Trois suicides en 6 mois à la centrale nucléaire de Chinon

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Trois suicides en 6 mois à la centrale nucléaire de Chinon
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3 mars 2007
Trois suicides en 6 mois à la centrale
nucléaire de Chinon
Alors qu’un nouvel employé s’est donné la mort il y a quelques jours, la CGT dénonce "une surcharge
de travail". EDF se dit "solidaire de la famille". Les circonstances d’un précédent suicide, en 2004,
doivent être examinées lundi par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Tours.
Le dernier en date est survenu mardi dernier. Un suicide qui aurait pu passer inaperçu, s’il n’avait été
précédé par plusieurs autres : au cours des six derniers mois, selon la CGT, trois employés de la
centrale nucléaire de Chinon, en Indre-et-Loire, se sont donné la mort. Alors que les circonstances
d’un précédent suicide, en 2004, doivent être examinées lundi par le tribunal des affaires de sécurité
sociale de Tours, la CGT évoque, dans un communiqué, la "surcharge de travail" affectant certains
employés du site nucléaire.
Le syndicat précise qu’il ne préjuge pas "du lien pouvant exister entre le travail et ces actes
désespérés", tout en se disant "très inquiet d’une situation qui montre les signes d’une forte
dégradation et qui pourrait aussi avoir un impact sur les conditions nécessaires au maintien du niveau
de sûreté nucléaire". La direction d’EDF se déclare pour sa part "solidaire de la famille" de la dernière
victime en date et refuse de commenter les précédentes morts de ses employés.
"33% du personnel était en souffrance". Dans le cas du suicide en 2004 d’un technicien supérieur,
Dominique Peutevynck, à 49 ans, la Caisse primaire d’assurance maladie avait déjà considéré qu’il y
avait "un lien direct et essentiel avec l’activité professionnelle" de l’employé. Une décision contestée
toutefois par EDF, qui a saisi le tribunal des affaires de sécurité sociale de Tours. D’où l’audience
prévue lundi...
Selon Michel Lallier, élu CGT du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de
la centrale, la direction était informée de la "situation grave de danger pour la santé des agents",
notamment par la médecine du travail. "33% du personnel était en souffrance" du fait de
"l’accélération du processus de réduction des coûts", selon lui.

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