Convention d`expérimentation pour la recherche et le
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Convention d`expérimentation pour la recherche et le
Convention d’expérimentation pour la recherche et le développement de solutions améliorant la réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP du Havre Entre, d'une part, L’association office des risques majeurs de l’estuaire de la Seine (ORMES), représentée par son Président, et, d'autre part, L'Etat, représenté par le Préfet de Région Haute-Normandie, Préfet du département de la Seine-Maritime, La communauté de l’agglomération havraise (CODAH), représentée par son Président, Le service départemental d’incendie et de secours de la Seine-Maritime (SDIS), représenté par son Président du Conseil d'Administration, Le grand port maritime du Havre (GPMH), représenté par son Président du directoire, La commission risques industriels de la chambre de commerce et d’industrie du Havre (CRI-CCIH), représentée par son Président, L’établissement public administratif METEO-FRANCE, représenté par son Directeur Interrégional Région Nord, Il est convenu ce qui suit : 1 PREAMBULE Alerte et information des personnes sur le territoire de la ZIP du Havre L’alerte dans l’estuaire de la Seine est régie par le protocole d’alerte des populations en cas de risque technologique majeur, mis en place par le Préfet de la Seine-Maritime et cosigné par l’ensemble des maires des communes et des établissements de coopération intercommunale concernées, en particulier la CODAH qui dispose du centre intégré de gestion de l’alerte dans l’estuaire (CIGNALE). Il est intégré au Plan Particulier d’Intervention (PPI) de la zone du Havre, arrêté par le Préfet le 13 juillet 2009. Ce protocole est susceptible de s’étendre, dans le cadre du projet de réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP du Havre, à toute organisation qui dispose de moyens d’alerte et d’information des populations, en particulier aux industries SEVESO et au Grand Port Maritime du Havre. Le périmètre PPI du Havre qui comprend 33 installations classées, couvre une superficie de plus de 370 km² incluant 29 communes réparties dans trois départements et deux régions. C’est ainsi que des sirènes d’alerte ont été mises en place par différents organismes : industriels, collectivités, port et Etat. D’autres moyens d’alerte existent : automates d’appels téléphoniques multiples, alert’box de Gonfreville-l’Orcher, réseau UHF du GPMH, panneaux à messages variables et barrières automatiques sur le barreau autoroutier du Pont de Normandie et sur l’A131, etc. Dans ces conditions, il est nécessaire que les entreprises visées s’associent entre elles, avec les collectivités territoriales, les services de l’Etat et les autres organismes concernés par l’évaluation des risques en cas d’alerte. Il ne s’agit que d’anticiper sur les dispositions prévues dans le guide ORSEC Alerte et information des populations de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) de novembre 2011 (à paraître). Le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) du Havre qui comprend 16 établissements SEVESO AS couvre une superficie de plus de 40 km2 incluant 5 communes réparties dans deux intercommunalités. Dans ce cadre, la mise en place de plans de protection des personnes est envisagée pour environ 250 activités industrielles et portuaires situées dans son périmètre qui nécessitent une alerte et une information suffisamment efficace pour permettre de protéger les personnels. Compte tenu des dimensions de la ZIP du Havre, du nombre d’activités et des effectifs, il est nécessaire d’adapter les conditions de transmission des informations données par l’industriel générateur du risque aux autorités et aux activités susceptibles d’être impactées, ainsi que les conditions de déclenchement des moyens d’alerte. Le protocole actuel prévoit que « si un moyen d’évaluation en temps réel de la zone impactée est disponible, et plus précis que la zone d’impact « a priori », les dispositifs d’alerte utilisés seront alors ceux situés dans la zone ainsi évaluée ou dont la couverture intersecte cette zone ». Ce protocole définit de la manière suivante les moyens d’évaluation : « Est considéré comme un moyen d’évaluation tout dispositif permettant, dans des délais compatibles avec la cinétique de l’évènement, d’informer les autorités chargées du déclenchement de l’alerte sur la zone géographique prévisible impactée par l’évènement. ». Il précise que « ces moyens d’évaluation ne sont destinés qu’à aider à évaluer des situations d’urgence, pour déclencher des actions d’alerte de sécurité civile. En aucun cas ils ne sont adaptés ou destinés à servir pour la détermination des zones d’effets, utilisées en matière de maîtrise de l’urbanisation, dans le cadre de la réglementation des installations classées. » 2 Tout moyen d’évaluation à disposition des autorités peut donc être utilisé, à condition de ne pas retarder la prise de décision. La CODAH met en œuvre un tel moyen d’évaluation. Il s’agit du programme informatique de modélisation des accidents technologiques SAFER HAZMAT RESPONDER, de Safer Systems. Ce système permet la simulation de zones d’impact au sol dans les deux heures qui suivent l’évènement, en tenant compte des effets du relief et de la météorologie en temps réel. Par évènement, on entend tout phénomène accidentel tel qu’un nuage toxique, un incendie, une explosion, un nuage de poussières ou des effluents de cheminées. Pour chaque type d’évènement, le programme calcule trois zones limites d’effets selon des valeurs propres à chaque type d’évènement et dont l’utilisateur conserve la maîtrise de la définition. Par ailleurs, la CODAH et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Département Analyse, Surveillance et Environnement (DASE) - Laboratoire d’Impact Radiologique et Chimique se sont rapprochés pour envisager de compléter l’analyse d’une situation nécessitant une alerte par le biais de l’outil de modélisation de dispersion atmosphérique (OMDA) de la CODAH (modèle intégral prenant en compte une topographie simplifiée et une météorologie mesurée en temps réel) en le complétant par les capacités de l’OMDA CERES du CEA (modèle CFD – Computational Fluid Dynamic, Modèle numérique d’élévation – bâti et utilisation de prévisions météorologiques) pour obtenir des informations utiles à la conduite des interventions de secours. Pistes d’amélioration de la réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP En vue d’améliorer l’efficacité des fonctions d’appui aux situations d’urgence, mais aussi d’organisation générale autour du concept de résilience, les éléments suivants pourraient être développés et s’intégrer au dispositif de réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP du Havre (extrait de la note de cadrage ORMES05 du 18 juin 2012) : Les orientations en blanc correspondent à des actions de développement, les orientations en gris correspondent à des participations à des projets de recherche. Fonctions Évaluation Orientations possibles Gradation de l‘alerte en fonction de la cinétique et de l’évaluation de la situation (poursuite des travaux de la CODAH = convention d’expérimentation avec l’État, le SDIS, la DREAL, METEO-FRANCE) dans le cadre de l’Union Locale pour le Traitement des Évènements Accidentels Majeurs (ULTEAM) : relance de la convention, éventuellement adaptée en fonction des objectifs à atteindre. En particulier un important travail doit être mené sur la prise en compte des scénarios à « cinétique retardée » avec des temps de réaction inférieurs à 5h00, pour lesquels des mesures de protection particulières à la ZIP pourraient être mis en œuvre. Il est important de noter que ces travaux de recherche et développement ne pourront déboucher, avec l’accord de toutes les parties, sur d’éventuelles modifications du protocole d’alerte inclus dans le PPI, qu’à la condition que ces moyens nouveaux n’entraînent aucun retard dans le processus de décision d’alerte. 3 Fonctions Alerte Appui Orientations possibles - Proposition de la mise en place d’un réseau de capteurs polyvalents sur les sites émetteurs et récepteurs de toxiques. Ce réseau pourrait être basé sur l’utilisation des capteurs RAE à photoionisation déjà utilisés chez TOTAL PETROCHEMICALS France et parfaitement intégrables au système SAFER HAZMAT RESPONDER de la CODAH, ainsi que de quelques capteurs d’une autre technologie pour compléter. Il y a lieu de noter que, sans couplage modélisation – capteurs, de tels réseaux sont extrêmement complexes et onéreux à mettre en place (il faut, en général, plus de 100 capteurs autour d’un site pour ne pas passer à côté ou en marge du panache, à multiplier par le nombre de produits à détecter). - De plus un programme de recherche – développement pourrait être mis en place avec BERTIN TECHNOLOGIES pour évaluer la faisabilité, à l’échelle de la ZIP, d’appliquer la technologie VISUGAZ (visualisation par imagerie et spectroscopie infrarouge de la dispersion de gaz en temps réel) basée sur les cameras infrarouge SECOND SIGHT, projet éligible au programme ANR – CSOSG. - Proposition d’un programme de recherche avec le CEA-DAM (service radioanalyse, chimie, environnement) pour la modélisation des nuages toxiques à l’échelle de l’agglomération, couplé avec SAFER HAZMAT RESPONDER de la CODAH pour le terme-source, projet également éligible au programme ANR-CSOSG. Une thèse Mines-Paritech et CEA-DAM est déjà en cours sur ce sujet et la CODAH participe au Comité de thèse. Améliorer les moyens d’alertes et d’information pour la ZIP. - Évaluer l’usage de la technologie LRAD (Long Range Acoustic Device) soit comme signal d’alerte, soit comme moyen de diffusion en temps réel de consignes de sécurité à longue portée (technologie déjà utilisée en sûreté maritime et portuaire ainsi que sur de grandes manifestations (G20, JO…) - Participer à la mise en place d'un système d'alerte opérationnel permettant, en cas d'incident chez un industriel Seveso, de prévenir rapidement tous les voisins inclus dans les zones d'aléa recensées pour cet industriel Seveso. Disposer d’outils collectifs pour le partage d’informations entre acteurs de la ZIP et avec les autorités en charge de l’urgence. - Étendre l’usage de OSGRIM, logiciel spécialisé de main courante pour le traitement des crises, dans le cadre de travaux « postdoc » menés à la CODAH avec l’Université Technologique de Troyes et Mines-Paritec. (Ingénieur recruté pour 18 mois). - Dans le même cadre, finaliser l’atlas des cartes heuristiques « ORSEC-DTA » (différentes tâches à accomplir dans le cadre de la nomenclature ORSEC des évènements de sécurité civile). - Étendre l’usage de la plateforme SécuRévi « plateforme de management global de la sécurité sur la zone industrielle et portuaire havraise » mise en place par l’ORMES dans le cadre d’une convention avec le SDIS29 et la Technopole Brest Iroise avec l’appui de la société Innovadys aux acteurs de la ZIP qui le souhaitent. Cette plateforme comprend déjà un exemple monté par TOTAL pour l’usine TPF du Havre. - Mettre en œuvre la convention de collaboration avec MASA Group sur l’extension des usages de la plateforme SWORD FOR SECURITY utilisée dans le cadre des Form’action au traitement des crises mise en œuvre par la CODAH. Participer au projet de recherche de l’Université Technologique de Compiègne et l’Universidade Federal do Rio de Janeiro (Collaborative Platform «Sustainable Harbour of the Future») sur une base ALFRESCO, en cours de définition avec les mêmes acteurs, le CETMEF et les gestionnaires du projet Porto Maravilha. Moyens d’intervention et - Mettre en place une infrastructure d’accueil de l’ULTEAM et du CIGNALE, permettant un fonctionnement permanent et une montée en puissance adaptée aux de protection besoins des services d’urgence et des autorités. - Définir un programme d’équipements de protection collective permettant de résoudre les difficultés rencontrées par les activités économiques ne pouvant disposer en propre d’infrastructures de protection adaptées aux contraintes du PPRT. - Systématiser les conventions d’entraide entre les sites de la ZIP. - Mettre en place une infrastructure d’accueil des moyens de secours publics et privés mutualisés et compléter éventuellement les moyens spécifiquement adaptés au traitement des opérations sur la ZIP. 4 Fonctions Sécurité globale Approche globale de la réponse collective aux situations d’urgences Orientations possibles - Rendre cohérentes et complémentaires les actions de gestion du Trafic développées par le GPMH (TRAFIC), la CODAH (SYGIR) et la CCIH (Barreau autoroutier du Pont de Normandie) et mettre à disposition de l’ULTEAM les données utiles en temps réel. Prendre en compte, dans le prolongement d’une gestion collective des risques, les menaces pour les opérateurs d’importance vitale de la ZIP dont les répercutions pourraient nécessiter la mise en œuvre des plans d’urgence industrielle mais aussi du transport de matières dangereuses. Valoriser et faire connaître la démarche de gestion collective des risques de la ZIP en la rendant « exemplaire ». Un travail de thèse pourrait être entrepris avec l’INERIS, Unité Démarches Intégrées d'Analyse et de Gestion des Risques, Direction des Risques Accidentels (DRA), intitulé « Outils d’aide à la gestion collective des risques dans le cadre de plateformes industrielles à risques ». Il s’agirait de recenser toutes les étapes du développement du projet de réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP, de sa prise en compte dans les démarches de PPRT du Havre et de PPI, du développement des différents outils mis en place, d’acceptabilité par les acteurs de la ZIP et par les populations de l’estuaire, afin d’en tirer des enseignements utiles aux autres plateformes industrielles, portuaires, ou industrialo-portuaires. Ce tableau constitue une première approche « catalogue » qui n’a pas la prétention d’avoir fait le tour de toutes les pistes développées par les différents acteurs de la ZIP. Toutes ces actions sont de nature à affirmer le caractère innovant et expérimental de la démarche de gestion collective des risques de la ZIP. Elles pourront, si elles se concrétisent, accompagner et illustrer la communication autour du projet, notamment en terme de prospective ou de développement économique (faire savoir, servir d’exemples à intégrer aux outils de communication, diffuser dans le cadre de colloques ou manifestations internationales…). Le volet concernant les marges de progrès en matière de sécurité globale n’est pas traité dans la présente convention du fait de son caractère confidentiel. Il sera pris en compte dans une unité de projet spécifique de la Commission RCU-ZIP de l’ORMES, sous le contrôle du SIRACEDPC 76, comprenant les délégués à la sécurité et à la défense des organisations concernées. 5 Chapitre 1 : Objectif de l’expérimentation et rôles des parties prenantes Article 1 – Objet La convention d’expérimentation a pour but : - de permettre à toutes les parties signataires, dans les limites de leurs rôles respectifs en matière de sécurité civile, de travailler ensemble à la recherche des solutions permettant d’optimiser les conditions de déclenchement d’une alerte, et notamment les délais pour échanger et traiter les informations nécessaires aux décideurs en charge de la réponse de sécurité civile et les responsables d’activités industrielles et portuaires de la ZIP chargé de la protection de leurs personnels ; - de tester ensemble par expérimentation et comparaison à d’autres moyens d’évaluations disponibles ou accessibles aux uns ou aux autres le potentiel d’un certain nombre d’outils de modélisation de situations accidentelles ou de menaces : - - L’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER de la CODAH comme outil permettant d’améliorer les conditions d’alerte et d'information des populations dans le cadre du protocole d’alerte pour les risques technologiques majeurs de la région havraise. - Les possibilités de faire travailler ensemble l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER et la plateforme CERES (Codes d’Évaluations Rapides Environnementales et Sanitaires) et sa modélisation 4D développée par le CEA, Département Analyse, Surveillance et Environnement (DASE) Laboratoire d’Impact Radiologique et Chimique. d’évaluer et de développer ensemble des outils de gestion des connaissances, d’anticipation et de gestion des situations de crises qui pourraient contribuer à améliorer la réponse collective des acteurs de la ZIP. En particulier : - Réseau de capteurs RAE à photoionisation et autres, compatibles avec SAFER HAZMAT RESPONDER. - Faisabilité de mise en place de cameras SECOND SIGHT de BERTIN Technologies permettant la visualisation directe de fuites de gaz. - Évaluation de l’intérêt de la technologie Long Range Acoustic Device pour la transmission de consignes à une population. 6 - Tests de la main courante de traitement de crise OSGRIM de l’ORMES. - Achèvement de l’atlas de cartes heuristiques ORSEC-DTA de la CODAH. - Tests et modalités de partage de la plateforme de management global de la sécurité SécuRévi de l’ORMES. - Évaluation des utilisations possibles de la plateforme SWORD for SECURITY de la CODAH pour le traitement des crises et la formation, dans le cadre de l’accord de convention entre MASA Group et la CODAH. - Tous autres thèmes de recherche ou de développement qui seraient proposés par les différentes unités de projet de la commission RCU-ZIP de l’ORMES. L’objectif ultime de toutes ces démarches est de contribuer à améliorer l’organisation, sur la zone industrialo-portuaire du Havre, d’une réponse collective aux situations d’urgence et le développement des « plans de mise à l’abri des personnels des activités économiques » situées dans la zone du PPRT (PMA-AE, ce qui correspond aux plans de protection des personnes décrits dans la note PPRT, traitement des activités économiques - mai 2011). Article 2 - Rôle de l’ORMES L’ORMES est une association qui regroupe tous les décideurs de l’estuaire de la Seine, publics et privés, contribuant à l’organisation de la réponse de sécurité civile. Son conseil d’administration a mis en place la Commission pour l’organisation d’une réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP du Havre (Commission RCU-ZIP), qui comprend, outre des représentants de ses membres, les services de l’Etat instructeurs du PPRT (DREAL HN, DDTM, SIRACEDPC) et le SDIS 76. Celle-ci assure la gestion du projet de programme d’actions envisagé pour permettre la mise en œuvre effective de cette réponse collective. C’est dans ce contexte que l’ORMES assurera le pilotage et la gestion des actions conduites dans le cadre de la présente convention. Outre le développement des outils qu’il assure directement, l’ORMES peut contribuer financièrement, dans les limites de son budget, aux travaux nécessaires à la recherche ou au développement des expérimentations envisagées dans la présente convention. En particulier : - L’ORMES met à disposition un chargé d’étude pour les risques technologiques qui aura en charge l’adaptation de l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER de la CODAH et les échanges avec le CEA. Une de ses missions consistera à mettre au point des menus hiérarchiques permettant de stocker et d’utiliser les scénarios d’évènements tels qu’ils sont décrits dans les études de danger des industriels. Ce travail se fera avec les industriels pour garantir la bonne adaptation de leurs scénarios au fonctionnement correct du programme. Une autre mission consistera à gérer les données géographiques nécessaires aux situations d’urgence en se rapprochant de la DREAL HN et de la DDTM 76 pour que les données soient cohérentes et partagées. - L’ORMES met à disposition des organisations qui souhaiteraient la tester une licence du logiciel de main-courante OSGRIM - L’ORMES ouvre aux organisations qui souhaitent la tester la plateforme SécuRévi. 7 Article 3 - Rôle de la CODAH Dans le cadre de la présente convention d’expérimentation, la CODAH s’engage à maintenir l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER en état de fonctionnement et à s’appuyer sur les ingénieurs de SAFER System pour toutes difficultés de fonctionnement ou d’interprétation des résultats soulevées par les participants à l’expérimentation. Par ailleurs la CODAH dispose de trois stations météorologiques dites étendues. Ces stations sont aptes à fournir en temps réel les données météorologiques nécessaires à l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER. La position et l’implantation de ces stations ont été définies conjointement avec la direction régionale de METEO-FRANCE. - La CODAH met à disposition de l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER les données météorologiques issues de ses trois stations étendues. - La CODAH ouvre la possibilité de tester les capteurs à photoionisation RAE ou tout autre capteur compatible avec l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER. - La CODAH informe les partenaires de la présente convention des avancées envisagées avec le CEA - Laboratoire d’Impact Radiologique et Chimique pour les modélisations 4D, en particulier sur les couplages possibles avec sa plateforme CERES (Codes d’Évaluations Rapides Environnementales et Sanitaires) - La CODAH informe les partenaires de ses réflexions sur les conditions d’usages possibles des résultats des modélisations dans le cadre d’un déclenchement d’alerte par CIGNALE ou d’une crise. - Enfin, dans le cadre de CIGNALE, la CODAH organisera les tests des dispositifs LRAD qui pourraient être utilisés pour la transmission de consignes lors d’une alerte sur la ZIP. En outre, la CODAH met à disposition, en tant que de besoin, un chercheur de l’Université de Troyes en contrat temporaire spécialisé en gestion de crise pour finir l’élaboration de l’Atlas ORSEC-DTA de cartes heuristiques, pour faciliter les tests de la plateforme SécuRévi et du logiciel OSGRIM, pour évaluer les usages possibles de SWORD FOR SECURITY en cas de crise et pour évaluer les possibilités d’utiliser son outil de veille DIGIMIND des situations de crises sur Internet et les réseaux sociaux. Article 4 – Rôle de Météo-France Météo-France participe aux exercices organisés par la Préfecture de la Seine-Maritime dans le cadre de l'expérimentation, en lui fournissant les données et interprétations prévues en cas de PPI. Ceci comprend les observations, les bulletins de prévisions et les résultats du modèle opérationnel de diffusion de polluants pour la zone de l'accident simulé. MétéoFrance peut également fournir un avis sur la cohérence des sorties de modèles de diffusion avec le vent analysé. - Météo-France fournira les spécifications techniques, et les formats de transmission des données des trois stations étendues mises en place par la CODAH avec l'assistance de Météo-France. - Météo-France fournira une information sur les outils opérationnels prévus en cas de PPI, ainsi que sur les outils moyens disponibles pour améliorer la connaissance du champ de vent sur la zone du Havre. 8 Article 5 – Rôle du GPMH Le Grand Port Maritime du Havre participe aux projets d’expérimentations sous deux aspects : - en tant que gestionnaire du domaine maritime, et donc aménageur essentiel de la zone industrielle et portuaire ; - en tant qu’acteur de l’urgence, en particulier pour la mise en œuvre du plan de secours du port élaboré par les services de la Capitainerie du port. En particulier, les travaux sur les scénarios, qu’ils soient rapides ou à cinétique lente ou retardée doivent permettre d’orienter les choix à faire en situation d’urgence entre le confinement et l’évacuation d’une partie de la ZIP. Ce qui, en amont, peut impacter l’organisation de la circulation et de la signalétique sur son domaine. De même, les travaux sur les outils d’échanges de connaissances et d’informations tels que la main-courante OSGRIM ou la plateforme SécuRévi concernent le GPMH. Enfin, ces travaux nécessitent une connaissance précise et exhaustive des enjeux pouvant être impliqués dans des situations d’urgence. Le partage et la recherche de cohérence, notamment en matière d’informations géographiques constituent également un domaine où les ressources du port sont essentielles. Le GPMH s’engage également à faciliter l’implantation sur le domaine maritime d’équipements nécessaires aux expérimentations (exemple des stations météorologiques étendue de la CODAH, capteurs…). Article 6 – Rôle des Industriels Les Industriels qui, dans le cadre de la Commission Risques Industriels de la CCIH, participeront à la présente convention d’expérimentation, s’engagent à mettre à disposition de l’ORMES les études de danger validées par la DREAL HN dont les données sont en cours d’utilisation. En collaboration étroite avec les inspecteurs des installations classées concernés, ils s’engagent à faciliter les échanges entre leurs personnels et les personnels de l’ORMES et de la CODAH chargés du fonctionnement de SAFER HAZMAT RESPONDER afin d’adapter les scénarios de leurs études de dangers aux besoins du programme. Ils resteront seuls responsables de la définition initiale de ces scénarios. En dehors des échanges directs indispensables entre l’ORMES et les établissements dont les scénarios seront étudiés, la coopération pourra s’effectuer utilement dans le cadre de la commission RCU-ZIP de l’ORMES dont l’animateur est la Commission Risques Industriels de la CCIH. Ceci permettra notamment une bonne coordination entre les deux démarches, une aide à la définition des scénarios prioritaires et les éclairages nécessaires sur les rôles et les interactions en matière de sécurité civile. L’expérimentation pourra, si besoin, être étendue à toute entreprise incluse dans le plan particulier d’intervention de la zone industrialo-portuaire du Havre. Dans ces conditions, l’ORMES s’engage à mettre en place toutes mesures destinées à garantir la confidentialité des informations fournies par les industriels participants à l’expérimentation. D’autre part, les entreprises qui le souhaiteront pourront tester le logiciel OSGRIM (1 licence possible à la fois) de main courante pour les situations de crise ainsi que la plateforme SécuRévi (connexion à un serveur pour le partage de données). 9 Enfin, les entreprises qui disposent de capteurs de produits chimiques, en particulier de capteurs à photoionisation de type RAE, s’engagent à en permettre l’usage dans le cadre de test de connexion et de fonctionnement avec l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER de la CODAH. Article 7 – Rôles des services de l’Etat (Sous-préfecture du Havre, DREAL HN, DDTM 76, SIRACEDPC 76) et du SDIS 76 Le Sous-préfet du Havre, la DREAL HN, la DDTM 76, le SIRACEDPC 76, le SDIS 76 seront régulièrement tenus informés des expérimentations conduites par l’ORMES et pourront y participer. Ils pourront à tout moment se faire communiquer les résultats des simulations, se faire expliquer le travail réalisé par l’ORMES et ses partenaires et assister à des tests des différents systèmes explorés. A cet effet, ils désigneront chacun une ou plusieurs personne(s) référent(es) de leur organisation. Ils pourront également solliciter l’ORMES et la CODAH pour qu’ils effectuent des modélisations ou des comparaisons avec leurs propres données ou résultats. Si l’un ou l’autre le souhaite, des échanges approfondis pourront avoir lieu sur les conditions d’évaluation des évènements et de leurs conséquences, notamment au travers de l’exploitation des résultats de la modélisation dans les autres outils mis en œuvre par la CODAH au sein du centre intégré de gestion de l’alerte de l’estuaire (CIGNALE) (par exemple système d’alerte, système d’information géographique…) ou par l’ORMES (en particulier OSGRIM et SécuRévi). Le SDIS 76 participera, en particulier, à l’élaboration de l’Atlas ORSEC-DTA des cartes heuristiques. Cet Atlas sera la propriété de la CODAH et sera susceptible de faire l’objet d’une publication dans le cadre de la convention de recherche qui lie la CODAH à l’Université Technologique de Troyes et dans le cadre de laquelle elle a recruté un ingénieur de recherche pour une période de 18 mois à compter du 1er octobre 2012. En échange de sa participation, le SDIS 76 pourra disposer gracieusement de cet atlas et de ses éventuelles mises à jour, mais sans pouvoir en céder, même gratuitement, un exemplaire à d’autres organisations. Une rencontre de suivi des expérimentations sera organisée chaque semestre par l’ORMES afin que les parties prenantes soient informées de l’état d’avancement des travaux et de la bonne application de la présente convention. Le secrétariat de cette réunion sera assuré par l’ORMES. En particulier, ces réunions auront pour objectifs : - - D’établir un consensus sur les résultats obtenus et leur utilisation possible dans le cadre de la future Union Locale pour le Traitement des Evènements Accidentels Majeurs (ULTEAM) qui sera proposé par la Commission RCU-ZIP de l’ORMES en parallèle de la démarche du PPRT du Havre ; De permettre à chacun d’évaluer et de partager sur les meilleurs manières de disposer et d’utiliser les résultats en fonction de ses propres besoins ; De partager sur les utilisations possibles des résultats des expérimentations dans le cadre de postes de commandement ou de cellules de crise ou de leurs relations avec l’ULTEAM, en particulier par utilisation partagée de la plateforme SécuRévi. 10 Chapitre 2 : Modalités du suivi de l’expérimentation Pour accomplir ces expérimentations, les conditions d’un partenariat équilibré doivent être réunies. Ce chapitre établit les conditions que l’ORMES et les parties prenantes s’engagent à suivre. Article 8 - Responsabilités La présente convention d’expérimentation ne modifie en rien les responsabilités des différentes parties. Tout ou partie des résultats des expérimentations pourront être utilisés par chacune des parties dans le cadre de ses missions, prérogatives ou pouvoir de police, si elle le souhaite, mais sous sa propre responsabilité et sans présumer de l’accord tacite des autres parties. Dans le cadre de la présente convention, chaque établissement industriel demeure seul responsable des scénarios qui figurent dans ses études de danger. L’ORMES n’assume que la responsabilité de l’adaptation de ces scénarios aux contraintes de l’OMDA SAFER HAZMAT RESPONDER et la CODAH n’assume que la responsabilité de sa bonne utilisation. Article 9 – Financement Il n’est pas prévu par la présente convention de dispositions financières spécifiques. Chaque partie est libre de définir ses modalités de participation aux différentes expérimentations selon ses propres orientations budgétaires. L’ORMES peut mobiliser des ressources dans la limite des budgets définis par son conseil d’administration et approuvé en assemblée générale ordinaire pour l’utilisation des fonds dédiés à la gestion collective des risques. Si certaines expérimentations se déroulent dans le cadre d’appels à projets de programmes de recherche, une convention spécifique entre les parties concernées sera élaborée sous forme d’un accord de consortium indépendant de la présente convention. 11 Article 10 – Confidentialité Les parties s’engagent, tant pour elles-mêmes que leurs collaborateurs et éventuels commettants et sous-traitants, à conserver un caractère confidentiel aux documents et aux informations communiquées entre elles ainsi qu’aux résultats issus des actions menées dans le cadre de la présente convention d’expérimentations. Cette clause de confidentialité prend naturellement tout son sens pour des informations ou scénarios qui n’auraient pas fait l’objet d’une validation par voie de droit leur conférant valeur de données réglementaires opposables à un tiers. L’obligation de confidentialité sera maintenue même après la fin de la présente convention. Elle ne pourra être levée que par accord entre les parties concernées dans le cadre éventuel d’une future utilisation opérationnelle définie par avenant au protocole d’alerte des populations en cas de risque technologique majeur ou par une nouvelle rédaction de celui-ci. Article 11 – Publications Nonobstant les obligations de confidentialité prévue à l’article 10, une ou des parties pourraient souhaiter que certains des résultats des travaux issus de la présente convention soient communiqués à des tiers, compte tenu de l’intérêt qu’ils présentent pour la recherche et la gestion des risques sur d’autres territoires. D’une façon générale, les informations pouvant faire l’objet d’une publication écrite ou orale, ne pourront être ainsi diffusées qu’après accord écrit des parties. La seule exception prévue par la présente convention concerne l’Atlas ORSEC-DTA des cartes heuristiques qui est, et restera, la propriété exclusive de la CODAH et dont la diffusion ne nécessitera donc pas l’accord écrit des autres parties. Article 12 – Exploitation des résultats des expérimentations En fin d’expérimentations, une (ou des) réunion(s) seront organisées par la Commission RCU-ZIP de l’ORMES avec l’ensemble des parties afin de tirer les enseignements des expérimentations et définir ensemble les modalités pratiques de mise en œuvre dans le cadre éventuel d’un futur emploi opérationnel par l’ULTEAM. Celui-ci fera alors une proposition au Préfet de Seine-Maritime d’adaptation du Plan Particulier d’Intervention de la zone du Havre et du protocole d’alerte des populations en cas de risque technologique majeur. En outre, une information pourra être faite sur demande des co-présidents du comité local d’information et de concertation ou du futur comité de suivi de site pour les risques technologiques de la zone du Havre en séance plénière, en tant que de besoin, durant toute la durée de la convention d’expérimentation. Article 13 – Durée La présente convention d’expérimentation est conclue pour une durée de trois ans à compter de sa date de signature par l’ensemble des parties, de manière à permettre un fonctionnement continu des expérimentations quelles que soient les modalités de participation des parties prenantes et l’évolution de la définition du programme d’action et de la future organisation de la réponse collective aux situations d’urgence de la ZIP du Havre. 12 Elle pourra être renouvelée à la fin de la période pour une même durée par avenant qui précisera également d’éventuelles modifications de ses termes dues à l’évolution des résultats des expérimentations, des connaissances ou des enseignements que les parties pourront tirer de travaux de recherche et de développement s’y rapportant auxquels ils participent. Elle pourra également se poursuivre sans nécessiter un avenant, dans la limite d’une reconduction, tant que les parties prenantes ou les expérimentations prévues n’auront pas changé, si la mise en place effective de l’Union Locale pour le Traitement des Évènements Accidentels Majeurs (ULTEAM) intervient. Les modalités de fonctionnement de cette Union, une fois définies par les organisations qui y prendront part, se substitueront alors sans discontinuité et d’office aux termes de la présente convention. Article 14 – Litiges La présente convention ne régit aucun engagement financier des parties prenantes. En cas de difficultés sur l’interprétation ou l’exécution de la présente convention, les parties s’efforceront de résoudre leur différend dans la concertation. En cas de désaccord persistant, le litige sera soumis après concertation amiable sous un mois au comité de suivi de la Commission RCU-ZIP de l’ORMES qui pourra demander aux parties de mettre en œuvre une modification des termes de la présente convention par avenant ou de mettre un terme définitif à tout ou partie des travaux régis par la présente convention d’expérimentations. Fait au Havre le ……………………………….. Le Président de l’Office des Risques Majeurs de l’Estuaire de la Seine Édouard PHILIPPE Le Préfet de Région Haute-Normandie, Préfet du département Seine-Maritime La Vice-Présidente de la Communauté de l’Agglomération Havraise Pierre-Henry MACCIONI Agathe CAHIERRE Le Président du Conseil d'Administration du Service Départemental des Services d'Incendie et de Secours de la Seine-Maritime Le Président du directoire du Grand Port Maritime du Havre Dominique RANDON Hervé MARTEL Le Président de la Commission Risques Industriels Chambre de Commerce et d'Industrie Le Directeur Interrégional de MétéoFrance Gérard ROUSSEL Patrick DAVID 13