Note d`information régionale du 3 mai 2016 Institut Technique
Transcription
Note d`information régionale du 3 mai 2016 Institut Technique
Institut Technique de la Betterave Aisne Tél. 03 23 24 23 85 - e-mail : [email protected] François Courtaux : 06 85 55 89 51 Jean-Charles Germain : 06 85 55 89 50 Note d'information régionale du 3 mai 2016 SITUATION BETTERAVIERE Les températures inférieures aux normales de saisons enregistrées au mois d’avril occasionnent une croissance lente des betteraves. Le stade moyen observé au 1er mai est 2 feuilles naissantes. Compte tenu de la date de semis, le retard de la végétation est d’environ une semaine par rapport à une année moyenne. 40 jours après la date moyenne de semis, l’année 2016 accuse un retard de 50°C sur la moyenne des 7 dernières années. Stade 2 feuilles naissantes Somme de température après le semis 95 2009 174 156 2010 208 125 2011 81 2013 96 117 0 30 60 389 211 150 105 moy. 09-15 372 176 2014 2016 443 204 117 2015 387 207 148 2012 411 423 362 180 348 190 398 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360 390 420 450 Température en °C S + 14j S + 21j S + 40j Les températures attendues dans la semaine devraient redonner de la vigueur à la végétation. Page 1 sur 4 DESHERBAGE Les 2 premiers traitements de post-émergence réalisés dans de très bonnes conditions procurent de bonnes efficacités. De plus, l’humidité quasi constante des sols donne aux produits racinaires une rémanence d’action importante et nous permet d’envisager le « T3 » à T2 + 2 semaines, dans la majorité des cas. Observez et Intervenez sur de nouvelles levées aux stades cotylédons étalés des adventices avec les doses réduites préconisées (Cf. Note d’information du 14 avril 2016). Composez votre programme avec 3 ou 4 produits maximum dont l’efficacité (Cf. tableau d’efficacité - Note d’information du 14 avril ou Pense Betterave 2016) permet de contrôler une à deux adventices dominantes de la parcelle pour cette intervention. CONDITIONS DE TRAITEMENT : Les températures élevées ( > à 20°C) annoncées cette semaine peuvent être sujet à un manque de sélectivité des programmes herbicides. Afin de préserver les betteraves arrêtez les traitements vers 8h00, et maintenez la dose d’huile à 1 l/ha pour garantir l’efficacité des herbicides de contact. La qualité de pulvérisation (buses à fente, calibre adapté au volume épandu) est un paramètre tout aussi important que le choix et la dose de produit pour réussir un traitement herbicide. SAFARI : Le Safari peut être associé à des programmes de type BTG, ou BTZ, ou BTMh, ou BSC. Il permettra de compléter l’action sur : Mercuriale, matricaire, sanve, morelle, amarante, colza : SAFARI 15 g/ha Ethuse, Ammi majus, ravenelle, arroche étalée, renouée des oiseaux et persicaire : SAFARI 20 g/ha. CENTIUM 36CS : à employer uniquement sur des betteraves homogènes et poussantes Ne pas appliquer sur des betteraves bloquées en limons froids battants. Mercuriale, Gaillet, R. Liseron : Fasnet SC 0,6 à 0,8 l/ha + Boxer SC500 0,15 l/ha + C 0,035 à 0,05 l/ha + h 0,8 à 1 l/ha. Chénopode, renouée persicaire, ethuse : Fasnet SC 0,6 à 0,8 l/ha + Boxer SC500 0,15 l/ha + C 0,035 à 0,05 l/ha + Goltix70 0,3 kg/ha + h 0,8 à 1 l/ha, ou Fasnet SC 0,6 à 0,8 l/ha + Safari 15 à 20 g/ha + C 0,035 à 0,05 l/ha + h 0,8 à 1 l/ha. IMPORTANT : Ne pas dépasser la dose de 0,05 l/ha par passage. Afin de limiter les effets de blanchiment et de tassement de végétation, la dose de Centium 36 CS peut être réduite de 30 % sans perdre en efficacité. Des essais menés en 2015 ont montré de bons résultats (efficacitésélectivité) sur ethuse du programme « Fasnet SC 0,8 l/ha + Boxer SC500 0,15 l/ha + C 0,035 l/ha + Goltix70 0,3 kg/ha + h 1 l/ha ». GRAMINEES : Pour une meilleure efficacité, il est recommandé de réaliser le traitement seul et de prévoir un délai de 48 heures avant un passage herbicide anti-dicotylédones ou 5 jours après ce dernier. - Intervenir avec un traitement spécifique sur des graminées à partir du stade 3 feuilles à début tallage. - Ajouter 1 l/ha d’huile végétale, ex : Actirob B, Actiland TM, Mix-in. (Attention avec l’huile TRS2, la dose d’homologation est de 0,5 l/ha par passage) - Sur vulpin ou ray-grass, résistant à la famille des "FOP", intervenir avec la famille des "DIM" (voir Pense betterave 2016 – page 4). - Sur folle-avoine, ray-grass et vulpin, intervenir de préférence au stade début tallage pour obtenir une meilleure efficacité. Page 2 sur 4 Lire attentivement les étiquettes afin de prendre connaissance des informations (valeur officielle en cas de contrôle) concernant la réglementation ainsi que d’éventuelles restrictions d’usage (ZNT, DAR, phrases de risque, nombre maximal d’applications, doses maximales, cumuls, stades BBCH….) Pour plus d’information sur le désherbage, vous pouvez consulter la note d’information « Désherbage de post-émergence 2016 » et la technique betteravière n°1033 du 2 février 2016 « Raisonner le désherbage des betteraves » disponibles sur le site Internet de l’ITB, www.itbfr.org DESHERBAGE MECANIQUE Dans les parcelles homogènes, la première intervention de désherbage mécanique sur le rang (moulinets, houe rotative, herse étrille « Treffler ») peut être réalisée à partir du stade 4 feuilles vraies betteraves. La bonne efficacité des premiers passages chimiques permet d’intervenir sur de très jeunes adventices (stade fil blanc, cotylédon étalé). PARASITISME LIMACES : Leur surveillance reste d’actualité. Poursuivre les observations avec attention jusqu’à 4-6 feuilles des betteraves. Des dégâts importants de limaces noires sont observés principalement en sols de limons battants. L’humidité du printemps, la douceur de l’hiver, la destruction tardive du couvert d’interculture, la qualité des déchaumages de fin d’été et la présence de colza dans la rotation sont autant de facteurs favorables à la prolifération de ce parasite. Avant toute décision de ressemis, réalisez des comptages précis (12 rangs contigües x 10 m de long). Plus de 40 jours après les premiers semis, un ressemis sera envisagé pour une population inférieure à 30 000 pieds/ha, soit 14 betteraves au décamètre à 45 cm d’écartement ou 15 à 50 cm (Guide de culture 2016 – Page 35). Autres bio-agresseurs souterrains : Des tipules et blaniules sont également observées, mais il n’existe aucun moyen de lutte curatif efficace et homologué en complément des traitements de semences. AZOTE Pour des apports reportés en post-semis, ou des apports fractionnés, le complément d’azote est à réaliser dès maintenant, en effet les apports trop tardifs pénalisent la productivité. Ammonitrate : Dose maximum 80 u, à apporter sur feuillage sec, afin d’éviter aux granulés de fondre dans le cœur de la betterave et de la brûler. La forme Ammonitrate est préférable à un apport en solution azotée pour éviter la volatilisation. Solution 39 : Dose maximum 80 u, à apporter avec des buses d’épandage pour une meilleure répartition et mélanger avec de l’eau (1/3 à 1/2). Les buses tri-filets sont déconseillées, car elles n’offrent pas une bonne qualité d’épandage et occasionnent des brûlures de plantes. Privilégiez des conditions humides ou brumeuses afin de minimiser les brûlures et la volatilisation. Page 3 sur 4 COUVERT D’INTERCULTURE SIE Afin de remplir les obligations « SIE » (Surface d’Intérêt Ecologique) certaines intercultures avant betterave devront être semées avec un mélange de 2 espèces minimum. Il n’y a aucune obligation d’y introduire une légumineuse. Pour des semis après le 20 août, des associations moutarde-avoine de printemps, radis-moutarde, ou phacélie-moutarde sont tout à fait recommandables. Les légumineuses trèfle d’Alexandrie ou vesce commune de printemps doivent être semées avant le 20 août pour atteindre leur développement optimal. Page 4 sur 4