bericht tonga
Transcription
bericht tonga
Bruce Marks: Spiel mit den Wellen. Bruce Marks joue sur les vagues. Es war einmal: eine Kite- und Gleitschirmexpedition, die aufgebrochen ist, die schönsten Ecken dieser Welt zu entdecken. Um auch hier unseren grossartigen Sport auszuüben. Das ist übrigens kein Märchen – zusammen mit meinem Zwillingsbruder und unseren Freundinnen durften wir an diesem Abenteuer teilnehmen. Stu Belbas www.verbier-summits.com JodyMacDonald «Discovery» heisst dieser 60-Fuss-Katamaran, der zu einer fünfjährigen Reise rund um die Welt aufgebrochen ist. Mein Bruder und ich wurden ins Königreich Tonga eingeladen, im südpazifischen Ozean, um auf diesem Luxusboot mitzuhelfen, eine Schleppwinde zu installieren und der Bootscrew zu zeigen, wie so etwas funktioniert. Das Königreich Tonga besteht aus 173 Inseln und Inselchen, von denen nur etwa 30 bewohnt sind. Da Ausländer in Tonga kein Land kaufen dürfen, blieben die meisten Inseln unberührt und vom Il était une fois une expédition de kite et parapente qui cherchait les coins les plus beaux du monde pour pratiquer ces deux sports formidables. Au fait, ceci n’est pas un conte de fées… et j’ai eu, avec mon frère jumeau et nos deux copines, le grand honneur de faire partie de cette aventure! Stu Belbas www.verbier-summits.com JodyMacDonald «Discovery», un catamaran de soixante pieds, est parti pour un tour du monde qui va durer cinq ans. Mon frère et moi avons été invités à rejoindre ce bateau de luxe aux îles perdues du Royaume de Tonga dans le Pacifique-sud, pour assister à l’installation de leur treuil et pour montrer à l’équipe comment cela fonctionne. Ce royaume rassemble 173 îles et îlots, dont seulement une trentaine sont habités. Comme aucun étranger ne peut acheter du terrain aux Tonga, ces îles sont restées vierges, sans développe- Oktopus, zum Trocknen aufgehängt. Un Tonguien a mis des poulpes à sécher. Windenstart über dem Riff. Pilot: Stu Belbas. Décollage au-dessus de récifs. Pilote: Stu Belbas. Fliegen im Paradies – G Swiss Glider | 2009 | 4 Voler au paradis! 4 | 2009 | Swiss Glider 43 touristischen Ausbau der Hotelketten verschont. Dementsprechend sind wir sicher, dass wir die ersten waren, die in diesem Inselreich Gleitschirm geflogen sind. Allerdings ist es auf Tonga nicht möglich, ohne Winde zu starten – zu dicht ist die Vegetation; es gibt keine freien Startplätze. Somit mussten wir, bevor wir überhaupt fliegen konnten, auf einem Schlauchboot eine Winde montieren. Hauptproblem war, dass diese Winde zu tief installiert war und sich das Kabel ständig im Motor verklemmte. Gavin, der Skipper der Discovery, ist auch ein begabter Mechaniker, und er schaffte es, ein Stahlgerüst zu bauen, welches das Kabel mittels Umlenkrolle über dem Motor durchführt. Ein einfaches, aber sehr raffiniertes und effizientes System. Türkisblaues Wasser Unsere ersten Flüge führen wir am Strand einer ganz kleinen Insel durch. Gerade mal vier Einwohner leben hier. Sie empfangen uns mit Kokosnüssen als Geschenk, und ich weiss nicht, wer sich an diesem Tag mehr freut – wir, die diese Insel von oben betrachten dürfen, oder sie, die vier Tonganer, die uns zuschauen und dabei ununterbrochen lachen. Es ist bereits spät, als wir auf der Insel ankommen. Trotzdem schaffen wir es, zehn Mal in die Luft zu kommen – ein voller Erfolg. Die Winde funktioniert perfekt, und wir erreichen mit unseren Gleitschirmen auch ohne Gegenwind eine Höhe von 300 m. Logisch, dass wir den Abend auf angenehme Art bei Sonnenuntergang und Bier ausklingen lassen. Am nächsten Morgen bläst der Wind dermassen stark, dass wir nicht fliegen können. Wir packen daher unsere Kites aus und segeln Sushi ist in 30 Minuten fertig! (Bonito, gefangen von Gavin McClurg.) Les sushis seront prêts dans 30 minutes! (Gavin McClurg a attrapé un superbe bonite) | Lars Williams: Wasserlandung. Lars Williams après un atterrissage dans l’eau | Neugierige Seeschlange. Un serpent de mer curieux G Swiss Glider | 2009 | 4 ment touristique favorisé par les grandes chaînes hôtelières. Aussi sommes-nous certains d’être les premiers à voler ici en parapente. Sur ces îles, il est impossible de décoller sans un treuil, parce que la végétation y est trop dense et que l’on ne trouve aucun endroit dégagé. Alors, avant de pouvoir voler, il fallait installer un treuil, ce que nous avons fait sur le zodiaque. Le plus grand problème était que le treuil était placé trop bas, si bien que le câble se coinçait sur le hors-bord. Gavin, le skipper du Discovery, est un mécanicien doué et il a pu construire sur le treuil un support en inox qui guide le câble au-dessus du moteur à l’aide d’une poulie. Un système très simple mais très ingénieux et efficace. Nos premiers vols aux Tonga ont eu lieu depuis la plage d’une très petite île, qui n’abritait que quatre habitants qui nous ont accueillis avec des cadeaux de noix de coco. Je me demande qui a eu le plus grand plaisir ce soir-là… nous, qui avons eu le privilège de voir cette île magnifique du haut des airs, ou ces quatre Tonguiens qui nous regardaient et rigolaient sans arrêt. Il était déjà tard quand nous sommes arrivés sur cette île, mais nous avons pu faire quand même une bonne dizaine de vols. Les eaux turquoises Ce premier jour a été pour nous un grand succès. Le treuil a parfaitement fonctionné et bien qu’il n’y avait pas de vent, nous avons monté les parapentes jusqu‘à une hauteur de 300 m. Nous formions une équipe très heureuse, qui regardait le coucher de soleil en buvant des bières! Le lendemain, le vent s’est levé… hélas trop fort pour voler. Alors, nous avons sorti les kites et nous avons passé une belle matinée à naviguer sur les eaux turquoises de Tonga. Après un déjeuner de Lars: Startbereit zum Erstflug. Lars se prépare pour son «plus beau premier vol». | Erfolglose Suche nach einem Startplatz (Stu Belbas). Stu cherche un endroit pour décoller sans le treuil... sans succès. | Warten auf schöne Wellen (Mike Belbas). Mike Belbas s’amuse en attendant une série de vagues. 4 | 2009 | Swiss Glider 45 So stellt man sich’s vor – Fliegen im Südpazifik. Un rêve devenu réalité: voler dans le Pacifique-Sud. den ganzen Vormittag lang auf dem türkisblauen Wasser. Nach dem Mittagessen – Sushi und Sashimi – lässt der Wind etwas nach, und wir können wieder Gleitschirm fliegen. Ich weiss bereits jetzt, dass die Reise zu kurz werden wird! Am nächsten Tag profitieren wir vom günstigen Wind, um bis zur nächsten Inselgruppe, nach Hapaii, 30 km weiter nördlich zu fahren. Vier von unserer Gruppe beschliessen, dem Katamaran mit dem Kite zu folgen: ein unglaublich gutes Gefühl, dem Boot drei Stunden lang hinterher zu eilen – ohne Sicht auf Land und im hohen Seegang des Pazifik. Die folgenden Tage verbringen wir mit Surfen, Schwimmen, Fischen, Fisch essen, Segeln in Begleitung von Walen… Aber vor allem: Fliegen! Jeder Flug scheint den Vorangegangenen an schönen Eindrücken noch zu übertreffen. Und: wir möchten noch höher hinauf. Weil der Wind eher schwach ist, zeige ich Gavin, wie das sogenannte «Step Towing» funktioniert: mit dem Schlauchboot hin und wieder zurück fahren, das Kabel aufrollen, und dann erneut gegen den Wind schleppen. Leider gelingt es uns aber nicht, mit diesem Stufenschlepp eine grössere Höhe zu erreichen. Unser Motor ist zu schwach, und der Gleitschirm überholt das Schlauchboot während der Rückenwindphase. Weisse Sandbank Was uns jedoch bleibt, ist ein sehr lustiger Tag. Der Pilot kommt bei jedem Stufenschlepp-Versuch zu tief, um noch am Strand landen zu können. Nicht weit von unserem Übungsplatz entfernt gibt es jedoch eine kleine, weisse Sandbank. Darauf können wir landen, ohne nasse Füsse zu bekommen – eine gute Gelegenheit, unglaublich schöne Fotos zu machen. Lars, unser Bordkoch, ist zwar kein Pilot. Nur: Langsam hat er es satt, uns beim Fliegen nur immer zu beobachten. So beschliessen G Swiss Glider | 2009 | 4 Am Strand reinlanden (Happaii Inseln). Joli atterrissage de Mike dans les îles Happaii sushis et sashimis, le vent a faibli et nous avons pu décoller! Ce n’était que le deuxième jour, mais je savais que ce voyage allait être trop court. Le lendemain, nous avons décidé de profiter du vent qui soufflait à nouveau pour naviguer jusqu’au prochain groupe d’îles, les Hapaii, à 20 miles (30 km) au Nord. Quatre d’entre nous ont décidé de suivre le catamaran avec leur kite et c’était magique de filer derrière le bateau pendant trois heures sans voir de terre, dans la grande houle du Pacifique. Les jours suivant, on surfait, on mangeait du poisson, on nageait, on naviguait avec des baleines, on pêchait, mais surtout: on volait! Chaque vol nous paraissait de plus en plus joli! Mais on voulait monter plus haut. Jusqu‘à ce jour-là, il y avait eu toujours très peu de vent, alors je voulais montrer à Gavin comment faire du «step towing» (du treuil en faisant un aller-retour pour pouvoir rembobiner le câble et donc retourner face au vent pour recommencer le remorquage). Malheureusement nous n’avons pas pu le faire, parce que notre bateau, équipé seulement de 40 CV, n’était pas assez puissant, et chaque fois qu’on tournait le bateau pour partir avec le vent, le pilote au-dessus nous dépassait. Un petit banc de sable blanc Pourtant, ce fut une journée très amusante, parce qu’en essayant de faire du step-towing, souvent le pilote arrivait trop bas pour atterrir sur la plage. Au large de la plage, il y avait un petit banc de sable blanc, sur lequel on pouvait se poser sans se mouiller les pieds. Et c’était l’occasion de prendre des photos incroyables! Lars, le cuisinier du bateau, n’était pas un parapentiste, mais il n’en pouvait plus de nous regarder voler, alors nous avons décidé de le faire voler lui aussi. Après un bon briefing et armé d’une radio, Lars a wir, auch ihn einmal in die Luft zu schicken. So erlebt er, nach einem intensiven Briefing und mit Funk ausgerüstet, seinen wohl schönsten «ersten Flug», der je gemacht worden ist: barfuss, an der Winde, über dem Paradies. Mit Folgen: Nun ist er süchtig geworden und wird noch diesen Sommer in meiner Flugschule in Verbier mit seiner Flugausbildung beginnen. Zu den letzten Tonga-Inseln im Vavau Archipel segeln wir während der Nacht. Eine prächtige Fahrt. Währenddem alle schlafen, wachen Mike in Begleitung seiner Freundin am Steuer. Und irgendwann zwischen vier und acht Uhr morgens fragt er sie… ob sie ihn heiraten möchte. Selbstverständlich wird dieser Tag wunderschön und endet mit einem grossen Fest! Die Vavau-Inseln sind die schönsten, die wir in Tonga zu sehen bekommen haben. Sie liegen näher beieinander, die Hügel sind steiler, es gibt auch Felsen. Wir tauchen zu Unterwassergrotten – begleitet von Haien, Schildkröten und Wasserschlangen. Wir treffen sogar Buckelwale an und tauchen mit ihnen. Hier unternehmen wir auch die schönsten Flüge der ganzen Reise. Der Wind ist stark genug, um 500 m Höhe zu erreichen, und wir können anschliessend stundenlang entlang der Felswände und oberhalb des Reliefs soaren. Wir schaffen es sogar, gleichzeitig drei Schirme in die Luft zu bringen. So geniessen wir es intensiv, zusammen mit Freunden an einem Ort zu fliegen, an dem vor uns wahrscheinlich noch kein Mensch Gleitschirm geflogen ist. Wir fliegen im Paradies! Das war die schönste Reise meines Lebens. Und ich zähle bereits jetzt die Tage, bis ich nächsten Winter meine Freunde an Bord der Discovery wieder besuchen darf. Gavin und Jody, zwei aussergewöhnlichen Menschen, danke ich herzlich für ihre Gastfreundschaft, und Gin Gliders für das Sponsoring. www.offshoreodysseys.com, www.gin-gliders.com, www.jody-macdonald.com. vécu probablement le plus beau «premier vol» jamais fait: pieds nus, derrière un treuil et au-dessus du paradis! Il est devenu accro et il viendra suivre des cours de parapente à mon école de Verbier cet été. Nous avons fait une magnifique traversée de nuit pour arriver au dernier groupe d’îles de Tonga, «les Vavau». Mike a barré le bateau de quatre heures du matin à huit heures avec sa copine Rachel pendant que tout le monde dormait… et pendant ce temps, il lui a demandé si elle voulait l’épouser! Alors ce fut une très belle journée, qui s’est conclue par une grande fête. Les Vavau étaient les plus jolies îles de toutes celles que nous avons vues aux Tonga. Dans cette région, les îles sont beaucoup plus proches les unes des autres et elles sont plus escarpées, avec des falaises et des collines. Aux Vavau, nous avons plongé dans les grottes-sous marines, avec des requins, des tortues et des serpents de mer. Nous avons vu des baleines à bosse et nagé en leur compagnie, et nous avons pu faire les plus beaux vols de tout notre voyage. Ici, il y avait assez de vent pour hisser les parapentes jusqu‘à 500 m. Ensuite, nous pouvions évoluer en soaring le long des falaises et au-dessus du relief pendant des heures. Ici, nous avons eu vraiment du plaisir, parce que l’on pouvait avoir trois voiles en l’air en même temps. Donc on volait ensemble avec nos amis, probablement dans un endroit où personne n’avait jamais volé auparavant! On volait au paradis. C’était le plus beau voyage de ma vie et je compte les jours pour retourner voir mes amis à bord du Discovery l’année prochaine! J’aimerais dire un très grand merci à Gavin et Jody, deux personnes exceptionnelles. Vous pouvez les joindre sur leur voyage www. offshoreodysseys.com. Et à Gin qui a accepté de sponsoriser ce voyage www.gin-gliders.com. Vous pouvez aussi admirer de superbes images faites par Jody sur www.jody-macdonald.com. 4 | 2009 | Swiss Glider 47