New Title - FO Des Services Partagés

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55
h
france
La Nouvelle République
Mercredi 15 avril 2009
justice
le chiffre
Le suicide du salarié EDF
était bien dû au travail
70.000
La dépression ayant conduit Dominique Peutevynck, un salarié de la centrale
de Chinon, à se suicider vient d’être reconnue comme maladie professionnelle.
« d’une grosse charge de travail », qu’il avait fait part d’un
sentiment « de lassitude, un désir de partir ».
Le comité de reconnaissance
des maladies professionnelle a
souligné « la personnalité scrupuleuse de l’intéressé, génératrice d’anxiété avec un très grand
investissement professionnel ».
De notre rédaction de Tours
C
’est un jugement de
plus de vingt pages,
longuement motivé,
que vient de rendre le
tribunal des affaires de Sécurité
sociale (Tass) de Tours. Une décision très attendue par la famille de Dominique Peutevynck, le salarié de la centrale
nucléaire de Chinon (Indre-etLoire) qui avait mis fin à ses
jours au mois d’août 2004. Pour
la première fois, la justice a tranché dans cette affaire, en estimant que « la dépression dont
souffrait avant son décès Dominique Peutevynck était essentiellement causée par son travail habituel ».
Une bataille juridique sans concession est engagée depuis plus
de deux ans autour du suicide de
ce salarié de la centrale nucléaire. EDF conteste en effet la
décision de la Caisse primaire
d’assurance-maladie de reconnaître comme maladie professionnelle la dépression ayant
mené Dominique Peutevynck
au suicide.
Il est vrai que cette reconnaissance permettrait à la famille
“ Un très grand
investissement
professionnel ”
En mai 2007, une première audience avait déjà réuni au tribunal
les protagonistes de cette bataille juridique acharnée.
(Photo archives NR)
Peutevynck de faire condamner
EDF en invoquant « la faute
inexcusable de l’employeur ».
Dans son jugement, le Tass de
Tours se fonde essentiellement
sur l’avis de deux comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, celui du
Centre et celui des Pays de
Loire, qui ont été amenés à examiner le cas de ce suicide. L’un
comme l’autre avait conclu que
les causes du suicide de Dominique Peutevynck se trouvaient
bien dans le travail. Dans le dos-
sier, l’avis du médecin du travail
de la centrale, le docteur Huez,
pèse également très lourd. Le
praticien avait en effet tiré la
sonnette d’alarme en attirant
l’attention de la direction sur les
problèmes croissants rencontrés dans le service de M. Peutevynck.
De nombreux éléments permettent en tout cas de démontrer
que Dominique Peutevynck
avait exprimé de plus en plus sa
souffrance au travail. Le Tass
note que le salarié s’était plaint
De son côté, depuis le début de
la procédure, EDF met en avant
le caractère multifactoriel du
suicide de son salarié. Des problèmes familiaux et de santé ont
notamment été soulevés par
l’avocat d’EDF. Mais le tribunal
a considéré que ces éléments
n’empêchaient pas le travail
d’être la cause essentielle des
difficultés du salarié.
La direction de la centrale de
Chinon a indiqué, hier, que la
décision de faire appel ou non
de ce jugement n’était pas encore prise.
Caroline Devos
faits divers
Douchy-les-Mines : il aurait tiré pour A Tarbes, un policier tue
une question de stationnement !
sa femme et ses deux enfants
L
e forcené âgé de 62 ans, accusé d’avoir tué un jeune
couple d’une vingtaine d’années à coups de fusil lundi
après-midi dans la cité de Douchy-les-Mines (Nord), aurait
agi en raison d’une « querelle
d’automobilistes », selon une
source policière.
D’après les premiers éléments
de l’enquête, cet ancien employé municipal d’une commune voisine de Douchy, divorcé et père de deux enfants,
aurait tué le jeune couple âgé
de 24 ans pour l’homme et de
20 ans pour la femme, parce
qu’il s’était garé devant chez
lui, au bord d’une route nationale où il n’y a que de rares endroits où on puisse stationner.
Les deux victimes, qui avaient
un bébé d’une quinzaine de
jours, étaient venues le présenter à une famille voisine du
forcené, qui devrait être déféré
au parquet de Valenciennes
aujourd’hui
télégrammes
••• Un homme, suspecté d’avoir participé vendredi à la séquestration et à la torture, notamment avec une perceuse, d’un jeune
homme à Malakoff (Hauts-de-Seine), a été déféré lundi et placé en
détention provisoire ••• Le légionnaire français qui a tué le 7 avril
deux autres légionnaires, un soldat togolais et un paysan tchadien à
Abéché, a été remis lundi par les autorités tchadiennes à la gendarmerie française ••• Un mineur a été tué et deux autres jeunes ont
été grièvement blessés mardi peu avant 4 h au cours d’une rixe entre
deux groupes de jeunes aux abords de la gare de Lyon à Paris ••• Un
homme était recherché hier par la gendarmerie, après les déclarations de deux adolescentes de 13 ans l’accusant d’avoir tenté de les
enlever au Cergne (Loire) ••• L’épouse de l’ancien député JeanMarie Demange, qui s’était donné la mort en novembre 2008 après
avoir tué son ex-maîtresse, s’est suicidée hier ••• Un couple d’une
cinquantaine d’années vivant à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) a été mis en examen et écroué lundi pour maltraitance et privation d’aliments et de soins envers huit de leurs enfants.
U
n policier a tué hier matin
sa femme et ses deux enfants à Cabanac, près de
Tarbes (Hautes-Pyrénées),
avant de prendre la fuite.
Selon les premiers éléments de
l’enquête, Thierry Gourjault,
42 ans, a tiré sur son épouse,
Béatrice (38 ans), l’enfant du
couple, un garçon de 4 ans, et
sa fille d’un premier mariage,
âgée de 10 ans.
Thierry Gourjault, policier à
Tarbes et également conseiller
municipal de Cabanac, aurait
tué les trois personnes lundi
soir ou dans la nuit, et a laissé
une note indiquant qu’il souhaitait mettre fin à ses jours.
Après la localisation de sa voiture dans l’après-midi à Lannemezan, le meurtrier présumé a
été retrouvé et « neutralisé »
par les forces de l’ordre en début de soirée ; il est grièvement blessé.
Du 21 au 26 avril 2009
l 'a c t u
C’est le nombre
d’adolescentes de 10 à
18 ans vivant en France
qui sont menacées d’être
unies contre leur gré à un
homme par les liens du
mariage, selon les
estimations du Groupe pour
l’abolition des mutilations
sexuelles. Quant aux
fillettes et femmes mutilées
ou menacées de l’être,
l’estimation est de 55 à
65.000 dans l’Hexagone. Ces
chiffres ont été rappelés par
Valérie Létard, secrétaire
d’État à la Solidarité, à
l’occasion de la campagne
nationale lancée par le
gouvernement pour lutter
contre les mariage forcés et
les mutilations sexuelles.
en bref
ENLÈVEMENT DE NICE
Une famille de Roms
mis en examen
Un couple de Roms et deux
de ses enfants ont été mis
en examen lundi soir à Nice
pour avoir enlevé une
adolescente de 13 ans, de la
même communauté, afin de
la marier à un de ses fils ;
embarquée dans la voiture
de la famille de son
prétendant, un garçon de
15 ans, samedi après-midi
sur le parking d’un centre
commercial de Nice, elle
avait été repérée quelques
heures plus tard dans le Var.
DUNKERQUE
Les “ veuves ”
de l’amiante
protestent
Les veuves de salariés de
l’industrie victimes de
l’amiante ont repris hier
leurs manifestations
interrompues depuis trois
ans à Dunkerque (Nord),
pour demander le maintien
du juge d’instruction et un
procès au pénal pour les
décès qui seraient dus à ce
matériau. Les veuves, qui
manifestaient à l’appel de
l’Ardeva (Association
régionale de défense des
victimes de l’amiante) du
Nord/Pas-de-Calais
craignent que le projet du
pouvoir de supprimer le
juge d’instruction ne
remette en cause
l’indépendance de la justice.
Elles veulent « un jugement
des empoisonneurs ».
(AFP)