TMA 794 COPIE:Page 1 - Lettre d`informations stratégiques et de

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TMA 794 COPIE:Page 1 - Lettre d`informations stratégiques et de
m o n d e
a r a b e
L E T T R E H E B D O M A D A I R E D ' I N F O R M AT I O N S S T R AT É G I Q U E S
Directeur : Guy Perrimond - Rédacteur en chef : Rashid Saeed - 24 octobre 2013 - n° 794
EMIRAJE SYSTEMS : CONTRAT ANNULÉ
Prolifération djihadiste
Abou Dhabi a notifié à la société Emiraje Systems sa décision
dʼannuler le contrat du programme Emirates Command & Control
Systems (ECCS). Ce programme visait à équiper lʼarmée émirienne dʼun
système C4ISR (command, control, communication, computer, intelligence,
surveillance et reconnaissance). La société Emiraje est un joint-venture
entre Cassidian (groupe EADS) et C4AS (groupe Emirates Advanced
Investments) créé en février 2009 pour mener à bien le très ambitieux projet
de numérisation de lʼarmée émirienne. Elle a été choisie par Abou Dhabi en
2011 pour réaliser le contrat ECCS, avec une première étape chiffrée
à 550 millions de dollars. Selon une source proche du dossier, cette
décision, inattendue, outre quʼelle conduira au licenciement de près de
150 employés, ne sera pas sans conséquence pour lʼarmée et lʼindustrie de
défense des Emirats. Lʼannulation de ce contrat aura également pour effet
la suppression des volets transferts de technologie et de compétence qui y
étaient associés, comme souvent exigé par les autorités du pays, pour
créer un pôle dʼexcellence dans les domaines de lʼintégration de systèmes
et du développement de solutions C4ISR. Ce projet devait ainsi contribuer
au développement de la base industrielle émirienne et permettre à ce pays
dʼaccéder à un rôle de leader dans ces domaines sur le plan régional.
Contacté par TTU, un porte-parole de Cassidian a confirmé que des
“settlement talks” sont en cours entre le client et la société Emiraje. La
procédure dʼannulation du contrat devrait être terminée vers la fin de
lʼannée. Plusieurs sociétés se sont déjà proposées pour concevoir et fournir
un nouveau produit apte à satisfaire les besoins de lʼarmée émirienne. Sʼil
est encore trop tôt pour tirer tous les enseignements de la décision
émirienne, il convient néanmoins de se poser dès maintenant un certain
nombre de questions sur lʼopportunité de créer un joint-venture entre des
actionnaires ayant des objectifs différents, parfois même contradictoires,
sur lʼefficacité dʼune société aux composantes multinationales et aux
intérêts pas toujours pleinement identifiés, pour aboutir à un montage
industriel aussi complexe. Il nʼen reste pas moins que ce projet représente
pour lʼarmée émirienne un enjeu considérable et il aurait sans doute beaucoup gagné, dans un premier temps, à être abordé de manière moins ambitieuse, permettant de sʼadapter aux besoins actuels de lʼarmée émirienne,
tout en lui permettant dʼévoluer, avec le recrutement et la formation progressives des différentes catégories de personnels impliquées.
Depuis plusieurs semaines, les
services de renseignement chinois
sont en alerte : une centaine de
membres du Mouvement islamique
du Turkestan oriental (MITO)
seraient revenus au Xinjiang après
avoir passé plusieurs mois en Syrie.
Même si l'ambassade syrienne à
Pékin n'a confirmé la présence que
d'une trentaine de citoyens chinois
dans les rangs du Front Al-Nosra,
l'expérience acquise par les militants islamistes ouïgours dans les
combats en Syrie suscite quelques
inquiétudes dans les organes de
sécurité chinois, pour lesquels
ceux-ci représentent une nouvelle
menace pour la stabilité — déjà
précaire — du Xinjiang. En réalité,
la présence dʼislamistes chinois en
Syrie est attestée depuis octobre
2012, ces derniers bénéficiant d'une
structure d'accueil et de soutien en
Turquie, qui est chargée de leur
acheminement jusquʼen Syrie. Par
le passé, des activistes du MITO
avaient déjà pris part au djihad,
notamment en Afghanistan, où
une vingtaine d'entre eux ont été
capturés par les Américains et
successivement transférés à
Guantanamo (lʼ“émir”, Memetiming
Memetialias, alias Abdul Haq alTurkistani, a été tué le 14 février
2010 lors de l'attaque d'un drone
américain contre le village de Zor
Babar Aidak, près de Mir Ali, au
Nord-Waziristan), ainsi qu'aux
Philippines, aux côtés du Front
Moro islamique de libération et du
Harakat al-Islamiyya, plus connu
sous le nom de groupe Abu Sayyef.
Par ailleurs, après les services de
renseignement français, belges et
italiens, c'est au tour de ceux du
Royaume-Uni, en l'occurrence le
MI5, de confirmer que des citoyens
britanniques faisaient le coup de feu
en Syrie. A lʼoccasion de sa seule
intervention publique depuis sa
nomination, le directeur général de
lʼagence britannique de contreespionnage, Andrew Parker, a admis
la présence de ces djihadistes aux
côtés des rebelles. (suite page 3)
Syrie : la garde prétorienne du pouvoir
Le pouvoir de Damas a subi un
coup dur, la semaine dernière,
avec lʼassassinat, à Deir ez Zor,
du général Jameh Jameh, homme
clé des services de sécurité et
ancien numéro deux des services
de renseignements syriens au
Liban. Il faisait partie des officiers
sur lesquels sʼest appuyé le régime
pour redresser la situation militaire
depuis le printemps dernier, avec
notamment la reprise de Koussair.
Outre les renforts de lʼaxe chiite
(Pasdarans iraniens, Hezbollah,
milice dʼAbou Al Fadl Al Abbas
dʼIrak, et houthis du Yémen), ce
redressement sʼest effectué grâce
à un effort militaire interne, avec
la transformation de certaines
unités de lʼarmée en groupes
combattants adaptés à la lutte
contre les rebelles. Cette transformation est lʼœuvre dʼun groupe
dʼofficiers à Damas, appartenant
au premier cercle des proches de
la famille Assad et notamment de
son frère, Maher, commandant de
la quatrième brigade. (suite page 2)
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Politique et stratégie
TTU MONDE ARABE - N° 794 - 24 OCTOBRE 2013
➤ Syrie : la garde prétorienne
(suite de la page 1)
Autour de lui gravitent le colonel Hafez Makhlouf, cousin du
président et chef du renseignement de la branche de Damas
de la Direction générale de la
Sécurité. De même que les
généraux Jamil Hassan, chef
du service de renseignement
de lʼarmée de lʼair, et le colonel
Souheil Hassan, commandant
de la base aérienne de Hama.
Lʼinstitution militaire est aujourdʼhui verrouillée, grâce notamment au colonel Rafic Chéhadé,
patron des services de renseignement de lʼarmée de terre, et
au colonel Aalaʼ Ismail, lʼun des
adjoints dʼAli Mamlouk, patron
de la Sûreté générale. Parmi
les commandants opérationnels,
signalons le général Louʼaï Al
Mouaalla, chef de la troisième
division et responsable de la
région côtière, et le général
Issam Zahreddine (druze), chef
du bataillon 105 de la garde
présidentielle, qui a dirigé les
combats de Baba Amr à Homs,
en février 2012. Ce dernier a
été transféré récemment dans
lʼest, pour remplacer le général
Jameh Jameh.
➤ Revirement norvégien ?
Vendre des armes à Israël ne
devrait plus être interdit, estime
un responsable d'un des deux
partis composant le nouveau
gouvernement norvégien.
Porte-parole des questions
industrielles au Parti du progrès, Jørund Rytman, a précisé
qu'il plaiderait en ce sens dans
les mois à venir. Les autorités
norvégiennes interdisent la
vente d'équipements militaires
aux Etats en guerre ou en
position de le devenir. Ce sera
l'un des dossiers dont aura à
traiter la nouvelle ministre de la
Défense, Ine Eriksen Søreide,
en fonction depuis le 16 octobre. Cette conservatrice de
37 ans était auparavant la
présidente de la Commission
parlementaire des affaires
étrangères et de la défense.
LA FRANCE ISOLÉE SUR LE DOSSIER SYRIEN
Malgré la multiplication des contacts diplomatiques, la conférence internationale sur la Syrie, prévue à Genève fin novembre, sʼapparente de plus en plus à
un serpent de mer. Les clivages qui existaient déjà en juin 2012 lors de la première
conférence de Genève, cristallisés autour de lʼavenir de Bachar el-Assad, continuent de gripper le processus diplomatique visant à concilier les positions dans les
rangs dʼune opposition divisée et affaiblie. Une situation qui fait le jeu du régime,
déjà renforcé par lʼinitiative russe sur le dossier des armes chimiques pour contrer
la menace de frappes aériennes (TTU n° 793). Pour mieux réduire ces efforts
diplomatiques, Bachar el-Assad a balayé, au cours dʼune interview avec la chaîne
libanaise pro-syrienne Al-Mayadeen, toute chance de succès dʼune conférence à
laquelle une opposition, sans représentativité intérieure, prendrait part, et enfoncé
le clou en annonçant son intention de se présenter à lʼélection présidentielle de
2014. Face à cet échec annoncé, Paris semble démuni et sʼarc-boute sur ses positions, en refusant tout accord politique permettant de maintenir Assad au pouvoir.
La volte-face du président Obama sur lʼoption des frappes a été vécue comme une
trahison par lʼElysée, qui a affaibli la stratégie française, admettent des sources
diplomatiques. Face à la détermination de lʼadministration américaine «à faire les
concessions nécessaires pour clore ce dossier», quitte à concevoir un «habillage
acceptable pour justifier le maintien de Bachar el-Assad», la France veut continuer
à afficher son intransigeance. Privée du levier dʼun recours à la force, elle table pour
Genève 2 sur un accord qui installerait une autorité intérimaire comprenant, le
temps dʼune transition, des éléments du toutes les parties, en excluant Bachar elAssad. Afin de mieux isoler Paris, le régime syrien a mobilisé ses relais en Europe
pour faire passer lʼidée que le président était ouvert à la reprise dʼun dialogue avec
la France afin de donner une chance à la paix, que Paris continue de refuser…
PÉNURIE DʼARMES POUR LE HAMAS
La destruction par l'armée égyptienne d'environ un millier de tunnels de
contrebande reliant l'Egypte au sud de Gaza a sérieusement perturbé les
approvisionnements en armes du Hamas. Comme alternative, le Hamas tente de
plus en plus de recourir à la voie maritime en utilisant les 40 km de côtes de ce
territoire. Selon les services de renseignement militaire israéliens (Aman), des
navires reliant l'Egypte au Liban larguent des containers et des barils remplis
d'armes au large, en prenant soin dʼévaluer les courants et la force des vents. Il est
très difficile pour la marine israélienne de repérer ces “colis” qui dérivent en direction
de la côte. Dans un premier temps, les militaires israéliens ont arrêté en mer des
pêcheurs palestiniens soupçonnés de complicité. Mais, après interrogatoires, ils ont
été relâchés car ils n'étaient pas impliqués dans ce trafic. Ce blocus tombe d'autant
plus mal pour le Hamas que son bras militaire, les brigades Ezzedine al-Qassam,
est décidée à tirer d'entrée de jeu des roquettes à longue portée vers Tel-Aviv et
Jérusalem en cas de reprise des affrontements. Ce type d'attaques avaient eu lieu
à la fin de la dernière confrontation avec l'armée israélienne en novembre 2012.
Selon les responsables d'Aman, le Hamas tente notamment de se procurer des
roquettes chinoises de type C-704 spécialisées dans les attaques contre les
bateaux et disposant d'une portée de 35 km ainsi que d'un système de guidage par
radar. Ce genre d'équipement pourrait permettre des attaques contre les bâtiments
de la marine israélienne, mais aussi contre les plates-formes gazières offshore
israéliennes en Méditerranée. D'ores et déjà, celles-ci pourraient être attaquées par
les milliers de roquettes Grad dont dispose le Hamas, reconnaissent les militaires
israéliens. Durant le dernier round de confrontation, le Hamas a utilisé non seulement des Grad, une version améliorée des Katioucha avec une portée de 40 km,
mais aussi des roquettes de type Fajr d'origine iranienne (75 km de portée), des
obus de mortiers produits localement, des roquettes antichars, des grenades de
plusieurs sortes. Mais le blocus actuel a provoqué une véritable «crise des armements», qui s'est traduite par une envolée des prix. Un M-16 est facturé actuellement 5 000 dollars contre 3 000 auparavant. Le cours de la Kalachnikov est passé
de 1 500 à 2 500 dollars, tandis que le prix des munitions a grimpé de 200 %.
Politique et stratégie
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TTU MONDE ARABE - N° 794 - 24 OCTOBRE 2013
RIEN NE VA PLUS ENTRE LE CAIRE ET TRIPOLI
La décision des autorités égyptiennes, le 20 octobre, de fermer le postefrontière de Salloum, au nord-ouest du pays, traduit la détérioration
continue des relations avec la Libye depuis la chute du président Mohammed
Morsi. Les services de sécurité égyptiens se plaignent du développement du
trafic d'armes provenant du territoire libyen et organisé par des milices
islamistes soumises, en principe, à l'autorité du gouvernement de Tripoli. Le
Caire accuse le Parti de la justice et de la construction, vitrine politique des
Frères musulmans libyens, de soumettre les travailleurs égyptiens en Libye à
des exactions et à les pousser à regagner leur pays, en tentant ainsi de
déstabiliser le nouveau pouvoir au Caire. Le 15 octobre dernier, Tripoli a décidé
d'expulser, dans un délai d'une semaine, 2 000 ressortissants égyptiens qui
seraient entrés en Libye avec de faux visas. Cela à la demande dʼune milice
islamiste, la brigade 71 des gardes-frontières libyens. La tension est encore
montée d'un cran après lʼenlèvement, par une milice appartenant à une tribu
de la région d'Ajdabiya, de 70 chauffeurs égyptiens de poids lourds, la
semaine dernière, afin de forcer Le Caire à libérer treize éléments de cette
tribu arrêtés par la police égyptienne, qui les soupçonnait de se livrer à un
trafic d'armes. Après la fermeture du poste-frontière de Salloum par les
autorités égyptiennes, celles-ci ont délégué des chefs de tribus de Mersa
Matroh pour négocier la libération des chauffeurs (qui ont été relâchés dimanche dernier). Le Caire estime que les autorités libyennes sont impuissantes à
imposer leur volonté aux milices. Au grand dam du gouvernement de Tripoli,
qui cherche à trouver la parade.
LE CANAL DE SUEZ SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Aucun autre attentat nʼest venu perturber la navigation dans le canal de
Suez depuis lʼattaque au lance-grenades subie le 31 août dernier par un
porte-container (voir TTU n° 787) appartenant à la compagnie nationale
chinoise Cosco Asia. Afin de couper court à toute exploitation politique, les
autorités égyptiennes avaient alors fait preuve dʼune transparence et dʼune
célérité inhabituelles en annonçant immédiatement lʼévénement. Soulignant
aussi le renforcement sans délai des mesures de sécurité déjà prises par
lʼarmée autour de la voie dʼeau. Au nom dʼun intérêt bien compris, puisque les
droits de transit rapportent chaque année près de 5 milliards de dollars au
Trésor égyptien. Les circonstances de lʼattentat demeurent obscures, bien quʼil
ait été revendiqué, quelques jours plus tard, par un groupe islamiste
jusquʼalors inconnu, Al-Furqân. Tandis que des éléments salafistes continuent
de fomenter des troubles dans le Sinaï — un espace qui échappe dʼailleurs
largement au contrôle du Caire —, les milieux maritimes gardent le Canal sous
haute surveillance. Chaque jour, en effet, y transitent près de cinquante
navires. La Chine, qui à elle seule alimente 60 % de ce trafic, se serait montrée
particulièrement ferme au cours des discussions avec les dirigeants de la Suez
Canal Authority qui ont suivi lʼincident du 31 août. Le Lloydʼs sʼest abstenu,
jusqu'à présent, dʼinscrire la voie dʼeau sur la liste des zones de navigation à
haut risque, ce qui aurait pour conséquence immédiate lʼaugmentation des
primes dʼassurance. De leur côté, les armateurs se déclarent prêts à réactiver
la route du cap de Bonne-Espérance en cas dʼaggravation de la menace.
FORMATION MILITAIRE POLONAISE AU MALI
Dans le cadre de la mission européenne de formation, les militaires
polonais (logisticiens et sapeurs) ont déjà formé 160 soldats maliens, au
Centre international de formation de Koulikoro. Lʼenseignement général porte
sur la tactique, le tir, le stockage des armes, le commandement des patrouilles,
lʼapplication de la documentation militaire, la protection du centre de formation,
et pour les logisticiens sur la planification et la gestion de la nourriture, et les
opérations de maintenance des véhicules. Pour les futurs sapeurs maliens, il
sʼagit essentiellement dʼexercices de recherche et de neutralisation de mines
et IED. Chaque stage dure deux mois et demi.
➤ Prolifération djihadiste
(suite de la page 1)
Le directeur général du MI5 observe
qu'une radicalisation des islamistes
britanniques est en cours. Une
source proche des services de renseignement britanniques a déclaré
à TTU que plus d'une centaine de
djihadistes ayant combattu en
Syrie ont déjà été identifiés, lors
de leur séjour ou après leur retour
au Royaume-Uni, notamment à
Londres, Birmingham, Bradford
et Manchester. Au moins autant
seraient actuellement présents en
Syrie. Parmi eux, seul un très
petit nombre serait des citoyens
britanniques convertis à l'islam.
➤ Economie exsangue
La production pétrolière en Libye
a reculé à 600 000 barils/jours en
moyenne depuis le début de l'année,
contre 1 520 000 b/j en 2012, compte
tenu de la fermeture de nombreux
puits de pétrole et d'unités de raffinage ainsi que de la perturbation
des ports, contrôlés par des diverses
milices (voir TTU n° 790). Les exportations libyennes sont constituées à
90 % par les ventes d'hydrocarbures.
Dʼoù une baisse de 5 % du PIB libyen
en 2013, alors que le déficit budgétaire représente 6 % de ce PIB, ce
qui obligerait la banque centrale à
vendre une partie de ses réserves
de change. Pour sa part, le FMI a
mis en garde contre la hausse de
lʼinflation, qui sʼélève à 3,7 % au
second trimestre de 2013.
➤ Concession tactique
Dans un récent entretien à un quotidien local, le secrétaire général du
FLN, Amar Saadani, sʼest déclaré
pour lʼofficialisation de la langue
berbère dans le projet de réforme
constitutionnelle en cours dʼélaboration en Algérie. Un geste qui permettrait de neutraliser en partie, au moins
pour un temps, lʼopposition kabyle,
dont cʼest lʼune des principales revendications — avec les Touaregs. Cette
officialisation ne serait, cependant,
quʼun leurre, estime le secrétaire du
Haut-Commissariat à lʼamazighité,
Youcef Merahi. Le président Bouteflika,
qui sʼétait déclaré hostile à une
reconnaissance du berbère à égalité
avec lʼarabe en 1999 puis en 2005,
camperait en effet sur ses positions.
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Industrie et matériels
TTU MONDE ARABE - N° 794 - 24 OCTOBRE 2013
➤ Commande kurde
MD Helicopters a confirmé que le
gouvernement régional du Kurdistan
irakien avait passé une commande
pour l'acquisition de douze hélicoptères MD 530F. Les appareils,
dont la livraison devrait débuter
dans les prochaines semaines,
seront dotés d'un cockpit équipé
de systèmes de vision nocturne et
dʼun projecteur haute puissance.
Deux MD902 “Explorer” ont également été commandés au groupe
américain. En 2012, le gouvernement régional du Kurdistan avait
déjà reçu cinq hélicoptères
Ecureuil, destinés officiellement à
des missions de police routière.
Des appareils basés à Erbil,
Sulaimaniya, et Dohuk.
➤ Les Turcs négocient
Le sous-secrétariat à lʼIndustrie
de défense turc (SSM) et Turkish
Aerospace Industry (TAI) ont
annoncé, à la mi-octobre, lʼouverture de négociations pour le développement dʼun hélicoptère de cinq
tonnes destiné à remplacer lʼUH-1H
à partir de 2022. TAI serait en
négociations avec AgustaWestland
et Sikorsky pour ce projet dʼappareil
capable dʼemporter neuf passagers.
Cette annonce intervient alors que
la Turquie pourrait signer avec
Sikorsky un accord dans le domaine
de la production d'hélicoptères
militaires. Un accord qui porterait
sur la production conjointe de
109 machines, dans le cadre dʼun
contrat de 3,5 milliards de dollars.
➤ Hélicoptères multirôles
Un an après leur premier déploiement
opérationnel en Afghanistan, les
deux NH90 de l'AVES (Aviazione
Esercito), l'ALAT italienne, détachés
auprès du Regional Command-West
(RC-W) de Herat, viennent de
dépasser les 1 000 heures de vol.
Ces hélicoptères opèrent au sein de
la Task Force "Fenice" qui, avec ses
A-129 Mangusta et ses CH-47
Chinook, représente un dispositif
flexible, en mesure d'assurer
plusieurs types de missions.
ISRAËL ET LES DRONES SOUS-MARINS
Le ministère israélien de la Défense a demandé aux industries de
l'armement de mettre au point des drones sous-marins. Un marché très
prometteur qui pourrait atteindre les deux milliards de dollars par an d'ici à
2020. «Nous disposons des infrastructures académiques et du savoir-faire
nécessaires, nos industriels ont massivement investi dans la Recherche &
Développement, il n'y a donc aucune raison pour que nous n'enregistrions
pas le même succès que pour les drones aériens», affirme un responsable
de Malat. Qui ne cache toutefois pas les difficultés de l'entreprise. Les
drones “normaux” sont actionnés par des équipes et des systèmes de
commandement via des communications satellites qui ne passent pas sous
l'eau, où les communications sont acoustiques. Ces sous-marins devront
disposer d'un haut niveau d'automatisme et de systèmes de navigation
indépendante. De tels sous-marins existent déjà, mais ils sont reliés à un
navire par un câble. Il s'agit de bâtiments à court rayon d'action. Sur les
futurs champs de bataille, ces drones pourraient remplacer les sous-marins
traditionnels pour des opérations spéciales et disséminer, par exemple, du
matériel de renseignement le long de côtes de pays hostiles. Dans les cas
où des mines empêcheraient le trafic maritime, ces drones constitueraient
un investissement payant. «Pour faire face à un danger de blocus maritime
provoqué par des mines, les solutions actuelles sont lentes et très
onéreuses. Des drones spécialisés dans les opérations de déminage sans
risquer des vies humaines seraient à coup sûr profitables», ajoute le
responsable. Parmi les instituts qui seront mis à contribution pour la
conception de tels sous-marins figurent l'Institut du Technion de Haïfa,
lʼuniversité Bar-Ilan près de Tel-Aviv et l'Université Ben Gourion de
Beersheva, dans le sud du pays.
LOCKHEED MARTIN CONFIRME UNE VENTE À RIYAD
Lockheed Martin a confirmé la vente des deux premiers avions
ravitailleurs KC- 130J à lʼArabie Saoudite. Un contrat qui pourrait ouvrir la
voie à lʼacquisition de 25 C-130J par Riyad. Par ailleurs, lʼUS Air Force
pourrait attribuer à Lockheed Martin un second contrat dʼachat pluriannuel
portant sur la livraison de 79 C-130J dʼici à 2020. Selon le Pentagone,
l'acquisition couvrirait principalement la construction de versions dédiées aux
opérations spéciales, avec 43 appareils en version AC / HC / et MC- 130J.
Les appareils restants seraient 29 C- 130J pour l'USAF et sept avions
ravitailleurs KC- 130J pour l'US Marine Corps et cinq HC -130J pour les
garde-côtes.
LES DANOIS ÉVALUENT LA MITRAILLEUSE HK121
Lʼarmée danoise évalue actuellement les potentiels remplaçants à la
mitrailleuse légère M60. Elle teste en particulier la mitrailleuse polyvalente
HK121 en calibre 7,62 x 51 mm fabriquée par Heckler & Koch, qui entre en
service en Allemagne. Rebaptisées MG5 par la Bundeswehr, 65 mitrailleuses moyennes HK121 ont été acquises (et testées) depuis le début de
lʼannée, pour un montant de 2,76 millions d'euros. Berlin prévoit lʼacquisition
dʼune première tranche de 7 114 HK121/MG5, pour 118,4 millions, dans le
cadre dʼun programme dʼachat de 12 733 HK121, afin de remplacer ses
vénérables MG3. Cette acquisition doit permettre à la section dʼinfanterie
allemande de disposer comme armes dʼappui de MG5 en 7,62 mm et de
deux types de mitrailleuses légères, dont la MG4 en calibre 5,56 x 45 mm
adoptée par la Bundeswehr en 2005. Si la MG5 offre un encombrement et
un poids très inférieur à la MG3 (9,9 kg contre près de 13 kg pour la MG3),
certains experts critiquent néanmoins la réduction de la puissance de feu de
la MG5. Cette dernière nʼoffre en effet quʼune cadence de tir maximale de
800 coups/minute, contre 1 200 coups pour la MG3.
Industrie matériels
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TTU MONDE ARABE - N° 794 - 24 OCTOBRE 2013
C-27J SPARTAN : DE LʼUSINE AU HANGAR
Quatre avions de transport tactique C- 27J Spartan livrés cette année
par Alenia Aermacchi à lʼUS Air Force ont été directement placés en
stockage sur la base de Davis-Monthan, dans le désert de l'Arizona. Au
total, une douzaine de C-27J sont déjà stockés à Davis-Monthan, l'US Air
Force estimant nʼavoir aucun besoin de ces appareils. Cinq autres C-27, qui
doivent être livrés d'ici au mois dʼavril prochain, seront eux aussi directement
placés sous cocon et maintenus en condition opérationnelle en Arizona. Une
situation qui nʼest pas sans susciter de sérieuses critiques aux Etats-Unis sur
la gestion de ce programme. LʼUS Air Force a dépensé quelque 567 millions
de dollars depuis 2007 pour acheter 21 C-27J, avant dʼestimer finalement
que les coûts dʼopération de lʼappareil étaient trop élevés et que ses C-130
pouvaient effectuer lʼensemble des missions. Le Commandement des opérations spéciales (SOCOM), lʼUS Coast Guard et le Service des forêts ont
exprimé leur intérêt pour ces appareils auprès du sous-secrétaire à la
Défense pour l'acquisition, la technologie et la logistique. LʼUS Coast Guard
a proposé lʼachat des 21 C- 27J afin de remplacer une partie de ses appareils
de patrouille maritime CN-235 et C-130J. En mars dernier, Le SOCOM a
indiqué que huit C-27J pourraient venir remplacer ses CASA 212, tandis que
lʼUS Forest Service souhaiterait acquérir sept C-27J comme avion de lutte
anti-incendie.
PUMA : MOINS IL Y EN A, PLUS CʼEST CHER
Le nouveau véhicule blindé de combat dʼinfanterie allemand Puma,
produit par KMW, a toujours des problèmes. Il doit remplacer les Marder
des années 70 et devait protéger les soldats allemands de lʼISAF. Mais les
problèmes signalés les années précédentes (motorisation insuffisante,
électronique, vision de nuit) nʼont été que partiellement réglés et le pur-sang
est toujours consigné à lʼécurie. Ces problèmes répétés vont avoir une
incidence de taille sur le coût du programme. En juin 2012, le ministère de
la Défense avait réduit sa commande de 405 à 350 Puma. Le prix à lʼunité
était alors dʼenviron 7,5 millions dʼeuros pour un volume total inférieur à
4 milliards dʼeuros (coûts de développement compris). Aujourdʼhui, le ministère évoque un contrat de 4,3 milliards dʼeuros avec un prix unitaire tournant
autour des 10 millions et toujours 350 véhicules. Dʼici à ce que les problèmes soient réglés, que dʼéventuelles modifications aient eu lieu, et que la
production en série soit lancée, le coût du programme Puma risque donc
encore dʼaugmenter.
LUANDA : CONTRATS DʼARMEMENTS AVEC MOSCOU
A l'occasion de la visite à Luanda, la semaine dernière, du vice-Premier
ministre russe Dimitri Rogozine, l'Angola et la Russie auraient signé une
série de contrats d'armement pour une valeur avoisinant le milliard de
dollars. La plus grande partie de la somme porterait sur l'acquisition de dixhuit chasseurs Sukhoi Su-30K (“Flanker” dans le code Otan) d'occasion et
sur une dizaine d'hélicoptères Mil Mi-17. Ces mêmes avions de combat, qui
avaient été retournés par l'Inde et qui, depuis 2007, stationnaient en
Biélorussie pour maintenance, avaient été proposés précédemment au
Soudan et au Vietnam, puis, en juin dernier, à l'Ethiopie. Par ailleurs, Luanda
avait décidé d'acquérir en 2012 six avions d'entraînement brésiliens
Embraer Super Tucano, dont le premier a été livré en juillet dernier (les
hélicoptères Ecureuil d'Eurocopter sont en service au sein de la police
angolaise). Certains experts s'étonnent, cependant, que l'armée de l'air
angolaise ait refusé jusqu'à présent les offres chinoises, malgré un fort
lobbying de Pékin pour pénétrer le marché militaire de lʼAngola.
➤ Crash aérien en Egypte
L'armée de l'air égyptienne a perdu
un MiG-21 acquis à l'époque de
l'Union soviétique. Il s'agit du modèle
biplace d'entraînement MiG-21UM,
seul représentant de ce modèle au
sein des forces égyptiennes. Lʼavion
a décollé de la base aérienne près
de Louxor, mais un problème technique sʼest rapidement déclaré. Les
deux pilotes ont pu s'éjecter et
l'aéronef s'est écrasé sur un village
voisin, faisant au moins une victime
parmi les habitants. Une enquête
est en cours.
➤ Pourparlers russo-brésiliens
L'avionneur russe Sukhoi aurait
commencé des négociations avec le
Brésil pour procéder conjointement
au développement et à la construction du PAK FA (Perspektivnyi
Aviatsionnyi Kompleks Frontovoi
Aviatsyi), avion de combat multirôle
de cinquième génération, plus connu
sous le nom de T-50. Cette possibilité a été évoquée la semaine
dernière, lors de la visite d'une
délégation russe au Brésil chargée
de présenter le Su-35 dans le cadre
de l'appel d'offres brésilien F-X2,
pour lequel sont déjà en lice le
F/A-18E/F Super Hornet de Boeing,
le Gripen de Saab et le Rafale de
Dassault Aviation.
➤ Des blindés pour Bangkok
Lʼukrainien Ukrospetseksport a
transféré, à la mi-octobre, en
Thaïlande un premier lot de cinq
chars de combat T-84 “Oplot”, dans
le cadre du contrat de 230 millions
de dollars prévoyant la livraison de
49 véhicules. Bangkok pourrait
étendre ce contrat avec lʼacquisition
dʼune centaine de blindés supplémentaires. Ce blindé de 51 tonnes,
qui est une version améliorée du
T-80, dispose dʼune optronique
comprenant notamment une caméra
Catherine (de Thales), un système
de double blindage réactif ou un
brouilleur infrarouge. Par ailleurs,
Kiev pourrait acquérir, dʼici à 2015,
au moins une cinquantaine dʼOplot
afin dʼéquiper deux des trois bataillons de la 17e brigade blindée de
Dniepropetrovsk.
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Repères
TTU MONDE ARABE - N° 794 - 24 OCTOBRE 2013
➤ Effondrement syrien
Selon le ministre syrien du Pétrole,
Sleimane Abbas, la production du
pays est tombée en septembre à
moins de 20 000 barils par jour,
contre une moyenne de 380 000
avant le début des troubles, en
mars 2011. La production de gaz
serait affectée dans une moindre
mesure, restant proche de
16 millions de m3/jour, soit 45 %
de la capacité installée. En cause,
selon le ministre, les dommages
infligés par les rebelles aux équipements dans les régions de Deir ezZor et de Raqqa. Par ailleurs, après
lʼexode des compagnies occidentales
à la suite des sanctions, la Syrie
chercherait à attirer des sociétés
russes et chinoises dans lʼamont
pétrolier. Les pertes cumulées subies
par lʼéconomie syrienne atteindraient
actuellement 25 milliards de dollars,
indique la Commission économique
et sociale des Nations unies pour
lʼAsie de lʼouest. Lʼinflation, qui était
de 50 % début 2013, selon les
chiffres officiels, aurait atteint 70 %
en mai, des chiffres considérés
généralement comme très inférieurs
à la réalité.
➤ Visite en Biélorussie
Une délégation militaire du Qatar
s'est rendue en Biélorussie du
16 au 19 octobre. Dirigée par le
général Dakhlan Al-Hamad, président de l'association sportive de
l'armée qatarie, la délégation s'est
intéressée à l'organisation de
l'éducation et de l'entraînement
sportif. Elle a rencontré les équipes
sportives militaires biélorusses,
et visité l'université du sport et le
lycée militaire.
➤ Lʼ“Azov” en Méditerranée
Le navire russe de débarquement
BDK “Azov” a fait une escale au
port espagnol de Ceuta. Appartenant à la Flotte de la mer Noire,
lʼ“Azov” a participé à l'exercice
Zapad-2013 en mer Baltique,
notamment pour le débarquement
des unités biélorusses. A l'issu de
cet exercice, il a contourné l'Europe
et traversé Gibraltar. Après une
pause en Espagne pour le ravitaille-
Lʼavenir de la production pétrolière émirienne
Les propos tenus, au début de ce mois, par le directeur général
dʼADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), Abdallah Nasser AlSuwaidi, et le patron dʼADCO (Abu Dhabi Company for Onshore Oil
Operation), Abdel Moneim Al-Kindi, semblent indiquer quʼil nʼy a aucune
urgence à décider de lʼavenir du consortium pour la production pétrolière
émirienne, dont la validité expire le 11 janvier prochain. Réalité ou habileté
de négociation, la compagnie nationale se dit prête à assurer seule, après
cette date, lʼexploitation des champs et la commercialisation de la totalité
de la production, soit environ 1,3 million de barils/jour. Les compagnies
présélectionnées pour lʼappel dʼoffres — cʼest à dire les partenaires
actuels, Shell, BP, Total et ExxonMobil, et les nouveaux venus, Statoil
(Norvège), Eni (Italie), China National Petroleum Corporation, Korea
National Oil Corporation, Inpex (Japon) et Occidental (USA) — avaient
jusquʼau 22 octobre pour déposer leurs propositions. La décision finale
appartiendra au Supreme Petroleum Council (SPC), qui nʼest pas tenu de
suivre la recommandation faite par ADNOC à lʼissue des négociations. Le
SPC est présidé par cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyan, lʼémir dʼAbou
Dhabi, absent de la scène politique depuis plusieurs mois. Il voit son
fonctionnement handicapé aussi par la vacance de son secrétariat général.
Un poste clef qui nʼest toujours pas pourvu, alors que le décès de son
dernier titulaire, Jawan Salem Al-Dhaheri, un proche de la famille régnante,
date de mai dernier.
ment et le repos de l'équipage, il
rejoindra le groupe naval russe en
mission en Méditerranée.
➤ Démineurs antipirates
LʼOtan et la Marine russe ont mené,
en début de semaine, au large de
la Finlande, un exercice de lutte
antiterroriste et de sauvetage. Huit
bâtiments de guerre des mines y
participaient (dont cinq pour lʼOtan).
Le navire polonais “ORP Xawery
Czernicki” dirigeait les opérations.
Cet exercice sʼinscrit dans le cadre
de lʼopération “Ocean Shield” de
lutte contre la piraterie menée au
large de la Corne de lʼAfrique. Cʼest
également une étape de la mission
du groupe déminage de lʼOtan,
ouverte en janvier 2013.
➤ Un rapport de C4ADS
LʼONG C4ADS a réalisé une étude
sur les armateurs russes et
ukrainiens opérant à partir dʼOdessa
et du port dʼOktyabrsk, qui constitue
lʼun des principaux points dʼexportation de matériel militaire russe.
Lʼétude décortique les relations
entre les agences d'exportation
telles que Rosoboronexport et
Ukrspetsexport, les entreprises de
logistique, Kaalbye Group, Phoenix
Trans-Servis, et les gouvernements
russes et ukrainiens. Bien que situé
en Ukraine, le port dʼOktyabrsk
semble contrôlé par la Russie : son
propriétaire est un oligarque russe
lié au Kremlin et son gestionnaire
un ancien capitaine de la marine
russe. La plupart des activités décrites dans ce rapport apparaissent
légales, mais celui-ci apporte un
éclairage inédit sur les acteurs des
exportations dʼarmements russes. Il
fournit, en outre, de nombreux détails
sur les exportations effectuées ces
dernières années tant par Moscou
que par Kiev et identifie une
vingtaine de rotations suspectes
à destination de la Syrie en 2012
et en 2013.
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