ANNALES DE MATHEMATIQUES SERIE S POLYNESIE 2000
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ANNALES DE MATHEMATIQUES SERIE S POLYNESIE 2000
ANNALES DE MATHEMATIQUES SERIE S POLYNESIE 2000 Eléments de solution EXERCICE 1 1. On remplace z par x + iy, et on utilise le conjugué : Z= [(x − 2) + i (y + 1)] [(x − 2) + i (y + 1)] [x − i (y + 2)] = [x + i (y + 2)] [x + i (y + 2)] [x − i (y + 2)] En développant, on trouve : Z= x2 + y 2 − 2x + 3y + 2 + i (2y − x + 4) 2 x2 + (y + 2) On en déduit la partie réelle de Z : Re (Z) = x2 + y 2 − 2x + 3y + 2 2 x2 + (y + 2) et sa partie imaginaire : Im (Z) = 2y − x + 4 x2 2 + (y + 2) (a) Z est un réel si et seulement si sa partie imaginaire est nulle, ce qui équivaut pour z distinct de (−2i) à 2y − x + 4 = 0 On reconnait l’équation d’une droite. Cependant, cette droite passe par le point B d’affixe (−2i), et donc il nous faut enlever ce point de l’ensemble trouvé. En conclusion, E est la droite d’équation 2y − x + 4 = 0 privée de B. (b) Z est un imaginaire pur si et seulement si sa partie réelle est nulle, ce qui équivaut pour z distinct de (−2i) à x2 + y 2 − 2x + 3y + 2 = 0 On reconnait l’équation d’un cercle, en transformant cette équation sous forme canonique : 2 3 5 2 (x − 1) + y + = 2 4 Cependant, ce cercle passe par le point B d’affixe (−2i), et donc il nous faut enlever ce point de l’ensemble trouvé. En√conclusion, F est le cercle de centre Ω d’affixe 1 − i 32 et de rayon 25 privé de B. 1 2. D’après les formules du cours, pour tout M distinct de A et de B, on a : −−→ −−→ z − zA BM , AM = arg = arg (Z) z − zB (a) Z est réel si et seulement si z = zA ou arg (Z) = 0 modulo π. Cette dernière condition équivaut au fait que le point M appartient à la droite (AB) privée de A et de B. En rajoutant le point A, on retrouve bien l’ensemble E. (b) Z est imaginaire pur si et seulement si z = zA ou arg (Z) = π2 modulo π. Cette dernière condition équivaut au fait que le point M appartient au cercle de diamètre [AB] privé de A et de B. En rajoutant le point A, on retrouve bien l’ensemble F. 3. Pour tout z distinct de (−2i), on a : z − 2 + i −2 − i × |z + 2i| |f (z) − 1| × |z + 2i| = − 1 × |z + 2i| = z + 2i z + 2i Il reste à simplifier : √ |−2 − i| × |z + 2i| = |−2 − i| = 5 |z + 2i| √ Dire que le point M parcourt le cercle de centre B et de rayon 5 équivaut à dire que √ √ BM = 5 ⇔ |z + 2i| = 5 |f (z) − 1| × |z + 2i| = Dans ce cas, la relation précédente devient : |f (z) − 1| = 1 ⇔ IM 0 = 1 en appelant I le point d’affixe 1. On en conclut que le point M 0 décrit le cercle de centre I et de rayon 1. EXERCICE 2 1. On effectue un tirage simultané sans remise de 4 jetons parmi 10, et donc le nombre de tirages possibles est égal à 4 C10 = 10! = 210 4! × (10 − 4)! 2. On suppose que tous les tirages sont équiprobables. (a) L’évènement B se réalise lorsque l’on tire un jeton marqué 2 parmi les deux marqués 2, et trois jetons marqués 0 parmi les quatre marqués 0. La probabilité de B est donc : p (B) = 2 C21 × C43 4 = 4 C10 105 (b) L’évènement A se réalise uniquement lorsque l’on tire quatre jetons marqués 0 parmi les quatre marqués 0, donc p (A) = 1 C44 = 4 C10 210 L’évènement C se réalise lorsque l’on tire quatre jetons blancs parmi les six qui sont blancs, donc : p (C) = C64 15 1 = = 4 C10 210 14 L’évènement D se réalise soit lorsque l’on tire quatre jetons blancs parmi les six qui sont blancs, soit lorsque l’on tire quatre jetons rouges parmi les quatre qui sont rouges, donc p (D) = C64 C4 8 + 44 = 4 C10 C10 105 Remarquons que l’évènement E est le contraire de l’évènement A, donc 209 p (E) = 1 − p (A) = 210 (c) Remarquons que l’évènement B∩C est égal à l’évènement B, puisque l’évènement C est inclus dans l’évènement B. En appliquant la formule des probabilités conditionnelles, il vient : p (B/C) = p (B ∩ C) p (B) 8 = = p (C) p (C) 15 3. Pour former 5000, il faut tirer un jeton marqué 5 et trois jetons marqués 0, donc 2 C1 × C3 p (G = 75) = 1 4 4 = C10 105 Pour former 7000, il faut tirer un jeton marqué 7 et trois jetons marqués 0, donc C1 × C3 2 p (G = 50) = 3 4 4 = C10 35 On a immédiatement : p (G = 20) = p (B) = 4 105 Pour former 0000, il faut tirer quatre jetons marqués 0, donc p (G = −25) = 3 C44 1 4 = 210 C10 Comme l’on perd 5 francs dans tous les autres cas, on a : p (G = 75) + p (G = 50) + p (G = 20) + p (G = −25) + p (G = −5) = 1 ce qui permet facilement de trouver : p (G = −5) = 37 42 L’espérance mathématique est donc : E (G) = 75 × 2 2 4 1 37 11 + 50 × + 20 × − 25 × −5× = 105 35 105 210 42 21 PROBLEME Partie A 1. Pour tout x réel, on a puisque e−x > 0 : −1 6 sin x 6 1 ⇒ −e−x 6 f (x) 6 e−x Comme lim e−x = 0 x→+∞ le théorème des gendarmes prouve que : lim f (x) = 0 x→+∞ ce qui établit que la courbe représentative de f admet une asymptote horizontale d’équation y = 0. 2. f est le produit de deux fonctions dérivables sur R. Elle est donc dérivable sur R et : f 0 (x) = −e−x sin x + e−x cos x = e−x (cos x − sin x) Il reste à remarquer que : √ π √ π π 2 cos x + = 2 cos x cos − sin x sin = cos x − sin x 4 4 4 ce qui établit bien pour tout x réel l’égalité : √ π −x f 0 (x) = 2 cos x + e 4 4 3. Le tableau complété est le suivant : x x + π4 Signe de cos x + π4 − π2 π − √4 π 4 π 2 2 2 + 0 π − Le tableau de variation est alors : x f (x) 0 π − √2 2 2 f (x) π π 4 + % e2 0 √ 2 π 4 2 e − π√ − 22 & 0 4. On obtient : 5 5π 4√ − 2 2 5. a) Les points communs à (Cf ) et à l’axe des abscisses ont des abscisses solutions de l’équation : e−x sin x = 0 ⇔ sin x = 0 ⇔ x = kπ avec k dans Z. Les solutions dans − π2 ; π sont alors 0 et π. Les coordonnées des points d’intersection sont (0, 0) et (π, 0). b) Les points communs à (Cf ) et à (C1 ) ont des abscisses solutions de l’équation : π e−x sin x = −e−x ⇔ sin x = −1 ⇔ x = − + 2kπ 2 6 avec k dans Z. La solution dans − π2; π est alors − π2 . Les coordonnées π du point d’intersection est − π2 , −e 2 . c) Les points communs à (Cf ) et à (C2 ) ont des abscisses solutions de l’équation : e−x sin x = e−x ⇔ sin x = 1 ⇔ x = avec k dans Z. La solution dans − π2 ; π est alors π point d’intersection est π2 , e− 2 . π + 2kπ 2 π 2. Les coordonnées du 6. La condition |f (x)| 6 10−2 ⇔ e−x sin x 6 10−2 est réalisée dès que e−x 6 10−2 car Il suffit donc que : −x e sin x 6 e−x |sin x| 6 e−x −x 6 −2 ln 10 ⇒ x > 2 ln 10 On peut donc prendre pour α la valeur 2 ln 10. PARTIE B 1. Par application de la formule de dérivation d’un produit, on a pour tout x réel : f 0 (x) = e−x (cos x − sin x) f (2) (x) = −2 (cos x) e−x f (3) (x) = 2e−x (sin x + cos x) f (4) (x) = −4 (sin x) e−x On remarque que pour tout x réel, on a: f (4) (x) = −4f (x) 2. Les primitives de f sur R vérifient donc : f (3) (x) = −4F (x) + k où k est une constante réelle. On peut par exemple choisir 0 pour cette constante, donc une primitive F de f est donnée par : 1 1 F (x) = − f (3) (x) = − e−x (sin x + cos x) 4 2 3. On a évidemment : I = F (π) − F (0) = 7 e−π + 1 2 PARTIE C 1. Il suffit de remplacer n par 0. Comme f est à valeurs positives sur [0, π], on peut interpréter I0 comme l’aire du domaine plan compris entre l’axe des abscisses, la courbe représentative de f , et les deux droites verticales d’équation x = et x = π. 2. On a évidemment : e−2nπ (e−π + 1) In = F ((2n + 1) π) − F (2nπ) = 2 car cos 2nπ = 1 sin 2nπ = 0 cos (2n + 1) π = −1 sin (2n + 1) π = 0 3. Comme In ne s’annule pas, formons pour tout n de N : e−2(n+1)π In+1 = = e−2π In e−2nπ On a donc démontré que la suite (In ) est une suite géométrique de raison e−2π . 4. Comme 0 < e−2π < 1 la suite (In ) converge vers 0 d’après les résultats du cours. 8