Avez-vous votre opinion sur le phénomène des

Transcription

Avez-vous votre opinion sur le phénomène des
Avez-vous votre opinion sur le
phénomène des «gangs de rue» ?
Français, 2e cycle du secondaire
Avez-vous votre opinion sur le phénomène des
«gangs de rue» ?
L’intention première du projet est de sensibiliser les élèves au phénomène
des «gangs de rue et de la prostitution juvénile». Pour réaliser ce projet, les
élèves devront se faire leur propre opinion sur les phénomènes de gangs de rue
et de la prostitution juvénile. Ils le feront au travers la lecture de textes sur le
sujet et par le visionnage du film «LA RAGE DE L’ANGE».
Dans un premier temps, les élèves devront poser un regard critique sur des
textes variés en appliquant des critères pour juger de la crédibilité des propos. Ils
devront observer les nuances, les interprétations et les perceptions afin de
pouvoir eux-mêmes adopter un point de vue lors de la tâche d’écriture.
Dans un deuxième temps, les élèves devront répondre au journaliste du
journal «Le Citoyen» en exposant leur point de vue et en utilisant la stratégie de
l’explication argumentative ou celle de la réfutation.
Le développement de la compétence transversale mettre en œuvre sa
pensée créatrice se construira au fur et à mesure de la réalisation des multiples
tâches qui seront proposées aux élèves.
L’évaluation sera intégrée au projet et portera sur la démarche et sur la
production attendue. Des outils d’évaluation seront présentés aux élèves avant
chacune des étapes.
Commission scolaire du Lac-Abitibi, février 2007
Isabelle St-Arnault, Manon Labbé et Claudine Lachapelle
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Pensez-vous que les jeunes qui se retrouvent dans la rue
proviennent tous de milieux défavorisés ?
1.
Pensez-vous que les phénomènes des «gangs de rue et de la prostitution juvénile» sont des
phénomènes qui ne se passent qu’à Montréal ?
2.
Avez-vous des indices qui vous permettent de croire que cela existe dans notre milieu ? (en
Abitibi-Ouest)
3.
Avez-vous déjà vu ou lu sur les phénomènes de gang de rue ou de prostitution ?
4.
Quels seraient les éléments semblables et différents d’un milieu comme Montréal versus les
régions ?
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Isabelle St-Arnault, Manon Labbé et Claudine Lachapelle
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Notions et concepts reliés
aux marques de modalité
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Extraits et textes sur le phénomène des gangs de rue et de la prostitution
juvénile :
Texte 1 http://www.selection.ca/mag/2006/05/Bras_fer.php
Bras de fer
Face à la violence des gangs de rue, policiers et intervenants n’ont pas l’intention de plier
PAR HAROLD GAGNÉ
Le 19 novembre 2000, Benoit Baril monte dans un autobus à la station de métro HenriBourassa, à Montréal, après avoir fait la fête avec des amis. La soirée a été longue, et le jeune
homme de 21 ans s’endort très vite. Le chauffeur le retrouvera baignant dans son sang. On
s’est acharné sur lui à coups de couteau. Bilan: foie transpercé, poumon, estomac et vésicule
biliaire perforés.
Plongé dans un coma artificiel, Benoit oscille pendant 28 jours entre la vie et la mort.
Lorsqu’il se réveille, les événements de cette nuit-là ont été rayés de sa mémoire. Et son
agresseur court toujours. Mais le crime portait tout de même une signature. «Le genre
d’agression dont a été victime Benoit Baril est rare, mais ressemble à un rite d’initiation
auquel doivent se soumettre les jeunes qui veulent adhérer à un gang», explique Harry Delva,
diplômé en criminologie et patrouilleur de rue dans le quartier Saint-Michel. «Ce crime fait
penser aux gangs de rue», présume lui aussi Claude Charlebois, commandant de la section
intervention jeunesse, prévention et gangs de rue de la région est de Montréal. «Ça ne prend
pas grand-chose pour les contrarier, ajoute André Bouchard, ex-commandant de la police de
Montréal. Il suffit d’en regarder un de travers.»
«La force des gangs, c’est l’intimidation, précise Chantal Fredette, criminologue et spécialiste
des gangs de rue au Centre jeunesse de Montréal. Quand les gens ont peur, les membres de
gangs sont contents. Ils carburent au sentiment d’insécurité.»
Benoit Baril n’était pas leur première victime innocente… ni la dernière.
Marginaux il y a encore une vingtaine d’années, les gangs font de plus en plus parler d’eux. Et
ils inquiètent! Selon la police de Montréal, ils ont été impliqués dans trois meurtres et 51
tentatives d’assassinat en 2005. Les enquêteurs leur attribuent une centaine d’homicides au
cours des 15 dernières années. Les gangs montent en puissance, et des innocents risquent de
plus en plus d’en faire les frais.
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En octobre dernier, dans une discothèque de la rue Saint-Denis, à Montréal, une trentaine de
membres d’un gang ont battu et poignardé à mort Raymond Ellis, 25 ans. Ils étaient persuadés
que le jeune vendeur de vêtements était membre d’une bande adverse.
A Toronto, le lendemain de Noël, une fusillade éclate dans la rue commerciale Yonge. Une
adolescente de 15 ans, Jane Creba, qui courait les soldes de fin d’année, a été tuée, et six
autres personnes ont été blessées.
Le 3 décembre 2005, deux passants ont été blessés par balle, rue Sainte-Catherine Ouest,
quand un homme dans la vingtaine a tiré sur un véhicule de police garé devant le magasin La
Baie. Un homme de 30 ans a été atteint à la cuisse, et une dame de 52 ans a pris une balle
dans le pied.
Certains de ces incidents n’ont pas été formellement liés aux gangs, mais ces «dommages
collatéraux» ne sont rien d’autre pour certains experts que les bavures d’une guerre sans merci
que se livrent les gangs de rue pour contrôler la vente de la drogue et la prostitution. A
Montréal, cette bataille oppose principalement trois gangs: les Bo Gars, les Crack Down
Posse et les Syndicates.
Tout commence au cours des années 1980, avec l’apparition des Bo Gars, à Montréal-Nord,
et des Crack Down Posse, surnommés les Crips, dans le quartier voisin de Saint-Michel. Agés
de 17 ou 18 ans, ces jeunes sont issus de familles haïtiennes. Même s’ils n’ont aucun lien avec
les gangs des Etats-Unis, les Crack Down Posse adoptent le bandeau bleu des puissants Crips
de Los Angeles, tandis que les Bo Gars arborent le rouge des Bloods de la Californie.
Aujourd’hui, forts d’une centaine de membres, les Bo Gars ont établi leur domination sur le
quartier de Rivière-des-Prairies et touchent Côte-des-Neiges et Saint-Léonard. Aussi
nombreux, les Crack Down Posse ne sont pas en reste et régentent Villeray et Rosemont. Le
centre-ville, lui, est aux mains d’un nouveau gang, les Syndicates, affilié aux Hells Angels.
Les territoires vierges tombent rapidement aux mains de nouvelles bandes. Les Ruff Riders
prennent Pierrefonds, dans l’ouest de l’île, les Crazy Adolescent Delinquents, Verdun. Le
quartier chinois et le secteur de la rue Jean-Talon sont quant à eux couverts par les Red Blood
et les Black Dragons, deux gangs asiatiques. Et les Downtown et les Uptown, composés
surtout de jeunes issus de la communauté jamaïcaine, se disputent la Petite-Bourgogne,
Pointe-Saint-Charles et Côte-des-Neiges.
Faut-il s’alarmer pour autant? Selon Statistique Canada, le Québec est pour le moment la
province où le taux de crimes violents est le plus bas, soit 7,2 par 1000 habitants – la moyenne
nationale étant de 9,4 par 1000 habitants. Et, concernant les gangs de rue, Chantal Fredette
rappelle qu’«environ 90 pour 100 des jeunes ne poursuivront pas leur affiliation aux gangs
après l’âge de 18 ans».
Restent 10 pour 100… et une tendance à la hausse qui se confirme partout ailleurs. En 1970,
270 villes américaines signalaient la présence de gangs sur leur territoire. Elles étaient 1500
en 1998. En 2002, environ 21500 gangs, regroupant 731000 membres, sévissaient aux EtatsUnis.
La situation à Montréal, et même au Québec, reflète ce qui se passe chez nos voisins du sud à
une échelle qui, pour être modeste, n’en est pas moins préoccupante. Chantal Fredette
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compare la prolifération des gangs à des groupes d’abeilles qui se détachent de la ruche pour
aller essaimer sur de nouveaux territoires.
Aucune ville de la province ne semble à l’abri. Les Wolf Pack de Québec étaient très actifs
dans le fameux réseau de prostitution juvénile démantelé il y a trois ans. La vieille capitale
compte aussi désormais un autre gang émergent: le Québec Blue Dragon Crew.
Les gangs de rue ont aussi fait parler d’eux à Laval, à Gatineau, à Granby, à Longueuil, à
Victoriaville et à Saint-Jean-sur-Richelieu.
La mise hors circuit de certains groupes de motards criminels au cours des dernières années
n’est pas étrangère à la prospérité des gangs au Québec. Selon le Service canadien de
renseignements criminels, des gangs de rue tentent de prendre la place des Hells Angels
emprisonnés depuis le printemps 2001. Ce qui fait croire à Eric Nadeau, qui a infiltré de
puissants groupes de motards et fait arrêter 62 membres des Bandidos en 2002, que les choses
pourraient se gâter lorsque les motards vont commencer à sortir de prison:
«Ils vont vouloir reconquérir leurs territoires, et on peut s’attendre à une guerre sans merci qui
pourrait bien faire d’innocentes victimes.»
On estime qu’une dizaine de gangs criminels se partagent la seule ville Montréal. Ils
regrouperaient un noyau dur de 200 à 300 membres, surtout des garçons et des hommes âgés
de 13 à 30 ans, autour duquel gravitent des centaines d’aspirants. Contrairement aux motards,
les gangs de rue fonctionnent sans hiérarchie véritable. Le seul moyen de grimper dans cette
échelle floue ou d’intégrer un gang, c’est de se montrer plus méchant que les autres. Pas de
code d’honneur ici, plutôt un code d’horreur…
Emmanuel Lafontant, un colosse de 1,78 m et 109 kilos, le connaît bien, lui qui a «combattu»
dans les rangs d’un gang de rue du quartier Saint-Michel durant les années 1990. «Lors de
mon initiation, une quinzaine de gars m’ont sauté dessus et m’ont battu. Pour faire partie du
gang, il fallait survivre.»
Après s’être fait mettre à la porte de l’école à 12 ans pour avoir rossé le directeur, Emmanuel
a commencé à vendre de la drogue et des armes, histoire de gagner sa vie et de ne manquer de
rien. «Je ne voulais pas finir mes jours comme mes parents, originaires d’Haïti, qui
travaillaient très fort dans les manufactures pour élever leurs cinq enfants. Ils n’étaient jamais
à la maison.»
Edson* a suivi la même voie. A 23 ans, il se fait dans les 80000$ par année en vendant de la
drogue et en contrôlant une partie de la prostitution dans le quartier où il est né. Quand il
descend de son luxueux 4x4 à la station de métro Saint-Michel, enfants et ados lui jettent des
regards admiratifs. Casquette vissée sur la tête, pantalon très ample et démarche de caïd made
in Hollywood, Edson est le plus jeune des six membres d’une petite troupe qui gravite autour
des Crack Down Posse.
Comme beaucoup de gens rêvent de le tuer, Edson ne sort jamais sans son gilet pare-balles. Il
porte au ventre deux grandes cicatrices, souvenirs de guerre.
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«C’est la pauvreté qui fait qu’il y a des gangs de rue, dit-il. Quand j’allais à l’école, mes amis
et moi, on devait voler pour manger. Mes parents venus d’Haïti étaient si pauvres qu’ils
n’avaient rien à me donner. Je n’avais rien, et maintenant je veux tout.»
Edson a quitté l’école à 17 ans, et ses meilleurs amis, qui volaient avec lui à l’épicerie, sont
toujours à ses côtés. Si vous leur dites que ce qu’ils font n’est pas très bien, ils vous
répondront sans se démonter qu’ils aident leurs semblables, eux aussi confrontés à la misère,
en leur donnant du travail. Ils emploient même des enfants pour transporter de la drogue.
«S’ils se font arrêter, lance Edson, ils ne seront pas condamnés, alors que, moi, je pourrais en
prendre pour un an.»
«C’est abominable, dit Harry Delva, qui dirige une équipe de neuf patrouilleurs de rue de la
Maison d’Haïti, dans le quartier Saint-Michel. Les gangs recrutent des membres de plus en
plus jeunes. Certains ont à peine huit ans. On les met dans un autobus et on les envoie à
Ottawa avec une cargaison de drogue. D’autres transportent des armes. Le petit se fait 100$
chaque fois. Que va-t-il faire à 15 ans?»
Avec la drogue, la prostitution constitue l’autre grande source de revenus des gangs de rue.
Leur cible de prédilection: les adolescentes en fugue.
Anne* avait 14 ans quand elle s’est sauvée de chez elle. «J’ai rencontré un gars de 24 ans qui
m’a promis beaucoup d’argent, un appartement et de beaux vêtements. C’était le prince
charmant.»
Un vrai conte de fées… qui se termine dans des établissements louches de Québec, de
Toronto et du Nouveau-Brunswick, où Anne danse et se prostitue. Parfois quatre clients par
jour; 2000$ par semaine pour son «ami», pas un sou pour elle. Après deux ans de cet enfer, la
jeune fille trouve refuge à la DPJ, qui tente de l’aider à recoller sa vie en morceaux. Des
centaines d’autres jeunes filles aux prises avec des problèmes familiaux sont ainsi recrutées
dans les stations de métro et autres lieux de passage.
Après quelques années de flottement, les autorités semblent avoir pris la mesure du danger.
Depuis 2001, la police de Montréal a formé une équipe d’enquêteurs spécialisés dans les
gangs de rue. En 2003, la GRC, la Sûreté du Québec, les services de police de Laval, de
Longueuil et de Montréal ont mis sur pied l’escouade Sans frontières. Au menu: échange
d’informations et multiplication des opérations.
Lors de sa nomination, en avril 2005, le nouveau directeur du Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM), Yvan Delorme, avait promis de faire la guerre aux gangs de rue. Cet
ancien de l’escouade Carcajou a tenu promesse. L’an dernier, le SPVM a procédé à 2180
arrestations et saisi 345000$.
«En fait, les 4300 policiers de Montréal luttent contre les gangs de rue, précise Yves Riopel,
commandant de la division du crime organisé au SPVM. On fait beaucoup de prévention dans
les écoles. Les gangs sont une priorité nationale.»
Son équipe aimerait bien déstabiliser les gangs, comme l’a fait la police de Boston. En 1990,
la guerre des gangs a tué là-bas 62 jeunes de moins de 24 ans. Les autorités ont alors envoyé
une solide mise en garde aux bandes armées: «Si un crime violent est commis par l’un des
vôtres, on vous tombe dessus.» Certains gangs n’ont pas tenu compte du message, et
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l’escouade spéciale a frappé. Six ans plus tard, on ne comptait plus que 10 meurtres chez les
membres de gangs de rue bostoniens. Le criminologue Marc Ouimet, de l’Université de
Montréal, croit que la situation à Montréal n’est pas aussi grave qu’aux Etats-Unis, mais il est
convaincu que la police devrait tout de même adopter une approche plus musclée.
La police de Montréal a bien proposé au gouvernement de créer une escouade semblable à
celle de Carcajou, qui avait si bien fonctionné contre les motards il y a quelques années, mais
Québec hésite encore…
Ne risque-t-on pas de perdre totalement le contrôle en temporisant de la sorte? Selon un
employé de la Société de transport de Montréal, qui préfère garder l’anonymat, il devient de
plus en plus difficile de déloger les membres de gangs de certaines stations de métro.
«On fait une dizaine d’opérations majeures chaque année avec la police, dit-il, et on saisit des
armes et des stupéfiants, mais, malgré nos efforts, de plus en plus de gangs envahissent les
stations et se battent à coups de couteau et de bâton.»
Pour les intervenants du milieu, il faut miser davantage sur la prévention que sur la
répression. Et la solution, ils en sont convaincus, ne peut venir que de l’intérieur.
Arrivé au Canada à l’âge de sept ans, Harry Delva a eu la chance de naître dans un milieu qui
lui a permis de fréquenter les meilleures écoles. Comme de nombreux autres Haïtiens, il est
préoccupé par le phénomène des gangs qui ternit l’image des Noirs.
«On a tous une responsabilité sociale, dit-il. Si je sauve un de mes compatriotes qui a besoin
d’aide, alors je fais ma part.»
Le jeune criminologue et ses patrouilleurs de la Maison d’Haïti sont payés pour sillonner les
abords des écoles primaires et secondaires, les parcs récréatifs ainsi que la station de métro
Saint-Michel. Ils s’assurent que les enfants et les adolescents retournent chez eux en toute
sécurité.
Depuis 14 ans qu’il travaille dans la rue, Harry Delva a réussi à libérer quelque 200 jeunes de
l’emprise des gangs. Sa plus belle réussite? Avoir aidé, en 1993, un caïd du quartier SaintMichel à changer de vie. «Il aimait beaucoup sa mère, qui n’en pouvait plus de le voir dans ce
milieu. Je lui ai conseillé d’aller passer six mois chez des parents à New York pour se faire
oublier. Aujourd’hui, il travaille à Montréal. C’est un honnête citoyen.» Mais, pour obtenir
des résultats, il faut comprendre la culture de ces jeunes, soutient Harry. «Les membres de
gangs se méfient de la police. Ils prennent pour modèles certains groupes américains noirs qui
estiment que tous les policiers sont racistes.»
Cette mission reste extrêmement difficile. Certains jeunes sont des irréductibles. Dans le
quartier Saint-Michel, Edson est persuadé que personne ne peut rien changer. «Une fois que
t’es dans la bande, tu ne peux plus la quitter. Un adversaire pourra toujours te retrouver, peu
importe ton âge, et te tuer. En fait, la seule façon d’en sortir, c’est à la morgue.»
Ça reste à voir. Emmanuel Lafontant est passé par là, tout près de la morgue. Juste assez pour
se rendre compte que l’excès de violence tue parfois la violence. «Un jour, les membres d’un
autre gang m’ont encerclé et poignardé dans une discothèque, raconte-t-il. Mes amis m’ont
laissé tomber, même si j’étais à l’article de la mort.»
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Quelque temps plus tard, sa petite amie, Julie Denis, lui suggère d’aller entendre à l’église le
témoignage d’un ex-boxeur héroïnomane. «Je sentais qu’il avait vécu dans la misère et qu’il
avait pu s’en sortir. Alors, pourquoi pas moi?» Emmanuel retourne à l’école et devient
entrepreneur. Aujourd’hui marié et père de trois enfants âgés de 8, 10 et 12 ans, il sait que
l’on peut aider les membres de gangs à sortir de leur ghetto et à découvrir autre chose que ce
qu’ils ont connu. Il pense également qu’il faut intervenir auprès des parents. «Je ne veux pas
accuser les miens, mais ils n’étaient pas là. Il faut être proche de nos enfants et les élever avec
des valeurs.»
La violence d’Emmanuel Lafontant s’est éteinte, et il a décidé à son tour d’aider les autres en
donnant des conférences dans les écoles et les prisons. Il caresse le rêve d’ouvrir à Longueuil
une maison pour aider les membres de gangs qui veulent s’en sortir. «Ce n’est pas un policier
qui va sortir un gars de gang de la rue, conclut-il. Seul un autre gars de gang peut le faire.»
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Texte 2
http://journaldelarue.wordpress.com/2006/10/13/genese-des-gangs-de-rue/
Genèse des gangs de rue
MAGASINE : Reflet de société/ Journal de la Rue.
Genèse des gangs de rue Par Dominic Desmarais vol.13.6 Août 2005
Le phénomène des gangs de rue s’amplifie à Montréal, touchant 10% des jeunes. Apparus
dans les années 1980, ces groupes partent désormais à la conquête de la province. Ils attirent
des jeunes rêvant de pouvoir et de richesse.
Le visage fraîchement rasé, les cheveux coupés courts, la chemise soigneusement repassée,
l’inspecteur-chef Jean Baraby, de la police de Montréal, ressemble au bon père de famille
typique. Seule la présence d’une attachée de presse dans son bureau rappelle la délicatesse du
sujet. Le phénomène des gangs de rue, c’est du sérieux. De sa voix chaleureuse, le policier
transmet ses connaissances: «Dans les années 1980, c’était des ados. C’était des batailles en
dehors des écoles, dans les parcs. Il n’y avait pas d’activités criminelles. Si je fais un
parallèle, dans les années 1960–1970, les francophones se battaient contre les anglophones.»
Une carrière
Alain Clément est également policier. Depuis cinq ans, tous les mercredis, il se rend à l’école
secondaire Henri-Bourrassa pour prévenir les élèves de secondaire I des méfaits d’adhérer aux
gangs de rue. «Avant, tu pouvais trouver un gang qui volait des voitures. Ils ne faisaient pas
d’argent. Ils se sont rendus compte qu’il y avait de l’argent à faire et ont dit aux plus jeunes
comment faire.» Mais voilà, ces jeunes de la première génération ont vieilli, se sont endurcis.
Ils ont emprunté la voie de la criminalité, offrant de nouveaux modèles pour les jeunes frères,
les cousins. «Maintenant, tu peux faire carrière dans les gangs de rue. Il y a des modèles. Les
plus jeunes regardent ça et se disent “wow, je peux faire comme eux!’’, explique l’inspecteur
Baraby. Les jeunes se réunissaient par besoin de valorisation, par désir de constituer une
famille. Les intervenants pouvaient alors combler leur besoin d’affection. Les choses ont
évolué, le roi dollar a pointé le bout de son nez. «La valeur, aujourd’hui, c’est l’argent. Le
jeune a tout ce qu’il veut dans la vie. Il est millionnaire. Il a les filles, la drogue. Comment
dire au jeune qu’il est un mauvais modèle?», explique Harry Delva, coordonnateur des projets
jeunesse à la Maison d’Haïti depuis 13 ans. L’homme en connaît un rayon. Il s’occupe d’un
projet de patrouilleurs de rue composé de jeunes dont certains ont flirté avec des gangs. Ils
essaient de conseiller leurs pairs dans le quartier Saint-Michel à Montréal.
M. Delva reconnaît qu’il est aujourd’hui plus difficile de ramener les membres de gangs dans
le droit chemin. «Entre 1997 et 2000, des jeunes, qui ne faisaient pas nécessairement partie de
gangs, se sont enrichis avec des fraudes. Ils ont encouragé nombre de jeunes ayant envie
d’adhérer à un gang. Maintenant, ces jeunes ne cherchent plus une famille mais une richesse,
explique M. Delva. En voyant des jeunes qui ont réussi, les gangs se sont dit qu’ils pouvaient
y arriver.»
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Les jeunes à risque
Quel jeune éprouve le besoin de s’intégrer à un gang? À en croire l’inspecteur Baraby, tous
les jeunes sont susceptibles d’être recrutés. Chantal Fredette, criminologue et spécialiste des
gangs de rue au Centre jeunesse de Montréal, apporte des précisions. Les plus à risque
viennent de familles dont l’un des membres fait déjà partie d’un gang. Une très grande
majorité des jeunes qui ont déjà des problèmes y trouvent leur niche, explique la chercheure.
«Le défi, c’est d’identifier, parmi les jeunes des gangs, les 10 à 20% qui vont constituer le
noyau dur, qui sont très criminalisés. Un des facteurs, c’est la précocité. Celui qui fréquente
tôt les gangs, par exemple à neuf ans, va être plus à risque. Le 10% du noyau dur a la
perception que la vie est dangereuse, qu’il y a deux côtés: les gagnants et les perdants. Pour
gagner, il faut imposer», s’exclame la jeune femme tout en gesticulant. «Pour une minorité de
jeunes au Québec, en 2005, le gang de rue offre une meilleure perspective de vie que tout
autre chose», constate la criminologue qui a rencontré une trentaine de ces jeunes pour rédiger
un rapport sur le sujet.
Violence extrême
L’univers des gangs est extrêmement violent, a observé Chantal Fredette dans ses recherches.
Il faut être tolérant à la violence pour supporter ce climat. Il y a un 20% des jeunes qui ont
cette tolérance», note-t-elle.
Dans ses visites à la polyvalente Henri-Bourrassa, le sergent Alain Clément a senti lui aussi
l’apparition de ce problème: «Depuis les 5 dernières années, je constate autant d’événements,
mais ils sont de plus en plus violents.» L’accès facile aux armes expliquerait l’intensité des
altercations. «C’est plus facile pour eux d’acheter une arme qu’un paquet de cigarettes», dit
Harry Delva d’un ton détaché de celui qui a tout vu. Les jeunes ont les moyens de s’outiller.
D’autant plus qu’ils ont un réseau de drogue, de prostitution, d’extorsion à protéger.
«Ça ressemble au temps d’Al Capone. Ce qu’on voit, ce sont des règlements de compte entre
gangs pour un territoire. Maintenant, ils sont partout. Parce que les motards ont libéré certains
secteurs, les gangs de rue décident d’occuper et d’agrandir leurs territoires. Quand ils se
rencontrent au centre-ville, ils se tirent dessus», décrit M. Delva. Accroupi, les coudes sur les
genoux, il se relève, esquissant une mimique d’impuissance. Attirés par le gain, les gangs de
rue reluquent les territoires délaissés par les motards, affaiblis à la suite de l’opération
policière Printemps 2002 qui a permis de mettre derrière les barreaux plusieurs Hells Angels
et Rock Machines.
Libérés de cette concurrence, les gangs s’exportent. «Ce qu’on constate, c’est que les
membres de gangs s’installent en périphérie de Montréal et vont faire des activités plus
éloignées comme le trafic de stupéfiants, la prostitution juvénile. On en a retrouvé en
Gaspésie, au Lac St-Jean, en Outaouais et à Sherbrooke. Ils ne sont pas encore rendus à s’y
installer», avoue l’inspecteur Baraby, qui rajoute du même souffle la mise sur pied d’une
escouade de choc. Pour contrer cette expansion, la Police de Montréal, de Laval, la Sécurité
du Québec et la GRC ont uni leurs forces.
Cette nouvelle union policière sera-t-elle suffisante pour contrer le phénomène? Probablement
pas, de l’aveu de l’inspecteur. «Tant qu’il y aura l’appât du gain, il va toujours y avoir des
jeunes qui vont s’y intéresser. On a pas la prétention de penser qu’on va enrayer le problème.
Comme la prostitution, on travaille fort, mais on peut pas l’empêcher.» Réaliste, le
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coordonnateur de la Maison d’Haïti n’en pense pas moins. «C’est un phénomène qui est là
pour rester, croit-il. Autour, on a la vente de drogues, la prostitution. C’est de l’argent facile.
Ça fait partie de notre société. Mais on peut baisser ça, prévenir, diminuer le nombre de gens
qui entourent les gangs.»
http://journaldelarue.wordpress.com/2006/10/08/les-filles-dans-les-gangs-de-rue/
http://journaldelarue.wordpress.com/2006/10/13/le-defi-des-gangs-de-rue/
http://journaldelarue.wordpress.com/2006/11/10/les-jeunes-nous-parlent-de-sexe/
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Texte 3
http://www.cyberpresse.ca/article/20061020/cpactualites/610200651/6158/cpactualites
Le vendredi 20 octobre 2006
PROIES IDÉALES
L'esclave sexuelle
Katia Gagnon
Émilie Côté
La Presse
Qui sont-elles? Que font-elles? Trois portraits, trois histoires réelles, où nous avons cependant
changé les noms des filles pour leur propre sécurité, vous permettent de comprendre un peu
mieux le rôle des filles de gang.
À 13 ans, Sonia était tout un pétard. Cheveux blond platine qui descendaient jusqu'aux
fesses. Petit corps de femme en devenir moulé dans des jupes ultracourtes et des hauts
révélateurs. Pas étonnant qu'elle ait été repérée par les gangs et recrutée à l'aide du plus
vieux truc du monde: l'amour.
Elle sort avec Bernie depuis plusieurs semaines, quand, un matin, il lui propose d'aller visiter
des appartements. Elle refuse. Bernie et ses amis ont alors recours à une autre méthode. "Il
m'a pognée par les cheveux, rentre dans le char." À son arrivée à "l'appartement", une piaule
sale, remplie de monde, avec la télé à fond la caisse, elle voit bien que quelque chose cloche.
"Ils m'ont donné un joint, m'ont fait asseoir à la table de la cuisine et m'ont expliqué
comment ça allait se passer", dit-elle. "Ça", c'était son nouveau job. Prostituée. Ou escorte,
pour les âmes sensibles.
On lui donne des fausses cartes, elle s'appelle désormais Sheila. On lui teint les cheveux en
noir. On l'habille, on la maquille. Et on l'envoie dans une limousine. Le chauffeur l'emmène
"faire" son premier client.
Pendant six mois, c'est ça, sa vie. Elle est dans une limousine et elle attend les "calls". Il y a
un call, on sniffe une petite ligne, et on y va. Elle se fait baiser par toutes sortes d'hommes.
Des jeunes, des vieux, des beaux, des laids. Des hommes d'affaires en goguette. Des petits
couples de banlieue qui veulent essayer un "trip à trois". Bernie et sa bande, "quand ils filent
gentils", lui laissent parfois quelques heures pour dormir.
Mais un soir, elle fait sa délinquante. Elle passe la nuit à faire de la poudre avec son chauffeur
plutôt que de répondre aux appels. Elle n'a pas fait un sou. La sanction est sévère. On
l'enferme, toute nue, dans une salle de bains sans lumière. Elle y passe 24 heures. Perd
totalement la notion du temps et de l'espace. En sortant, il y a des gars. Étaient-ils sept, 10
ou 11, elle ne s'en souvient plus. Ce dont elle se souvient par contre, c'est qu'ils l'ont violée.
L'un après l'autre.
La police la retrouve, un beau matin, dans un motel de passe, la veille d'un grand départ pour
Toronto. Le petit pétard est maigre comme un clou, cerné jusqu'aux joues. Elle a une MTS.
Ah! et aussi, elle est enceinte. De père inconnu.
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Isabelle St-Arnault, Manon Labbé et Claudine Lachapelle
14
Après la lecture des textes, est-ce que mon opinion est la même ?
9
OUI
NON
Justification(s) :
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
Extraits qui appuient mon opinion :
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
__________________________________________________
Commission scolaire du Lac-Abitibi, février 2007
Isabelle St-Arnault, Manon Labbé et Claudine Lachapelle
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Dans le journal «Le Citoyen » du
12 janvier 2007, un journaliste a
affirmé que tous les jeunes qui se
retrouvent dans la rue proviennent
de milieux défavorisés.
Répondez à ce journaliste et exposez-lui votre point de vue.
1. Votre texte devra contenir entre 350 et 400 mots.
2. Votre point de vue doit être appuyé par des marques de
modalité.
3. Votre texte doit contenir au moins 2 citations que vous
aurez trouvées dans les textes qui vous sont fournis.
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Plan du texte argumentatif (Notes de cours)
Introduction
Développement
Sujet amené :
Sujet posé :
Thèse :
Sujet divisé :
Organisateur textuel :
Aspect + opinion :
Explication argumentative :
Preuve + source :
Explication argumentative :
Conclusion partielle :
Par réfutation
Organisateur textuel :
Aspect et contre-argument :
S’opposer au contre-argument (opinion) :
Dévaloriser le contre-argument (technique réfutative) :
Preuve et source :
Formuler un argument qui invalide le contre-argument (explication
argumentative) :
Conclusion partielle :
Conclusion
Organisateur textuel :
Rappel des aspects traités :
Rappel de la thèse :
Souhait et/ou ouverture :
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Liste de vérification du plan après la rédaction
J’ai vérifié
Liste de vérification du plan après la rédaction
Oui
Introduction
Non
Sujet amené :
Sujet posé :
Thèse :
Sujet divisé :
Organisateur textuel :
Aspect + opinion :
Explication argumentative :
Développement
Preuve + source :
Explication argumentative :
Conclusion partielle :
Organisateur textuel :
Aspect et contre-argument :
S’opposer au contre-argument (opinion) :
Dévaloriser le contre-argument (technique réfutative) :
Par réfutation
Preuve et source :
Formuler un argument qui invalide le contre-argument
(explication argumentative) :
Conclusion partielle :
Conclusion
Organisateur textuel :
Rappel des aspects traités :
Rappel de la thèse :
Souhait et/ou ouverture :
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GRILLE D’AUTOEVALUATION
CRITERES
1. J’ai maintenu mon point de
vue tout au long du texte en
utilisant :
- du vocabulaire connoté (au
moins 10 mots)
ÉLEVE
PAIR (S)
ENSEIGNANT
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________ __________________________
- des auxiliaires de modalité
† Oui
(au
† Non
moins 5 auxiliaires)
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
† Oui
† Non
__________________________
__________________________
__________________________
- des temps verbaux (futur,
conditionnel) (au moins 3
verbes)
Nom :_________________________________Groupe :__________________
Mettre en œuvre sa pensée créatrice
Grille d’évaluation
Critères
Indices observables
Élève
•
Je prends davantage conscience de mon point de vue
personnel.
•
Je suis en mesure d’adapter tour à tour des perspectives
ou des points de vue diversifiés.
Prof
Justification(s)
1. Souplesse dans l’exploitation
de nouvelles idées.
Cote globale pour les critères A à E
Légende : A = satisfaisant
B = plutôt satisfaisant C = plutôt insatisfaisant
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D = insatisfaisant
20
Nom : __________________________________Groupe : ____________
Cote globale : _______
Annexe 11a : Compétence à écrire des textes variés (type narratif)
Famille de situations : Appuyer ses propos en élaborant des justifications et des argumentations.
Grille de correction du texte courant de type argumentatif (Grille #1)
Critères
1.
Le texte est cohérent.
A
Satisfaisant
Très cohérent
• Continuité et
progression très bien
assurées.
B
Plutôt satisfaisant
Assez cohérent
• Continuité et
progression assez bien
assurées.
C
Plutôt
insatisfaisant
Peu cohérent
• Continuité et
progression peu
assurées.
D
Insatisfaisant
Très peu cohérent
• Continuité et
progression très peu
assurées.
• Marques d’organisation • Marques d’organisation • Marques d’organisation • Marques d’organisation
du texte présentes et
du texte présentes et
du texte peu présentes
du texte très peu
pertinentes.
pertinentes.
et peu pertinentes.
présentes.
et
et
et
et
• Point de vue de
• Point de vue de
• Point de vue de
• Point de vue de
l’émetteur maintenu
l’émetteur est
l’émetteur plus ou
l’émetteur peu
généralement maintenu.
moins maintenu.
maintenu.
2.
Rigueur dans
L’élève fonde ses
l’utilisation des
arguments sur une
sources de référence.
information traitée de
façon rigoureuse et
approfondie en
fournissant des éléments
d’information très précis.
(au moins 4)
L’élève fonde ses
arguments sur une
information traitée de
façon généralement
rigoureuse et approfondie
en fournissant des
éléments d’information
assez précis.
(au moins 3)
L’élève fonde la plupart
de ses arguments sur une
information juste mais les
développe sommairement
en fournissant des
éléments d’information
précis.
(au moins 2)
L’élève fonde au moins
une partie de son
argumentation sur une
information juste mais le
fait sans la développer en
fournissant des éléments
d’information imprécis.
(au moins 1)
E
Incohérent
Cote
Incohérent
Aucune continuité.
Marques d’organisation
absentes.
Point de vue de l’émetteur
absent.
L’élève ne fonde pas son
argumentation et il ne
fournit aucun élément
d’information.
Résultat global
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Tableau de planification globale
Cours 1
•
•
•
•
Mise en situation et questionnement.
Rétroaction (à la page 2 du journal de bord).
Notions et concepts reliés aux marques de modalité.
Lecture de textes.
Cours 2
•
Visionnage du film «LA RAGE DE L’ANGE».
Cours 3
•
•
Terminer le visionnage du film.
Remplir le plan personnel (notes).
•
•
•
Lire la consigne.
Faire le plan.
Débuter la rédaction du texte.
•
•
Rédaction du brouillon.
Autocorrection des textes à l’aide d’une liste de vérification.
Cours 4
Cours 5
Cours 6
•
•
Autocorrection des textes à l’aide d’une grille.
Rédaction finale.
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