Groupe maths du 5 dec08

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Groupe maths du 5 dec08
Groupe mathématiques
Compte rendu de la réunion du 05 décembre 2007
Participants : C. Ananou, S Barbier, M-N. Janiaud, A. Karoumi, B. Sotura,
N. Vittorge, C. Courivaud
Ordre du jour :
- Bilan de la réunion précédente
- questionnaires transmis
- Collèges : DNB 2008, accompagnement éducatif, socle, documents
d’accompagnement des programmes et livrets de connaissance et de compétences
(intervention de V. Sipahimalani)
- Premiers résultats PISA 2006
- Lycée : l’épreuve pratique de maths au Bac S
I. Compte rendu d’activités
Le compte rendu de la réunion du 03 octobre 2007 a été mis sur le site des observatoires du
SNES ainsi que l’article « Présentation du système finlandais » par M-N. Janiaud.
A la demande du secteur contenus, les questionnaires sur les ENT, l’accompagnement
éducatif et la discrimination dans les manuels ont été complétés et transmis.
II. Le brevet 2008
Ont été soulevés les problèmes de validation de l’attestation A2 en langues vivantes, du B2I,
de l’ASSR et de l’AFPS.
Des questions se posent sur :
- la formation des enseignants pour AFPS
- le temps pour former les élèves : décharge ou autre
- le danger de la mise en place des « prêt à enseigner » qui remettent en cause la liberté
pédagogique et émiettent les contenus à enseigner.
- l’intervention sans aucune cohérence de personnes extérieures: par exemple
intervention de la CAF.
III Les livrets de connaissance et de compétences
Intervention de Valérie Sipahimalani, responsable du secteur contenus.
Le livret de compétences est expérimenté dans 30 bassins désignés par les recteurs.
Les grilles de références publiées par Eduscol aident à la mise en place des livrets.
Il existe deux versions : une proposée par les IG et l’autre par la DGESCO.
La première intègre les mathématiques dans les disciplines scientifiques et technologiques.
Les IG proposent la tenue de réunions interdisciplinaires dans les établissements pour répartir
les compétences.
La deuxième version établit une grille spécifique pour les maths.
Des problèmes d’évaluation des acquis et d’interprétation se posent. La valeur du A pour un
élève de primaire ne révèle pas ce qu’il a acquis. Cela oblige les profs de collège à revoir les
notions non acquises au niveau inférieur. Beaucoup de collègues sont démunis par rapport à la
remédiation.
Le problème de la construction des notions avec beaucoup de raccourcis a été soulevé. Ainsi
que tous les codages qui sont des économies de pensée.
On dénonce le caractère binaire des livrets : « on sait » ou « on sait pas ». On ne construit pas
les savoirs.
Les paliers posent problèmes : que fait on lorsque la compétences n’est pas acquise avant la
date butoir ?
Quelles sont les compétences globales et précises ?
Qui va valider les compétences transversales ? Une compétence peut être validée dans une
discipline et pas dans une autre ?
Le temps passé pour remplir ces livrets est au détriment des apprentissages : qu’est ce qui est
fondamental en maths ?
Les experts de PISA 2003 ont renoncé pour les mathématiques à une évaluation par
compétences (elle s’avérait impossible) et évaluent par contenus ; ils définissent 4 champs
Variation et relation, Quantité (entiers décimaux), Incertitude (probabilité statistique), Espace
et forme.
En Finlande, les élèves doivent faire l’objet d’évaluation et de bilan. Les grilles de
programmes sont faites par des associations de professeurs
IV PISA 2006
Les articles d’Antoine Bodin (spécialiste des questions d’évaluation en mathématiques,
concepteur d’EVAPM) et les travaux de la DEP donnent quelques éléments de réflexion au
moment où la presse va s’emparer des résultats pour présenter des classements de
performances éducatives entre pays et pour établir des conclusions hâtives
Tout d’abord il faut avoir en tête que les différences observées entre pays de développement
comparables ( exemple France Finlande ) sont toutes relatives : les écarts de performance
sont bien plus importantes entre élèves d’un même pays.
La qualité technique d’une évaluation comme Pisa n’est pas en cause Cette épreuve met en
jeu les trois niveaux de complexité, reproduction, connexion, réflexion (élaborer une pensée
mathématique, généraliser, prendre des initiatives…). Pisa montre que les élèves français
sont beaucoup dans la reproduction et éprouvent des difficultés face à des problèmes
nouveaux demandant quelques prises d’initiatives. Le brevet des collèges relève
essentiellement de la reproduction.
Pisa et les programmes scolaires se recoupent peu : 85% des contenus des programmes
français ne sont pas traités par PISA. 25% des contenus de PISA ne correspondent pas à ce
que les élèves travaillent.
Les situations « concrètes » exprimées dans un langage courant peuvent faire obstacle. Il
faudrait que l’élaboration des items soit plus universelle par exemple : parler de marée dans
les pays sans côte n’a pas de sens ! Les pratiques de formes de questionnement des élèves
diffèrent selon les pays : par exemple le QCM est d’usage très courant dans les pays anglo
saxons, il est peu pratiqué en France. L’IG impose progressivement son introduction à tous
les niveaux Bac et Brevet.
En conclusion : prendre au sérieux ces évaluations mais garder un regard critique.
V L’expérimentation de l’évaluation des capacités expérimentales au Bac
Un témoignage d’une collègue de l’académie de Paris sur la préparation de l’épreuve pratique
de maths au Bac S :
- la région a débloqué 19 000 € de subvention pour le matériel, mais il reste un problème celui
de la gestion du parc par HSA
- réunions de bassin pour les profs de L et TS
- l’inspection a envoyé un formulaire pour demander l’avis des professeurs ainsi que la
position du proviseur. Quelques collègues sont partants sans réelle motivation. Peu pensent
qu’il faut des moyens. Quelques HSE seraient nécessaires pour la formation des enseignants
sur les logiciels et la formation des élèves de terminale et le passage de l’épreuve
- pour la formation des élèves, il faudrait commencer en seconde en dédoublant les classes
comme en BTS. Il faut inclure ce volume horaire dans la feuille de route pour le programme
de seconde en 2008 tout en gardant à l’esprit que l’outil informatique offre des possibilités
pédagogiques mais ne règle pas loin de là tous les problèmes d’apprentissage.
SNES – secteur contenus – groupes mathématiques
Décembre 2007

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