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a r a b e
L E T T R E H E B D O M A D A I R E D ' I N F O R M AT I O N S S T R AT É G I Q U E S
Directeur : Guy Perrimond - Rédacteur en chef : Rashid Saeed - 16 janvier 2014 - n° 804
SYRIE : UNE GUERRE TOUS AZIMUTS
Accord franco-malien
Au cours de sa rencontre à Paris, le 12 janvier, avec le ministre russe
des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le président de la Coalition
nationale syrienne de lʼopposition, Ahmad Jarba, a présenté un exposé des
combats menés par les groupes armés de lʼopposition contre les forces de
lʼEtat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) et des gains enregistrés dans
les régions dʼAlep, Idlib et Hama. Jarba a souligné que les groupes de
lʼopposition se battaient à la fois contre les forces du régime et les groupes
affiliés à A-Qaida. Se plaçant ainsi sur le même terrain que les autorités
russes, qui présentent le pouvoir de Damas comme un rempart contre le
terrorisme islamique. Une façon pour Moscou dʼévacuer la question de la
transition politique du programme de la conférence de Genève II pour la
Syrie. Pour sa part, le régime syrien tente dʼexploiter à sa manière ces
combats entre rebelles. Selon une source proche de lʼopposition, lʼaviation
et lʼartillerie du régime seraient intervenues en faveur dʼEIIL dans certaines
régions, notamment celles de Saraqib, Al-Bab et Raqqa. Du côté loyaliste,
une source irakienne rapporte que le bataillon Al-Qods des Pasdarans
organise et finance en Irak une campagne du soutien au régime de Damas.
Des Irakiens, payés 500 dollars par mois, sont endoctrinés et enrôlés sous
la bannière de la défense du chiisme, avec notamment la nécessité de
protéger les sanctuaires chiites en Syrie (comme celui de Sit Zeinab).
Selon les dernières estimations, 6 000 combattants irakiens seraient présents sur le territoire syrien, répartis entre différents groupes. Le premier à
être constitué est le bataillon Abou Al-Fadl Al-Abbas, commandé par cheikh
Amjad Al Bahadili. Il compterait près dʼun millier dʼhommes, engagés
récemment lors de combats dans le Rif de Damas. Les autres groupes
importants sont : Assaʼeb Ahl Al-Haq, commandé par cheikh Qais Khazaʼli,
qui compte près de 500 combattants, le Hezbollah dʼIrak, de Haj Hachem
Abou Alaʼ Al-Hamdani, avec 700 éléments, la brigade de Sayyed AlChouhada, dʼAbou Moustapha Chibani (400 éléments), le mouvement
Noujabaʼa, dʼAkram Al-Kaʼbi (300 membres), le bataillon Al-Waʼd Al-Sadek,
de Hajj Abou Ali Al-Najafi Mohamed Al-Tamimi (2 000 membres), le
bataillon Al-Kharasani, dʼAli Al-Yassiri (200 hommes), les Forces du martyr
Mohamed Baker Al-Sadr, dʼAbou Mahdi Jamal Jaafar (400 hommes), et le
bataillon de lʼimam Al Hussein, dʼAbou Chahd Al-Jabbouri (150 hommes).
Le ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, est attendu
le 19 janvier à Bamako. Selon une
source diplomatique française
interrogée par TTU, le ministre
vient y signer un accord de défense
franco-malien, qui organisera la
coopération entre les deux pays
dans les domaines militaire et
sécuritaire. Une délégation dʼexperts
français sʼest rendue au Mali le
15 janvier pour finaliser les points
de lʼaccord. Ce dernier a été rendu
possible depuis que le Mali a
recouvré sa souveraineté sur
lʼensemble de son territoire et
organisé des élections présidentielles et législatives. Une source
militaire malienne nʼécarte pas la
possibilité de reporter la cérémonie de signature, afin dʼéviter de
donner lʼimpression que le Mali
signe avec précipitation au moment de la Fête nationale de son
armée, le 20 janvier. Dans tous les
cas, cet accord consacre la coopération militaire renforcée entre les
deux pays, depuis le lancement de
lʼopération Serval en janvier 2013.
Cʼest aussi la première application
concrète de la nouvelle approche
militaire française en Afrique, dont le
Sahel représente le “laboratoire”.
La France négocie en effet des
accords de défense similaires
avec la Mauritanie et le Niger, qui
devront permettre ensuite la signature dʼaccords “croisés” entre ces
pays, la France jouant un rôle de
pivot central. Cʼest dans cette
optique quʼa eu lieu la visite du
président malien IBK à Nouakchott
et la signature dʼun accord bilatéral
entre les deux pays le 12 janvier.
Le président malien étudie actuellement la possibilité de se rendre
en Algérie pour les mêmes motifs,
si lʼétat de santé dʼAbdelaziz
Bouteflika le permet. LʼAlgérie
reste un acteur régional majeur
que le Mali et la France espèrent
intégrer à ce dispositif sécuritaire
sahélo-sahélien.
Le Shin Beth recrute des sinophones
Le Shin Beth, le service de
sécurité intérieure israélien,
surtout connu pour ses activités
parmi les Palestiniens, recherche
désormais des agents parlant
couramment le chinois. L'agence
israélienne a indiqué sur son site
qu'elle recherche des «coordinateurs
parlant chinois pour des postes de
renseignement». Les candidats
doivent maîtriser le chinois, avoir un
bon niveau d'anglais et disposer
d'un diplôme universitaire. Ils
doivent avoir effectué leur service
militaire dans des unités combattantes ou être d'anciens officiers.
Le Shin Beth entend ainsi contrôler
et recueillir des renseignements
auprès de dizaines de milliers
de travailleurs immigrés chinois
employés en Israël, afin de vérifier
qu'ils ne transmettent pas des
informations “sensibles” à Pékin.
La Chine, un proche allié de l'Iran,
l'ennemi numéro un d'Israël, envoie
d'importants contingents de
travailleurs chaque année en Israël,
employés notamment sur des
chantiers. Les autorités de lʼEtat
hébreu redoutent la présence
d'agents de renseignement parmi
ces travailleurs.
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Politique et stratégie
TTU MONDE ARABE - N° 804 - 16 JANVIER 2014
➤ Djihadistes en déroute
Plusieurs ressortissants français
sont actuellement présents dans
la ville syrienne dʼAtmeh, à la
frontière turque, aux côtés de
lʼEtat islamique en Irak et au
Levant (EIIL), rapporte une source
locale. Ces djihadistes pourraient
repasser la frontière turque, voire
rentrer en France plus rapidement
que prévu, si la situation dans
cette zone venait à marquer une
déroute de lʼEIIL dans sa lutte
contre les autres factions islamistes rebelles. Si deux djihadistes
français, membres de lʼEIIL, ont
été tués dans le nord du pays ces
derniers jours, le bilan pourrait
sʼalourdir, estime une source des
services de renseignement, qui
souligne qu'en raison de lʼintensité
des combats et des exécutions
sommaires entre rebelles, il nʼest
pas à exclure que dʼautres Français figurent parmi les victimes
des combats dans le nord du pays.
➤ Efforts américains
La semaine dernière, lʼémir Bandar
Ben Sultan, chef du service des
renseignements saoudiens, sʼest
rendu aux Etats-Unis pour une
visite privée qui nʼa donné lieu à
aucune rencontre avec des officiels américains. Longtemps
ambassadeur à Washington,
Bandar a rompu avec ses habitudes diplomatiques en octobre dernier, en sʼen prenant à la politique
américaine au Moyen-Orient,
notamment sur les dossiers
iranien et syrien. Afin de donner
des gages à Riyad, qui menace
de remettre en cause ses liens
privilégiés avec Washington,
lʼadministration américaine sʼefforcerait dʼexclure lʼIran de la prochaine conférence de Genève II
sur la Syrie. Dimanche dernier, le
secrétaire dʼEtat américain John
Kerry se serait entretenu avec
son homologue saoudien, lʼémir
Saoud Al Fayçal, lors dʼune rencontre à Paris, en marge dʼune
réunion du groupe des Amis de
la Syrie, et aurait réaffirmé la
“profondeur” et la “constance”
des liens bilatéraux.
ESCALADE ENTRE ANKARA ET ABOU DHABI
Confronté à une crise politique majeure provoquée par un scandale de
corruption à grande échelle, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan,
sʼen prend à certains pays étrangers, accusés de vouloir nuire aux intérêts
dʼAnkara. Cʼest en particulier le cas des Emirats arabes unis, dont la diplomatie
se heurte à celle de la Turquie, notamment sur le dossier égyptien. Au-delà de ce
pays, le pouvoir turc de lʼAKP soutient partout les Frères musulmans, dont il est
idéologiquement très proche, alors que la confrérie est combattue par les
autorités émiriennes sur leur propre territoire, notamment à Dubaï (avec les
arrestations de plusieurs de ses cadres). Par ailleurs, sur le plan économique,
Dubaï et Istanbul sont en compétition dans le domaine de lʼaviation civile, les
aéroports des deux villes tentant de constituer un hub entre lʼEurope et lʼExtrêmeOrient. Chacune de ces deux places revendiquent la primauté comme centre
dʼaffaires régional, alors quʼAnkara accuse Abou Dhabi de provoquer la baisse
récente de la Bourse dʼIstanbul. En outre, le Premier ministre Erdogan accuse
Abou Dhabi dʼavoir corrompu des personnalités turques influentes, comme
lʼancien procureur général adjoint Zakariya Öz, récemment dessaisi de lʼenquête
anticorruption. Ce dernier aurait effectué 22 voyages aux Emirats arabes unis,
accompagné de certains de ses proches, et séjourné dans des hôtels de luxe à
Dubaï, aux frais dʼune entreprise de construction. Les Emiriens sont également
accusés dʼavoir joué un rôle dans le scandale de lʼhomme d'affaires irano-azéri
Reza Zarrab, l'un des suspects dans l'affaire de corruption, de malversations et
de blanchiment qui éclabousse l'entourage dʼErdogan, et soupçonné d'avoir
réalisé des transferts de fonds illégaux entre la Turquie et l'Iran.
LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION APPLIQUÉ À JUBA
Le 15 décembre dernier, si lʼattention des Français était surtout tournée
vers la Centrafrique, un embrasement similaire avait lieu dans le Soudan du
Sud voisin, pays le plus jeune au monde puisque sa création remonte seulement
à 2011, incitant le Département dʼEtat à demander au Commandement des
Etats-Unis pour lʼAfrique (US-AFRICOM) dʼorganiser une mission dʼévacuation
dʼune partie du personnel de lʼambassade américaine à Juba. Un principe de
précaution — faisant suite à lʼexpérience désastreuse des attaques menées
contre les intérêts américains à Benghazi le 11 septembre 2012 — ayant abouti,
à mesure que la situation empirait, à lʼévacuation réussie début janvier 2014 de
380 ressortissants américains et 300 ressortissants dʼautres nationalités. Celleci fut confiée au commandement interarmées installé à Djibouti depuis dix ans, le
Combined Joint Task Force - Horn of Africa (CJTF-HOA), sous lʼautorité du
général Terry Ferrel. Ainsi que lʼexplique à TTU le lieutenant-colonel Glen
Roberts (CJTF-HOA), «pour la première fois, lʼEARF [East African Response
Force ou Force de réaction dʼAfrique de lʼEst], créée voici un an, fut déployée
pour une mission sur le continent africain. Arrivés à peine 36 heures avant à
Djibouti, environ 45 hommes de lʼarmée de terre et 2 de lʼarmée de lʼair furent
envoyés en renfort pour sécuriser lʼambassade des Etats-Unis à Juba et évacuer
une partie du personnel. (…) 49 dʼentre eux sont encore déployés, afin de
maintenir lʼambassade ouverte et nous évaluons la situation en permanence.»
Venus pour la première fois, et spécifiquement pour cette opération, renforcer
lʼEARF, 150 Marines ont été dépêchés à Djibouti en un premier temps, à partir de
leur base temporaire de Moron de la Frontera en Espagne, puis 50 partirent pour
Entebbe, en Ouganda, afin de procéder aux évacuations de ressortissants. Ces
Marines appartiennent à la force de réaction de crise — la “Special Purpose Marine Air-Ground Task Force Crisis Response” (SP-MAGTF CR) —, déployée
depuis avril dernier sur une base temporaire en Espagne, dans le cadre de
lʼaccord de coopération de défense qui unit les deux pays depuis 1988. Renouant
avec la tradition du Corps des Marines, cette MAGTF sʼentraîne pour quatre
types de missions : renforcement de la sécurité des ambassades américaines,
évacuation de ressortissants non combattants, soutien aux opérations
humanitaires et réponse aux catastrophes, SAR de combat.
Politique et stratégie
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TTU MONDE ARABE - N° 804 - 16 JANVIER 2014
LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME CONTINUE
Le département dʼEtat américain a, comme prévu, désigné les trois
branches dʼAnsar al-Charia de Benghazi, de Derna (Libye) et de Tunisie
comme étant des «organisations terroristes étrangères», qualifiant leurs
chefs respectifs, à savoir Ahmed Abou Khattalah, Soufiane Ben Qumu et Seïf
Allah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, de «terroristes internationaux». De plus,
le département dʼEtat a offert une récompense allant jusquʼà dix millions de
dollars pour toute information menant à lʼarrestation dʼun individu impliqué
dans les attaques commises contre le consulat américain de Benghazi, en
septembre 2012, ayant entraîné la mort de lʼambassadeur (voir TTU n° 803).
Les autorités américaines affirment, par ailleurs, que le groupe Ansar alCharia de Tunisie, fondé par Seïf Allah Ben Hassine au début de 2011, est
impliqué dans lʼattaque menée le 14 septembre 2012 contre lʼambassade des
Etats-Unis et lʼécole américaine à Tunis. En octobre dernier, les forces
américaines avaient capturé à Tripoli un autre chef islamiste libyen, Abou
Anas al-Libi, responsable présumé d'al-Qaida, qui a ensuite été transféré aux
Etats-Unis pour y être jugé. Les Américains sont persuadés que le groupe
Ansar al-Charia est lié à Al-Qaida. Son chef pour la Libye serait Mohammed
al-Zahawi, dont lʼautorité sʼentend jusquʼen Egypte et en Algérie, le véritable
chef opérationnel du groupe étant Soufiane Ben Qumu, qui se trouverait dans
la localité de Derna (350 km à lʼest de Benghazi).
LE GOUVERNEMENT LIBYEN SE BAT POUR SA SURVIE
Les jours du gouvernement libyen semblent comptés, malgré les efforts
du Premier ministre, Ali Zeidan, de conserver la confiance du Congrès
général national (CGN). Déjà, le 7 janvier, une motion de censure du gouvernement a été présentée par 72 députés. Pour sa part, le Premier ministre a
annoncé qu'il allait procéder à un vaste remaniement gouvernemental pour
tenter d'éviter sa chute. Actuellement, le sort du gouvernement dépend de
l'attitude des 120 parlementaires indépendants, sur un total de 200 députés.
Depuis plusieurs semaines, Ali Zeidan est régulièrement critiqué par les
membres du CGN pour nʼavoir pas pu rétablir la sécurité dans le pays. Mais
le chef du gouvernement est aussi accusé d'acheter les voix de certains
parlementaires, en distribuant de l'argent ou des postes dans l'administration,
afin de conserver la confiance du CGN. Il s'appuierait notamment sur des
députés représentant des tribus du sud-ouest libyen (en particulier les régions
de Sabha et Marzouk), ainsi que de la région de Waddan (nord-est du
Fezzan), dont il est originaire. Et cela grâce notamment à l'action de son
conseiller personnel Mansour Seif al-Sar, issu de la tribu arabe des Ouled
Slimane. A noter que certaines zones du Fezzan, échappant au contrôle de
l'Etat, sont minées par des conflits tribaux, comme celui qui oppose la tribu
des Ouled Slimane et les Toubous (noirs). Après une trêve de trois mois, ces
deux importants groupes ethniques sont à nouveau en guerre et se disputent
le contrôle du Sud libyen, une région riche en pétrole et dans laquelle
prospèrent les trafiquants dʼarmes et de drogue.
ACTIVISME MILITAIRE RUSSE EN MÉDITERRANÉE
Chypre pourrait permettre aux appareils russes dʼutiliser la base
aérienne militaire Andreas Papandreou, près de Paphos, et faciliter les
escales des navires russes dans le port de Limassol. Des facilités qui
doivent encore faire lʼobjet dʼun accord, a indiqué le ministre chypriote de la
Défense, Fotis Fotiou. Lʼutilisation de la base aérienne devrait néanmoins
être limitée aux opérations humanitaires et d'urgence. Lʼoctroi de ces facilités,
régulièrement évoquées ces derniers mois entre Moscou et Larnaka, vient
confirmer lʼactivisme de la Russie pour accroître les possibilités de relâche de
ses navires en Méditerranée. Lors de sa visite à Athènes, en décembre
dernier, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a également
proposé à son homologue grec de simplifier la procédure permettant aux
navires russes de faire escale dans les ports de Grèce.
➤ Avenir commun ?
De plus en plus tentés par lʼidée
dʼautonomie, et même dʼindépendance, les mouvements autonomistes berbérophones Nefoussis, à
lʼouest de la Libye, tentent de fédérer autour dʼeux la petite minorité
berbérophone de lʼest tunisien. Une
minorité concentrée notamment
dans lʼîle de Djerba et qui professe
le rite ibadite, tout comme les
berbérophones du Djebel Nefoussa
et du Mzab algérien. Cependant, le
projet de création dʼun Etat berbère,
à cheval entre la Libye et la Tunisie,
prôné par certains mouvements
radicaux nefoussis, nʼa guère
recueilli de suffrages du côté
tunisien à ce jour.
➤ Un retour risqué
Une vingtaine de militaires américains seraient à Mogadiscio depuis
plusieurs semaines, en qualité de
conseillers auprès des contingents
africains de l'AMISOM. Il s'agirait
pour la plupart de membres des
forces spéciales de l'USSOCOM.
Cette présence, très discrète, marque un tournant dans la politique de
Washington vis-à-vis de la Somalie,
où aucune mission militaire américaine n'avait mis les pieds depuis
vingt ans. Jusqu'à présent, en effet,
seules des opérations de reconnaissance ou des raids de commandos
ont été menés ponctuellement en
Somalie par les forces spéciales
américaines, et cela avec une permanence sur le terrain de quelques
heures tout au plus.
➤ Vedettes américaines
Aux Etats-Unis, le festival du film
de Sundance, qui sʼouvre cette
semaine à Park City, dans lʼUtah,
fait la part belle aux questions
internationales, avec deux reportages consacrés à des personnalités
clés de ces dernières années. Cʼest
ainsi que “The Green Prince”, lʼhistoire de Mossaab Hassan Youssef,
le fils dʼun haut responsable du
Hamas devenu une taupe des services de renseignement israéliens,
ouvrira le festival. Par ailleurs, “The
Notorious Mister Bout”, consacré au
parcours de lʼex-officier soviétique
devenu lʼun des plus célèbres
trafiquants dʼarmes internationaux,
est lui aussi très attendu.
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Industrie et matériels
TTU MONDE ARABE - N° 804 - 16 JANVIER 2014
➤ Contrat pour Tsahal
Le ministère israélien de la
Défense a choisi VMware pour
assurer la virtualisation des
serveurs informatiques et des
centres de données de l'armée.
Ce contrat d'un montant de près
de 30 millions de dollars portera
sur une période de trois ans
avec une option de deux années
supplémentaires. VMware fournit
des infrastructures conçues pour
améliorer l'usage des systèmes
informatiques. La signature de
ce contrat s'inscrit dans un
vaste programme de transfert
d'importantes bases de la région
de Tel-Aviv vers le sud d'Israël,
qui doit intervenir dans les
prochaines années.
➤ Formation émirienne
La Defence Security Cooperation
Agency (DSCA) a notifié au
Congrès américain une demande
des Emirats Arabes Unis portant
sur une aide à la formation de
la Garde présidentielle pour
un montant de 150 millions de
dollars. Un formation au contre
terrorisme, à lutte anti-piraterie
et à la protection des infrastructures critiques qui pourrait
notamment être assurée par
lʼUS Marine Corps. A noter
quʼun détachement de la Garde
présidentielle émirienne se
trouve aux côtés des forces
américaines en Afghanistan.
➤ Rénovation suédoise
Une partie du parc de véhicules
de combat blindés CV90 de
l'armée de terre suédoise sera
rénovée, un investissement dépassant les 110 millions d'euros.
Le 9 janvier, le gouvernement a
confié cette tâche à la Défense,
sans préciser le nombre exact
de véhicules concernés ni
le coût exact de l'opération
pour cause de secret militaire.
Achetés au suédois Hägglunds
(acquis depuis par BAE Systems)
à plus de 500 exemplaires,
les CV90 pourront ainsi rester
opérationnels jusqu'à 2030 au
minimum, selon le ministère
de la Défense.
DES TÉLÉPHONES MOBILES CRYPTÉS
Le groupe américain Motorola et le ministère israélien de la Défense ont
signé un accord sur la fourniture d'un réseau de téléphones portables
cryptés. Ces nouveaux smartphones vont permettre aux militaires d'envoyer
des messages, des photos, des vidéos digitales et des mails encryptés directement du champ de bataille aux postes de commandement et de contrôle.
Ces équipements vont remplacer le réseau actuel surnommé “Rose Hills”
basé sur des téléphones cellulaires d'ancienne génération. Les futurs appareils seront équipés d'un GPS, d'une caméra de huit mégapixels. Ils ont été
adaptés pour faciliter leur usage par des soldats dans des zones de combats,
et disposent d'applications particulières. Les téléphones sont protégés
extérieurement contre l'eau, la poussière et disposent d'une batterie leur
permettant de fournir 400 minutes de service. L'ensemble du projet va coûter
100 millions de dollars pour une période de quinze ans.
IMI : DES EXPLOSIFS AUX CYBERSYSTÈMES
Le groupe Israel Military Industries (IMI), spécialisé jusqu'à présent dans
la production de missiles, de roquettes, d'explosifs et de munitions, va
se lancer dans le développement de cybersystèmes. Une unité spécialisée
dans ce secteur a été créée à cet effet et des spécialistes vont être embauchés dans les prochains mois. IMI, qui est une entreprise publique, a ainsi
imité d'autres groupes israéliens actifs dans les cybersystèmes, tels que Elbit
Systems, Rafael Advanced Defense Systems, Israel Aerospace Industries,
qui a un rôle leader dans ce domaine en partenariat avec Cyberia. Une partie
des activités d'IMI se fera en collaboration avec plusieurs start-ups. «Israël
est comme le reste du monde : les budgets de Défense nʼont cessé d'être
coupés ces dernières années, au moment où la demande pour des cybersystèmes nʼa cessé de croître. C'est un domaine qui est désormais considéré
comme essentiel sur le champ de bataille, si bien que de plus en plus de
crédits lui sont destinés», commente un responsable d'IMI. Les projets vont
porter notamment sur la défense des systèmes de contrôle de missiles.
«Dorénavant toutes les unités d'IMI auront un représentant de la division
cyber qui se familiarisa avec les systèmes développés, afin de s'assurer qu'ils
sont bien protégés», ajoute-t-il. Dans un proche avenir, IMI prévoit également
de se lancer sur le marché civil. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a
décidé de privatiser IMI pour 700 à 800 millions de dollars.
CONCURRENCE ISRAÉLIENNE EN AMÉRIQUE DU SUD
L'achat par l'Argentine des seize avions Mirage F1 dʼoccasion proposés
par Madrid semble de plus en plus menacé par lʼoffre de lʼisraélien IAI de
fournir des Kfir Block 60, affirment plusieurs sources. Lʼoffre espagnole
complétée par des Mirage F-1 jordaniens ne semble plus convaincre Buenos
Aires, pas plus quʼune seconde proposition sʼappuyant sur une offre mixte
comprenant des Mirage F-1 marocains modernisés. La première offre est
estimée à 160 millions de dollars, pour seize appareils, dont seulement huit
disposeraient en lʼétat dʼune capacité de ravitaillement en vol. De fait, les
Argentins pencheraient désormais en faveur de lʼoffre israélienne portant sur
la fourniture de 14 à 18 Kfir Block 60, pour un montant de 500 millions de
dollars, livrables dans les quinze mois suivant la signature du contrat. A noter
que la proposition israélienne sʼappuie sur les succès remportés par le Kfir en
Amérique latine. En effet, cet appareil équipe déjà les armées de lʼair de
lʼEquateur et de la Colombie, qui disposent de Kfir C12 dotés d'un radar AESA
et disposant dʼune capacité de ravitaillement en vol.
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Industrie matériels
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TTU MONDE ARABE - N° 804 - 16 JANVIER 2014
IRAK : PRIORITÉ À LʼARMÉE DE LʼAIR
Quelques semaines après la réception par Bagdad dʼun premier lot de
quatre Mi-35 (voir TTU n° 797), plusieurs sources russes et irakiennes
laissaient entendre quʼune dizaine dʼhélicoptères de combat Mi-28 et Mi-35
avaient été livrés à lʼIrak en début dʼannée, notamment via le port dʼOum Qasr.
Cependant, certains experts doutent de la réalité de la livraison des Mi-28,
soulignant quʼaucune photo de ces appareils nʼa “fuité” lors dʼéventuels essais
en Russie, alors que l'armée russe vient à peine de réceptionner ses premiers
Mi-28N. Lʼannonce de cette livraison anticipée pourrait être destinée à mettre
la pression sur Washington concernant la livraison dʼhélicoptères de combat.
Outre les 40 Mi-35 et 30 Mi-28NE commandés auprès de Moscou, Bagdad
avait confirmé en juin dernier lʼacquisition de 24 AH-64D américains pour un
montant de près de 3 milliards de dollars. Un contrat bloqué depuis des mois
par les élus américains, sous la houlette du sénateur Bob Menendez, qui dirige
la Commissions des affaires étrangères, estimant notamment que ce contrat
devrait permettre dʼobtenir au préalable des assurances de Bagdad
concernant les efforts engagés pour empêcher l'Iran dʼexpédier des armes en
Syrie. Mais face à la dégradation de la situation dans la province dʼAnbar,
plusieurs élus américains seraient désormais plus enclins à approuver ce
contrat. En raison des délais de production de Boeing, Washington pourrait
louer à Bagdad une dizaine dʼappareils, ce qui permettrait à lʼarmée de lʼair
irakienne de disposer dʼhélicoptères opérationnels dès que ses équipages
auront achevé leurs qualifications sur AH-64. Pour lʼheure, ce sont les Bell-407
de reconnaissance armée, dont Bagdad a acquis 24 exemplaires, qui, aux
côtés des Cessna Combat Caravan AC-208, assurent la majeure partie des
missions de combats dans la province dʼAnbar.
DES MARINS LIBYENS EN STAGE EN ITALIE
Une quarantaine de marins libyens devraient rejoindre l'Italie avant le
printemps prochain pour suivre un stage d'instruction/entraînement
(théorie et pratique en mer) destiné à la mise en œuvre des quatre vedettes
rapides actuellement en réparation à Naples. Il s'agit de quatre des six
embarcations (trois classe “Bigliani” et trois type V.5000) qui avaient été
cédées par l'Italie à la Libye en mai 2009 (les trois premières) et en février
2010 (les trois autres), dans le cadre d'un accord entre Rome et Tripoli visant
à lutter contre l'immigration clandestine. Deux de ces six vedettes rapides, exGuardia di Finanza (Douanes), ont été coulées en 2011 par les forces de la
coalition (probablement par l'armée de l'air française) entre Tripoli et Zuwarah.
Les quatre unités “survivantes”, actuellement en réparation en Italie, devraient
rejoindre la Libye d'ici au début de l'été prochain, avec leur propre équipage
libyen. La facture, qui est de 3,6 millions d'euros (comprenant le MCO), sera
payée par Rome.
DÉMONSTRATION AÉRIENNE RUSSE AU BAHREÏN
Le Salon aéronautique international de Bahreïn, BIAS-2014, qui se tient
du 16 au 18 janvier, verra la présence de la patrouille acrobatique parmi les
plus réputées au monde, Russian Knights. Une des particularités de cette
équipe russe est d'évoluer sur les avions de chasse en dotation dans les
forces aériennes, ce qui rend leurs présentations particulièrement appréciées. Les cinq chasseurs Sukhoï Su-27, avec un Illiouchine Il-76 d'accompagnement, ont quitté leur base de Lipetsk le 10 janvier pour la base
aérienne de Sakhir, au Bahreïn, où se déroulera le Salon, avec une escale
sur l'aérodrome militaire d'Erebuni, en Arménie. Le programme de vol inclut
de nombreuses figures de haute voltige, parmi lesquelles le tonneau, la
boucle inversée, la cloche, la tulipe et le célèbre Cobra Pougatchev. Le
retour des Russian Knights est prévu à l'issue du Salon le 19 janvier. Cette
troisième édition du BIAS figure parmi les plus importantes vitrines russes au
Moyen-Orient dans le domaine aéronautique.
➤ Selex ES sʼinstalle au Koweït
Selex ES ouvrira prochainement
une filiale au Koweït, baptisée Selex
ES Kuwait, pour renforcer sa présence dans le Golfe dans le domaine
de l'électronique de défense. C'est
avec cet objectif que la filiale du
groupe Finmeccanica a créé un
joint-venture avec l'industriel local
Al-Safwa Security and Defence
Systems, qui opère dans le même
secteur. Rappelons que Selex ES
a signé un contrat de 40 millions
dʼeuros pour la fourniture dʼune
infrastructure de données en réseau
à l'aéroport de Koweït. Par ailleurs,
la société doit équiper les hélicoptères AH-64 Apache dʼun système
d'autodéfense HIDAS.
➤ Remplacement de MiG-29
Le ministre slovaque de la Défense,
Martin Glváč, envisage lʼacquisition
de nouveaux avions de combat
destinés à remplacer les six MiG-29
opérationnels et les six autres
stockés par Bratislava. Ce remplacement pourrait sʼinspirer du système
de bail signé depuis 2004, entre la
République Tchèque et le constructeur suédois Saab pour le chasseur
Gripen. Un programme qui viserait
à acquérir huit appareils pour un
contrat estimé à 340 millions
d'euros sur dix ans.
➤ Livraison de Zodiac
Zodiac Italia est en train de livrer à
la Marina Militare vingt embarcations de type RHIB (Rigid Hull
Inflatable Boat) de deux différents
modèles. Le premier lot porte sur la
fourniture de seize Zodiac Mark III
GOS aérolargables, dotés dʼun
moteur de 60 chevaux, et le second
sur quatre Zodiac FC-470 EVO 7,
de type auto-gonflable et également
aérolargables.
➤ Une étude discrète
A la demande du ministère italien
de la Défense, MBDA Italia mène
une étude portant sur la “recherche
technologique des têtes militaires
non létales à haute énergie”, a
déclaré à TTU une source industrielle. Cette étude serait réalisée
dans le cadre du projet THOR
(Tactical Highenergy ORdnance),
mené dans la plus grande discrétion.
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Repères
TTU MONDE ARABE - N° 804 - 16 JANVIER 2014
➤ La cybersécurité à lʼhonneur
➤ Passage de témoin
Une première conférence internationale sur la cybersécurité se
tiendra à Tel-Aviv, en Israël, du
27 au 28 janvier. Parmi les participants figurent des représentants
de grands groupes spécialisés
dans ce secteur très prometteur
tels qu'IBM, Kaspersky, le groupe
israélien CheckPoint et EMC. La
cybersécurité est considérée
comme un vecteur de développement économique de tout
premier ordre par les dirigeants
israéliens.
Lʼamiral Edouard Guillaud, qui
achève son mandat de chef dʼétatmajor des armées françaises
(CEMA), devrait bientôt prendre la
tête de lʼODAS, société conçue pour
assurer la commercialisation de
matériel militaire français au MoyenOrient, en particulier l'Arabie Saoudite
(ex-Sofresa). Il remplacera ainsi
lʼamiral Alain Oudot de Dainville.
Entré à l'Ecole navale en 1973,
Edouard Guillaud a commencé sa
carrière trois ans plus tard, servant
sur différents navires, notamment le
Abou Dhabi préserve lʼavenir chez ADCO
La continuité a finalement prévalu pour lʼinstant, après lʼexpiration, la
semaine dernière, du contrat de concession vieux de 75 ans
concernant Abu Dhabi Company for Onshore Oil Operations (ADCO).
Alors que la date fatidique approchait, la direction de la compagnie
nationale ADNOC avait en effet annoncé son intention de gérer seule les
champs, en attendant, lʼissue des négociations devant aboutir à un
nouveau contrat. Ecartant ainsi ses associés historiques dans le
consortium, BP, Exxon Mobil, Shell, Total et Partex, et contribuant à
alimenter les interrogations sur la composition du futur partenariat, alors
que de nombreux candidats à la succession des quatre majors, dont
plusieurs compagnies asiatiques, sont sur la liste des présélectionnés.
Lʼarrangement intérimaire intervenu fin décembre entre ADNOC et ses
anciens associés prévoit que jusquʼà la conclusion du nouvel accord, ceuxci continueront de détacher du personnel dans ADCO. Leur droit à
lʼenlèvement de quantités de pétrole brut («brut de participation») avec effet
au 11 janvier est également confirmé, à un prix égal au prix officiel majoré
de 11 cents. Lʼémirat se montre ainsi soucieux de conserver son accès à un
apport technologique en rapport avec le plan ambitieux visant à porter sa
capacité de production de 3 millions de barils/jour actuellement à
3,5 millions en 2018-2019. Dans ce cadre, il est prévu quʼADCO, qui extrait
actuellement 1,4 million de barils/jour, contribue pour 400 000 barils/jour
supplémentaires à cette augmentation. Au cours des prochains mois,
ADNOC devrait finaliser lʼévaluation des offres reçues de dix compagnies.
Parmi celles-ci figurent, outre ses partenaires historiques (sauf Partex),
China National Petroleum Company, Eni (Italie), Rosneft (Russie), Korea
National Oil Corporation, Occidental (USA) et Statoil (Norvège). La
recommandation finale dʼADNOC au Supreme Petroleum Council (SPC)
serait attendue courant février-mars prochains, selon les indications
fournies par son directeur général, Abdallah Nasser Al Suwaidi, au cours
dʼune cérémonie marquant la fin de la concession. Composé notamment de
membres de la famille royale et présidé par lʼémir dʼAbou Dhabi, cheikh
Khalifa ben Zayed Al Nahyan, le SPC est réputé pour ne pas toujours suivre
les avis de la compagnie nationale. Néanmoins, le maintien des anciens
partenaires dans le schéma provisoire laisse fortement augurer leur retour
dans le futur contrat, quels quʼen soient les conditions et les autres
participants.
patrouilleur “La Paimpolaise” (197678), les sous-marins nucléaires
lanceurs d'engins “L'Indomptable”
et “Le Redoutable”, le dragueur de
mines côtier “Lobélia”, l'aviso “Amyot
D'Inville”, l'escorteur d'escadre
lance-missiles “Du Chayla”, l'escorteur
d'escadre lance-missiles “Kersaint”,
le bâtiment de transport léger
“Dumont d'Urville” (1987-88), le
porte-avions “Clemenceau” (1990-92),
l'aviso-escorteur “Enseigne de
Vaisseau Henry” (1992-93) et le
porte-avions “Charles de Gaulle”.
Il prend le commandement de ce
dernier bâtiment de 1999 à 2001,
avant d'être nommé adjoint pour la
marine du chef d'état-major particulier du président de la République
entre 2002 et 2004, puis préfet
maritime de la Manche et de la mer
du Nord, jusqu'en 2006. Il rejoint
alors l'Elysée, en qualité de chef
d'état-major particulier du président
Jacques Chirac, puis de son
successeur Nicolas Sarkozy. En
décembre 2007, il est élevé au rang
d'amiral. Et c'est le 26 janvier 2010
qu'il est désigné comme CEMA,
succédant au général Jean-Louis
Georgelin. Il est le deuxième marin
nommé à ce poste, après l'amiral
Jacques Lanxade (1991-1995). A ce
titre, il joue un rôle pivot dans les
opérations militaires extérieures
menées par la France, en commandant les forces françaises dans le
cadre de l'opération Harmattan
(Libye), en 2011, puis en coordonnant l'opération Serval au Mali dès
le 11 janvier 2013. Sa nomination
en tant que président de l'ODAS
devrait être entérinée prochainement. A ce titre, il devrait notamment chapeauter la mise en œuvre
du contrat d'équipement de l'armée
libanaise d'un montant de trois
milliards de dollars, financé par
l'Arabie Saoudite (voir TTU n° 803),
et des contrats attendus avec la
marine saoudienne.
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