resultats de la nymphoplastie de reduction en termes d - sifud-pp
Transcription
resultats de la nymphoplastie de reduction en termes d - sifud-pp
RESULTATS DE LA NYMPHOPLASTIE DE REDUCTION EN TERMES D’AMELIORATION DE LA QUALITE DE VIE ET DE SEXUALITE. AUTEURS : CAROLINE TRICHOT1, ERIKA FAIVRE1, ANNE CLAIRE DONNADIEU1, HERVE FERNANDEZ2, XAVIER DEFFIEUX1. 1 Univ Paris - Sud; Service de Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la Reproduction, Hôpital Antoine Béclère, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Clamart, F-92140, France. 2 Univ Paris - Sud; Service de Gynécologie-Obstétrique, CHU Bicêtre, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Le Kremlin-Bicêtre, F-94275 ; Inserm U822 Le Kremlin Bicêtre, France. Objectif : L’hypertrophie des petites lèvres, liée à différents facteurs, principalement congénitaux peut être responsable d’une gêne invalidante et conduire à une demande de prise en charge chirurgicale par la patiente. Il existe très peu de données publiées dans la littérature concernant les résultats de la nymphoplastie de réduction. L’objectif de notre étude était d’évaluer la satisfaction et les résultats en termes d’amélioration de la qualité de vie des patientes ayant bénéficié de cette chirurgie. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre le 01 Janvier 2005 et le 31 Décembre 2009 au CHU Antoine Béclère. Les patientes ayant bénéficié sur cette période d’une nymphoplastie de réduction pour hypertrophie des petites lèvres ont été revues et recontactées par téléphone. Un questionnaire de satisfaction en termes de résultat esthétique et fonctionnel leur a été soumis. Toutes les patientes ont donné leur accord pour participer à cette étude. Accord CPP Paris Ile de France X n°2010-01-07 (étude non interventionnelle). Résultats : 21 patientes ont bénéficié d’une nymphoplastie de réduction durant cette période. L’âge moyen des patientes était de 29 ans. Les indications de la nymphoplastie étaient une gêne esthétique dans 86% (n=18) des cas, une gêne pour la pratique du sport dans 43% (n=9) des cas, une gêne pour le port de vêtements serrés dans 81% (n=17) des cas et une gêne pendant les rapports sexuels chez 100% (n=14) des patientes ayant des rapports. La technique utilisée a été une technique de lambeau (plastie en « L » ou en « V ») dans 17 (81%) cas et une technique de nymphectomie totale dans 4 (29%) cas. Nous avons observé 3 (14%) cas de complications post-opératoires dont 1 ayant nécessité une reprise chirurgicale pour lâchage de suture et 2 une cicatrisation dirigée. Avec un recul moyen de 23 mois, 18 (86%) patientes ont pu être recontactées. Toutes les patientes recontactées étaient satisfaites du résultat global de l’intervention avec une note moyenne de 8,7/10. D’un point de vue esthétique, toutes les patientes sauf une rapportaient un résultat globalement satisfaisant. Toutes les patientes rapportaient une amélioration de leur confort par rapport à la gêne fonctionnelle initiale quelle qu’elle soit. En ce qui concerne la sexualité, alors que toutes les patientes décrivaient initialement une gêne, qu’elle soit physique ou psychique, en rapport avec l’hypertrophie des petites lèvres, toutes rapportaient en post-opératoire une disparition complète de cette gêne. Enfin, aucune ne rapportait l’apparition de dyspareunies. Conclusion : L’hypertrophie des petites lèvres peut induire une gêne fonctionnelle, esthétique et sexuelle. Les résultats de la nymphoplastie de réduction sont globalement satisfaisants en termes d’amélioration de la qualité de vie et de sexualité. Les résultats de cette étude permettront de mieux conseiller les patientes sur les résultats escomptés de cette intervention. Une autre donnée qui ressort de cette étude est la difficulté des patientes à exprimer la demande de prise en charge. En effet, la plupart des patientes décrivaient une gêne depuis l’adolescence, mais elles n’ont consulté que très tardivement (après 30 ans).