INNOVATION FINANCIÈRE

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INNOVATION FINANCIÈRE
N° 798 juillet-août 2016
40 euros - ISSN 1772-6638
revue-banque.fr
POLITIQUE MONÉTAIRE
50 Un point de vue
européen (1/2)
Jacques
de Larosière,
Conseiller auprès
du président de
BNP Paribas, gouverneur
honoraire de la Banque de France,
ancien directeur général du FMI
MONOPOLE BANCAIRE
56 Les propositions
du Haut Comité
juridique de la Place
financière de Paris
Jacques Delmas-Marsalet,
Haut Comité juridique de la Place
financière de Paris
POINT DE VUE
48 Le Comité de Bâle
doit s’en tenir au
mandat fixé par le G20
Michel Bilger, Crédit Agricole,
Stakeholder Group de l’EBA
22 DOSSIER
INNOVATION
FINANCIÈRE
L’effervescence des pays émergents
25 James
Mwangi
28 Ronit
Ghose
34 Alban
Luherne
Equity Bank
Citi Research
Orange Money
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De Londres à Nairobi
A
lors que les perspectives européennes sont assombries par le
Brexit et les incertitudes qu’il soulève, celles des pays émergents
sont parfois bien plus positives !
Certains d'entre eux font en effet
preuve d’une grande créativité pour assurer
les transactions financières nécessaires à leur
développement économique en palliant les difficultés locales : faibles revenus de nombreux
foyers, absence d’infrastructures financières,
exclusion bancaire… Séverine Leboucher est
allée chercher pour son dossier des exemples
emblématiques d’innovation financière aux
quatre coins du globe : en Inde, où la trinité
« JAM » combine l’ouverture d’un compte
bancaire avec la délivrance de pièce d’identité
biométrique et le téléphone mobile ; en Chine,
où les géants de l’Internet marquent des avancées spectaculaires dans les services financiers
grâce notamment à leur capacité à exploiter
les données et à réaliser des analyses prédictives ; enfin et surtout en Afrique, notamment
au Kenya, pays où est née la mobile money, avec
le lancement de MPesa, porté par l’opérateur
téléphonique Safaricom et qui a connu un succès fulgurant. Séverine Leboucher a rencontré à
Nairobi, pour une interview exclusive, le P-DG
d’Equity Bank, un des principales banques du
pays et un des principaux rivaux de Safaricom,
qui pour riposter vient de demander une licence
d’opérateur téléphonique.
La politique monétaire européenne, très accommodante depuis 2015, est-elle toujours efficace
pour assurer la stabilité monétaire et des marchés financiers, et pour encourager la croissance
économique de long terme ? C’est la question
à laquelle répond Jacques de Larosière (BNP
Paribas, Banque de France, FMI) au travers
d’une analyse qui sera délivrée en deux épisodes, publiés dans ce numéro de Revue Banque
et dans celui daté de septembre. Il montre les
limites de cette politique en matière de stabilité des prix mais aussi de croissance, qui reste
structurellement faible dans les économies des
pays dits avancés. Il explique aussi les dangers
d’une politique monétaire trop accommodante
pendant trop longtemps.
Qui croire, entre les banquiers, inquiets d’un
nouvel épisode bâlois (Bâle IV), et les régulateurs, qui minimisent l’étape comme un achèvement de Bâle III ? Le Comité de Bâle travaille
en effet à l’heure actuelle à revoir le mode de
calcul des actifs pondérés du risque, dans toutes
déclinaisons possibles de ce dernier : marché,
crédit, opérationnel… Michel Bilger détaille
les interrogations de la profession bancaire
tant sur le fonds et les arbitrages techniques
proposés, avec notamment la remise en cause
des modèles internes, promus dans une version antérieure des recommandations bâloises,
que sur la forme, à savoir la méthode de travail
adoptée par le Comité de Bâle.
Le Haut Comité Juridique de la Place Financière de Paris (HCJP) a publié en mars dernier
le résultat des réflexions menées sur le monopole bancaire sous la houlette de Jacques Delmas-Marsalet. Celui-ci en livre les principales
conclusions portant sur six « évolutions possibles et
souhaitables du monopole de crédit », qui a concentré
l’essentiel des réflexions du groupe de travail. En
effet, « la régulation du crédit professionnel n’est pas,
à la différence du crédit à la consommation, imposée
par les règles européennes, mais laissée à la diligence des
États membres  », la diversité des solutions adoptées créant des distorsions de concurrence qui
peuvent être préjudiciables à la Place de Paris.
Hubert de Vauplane (Kramer Levin Naftalis &
Frankel) poursuit son exploration des potentialités des blockchains. Les premières applications apparaissent en France, par exemple
dans le crowdfunding pour l’échange des « minibonds », et surtout pour les opérations sur titres
non cotés, utilisation prévue par un amendement gouvernemental à la loi Sapin II. L’adoption rapide de la blockchain pourrait permettre
à Paris « de reconquérir une avance technologique
et devenir la Place financière de référence en matière
d’opération postmarché et de règlement-livraison »,
précise l’auteur. n
juillet-août 2016 no 798
Revue Banque
3
SOMMAIRE
LE MOIS EN REVUE
À suivre
6 Brexit
Le Royaume-Uni restera-t-il
dans le marché unique ?
Les chroniques
22 DOSSIER
INNOVATION
FINANCIÈRE
8 Florence Pisani
La Réserve fédérale prépare
les marchés à une hausse
des taux… conditionnelle !
L’effervescence des pays émergents
8 Marie Brière
Digitalisation des services
financiers : quel impact sur
l’épargne individuelle ?
9 Laurent Quignon
Soumettre l’ensemble
des réserves excédentaires
au taux négatif ?
10 Georges Pujals
Axa accélère
son désengagement
Le secteur
12
13
14
15
INTERNATIONAL
EUROPE
FRANCE
VIE DES ENTREPRISES
16 POINT DE VUE
CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES
40
18 NOMINATIONS
20 PLAN DE CARRIÈRE
Marc Picquette
Directeur général, OPCABAIA
EUROPEAN ATM 2016 :
Place au tactile sur les DAB !
44
Hubert de Vauplane
Quand le législateur
s’intéresse à la Blockchain
pour les titres non cotés
Les acteurs
SOLUTIONS ET PROGICIELS
Sur REVUE-BANQUE.FR
NOUVEAUTÉS RB ÉDITION
« Stratégie et gouvernance des institutions financières
mutualistes »
➤
Interview vidéo de Michel Roux
« Cash Management »
➤
Interview vidéo des auteurs Jérôme Cavaliero
et Frédéric Poizat
« Le capital-investissement
Guide juridique et fiscal »
➤ Interview vidéo de François-Denis Poitrinal
«Introduction au private equity :
les bases du capital-investissement»
➤ Interview vidéo de Cyril Demaria
MATINÉE « ÉTHIQUE OU CONDUCT :
POUR UNE CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ »
➤ Interviews vidéo de François Ewald,
de Paul Henri Dembinski, de Christian Walter,
de Pierre Pourquery et de Pierre de Lauzun
ÉTUDE 2016 : LA COMMUNICATION CLIENT
DES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS SUR LES RÉSEAUX
SOCIAUX
➤ Interview vidéo de Jérôme Marinovic
XVIe FORUM DES AUTEURS : « LA FINANCE AMÉRICAINE,
GRANDE GAGNANTE DE LA CRISE ? »
• « Il est plus facile pour les banques américaines
de respecter les règles de Bâle »
• « Il aurait fallu trois modèles de Bâle »
➤
REVUE BANQUE, AU CŒUR DES RÉSEAUX SOCIAUX
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4
Revue Banque
n° 798 juillet-août 2016
Stéphanie Chaptal
Interventions de Jacques de Larosière
RISQUES & RÉGLEMENTATION
48
Le Comité de Bâle doit s’en tenir
au mandat fixé par le G20
Michel Bilger, Crédit Agricole, Stakeholder Group de l’EBA
50
MANAGEMENT & SI
76
Jacques de Larosière,
BNP Paribas, Banque de France
56
Jérôme Marinovic et Anders Hjorth, BDBL Media
80
Valérie Hauser, Cabinet Solucom
Les propositions du Haut Comité
Juridique de la Place financière
de Paris
62
ÉCHANGE AUTOMATIQUE DES DONNÉES
FINANCIÈRES ENTRE ÉTATS
VEILLE TECHNIQUE
84
RÉGULATION
Le droit souple : quelle portée
et quels contrôles ?
Vers la fin de la fraude
fiscale internationale ?
Lamia Rguib, Groupe Square
BANQUE DE DÉTAIL
La Directive MIFID2 et l’innovation
technologique
MONOPOLE BANCAIRE
Jacques Delmas-Marsalet, Haut Comité
Juridique de la Place Financière de Paris
LA COMMUNICATION CLIENT
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Bonnes pratiques et premiers gagnants
RÉFLEXIONS SUR LA POLITIQUE
MONÉTAIRE
Un point de vue européen (1/2)
Pierre-Yves Bérard, Groupe BNP Paribas
88
DROIT DES MOYENS ET SERVICES DE PAIEMENT
Lutte antiblanchiment : gel des avoirs,
droit au compte et loi Urvoas
Pierre Storrer, Kramer Levin Naftalis & Frankel LLP
90
Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville,
Université de Strasbourg
FINANCEMENT DES ENTREPRISES
64
Le charme discret des conventions de fiducie
interview Stephan Catoire, Equitis
68
93
« La fiducie présente certains avantages
face aux financements classiques »
LES FONDEMENTS ACADÉMIQUES DES SOLUTIONS
D’INVESTISSEMENT FACTORIEL
COMPTABILITÉ
Un projet de nouveau cadre conceptuel
pour les IFRS : premiers retours
des différentes parties prenantes
Françoise Goudal, BNP Paribas, ADICEF,
Manon Jacquet-Lagreze, BNP Paribas,
et Olivier Schérer, PWC
interview Dimitri Lasies, Caisse d’Épargne
Provence-Alpes-Corse (CEPAC)
70
DROIT DE LA RÉGULATION BANCAIRE
Manquements aux obligations
en matière de « droit au compte »
ACTIVITÉS & SERVICES
X
E,
POINT DE VUE
97
BIBLIOGRAPHIE
La systématisation progressive
de l’alpha des gérants
Luc Dumontier, La Française Investment Solutions (LFIS)
Photo de couverture : Séverine Leboucher.
Numéro mis sous presse le 29 juin 2016.
Index des annonceurs : CEPE, p. 79.
juillet-août 2016 n° 798
Revue Banque
5
le mois en revue
Nominations
DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR
Odile Renaud-Basso
Directrice générale
51 ans, conseiller maître à
la Cour des comptes, diplômée
de l’IEP Paris et ancienne élève
de l’ENA
Odile Renaud-Basso débute
sa carrière en tant qu’auditeur à la Cour des comptes
en 1990. En 1994, elle rejoint
la direction du Trésor où elle
occupe pendant neuf ans des
fonctions en relation avec les problématiques internationales, industrielles et financières. Nommée,
en 2005, directrice à la Commission européenne
(DG Ecfin), elle poursuit sa carrière dans les sphères
européennes en devenant, en 2010, chef de cabinet
adjoint du président du Conseil européen. Entre
2012 et 2013, elle assure la fonction de directrice
adjointe du cabinet du Premier ministre. Depuis
septembre 2013, elle était directrice générale
adjointe du groupe Caisse des Dépôts.
ALPHALEX-CONSULT
Jean-François Pons
Consultant
66 ans, ancien élève de l’ENA
À sa sortie de l’ENA en 1977, JeanFrançois Pons occupe différents
postes à la Direction du Trésor,
notamment au cabinet de Pierre
Bérégovoy (1984-1986), puis à la
Commission européenne, où il
assume pendant huit ans la fonction
de directeur général adjoint à la direction générale de la concurrence (19942002). Entre 2002 et 2015, il devient
directeur des Affaires européennes
et internationales et représentant à
Bruxelles de la Fédération Bancaire
Française (FBF). Il est, depuis 2014,
Chairman of the Board de l’European
Money Market Institute (EMMI), à
Bruxelles et, depuis 2016, membre
du Groupement européen d’intérêt économique Alphalex-Consult
spécialisé en matière de conseil en
droit européen.
18
Revue Banque
no 798 juillet-août 2016
de nominations sur
revue-banque.fr
AMUNDI
BNP PARIBAS
Silvia Bocchiotti
Directrice de l’advisory retail et responsable
de la sélection des fonds tiers
51 ans, avocate, diplômée de l’IEP Paris
et titulaire d’une maîtrise de droit de
l’Université catholique du Venezuela
Silvia Bocchiotti
commence en 1995
chez Crédit Agricole
Indosuez Wealth
Management en
tant que trader,
devenant ensuite
responsable de la multigestion. Entre
2005 et 2007, elle est gérante senior de
fonds de fonds chez Crédit Agricole
AM (Amundi) et responsable de l’advisory pour LCL. Depuis 2007, elle
était directrice des investissements
de LCL Banque Privée.
Gérard Gil
Senior Advisor
66 ans, diplômé de l’ESCP
Gérard Gil a occupé
différentes fonctions au sein de la
BNP, de la BFCE et
de KPMG.
Conseiller de la
direction générale de BNP Paribas
et administrateur de sociétés, il a été
directeur financier adjoint de BNP
Paribas de 2009 à 2012. Membre du
conseil de surveillance puis du Board
de l’EFRAG entre 2012 et 2016, il est
président du Comité comptable de la
Fédération bancaire française (FBF)
depuis 1998 et a présidé le Comité
comptable de la Fédération bancaire
européenne (FBE) de 2004 à 2011. Il est
également membre du collège de l’Autorité des normes comptables depuis
2007 et président de la Commission
des normes internationales.
BANQUE PALATINE
Laurent Roubin
Président du conseil d’administration
46 ans, ancien élève de Centrale Paris,
diplômé du Stanford Executive Program
et titulaire d’un DESS de l’université
Paris-Dauphine
Laurent Roubin
débute dans le
Groupe Compagnie
Bancaire en 1992.
Il rejoint en 1996
PwC, dont il devient
directeur en 2000.
Nommé, en 2002, au directoire
de la Caisse d’Épargne du Pasde-Calais, il intègre Ixis AM trois
ans plus tard et prend la direction
des opérations de Natixis AM. En
2008, il entre à la Caisse nationale
des Caisses d’Épargne, devenant
en 2009, directeur du développement commercial pour les Caisses
d’Épargne à BPCE. En 2011, il est
président du directoire de la Caisse
d’Épargne Picardie. Il a rejoint le
comité de direction générale du
groupe BPCE en mai 2016, en tant
que directeur général Banque commerciale et Assurance et membre
du directoire.
CATHAY CAPITAL
Bruno Bézard
Managing Partner
53 ans, inspecteur général des finances,
ancien élève de l’École polytechnique et
de l’ENA
Bruno Bézard est
inspecteur des
finances en service
à l’Inspection générale des finances
de 1988 à 1992. Il
exerce ensuite à la
direction du Trésor, successivement
comme directeur adjoint du Cabinet du
ministre de l’Économie, des Finances
et de l’Industrie, sous-directeur en
charge de l’aide au développement
des banques multilatérales et des pays
émergents, et vice-président du Club
de Paris. De la mi-2001 à avril 2002,
il devient conseiller économique et
financier du Premier ministre. À partir de juillet 2002, il occupe le poste
de chef de service des participations à
la direction du Trésor avant sa nomination à l’Agence des participations
Nouveauté
L
e monde de la finance n’obéirait-il qu’à
un seul mobile qui, pour beaucoup, serait
uniquement la recherche de gains immédiats par
quelques-uns ? N’y aurait-il donc qu’une seule
approche, qu’une seule culture, qu’une seule
« École de la Finance », ou bien en existerait-il
plusieurs ? Ne peut-on pas, en particulier,
identifier, dans la finance française, des
conceptions et des pratiques distinctives ?
C’est à cette dernière question que cherche à
répondre le 10e volume de L’Année des professions
financières. Une trentaine de personnalités, d’expériences, de formations et d’âges les plus divers,
ont accepté d’y exprimer leurs points de vue sur
les approches françaises de la finance.
Leurs contributions permettent de dégager
quelques aspects qui pourraient caractériser l’École
Française : son sens permanent des responsabilités et de l’éthique, la priorité constante donnée
à l’intérêt du client, son adhésion au principe d’un
marché régulé, son degré élevé de professionnalisme, résultant notamment d’un effort intense
de formation, son modèle éprouvé d’organisation,
alliant approche universelle des métiers et diversité
des cultures d’entreprise, le tout reposant sur des
principes enracinés dans une longue histoire.
Cet ouvrage n’est pour autant qu’une première
approche. Il ne traite pas de tous les aspects de la
finance française ni ne reflète toutes les opinions ;
il n’aborde guère non plus les similitudes et les
différences que l’École Française présenterait avec
d’autres écoles de la finance, notamment celles de
nos principaux voisins. Voici autant de sujets qui
nourriront les prochaines éditions de l’APF. Les
articles réunis dans ce volume permettent d’ouvrir
le débat.
L’ANNÉE DES PROFESSION FINANCIÈRES 2016
ÉCOLE FRANÇAISE DE LA FINANCE : MYTHE OU RÉALITÉ ?
Sous la direction de Denise FLOUZAT-OSMONT D’AMILLY
et Pierre-Henri CASSOU
Edmond ALPHANDÉRY, Attila BALATON, Jean-Louis BANCEL,
Marie-Anne BARBAT-LAYANI, Jean-Baptiste BELLON,
Didier BENSADON, Christian de BOISSIEU, Michel CAMDESSUS,
Arthur COHEN, Jean-Marc DANIEL, Daniel DEGUEN,
Bruno DELETRÉ, Yann DOYEN, Catherine KARYOTIS,
Pierre de LAUZUN, Pierre-René LEMAS, François MERCEREAU,
Didier MIGAUD, Yves MILLARDET, Michel MOUILLART,
Robert OPHÈLE, Françoise PALLE-GUILLABERT,
Thierry PASCAULT, Yves PERRIER, Christian PFISTER,
Bertrand RAMBAUD, Gérard RAMEIX, Michel ROUX,
Natacha VALLA, Hubert de VAUPLANE, Jean VECCHIERINI
de MATRA, Arnauld d’YVOIRE, Christian WALTER.
288 pages, 30 €
Commandes, informations,
catalogue :
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contact :
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DOSSIER
INNOVATION FINANCIÈRE
L’effervescence des pays émergents
Dossier réalisé par Séverine Leboucher
ilson Mutune ne sort
jamais sans son portable.
Cet ouvrier du bâtiment,
marié et père de quatre
enfants, vit dans une
ferme isolée de la région
kényane de Machakos,
à deux heures de route
de Nairobi. Il possède
un smartphone d’entrée de gamme, héritage de sa vie
urbaine lorsqu’il était à la capitale. Il s’en sert pour passer et recevoir des appels, bien sûr, mais aussi envoyer
de l’argent à sa famille, payer dans les magasins de
Machakos, ou prendre un prêt pour régler les frais de
scolarité de ses enfants. Récemment, grâce à son mobile,
il a même acheté à crédit une télévision fonctionnant à
l’énergie solaire[1].
Tout cela lui est rendu possible par un écosystème d’acteurs qui, par leurs innovations de rupture, façonnent
l’Afrique financière de demain. « Les technologies mobile
sont sur le point de transformer de fond en comble notre banque
du XXe siècle et c’est en Afrique que la banque digitale mobile est
en train de naître. Elle va influencer tout le système bancaire mondial », assure Yves Eonnet, fondateur de Tagattitude, une
PME française qui exporte des solutions technologiques
de mobile banking[2]. En Asie aussi, l’innovation est au rendez-vous. Profitant de la faible implication des grandes
banques d’État sur la clientèle particuliers et PME, les
géants de l’Internet chinois sont partis à l’offensive. Leur
arme : le Big Data et l’intelligence artificielle appliqués à
leur gigantesque base d’utilisateurs. En Inde, le mouvement est impulsé par le gouvernement, dans le souci
d’inclure les populations à bas revenus dans le système
financier formel. Au cœur de cette offre dédiée au bas
de la pyramide : mobile, reconnaissance biométrique,
réseaux de distribution innovants.
Pour effectuer cette mue technologique, les banques ne
sont pas toujours en première ligne. E-commerçants,
W
[1] Lire aussi l’article sur M-Kopa Solar dans Banque & Stratégie n° 349, juillet 2016.
[2] Lire son article dans Banque & Stratégie n° 349, juillet 2016.
22
Revue Banque
n° 798 juillet-août 2016
Portée par une forte demande non satisfaite et des RÉGULATEURS
PROGRESSISTES, l’innovation financière est foisonnante dans le MONDE
EN DÉVELOPPEMENT. Intelligence artificielle, Big Data, biométrie et
bien sûr MOBILE… la BANQUE DU FUTUR est en train de s’y construire.
Et les banques traditionnelles sont loin d’être en première ligne.
réseaux sociaux et start-up investissent, avec succès, le
champ des services financiers. Leurs forces sont nombreuses. WeChat, la messagerie instantanée du Facebook chinois, compte plus d’utilisateurs que la première
banque du pays n’a de clients. L’opérateur Orange peut
s’appuyer sur un réseau de plusieurs milliers de points
de contact dans les pays africains, là où les banques
comptent leurs agences par dizaines. Par leur réactivité,
les start-up surfent sur les moindres tendances pour occuper les espaces laissés libres par les acteurs traditionnels. Surtout, ces acteurs technologiques parlent déjà
la langue de leurs clients, ce qui est loin d’être toujours
le cas des banquiers professionnels « en costume foncé,
chemise blanche et cravate rouge, parlant un jargon financier »,
pour reprendre les mots du P-DG d’Equity Bank, grand
établissement financier d’Afrique de l’Est qui essaie de
faire bouger les lignes. Mais à l’heure du tout mobile,
il n’est pas toujours aisé pour les banques de nouer des
partenariats avec ces acteurs des technologies. Equity
Bank, qui en a fait l’expérience face au telco kényan
Safaricom, a même fini par solliciter une licence d’opérateur téléphonique pour pouvoir exercer son métier de
banquier (interview de James Mwangi, p. 25). La réaction des banques est hétérogène, selon les pays et plus
encore selon les acteurs : quand la première banque privée indienne ICICI s’inflige un électrochoc en ouvrant
ses API à 2 000 programmeurs lors d’un « appathon »
géant remporté par une start-up développant une solution de « conversational banking »[3], les grands groupes
bancaires chinois semblent anesthésiés face à la percée
d’Alibaba et Tencent, dont les filiales sont devenues des
établissements bancaires à part entière à l’occasion d’une
réforme du cadre réglementaire chinois.
Ce foisonnement créatif des pays émergents, rendu possible par une forte demande non satisfaite et un régulateur assez progressiste, inspire les pays développés. Les
[3] Hackathon dédié au mobile. La banque a ouvert ses interfaces de
programmation (API) pendant un mois à des informaticiens pour inventer les
applications du futur. Le premier prix est allé à un Indien utilisant l’intelligence
artificielle et le traitement automatique du langage pour dialoguer avec les clients.
SOMMAIRE DU DOSSIER
➔➔
KENYA........................................................................................ 25
Pourquoi Equity Bank devient opérateur téléphonique
INTERVIEW James Mwangi, Equity Bank
➔➔
ASIE ........................................................................................... 28
L es géants de l’Internet chinois à l’assaut
des services financiers
INTERVIEW Ronit Ghose, Citi research
➔➔
INDE............................................................................................ 31
Le digital au service de la bancarisation
de la population
INTERVIEW Pawan Bakhshi, Bill & Melinda Gates Foundation
➔➔
AFRIQUE SUBSAHARIENNE.......................................................... 34
Orange
Money : « Nous travaillons à une offre
de crédit en temps réel »
INTERVIEW Alban Luherne, Orange Money
➔➔
CAPITAL-RISQUE......................................................................... 37
« Les banques françaises peuvent attirer
les start-up internationales »
INTERVIEW Ethan Pierse, Nest
GAFA[4] américains prennent le chemin des géants de
l’Internet chinois, à l’instar d’Amazon qui propose paiement et crédit sur ses plates-formes. Orange s’inspire de
son expérience africaine pour attaquer le marché français des services financiers. Et si les banques faisaient
de même ? Ethan Pierse, qui gère le bureau français du
fonds de capital-risque Nest, rêve de monter à Paris, sur
le modèle de ses expériences à Singapour et Hong Kong,
un accélérateur de FinTech internationales soutenu par un
grand établissement de la Place. « Ce serait un avantage pour
l’écosytème français de l’innovation de se mélanger », assure-t-il.
Et de profiter de l’effervescence des pays émergents en
matière d’innovation financière… n
[4] Google, Apple, Facebook et Amazon.
juillet-août 2016 n° 798
Revue Banque
23
CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES
Reportage
EUROPEAN ATM 2016
Place au tactile sur les DAB !
Stéphanie
Chaptal
Journaliste
Réunis durant deux jours dans
un grand hôtel londonien, les
principaux acteurs de l’écosystème
autour des distributeurs de billets
automatiques ont fait le point
sur les innovations européennes.
Nous y étions.
es 14 et 15 juin derniers, le salon
European ATM 2016 réunissait dans
un grand hôtel près de Hyde Park à
Londres tout l’écosystème européen
des distributeurs automatiques de billets.
Au menu, une présentation des nouvelles
tendances. Si le secteur se concentre avec
l’acquisition en cours de Wincor Nixdorf
par Diebold, de nouveaux entrants tentent
de se faire une place en Europe.
Et face à une guerre déclarée aux espèces,
les nouveaux DAB s’adaptent à la dématérialisation et proposent toujours plus
de services, en s’inspirant fortement de
ce qui existe déjà sur les tablettes grand
public.
L
Dans les allées…
Worldline et Fexco se sont associés pour
proposer un service DCC[1] sur les DAB
l’an dernier. Ce service, qui consiste à
traduire instantanément la transaction
réalisée avec une carte étrangère dans sa
[1] Dynamic Currency Conversion (conversion dynamique de
devise)
40
Revue Banque
no 798 juillet-août 2016
devise d’origine, sera peu à peu étendu
aux terminaux points de vente et aux sites
de e-commerce.
Pour Jonathan Simpson-Dent, directeur
général de Cardtronics, nous sommes au
cœur d’un paradoxe : « les clients veulent
toujours des espèces, mais les agences bancaires
sont de moins en moins nombreuses. Pourtant,
la présence de DAB dans un endroit reste l’une
des raisons principales pour fréquenter les quartiers commerçants. »
Les deux éditeurs SAB et Auriga ont passé
un accord pour démarcher ensemble de
nouveaux clients, le premier offrant ses
services dans le core banking et le deuxième dans la gestion du front-office. Cela
pourrait intéresser de nouveaux entrants,
comme certaines FinTech.
Couleurs des thème
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protocole associé la Blockchain sont fondés sur une
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distribué et « indélébile
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MAR KET ING
Bitcoin et Blockchai
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www.revue-banque.fr
Nouveauté
Bitcoin
et Blockchain
Vers un nouveau pa
radigme
de la confiance num
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Didier Geiben
Olivier Jean-Marie
Thibault Verbiest
Jean-François Vilotte
s le cadre de leurs
projets FinTech.
Les professionnels intervenant dans les domaines de
la finance et de la confiance numérique éprouvent le
besoin de comprendre les dimensions stratégiques de
ce nouvel outil. Cet ouvrage pédagogique analyse, sans
parti pris, les enjeux et les risques liés à cette cryptomonnaie et à la Blockchain : immaturité technique,
modèles financiers, cadres réglementaire et sécuritaire.
Fruit de l’expertise de quatre spécialistes du paiement,
du droit et de la régulation, il éclaire le lecteur sur les
perspectives de développement de cette technologie
alternative.
20,50 €
ISBN : 978-2-86325-730
-2
Code Géodif : G70763
BITCOIN ET BLOCKCHAIN
VERS UN NOUVEAU PARADIGME DE LA CONFIANCE NUMÉRIQUE ?
Didier Geiben, Olivier Jean-Marie, Thibault Verbiest
et Jean-François Vilotte
128 pages, 20,50 €
Ouvrage publié avec le concours de la société d’avocats De Gaulle Fleurance &
Associés et du Cabinet GM Consultants & Associés
Didier Geiben est Managing Partner de GM Consultants &
Associés. Il a dirigé de nombreuses missions d’audit et de marketing
stratégique dans les domaines des moyens de paiement, de
l’Internet, du commerce électronique et des nouvelles platesformes d’intermédiation de services.
Thibault Verbiest est Associé de la société d’avocats De Gaulle
Fleurance et Associés. Ancien président de l’Observatoire fédéral
des droits de l’Internet, pionnier du droit du numérique, il conseille
des acteurs de la banque et de la finance dans le cadre de leurs
projets FinTech.
Olivier Jean-Marie est Consultant senior indépendant en charge de
la veille sur les sujets du paiement pour le cabinet GM Consultants
& Associés. Il a réalisé et exploité le premier portefeuille
électronique français à vocation internationale.
Jean-François Vilotte est Associé de la société d’avocats De Gaulle
Fleurance et Associés. Ancien président de l’Autorité de régulation
des jeux en ligne, il a coprésidé la Commission numérique du Club
des Juristes.
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L’ÉVÉNEMENT DE LA RENTRÉE
WORKSHOP
BANQUE
FINANCE
REVUE BANQUE
ASSURANCE
(R)ÉVOLUTION
DIGITALE
J O U R N ÉE 1
DIGITAL &
SÉCURITÉ
J OU RN ÉE 2
DIGITAL &
BIG DATA
2 0 & 21 SE P T E M B R E 20 1 6
8 rue Valois 75001 Paris
Inscription :
revue-banque.fr
La (R)évolution digitale est en marche. Le secteur bancaire, qui rivalise d’initiatives, doit désormais faire
face à la mouvance FinTech. Ces jeunes pousses amènent l’industrie à modifier sa chaîne de valeur et
repositionner le client au centre de ses objectifs et soulèvent, au-delà des interrogations stratégiques,
de nombreuses problématiques en matière de sécurité et d’utilisation de données.
Revue Banque s’en fait l’écho chaque mois dans le cadre de ses pages « Cahier nouvelles technologies »
et tout au long de l’année, dans de nombreux dossiers spéciaux.
Ces journées d’échanges seront l’occasion de mettre en avant les grands acteurs français et européens, au
travers de tables rondes ou keynotes présentant les meilleures pratiques en la matière.
PA RT E N A I R E S
DIGITAL & SÉCURITÉ
9 H0 0 IN T RO DUCT I O N
JOURNÉE 2
8H45 O U V E RTU RE
par Stéphane BERGER, Sopra Banking Software
9 H15
SESSIO N 1
François EWALD, Institut de la responsabilité
9H00 I NTRO D U CTI O N
FINTECH, RÉGULATION & STATUT
JURIDIQUE : LA FIN DU FAR WEST ?
Session animée par Serge DAROLLES, Université Paris-Dauphine
10 H30 KE Y N OT E 1
FinTech dans les paiements : risques ou opportunités
par Atos Worldine
10 H45 PAUSE CAFÉ
11H00 SESSIO N 2
QUEL AVENIR POUR LES SYSTÈMES
DE PAIEMENT ?
Session animée par Atos Worldine
12H15 KE Y N OTE 2
La technologie Blockchain : quelles opportunités pour le
secteur des paiements ? par Xavier SIMONIN, groupe Sopra Steria
12H30 BUF F E T DÉJ EU N ER
DIGITAL & BIG DATA
Par Jérôme BOUCHERON, Square
9H15
S ESS I O N 1
POINTS DE VIGILANCE ET PERSPECTIVES
DU BIG DATA : VERS UNE RÉGLEMENTATION
EUROPÉENNE ?
10H30 K E YNOTE 1
Big Data & digital : d’un usage interne à une transformation
de l’expérience client
par Julien BORDERIE, Square et VIATYS Conseil
et Julien GUIBERT, Square et Adway
11H00 S ESS I O N 2
BIG DATA ET LA VISION 360° DU CLIENT
12H15 K E YNOTE 2
État et Open data : quelles transformations
et quelle régulation à l’heure du numérique ?
par Maud BAILLY, Cabinet du Premier ministre
12H30 P RI X RB I NNOVATI O N 2016
2016
Remise du prix par Marie-Anne BARBAT-LAYANI, FBF
13 H30 SESSIO N 3
CLOUD ET SÉCURITÉ : UNE PRIORITÉ
13H00 BU FFE T D É J E U NE R
DANS LES DIRECTIONS INFORMATIQUES
Session animée par Alain BERRY, Orange Cloud For Business
14 H45 KE Y N OTE 3
À qui profite le cloud ?
par Philippe LAPLANE, Orange Cloud For Business
15H00 PAUSE CAFÉ
15H15 SESSIO N 4
LES CYBER-RISQUES : ENJEUX ET RISQUES
LIÉS À LA DIGITALISATION DE L’INDUSTRIE
BANCAIRE
Session animée par François NOGARET, Mazars
16H30 KE Y N OT E 4
État de l’art des cyber-risques : quels moyens techniques ?
Quelle défense ? Quid en cas de dommage ?
par François NOGARET, Mazars, et David LUPONIS, Mazars
14H00 S ESS I O N 3
BIG DATA, BUSINESS ET STRATÉGIES:
PAR OÙ COMMENCER ?
Session animée par Radwan HOTEIT, EY
15H15 K E YNOTE 3
Big Data & RH par Franck CHEVALLIER, EY
15H30 PA U S E CA FÉ
15H45 S ESS I O N 4
BIG DATA ET PROTECTION
DES DONNÉES PERSONNELLES
Session animée par Microsoft France
17H00 K E YNOTE 4
Blockchain, la solution pour la protection des données ?
par Bernard OURGHANLIAN, Microsoft France
16H45 DISCO URS CO N C L U S I F
par Stéphane BERGER, Sopra Banking Software
17H15 D I SCO U RS CO NC L U S I F par Jérôme BOUCHERON, Square
17 H0 0 CO CKTAIL D E C L Ô T U R E
17H30- 18H30 CO C K TA I L D E C L Ô TU RE
PA RT E N A I R E S A S S O C I AT I F S
PROGRAMME
JOURNÉE 1
Nouveauté
TÉ BANCAIRE
an-Paul
Caudal
C
ette nouvelle édition du Traité de comptabilité bancaire intègre l’incidence du
passage des banques françaises aux
normes IFRS, expose les fondements
des dispositions du référentiel comptable international, y compris la nouvelle norme IFRS 9 relative aux instruments financiers. Elle les compare au
cadre français rénové qui s’applique toujours aux
comptes sociaux. Elle s’efforce aussi de tirer les
leçons de la crise économique et de montrer quel
rôle a joué la comptabilité dans sa propagation en
2008 et son incidence sur la stabilité financière.
• Une synthèse de la réglementation comptable en
vigueur en France.
• Une prise en compte des derniers textes IFRS
publiés.
• Une analyse des efets des choix comptables sur
le développement de la crise financière.
Ces points forts en font un livre indispensable pour
les banquiers, analystes financiers, commissaires
aux comptes, auditeurs, normalisateurs comptables et autorités de contrôle, autorités boursières, universitaires, étudiants, économistes, journalistes spécialisés dans les questions financières.
TRAITÉ DE COMPTABILI
La vision d’un praticien de la
comptabilité ayant représenté
les banques françaises et
européennes dans les instances
comptables internationales
TRAITÉ
➤
DE
COMPTABILITÉ
BANCAIRE
Doctrine et pratique
e
2 éd iti on – 20 16
Jean-Paul Caudal
Préface de Michel Pébere
au
TRAITÉ DE COMPTABILITÉ BANCAIRE
DOCTRINE ET PRATIQUE
2e édition
Jean-Paul CAUDAL
512 pages, 125 € TTC
Jean-Paul Caudal, l’un des coauteurs de l’édition précédente,
expert-comptable diplômé et économiste, a été au cœur
des débats internationaux sur la comptabilité, où il a souvent
représenté les banques françaises et européennes, d’abord
en tant que directeur de la doctrine bancaire d’un grand
cabinet d’audit, puis en tant que responsable du département
« réglementation comptable et prudentielle » de la Fédération
bancaire française.
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Revue Banque
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N° 794 mars 2016
40 euros - ISSN 1772-6638
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LUTTE CONTRE LE FINANCEMENT
DU TERRORISME
$
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Total
64 Anatomie du combattant
terroriste étranger et
typologies de son financement
......... .........
John J. Byrne, ACAMS (Association of Certified
Anti-Money Laundering Specialists)
68 L’économie de la terreur
Marius Cristian Frunza, Schwarzthal Kapital
2 ANS : 24 nos + 4 suppléments + accès on line
■ Institutionnel (adresse professionnelle)
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Étranger
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680,00 €
Quantité
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GESTION D’ACTIFS
70 Préserver la liquidité
des fonds
......... .........
Frédéric Bompaire, Amundi
ANALYSE STRATÉGIQUE
■ Individuel (adresse personnelle)
325,00 €
365,00 €
......... .........
■ Étudiant (1)
185,00 €
225,00 €
......... .........
LA BIBLIOTHÈQUE NUMÉRIQUE
France (TTC)
Quantité
54 Les raisons
de l’effondrement
des actions des banques
Éric Dor, IESEG School of Management
Total
■ Abonnement annuel – 1 compte (2)
185,00 €
.........
■ Abonnement annuel – 5 comptes (3)
700,00 €
......... .........
BAIL-IN
Les paradoxes
du renflouement interne
24 « L’information des épargnants
constitue un impératif »
Corso Bavagnoli, Direction générale du Trésor
29 « Le bail-in s’accompagne
d’un certain nombre de flexibilités »
Charles Canonne, EBA
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