LF103 de décembre 2013 - Didier Maurin Finance
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LF103 de décembre 2013 - Didier Maurin Finance
LETTRE FINANCIÈRE n°103 L - Décembre 2013 - e FMI (Fonds Monétaire International) vient de donner un excellent conseil à François Hollande, à savoir prélever au moins 10% de l'avoir des Français dans les banques françaises pour pouvoir rembourser une bonne partie de la dette ! Le fera-t-il ou pas, comme cela vient d'avoir lieu à Chypre, est une autre interrogation ?! Mais tout juste est-il que notre gouvernement, qui ne cesse d'augmenter les taux d'impositions mais dont les recettes fiscales baissent du fait de la sclérose économique du pays, subit une mauvaise influence de la part des grandes autorités mondiales. Par ailleurs, un autre sujet d'inquiétude est actuellement celui des banques françaises proprement dites, car comme vous le verrez dans l'article ci-joint, elles sont largement sous-capitalisées pour un niveau de dettes trop important. En effet, derrière les belles enseignes de leurs vitrines se cache l'énorme difficulté pour elles d'atteindre 8% de fonds propres comme les y oblige la nouvelle réglementation bancaire européenne, à savoir que pour 100 milliards de dettes elles doivent posséder au moins 8 milliards d'actifs nets. Cependant, elles n'y arrivent pas, la plupart d'entre elles atteignant tout juste des niveaux de 4%, voire même de 2%, ainsi qu'établi par un article de la "Quotidienne d'Agora" du 5 novembre 2013 ci-joint. Or, ne posséder que 2 à 4 milliards de fonds propres pour 100 milliards de dettes témoigne d'un système bancaire français extrêmement fragile, un système qui , s'il devait rompre un jour, ne pourrait être sauvé que par l'Etat français lui-même qui est en faillite. Rappelez-vous 2007-2008. A l'époque des "subprimes", c'est l'essentiel du système bancaire mondial qui a failli s'écrouler, un système qui a dû être sauvé par les Etats eux-mêmes au prix d'un endettement extrêmement élevé. Depuis, rien qu'aux Etats-Unis, 144 banques ont fait faillite, sans compter des dizaines d'autres ailleurs dans le monde. Bien entendu, ne parlez pas de tous ces problèmes à votre banquier local, car généralement, il n'est pas au courant ou sa Direction les lui cache ! Naturellement, avec toutes leurs difficultés, les banques françaises ne prêtent plus, car si elles voulaient prêter davantage, il faudrait qu'elles augmentent encore davantage leurs fonds propres ! Dès lors, vous comprenez pourquoi votre banque vous "mène en bateau" pour finalement vous répondre non à vos demandes de prêts, et pourquoi elle ne vous accorde aucun découvert. Et sachez-le ! Le fonds souverain norvégien, qui est l'un des plus importants au monde avec un portefeuille d'actifs de plus de 600 milliards d'euros, vient de liquider toutes ses obligations d'Etats françaises pour les remplacer par des obligations d'Etat brésiliennes, ce qui signifie en clair que ces investisseurs ne font plus confiance à la France pour rembourser ses dettes et qu'ils reportent maintenant leur confiance sur le Brésil ! En conséquence, demain, comment la France se financera-t-elle ? Cela étant, notre conviction demeure qu'aux quatre coins de la planète la "planche à billets" n'a pas fini de fonctionner, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe, en Chine ou au Japon. En effet, aujourd'hui, tous ces pays sont complètement étranglés par leurs endettements respectifs, et lorsque les échéances des prêts arrivent, s'ils ne faisaient pas tourner la planche à billets pour imprimer des centaines de nouveaux milliards, c'est l'ensemble du système mondial qui s'écroulerait avec un "effet domino". Sans oublier le fait qu'à l'exception de l'Europe et de sa politique monétaire allemande de l'euro fort, tous cherchent à sous-évaluer leurs monnaies pour pouvoir exporter. Or, et c'est là que ce point est tellement important dans la Gestion de Patrimoine d'aujourd'hui, une grande partie de tous ces nouveaux milliards imprimés arrive régulièrement sur les marchés financiers et immobiliers, ce qui signifie que tous ces marchés restent haussiers à long terme pendant que ceux qui placent leur argent à 2 ou 3% continueront à déprécier leurs avoirs. Et naturellement, nous sommes toujours extrêmement favorables aux montages immobiliers à crédit, car dans les années qui viennent, les biens immobiliers de qualité très bien placés vont être poussés à la hausse par une masse monétaire mondiale de plus en plus importante, pendant que la valeur des crédits s'effondrera avec la dépréciation de la valeur des dettes d'Etats. Cela étant, nous sommes de plus en plus vigilants sur la qualité des banques d'affaires et des compagnies d'assurance dans lesquelles nous vous faisons placer votre argent, en sachant que nous n'hésiterons pas à vous faire faire des changements le cas échéant. A ce titre, nous ne vous cacherons pas non plus que nous commençons à prendre nos distances avec la fiscalité de l'assurance-vie. En effet, nous avons énormément utilisé ce cadre juridique et fiscal au cours des dernières années, mais le fait que François Hollande veuille encore plus le taxer nous laisse pantois ! Il y a 20 ans, le délai de blocage de l'assurance-vie n'était que de 6 ans, et en échange vous bénéficiiez de 0% d'impôts sur les revenus, les plus-values et sur les droits de succession sans oublier une réduction d'impôts de 25% plafonnée ! Depuis, les choses ont bien changé… et pas dans le bon sens. Le délai de 6 ans est passé à 8, la réduction d'impôts de 25% a été supprimée, la CSG est apparue (à 2,5% initialement contre 15,5% aujourd'hui, en sachant qu'elle va encore augmenter) et toute forme de rachat total ou partiel se trouve taxée… en attendant de prochaines hausses car le gouvernement actuel veut "mettre la main sur les milliards de l'assurance-vie". En outre, n'oublions pas non plus les taxes de plus en plus importantes en cas de succession. Par conséquent, et après discussion avec nos fiscalistes, nous avons décidé d'opter de plus en plus, dès 2014, pour des "portefeuilles libres".En effet, ces portefeuilles ne subissent aucun blocage pour une fiscalité de plus en plus identique, en sachant qu'il est toujours possible de les nantir en totalité ou en partie pour en obtenir un crédit (avance non soumise à impôt ou à la CSG). Très souples, il est toujours possible de les "passer d'un pays à l'autre", dans le cadre de la loi, ce qui risque de devenir une "gymnastique nécessaire" dans les années à venir ! En effet, comme nous vous le disions précédemment, le choix de la solidité d'un pays et de son système bancaire est aujourd'hui fondamental, notre préférence portant actuellement sur le Luxembourg, la Suisse et la Norvège. Notons également qu'avec leur souplesse, toutes les formes d'actifs peuvent y être intégrées, qu'il s'agisse d'immobilier, de parts de sociétés, d'OPCVM, d'ETF, de matières premières ou de métaux précieux, etc. Or, et vous le constaterez dans nos prochaines lettres financières, nous avons décidé de consacrer une part de plus en plus importante à l'immobilier international, et ce notamment dans des pays comme la Thaïlande, le Brésil et les Etats-Unis par exemple (voir article). En effet, les marchés immobiliers de ces pays sont de plus en plus porteurs, tant en termes de plus-values que de revenus (les loyers de 8 à 10% ne sont pas rares !), car c'est sur des actifs internationaux de qualité que nous voulons vous positionner, gage de sécurité ! En effet, notre conviction demeure qu'un patrimoine bien équilibré est constitué de beaucoup d'investissements que nous proposons, à savoir d'immobilier commercial à revenus élevés, d'immobilier international, de maisons de retraite médicalisées, de vignobles, de forêts, d'actions et d'obligations de multinationales, de matières premières… en sachant que l'avenir reste à l'optimisation fiscale internationale ! Comme vous le verrez dans le tableau ci-joint, la France est très mal placée sur l'échiquier mondial et il convient d'optimiser votre fiscalité d'une façon parfaitement légale. A titre d'exemple, selon un tableau établi par la Lloyd Consulting and Associates que vous trouverez ci-joint, un particulier réalisant une plus-value sur la vente de son entreprise de 10 millions d'euros, tout en possédant un patrimoine d'une valeur de 8,5 millions d'euros et un revenu d'1,6 million d'euros par an, paiera : 4 435 750 euros d'impôts en France, 1 697 000 euros d'impôts en Angleterre, 907 400 euros d'impôts en Belgique, et seulement 615 000 euros d'impôts en Suisse ! C'est vous dire si la tentation de l'expatriation reste forte, car les quelques 700 km qui séparent Paris de la Suisse représentent déjà un gain de 3 820 750 euros… soit 5 458 euros par kilomètre parcouru ! Cela étant, et comme vous le verrez avec l'article ci-joint sur le Liechtenstein qui pratique maintenant l'échange automatique d'informations, le secret bancaire et bel et bien mort dans le monde. Or, il est parfaitement écoeurant de constater que certains banquiers font encore miroiter "le black" à leurs clients pour les derniers mois qui lui reste à vivre, avec la ferme intention d'en prélever le maximum de commissions avant d'expédier au pénal l'ensemble de leurs clients à la dernière minute. Une affaire qui se terminera mal… Et pour terminer, nous vous invitons à visionner le débat* entre ces deux merveilleux philosophes que sont Jacques Attali et Luc Ferry à l'occasion de la Plénière de clôture du 68ème Congrès de l'Ordre des Experts-comptables en octobre dernier. Leur brillante analyse des enjeux économiques et sociaux majeurs actuels amène à s'interroger sur le rôle et la place de notre profession dans une société en pleine mutation. En les écoutant, vous découvrirez combien une partie de la Finance est absurde avec sa dictature du court terme où les profits d'une entreprise se calculent désormais trimestriellement avec la nécessité d'obtenir un rendement de 15% par an minimum sous peine de liquidation et du licenciement de tout le monde. *http://www.youtube.com/watch?v=R5ClDxFfMDY Combien les positions trimestrielles sont ridicules pour les actions et l'immobilier qui sont des investissements de long terme. Et combien cette dictature du court terme n'est qu'une modernité qui n'a pas de sens mais dont nous sommes tous complices. Bien entendu, cela ne m'empêche nullement, avec un peu d'avance et au nom de mes collaboratrices et de moi-même, de vous souhaiter un Joyeux Noël et une Merveilleuse Année 2014 ! Didier Maurin P.S. : retrouvez-nous sur Twitter @DMaurinFinance, et sur nos sites Internet www.didiermaurinfinance.fr et www.katleya-gestion.ch La présente note d’information, en tenant compte des différentes tendances qui s’expriment dans le monde de l’économie ou dans la presse financière, a pour but de vous informer et de vous faire partager mon analyse financière personnelle afin de vous permettre de faire vos choix et de prendre vos décisions dans les meilleures conditions possibles. Gardez toutefois présent à l’esprit que les marchés financiers sont susceptibles de fluctuer à la hausse comme à la baisse, que les performances passées ne préjugent pas des performances à venir, et qu’il n’est donc pas prudent ni raisonnable de concevoir un investissement sur les marchés financiers et immobiliers comme un placement à court terme et/ou sans risque. N’omettez pas en outre de considérer qu’il importe de diversifier votre patrimoine en tenant compte tout à la fois de vos propres objectifs et de la conjoncture du moment. Source : Les Echos – Vendredi 15 novembre 2013 Source : La Chronique Agora – 21 novembre 2013 Source : Les Echos – Vendredi 6 décembre 2013 Source : extrait de La Quotidienne d'Agora – 5 novembre 2013 Source : Propos de Georges Ugeux dans son blog Démystifier la finance, repris dans La Quotidienne d'Agora – 5 novembre 2013 Source : Lloyd Consulting & Associates Articles reproduits par le cabinet DMF avec l'autorisation du CFC. Les documents reproduits sont des œuvres protégées et ne peuvent à nouveau être reproduits sans l'autorisation du CFC. Siège social 72 rue du Faubourg-Saint-Honoré 75008 Paris Tél. +33 1 40 07 82 89 www.didiermaurinfinance.fr Services administratifs 60 boulevard de La Rochelle 55000 Bar-le-Duc Tél. : +33 3 29 70 61 61 [email protected] Société de Conseil en Gestion de Patrimoine SNC au Capital de 40 000 euros R.C.S. PARIS B 388 724 643 Code APE 6622Z Carte Professionnelle n°T9503 délivrée par la Préfecture de Paris "Garanties financières et Assurances de responsabilité civile et professionnelle conformes aux Articles L530-1 et 2 du code des Assurances" Société de courtage en assurance ORIAS n° 07 002 321, http://www.orias.fr, sous le contrôle de l'Autorité de Contrôle Prudentiel - ACP, 61 rue de Taitbout, 75346 PARIS Cedex 9 Conseiller en Investissements Financiers n° D003812 Membre de la C.N.C.I.F. Chambre Nationale des Conseillers en Investissements Financiers - Association agréée par l'AMF Membre de la C.N.C.E.F. Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers