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m o n d e
a r a b e
L E T T R E H E B D O M A D A I R E D ' I N F O R M AT I O N S S T R AT É G I Q U E S
Directeur : Guy Perrimond - Rédacteur en chef : Rashid Saeed - 17 juillet 2014 - n° 829
ÉGYPTE : DES MESURES DOULOUREUSES
Un pouvoir conforté
Plus de 70 %, telle est lʼaugmentation du prix des carburants décidée
la semaine dernière par le gouvernement égyptien. Les tarifs appliqués
aux consommateurs industriels de gaz ont été aussi substantiellement
relevés. Ces mesures urgentes ont été prises dans la foulée de lʼélection du
président Al-Sissi, afin de capitaliser sur une popularité qui pourrait rapidement décliner. Il ne sʼagit là que dʼune première étape dans la réduction des
subventions à la consommation dʼénergie. Outre lʼéconomie budgétaire
attendue – le total des subventions ne devrait représenter que 15 % des
dépenses de lʼEtat à la fin de lʼexercice 2014-2015, au lieu de 25 % précédemment —, Le Caire entend amener progressivement les prix intérieurs à
des niveaux permettant de garantir aux compagnies pétrolières internationales une rémunération attractive et donc de relancer ainsi un secteur des
hydrocarbures actuellement sinistré (voir TTU n° 824). Une situation qui
réclame des correctifs urgents. Alors que la pénurie de gaz a contraint le
gouvernement à mettre fin à toute exportation, afin de répondre au moins
partiellement à la demande nationale, sa dette à lʼégard des sociétés
productrices étrangères, notamment British Gas (BG) et Union Fenosa Gas
(UFG), atteint désormais près de six milliards de dollars. Lassées dʼattendre
un règlement sans cesse retardé, certaines compagnies pourraient
envisager de recourir à lʼarbitrage international. Une menace surtout
destinée à accroître la pression sur le gouvernement égyptien, mais qui
contribue à dégrader encore davantage lʼimage du pays auprès des
investisseurs internationaux. Accueillie positivement par lʼindustrie pétrolière, la réduction des subventions doit néanmoins être maniée avec précaution en raison de ses effets inflationnistes. Et de son impact sur la compétitivité dʼindustries grandes consommatrices dʼénergie, telles les cimenteries
et les aciéries, jusquʼalors bénéficiaires de tarifs très préférentiels. Dans ce
contexte risqué, le nouveau report annoncé par Egyptian Natural Gas
Holding Company (EGAS) de la finalisation du contrat avec la société norvégienne Hoegh LNG, pour la mise à disposition dʼun terminal de stockage et
de regazéification de GNL dans le golfe de Suez, survient à un moment
particulièrement inopportun (voir TTU n° 821). Cette installation devait être
opérationnelle en septembre prochain. (suite page 3)
Le président syrien Bachar elAssad vient de prêter serment
pour son nouveau mandat à la tête
de lʼEtat, devant les députés réunis
en session extraordinaire et en
présence de plus d'un millier
d'invités. Pour tenter dʼaffirmer
sa légitimité, après une élection
organisée dans un contexte de
guerre civile, il pourrait annoncer
prochainement des mesures de
“réconciliation nationale” et promettre des opérations de reconstruction dans certaines régions.
Afin de mettre en échec la rébellion et assurer sa survie, le régime
syrien compte toujours sur lʼappui
de la Russie et lʼengagement militaire de lʼIran, notamment par le
biais du Hezbollah. Lʼémiettement
des forces de lʼopposition, sur le
plan intérieur, et la montée en puissance des groupes djihadistes,
dans un contexte international
marqué par lʼimpuissance des
“amis du peuple syrien” et les
tergiversations de Washington,
ont permis au régime de se maintenir et même de se renforcer
depuis 2013. Aujourdʼhui, le pays
est partagé de facto entre une
zone qui sʼétend de Damas à
Lattaquié, en passant par Homs,
toujours sous le contrôle du
régime, de vastes territoires à lʼest
dominés principalement par lʼEtat
islamique en Irak et au Levant
(EIIL), une zone kurde dans le
nord et le nord-est, enfin des
territoires émiettés dans le nord,
le centre et le sud contrôlés par
lʼArmée syrienne libre. Profitant
de la montée en puissance de
lʼEIIL, qui concentre lʼattention des
grandes puissances, la stratégie
militaire du régime pour les prochains mois devrait être axée sur
la reconquête de territoires autour
des deux principales villes du
pays, Damas et Alep. Sur le plan
politique, le président Assad pourrait faire appel à certains opposants qui accepteraient dʼentrer
dans un nouveau “gouvernement
dʼunion nationale”. ■
En raison des vacances dʼété, le prochain numéro de
TTU Monde Arabe sera daté du 4 septembre 2014.
La modernisation des MiG-29 syriens
Une partie des travaux de modernisation des quatre premiers
avions MiG-29 syriens au standard
MiG-29SM (“Fulcrum” C) semble
avoir été réalisée sur place par des
techniciens russes de RAC/MiG sur
la base aérienne de Mezzeh, près
de Damas. Ces quatre premiers
appareils seraient désormais en
mesure d'utiliser, pour les missions
d'attaque contre des objectifs
terrestres, des missiles air-sol
Kh-29T/TE et Kh-31A/P (respecti-
vement AS-14 Kedge et AS-17
Krypton en code Otan), ainsi que
des bombes guidées KAB-500KR
et KAB-500-OD (avec pod externe
de désignation laser, l'utilisation de
missiles Kh-29L/ML et de bombes
à guidage laser est également possible). L'armement air-air de ces
mêmes appareils aurait été amélioré
également au moyen de l'intégration
de missiles R-27ER1/R-27ET1 et
Vympel RVV-AE (respectivement
AA-10 Alamo et AA-12 Adder). ■
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Politique et stratégie
TTU MONDE ARABE - N° 829 - 17 JUILLET 2014
➤ Tensions persistantes
La tension persiste entre le Qatar et
les Emirats Arabes Unis. Mis à part
le dossier syrien, où une entente
sʼest dessinée lors des élections du
bureau de la coalition de lʼopposition
syrienne (Ahmad Jarba, proche
de Riyad, et Moustapha Sabbagh,
proche de Doha, ayant conclu une
alliance au sein de la nouvelle
direction), les positions semblent
irréconciliables sur dʼautres sujets,
notamment sur la Libye et lʼEgypte.
La presse de Doha sʼest déchaînée
suite à lʼarrestation de trois Qataris
à Abou Dhabi soupçonnés “dʼactes
hostiles”, appelant les citoyens
qataris à boycotter cet émirat. En
réaction, la presse dʼAbou Dhabi
a attaqué violemment le Qatar,
lʼaccusant de parrainer des mouvements extrémistes. Chacune
des deux parties tentent de trouver
des soutiens auprès des grandes
capitales occidentales, notamment
Washington, où lʼon estime que
lʼancien émir cheikh Hamad ben
Khalifa al-Thani demeure le véritable
décideur à Doha.
➤ Nouvelle donne au Yémen
Les gains territoriaux engrangés par
les rebelles houthistes, notamment à
Amran, sur la route de Sanaa, bouleverse la scène politique yéménite
(voir TTU n° 826). Malgré lʼappel
du Conseil de sécurité des Nations
unies, les houthistes ne se sont pas
retirés de cette ville stratégique prise
aux forces de la famille Al Ahmar
alliées à une brigade de lʼarmée
yéménite, conduite par un général
proche du parti Al-Islah (Frères
musulmans locaux). Ce parti, fer de
lance de la “révolution” qui a abouti
au départ du président Ali Abdallah
Saleh, sʼen prend à son successeur,
Abd Rabo Hadi Mansour, accusé de
faiblesse envers les houthistes et
même, selon certains, de complicité.
Des rumeurs évoquent une rencontre entre lʼun des responsables du
parti Al-Islah, Hamid Al-Ahmar, et un
collaborateur de lʼancien président
Saleh. Ce dernier pourrait jouer un
nouveau rôle, avec le soutien de
certains acteurs régionaux, qui craignent lʼinfluence grandissante de
lʼIran dans la région.
ISRAËL : LES INSAISISSABLES ROQUETTES DU HAMAS
Malgré un réseau d'informateurs et des escadrilles de drones, les
militaires israéliens ne sont pas parvenus à repérer les plus importants sites
de production et de stockage des roquettes à longue portée utilisées par le
Hamas. «Apparemment, le Hamas dispose encore d'environ 200 à 300 engins
bien camouflés que nous n'avons pas réussi à détruire», admet un officier.
Selon lui, seule une opération terrestre et des fouilles systématiques
pourraient permettre de les découvrir. «Mais pour cela, il faut le feu vert du
gouvernement et surtout accepter de se lancer dans une opération périlleuse,
qui risque de coûter cher en termes de vies humaines parmi nos hommes. Or
il n'est pas certain que l'opinion publique israélienne soit prête à payer un tel
prix», ajoute cet officier. Selon lui, «l'industrie de la roquette à Gaza est passée
du stade du bricolage à celui d'un véritable projet industriel conçu par des
ingénieurs bien formés». Les services de renseignements militaires (Aman)
estiment qu'au total, la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine alQassam, dispose d'environ 15 000 membres (combattants, policiers, équipes
de spécialistes chargées de la production). Le budget de cette force est estimé
à 10 millions de dollars par mois au moins. Ces derniers mois, une grande
partie de ces dépenses était couverte par des dons en provenance d'Iran et
du Qatar. Ces fonds ont permis de compenser partiellement les pertes provoquées par la fermeture de centaines de tunnels de contrebande qui reliaient le
sud de la bande de Gaza au territoire égyptien. Le Hamas prélevait des «droits
de douane», qui lui rapportaient quelque 200 millions de dollars par mois. Pour
mener à bien la production de roquettes, le Hamas dispose de plusieurs
«directeurs de projets», des ingénieurs spécialisés formés en Iran. Le
commandant des Gardiens de la Révolution iraniens, le général Mohammad
Ali Jaafari, a révélé il y a quelques mois à une agence de presse locale que
son pays ne livrait plus directement depuis l'an dernier des missiles de type
Fajr 5 à longue portée, mais que son organisation a procédé à des «transferts
de technologies» à des Palestiniens qui ont, selon lui, «très vite intégré ce
savoir-faire». Par précaution, la presque totalité de la production et les sites de
lancements sont souterrains. «Le Hamas a tiré les leçons de «Pilier de Défense»
de novembre 2012, lorsque ce type d'installation était facilement repérables,
ajoute l'officier. Aman a également repéré, ces derniers mois, plusieurs
tirs d'essais de roquettes à longue portée de la bande de Gaza vers la
Méditerranée auxquels le Hamas s'est livré. Le Hamas a également profité de
l'effondrement du régime de Mouammar Kadhafi pour acquérir des armes
auprès de trafiquants. Une roquette de type Grad, capable d'atteindre
Beersheva, la plus grande ville du sud d'Israël, se vend à un peu plus de mille
dollars. Sur place, le Hamas a également perfectionné ses méthodes de
camouflage. Selon Aman, dans de nombreux cas, les roquettes sont dissimulées chez des particuliers, n'ayant apparemment rien à voir avec le Hamas,
en les menaçant. En échange, les propriétaires reçoivent quelques dizaines
de dollars de «loyer» par mois. En prévision d'une éventuelle réoccupation de
Gaza, le Hamas s'est également procuré des roquettes antichars d'origine
iranienne et a dissimulé tout un réseau de mines.
LE KRG CHERCHE DES ALLIÉS CONTRE LʼIRAN
Les relations entre les autorités irakiennes et le gouvernement régional
du Kurdistan (KRG), déjà mauvaises avant lʼoffensive de lʼEtat islamique sur
les régions sunnites dʼIrak, sont devenues exécrables. Les principales
pommes de discorde sont lʼexportation du pétrole du Kurdistan via la Turquie
(voir TTU n° 828) ainsi que le récent projet de référendum dʼautodétermination
du territoire. Sur le plan régional, Téhéran rejette également tout projet dʼEtat
kurde, craignant la contagion sur ses propres Kurdes. Pour contrer Téhéran,
le président du KRG, Massoud Barzani, est allé chercher un appui en Turquie,
effectuant une visite à Ankara cette semaine, à la tête dʼune importante
délégation. Erbil serait intéressé par des accords de coopération avec les
services de sécurité turcs, afin de parer aux tentatives de déstabilisation du
Kurdistan par les Gardiens de la révolution iraniens.
Politique et stratégie
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TTU MONDE ARABE - N° 829 - 17 JUILLET 2014
TRIPOLI : LA GUERRE ENTRE MILICES FAIT RAGE
La situation en Libye a connu une nouvelle escalade depuis le week-end
dernier, et cela sur deux fronts. Dans lʼest du pays, les forces de l'ancien
général Khalifa Haftar affrontent toujours les milices islamistes, suite au
lancement de lʼopération “Dignité” en mai dernier. Les combats les plus
meurtriers se sont déroulés autour de lʼhôpital Jalaa de Benghazi, tenu par les
milices islamistes. Par ailleurs, à Tripoli, des combats ont éclaté, dimanche,
sur la route de l'aéroport, où sont déployées les milices de Zenten depuis la
révolution de 2011, alliées au général Haftar et hostiles aux groupes islamistes
armés, notamment les milices de Misrata. Certains de ces groupes islamistes,
commandés par Salah Badi, ancien membre du groupe islamiste Wafa au sein
du Congrès général national, soutenus par les hommes du Conseil militaire de
Tripoli dʼAbdelhakim Belhadj, ont attaqué l'aéroport de Tripoli, contrôlé par les
milices de Zenten. Cibles de tirs de roquettes, la quasi-totalité des avions
présents sur le tarmac ainsi que la tour de contrôle ont été détruits au cours
des combats. L'aéroport de Tripoli a été fermé et les vols ne pourraient
reprendre que dans quelques semaines, voire quelques mois, estime-t-on. Les
milices de Zenten, qui auraient repoussé lʼattaque des groupes islamistes,
rassembleraient leurs forces pour mener une contre-offensive. Après la
fermeture de l'aéroport de Tripoli, celui de Misrata a aussi été contraint de
suspendre les vols, dans la mesure où il est lié à la tour de contrôle du premier.
Pour sa part, lʼAssociation internationale du transport aérien (IATA) a donné un
mois aux autorités aéroportuaires de Tripoli pour lʼévacuation des milices,
faute de quoi il se verrait contraint de retirer son agrément à lʼaéroport. Par
ailleurs, un groupe des forces du Conseil militaire de Tripoli, dirigé par Abdel
Raouf Kara et basé à lʼaéroport militaire de Mitiga, a pris le contrôle de la
banque centrale, interdisant au personnel de pénétrer dans le bâtiment.
DES SOLUTIONS RÉGIONALES À LA CRISE LIBYENNE
La réunion à huis clos des chefs de la diplomatie des Etats voisins de
la Libye sʼest tenue dimanche 13 juillet à Hammamet, au sud-est de
Tunis, afin d'examiner les formes de soutien à ce pays en proie à lʼanarchie,
en lʼabsence du ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed
Abdelaziz. Lequel a été empêché de prendre lʼavion, en raison de la
fermeture de l'aéroport de Tripoli. A noter que le ministère des Affaires
étrangères est assiégé depuis le début de ce mois par des groupes
islamistes, qui demandent la réintégration du secrétaire général, limogé par
Mohamed Abdelaziz. Ces groupes sont dʼailleurs hostiles à la participation
de la Libye à ce genre de réunion, qui a rassemblé à Hammamet des
représentants de lʼAlgérie, de lʼEgypte, du Tchad, du Niger, du Mali et du
Soudan. Elle sʼest conclue sur une résolution portant sur la création de deux
commissions, lʼune sécuritaire, présidée par lʼAlgérie, et lʼautre politique,
présidée par lʼEgypte. Des instances destinées à trouver des solutions à la
crise libyenne. La Tunisie se chargera de la coordination entre les deux
commissions et devra déposer un rapport lors de la prochaine réunion des
pays voisins de la Libye, en août prochain. Par ailleurs, ces pays auraient
convenu de créer un dispositif sécuritaire commun et un centre dʼopérations
destinés à mieux contrôler leurs frontières avec la Libye.
UN CONGRÈS DJIHADISTE EN ALLEMAGNE
Les services de sécurité allemands auraient demandé à leurs collègues
européens de coopérer pour collecter des renseignements et surveiller les
participants à un congrès de groupes salafistes de plusieurs pays
européens (Cologne, le 20 juillet). Plus dʼun millier de participants sont
attendus (Allemagne, France, Bel gique, Pays-Bas...). Les autorités
allemandes craignent que le congrès ne se transforme en un forum de
recrutement pour futurs djihadistes et pour la collecte de fonds. Berlin craint
aussi des affrontements violents entre les participants et des groupes néonazis, comme ce fut le cas il y a trois semaines à Bonn.
➤ Egypte : mesures douloureuses
(suite de la page 1)
Indispensable notamment pour la
réception des cinq cargaisons de
gaz liquéfié promises pour 2014 par
lʼAlgérie en juin dernier, elle ne devrait néanmoins arriver quʼà la fin de
lʼannée sur le site dʼAïn Sokhna. A
condition que les pourparlers parallèles engagés, selon certaines sources,
avec Excelerate Energy, société
texane concurrente dʼHoegh LNG, ne
viennent pas compliquer le dossier.
Déjà, la pénurie et les coupures
dʼélectricité qui en résultent accompagnent lʼaugmentation des tarifs.
Générant un mélange potentiellement
explosif qui pourrait tester rapidement
auprès dʼune opinion publique égyptienne, jusquʼà présent plutôt compréhensive, la faisabilité dʼune réforme
de lʼéconomie encore à ses débuts.
➤ Les projets sociaux du “califat”
LʼEtat islamique en Irak et au Levant,
qui contrôle un vaste territoire formé
des régions sunnites irakiennes ainsi
que de lʼest et du nord de la Syrie,
tente de rallier la population avec
des projets économiques et sociaux.
Ainsi, en Irak, il aurait mis en place
un système de micro-crédits en
faveur des artisans, tandis que, dans
lʼest de la Syrie, il aurait récemment
financé la construction dʼun hôpital
au sud de Deir Ez Zor.
➤ Des Français mal informés
Les services de renseignements allemands et américains avaient averti
leurs collègues libanais quelques jours
avant les attentats qui ont secoué le
pays du Cèdre fin juin, et la neutralisation dʼun groupe de kamikazes
dans un hôtel de Beyrouth, suite à
lʼinterception dʼun message venu de
Mossoul, nouveau fief des djihadistes. La CIA et le BND semblent donc
mieux informés que les Français
(alors que Paris, ancienne puissance
mandataire, dispose a priori dʼun
réseau dʼinformateurs plus important).
Pour les Allemands, cela sʼexplique
en partie par le fait quʼils nʼaient pas
totalement rompu avec leurs homologues syriens et quʼils sont jugés moins
pro-américains que dʼautres membres
de lʼOtan. Pratiquant ainsi une
Realpolitik efficace que lʼon retrouve
notamment à propos de la Russie.
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Industrie et matériels
TTU MONDE ARABE - N° 829 - 17 JUILLET 2014
➤ Nouvelle commande algérienne
Les forces de sécurité algériennes
pourraient passer une nouvelle commande au constructeur sud-coréen
Retech, portant sur la fourniture d'un
lot supplémentaire de véhicules 4x4
protégés destinés aux opérations de
maintien de l'ordre. C'est du moins
ce qu'a laissé entendre à TTU une
source diplomatique algérienne. Ces
nouveaux véhicules (entre 20 et 30)
viendraient s'ajouter éventuellement
aux 50 exemplaires commandés au
printemps dernier, dans le cadre d'un
contrat d'une valeur de 10 millions de
dollars. Le constructeur sud-coréen,
qui opérait pour l'essentiel, il y a
encore peu de temps, dans le secteur
des véhicules utilitaires, a déjà vendu
ses nouveaux engins dédiés aux
opérations de maintien de l'ordre à
l'Ukraine et au Pérou. La livraison de
véhicules Retech 4x4 protégés de
patrouille et/ou anti-émeute à l'Indonésie et au Bangladesh est également
prévue à partir de l'automne prochain.
➤ Instructeurs italiens à Doha
Des pilotes et des spécialistes instructeurs de l'Aeronautica Militare
Italiana (AMI) animent depuis un peu
plus d'une semaine des stages de
perfectionnement au profit des équipages de la Qatar Emiri Air Force
(QEAF). Les militaires italiens appartiennent à la 46ª Brigata Aerea de
Pise (Toscane), auprès de laquelle
les équipages qataris avaient précédemment suivi un premier stage théorique et pratique pour l'habilitation et
la qualification sur C-130J mais aussi
sur C-27J, ce qui laisse supposer
que la QEAF pourrait être intéressée
de compléter son parc d'avions de
transport tactique par l'acquisition
de Spartan. Le stage qui se déroule
actuellement sur la base d'Al Udeid
s'inscrit dans le cadre d'un accord
signé récemment entre Rome
et Doha.
➤ Un succès dʼAgustaWestland
AgustaWestland (groupe Finmeccanica) a annoncé la signature de deux
nouveaux contrats à l'occasion du
salon de Farnborough. Le premier
porte sur la livraison, d'ici à la fin de
2015, de deux avions AW139 destinés
à lʼarmée de lʼair du Bangladesh. Le
second sur la fourniture aux forces
de sécurité ougandaises d'un AW109
GrandNew et d'un Sokol W-A3.
LE DRONE PREDATOR XP PRÊT À ÊTRE EXPORTÉ
A lʼoccasion du Salon aéronautique de Farnborough, qui se déroule du
14 au 20 juillet, le groupe américain General Atomics a annoncé le premier
vol de son drone Predator XP réalisé le 27 juin. Le Predator XP, qui conserve
les mêmes caractéristiques dʼaltitude et dʼautonomie que le Predator, ne
peut cependant pas emporter dʼarmement. En outre, le capteur électrooptique MTS-B (Multi-Spectral Targeting System) de Raytheon a été remplacé
par un système Star SAFIRE 380-HD de FLIR. Une configuration qui doit
permettre de faciliter lʼexportation du système Predator, tout en se conformant aux restrictions dʼexportations imposées par Washington. Les Emirats
Arabes Unis, qui ont annoncé, en février dernier, leur intention dʼacquérir un
certain nombre de drones Predator XP, devraient être le premier client
étranger du système. De son côté, le Kazakhstan a conclu un accord avec
General Atomics pour lʼachat de Predator XP destinés à des missions
dʼobservation dans la région de la mer Caspienne (voir TTU n° 826).
UNE VERSION AMÉLIORÉE DU L-39 ALBATROS
Le constructeur tchèque Aero Vodochody a dévoilé, lors du Salon de
Farnborough, une version améliorée de son avion dʼentraînement avancé
L-39 Albatros. Baptisé L-39NG, lʼappareil biplace sera motorisé avec un
réacteur FJ44-4M du groupe américain Williams International et doté dʼune
avionique modernisée compatible avec des jumelles de vision nocturne.
Aero Vodochody, qui met en avant les capacités de lʼappareil en matière
dʼopération air-sol, grâce à ses quatre pylônes sous voilure (contre deux
pour le L39) permettant dʼemporter jusquʼà 1 200 kg de charge utile, table
sur les premières livraisons du L-39NG dès 2017. Lʼappareil, dʼun poids de
3 100 kg, pour une masse maximale au décollage de 6 300 kg, affiche une
autonomie de plus de 4 heures en vol contre 2h30 pour le L39. Selon Aero
Vodochody, cet avion sʼadresse, dans un premier temps, au marché de la
trentaine de pays qui mettent encore en œuvre quelque 450 L-39 et ses
diverses variantes construits depuis les années 70. Parmi les derniers
acquéreurs de lʼappareil tchèque, figure lʼEgypte, qui a acquis une
cinquantaine de L-59E (L39SM) dans les années 90, et la Tunisie, qui a reçu
une douzaine dʼavions de ce type au cours de cette même décennie. Ce
projet de L-39 NG fait suite à lʼéchec commercial du L-159, dont seulement
72 unités ont été livrées à l'armée de l'air tchèque, qui a placé une quarantaine dʼappareils sous cocon et tente à présent de les vendre. Lʼacquisition
dʼune douzaine dʼavions par lʼopérateur privé Draken International pourrait
être formalisée à lʼoccasion de Farnborough.
TSAHAL REÇOIT DES AVIONS ITALIENS M-346
Selon le calendrier prévu, l'armée de l'air israélienne (IAF) a pris
livraison, le 9 juillet, de ses deux premiers avions d'entraînement avancé
M-346, au cours d'une cérémonie officielle qui s'est déroulée sur la base
aérienne n° 6 de Hatzerim, dans le désert du Néguev. Ces deux appareils
font partie d'un lot de trente Lavi (dénomination du M-346 au sein de l'IAF)
commandés par le ministère israélien de la Défense à la société Alenia
Aermacchi (groupe Finmeccanica), en juillet 2012. Ces appareils, baptisés
“Lavi” en Israël, sont destinés à remplacer progressivement les TA-4S
“Skyhawk” actuellement en service au sein du 102 Squadron “Flying Tiger”,
basé à Hatzerim (où sont déployés également le 69 “Hammer” Squadron
sur F-15I, le 107 “Knights of the Orange Tail” Squadron sur F-16C et le
123 “Desert Birds” Squadron sur S-70A Blackhawk). Ce sont trente appareils qui doivent être livrés à lʼIAF dʼici la fin 2016. En contrepartie de ce
contrat, Rome avait approuvé lʼacquisition auprès dʼIsrael Aerospace
Industries de deux avions d'alerte avancée Gulfstream G550 CAEW
“Eitam” destinés à lʼarmée de lʼair italienne.
Industrie matériels
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TTU MONDE ARABE - N° 829 - 17 JUILLET 2014
SAUT QUALITATIF POUR LA MARINE ÉGYPTIENNE
L'Egypte sera bien le second client export de la corvette Gowind du
groupe français DCNS. Selon plusieurs sources, Le Caire et la société de
construction navale ont finalisé un accord portant sur la fourniture de quatre
corvettes, dont trois construites localement, pour un montant de près dʼun
milliard d'euros. Selon ces mêmes sources, Le Caire pourrait ultérieurement
acquérir deux corvettes supplémentaires. La corvette Gowind est un
bâtiment de 102 mètres pour 2 400 tonnes, dotée dʼun canon de 76 mm, de
huit missiles antinavires Exocet MM40 et dʼun système surface-air VL Mica
(de huit à seize missiles) du missilier MBDA. La Gowind peut également
embarquer un hélicoptère ou mettre en œuvre un drone à décollage vertical.
Ce contrat représente un succès majeur pour le groupe français, après la
commande de six unités similaires par la Malaisie. Il permet aussi à la
marine égyptienne de réaliser un important saut qualitatif significatif de ses
moyens. Malgré les difficultés économiques, la modernisation de ses
moyens navals reste une priorité du Caire. La marine égyptienne a ainsi
récemment réceptionné quatre patrouilleurs rapides de type Ambassador
MK III construits par le groupe américain VT Halter, notamment dotés de
missiles antinavires Harpoon II. Des unités qui viennent moderniser une
flotte qui sʼappuie sur des unités de surface pour la plupart déjà anciennes.
Le Caire a ainsi reçu deux frégates de classe Knox en 1994, et quatre
frégates FFG-7 Perry entre 1996 et 1998, mais ces bâtiments ont tous été
construits entre 1973 et 1982. Jusquʼà la livraison des Ambassador MK III,
les navires égyptiens les plus modernes étaient deux frégates légères
chinoises de classe Jianghu de 1 900 tonnes, datant des années 80. Par
ailleurs, certaines sources locales laissent entendre que l'Allemagne et
l'Egypte ont levé les obstacles concernant la livraison de deux sous-marins
de type U209 construits par TKMS. Rappelons que, depuis quelques
années, lʼEgypte sʼefforce de diversifier ses sources dʼapprovisionnements
en matériel militaire, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis.
NOUVELLE CORVETTE ANTI-SOUS-MARINE INDIENNE
La “Kamorta”, première des quatre nouvelles corvettes de guerre antisous-marine, de conception indienne type P28, entrera en service dans
quelques semaines. Elle devrait être déployée à partir de la base navale de
Visakhapatna, sur la côte orientale du pays (Etat de l'Andhra Pradesh).
Assemblées à Kolkata par Garden Reach Shipbuilders & Engineers Ltd
(GRSE), ces navires ont une longueur de 109 mètres, pour 3 400 tonnes. Ils
peuvent atteindre une vitesse maximale de 25 nœuds et couvrir près de
3 500 milles nautiques à 18 nœuds. Mis en œuvre par un équipage de
14 officiers et 150 marins, ces bâtiments sont notamment dotés dʼun canon
de 76,2 mm et de deux systèmes de canons a tirs rapides de 30 mm AK-630M.
Les capacités anti-sous-marines de ces corvettes sʼappuient sur six tubes
lance-torpilles et deux lance-roquettes multiples RBU-6000. Le RBU-6000
est un lanceur à douze tubes, tirant des charges de profondeur non guidées
RGB-60, et approvisionné par un magasin de 72 ou 96 projectiles. Dʼun
poids de 110 kg, pour une charge militaire de 25 kg, les roquettes RGB-60
affichent une portée de 350 m à 5 800 m et peuvent atteindre un sous-marin
jusquʼà 500 mètres de fond. La capacité dʼautoprotection antiaérienne est
assurée par seize missiles israéliens Barak-1 dʼune portée de 12 km. Ces
corvettes peuvent également déployer un hélicoptère moyen permettant
dʼaccroître ses capacités de lutte ASM. LʼINS “Kadmatt”, seconde unité de
la série, devrait entrer en service en 2015, suivie des INS “Kiltan” et INS
“Kavaratti” en 2016 et 2017. Huit autres unités dérivées de cette première
tranche pourraient par ailleurs être produites ultérieurement.
➤ Le système Caméléon
Cʼest une «première mondiale» dans
le domaine de la technique du camouflage militaire actif. Des chercheurs
scientifiques polonais — de lʼInstitut
militaire de Génie de Wroclaw — ont
mis au point un système capable
dʼadapter à la couleur de lʼenvironnement les véhicules, chars ou
camions, ainsi que la couleur des
tissus et uniformes, tous les éléments
observés par lʼœil de lʼadversaire.
Le professeur Adam Januszko de
lʼInstitut Militaire explique : «Nous
avons préparé un prototype dʼun
système, qui, par exemple, installé
sur un char, un véhicule ou un
container, peut changer sa couleur
en fonction des couleurs de lʼenvironnement. Les scientifiques lʼont
appelé le Caméléon. Il est composé
dʼune caméra numérique, qui fournit
les informations sur les couleurs de
lʼenvironnement, dʼun ordinateur, qui
définit la couleur dominante, et dʼune
peau formée de fenêtres électrochromatiques. Mise sous tension,
cette installation de petite taille change
la couleur des objets sur lesquels
elle fonctionne.» Grâce à ce système,
par exemple, le char couvert de
fenêtres électro-chromatiques change
de couleur et se déplace inaperçu.
Cette découverte a reçu la médaille
dʼor à lʼexposition internationale
«International Invention, Innovation
& Technology Exhibition, ITEX
2014», à Kuala Lumpur.
➤ Finale franco-américaine
Pour la «finale», cʼest le consortium
français Eurosam (Thales et MBDA)
et lʼaméricain Raytheon que Varsovie
a sélectionnés pour sʼéquiper dʼun
système de défense antiaérienne.
Les deux groupes sont désormais les
seuls en lice pour répondre à l'appel
d'offres. Cʼest ce que vient dʼannoncer officiellement le ministère polonais
de la Défense, avec cette précision :
«Eurosam et Raytheon sont les seuls
concurrents capables de proposer
des armements ayant déjà fait leurs
preuves, ayant été utilisés par lʼOtan,
et les seuls pouvant garantir que
lʼindustrie polonaise de défense
gardera sa part dʼactivité dans la
réalisation du programme.»
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Repères
TTU MONDE ARABE - N° 829 - 17 JUILLET 2014
➤ Manque à gagner yéménite
400 millions de dollars, cʼest, selon
le ministre yéménite de lʼIntérieur,
Abdo Hussein El-Tareb, la perte de
revenus subie par le pays à la suite
des attentats qui ont frappé, au
cours du premier trimestre 2014, le
pipeline principal reliant les champs
pétroliers de Maarib au terminal
de Ras Issa sur la mer Rouge.
Un impact confirmé par les milieux
internationaux, qui évaluent à 40 %
la chute des rentrées pétrolières du
pays de janvier à mai par rapport
à la même période de lʼan dernier.
Tout juste réparé voici quelques
semaines, lʼoléoduc par lequel
transitent chaque jour en moyenne
100 000 barils de brut a de nouveau
été endommagé par une explosion
au début de ce mois. Parallèlement,
les attaques menées contre les
autres infrastructures pétrolières et
gazières ainsi que le réseau de distribution dʼélectricité conduisent à
une complète désorganisation du
secteur de lʼénergie. Entraînant des
coupures chroniques de courant
dans les grandes villes. Cette situation, dʼautant plus critique quʼelle
survient en plein été, est due non
seulement aux menées dʼAl-Qaida,
mais aussi aux sabotages commis
par les tribus qui cherchent ainsi à
faire pression sur le gouvernement
central pour obtenir la satisfaction
de revendications multiformes.
Note de lecture
Un bon ouvrage de synthèse sur lʼAlgérie actuelle a paru il y a
quelques semaines sous la plume de Mehdi Lazar, docteur en géogra phie et auteur du livre de la même collection Le Qatar
aujourdʼhui, et de Sidi-Mohammed Nehad, diplômé de Science-Po et
spécialiste du Maghreb. Ce livre de 300 pages (et riche de 566 notes de
bas de page) est dʼautant le bienvenu que lʼAlgérie sʼaffirme toujours plus
comme une puissance régionale incontournable, même si les journalistes
se montrent aujourdʼhui plus intéressés par lʼEgypte ou la Syrie que par
le Maghreb voisin. LʼAlgérie aujourdʼhui est lʼoccasion de décrypter un
système politique opaque, en le recadrant dʼabord dans son histoire
longue, afin de mieux comprendre la décennie 90. Dans un second
chapitre, les auteurs explorent le régime et la société du pays, analysant
la sclérose de sa classe politique depuis lʼarrivée dʼAbdelaziz Bouteflika à
la présidence, le poids actuel de lʼarmée, déchirée entre son état-major et
ses services de renseignement (DRS), la médiocrité de son système
scolaire, son économie ankylosée par la rente pétrolière, les relations
tendues avec la France ou encore les déchirements qui animent le pays
autour de la question identitaire. Mehdi Lazar et Mohammed Nehad
retracent ensuite la place de lʼAlgérie dans les relations internationales,
revenant notamment sur la «guerre froide» menée contre le voisin
marocain depuis 1962, et ses conséquences, mais aussi la question du
Sahel. Les deux auteurs abordent alors, dans un quatrième chapitre,
quelques «poten tialités dʼavenir», tentant notamment dʼexpliquer
pourquoi lʼAlgérie nʼa pas connu après 2011 son «Printemps arabe».
Lʼouvrage se termine, dans ses annexes, par des entretiens réalisés avec
Abdelaziz Ziari, médecin de profession, militant du FLN, plusieurs fois
ministre, qui quitta le gouvernement après quʼAmmar Saadani eut été élu
secrétaire général du parti, Boualem Sansal, lʼauteur du roman Le Village
de lʼAllemand, très critique à lʼencontre du régime, proche du MAK, et
Karim Amellal, enseignant à Science-Po et fondateur du média participatif
“Chouf-chouf”.
LʼAlgérie aujourdʼhui, de Mehdi Lazar et Sidi-Mohammed Nehad, Editions
Michalon, avril 2014, 299 pages, 19 euros.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) a réalisé
une simulation qui montre que,
même en tenant compte des revenus générés par les exportations
de gaz naturel liquéfié depuis le
terminal de Balhaf, le Yémen
devrait, pour équilibrer son budget,
vendre tout son pétrole jusquʼà
la fin de cette année au prix
totalement irréaliste de 215 dollars
le baril. Conséquence de cette
situation, dans un pays où les
exportations pétrolières financent
60 % des dépenses de lʼEtat : les
réserves de la Banque centrale
étaient tombées, fin mai, à moins
de 3,5 milliards de dollars, lʼéquivalent dʼenviron quatre mois
dʼimportations. Alors que lʼaide
internationale de 8 milliards de
dollars, promise pour la période
2012-2014, continue dʼarriver au
compte-gouttes (seulement 2 milliards avaient été encaissés à la
fin mars), malgré les pressions
exercées sur les donateurs par
la Banque mondiale et le FMI.
➤ Chinook : fin de mission
Les quatre CH-47 Chinook de la
Task Force “Fenice” déployés à
Herat depuis novembre 2007 au
sein du contingent militaire italien
de l'ISAF ont réalisé, samedi dernier, leur dernier vol opérationnel
au-dessus de l'Afghanistan. Ces
quatre hélicoptères lourds de
l'Aviazione Esercito (AVES), l'ALAT
italienne, appartenant plus précisément au 7° Reggimento AVES
“Vega” basé à Rimini, seront
rapatriés très prochainement via
Antonov An-124 de la compagnie
Volga-Dnepr Airlines. Au cours des
huit années de présence en Afghanistan, les Chinook italiens ont
totalisé plus de 5 600 heures de
vol, transportant plus de 60 000
passagers, militaires et civils, et
6 600 tonnes de ravitaillement,
matériel et engins divers.
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