet déclencheur. En voyant que Publipresse maîtrisait aussi tous les travaux d’impression,
nous sommes passés à l’étape suivante. Après un premier site Internet qui nous a pleinement satisfaits, on
a confié à Publipresse un deuxième, puis une troisième et un quatrième site pour des produits différents à
chaque fois. En faisant un site par produit mais pas avec la même charte graphique, l’idée est en quelque
sorte de se faire de l’auto-concurrence et de générer du trafic en plus. Cette stratégie mise en place avec
Publipresse a conduit à une augmentation considérable du trafic sur nos sites, sachant que 95 % de nos
clients viennent désormais vers nous grâce à Internet. Sur certains de nos produits, nous avons multiplié par
dix le nombre de clients grâce au site. Je tiens sincèrement à saluer la qualité des contacts que j’ai noués avec
les gens de Publipresse qui font preuve d’une réactivité vraiment satisfaisante. Pour notre société suisse qui
travaille avec une majorité de clients suisses, c’est très appréciable.”
ESPACE & LUMIERE
Yverdon (Suisse) - 15 salariés
Un projet de communication ? On en parle !
Eric Tournoux
Eric Cuenot
Tél. : 06 07 40 50 76
[email protected]
Tél. : 06 80 05 70 86
[email protected]
1, rue de la Brasserie - BP 83 143 - 25503 Morteau Cedex
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax. : 03 81 67 90 81
www.groupe-publipresse.com
32
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Rencontre
Elle utilise “le beau
pour faire du bien”
La Valdahonnaise Corinne Chays a quitté son emploi d’institutrice
pour soigner les personnes grâce au dessin, à la danse, à la voix.
Cette méthode paramédicale nommée l’art-thérapie est encore
marginale. Ni psychologue et encore moins confidente,
Corinne dit pouvoir aider des personnes âgées, malades du cancer,
ou les enfants en manque de confiance. Rencontre.
orinne termine une
séance réalisée avec
des personnes âgées
à la maison de retraite de Morteau. Avec
elles, elle a dansé. Si cela paraît
simple, les gestes demandés ont
tous une signification visant à
établir le diagnostic qui permettra à ces individus de retrouver une mobilité et une assurance qu’ils ont très souvent
C
perdues. “On avait une dame
recroquevillée sur elle-même
dans son fauteuil. En l’espace
de quelques séances, nous avons
été surpris : elle s’est ouverte aux
autres, a retrouvé des gestes
d’amplitude” relate Corinne
Chays qui utilise la danse, la
peinture, la voix, pour “soigner”
des personnes. Elle a utilisé ces
méthodes au foyer-logement de
Valdahon pour que les pen-
sionnaires renouent avec le dialogue. Cette méthode paramédicale, c’est l’art-thérapie, un
concept que Corinne Chays a
adopté il y a deux ans en se formant sur les bancs de la faculté.
La Valdahonnaise alors âgée de
50 ans a quitté son métier de
professeur des écoles pour devenir art-thérapeute, un choix mûri
et réfléchi qui l’a conduit à
Corinne Chays est art-thérapeute, un exercice
paramédical où on utilise le dessin,
la danse pour aider à soigner des maux.
SAULES
L’entreprise Charité se développe
Charité s’exporte et
lance un nouveau concept :
la location de box congelés
L’entreprise Charité va s’étendre à Vaux-les-Prés, à proximité de l’autoroute,
pour réaliser des économies en matière de transport en se recentrant à proximité
de ses clients. Elle en profite pour proposer une nouveauté :
la location de box réfrigérés. Le site de Saules n’est toutefois pas menacé.
entreprise de transports Charité basée à Saules prend une
nouvelle direction. Suite au
décès soudain de son dirigeant
en 2012, la société a connu des doutes
et la crise. “Nous avons dû prendre en
2013 des mesures de correction pour
renouer avec l’équilibre. 2012 a été une
année très difficile” relate Dominique
Mainier, l’actuel actionnaire majoritaire qui après la disparition de l’exdirigeant a dû convaincre les financeurs de le suivre. Pas une mince affaire.
Aujourd’hui, ces tracas semblent dans
le rétroviseur. Charité et ses 35 chauffeurs peuvent à nouveau appuyer sur
le champignon dans leur domaine de
prédilection, le transport frigorifique :
“Début février, nous lançons les travaux de construction d’une plateforme
frigorifique sur la zone de l’Échange
de Vaux-les-Prés, à proximité de l’autoroute”
explique Dominique MaiUne
nier. Trois emplois seront
économie créés mi-2014 et trois
de 100 000 autres en 2015, portant
à une cinquantaine le
euros
nombre de salariés. “Il
par an.
y aura une première
tranche de travaux qui
nous permettra de stocker 1 500 palettes dans
un espace frigorifique à
environ - 20 °C” explique
la société qui s’est associée avec un partenaire
local pour financer cet
équipement. Charité y
stockera les produits
L’
l’université de médecine de Grenoble. “Lorsque j’étais enseignante, j’aurais aimé utiliser
l’art-thérapie dans le cadre de
l’école. J’ai eu à chaque fois des
refus de formation de la part de
la direction. J’ai donc demandé à quitter l’enseignement.
C’était en 2011.” Un choix assumé car la Valdahonnaise croit
aux “pouvoirs” de l’art-thérapie.
Au fait, c’est quoi ? “C’est
l’exploitation du potentiel artistique d’une personne à vocation
humanitaire et thérapeutique.
En clair, on utilise la créativité
des personnes, qu’elles soient
dépressives, atteintes d’un cancer, ou des enfants qui ont des
difficultés de concentration. En
Allemagne par exemple, les
mutuelles la remboursent.”
L’art-thérapie n’est ni de la
rééducation ni de l’animation.
Et c’est encore moins une méthode intrusive dans la vie des personnes : “Je ne commente pas
les dessins comme pourrait le
faire un psychologue mais
j’observe lorsque les gens agissent. Je fais un bilan à chaque
séance et j’ajuste.” En une phrase, l’art thérapeute dit travailler
“avec le beau pour
faire du bien aux
personnes.” Chacun aurait donc un
don à la création.
À Corinne de le
trouver et de le faire (re)sortir. Cela
paraît assez subjectif mais les
résultats semblent
là à l’écouter : “Je
n’ai
jusque-là
essuyé aucun échec,
dit-elle. Bien sûr,
on ne va jamais Pour aider,
guérir une personpas pour
ne qui a le cancer
guérir.
mais on peut
contribuer à diminuer la douleur
voire à donner moins de médicaments.”
Sur ce sujet, certains praticiens
demeurent prudents. L’art-thérapie demeure contrôlée : Corinne Chays travaille sous l’autorité
administrative lorsqu’elle intervient dans le social et parfois
sur prescription des médecins.
Le début d’une forme de reconnaissance pour sa profession. I
E.Ch.
Le futur site de Vaux-les-Prés ouvrira avant l’été prochain.
congelés qu’elle fait transiter pour de
grands groupes agroalimentaires ou
pour des grandes surfaces. Et pour la
première fois, elle va ouvrir son espace aux professions désireuses de profiter d’un espace de stockage congelé :
à l’image des sociétés garde-meubles,
le local sera ouvert à des restaurateurs, collectivités, traiteurs qui souhaitent ponctuellement ou plus durablement entreposer des denrées
congelées mais qui n’ont pas la place
pour le faire. “Nous aurons un système de box. Les prix varieront en fonction des délais” relate Ludivine Guillaume, nouvelle responsable commerciale
de l’entreprise.
À Vaux-les-Prés, Charité va donc se
diversifier. Elle va, surtout, économiser. C’est en tout cas l’espoir affiché
par son représentant : “Nous allons
économiser des kilomètres en nous évitant de revenir à vide à Saules. Nos
chauffeurs font souvent le trajet Luxeuilles-Bains-Bretagne.Transiter par Saules
les oblige à parcourir 45 supplémentaires aller, soit 90 km pour l’allerretour sans compter le temps et les difficultés liées aux conditions
météorologiques. On estime l’économie
à 100 000 euros par an.”
Pour autant, la direction affirme qu’elle
ne se séparera pas de son site historique situé à Saules, non loin de la
R.N. 57. Elle gardera une partie de ses
bureaux et bien sûr de ses entrepôts
où sont stockées des denrées alimentaires. C’est aussi un moyen pour elle
de ne pas s’éloigner du Haut-Doubs
où le transport de produits fromagers
et de salaisons demeure important. I
E.Ch.
Ici, un exercice dans une maison de retraite.
VALDAHON - VERCEL
PATRIMOINE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
33
L’historien local André Badot
Les cuisines des fermes
du moyen plateau
passées au peigne fin
Contrairement au Haut-Doubs, les tuyés des fermes
du canton de Vercel ou de Pierrefontaine-les-Varans
sont en pierre et non en bois. André Badot a analysé
cette originalité dans un livre illustré de photos et de
plans architecturaux où il parle également des cuisines
voûtées. Un moyen de préserver notre patrimoine.
es amoureux du patrimoine les habitants avaient pu construire et
local ont un ouvrage à placer conserver des cuisines voûtées à colonnes
sur leur table de chevet… ou en si grand nombre, alors qu’on n’en
plutôt à côté de leur chemi- retrouve aucune dans des bourgs voinée. Car c’est de cheminée dont sins ?” À cette interrogation, l’historien
il est question dans le livre d’André n’a pas la réponse même s’il va très loin
Badot. L’historien valdahonnais a publié dans son analyse.
le travail réalisé par l’abbé Garneret,
en décembre “Sous la cheminée, aux Ancien professeur d’allemand au col- a parcouru la campagne à la recherche
portes du Haut-Doubs”, un ouvrage his- lège de Valdahon, André Badot sou- de ces fermes “originales”. Les protorique et pédagogique qui traite d’une
haitait en 1985 présen- priétaires lui ont ouvert la porte. “Ceroriginalité du plateau jusque-là jamais
ter un diaporama aux tains étaient même heureux que l’on
Épenoy,
étudiée.
habitants de Maul- s’intéresse aux cheminées, à leur hisAux éditions Folklore Comtois, l’auteur, une plaque bronn, la ville allemande toire. C’est ici que les paysans séchaient
avec l’aide de Michèle Gaiffe, présente
jumelée avec Valdahon. ou fumaient la nourriture” rappelle-tun ensemble architectural, celui des de cheminée L’étude amorcée a été il. Il les a photographiées, est allé juscuisines à colonnes “que l’on trouve à de 1633.
mise en suspens puis qu’à mesurer chaque pièce de la cuiside nombreux exemplaires sur le plateau
s’est finalement éten- ne pour ensuite recréer des plans
moyen du Doubs, notamment dans les
due à l’ensemble du pla- d’architecte afin de mieux comprendre
cantons de Vercel, de Pierrefontaine-lesteau pour déboucher sur l’organisation de l’habitat. En même
Varans mais aussi jusqu’à Orchampsce livre précis et illus- temps que les voûtes et les piliers,
Vennes, Fuans ou Mamirolle” explique
tré d’exemples dans 23 l’auteur a observé les plaques de fonte
l’auteur qui s’est demandé “pourquoi
villages.
qui trônent dans ces cuisines.
dans des villages très modestes en taille
André Badot, qui loue Aujourd’hui, beaucoup de ces cuisines
André Badot
présente son
livre
sur les
cheminées
en pierre sur
lesquelles
aucun
historien
ne s’était
jusque-là
penché.
L
disposant de colonnes en pierre ont dis- plateau : elle date de 1633. On y aperparu, suite à des destructions. Il en res- çoit une licorne sur le blason, qui pourte encore à Laviron ou à Valdahon. “Ces rait être celui d’un Chappuis, seigneur
maisons résistaient bien aux incendies… de Rosières et membre du Parlement.
car elles étaient en pierre. Et quand elles Enfin,André Badot a eu une bonne idée.
brûlaient, les occupants pouvaient Page 116, il donne des conseils à celui
s’échapper par le couloir” rapporte ou celle qui viendrait à acheter une cuil’auteur.
sine à colonnes… Son souhait : que les
Les recherches sur les plaques de che- acquéreurs ou héritiers prennent
minée sont fines. Ainsi, on apprend conscience de ce formidable et original
qu’une ferme d’Épenoy dispose d’une témoin du passé. I
E.Ch.
des plus anciennes plaques du moyen
“Sous la cheminée, aux portes du Haut-Doubs”, André Badot, éditions
Folklore Comtois, disponible dans les libraires de Valdahon, Morteau,
Pontarlier ou chez l’auteur, 5 rue du 11-Novembre à Valdahon
du 8/01/14 au 11/02/14
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A C C E S S O I R E S
RECHERCHE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
UNIVERSITÉ
Christian JOUILLEROT
Sociologie
www.christian.jouillerot.swisslife.fr
La miraculeuse recherche
de Laëtitia Ogorzelec
À 31 ans, la sociologue chercheuse à l’Université de Franche-Comté a reçu
le prestigieux prix “Le Monde” pour sa thèse relative à la production sociale
des miracles à Lourdes. Il en ressort des vérités jamais publiées.
aëtitia Ogorzelec l’avoue
volontiers : les mails et
les courriers inondant
sa boîte à lettres l’ont parfois - dépassé. Ces réactions
font suite à son travail de doctorante sur le sujet “Le miracle
et l’enquête”, original mais sensible, réalisé dans le cadre de
sa thèse primée en 2013 par le
prix “Le Monde de la recherche
universitaire”, l’un des plus
prestigieux en matière.
La chercheuse a réussi à mettre
le doigt sur un sujet ultra-sensible opposant deux mondes :
d’un côté ceux qui croient dur
comme fer au miracle, et de
l’autre, les sceptiques. “Je ne
suis pas là pour dire s’ils ont
existé ou non… même si c’est
un objet fascinant à étudier,
dit Laëtitia, membre du laboratoire L.A.S.A.-U.F.C. (1). Mon
travail de sociologue était de
comprendre comment l’expertise
a été mise en place par l’Église
pour parler de miracle à
Lourdes et pourquoi un bureau
médical a été mis en place ici
et pas ailleurs.”
Pour étudier son sujet, Laëtitia Ogorzelec a dû, et su, se faire accepter à Lourdes, dans un
lieu où aucun chercheur - et
encore moins de journalistes n’avait pu jusque-là mettre les
pieds. Ce lieu, ce sont les
archives du bureau médical où
l’Église a compilé toutes les
déclarations depuis 1858, date
de la fameuse vision de Bernadette Soubirous. 7 000 déclarations y sont stockées depuis
1858, 2 000 ont été déclarées
“inexplicables” par les médecins et seulement 69 ont été
reconnues comme “miraculeuses.” Après deux longues
années de tractations et de rencontres, Laëtitia explique comment elle est parvenue à entrer
dans ce lieu précieusement gar-
L
Doctorante
au laboratoire
de sociologie
de Besançon,
Laëtitia
Ogorzelec
a été
récompensée
pour son
travail
portant sur la
procédure de
reconnaissance des
miracles à
Lourdes.
dé par un médecin, nommé par
l’évêque : “On me prenait pour
une journaliste. Si j’ai réussi à
me faire accepter, c’est après
avoir prouvé que j’étais parvenu à mieux connaître le site que
certains membres de l’Église.
Ils ont compris le but de mon
travail” dit-elle modestement.
Dans ses mains, elle touche
aux dossiers des miraculés.
Elle en choisit plusieurs dont
celui de Jeanne Frétel, le 52ème
miracle (sur 69), l’un des plus
originaux. L’Église n’a en effet
mis que deux ans pour considérer la guérison de cette malade alors qu’elle a mis 11 ans
pour d’autres. “Au départ, on
apprend que le miracle est basé
sur une “simple” courbe de température. Ça paraît simple.
Finalement, en étudiant le dossier, on relève que le bureau
médical possède plus de 30
pièces au dossier.” Premier document utilisé par l’Église : le
certificat médical de Jeanne
Frétel, daté du 10 août 1948,
quelques mois avant son arrivée à Lourdes. On y apprend
que la malade souffre d’une
péritonite
tuberculeuse.
Elle a subi 7
Le groupe
interventions
qui possède abdominales.
la biscuiterie Depuis trois
ans, elle est
Buhler
complètement
alitée. Son proemploie
nostic est très
près de 500 grave,
sa
salariés.
maladie jugée
“incurable.” La
femme malade part de
Rennes pour
Lourdes. Un
cercueil
l’accompagne
dans son voyage. Elle arrive
à Lourdes inconsciente et participe à l’office. Le prêtre lui
ouvre la bouche et lui délivre
un morceau d’hostie qu’elle a
bien du mal à ingérer. L’hostie
dans sa bouche, elle revient
“miraculeusement” à elle.
Mieux, elle a très faim alors
qu’elle ne se nourrissait plus.
“Ce qui est étonnant dans ce
miracle, c’est qu’il se déroule
devant du public et devant un
prêtre. Des médecins vont
l’ausculter.” Pour l’Église, le
bureau médical sert de garantie : il doit s’assurer de la permanence de la guérison afin
d’être crédible. Bref, l’Église
installe plusieurs filtres de
contrôle en s’adjoignant les
diagnostics de médecins : elle
s’assure ainsi de la certitude
rétrospective de la maladie, de
la réalité de la guérison alléguée et du caractère inexplicable ou non de cette dernière. Laëtitia démontre tout cela.
Ses recherches ont - aussi permis à la doctorante de
mettre le doigt sur un fait historique jusque-là jamais évoqué. Laëtitia met la main sur
l’interrogatoire de Bernadette Soubirous interrogée par la
police après ses apparitions de
la Vierge Marie. Cet élément
va - en partie - expliquer pourquoi et comment Lourdes est
devenu un lieu de pèlerinage :
“On se rend compte que c’est
l’autorité politique qui demande à l’Église de prendre position sur les événements. Dans
les têtes, la Révolution n’est pas
très loin et l’autorité s’inquiète
de voir des regroupements massifs d’individus qui viennent
ici” explique la doctorante.
L’Église freine un peu, veut
que la science soit entendue
avant de parler de miracle. Elle
missionne alors une enquête
médicale, prémices du bureau
médical. Elle reconnaît le
miracle. Le début d’une longue
histoire… qui 156 ans plus tard
attire des millions de croyants
ou malades.
Pour avoir “osé” défricher ce
sujet visant à expliquer la mise
en place d’un contrôle social à
Lourdes, la Bisontine est donc
récompensée d’un prix national. C’est d’autant plus remarquable que cette étude a été
réalisée sans bourse, l’obligeant
à concilier études et travail.
La voilà récompensée ainsi que
son directeur de thèse, le sociologue Jean-Michel Bessette.
Récompense ultime : sa thèse
sera publiée aux Presses universitaires de France cette
année. Et cela n’a rien d’un
miracle. Juste le fruit d’un
minutieux travail. I
E.Ch.
(1) : Le Laboratoire de
Sociologie et d’Anthropologie
de l’université de
Franche-Comté
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36
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
BANQUE
Élisabeth
Eychenne,
directrice
générale du
Crédit Agricole de
Franche-Comté.
À ses côtés,
Philippe Maire,
directeur des
crédits et
Daniel Parisot,
responsable du
développement
des entreprises.
Après les crises
“La Franche-Comté
est une région riche
de nombreuses pépites”
La directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté
tire le bilan de cinq années de tensions sur les marchés financiers.
Malgré les crises successives, la banque régionale a maintenu le cap.
a Presse Pontissalienne : Les banques
franc-comtoises ont-elles retrouvé le
sourire après cinq années de turbulences ?
Élisabeth Eychenne : Le Crédit Agricole
de Franche-Comté n’a jamais perdu le
sourire… Pourtant en effet, nous avons
vécu trois crises ces cinq dernières
années. La première est la crise économique de 2008-2009 qui a frappé
brutalement l’économie franc-comtoise. Nous avons par exemple le souvenir d’un client du côté de L’Isle-sur-leDoubs qui a perdu 70 % de son activité
quasiment du jour au lendemain. Malgré ce ralentissement brutal, nous
n’avons pas baissé nos crédits aux
entreprises. La deuxième crise qui
s’est manifestée en 2010 a été une crise des liquidités des banques dans le
monde. Dans les pays anglo-saxons,
on fait des crédits sur la base d’une
garantie, et non pas comme en France sur la capacité de remboursement
de l’emprunteur. Dans ces pays-là, les
banques se sont mises à vendre leurs
crédits à des investisseurs, d’où les
dérives constatées. En France, on a
L
gardé tous nos crédits dans nos bilans
et on les a assurés jusqu’au bout. Quand
nos clients sont en difficulté, nous leur
donnons plus de temps, c’est une des
mesures qu’on a mis en œuvre pour
amortir les effets de cette crise. Sur
le plan mondial, d’un seul coup, les
États-Unis se sont mis à retirer tous
les fonds qu’ils prêtaient à l’Europe
et on s’est retrouvé sur un marché
moins liquide. La crise de liquidités a
touché toute l’Europe. La conséquence de cette crise de liquidités est que
les banques doivent couvrir leurs crédits par de la collecte et ne doivent
plus dépendre des marchés à court
terme.
de richesse, les valoriser. Dans le même
temps, la demande de crédit a été plus
faible, ce qui nous donne plus de temps
pour nous adapter à ces préconisations
du comité de Bâle. Mais pour que ces
nouvelles orientations internationales
n’aient pas trop d’incidences, il faut
qu’à notre échelle toutes les sources
de mobilisation de financements soient
dédiées au territoire. C’est pourquoi
le Crédit Agricole de Franche-Comté
est plus que jamais ancré dans son territoire et le restera.
L.P.P. : Et la troisième crise ?
E.E. : C’est la crise industrielle et économique actuelle qui découle directement de la crise de la dette publique,
L.P.P. : C’est d’ailleurs une des directives des laquelle a entraîné une politique
experts du comité de Bâle à travers le projet d’austérité, l’augmentation des impôts,
donc la diminution de la capacité de
de réglementation “Bâle III” ?
E.E. : Oui, et le problème, c’est que dans développement des entreprises. En
nos banques nous avons plus de cré- 2008-2009, la première crise avait été
dit que d’épargne. La solution pour dure pour des entreprises du secteur
nous sera de collecter plus d’épargne, automobile qui n’ont pas pu passer le
pas de prêter moins. Nous nous bat- cap. Cette troisième crise touche plus
tons actuellement pour faire recon- les petites entreprises car la traducnaître nos crédits comme une source tion la plus forte de cette période a été
Le comité des Fêtes
de Guyans-Durnes et
« Les Marchands de Bonheur »
se mobilisent pour l’autisme.
la fragilisation du pouvoir d’achat des
particuliers, donc du commerce.
L.P.P. : Les particuliers ont parfois atteint leurs
limites budgétaires ?
E.E. : Oui, il y a une part de nos clients
qui commencent à connaître des difficultés. C’est une partie minoritaire des
ménages. En début d’année 2013, 2,48 %
des ménages qui ont un crédit chez
nous avaient des difficultés pour le
rembourser. Cette part est passée à
2,57 % en fin d’année. Même si cette
augmentation est relativement faible,
nous devons y être très attentifs. La
pression sur le pouvoir d’achat des
ménages est réelle. Pour le reste, 15 %
de nos clients font face mais connaissent une situation plus tendue qui ne
leur permet plus d’avoir la consommation qu’ils avaient avant.
L.P.P. : Dans toutes ces crises, y a-t-il une spécificité franc-comtoise ?
E.E. : La Franche-Comté est un peu
anticyclique par rapport aux autres
régions. Comme elle est très industrielle, elle a été la première à être touchée. Mais c’est une région qui rebondit très vite car ses entreprises ont une
étonnante capacité d’adaptation, c’est
un tissu de P.M.E. plus souples, plus
agiles et plus exportatrices. C’est ce
qui nous rend optimistes. Il ne faut
pas nier les difficultés mais notre rôle
est de capitaliser sur ces forces locales
pour recréer la dynamique. La FrancheComté est une vraie terre de pépites
car les filières franc-comtoises ont su
jouer la qualité. La Franche-Comté n’a
jamais joué la carte du low-cost et c’est
tant mieux.
L.P.P. : On a souvent accusé les banques de
serrer la vis en termes de prêts immobiliers
par exemple. Vous confirmez cette évolution ?
E.E. : Depuis la survenue des différentes
crises, nous n’avons jamais changé de
politique en matière d’emprunt. Nous
n’avons qu’un seul regard : c’est la
capacité de nos clients à rembourser.
Le vrai problème dans cette affaire
n’est pas bancaire, c’est le coût de
l’immobilier qui est devenu inaccessible pour certains et notamment pour
les primo-accédants. Les prix de
l’immobilier ont augmenté beaucoup
plus vite que le pouvoir d’achat des
ménages, c’est là l’explication. Ce ne
sont pas les banquiers qui auraient
fermé le robinet du crédit, il ne faut
donc pas inverser le sujet.
L
e 13 décembre dernier, le comité des
Fêtes de Guyans-Durnes organisait
un concert en l’église de GuyansDurnes au profit de l’association « Nos enfants d’ailleurs ». Cette association de parents d’enfants autistes milite pour la prise
en charge de méthodes éducatives adaptées
à leurs enfants avec la méthode ABA et
organise des formations à destination des
parents et professionnelles sur la probléma-
tique des apprentissages scolaires.
Plus de 150 personnes des villages du plateau de la Barèche avaient répondu présent
et sont venus écouter « Les Marchands de
Bonheur » qui se produisaient bénévolement ce soir-là. Ce choeur d’hommes, originaire d’Ornans, a présenté un répertoire de
chants de Noël de très grande qualité pendant plus d’1h30.
L.P.P. : La preuve en chiffres ?
E.E. : En 2012, nous avons accordé
670 millions d’euros de crédits immobiliers. Pour l’année 2013, ce sera
700 millions. Et on reste très présent
sur la primo-accession sur laquelle nos
marges de progression augmentent.
Sur le prêt à taux zéro par exemple,
le Crédit Agricole de Franche-Comté
a 36 % de parts de marché. Cela
n’occulte pas le fait que le marché de
l’immobilier est difficile car en même
temps, face à l’instabilité du contexte,
les promoteurs ont arrêté d’engager
des projets jusqu’à aboutir à un problème d’offre. Tout cela n’a pas contribué à faire baisser les prix.
L.P.P. : Qu’en est-il de l’investissement des
entreprises franc-comtoises qu’un récent rapport du conseil économique, social et environnemental de Franche-Comté prévoit en
baisse pour cette année ?
E.E. : En 2013, il est clair que
l’investissement productif n’a pas été
au rendez-vous. Et ces crises arrivent
à un moment particulier en terme de
générations des chefs d’entreprise. Il
y a beaucoup de transmissions qui
devraient se faire en ce moment et qui
ne se font pas forcément. De manière
générale, dans la plupart des secteurs
d’activité, on assiste à une pause dans
les investissements, un décalage dans
le temps. Il y a tout de même une partie de l’économie franc-comtoise, celle tournée vers l’export, qui est tirée
par la reprise mondiale car la reprise est bien là. Et l’autre partie de
l’économie, tournée vers l’intérieur,
souffre d’un réel manque de visibilité et de confiance. Il ne faut pas occulter non plus le fait que nous entrons
dans une année électorale qui renforce encore l’attentisme et n’est guère favorable aux investissements. Dans
les travaux publics, on arrive à la fin
de quelques gros chantiers régionaux
et les perspectives sont en effet plus
calmes.
L.P.P. : Vous avez lancé récemment une campagne de communication pour inciter vos
clients à devenir adhérents de la coopérative Crédit Agricole. Quel est l’intérêt d’être
sociétaire ?
E.E. : Le capital du Crédit Agricole de
Franche-Comté est détenu par les
sociétaires à travers les parts sociales.
Les 180 000 sociétaires du Crédit Agricole en Franche-Comté détiennent le
capital de 45 caisses locales. Le développement du Crédit Agricole de
Franche-Comté est lié à celui de
l’économie franc-comtoise. L’intérêt
concret de devenir sociétaire est de
représenter les intérêts des clients.
L’assemblée générale de chaque caisse locale nomme les administrateurs
qui décideront de la politique de la
banque dans la région. Et ces assemblées générales sont un thermomètre
client extraordinaire, un aiguillon de
satisfaction immédiat. Les sociétaires
décident également de l’orientation
des actions de soutien que la banque
développe à destination du milieu associatif ou caritatif. C’est dans les assemblées générales que les caisses locales
décident quelles associations le Crédit Agricole soutient.
L.P.P. : Quels sont les chiffres-clés du Crédit
Agricole de Franche-Comté ?
E.E. : Le Crédit Agricole de FrancheComté emploie 1 472 salariés, il compte 570 administrateurs, 488 000 clients
et près de 180 000 sociétaires. C’est
aussi 8,5 milliards d’euros de crédits
accordés, 1 milliard d’euros de fonds
propres. Notre résultat annuel devrait
être de 60 millions. Sur ce bénéfice,
85 % restent dans l’entreprise et viennent renforcer nos fonds propres et
nous donnent les moyens d’investir.
Les 15 % restants rémunèrent les parts
sociales. Nos sociétaires ont touché en
2013 2,25 % sur le capital placé. I
Propos recueillis par J.-F.H.
LA PAGE DU FRONTALIER
CIRCULATION
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
37
Des arrêtés d’interdiction
Frontalier,
passe ton chemin
Les communes de La Chaux-de-Fonds, du Locle, des Brenets et
des Planchettes projettent d’interdire aux travailleurs pendulaires
l’accès de certaines routes secondaires aux heures de pointe. Une
mesure jugée discriminatoire par les groupements de frontaliers.
i elle constitue indéniablement une source
d’enrichissement à tous points de vue,
l’économie transfrontalière a aussi ses revers.
Elle provoque notamment des bouchons
matin et soir aux postes frontières et dans les traversées de villes comme Le Locle ou Pontarlier
qui sont encore dépourvues de contournements
dignes de ce nom. La faute à qui, la faute à quoi ?
Les torts sont partagés. D’abord la topographie
des lieux. Que ce soit le Col-des-Roches, le poste
S
frontière de la Ferrière ou le passage de La Cluse-et-Mijoux, ces goulots d’étranglement ne se prêtent guère à des aménagements routiers susceptibles de fluidifier le trafic.
Ensuite, les usagers eux-mêmes qui ont bien du
mal à se mettre au covoiturage, à emprunter les
transports en commun même si le succès de la
ligne des horlogers ne se dément pas. Dans ce
contexte, si la moindre échappatoire permet aux
conducteurs d’éviter les bouchons, faut-il s’en
Les communes frontalières
sont exaspérées par le trafic
des travailleurs “pendulaires”.
PORTES OUVERTES
PONTARLIER
14 et 15 janvier 2014
étonner ? Sauf que le passage des pendulaires
sur les routes secondaires suisses finit par exaspérer les riverains et les collectivités. Lesquelles
ont décidé de réagir collectivement en prenant
un arrêté temporaire sur la circulation routière
sur un certain nombre de routes et chemins qui
servent d’itinéraires de délestage aux travailleurs,
frontaliers notamment. “À titre expérimental, la
circulation est interdite aux voitures automobiles
et aux motocycles de 5 heures à 8 heures et de
16 heures à 18 heures du lundi au vendredi sur
les routes et chemin suivants (route des Monts,
Ferme Modèle, le Châtelard…), à l’exception du
trafic agricole, des services publics, des riverains
et des ayants droit au bénéfice d’un macaron.”
Les groupements de frontaliers n’ont pas tardé
à réagir. L’Amicale des frontaliers a adressé un
recours le 27 novembre au service du développement rural et de l’environnement du canton
de Neuchâtel. “Il apparaît nettement que les
horaires coïncident avec les horaires de travail
des entreprises. Cet arrêté est clairement une entrave à la libre circulation des personnes et notamment des travailleurs frontaliers. Il est contraire
aux accords bilatéraux sur la libre circulation
des personnes.” L’Amicale des frontaliers estime
que cet arrêté n’est pas pris pour des motifs
d’ordre public et de sécurité publique mais pour
favoriser le cadre de vie d’une partie de la population communale au détriment d’une autre partie. “Ces motifs paraissent purement discriminatoires pour les résidents du centre-ville et pour
les travailleurs pendulaires frontaliers ou des
autres communes.”
Marc Eichenberger, le président du conseil communal des Brenets, est conscient de l’impopularité
du projet. “Au départ, La Chaux-de-Fonds et Le
Locle cherchaient à réduire le trafic sur ces routes.
Avec cet arrêté, on a trouvé un compromis qui
nous semble acceptable même si l’on est bien
conscient que cela pénalise les pendulaires frontaliers. Ce n’est pas à la population locale de subir
ce trafic de transit.” Le “maire” des Brenets estime à juste titre que ce n’est pas sa commune qui
va régler le bouchon du Locle. La solution globale relève surtout du ressort de la Confédération, du canton, voire des entreprises. Aujourd’hui, l’évitement du Locle est encore dans une
impasse financière. “Le but n’est pas de pénaliser les travailleurs mais de protéger nos routes
de campagne.” I
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l’énergie” avec la participation de Gérard
Magnin,directeur de l’association de villes
européennes “Energy cities” le mercredi
22 janvier à 20 h 30 salle Morand à
Pontarlier. Ce monde qui se dessine sous nos
yeux se construit au niveau local. Une telle
direction implique un changement culturel
important. C’est-à-dire un changement dans
nos façons de penser l’énergie, ses usages, ses
formes de production, l’organisation de son
système, ses acteurs. Entrée libre.
38
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
LA BRÉVINE
LA PAGE DU FRONTALIER
La Fête du froid
Dans le chaleureux froid de La Brévine
Pour la troisième année, la petite Sibérie de la Suisse s’apprête à fêter le froid. En souvenir de
ce 12 janvier 1987 où le thermomètre avait plongé jusqu’à - 41,8 °C. Le record tient toujours.
ci, plus il fait froid et plus on
a le sourire. Le froid est
d’ailleurs le prétexte à de chaleureuses agapes depuis deux
ans quand la toute récente association Vallée de la Brévine a instauré la première fête du froid,
25 ans après ce fameux 12 janvier 1987 où la station météo du
village avait relevé la température polaire de - 41,8 °C. De
mémoire de météorologue suisse, il n’y a jamais eu plus froid.
“Tous les ans à La Brévine, il y a
au moins un ou deux jours où les
températures descendent sous les
- 30 °C” sourit Jean-Maurice Gasser, le président de l’association.
Si ces températures en refroidiraient plus d’un, les membres de
l’association ont justement décidé de faire de cette particularité un atout touristique. “Avec cet-
La Miss
Météo de la
télévision
suisse est
marraine
de la manifestation.
I
Chaude
ambiance
à la fête
du froid.
TRANSPORT
Une augmentation de 25 %
Co-voiturage : bien,
mais peut encore mieux faire
Le 9 décembre dernier étaient remis les prix du premier challenge interentreprises de l’Arc jurassien. 60 entreprises y ont participé, représentant 16 000
collaborateurs. 25 % des frontaliers utiliseraient désormais le co-voiturage.
te particularité-là, on est désormais connus de toute la Suisse.
Nous avons fait du froid notre
atout publicitaire. Et une fois que
les visiteurs ont découvert notre
région sous un grand froid, ils
reviennent volontiers l’été découvrir le secteur sous un autre visage” poursuit M. Gasser.
La première fête du froid a eu
lieu le 2 février 2012. “La température était de - 15 °C.” Lors de
la deuxième édition programmée
le 26 janvier 2013, le thermomètre était descendu à - 20 °C et
les conditions météo étaient
idéales pour les centaines de visiteurs. Coup de chance ? Pas complètement, car la date n’est pas
tout à fait choisie au hasard. “On
travaille en lien avec Météo Suisse et selon les dates de la lune. La
date est fixée autour de la pleine
lune la plus proche de début février.
La pleine lune est souvent favo-
Le programme de la prochaine fête du froid
Samedi 8 février
10 h à 16 h :
Snow-up :
ski de fond - raquettes - marche
Départ possible de La Chaux-duMilieu, du Bas du Cerneux, de La
Brévine et des Cernets
- Diplôme Or : 30 km
- Diplôme Argent : 15 km
- Diplôme Bronze :
tous les participants
10 h à 16 h :
- Village du Froid au lac des
Taillères (petite restauration)
- Concours pour les enfants
O.G.N.I. (Objet Glissant
Non Identifié)
- Sculpteurs de neige et de bois,
avec la participation de Denis Sandona, recordman du monde de la
plus petite sculpture à la tronçonneuse
- Vols en montgolfière
- Balades en traîneaux, tirés par
des chevaux et des chiens.
“À plusieurs,
c’est
meilleur”
comme
dit le slogan.
image du travailleur fronta- sondages.
lier seul au volant de sa voi- Plusieurs opérations de co-voiturage
ture, peu soucieux de savoir si dans les entreprises suisses ont été
son voisin faisant le même tra- organisées tout au long de l’année 2013.
jet que lui tous les jours pourrait uti- 60 entreprises ont participé à l’opération
liser la même voiture, est en train de baptisée “À plusieurs,
changer. D’après un premier résultat c’est meilleur” avec
Une équipe
issu de plusieurs opérations de comp- 1 400 personnes instage aux frontières réalisées en février crites sur la plate-forde
et en novembre 2013, 25 % des tra- me de co-voiturage.
Charquemont
vailleurs frontaliers utiliseraient désor- Une cinquantaine
a remporté
mais le co-voiturage. Il y a du mieux. d’animations stands
Car dans l’intervalle, “la pratique du ont été organisées dans
une année
co-voiturage a augmenté de 25 %. Dans ces entreprises, 18 opéd’essence
certaines entreprises, cette augmenta- rations parking et une
tion atteint les 35 %” souligne Nicolas dizaine de distributions
gratuite.
Mercat de l’agence Altermodal qui a de flyers aux douanes
été chargée par les collectivités locales ainsi qu’une trentaine
françaises et suisses de réaliser ces de séances publiques
L’
d’information dans les communes françaises.
Le challenge dont les prix ont été remis
le 9 décembre dernier à Villers-le-Lac
a récompensé trois entreprises particulièrement impliquées dans le co-voiturage : Nestlé-Suisse à Orbe, la Banque
cantonale du Jura et la manufacture
Claret au Locle. Une équipe de co-voitureurs tirée au sort a par ailleurs
remporté une année d’essence gratuite. Il s’agit d’une équipe féminine
venant de Charquemont.
Le programme Interreg de développement du co-voiturage a été lancé il
y a maintenant un an, dans le but de
populariser la pratique du co-voiturage dans l’Arc jurassien. J.-F.H.
rable au froid et au beau temps”
poursuit Jean-Maurice Gasser.
Les deux premières éditions de
la fête du froid parrainées par
deux météorologues suisses ont
rencontré un beau succès populaire et ont surtout attiré les
médias de toute la Suisse et
quelques-uns de France voisine,
assurant déjà une belle notoriété à ce jeune événement.
La troisième Fête du froid a lieu
cette année le samedi 8 février.
Au programme des festivités, des
activités sportives et culturelles,
du ski de fond, des concours pour
les enfants, un village du froid
au lac des Taillères, une marche
aux flambeaux entre Le CerneuxPéquignot et La Chaux-du-Milieu
et pour clore la journée un bal
du froid “qui promet d’être chaud.”
Plusieurs milliers de personnes
sont attendues. J.-F.H.
12 h à 14 h : Fondue dans le
pain, Chaux-des-Taillères servie
dans les restaurants suivants :
- Auberge Au Loup Blanc
La Brévine 0041 32 938 20 00
- Bar LʼIsba - La Brévine
0041 32 935 13 06
- Restaurant Chez Bichon
Bémont 0041 32 935 12 58
- Restaurant du Moulin
Le Cerneux-Péquignot
0041 32 936 12 25
- Hôtel-restaurant Les Cernets
Les Verrières 0041 32 866 12 65
14 h à 19 h : Marché artisanal
à la Salle communale du CerneuxPéquignot
17h45 à 19 h : Apéritif offert au
centre du marché artisanal
18 h 30 à 19 h 30 :
Marche aux flambeaux du Cerneux-Péquignot à La Chaux-duMilieu - 40 minutes de marche, à
pied, en raquettes, piste damée
19h30 à 22 h :
Repas du terroir à la halle polyvalente de La Chaux-du-Milieu
22 h à 2 h : Bal du Froid avec
lʼorchestre Alpha
Chaque hiver à La Brévine, les températures descendent
toujours sous les - 30 °C au moins un ou deux jours.
INFORMATIONS JANVIER 2014
Valérie Pagnot, Juriste
Perspectives économiques suisses 2014
Double imposition dans le canton de Vaud
Le groupe d’experts de la Confédération a
rendu il y a quelques jours son analyse sur les
perspectives pour l’hiver 2013/2014.
Une reprise économique mondiale est réelle,
fragile mais bien présente.
Aux USA, la reprise se fait à un bon rythme,
avec une baisse conséquente du chômage,
le désendettement des ménages privés et
l’assainissement des banques.
En Europe, la reprise est plus lente et disparate.
En Suisse, le début d’année 2014 s’annonce
positif pour l’économie et plus particulièrement
pour l’industrie.
En effet en 2013, les exportations de marchandises
se sont améliorées, ceci profitant directement
à l’industrie. Il en va de même pour le tourisme
avec une augmentation significative des nuitées
enregistrées.
Ainsi les perspectives économiques favorables
auront des répercutions positives sur le marché
du travail. L’emploi devrait donc s’améliorer dans
l’industrie et rester stable dans les secteurs de la
construction et des services en 2014 et en 2015.
Ces visions économiques positives sont
rassurantes pour nos zones frontalières.
Bien que souvent critiquée pour sa place financière,
la Suisse reste associée maintenant et toujours dans
la vision des étrangers au chocolat, aux montres, à
ses fromages et à ses paysages.
En effet, bien que les citoyens suisses estiment que
l’image de la Suisse s’est dégradée au cours des
2 dernières années, c’est l’effet inverse pour les
citoyens étrangers.
Ainsi la vision médiatique internationale de la
Suisse s’est diversifiée ces dernières années
abordant plus régulièrement des thèmes comme
sa gouvernance politique (modèle de démocratie
directe), sa bonne santé économique, la formation,
la recherche et l’innovation.
Source : Secrétariat d'Etat à l'économie
Source : Département fédéral des affaires étrangères
L’image de la Suisse à l’étranger
Depuis 2010, de nombreux frontaliers qui résident
à plus de 1h30 de leur lieu de travail sont victimes
d’une double imposition sur leurs revenus.
Suite à de nombreuses démarches auprès des
autorités suisses et françaises, le ministre français
de l’économie et des finances Mr Moscovici est
intervenu (courrier du 28/11/2013) auprès de son
homologue Suisse Mme Widmer-Schlumpf.
Nous souhaitons que cette intervention fasse
avancer rapidement le dialogue entre nos deux
états pour clarifier au plus vite la notion fiscale
de « frontalier » et ainsi mettre un terme à
cette situation difficile que vivent les frontaliers
doublement imposés.
Rappel : il vous faut remettre comme chaque
année votre attestation de résidence fiscale
pour 2014.
Bonne et heureuse année 2014 !!
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Agenda
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
RENCONTRE - LAURENCE BOUCHET
“La démocratie est
intimement liée
à la philosophie”
Professeur de philosophie au lycée Xavier-Marmier, membre de
l’association La Philosophie en pratique et auto-entrepreneuse,
Laurence Bouchet anime aussi des Cafés Philo à Pontarlier
et Besançon. Elle libère cette discipline des murs de l’école.
a Presse Pontissalienne : Vous enseigner
la philosophie au lycée Xavier-Marmier.
Pour la deuxième année, vous animez un
Café Philo. Qu’est ce qui vous a encouragé à
sortir la philosophie des murs de l’école ?
Laurence Bouchet : Je suis de plus en plus
convaincue que la philosophie n’est pas
une discipline faite pour passer le bac.
Elle peut apporter beaucoup dans la
vie, et à tout le monde. Elle est là pour
donner du sens à notre existence et pas
seulement pour servir de support de
dissertation à des élèves de terminale.
Ce sens, je le trouve dans l’organisation
de ces Cafés Philo auxquels participent
une quinzaine de personnes le premier
mercredi de chaque mois à Pontarlier.
L
L.P.P. : Comment se déroule un Café Philo ?
L.B. : Il ne s’agit pas d’une conférence
mais d’un échange. Je propose les sujets.
Nous en débattons de telle manière à
faire de la philosophie en construisant
un argumentaire clair. C’est toute la
difficulté de l’exercice pour les membres
du groupe qui sont amenés à émettre
un argument sans être confus. La personne doit également apprendre à se
défaire de sa subjectivité qui peut
l’amener à se fâcher en réaction aux
propos d’un autre membre du groupe.
Nous sommes dans une réflexion collective qui va demander à une personne de travailler sur elle-même pour se
défaire de tout l’affect que l’on met dans
nos idées. Il y a quelque chose de socratique dans la démarche.
L.P.P. : Quel est votre public ?
L.B. : Il y a des retraités, des actifs, des
personnes d’âges différents et de diverses
catégories socio-professionnelles. Les
gens qui viennent en curieux en général, je ne les revois pas. La plupart des
participants sont des personnes qui souffrent d’une frustration de parole. D’autres
viennent car elles ont l’impression d’être
passées à côté de quelque chose en
n’ayant pas reçu d’enseignement philosophique. Je rencontre aussi des assistantes sociales qui estiment que ce travail les aide au quotidien. J’ai très à
cœur d’accueillir dans ce Café Philo des
gens qui pensent ne pas avoir de culture. Ils doivent savoir que lors de ces
rencontres, tout est remis à plat. La seule obligation pour participer est de savoir
parler. Le but de ces rendez-vous n’est
pas de venir étaler sa science. Si certains ne reviendront jamais, d’autres
participent régulièrement car ils estiment que ces rencontres leur permettent de mieux structurer leur pensée.
L.P.P. : Il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un solide bagage philosophique pour
assister ?
L.B. : Au contraire, les gens qui ont une
grande culture philosophique sont parfois les plus handicapés car ils estiment
être là pour nous dire tout ce qu’ils
savent. Une fois encore, ce n’est pas le
but de ces rencontres. Dans ces cafés,
nous cherchons à émettre des arguments qui puissent être partagés par
tous. On peut ne pas être d’accord avec
une idée qui pourtant fait sens. J’invite
par exemple à trouver un argument
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
pour défendre une idée à laquelle on
s’oppose. C’est une difficulté qui oblige
une personne à écouter l’autre. C’est
en s’écoutant que l’on parvient à étayer
un argument et des objections. Lorsqu’on accepte de rire de ses propres
confusions, il y a quelque chose de porteur qui se produit.
apparaît malheureusement austère
dans cet environnement nous y aide.
Chacun a son propre système de pensée qui fait par exemple que l’on va
s’offusquer d’un mot. Tout mon travail
est d’amener mon interlocuteur à penser l’impensable. Cela signifie qu’il doit
être capable de mettre ses émotions de
côté. L’outil de la philosophie est la raiL.P.P. : Ceux participent au Café Philo ont-ils la son. On est en mesure de raisonner lorsparole facile ?
qu’on parvient à se détacher de nos
L.B. : L’être humain est méfiant, mais émotions.
j’observe aussi que l’école a fait des
dégâts en ne libérant pas suffisamment L.P.P. : Vous êtes également auto-entreprela parole. Les élèves ont peur de par- neuse, et à ce titre vous êtes amenée à interler car ils ont peur de dire des bêtises. venir dans les entreprises. Que peut apporter
On retrouve ce genre de comportement la philosophie dans le management d’entreprise ?
chez l’adulte. Nous travaillons beau- L.B. : La philosophie peut apporter dans
coup l’oral. Le problème une fois enco- les équipes une compréhension des prore est que dans notre système scolaire, blèmes. Elle peut permettre de les idenles élèves ne sont pas notés à l’oral, tifier, de les nommer. Par exemple,
alors que certains d’entre eux seront lorsque se pose la question de la recontrès pertinents quelle que soit la matiènaissance au travail, qu’estre. La maîtrise de l’oral est essentielle
ce que cela signifie ? Grâce
dans la vie pour apprendre à défendre “L’école à la philosophie, on peut
un point de vue, pour apprendre à argu- a fait des apporter des réponses à ces
menter, à dépasser son émotion.
questions-là, et amener les
dégâts.” collaborateurs à exprimer
L.P.P. : Dans une société qui fonctionne aussi
leur point de vue. Elle est
avec l’émotion, la philosophie apparaît donc
un outil qui se rapproche du
comme un garde-fou…
coaching. Il arrive que dans
L.B. : La télé et les médias en général
une société, les rapports hiérarchiques soient d’une teljouent sur l’émotion. Notre société est
le dureté qu’ils sont contredans l’émotion. C’est ce qui me semble
productifs. Il faut être
dangereux car cela nous empêche de
capable d’y réintroduire le
réfléchir. Les émotions nous enferment
dialogue, le sens, au bénéfisur nous-mêmes. Le plus difficile dans
ce de tout le monde. Les atece contexte est d’être capable de prendre
liers que je propose aux
le recul nécessaire. La philosophie qui
entreprises s’adressent aux dirigeants
qui souhaitent développer leurs compétences managériales de façon innovante, aux salariés au sein d’équipes
de travail qui veulent mieux se connaître
pour mieux coopérer. Je m’adresse aussi à des salariés qui dans le cadre du
comité d’entreprise souhaitent développer des compétences dans la prise
de parole et enrichir leur culture générale. Le but est de sortir de la confusion, des mésententes, de l’irrésolution,
d’apprendre à écouter, à argumenter, à
prendre conscience des problèmes et à
envisager des hypothèses de réponses.
L.P.P. : Avez-vous un exemple concret ?
L.B. : J’ai eu une proposition pour intervenir dans une entreprise agroalimentaire sur la question de la reconnaissance au travail. Beaucoup de salariés
ne se sentent pas reconnus dans les
entreprises. Mais qu’est-ce que cela veut
dire être reconnu ? La reconnaissance
n’est pas seulement financière contrairement à ce que l’on croit souvent. Certains attendent juste un bonjour de la
part de leur supérieur hiérarchique.
Pour d’autres, être reconnu signifie pouvoir monter dans la hiérarchie. La philosophie nous permet d’apporter des
réponses argumentées à cette question.
L.P.P. : A vous écouter, on se dit que la philosophie devrait être enseignée différemment et
à un plus large public que les élèves de terminale des filières générales…
L.B. : La philosophie a été enseignée à
l’élite sous la Première République. Le
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Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 41
enseignement philosophique ?
L.B. : Ce que je déplore, c’est que la philosophie ne soit pas enseignée dans les
filières professionnelles. Or, je ne vois
pas pourquoi ces élèves n’auraient pas
droit au jugement réfléchi vers lequel
on chemine avec cette discipline. Il y a
là une aberration. Ce sont des élèves
qui, certes, ne sont pas préparés à ces
matières littéraires. Ils les rejettent souvent. Beaucoup ont une mauvaise image d’eux-mêmes parce qu’on a fait de
ces filières d’enseignement professionnel des voies de garage. Je le regrette.
Cela devrait peut-être faire partie des
réformes à mener.
Laurence Bouchet :
“Mon but est
véritablement de
démontrer que la
philosophie s’adresse
à tout le monde.”
principe était de lui donner un bagage
culturel en parcourant le travail des
philosophes telle que la théorie des idées
chez Platon. Désormais, la philosophie
est une discipline enseignée à la masse. Le problème est qu’on a conservé
cette forme d’enseignement élitiste qui
ne correspond plus du tout au public.
Les élèves de terminale pensent que la
philosophie se résume à une dissertation au bac alors qu’il y a bien d’autres
enjeux que celui-là.
Résultat, on se retrouve avec des professeurs de philosophie qui arrivent à
intéresser trois élèves sur une classe,
ou au pire, qui font cours pour euxmêmes. Le fossé se creuse entre les professeurs qui enseignent la philosophie,
qui était une discipline reine, et les
élèves. Cela n’a plus de sens. Cette discipline devrait prendre une place beaucoup plus grande à l’école. Elle pourrait
être enseignée dès le primaire. Mais il
faudrait l’enseigner avec d’autres
méthodes. Ses principes seraient
d’ailleurs utiles à l’apprentissage d’autres
matières car elle permet d’apprendre à
argumenter et à réfléchir. La philosophie est plus en vogue dans d’autres
pays que dans le nôtre.
L.P.P. : En ce début d’année, vous intervenez à
nouveau au lycée professionnel Toussaint-Louverture à Pontarlier. Comment ce projet a-t-il
abouti et comment se passent les cours ?
L.B. : Je reprends l’enseignement à Toussaint-Louverture avec les élèves internes
et volontaires. Le conseiller principal
d’éducation de cet établissement savait
que j’étais intéressée pour enseigner en
dehors des filières classiques. Nous nous
sommes dit qu’il y avait là une occasion
d’ouvrir les jeunes à d’autres perspectives. Mon but est véritablement de
démontrer que la philosophie s’adresse
à tout le monde quel que soit le milieu
socio-professionnel. Elle ne peut pas se
cantonner à la terminale générale. La
démocratie est intimement liée à la philosophie : savoir raisonner, savoir argumenter, écouter, remettre en question
ses propres idées, de se détacher de sa
subjectivité. Le point commun entre philosophie et démocratie, est d’argumenter
d’un point de vue général.
L.P.P. : Qu’est-ce qu’être philosophe ?
L.B. : Le philosophe, dans son attitude,
est une personne qui est capable d’écouter
l’autre, de penser ce que dit l’autre, et
de mettre en pratique une idée comme
de s’engager. On le voit, il y a donc la
théorie d’un côté, mais être philosophe,
c’est aussi être capable de prendre position quitte à se tromper. Il faut se réconcilier avec l’envie de critiquer.
L.P.P. : Comment allez-vous faire évoluer le Café
Philo cette année ?
L.B. : Ce que je souhaite, c’est plus travailler sur de l’interprétation de texte.
L’idée est de s’ouvrir à toute cette tradition philosophique orientale qui fait
réfléchir. C’est un support extérieur qui
L.P.P. :Tous les élèves, durant leur parcours sco- peut être intéressant pour le groupe. I
laire, devraient donc être amenés à suivre un
Propos recueillis par T.C.
Renseignements Café philo :
Le premier mercredi du mois à Pontarlier au Café de la Poste à 20 h
Tél. : 06 10 44 78 69 - Blog : surlefil.over-blog.net
Site web : www.la-philosophie-en-pratique.fr/
BULLETIN D’ABONNEMENT
Sport
Vercel accueille les fous de Fustal
Depuis le samedi 4 et jusqu’au samedi 18 janvier, le Fustal débarque à Vercel, une compétition
qui regroupe 120 équipes de sept joueurs de football seniors qui s’affronteront au gymnase. Le
tournoi, 33ème du nom, est ouvert aux féminines, familles, vétérans et jeunes. Cette manifestation
organisée par le club de l’A.S. Plateau 25 permet au club de se procurer les moyens financiers
nécessaires au fonctionnement des 20 équipes (300 licenciés) ainsi que de la classe foot (collège
Edgar Faure Valdahon et Sacré Cœur de Vercel) et de rémunérer l’entraîneur. 800 matches seront
disputés, soit plus de 80 heures de foot sur 15 jours.
Renseignements : Mathieu Julliard au 06 87 49 60 22 ou facebook.com/TournoideVercel
Théâtre
“Les grands moyens”
Le spectacle mis en scène par Arthur Jugnot est proposé dans le cadre des “Scènes du HautDoubs”. Cette comédie de Stéphane Belaïsch et Thomas Perrier jouée par le duo Garnier et
Sentou, avec Marie Montoya et Magaly Godenaire, c’est l’histoire de Max qui aime Laura qui ne
veut plus de lui, tandis que Léo veut absolument mettre dans son lit la pétulante Salomé, qui lui
résiste d’autant plus violemment que, beau gosse, il se vit comme un grand séducteur irrésistible.
Ensemble, ils mettent au point un stratagème qui leur semble imparable… S’enchaînent dès lors
quiproquos et situations loufoques sur un rythme effréné.
Un chassé-croisé amoureux hilarant et touchant.
Mercredi 29 janvier à 20 h 30 - Théâtre Blier à Pontarlier - Rens. au 03 81 38 81 51
Livre
Les faïenceries de Migette
et de Nans-sous-Sainte-Anne
Cet ouvrage est le fruit d’études approfondies des auteurs concernant 130 années d’activité
faïencière, d’abord à Migette puis à Nans-sous-Sainte-Anne. Il est illustré de plus de 700
photographies et comprend en outre toutes les marques recensées dont de nombreuses inédites
présentées de façon chronologique. Le livre précise également les circonstances qui ont permis
l’installation de la première faïencerie à Migette, après le départ des religieuses chassées en 1792
par la Révolution française et met à l’honneur dans une période si troublée les personnages
singuliers qui s’y sont succédé, suivis en 1825 par des manufacturiers suisses de grand renom
venus de Nyon et de Genève. Les amateurs de céramiques découvriront des pièces méconnues et
pourront admirer des œuvres uniques.
Les faïenceries de Migette et de Nans-sous-Sainte-Anne
Michel Boillot et Alain Leduc - Éditions du Belvédère
Ski
La Transjurassienne, mythique
Samedi 8 et dimanche 9 février, les fondeurs de France et de l’Europe entière vont s’élancer de
Lamoura pour rejoindre Mouthe. Différents parcours sont proposés, notamment le fameux 76 km
en skating ou classique. L’an dernier, 4 350 fondeurs avaient pris le départ, sous une température
de - 25 °C. À quelques jours de cette édition, les inscriptions vont bon train. 2014 devrait être un
bon cru.
Samedi 8 et dimanche 9 février,
Transjurassienne au départ de Lamoura (Jura) et arrivée à Mouthe
Renseignements : www.transjurassienne.com
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Combiné nordique
Avant-goût de J.O. à Chaux-Neuve
Samedi 11 et dimanche 12 janvier, le tremplin H.S.-117 de Chaux-Neuve accueille la sixième
manche de Coupe du Monde de combiné nordique. Environ 15 000 spectateurs sont attendus pour
venir applaudir entre autres Jason Lamy-Chappuis, le champion français du combiné nordique et
surtout enfant du pays. À moins de trois semaines des Jeux olympiques de Sotchi, en Russie,
Jason le porte-drapeau de l’équipe de France et ses coéquipiers (Braud, Laheurte, Lacroix) auront
à cœur de s’illustrer sur le tremplin de la Côte feuillée et les 2,5 km du parcours.
Samedi 11 janvier : épreuve individuelle à 12 heures : Saut de concours (1 saut).
14 h 45 : course de ski de fond (10 km) 15 h 15 : remise des prix
Dimanche. Team Sprint (2 athlètes par équipe). 12 h 30 : saut de concours (1 saut par athlète)
15 heures : ski de Fond. 15 h 45 : remise des prix.
8 euros par jour - 10 euros pour les 2 jours. Gratuit pour les - de 12 ans
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AGENDA
HISTOIRE
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014
Deux historiens locaux
Plus de mille ans
d’histoire vigneronne
François Zosso et Jean-Jacques Pitavy
signent un ouvrage remarquablement fouillé
et illustré sur l’histoire commune de trois villages de la vallée de la Loue qui ont connu
heures de gloire et lent déclin.
a collaboration entre les a élu domicile à Lods, avait consadeux hommes devenus des cré à la petite chapelle Saint-Théoamis avait démarré avec dule de Lods. Jean-Jacques Pitaun petit ouvrage que Fran- vy s’était proposé pour fournir des
çois Zosso, citoyen helvétique qui photos. Cette fois, c’est à une formidable plongée dans le temps
que les deux complices se sont
attelé en remontant le cours de
l’histoire jusqu’au Moyen âge. Leur
point de départ, c’est la fondation
de l’abbaye de Hautepierre en 870
et de siècle en siècle, ils décrivent
l’évolution de ces trois villages
dont le destin a toujours été étroitement lié à la culture de la vigne,
jusqu’en 1815, âge d’or de
l’industrie dans cette vallée où la
Loue apportait aux usines la force nécessaire pour tourner.
Entre l’activité des moines de Hautepierre qui influencèrent le peuplement de la haute vallée de la
Loue jusqu’à l’extraordinaire prospérité de ces villages au XIXème
siècle, l’ouvrage brosse en détail
la lente évolution de la contrée.
Le livre est édité à compte Sont racontées notamment la crid’auteurs. se qu’a traversée l’abbaye de Hau-
L
tepierre, et la prise en main de la
contrée par les seigneurs du voisinage, puis l’ascension des vignerons devenus peu à peu maîtres
de leur vignoble, jusqu’à
l’apparition et le développement
des forgerons le long de la rivière. Puis ce fut le temps de la Révolution qui a profondément divisé
les habitants de cette contrée,
avant leur réconciliation sous
Napoléon, période qui a ouvert la
voie aux temps glorieux de
l’industrialisation.
Après la sortie de ce premier tome
qui s’étale jusqu’en 1815, les deux
collaborateurs préparent un second
volume de cette longue histoire,
qui sera consacré aux années 1815
à 1970 avec une nouvelle fois,
beaucoup d’archives inédites. “En
1860, Lods comptait 1 400 habitants, 17 commerces et 15 industries. Aujourd’hui, le village ne
compte plus que 260
habitants” commente François
La vigne a
Zosso. La vigne a
définitivequasiment dispament disparu ru, elle a été victime non seulement
en 1925.
du phylloxéra mais
plus encore de la
concurrence des
vins du Midi,
d’Algérie,
d’Espagne
et
d’Italie et du déclin
post-première guerre mondiale
faute de main-d’œuvre. La vigne
a définitivement disparu en 1925,
à part sur quelques arpents dont
des passionnés de Vuillafans
s’attachent à perpétuer la culture. Quant à l’industrie, elle a également été happée par le vent du
progrès, également victime de
l’enclavement géographique de la
vallée. Reste pour ces trois villages un patrimoine historique
exceptionnel que ces deux passionnés ont mis au jour. I
JeanJacques
Pitavy (à
gauche) et
François
Zosso
co-signent
cet ouvrage
richement
documenté.
Villages vignerons de la Haute Loue
Mouthier, Lods, Vuillafans
De François Zosso et Jean-Jacques Pitavy
LE PORTRAIT
LES VERRIÈRES
La Presse Pontissalienne n° 171 - Janvier 2014 43
Un artiste anti-conformiste
Benjamin
Locatelli,
le graffeur repenti
Ce jeune artiste graffeur originaire de
Pontarlier avance dans la vie comme dans
son art : avec enthousiasme, créativité et la
volonté de casser les clichés.
S
on parcours semble désormais engagé sur les bons
rails. À 24 ans, il a même
tout l’avenir devant lui
mais rien n’est logique ou
évident chez Benjamin
Locatelli. Avant de s’exprimer dans
le street art, il a d’abord donné dans
le sport. “J’ai fait beaucoup de ski de
fond et de B.M.X. Le graffiti était à
la mode quand je suis arrivé au lycée.
À partir de là, cela ne m’a plus lâché.”
Les études, ce n’est pas vraiment son
truc. L’élève Locatelli est plutôt calme mais pas franchement studieux.
Parce qu’il le faut bien, il se forme à
la vente, sans plus. Il montre beaucoup plus d’enthousiasme dans l’art
du graffiti qu’il pratique alors en toute discrétion avec la volonté que le
résultat lui, soit bien visible. Pas vu,
pas pris. Le jeu dure un certain temps
avant que la maréchaussée le surprenne en flagrant délit. À 16 ans, le
graffeur en herbe est poursuivi pour
vandalisme. Une leçon qu’il n’oubliera
jamais.
Quelques sueurs froides plus tard, il
se met en quête de rattraper le coup
et organise à 17 ans sa première animation graffitis à la M.P.T. des Longs
Traits. “Un déclic, explique Benja-
Benjamin Locatelli a trouvé sa voie dans le graffiti.
min. La plupart des gens estiment
que c’est encore un truc de voyous
alors qu’il s’agit d’un mode
d’expression à part entière.” Et ce jeune Pontissalien de 24 ans de citer les
influences de cet art qu’on retrouve
dans les plus brillantes civilisations,
que ce soit en Amérique du Sud, dans
les pays arabes ou en Europe avec la
calligraphie.
Il fera ses premiers pas dans la vie
active en exerçant en usine, en scierie, en commerce alimentaire et même
dans l’horlogerie suisse. Le graffeur
autodidacte a trouvé depuis quelques
années un rythme à sa convenance,
alternant entre la création et
l’animation. Avec Céline Queste, sa
compagne vitrailliste, ils vivent aux
Verrières suisses. “On a saisi
l’opportunité en mars 2012 d’occuper
une ancienne ferme qui nous sert de
logement, d’atelier et d’espace
d’exposition. C’est plus simple de
s’installer en Suisse sur le plan administratif.” Au départ de leur migration helvétique, le couple recevait des
artistes en résidence avant
d’abandonner la formule pour
s’investir pleinement dans leurs activités. “On travaille souvent en France notamment dans l’animation. La
création serait plus du ressort de la
Suisse si l’on devait faire la distinction.”
Benjamin Locatelli a déjà exposé aux
Annonciades ou à Frasne. En dehors
des animations dans les structures
du type maison de quartier, il répond
également aux propositions des collectivités ou d’organismes à la
recherche d’artistes pour monter ou
encadrer des événements culturels.
“On est intervenu en maison de retraite dans le cadre d’animations intergénérationnelles”, explique le graffeur qui en garde un très bon souvenir.
L’art du graffiti se décline dans différents styles. Certains se spécialisent dans les signatures, d’autres
préfèrent le tag ou
encore le lettrage. Fidèle à ses paradoxes, Benjamin Locatelli se décrit
comme un touche-àtout. “J’évolue dans
toutes les formes, sur
tous les supports : toile, porte de camion,
mur…” Le couple envisage même la fusion
artistique. Ils ont conçu
“vitagraff ”, associant
architecture, vitrail et
graffiti. “C’est un
concept novateur et
rigolo qui a le mérite
de casser les étiquettes.
Actuellement,
on
s’investit beaucoup
dans cette démarche de
couple même si chacun
reste aussi dans son
art.”
Toujours en quête
d’inspiration, BenjaQuelques
min Locatelli a beaucoup appris par luisueurs
même
tout
en
froides.
appréciant le travail
de graffeurs références
comme le français
Woshe ou le suisse Dare. Il prend son
pied en intervenant auprès des jeunes
qui ne l’épargnent pas. “Ils sont encore très critiques. Pour moi, c’est
l’occasion de transmettre quelques
valeurs sans éviter le sujet délicat du
vandalisme. Le graffiti reste et restera je pense une signature revendicatrice. L’animation correspond bien
à l’optique de mon parcours. C’est un
peu ma contribution à la société.” Le
hip-hop a forcément droit d’écoute
aux Ateliers d’artistes où l’on apprécie aussi d’autres sonorités. Benjamin n’a jamais été adepte du cloisonnement, en musique comme en
peinture. I
F.C.

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