Voiture autonome : un marché de 42 milliards de dollars en 2025

Communiqué de presse
29 avril 2015
Voiture autonome : un marché de 42 milliards de dollars
en 2025
Le Boston Consulting Group publie aujourd’hui Revolution in
the Driver’s Seat: the road to autonomous vehicle, dans lequel il
analyse la montée en puissance du véhicule autonome et
dresse la feuille de route des parties prenantes du secteur :
constructeurs et fournisseurs automobiles, régulateurs,
acteurs technologiques.
PARIS, 29 avril 2015 - Alors que les premiers véhicules aux fonctionnalités
autonomes verront le jour dès cet été et que les voitures sans conducteur
devraient être sur les routes dès 2025, le rapport du BCG intitulé Revolution in the
Driver’s Seat: The Road to Autonomous Vehicles examine les opportunités et les
défis qui attendent les constructeurs et les équipementiers automobiles.
Revolution in the Driver’s Seat s'inscrit dans la continuité des recherches menées
par le BCG sur les véhicules autonomes. Une analyse parue en janvier dernier,
prévoyait que les fonctionnalités de conduite autonome pourraient représenter
un marché de 42 milliards de dollars d'ici 2025. Elle annonçait aussi que des
véhicules partiellement autonomes seraient sur les routes en grand nombre d'ici
2017. Cela s'explique par l'intérêt grandissant des consommateurs pour ces
fonctionnalités nouvelles.
Le nouveau rapport précise les évolutions du marché et des technologies
nécessaires pour que les véhicules sans conducteur deviennent commercialement
viables. Il met aussi en évidence les principaux obstacles et fournit à l'industrie
automobile, aux entreprises technologiques et aux régulateurs la feuille de route
du développement des véhicules autonomes.
"L'industrie automobile se trouve à la croisée des chemins", déclare Xavier Mosquet,
Directeur Associé senior au bureau de Detroit du BCG et co-auteur du rapport.
"Les voitures sans conducteur seront disponibles plus vite que ce que le grand public
avait imaginé. Même si plus de 20 ans seront nécessaires pour que le marché atteigne
sa pleine maturité, il est indispensable que les constructeurs automobiles, les
régulateurs et toutes les parties prenantes de la voiture autonome commencent à se
préparer dès à présent".
Une montée en puissance progressive
La montée en puissance des voitures autonomes se fera progressivement.
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Mi-2015 - début 2016, le pilotage automatique sur autoroute, sans
changement de file, sera la première fonctionnalité autonome disponible
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The Boston Consulting Group
Juliette Lamoril
Tel 01 40 17 18 56
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Little Wing
Claire Lefèvre
Tel 01 44 18 73 21
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avec un lancement prévu mi-2015 par Tesla. GM devrait suivre avec la
fonctionnalité baptisée Super Cruise, qui fera son apparition en 2016 sur
les nouvelles Cadillac.
En 2017, des voitures autonomes dotées d'une fonctionnalité de pilotage
automatique dans les bouchons et capables de se garer seules devraient
arriver sur le marché.
En 2018, les véhicules équipés d'un pilotage automatique sur autoroute
avec changement de file devraient apparaître.
2022 – 2025, les véhicules dotés d'un pilotage automatique en ville
pourraient être prêts, ouvrant la voie aux véhicules totalement
autonomes en 2025, année où Mercedes, notamment, prévoit de lancer
son premier modèle totalement autonome.
Les nouveaux entrants du secteur technologique pourraient néanmoins
bouleverser ce calendrier et accélérer l'adoption, ce qui explique pourquoi il est
important que les constructeurs automobiles se positionnent dès à présent sur ce
segment.
Un défi avant tout technologique
L'adoption massive des véhicules sans conducteur pourrait bouleverser l'activité
traditionnelle d'un grand nombre d'entreprises : constructeurs automobiles,
fabricants de composants mais aussi fournisseurs de services de mobilité. Le défi
est avant tout technologique : pour mettre au point l’ensemble des équipements
(capteurs, logiciels d’intégration, etc.) de la voiture sans conducteur, un
investissement d’1 milliard de dollars par constructeur sera nécessaire dans les 10
prochaines années. A noter que les logiciels représentent près de 40 % du coût
des fonctionnalités autonomes, ce qui est presque l'équivalent du coût du
matériel.
Les véhicules devront par ailleurs être sécurisés contre les cyber-attaques, qui
pourraient représenter un risque majeur lorsque les voitures autonomes seront
largement intégrées sur le marché.
Un marché dynamisé par l'intérêt des consommateurs pour les véhicules
autonomes
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Si ces conditions sont remplies, le gain pourrait être énorme pour les acteurs les
plus en pointe sur le segment de la voiture autonome. Les attentes des
consommateurs sont en effet réelles. D'après une enquête menée par le BCG
auprès de conducteurs américains, plus de 50 % d'entre eux se disent prêts à
acheter une voiture partiellement autonome et plus de 40 % entièrement
autonome dans les cinq prochaines années. Les trois principales raisons avancées
pour acheter un véhicule autonome sont l'amélioration de la sécurité, la baisse
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Claire Lefèvre
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des coûts d'assurance et l'augmentation de la productivité du conducteur qui
peut alors être multitâche.
Les consommateurs sont d’ailleurs de plus en plus prêts à payer davantage pour
ce type de véhicule : 14 % des répondants envisagent de débourser 5 000 dollars
ou plus pour une fonctionnalité de pilotage automatique sur route et 17 %
paieraient la même somme pour plusieurs fonctionnalités, dont le pilotage
automatique en ville et la capacité pour les véhicules à se garer seuls.
Certains consommateurs sur d'autres marchés, comme la Chine, l'Allemagne et le
Japon, seraient même prêts à payer davantage.
Pourtant, malgré leur enthousiasme général pour le concept de voiture autonome,
les répondants n'ont exprimé aucune préférence claire pour des fonctionnalités
spécifiques. Il ne sera donc pas aisé pour les constructeurs de choisir les
fonctionnalités à privilégier dans leur activité de recherche et développement.
"Les constructeurs et équipementiers et toutes les parties prenantes doivent anticiper la
montée en puissance de la voiture autonome" conclut Xavier Mosquet. "D’autres
secteurs seront touchés avec l’émergence de nouveaux usages : des services de taxirobots pourraient par exemple apparaître, rendant le coût d’un trajet en taxi moins
cher dans certaines mégalopoles comme New York ou Paris que la conduite de son
propre véhicule. Enfin, le régulateur doit, dès à présent, s'intéresser aux questions
d’infrastructures et de législation : définition des responsabilités, de standards de mise
sur le marché, etc. ".
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