Suicide à la centrale de Chinon : EDF conteste la maladie

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Suicide à la centrale de Chinon : EDF conteste la maladie
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27 octobre 2010
Suicide à la centrale de Chinon : EDF
conteste la maladie professionnelle
Le groupe EDF a plaidé mercredi, devant la cour d’appel d’Orléans, que le suicide en 2004 d’un
technicien de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) n’était pas lié à une "maladie
professionnelle" mais à des causes plus personnelles.
En 2005, la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Tours avait qualifié de "maladie
professionnelle" le suicide de Dominique Peutevynck, 49 ans, qui s’était jeté sous un train.
La CPAM avait estimé que ce suicide présentait "un lien direct et essentiel avec l’activité
professionnelle" de l’employé, un avis repris en février dernier par le Tribunal des affaires de sécurité
sociale de Tours (TASS). EDF avait fait appel.
Mercredi, l’avocat du groupe énergétique, Me Philippe Toison, a estimé que les commissions de
reconnaissance des maladies professionnelles qui se sont penchées sur le cas de Dominique
Peutevynck, se sont fondées sur le rapport d’une médecin n’ayant rencontré la victime qu’à deux
reprises. Elles n’ont en outre pas pu consulter le dossier psychiatrique du technicien supérieur, objet
d’un suivi pendant cinq mois, selon le conseil.
Or à l’époque où il a mis fin à ses jours, le salarié de la centrale de Chinon traversait une période
difficile sur le plan personnel, avec notamment une récente séparation conjugale, un différend avec
un de ses fils, et une opération lourde à l’oeil, a-t-il souligné.
La cour d’appel a mis son arrêt en délibéré au 15 décembre.
Le même jour, cette même juridiction examinera un autre volet de ce dossier : un recours introduit
par la famille de la victime contre une décision du TASS de Tours, qui avait refusé de reconnaître une
"faute inexcusable" de la part d’EDF.

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