Edito Panorama du médecin

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Éditorial
Un conflit inutile ?
L
e gouvernement qui, ces dernières semaines, ne marche pas
précisément sur un tapis de roses vient-il de prendre le risque
d’un nouveau et inutile conflit ?
Élaboré sans réelle concertation, le projet qui donne aux directeurs d’hôpital le pouvoir d’affecter à un poste précis les praticiens
hospitaliers (la nomination dans un établissement restant, elle, du
ressort du ministre) a suscité un tollé de la part des syndicats de
praticiens hospitaliers.
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L’unanimité des syndicats prouve qu’ils font de cette affaire une
question de principe et qu’ils sont prêts, pour certains d’entre
eux, à durcir le mouvement. C’est là, dira-t-on, une nouvelle
bataille dans la guerre qui oppose à l’hôpital le pouvoir administratif au pouvoir médical. Peut-être. Mais il s’agit d’une mesure
dont l’enjeu somme toute n’est pas essentiel. Dès lors, ne seraitil pas plus sage, pour le gouvernement d’abandonner ce qui n’est
qu’un projet — c’est après tout plus facile que de demander de ne
pas appliquer une loi qui vient d’être promulguée — et d’ouvrir
une véritable concertation sur les procédures de nomination.
Faute de quoi ce sont les brasiers de la colère hospitalière qui
pourraient en être ravivés. ●
N°5013
Les quatre organisations représentatives plutôt enclines, d’ordinaire, à faire bande à part, viennent de se retrouver côte à côte
dans un front commun pour dénoncer, avec une belle unanimité,
un projet qui, selon elles, remet
en cause l’indépendance des
praticiens. Et les soumet au
LA CONTROVERSE
bon vouloir des directeurs, les
SUR LA PROCÉDURE
transformant en victimes
D’AFFECTATION DES PH
potentielles de polémiques
locales, de conflits d’intérêt ou
POURRAIT DÉCLENCHER
de querelles de chapelle. Cette
UN NOUVEAU CONFLIT
réforme répondait apparemment au souci d’introduire un
peu plus de souplesse et d’autonomie dans la gestion des établissements. Les médecins hospitaliers estiment visiblement qu’il y a d’autres voies pour parvenir
à ces objectifs.
PANORAMA DU MÉDECIN | 10 AVRIL 2006
PAR BRUNO KELLER,
RÉDACTEUR EN CHEF
[email protected]
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