INNOVATION FINANCIÈRE
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INNOVATION FINANCIÈRE
N° 798 juillet-août 2016 40 euros - ISSN 1772-6638 revue-banque.fr POLITIQUE MONÉTAIRE 50 Un point de vue européen (1/2) Jacques de Larosière, Conseiller auprès du président de BNP Paribas, gouverneur honoraire de la Banque de France, ancien directeur général du FMI MONOPOLE BANCAIRE 56 Les propositions du Haut Comité juridique de la Place financière de Paris Jacques Delmas-Marsalet, Haut Comité juridique de la Place financière de Paris POINT DE VUE 48 Le Comité de Bâle doit s’en tenir au mandat fixé par le G20 Michel Bilger, Crédit Agricole, Stakeholder Group de l’EBA 22 DOSSIER INNOVATION FINANCIÈRE L’effervescence des pays émergents 25 James Mwangi 28 Ronit Ghose 34 Alban Luherne Equity Bank Citi Research Orange Money ÉDITORIAL Élisabeth Coulomb Rédactrice en chef revue-banque.fr 18, rue La Fayette, 75 009 Paris Directeur de la publication Valérie Ohannessian Secrétaire général Pierre Coustols RÉDACTION Rédacteur en chef Élisabeth Coulomb 01 48 00 54 11 Rédacteurs Laure Bergala 01 48 00 54 14 [email protected] Sophie Gauvent 01 48 00 54 02 [email protected] Séverine Leboucher 01 48 00 54 15 [email protected] Secrétariat de rédaction Alain de Seze (1er SR) 01 48 00 54 17 Christine Hauvette 01 48 00 54 10 Maquette Emmanuel Gonzalez 01 48 00 54 12 Alexandra Démétriadis 01 48 00 54 18 SÉMINAIRES Carole Trambouze 01 48 00 54 03 Magali Marchal 01 48 00 54 04 Anasthasia Montrouge 01 48 00 54 13 ÉDITION Marie-Hélène Bourg 01 48 00 54 05 Mauricette Delbos 01 48 00 54 08 MARKETING & INTERNET Valérie Dumas-Paoli 01 48 00 54 19 Paul-Emmanuel Géry 01 48 00 54 16 Fethi Cherif 01 48 00 54 21 Mickaëlle Rivière 01 48 00 54 21 Facturation et suivi administratif Virginie Baillard 01 48 00 54 54 PUBLICITÉ Isabelle Conroux 01 48 00 54 20 [email protected] COMPTABILITÉ/GESTION Patrick Moisset 01 48 00 54 07 ESPACE LIBRAIRIE www.revue-banque.fr/librairie 01 48 00 54 09 ISSN 1772-6638 CPPAP Certificat d’inscription n° 0217 T 86446 Imprimé par Imprimerie de Champagne, Langres (52) Dépôt légal 3e trimestre 2016 La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. SERVICE ABONNEMENTS 18 rue La Fayette 75009 Paris Pauline Étienne – Tél. : 33(0)1 48 00 54 26 Fax : 33(0)1 48 00 54 25 E-mail : [email protected] Abonnez-vous sur revue-banque.fr Courriel des lecteurs : [email protected]. Pour vos avis et commentaires, retrouvez-nous sur Facebook et Twitter. De Londres à Nairobi A lors que les perspectives européennes sont assombries par le Brexit et les incertitudes qu’il soulève, celles des pays émergents sont parfois bien plus positives ! Certains d'entre eux font en effet preuve d’une grande créativité pour assurer les transactions financières nécessaires à leur développement économique en palliant les difficultés locales : faibles revenus de nombreux foyers, absence d’infrastructures financières, exclusion bancaire… Séverine Leboucher est allée chercher pour son dossier des exemples emblématiques d’innovation financière aux quatre coins du globe : en Inde, où la trinité « JAM » combine l’ouverture d’un compte bancaire avec la délivrance de pièce d’identité biométrique et le téléphone mobile ; en Chine, où les géants de l’Internet marquent des avancées spectaculaires dans les services financiers grâce notamment à leur capacité à exploiter les données et à réaliser des analyses prédictives ; enfin et surtout en Afrique, notamment au Kenya, pays où est née la mobile money, avec le lancement de MPesa, porté par l’opérateur téléphonique Safaricom et qui a connu un succès fulgurant. Séverine Leboucher a rencontré à Nairobi, pour une interview exclusive, le P-DG d’Equity Bank, un des principales banques du pays et un des principaux rivaux de Safaricom, qui pour riposter vient de demander une licence d’opérateur téléphonique. La politique monétaire européenne, très accommodante depuis 2015, est-elle toujours efficace pour assurer la stabilité monétaire et des marchés financiers, et pour encourager la croissance économique de long terme ? C’est la question à laquelle répond Jacques de Larosière (BNP Paribas, Banque de France, FMI) au travers d’une analyse qui sera délivrée en deux épisodes, publiés dans ce numéro de Revue Banque et dans celui daté de septembre. Il montre les limites de cette politique en matière de stabilité des prix mais aussi de croissance, qui reste structurellement faible dans les économies des pays dits avancés. Il explique aussi les dangers d’une politique monétaire trop accommodante pendant trop longtemps. Qui croire, entre les banquiers, inquiets d’un nouvel épisode bâlois (Bâle IV), et les régulateurs, qui minimisent l’étape comme un achèvement de Bâle III ? Le Comité de Bâle travaille en effet à l’heure actuelle à revoir le mode de calcul des actifs pondérés du risque, dans toutes déclinaisons possibles de ce dernier : marché, crédit, opérationnel… Michel Bilger détaille les interrogations de la profession bancaire tant sur le fonds et les arbitrages techniques proposés, avec notamment la remise en cause des modèles internes, promus dans une version antérieure des recommandations bâloises, que sur la forme, à savoir la méthode de travail adoptée par le Comité de Bâle. Le Haut Comité Juridique de la Place Financière de Paris (HCJP) a publié en mars dernier le résultat des réflexions menées sur le monopole bancaire sous la houlette de Jacques Delmas-Marsalet. Celui-ci en livre les principales conclusions portant sur six « évolutions possibles et souhaitables du monopole de crédit », qui a concentré l’essentiel des réflexions du groupe de travail. En effet, « la régulation du crédit professionnel n’est pas, à la différence du crédit à la consommation, imposée par les règles européennes, mais laissée à la diligence des États membres », la diversité des solutions adoptées créant des distorsions de concurrence qui peuvent être préjudiciables à la Place de Paris. Hubert de Vauplane (Kramer Levin Naftalis & Frankel) poursuit son exploration des potentialités des blockchains. Les premières applications apparaissent en France, par exemple dans le crowdfunding pour l’échange des « minibonds », et surtout pour les opérations sur titres non cotés, utilisation prévue par un amendement gouvernemental à la loi Sapin II. L’adoption rapide de la blockchain pourrait permettre à Paris « de reconquérir une avance technologique et devenir la Place financière de référence en matière d’opération postmarché et de règlement-livraison », précise l’auteur. n juillet-août 2016 no 798 Revue Banque 3 SOMMAIRE LE MOIS EN REVUE À suivre 6 Brexit Le Royaume-Uni restera-t-il dans le marché unique ? Les chroniques 22 DOSSIER INNOVATION FINANCIÈRE 8 Florence Pisani La Réserve fédérale prépare les marchés à une hausse des taux… conditionnelle ! L’effervescence des pays émergents 8 Marie Brière Digitalisation des services financiers : quel impact sur l’épargne individuelle ? 9 Laurent Quignon Soumettre l’ensemble des réserves excédentaires au taux négatif ? 10 Georges Pujals Axa accélère son désengagement Le secteur 12 13 14 15 INTERNATIONAL EUROPE FRANCE VIE DES ENTREPRISES 16 POINT DE VUE CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES 40 18 NOMINATIONS 20 PLAN DE CARRIÈRE Marc Picquette Directeur général, OPCABAIA EUROPEAN ATM 2016 : Place au tactile sur les DAB ! 44 Hubert de Vauplane Quand le législateur s’intéresse à la Blockchain pour les titres non cotés Les acteurs SOLUTIONS ET PROGICIELS Sur REVUE-BANQUE.FR NOUVEAUTÉS RB ÉDITION « Stratégie et gouvernance des institutions financières mutualistes » ➤ Interview vidéo de Michel Roux « Cash Management » ➤ Interview vidéo des auteurs Jérôme Cavaliero et Frédéric Poizat « Le capital-investissement Guide juridique et fiscal » ➤ Interview vidéo de François-Denis Poitrinal «Introduction au private equity : les bases du capital-investissement» ➤ Interview vidéo de Cyril Demaria MATINÉE « ÉTHIQUE OU CONDUCT : POUR UNE CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ » ➤ Interviews vidéo de François Ewald, de Paul Henri Dembinski, de Christian Walter, de Pierre Pourquery et de Pierre de Lauzun ÉTUDE 2016 : LA COMMUNICATION CLIENT DES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ➤ Interview vidéo de Jérôme Marinovic XVIe FORUM DES AUTEURS : « LA FINANCE AMÉRICAINE, GRANDE GAGNANTE DE LA CRISE ? » • « Il est plus facile pour les banques américaines de respecter les règles de Bâle » • « Il aurait fallu trois modèles de Bâle » ➤ REVUE BANQUE, AU CŒUR DES RÉSEAUX SOCIAUX Découvrez, communiquez, partagez toute l’information 4 Revue Banque n° 798 juillet-août 2016 Stéphanie Chaptal Interventions de Jacques de Larosière RISQUES & RÉGLEMENTATION 48 Le Comité de Bâle doit s’en tenir au mandat fixé par le G20 Michel Bilger, Crédit Agricole, Stakeholder Group de l’EBA 50 MANAGEMENT & SI 76 Jacques de Larosière, BNP Paribas, Banque de France 56 Jérôme Marinovic et Anders Hjorth, BDBL Media 80 Valérie Hauser, Cabinet Solucom Les propositions du Haut Comité Juridique de la Place financière de Paris 62 ÉCHANGE AUTOMATIQUE DES DONNÉES FINANCIÈRES ENTRE ÉTATS VEILLE TECHNIQUE 84 RÉGULATION Le droit souple : quelle portée et quels contrôles ? Vers la fin de la fraude fiscale internationale ? Lamia Rguib, Groupe Square BANQUE DE DÉTAIL La Directive MIFID2 et l’innovation technologique MONOPOLE BANCAIRE Jacques Delmas-Marsalet, Haut Comité Juridique de la Place Financière de Paris LA COMMUNICATION CLIENT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX Bonnes pratiques et premiers gagnants RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE Un point de vue européen (1/2) Pierre-Yves Bérard, Groupe BNP Paribas 88 DROIT DES MOYENS ET SERVICES DE PAIEMENT Lutte antiblanchiment : gel des avoirs, droit au compte et loi Urvoas Pierre Storrer, Kramer Levin Naftalis & Frankel LLP 90 Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville, Université de Strasbourg FINANCEMENT DES ENTREPRISES 64 Le charme discret des conventions de fiducie interview Stephan Catoire, Equitis 68 93 « La fiducie présente certains avantages face aux financements classiques » LES FONDEMENTS ACADÉMIQUES DES SOLUTIONS D’INVESTISSEMENT FACTORIEL COMPTABILITÉ Un projet de nouveau cadre conceptuel pour les IFRS : premiers retours des différentes parties prenantes Françoise Goudal, BNP Paribas, ADICEF, Manon Jacquet-Lagreze, BNP Paribas, et Olivier Schérer, PWC interview Dimitri Lasies, Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse (CEPAC) 70 DROIT DE LA RÉGULATION BANCAIRE Manquements aux obligations en matière de « droit au compte » ACTIVITÉS & SERVICES X E, POINT DE VUE 97 BIBLIOGRAPHIE La systématisation progressive de l’alpha des gérants Luc Dumontier, La Française Investment Solutions (LFIS) Photo de couverture : Séverine Leboucher. Numéro mis sous presse le 29 juin 2016. Index des annonceurs : CEPE, p. 79. juillet-août 2016 n° 798 Revue Banque 5 le mois en revue Nominations DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR Odile Renaud-Basso Directrice générale 51 ans, conseiller maître à la Cour des comptes, diplômée de l’IEP Paris et ancienne élève de l’ENA Odile Renaud-Basso débute sa carrière en tant qu’auditeur à la Cour des comptes en 1990. En 1994, elle rejoint la direction du Trésor où elle occupe pendant neuf ans des fonctions en relation avec les problématiques internationales, industrielles et financières. Nommée, en 2005, directrice à la Commission européenne (DG Ecfin), elle poursuit sa carrière dans les sphères européennes en devenant, en 2010, chef de cabinet adjoint du président du Conseil européen. Entre 2012 et 2013, elle assure la fonction de directrice adjointe du cabinet du Premier ministre. Depuis septembre 2013, elle était directrice générale adjointe du groupe Caisse des Dépôts. ALPHALEX-CONSULT Jean-François Pons Consultant 66 ans, ancien élève de l’ENA À sa sortie de l’ENA en 1977, JeanFrançois Pons occupe différents postes à la Direction du Trésor, notamment au cabinet de Pierre Bérégovoy (1984-1986), puis à la Commission européenne, où il assume pendant huit ans la fonction de directeur général adjoint à la direction générale de la concurrence (19942002). Entre 2002 et 2015, il devient directeur des Affaires européennes et internationales et représentant à Bruxelles de la Fédération Bancaire Française (FBF). Il est, depuis 2014, Chairman of the Board de l’European Money Market Institute (EMMI), à Bruxelles et, depuis 2016, membre du Groupement européen d’intérêt économique Alphalex-Consult spécialisé en matière de conseil en droit européen. 18 Revue Banque no 798 juillet-août 2016 de nominations sur revue-banque.fr AMUNDI BNP PARIBAS Silvia Bocchiotti Directrice de l’advisory retail et responsable de la sélection des fonds tiers 51 ans, avocate, diplômée de l’IEP Paris et titulaire d’une maîtrise de droit de l’Université catholique du Venezuela Silvia Bocchiotti commence en 1995 chez Crédit Agricole Indosuez Wealth Management en tant que trader, devenant ensuite responsable de la multigestion. Entre 2005 et 2007, elle est gérante senior de fonds de fonds chez Crédit Agricole AM (Amundi) et responsable de l’advisory pour LCL. Depuis 2007, elle était directrice des investissements de LCL Banque Privée. Gérard Gil Senior Advisor 66 ans, diplômé de l’ESCP Gérard Gil a occupé différentes fonctions au sein de la BNP, de la BFCE et de KPMG. Conseiller de la direction générale de BNP Paribas et administrateur de sociétés, il a été directeur financier adjoint de BNP Paribas de 2009 à 2012. Membre du conseil de surveillance puis du Board de l’EFRAG entre 2012 et 2016, il est président du Comité comptable de la Fédération bancaire française (FBF) depuis 1998 et a présidé le Comité comptable de la Fédération bancaire européenne (FBE) de 2004 à 2011. Il est également membre du collège de l’Autorité des normes comptables depuis 2007 et président de la Commission des normes internationales. BANQUE PALATINE Laurent Roubin Président du conseil d’administration 46 ans, ancien élève de Centrale Paris, diplômé du Stanford Executive Program et titulaire d’un DESS de l’université Paris-Dauphine Laurent Roubin débute dans le Groupe Compagnie Bancaire en 1992. Il rejoint en 1996 PwC, dont il devient directeur en 2000. Nommé, en 2002, au directoire de la Caisse d’Épargne du Pasde-Calais, il intègre Ixis AM trois ans plus tard et prend la direction des opérations de Natixis AM. En 2008, il entre à la Caisse nationale des Caisses d’Épargne, devenant en 2009, directeur du développement commercial pour les Caisses d’Épargne à BPCE. En 2011, il est président du directoire de la Caisse d’Épargne Picardie. Il a rejoint le comité de direction générale du groupe BPCE en mai 2016, en tant que directeur général Banque commerciale et Assurance et membre du directoire. CATHAY CAPITAL Bruno Bézard Managing Partner 53 ans, inspecteur général des finances, ancien élève de l’École polytechnique et de l’ENA Bruno Bézard est inspecteur des finances en service à l’Inspection générale des finances de 1988 à 1992. Il exerce ensuite à la direction du Trésor, successivement comme directeur adjoint du Cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, sous-directeur en charge de l’aide au développement des banques multilatérales et des pays émergents, et vice-président du Club de Paris. De la mi-2001 à avril 2002, il devient conseiller économique et financier du Premier ministre. À partir de juillet 2002, il occupe le poste de chef de service des participations à la direction du Trésor avant sa nomination à l’Agence des participations Nouveauté L e monde de la finance n’obéirait-il qu’à un seul mobile qui, pour beaucoup, serait uniquement la recherche de gains immédiats par quelques-uns ? N’y aurait-il donc qu’une seule approche, qu’une seule culture, qu’une seule « École de la Finance », ou bien en existerait-il plusieurs ? Ne peut-on pas, en particulier, identifier, dans la finance française, des conceptions et des pratiques distinctives ? C’est à cette dernière question que cherche à répondre le 10e volume de L’Année des professions financières. Une trentaine de personnalités, d’expériences, de formations et d’âges les plus divers, ont accepté d’y exprimer leurs points de vue sur les approches françaises de la finance. Leurs contributions permettent de dégager quelques aspects qui pourraient caractériser l’École Française : son sens permanent des responsabilités et de l’éthique, la priorité constante donnée à l’intérêt du client, son adhésion au principe d’un marché régulé, son degré élevé de professionnalisme, résultant notamment d’un effort intense de formation, son modèle éprouvé d’organisation, alliant approche universelle des métiers et diversité des cultures d’entreprise, le tout reposant sur des principes enracinés dans une longue histoire. Cet ouvrage n’est pour autant qu’une première approche. Il ne traite pas de tous les aspects de la finance française ni ne reflète toutes les opinions ; il n’aborde guère non plus les similitudes et les différences que l’École Française présenterait avec d’autres écoles de la finance, notamment celles de nos principaux voisins. Voici autant de sujets qui nourriront les prochaines éditions de l’APF. Les articles réunis dans ce volume permettent d’ouvrir le débat. L’ANNÉE DES PROFESSION FINANCIÈRES 2016 ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FINANCE : MYTHE OU RÉALITÉ ? Sous la direction de Denise FLOUZAT-OSMONT D’AMILLY et Pierre-Henri CASSOU Edmond ALPHANDÉRY, Attila BALATON, Jean-Louis BANCEL, Marie-Anne BARBAT-LAYANI, Jean-Baptiste BELLON, Didier BENSADON, Christian de BOISSIEU, Michel CAMDESSUS, Arthur COHEN, Jean-Marc DANIEL, Daniel DEGUEN, Bruno DELETRÉ, Yann DOYEN, Catherine KARYOTIS, Pierre de LAUZUN, Pierre-René LEMAS, François MERCEREAU, Didier MIGAUD, Yves MILLARDET, Michel MOUILLART, Robert OPHÈLE, Françoise PALLE-GUILLABERT, Thierry PASCAULT, Yves PERRIER, Christian PFISTER, Bertrand RAMBAUD, Gérard RAMEIX, Michel ROUX, Natacha VALLA, Hubert de VAUPLANE, Jean VECCHIERINI de MATRA, Arnauld d’YVOIRE, Christian WALTER. 288 pages, 30 € Commandes, informations, catalogue : revue-banque.fr contact : [email protected] DOSSIER INNOVATION FINANCIÈRE L’effervescence des pays émergents Dossier réalisé par Séverine Leboucher ilson Mutune ne sort jamais sans son portable. Cet ouvrier du bâtiment, marié et père de quatre enfants, vit dans une ferme isolée de la région kényane de Machakos, à deux heures de route de Nairobi. Il possède un smartphone d’entrée de gamme, héritage de sa vie urbaine lorsqu’il était à la capitale. Il s’en sert pour passer et recevoir des appels, bien sûr, mais aussi envoyer de l’argent à sa famille, payer dans les magasins de Machakos, ou prendre un prêt pour régler les frais de scolarité de ses enfants. Récemment, grâce à son mobile, il a même acheté à crédit une télévision fonctionnant à l’énergie solaire[1]. Tout cela lui est rendu possible par un écosystème d’acteurs qui, par leurs innovations de rupture, façonnent l’Afrique financière de demain. « Les technologies mobile sont sur le point de transformer de fond en comble notre banque du XXe siècle et c’est en Afrique que la banque digitale mobile est en train de naître. Elle va influencer tout le système bancaire mondial », assure Yves Eonnet, fondateur de Tagattitude, une PME française qui exporte des solutions technologiques de mobile banking[2]. En Asie aussi, l’innovation est au rendez-vous. Profitant de la faible implication des grandes banques d’État sur la clientèle particuliers et PME, les géants de l’Internet chinois sont partis à l’offensive. Leur arme : le Big Data et l’intelligence artificielle appliqués à leur gigantesque base d’utilisateurs. En Inde, le mouvement est impulsé par le gouvernement, dans le souci d’inclure les populations à bas revenus dans le système financier formel. Au cœur de cette offre dédiée au bas de la pyramide : mobile, reconnaissance biométrique, réseaux de distribution innovants. Pour effectuer cette mue technologique, les banques ne sont pas toujours en première ligne. E-commerçants, W [1] Lire aussi l’article sur M-Kopa Solar dans Banque & Stratégie n° 349, juillet 2016. [2] Lire son article dans Banque & Stratégie n° 349, juillet 2016. 22 Revue Banque n° 798 juillet-août 2016 Portée par une forte demande non satisfaite et des RÉGULATEURS PROGRESSISTES, l’innovation financière est foisonnante dans le MONDE EN DÉVELOPPEMENT. Intelligence artificielle, Big Data, biométrie et bien sûr MOBILE… la BANQUE DU FUTUR est en train de s’y construire. Et les banques traditionnelles sont loin d’être en première ligne. réseaux sociaux et start-up investissent, avec succès, le champ des services financiers. Leurs forces sont nombreuses. WeChat, la messagerie instantanée du Facebook chinois, compte plus d’utilisateurs que la première banque du pays n’a de clients. L’opérateur Orange peut s’appuyer sur un réseau de plusieurs milliers de points de contact dans les pays africains, là où les banques comptent leurs agences par dizaines. Par leur réactivité, les start-up surfent sur les moindres tendances pour occuper les espaces laissés libres par les acteurs traditionnels. Surtout, ces acteurs technologiques parlent déjà la langue de leurs clients, ce qui est loin d’être toujours le cas des banquiers professionnels « en costume foncé, chemise blanche et cravate rouge, parlant un jargon financier », pour reprendre les mots du P-DG d’Equity Bank, grand établissement financier d’Afrique de l’Est qui essaie de faire bouger les lignes. Mais à l’heure du tout mobile, il n’est pas toujours aisé pour les banques de nouer des partenariats avec ces acteurs des technologies. Equity Bank, qui en a fait l’expérience face au telco kényan Safaricom, a même fini par solliciter une licence d’opérateur téléphonique pour pouvoir exercer son métier de banquier (interview de James Mwangi, p. 25). La réaction des banques est hétérogène, selon les pays et plus encore selon les acteurs : quand la première banque privée indienne ICICI s’inflige un électrochoc en ouvrant ses API à 2 000 programmeurs lors d’un « appathon » géant remporté par une start-up développant une solution de « conversational banking »[3], les grands groupes bancaires chinois semblent anesthésiés face à la percée d’Alibaba et Tencent, dont les filiales sont devenues des établissements bancaires à part entière à l’occasion d’une réforme du cadre réglementaire chinois. Ce foisonnement créatif des pays émergents, rendu possible par une forte demande non satisfaite et un régulateur assez progressiste, inspire les pays développés. Les [3] Hackathon dédié au mobile. La banque a ouvert ses interfaces de programmation (API) pendant un mois à des informaticiens pour inventer les applications du futur. Le premier prix est allé à un Indien utilisant l’intelligence artificielle et le traitement automatique du langage pour dialoguer avec les clients. SOMMAIRE DU DOSSIER ➔➔ KENYA........................................................................................ 25 Pourquoi Equity Bank devient opérateur téléphonique INTERVIEW James Mwangi, Equity Bank ➔➔ ASIE ........................................................................................... 28 L es géants de l’Internet chinois à l’assaut des services financiers INTERVIEW Ronit Ghose, Citi research ➔➔ INDE............................................................................................ 31 Le digital au service de la bancarisation de la population INTERVIEW Pawan Bakhshi, Bill & Melinda Gates Foundation ➔➔ AFRIQUE SUBSAHARIENNE.......................................................... 34 Orange Money : « Nous travaillons à une offre de crédit en temps réel » INTERVIEW Alban Luherne, Orange Money ➔➔ CAPITAL-RISQUE......................................................................... 37 « Les banques françaises peuvent attirer les start-up internationales » INTERVIEW Ethan Pierse, Nest GAFA[4] américains prennent le chemin des géants de l’Internet chinois, à l’instar d’Amazon qui propose paiement et crédit sur ses plates-formes. Orange s’inspire de son expérience africaine pour attaquer le marché français des services financiers. Et si les banques faisaient de même ? Ethan Pierse, qui gère le bureau français du fonds de capital-risque Nest, rêve de monter à Paris, sur le modèle de ses expériences à Singapour et Hong Kong, un accélérateur de FinTech internationales soutenu par un grand établissement de la Place. « Ce serait un avantage pour l’écosytème français de l’innovation de se mélanger », assure-t-il. Et de profiter de l’effervescence des pays émergents en matière d’innovation financière… n [4] Google, Apple, Facebook et Amazon. juillet-août 2016 n° 798 Revue Banque 23 CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES Reportage EUROPEAN ATM 2016 Place au tactile sur les DAB ! Stéphanie Chaptal Journaliste Réunis durant deux jours dans un grand hôtel londonien, les principaux acteurs de l’écosystème autour des distributeurs de billets automatiques ont fait le point sur les innovations européennes. Nous y étions. es 14 et 15 juin derniers, le salon European ATM 2016 réunissait dans un grand hôtel près de Hyde Park à Londres tout l’écosystème européen des distributeurs automatiques de billets. Au menu, une présentation des nouvelles tendances. Si le secteur se concentre avec l’acquisition en cours de Wincor Nixdorf par Diebold, de nouveaux entrants tentent de se faire une place en Europe. Et face à une guerre déclarée aux espèces, les nouveaux DAB s’adaptent à la dématérialisation et proposent toujours plus de services, en s’inspirant fortement de ce qui existe déjà sur les tablettes grand public. L Dans les allées… Worldline et Fexco se sont associés pour proposer un service DCC[1] sur les DAB l’an dernier. Ce service, qui consiste à traduire instantanément la transaction réalisée avec une carte étrangère dans sa [1] Dynamic Currency Conversion (conversion dynamique de devise) 40 Revue Banque no 798 juillet-août 2016 devise d’origine, sera peu à peu étendu aux terminaux points de vente et aux sites de e-commerce. Pour Jonathan Simpson-Dent, directeur général de Cardtronics, nous sommes au cœur d’un paradoxe : « les clients veulent toujours des espèces, mais les agences bancaires sont de moins en moins nombreuses. Pourtant, la présence de DAB dans un endroit reste l’une des raisons principales pour fréquenter les quartiers commerçants. » Les deux éditeurs SAB et Auriga ont passé un accord pour démarcher ensemble de nouveaux clients, le premier offrant ses services dans le core banking et le deuxième dans la gestion du front-office. Cela pourrait intéresser de nouveaux entrants, comme certaines FinTech. Couleurs des thème s: BAN QUE FINA NCE SOC IAL GES TION DRO IT MAR KET ING Didier Geiben est Managing Partner de GM Consultants & Associés. Il a dirigé de nombreuses missions d’audit et de marketin g stratégique dans les domaines des moyens de paiement, de l’Internet, du commer ce électronique et des nouvelles plates-forme s d’intermédiation de services. Les professionnels intervena nt dans les domaines de la finance et de la confiance numérique éprouvent le beso in de comprendre les dimension s stratégiques de ce nouv el outil. Cet ouvrage pédagogi que analyse, sans parti pris, les enjeux et les risques liés à cette crypto-monnaie et à la Blockchain : immaturité technique, modèles finan ciers, cadres réglementaire et sécu ritaire. Fruit de l’expertise de quatre spécialistes du paie ment, du droit et de la régu lation, il éclaire le lecteur sur les perspectives de développeme nt de cette technologie alternativ e. i monnaie fiduciaire, ni moyen de paiement scriptural, le bitcoin est une monnaie électronique inclassable dans l’arsenal des moyens de paiement. Le bitcoin et son protocole associé la Blockchain sont fondés sur une technologie disruptive des échanges sur un réseau distribué et « indélébile » : ils permettent de vérifier, Olivenregistrer ier Jean-Marie des transferts – transactions réaliser et Thibault Verbiest Jean-François Vilotte est Consultant senio r est Associé de la soci indépencation et authentifi documents –étéen temps réel, à été dant en chade est Associé de la soci rge d’avocats De Gaulle de la veille sur les sujet d’avocats De Gaulle s Fleuranc e etintermédiaires Asso ciés moindres frais supprimant les poten. du paieen Fleurance et Associés ment pour le . Ancien président de cabinet GM Consulta Ancien président de nts l’Observatoire fédéral tiellement corruptibles ets dedéfaillants. mutation des Cette & Asso l’Autorité ciés. Il a réalisé et droit de régu latio n des l’Internet, pionnier exploité le premier jeux en ligne, il a cop résidé du droit du numnotre érique, il mode des tiersportde confi ance bouscule deionpenefeuille la Commiss électron ique conseille des numérique acte urs de la français à vocation du Club des Juristes. que et de la finance sée et suscite nombre debandan controverses. inter nationale. FIN ANC E Ni monnaie fiduciaire, ni moy en de paiement scriptural, le bitcoin est une monnaie électronique inclassable dans l’arsenal des moyens de paiement. Le bitcoin et son protocole associé la Bloc kchain sont fondés sur une technologie disruptive des échanges sur un réseau distribué et « indélébile » : ils permettent de vérif ier, réaliser et enregistrer des transferts – transactions et authentification de documen ts – en temps réel, à moindres frais en supprimant les intermédiaires potentielleme nt corruptibles et défaillants. Cette mutation des tiers de confiance bouscule notre mode de pensée et susc ite nombre de controverses. BAN QUE • FINA NCE • SOC IAL • GES TION • DRO IT • MAR KET ING Bitcoin et Blockchai n N www.revue-banque.fr Nouveauté Bitcoin et Blockchain Vers un nouveau pa radigme de la confiance num érique ? Didier Geiben Olivier Jean-Marie Thibault Verbiest Jean-François Vilotte s le cadre de leurs projets FinTech. Les professionnels intervenant dans les domaines de la finance et de la confiance numérique éprouvent le besoin de comprendre les dimensions stratégiques de ce nouvel outil. Cet ouvrage pédagogique analyse, sans parti pris, les enjeux et les risques liés à cette cryptomonnaie et à la Blockchain : immaturité technique, modèles financiers, cadres réglementaire et sécuritaire. Fruit de l’expertise de quatre spécialistes du paiement, du droit et de la régulation, il éclaire le lecteur sur les perspectives de développement de cette technologie alternative. 20,50 € ISBN : 978-2-86325-730 -2 Code Géodif : G70763 BITCOIN ET BLOCKCHAIN VERS UN NOUVEAU PARADIGME DE LA CONFIANCE NUMÉRIQUE ? Didier Geiben, Olivier Jean-Marie, Thibault Verbiest et Jean-François Vilotte 128 pages, 20,50 € Ouvrage publié avec le concours de la société d’avocats De Gaulle Fleurance & Associés et du Cabinet GM Consultants & Associés Didier Geiben est Managing Partner de GM Consultants & Associés. Il a dirigé de nombreuses missions d’audit et de marketing stratégique dans les domaines des moyens de paiement, de l’Internet, du commerce électronique et des nouvelles platesformes d’intermédiation de services. Thibault Verbiest est Associé de la société d’avocats De Gaulle Fleurance et Associés. Ancien président de l’Observatoire fédéral des droits de l’Internet, pionnier du droit du numérique, il conseille des acteurs de la banque et de la finance dans le cadre de leurs projets FinTech. Olivier Jean-Marie est Consultant senior indépendant en charge de la veille sur les sujets du paiement pour le cabinet GM Consultants & Associés. Il a réalisé et exploité le premier portefeuille électronique français à vocation internationale. Jean-François Vilotte est Associé de la société d’avocats De Gaulle Fleurance et Associés. Ancien président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne, il a coprésidé la Commission numérique du Club des Juristes. Commandes, informations, catalogue : revue-banque.fr contact : [email protected] L’ÉVÉNEMENT DE LA RENTRÉE WORKSHOP BANQUE FINANCE REVUE BANQUE ASSURANCE (R)ÉVOLUTION DIGITALE J O U R N ÉE 1 DIGITAL & SÉCURITÉ J OU RN ÉE 2 DIGITAL & BIG DATA 2 0 & 21 SE P T E M B R E 20 1 6 8 rue Valois 75001 Paris Inscription : revue-banque.fr La (R)évolution digitale est en marche. Le secteur bancaire, qui rivalise d’initiatives, doit désormais faire face à la mouvance FinTech. Ces jeunes pousses amènent l’industrie à modifier sa chaîne de valeur et repositionner le client au centre de ses objectifs et soulèvent, au-delà des interrogations stratégiques, de nombreuses problématiques en matière de sécurité et d’utilisation de données. Revue Banque s’en fait l’écho chaque mois dans le cadre de ses pages « Cahier nouvelles technologies » et tout au long de l’année, dans de nombreux dossiers spéciaux. Ces journées d’échanges seront l’occasion de mettre en avant les grands acteurs français et européens, au travers de tables rondes ou keynotes présentant les meilleures pratiques en la matière. PA RT E N A I R E S DIGITAL & SÉCURITÉ 9 H0 0 IN T RO DUCT I O N JOURNÉE 2 8H45 O U V E RTU RE par Stéphane BERGER, Sopra Banking Software 9 H15 SESSIO N 1 François EWALD, Institut de la responsabilité 9H00 I NTRO D U CTI O N FINTECH, RÉGULATION & STATUT JURIDIQUE : LA FIN DU FAR WEST ? Session animée par Serge DAROLLES, Université Paris-Dauphine 10 H30 KE Y N OT E 1 FinTech dans les paiements : risques ou opportunités par Atos Worldine 10 H45 PAUSE CAFÉ 11H00 SESSIO N 2 QUEL AVENIR POUR LES SYSTÈMES DE PAIEMENT ? Session animée par Atos Worldine 12H15 KE Y N OTE 2 La technologie Blockchain : quelles opportunités pour le secteur des paiements ? par Xavier SIMONIN, groupe Sopra Steria 12H30 BUF F E T DÉJ EU N ER DIGITAL & BIG DATA Par Jérôme BOUCHERON, Square 9H15 S ESS I O N 1 POINTS DE VIGILANCE ET PERSPECTIVES DU BIG DATA : VERS UNE RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE ? 10H30 K E YNOTE 1 Big Data & digital : d’un usage interne à une transformation de l’expérience client par Julien BORDERIE, Square et VIATYS Conseil et Julien GUIBERT, Square et Adway 11H00 S ESS I O N 2 BIG DATA ET LA VISION 360° DU CLIENT 12H15 K E YNOTE 2 État et Open data : quelles transformations et quelle régulation à l’heure du numérique ? par Maud BAILLY, Cabinet du Premier ministre 12H30 P RI X RB I NNOVATI O N 2016 2016 Remise du prix par Marie-Anne BARBAT-LAYANI, FBF 13 H30 SESSIO N 3 CLOUD ET SÉCURITÉ : UNE PRIORITÉ 13H00 BU FFE T D É J E U NE R DANS LES DIRECTIONS INFORMATIQUES Session animée par Alain BERRY, Orange Cloud For Business 14 H45 KE Y N OTE 3 À qui profite le cloud ? par Philippe LAPLANE, Orange Cloud For Business 15H00 PAUSE CAFÉ 15H15 SESSIO N 4 LES CYBER-RISQUES : ENJEUX ET RISQUES LIÉS À LA DIGITALISATION DE L’INDUSTRIE BANCAIRE Session animée par François NOGARET, Mazars 16H30 KE Y N OT E 4 État de l’art des cyber-risques : quels moyens techniques ? Quelle défense ? Quid en cas de dommage ? par François NOGARET, Mazars, et David LUPONIS, Mazars 14H00 S ESS I O N 3 BIG DATA, BUSINESS ET STRATÉGIES: PAR OÙ COMMENCER ? Session animée par Radwan HOTEIT, EY 15H15 K E YNOTE 3 Big Data & RH par Franck CHEVALLIER, EY 15H30 PA U S E CA FÉ 15H45 S ESS I O N 4 BIG DATA ET PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES Session animée par Microsoft France 17H00 K E YNOTE 4 Blockchain, la solution pour la protection des données ? par Bernard OURGHANLIAN, Microsoft France 16H45 DISCO URS CO N C L U S I F par Stéphane BERGER, Sopra Banking Software 17H15 D I SCO U RS CO NC L U S I F par Jérôme BOUCHERON, Square 17 H0 0 CO CKTAIL D E C L Ô T U R E 17H30- 18H30 CO C K TA I L D E C L Ô TU RE PA RT E N A I R E S A S S O C I AT I F S PROGRAMME JOURNÉE 1 Nouveauté TÉ BANCAIRE an-Paul Caudal C ette nouvelle édition du Traité de comptabilité bancaire intègre l’incidence du passage des banques françaises aux normes IFRS, expose les fondements des dispositions du référentiel comptable international, y compris la nouvelle norme IFRS 9 relative aux instruments financiers. Elle les compare au cadre français rénové qui s’applique toujours aux comptes sociaux. Elle s’efforce aussi de tirer les leçons de la crise économique et de montrer quel rôle a joué la comptabilité dans sa propagation en 2008 et son incidence sur la stabilité financière. • Une synthèse de la réglementation comptable en vigueur en France. • Une prise en compte des derniers textes IFRS publiés. • Une analyse des efets des choix comptables sur le développement de la crise financière. Ces points forts en font un livre indispensable pour les banquiers, analystes financiers, commissaires aux comptes, auditeurs, normalisateurs comptables et autorités de contrôle, autorités boursières, universitaires, étudiants, économistes, journalistes spécialisés dans les questions financières. TRAITÉ DE COMPTABILI La vision d’un praticien de la comptabilité ayant représenté les banques françaises et européennes dans les instances comptables internationales TRAITÉ ➤ DE COMPTABILITÉ BANCAIRE Doctrine et pratique e 2 éd iti on – 20 16 Jean-Paul Caudal Préface de Michel Pébere au TRAITÉ DE COMPTABILITÉ BANCAIRE DOCTRINE ET PRATIQUE 2e édition Jean-Paul CAUDAL 512 pages, 125 € TTC Jean-Paul Caudal, l’un des coauteurs de l’édition précédente, expert-comptable diplômé et économiste, a été au cœur des débats internationaux sur la comptabilité, où il a souvent représenté les banques françaises et européennes, d’abord en tant que directeur de la doctrine bancaire d’un grand cabinet d’audit, puis en tant que responsable du département « réglementation comptable et prudentielle » de la Fédération bancaire française. Commandes, informations, catalogue : revue-banque.fr contact : [email protected] ➤ ➤ ➤ Revue Banque ABONNEMENTS 2016 Je choisis l’abonnement à REVUE BANQUE coché ci-dessous : 1 AN : 12 nos + 2 nos + 2 suppléments + accès on line France (TTC) Étranger Quantité Total ■ Institutionnel (adresse professionnelle) 425,00 € 445,00 € ......... ......... ■ Individuel (adresse personnelle) 190,00 € 220,00 € ......... ......... 99,00 € 130,00 € ......... ......... 1 MOIS DÉCOUVERTE : 1 no + accès on line France (TTC) Étranger ■ Nouveaux abonnés (offre réservée non renouvenable) 40,00 € 45,00 € ■ Étudiant (1) Quantité N° 794 mars 2016 40 euros - ISSN 1772-6638 revue-banque.fr LUTTE CONTRE LE FINANCEMENT DU TERRORISME $ € Total 64 Anatomie du combattant terroriste étranger et typologies de son financement ......... ......... John J. Byrne, ACAMS (Association of Certified Anti-Money Laundering Specialists) 68 L’économie de la terreur Marius Cristian Frunza, Schwarzthal Kapital 2 ANS : 24 nos + 4 suppléments + accès on line ■ Institutionnel (adresse professionnelle) France (TTC) Étranger 650,00 € 680,00 € Quantité £ Total GESTION D’ACTIFS 70 Préserver la liquidité des fonds ......... ......... Frédéric Bompaire, Amundi ANALYSE STRATÉGIQUE ■ Individuel (adresse personnelle) 325,00 € 365,00 € ......... ......... ■ Étudiant (1) 185,00 € 225,00 € ......... ......... LA BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE France (TTC) Quantité 54 Les raisons de l’effondrement des actions des banques Éric Dor, IESEG School of Management Total ■ Abonnement annuel – 1 compte (2) 185,00 € ......... ■ Abonnement annuel – 5 comptes (3) 700,00 € ......... ......... BAIL-IN Les paradoxes du renflouement interne 24 « L’information des épargnants constitue un impératif » Corso Bavagnoli, Direction générale du Trésor 29 « Le bail-in s’accompagne d’un certain nombre de flexibilités » Charles Canonne, EBA VOS ABONNEMENTS SE POURSUIVENT SUR revue-banque.fr ……… € TOTAL (TVA : 2,10 % incluse sur le tarif France) 22 DOSSIER Feuilletage dès parution, newsletters, vidéos, accès illimité aux archives de Revue Banque… (1) Y compris CFPB, CESB, ITB. Joindre un justificatif. (2) Réservé aux abonnés à une des revues du groupe. (3) Au-delà de 5 comptes, nous consulter ([email protected]). Société .............................................................................................................................................................................. Nom ....................................................................................... Prénom ............................................................................ Fonction........................................................................................................................................................................... DISPONIBLE SUR Service ............................................................................................................................................................................. SMARTPHONE Adresse ............................................................................................................................................................................ & TABLETTE Code postal/ville.....................................................................Pays ................................................................................. Code TVA (pour les pays de la CEE) ................................................................................................................................... Téléphone ..............................................................................Télécopie .......................................................................... E-mail (indispensable) ..................................................................................................................................................... ■ À retourner au SERVICE ABONNEMENTS REVUE BANQUE 18 rue La Fayette 75009 Paris Tél. : 33(0)1 48 00 54 26 Fax : 33(0)1 48 00 54 25 E-mail : [email protected] Le règlement sur l’étranger est à joindre impérativement à la commande et doit être effectué en euros, par chèque payable en France, net de frais. Pour les virements bancaires et CCP, nous consulter. DATE et SIGNATURE RENDEZ-VOUS SUR revue-banque.fr ■ Règlement à l’ordre de La REVUE BANQUE ■ par chèque ■ par carte bancaire* _ _ _ _ _ _ _ _ Date limite de validité : _ _ _ / _ _ _ Notez les 3 derniers chiffres du cryptogramme visuel (au verso de votre carte) : _ _ _ * Sauf American Express et Diner’s Club. _ _ _ _ En application de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires aptes à les traiter. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de rectification auprès de Revue Banque. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement en le demandant par écrit au secrétariat général de Revue Banque. BAN16 n° _ _ _ _ pour découvrir nos offres de couplage d’abonnement avec BANQUE & DROIT et BANQUE & STRATÉGIE