Chapitre 1.Document de cours

1ere / HISTOIRE
3e PARTIE
3e PARTIE
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LE SIECLE DES TOTALITARISMES
CHAPITRE 1 : GENESE ET AFFIRMATION DES REGIMES TOTALITAIRES
Introduction :
Totalitarisme : concept politique et philosophique, discuté en histoire, qui désigne les régimes
instaurés en URSS, en Allemagne et en Italie dans l’entre-deux-guerres. Fondé par Hannah
Arendt (Les origines du totalitarisme, 1951), il a été popularisé en France par Raymond Aron.
Selon les tenants de ce concept, les trois régimes communiste, fasciste et nazi se rejoignent sur
une conception de l’Etat fondée sur le contrôle total, une idéologie globalisante tenue par un
parti unique et une terreur de masse.
& Chronologie p.191
3 pays
Russie puis URSS (1922)
Italie
Allemagne
3 périodes
3 idéologies qui
fondent le régime
1917-1991
(74 ans)
1922-1945
(23 ans)
1933-1945
(12 ans)
Communisme
Stalinisme ?
Fascisme
Nazisme
3 chefs qui exercent
un pouvoir
personnel
Joseph STALINE
Benito MUSSOLINI
Adolf HITLER
1. Comment expliquer la naissance des régimes totalitaires en Europe ?
LIVRE p.198-199 + lire p.192 à 197
1.1.
Des origines discutées
Ö Les trois partis (Parti bolchevique, Parti National Fasciste, NSDAP) s’appuient sur la colère
et la violence issues de la guerre pour manipuler le peuple et légitimer leur accession au
pouvoir.
Ö La victoire précoce du communisme en Russie inquiète l’Europe et constitue une explication
à la victoire fasciste en Europe. Cette crainte est renforcée par l’instabilité sociale du début des
années 20 en Italie et du début des années 30 en Allemagne.
Thèse de Ernst Nolte qui vient nuancer le concept de brutalisation et donne des explications
plus politiques et sociales à la montée des totalitarismes :
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justifiée par le pacte anti-Komintern signé en 1936 par l’Italie fasciste et l’Allemagne
nazie qui démontre que ces 2 régimes ont effectivement un ennemi commun
relativisée par le pacte germano-soviétique signé en 1939 par Hitler et Staline qui appuie
d’ailleurs le concept de totalitarisme.
Ö Finalement 2 grandes explications historiques s’affrontent :
§ La thèse de Georges MOSSE qui donne comme cause principale la brutalisation issue
de la 1e guerre mondiale et qui englobe donc les trois régimes
§ La thèse d’Ernst NOLTE qui distingue les régimes fasciste et nazi en les présentant
comme une réponse à la menace communiste.
1.2.
Des prises de pouvoir différentes
2. Existe t-il un modèle totalitaire ?
2.1. Des modèles idéologiques différents mais un projet commun
LIVRE p.206-207
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Ö Fiche « Trois totalitarismes, trois idéologies »
1. Sur quelles bases idéologiques se construisent le communisme, le fascisme et le nazisme ?
2. Quel modèle de société est poursuivi par chaque idéologie ?
3. Relevez dans le texte les ennemis désignés. Par quelles logiques différentes sont-ils
définis ? Par opposition, comment se caractérise l’homme nouveau ?
4. A la lecture de ces textes, peut-on dire que la violence est constitutive de ces idéologies ?
Justifiez par des extraits. Quelle place reste t-il pour l’individu ? Justifiez.
L’idéologie communiste
L’idéologie fasciste
L’idéologie nazie
La dictature du prolétariat, c’est à
dire l’organisation de l’avant-garde
des opprimés en classe dominante
pour mater les oppresseurs, ne peut
se borner à un simple élargissement
de la démocratie. En même temps
qu’un élargissement considérable de
la démocratie, devenue pour la
première fois démocratie pour les
pauvres, démocratie pour le peuple
et non pour les riches, la dictature du
prolétariat apporte une série de
restrictions à la liberté pour les
oppresseurs, les exploitants, les
capitalistes. Ceux-là, nous devons
les mater afin de libérer l’humanité
de l’esclavage salarié […].
C’est seulement dans la société
communiste, lorsque la résistance
des capitalistes est définitivement
brisée, que les capitalistes ont
disparu et qu’il n’y a plus de classes
[…],
alors
seulement,
l’Etat
commencera à s’éteindre pour cette
simple raison que, délivré de
l’esclavage capitaliste, des horreurs,
des sauvageries, des absurdités, des
ignominies
sans
nombre
de
l’exploitation capitaliste, les hommes
s’habitueront
graduellement
à
respecter les règles élémentaires de
la vie en société, à les respecter
sans violence, sans contrainte, sans
cet appareil spécial de coercition qui
a nom l’Etat.
Le fascisme exige un homme actif et
donnant à l’action toutes ses énergies ;
il le veut virilement conscient des
difficultés qui existent et prêt à les
affronter. […] Le libéralisme met l’Etat
au service de l’individu ; le fascisme
réaffirme l’Etat comme la véritable
réalité de l’individu. […]
La base de la doctrine fasciste est la
conception de l’Etat. Pour le fascisme,
l’Etat est un absolu en face duquel
l’individu et les groupes sont le relatif.
Sans l’Etat, il n’y a pas de nation. Il n’y
a
que
des
groupes
humains
susceptibles
de
toutes
les
désintégrations que l’histoire peut leur
infliger.
Pour le fasciste, tout est dans l’Etat et
rien d’humain et de spirituel n’existe
hors de l’Etat, pas d’individus, pas de
groupes
(partis,
associations,
syndicats, classes). C’est pourquoi le
fascisme s’oppose au socialisme, qui
durcit le mouvement historique de la
lutte des classes et ignore l’unité de
l’Etat qui fond les classes dans une
seule réalité économique […]
Le fascisme s’oppose à la démocratie
qui rabaisse le peuple au niveau du
plus grand nombre ; il nie que le
nombre puisse gouverner grâce à une
consultation périodique […]
Le fascisme repousse le pacifisme.
Seule la guerre porte au maximum de
tension toutes les énergies humaines
et imprime un sceau de noblesse aux
peuples qui l’affrontent. […]
La conception raciste fait place à la
valeur des différentes races de
l’humanité. Elle ne croit nullement à
leur égalité, mais reconnaît au
contraire leur diversité et leur valeur
plus
ou
moins
élevée.
Cette
connaissance lui confère l’obligation
[…] de favoriser la victoire du meilleur
et
du
plus
fort,
d’exiger
la
subordination des mauvais et des
faibles. Elle rend ainsi hommage au
principe aristocratique de la nature et
croit que cette loi s’applique au
moindre des êtres vivants […]. Mais
elle ne peut reconnaître le droit
d’existence à une éthique quelconque
quand celle-ci présente un danger
pour la survie de la race qui défend
une éthique plus haute ; car dans un
monde métissé et envahi par la
descendance de nègres, toutes les
conceptions humaines de beauté et de
noblesse, de même que toutes les
espérances en un avenir idéal de notre
humanité, seraient perdues à jamais.
La culture et la civilisation humaines
sont sur ce continent indissolublement
liées à l’existence de l’Aryen. Sa
disparition ou son amoindrissement
feraient descendre sur cette terre les
voiles sombres d’une époque de
barbarie […]
L’homme n’a qu’un devoir sacré […],
c’est de veiller à ce que son sang reste
pur, pour que la conservation de ce
qu’il y a de meilleur dans l’humanité
rende possible un développement plus
parfait de ces êtres privilégiés.
Lénine, L’Etat et la révolution, 1918
B. Mussolini, Œuvres et discours,
Flammarion, 1938
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A. Hitler, Mein Kampf, ed. Latines,
1925
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& doc.4 p.205 è lois de Nuremberg
2.2. Des méthodes similaires qui cachent néanmoins des différences
LIVRE p.214-215
§
Le contrôle de la société, un fondement du totalitarisme
& Document p.220 è analyser une affiche de propagande
Relever les éléments selon quatre axes :
o Contrôle idéologique
o Culte du chef
o Embrigadement
o Contrôle de l’économie
On retrouve les mêmes méthodes dans les 3 régimes :
o & Document 1 p.222 è Culte du chef / Hitler
o & doc.4 & 5 p.209 è Culte du chef / Mussolini
o & doc.1, 4 & 6 p.210-211, docs 1&2 p. 219 è embrigadement
§
Des sociétés marquées par la terreur
& documents p.212-213
Ä Dans les documents, relevez :
1. Les victimes de la terreur dans les régimes totalitaires (présentation en 2
colonnes conseillée).
2. Les méthodes employées pour faire régner la terreur.
3. Les moyens employés pour faire régner la terreur.
Ö Etude de deux textes d’historiens : François Furet et Ian Kershaw
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