Procès-verbal des décisions arrêtées entre le ministre de l
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Procès-verbal des décisions arrêtées entre le ministre de l
Québec, le 2 juillet 1969 PROCÈS-VERBAL des décisions arrêtées entre l’Honorable Jean-Guy Cardinal, Ministre de l’Éducation et Vice-Président du Conseil Exécutif du Québec, d’une part, et le docteur Benjamin Ngoubou, Ministre de l’Éducation Nationale, représentant le Gouvernement Gabonais, d’autre part Après avoir constaté les résultats très satisfaisants obtenus à la suite d’une mission d’experts québécois à Libreville en juillet 1968, suite également aux deux missions gabonaises qui se sont rendues au Québec en mars 1969, et résolues à développer la coopération entre le Gabon et le Québec, en raison notamment des liens particuliers d’amitié noués à Libreville en février 1968, les deux Parties se sont mises d’accord sur les points suivants : 1.Monsieur Jean-Guy Cardinal a fait part de la décision du Gouvernement du Québec de maintenir en poste, pour une nouvelle année, au Gabon, les professeurs québécois qui y sont déjà et, éventuellement, d’augmenter le nombre de ces professeurs, notamment dans les secteurs de l’enseignement technique et professionnel et suivant les conditions énumérées ci-après : Le Gouvernement du Québec s’engage à prendre en charge le traitement et le voyage aller retour des professeurs du Québec au Gabon. Le docteur Benjamin Ngoubou a, de son côté, accepté d’accorder aux experts québécois en poste au Gabon une indemnité mensuelle égale à celle donnée à leurs collègues gabonais et de fournir à ces mêmes experts un logement meublé et la franchise de douane pour leurs effets personnels, y compris leur voiture. 2.Le Ministre de l’Éducation Nationale du Gabon a fait part à son collègue québécois de tout l’intérêt qu’il porte à la mise sur pied d’un centre universitaire des sciences de la santé à Libreville. L’Honorable Jean-Guy Cardinal a indiqué, pour sa part, à son collègue gabonais qu’il était tout à fait d’accord pour donner à ce projet la priorité de coopération entre le Québec et le Gabon et a précisé dans quelle mesure et suivant quels termes le Gouvernement du Québec compte apporter sa coopération dans ce domaine : Le Québec est disposé à envoyer, dès septembre ou octobre 1969, un professeur de médecine et un assistant chargés de poursuivre avec les autorités gabonaises l’étude du projet du centre, tout en conseillant ces autorités pour l’aménagement adéquat de l’actuel hôpital de Libreville, en vue de son utilisation comme centre d’enseignement. Ce médecin donnerait également des cours à l’École Nationale de la Santé de Libreville. Il serait assisté d’un autre spécialiste des sciences de la santé qui, en plus de donner des cours à l’École Nationale de la Santé, veillerait au perfectionnement du personnel infirmier présentement en place. Le traitement et le voyage aller retour consentis à ces deux personnes seraient à la charge du Québec, et cela pour une durée minimale de deux ans. Comme pour les professeurs québécois actuellement en poste au Gabon, le docteur Benjamin Ngoubou s’engage à faire prendre en charge par l’état gabonais le logement et les indemnités de douane de ces deux personnes. Le Ministre de l’Éducation du Québec a annoncé également la décision du Gouvernement du Québec d’accorder des bourses d’études à des étudiants gabonais désireux de poursuivre leur formation au Québec dans les différents secteurs des sciences de la santé. Ces bourses, au nombre de douze, seront de $ 3,000.00 pour les étudiants gabonais acceptés au niveau universitaire et de $ 2,000.00 pour les étudiants qui poursuivront leurs études dans les collèges d’enseignement général et professionnel pour devenir techniciens des sciences de la santé (radiologie, techniques de laboratoire, techniques infirmières, etc…). Le Ministre de l’Éducation Nationale du Gabon confirme que son gouvernement prendra en charge les frais de transport de ces étudiants de Libreville à Québec. Il souhaite en outre que le Québec puisse accueillir quelques médecins, boursiers gabonais, qui poursuivraient des études de spécialisation dans les facultés de médecine du Québec. Le Gouvernement du Québec prendra les mesures nécessaires pour accorder aux étudiants gabonais les bénéfices d’une assurance accident et maladie, suivant les critères et les normes en vigueur au Québec. Le Ministre de l’Éducation Nationale du Gabon a rappelé à son collègue québécois la nécessité pour le Gabon d’équiper en laboratoire et en bibliothèque l’École Nationale de la Santé de Libreville. Le Ministre de l’Éducation du Québec, monsieur Jean-Guy Cardinal, a indiqué que le Québec était prêt à accueillir favorablement cette requête, notamment en ce qui concerne la bibliothèque et a indiqué à son collègue gabonais le souhait du Québec d’accueillir un boursier gabonais qui spécialiserait en bibliothéconomie, pouvant ainsi suivre de très près la mise sur pied, le développement et les besoins de la bibliothèque de l’École Nationale de la Santé de Libreville. 3.Le docteur Benjamin Ngoubou a demandé au Québec de participer financièrement à la construction de trois collèges secondaires, d’un coût approximatif de $ 500,000.00 l’unité. Messieurs Jean-Guy Cardinal et Jean-Marie Morin, Ministre d’État à l’Éducation, ont indiqué au Ministre l’intention du Québec d’étudier de très près ces requêtes et de voir, après consultation avec les autorités du Ministère des Finances du Québec, les possibilités de participer à la construction de ces trois maisons d’enseignement. En terminant, les autorités québécoises et gabonaises ont décidé de suivre de très près le déroulement de ces différentes opérations de coopération et d’assurer, par l’intermédiaire de l’Ambassade du Gabon et de la Délégation générale du Québec à Paris, des communications rapides et suivies.