Discours d`ouverture de Monsieur le Premier Ministre du Maroc

United Nations
C.A.F.R.A.D.
Centre Africain de Formation et de Recherche
Administrative pour le Développement
Nations Unies
Département des Affaires Economiques et Sociales
Discours d’Ouverture de Monsieur le Premier Ministre du
Maroc
Deuxième Conférence Panafricaine
des Ministres de la fonction publique
Rabat
Maroc
13 - 15 Décembre 1998
Bd. Mohammed V, Pavillon International
P.O. Box 310, Tangier, 90001 Morocco
Tel: (212) 61 30 72 69 - Fax: (212) 39 32 57 85
E-Mail : [email protected]
Web Site: http://www.cafrad.org
Bd. Mohammed V, Pavillon International
B.P. 310 Tanger, 90001 Maroc
Discours d’Ouverture de Monsieur le Premier Ministre du Maroc à l’occasion de la 2ème Conférence
Panafricaine des Ministres de la fonction publique – Rabat, 13-15/12/98
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Il m'est très agréable d'ouvrir aujourd'hui les travaux de la deuxième conférence
panafricaine des Ministres de la Fonction Publique.
Je tiens à souhaiter la bienvenue à toutes les délégations ici présentes représentant de
nombreux pays frères et amis africains et de nombreuses institutions et organisations
régionales et internationales.
Je vous exprime tous ma gratitude et vous remercie vivement d'avoir répondu
favorablement à l'appel du Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives
pour le Développement (CAFRAD) et d'avoir bien voulu honorer, par votre présence, cette
importante rencontre:
Le Maroc, qui est fier de vous accueillir sur cette terre africaine, a toujours œuvré pour
l'édification d'une Afrique unie, forte et prospère.
Le Maroc s'enorgueillit, par ailleurs, d'entretenir avec l'ensemble des Etats africains des
relations amicales basées sur le respect mutuel et la solidarité.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Votre conférence intervient à un moment crucial de notre histoire caractérisée par les
acquis et contraintes du vingtième siècle et par les grands défis qui s'annoncent avec
l'avènement imminent du nouveau millénaire.
Le Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le
Développement (CAFRAD) auquel revient le mérite d'organiser, avec le Gouvernement
Marocain et le Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations-Unies, cette
importante manifestation fut créé sur Initiative de Sa Majesté le Roi Hassan II. En effet, dès
1962 et alors que certains pays africains étaient encore sous le joug du colonialisme,
Sa Majesté le Roi chargea son gouvernement de présenter à l'UNESCO, une résolution
tendant à créer ledit centre. Cette résolution, appuyée par d' autres Etats africains, a été
adoptée à l'unanimité par la 12 ème session de la conférence générale de l’UNESCO
En pensant à la création du CAFRAD à cette époque, et fidèle à sa vision prospective,
S.M le Roi entendait doter l'Afrique d'une institution de formation et de perfectionnement de
cadres administratifs dont les différentes administrations africaines avaient grandement besoin
pour pallier le vide engendré par le départ massif des cadres des puissances coloniales.
Depuis lors, l'adaptation de l'administration aux exigences du développement a constitué
une préoccupation constante pour nos Etats. Cependant, la transformation de l'appareil
administratif nécessite d'un coté des efforts considérables de la part de nos gouvernements et
l'appui soutenu de la communauté internationale, elle exige, de l'autre coté, le suivi des
actions initiées ainsi que leur coordination.
Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement - CAFRAD
Département des Affaires Sociales et Economiques des Nations Unies - UNDESA
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Discours d’Ouverture de Monsieur le Premier Ministre du Maroc à l’occasion de la 2ème Conférence
Panafricaine des Ministres de la fonction publique – Rabat, 13-15/12/98
Tels étaient précisément les objectifs que vous avez assignés à
conférence.
votre première
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
En effet, la présente Conférence fait suite à celle tenue à Tanger en juin 1994 sur : "la
coopération inter-africaine en matière de Fonction Publique".
Cette conférence avait souligné, dans la Déclaration de Tanger, que "tout
développement durable doit reposer sur une administration compétente et efficace".
Sur la base de cette déclaration et sur initiative du Maroc, l'Assemblée Générale des
Nations-Unies a consacré la reprise de sa 50 ème session aux problèmes de l'administration
publique et du développement. La résolution 50/225, adoptée par consensus, lors de cette
session, revêt une importance particulière dans la mesure ou elle invite les gouvernements à
renforcer les capacités de gestion de leur administration et a recommandé le renforcement du
rôle des Nations-Unies en matière d'Administration Publique et de Développement.
En effet, la communauté internationale est appelée à soutenir les pays en développement
dans leurs efforts d'adaptation de leur administration aux nouveaux défis économique, social
et politique propres à leur environnement.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Nos Etats, à l'instar de beaucoup d'autres se trouvent au croisement des mutations
qu'impose le nouvel environnement économique, social et technologique:
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Sur le plan économique, la globalisation, et la libéralisation des échanges
commerciaux, monétaires et financiers constituent le défi majeur de la fin de ce
siècle ;
Sur le plan social ` bien qu'encore embryonnaire dans la plupart de nos pays, la société
civile s'organise et se développe, et le citoyen est de plus en plus attentif et exigeant à
l'égard de l'Administration Publique et de l'entreprise privée ;
Enfin, sur le plan technologique, le développement prodigieux de l'Information et de la
Communication ouvre des perspectives non négligeables mais posent également des
contraintes qu'il faut savoir gérer.
Face à tous ces défis et bien d'autres, l'Administration africaine est appelée à imaginer
une nouvelle perception des problèmes et à être beaucoup plus pertinente dans ses
interventions, efficace et efficiente dans l'accomplissement de ses missions.
D'où l'intérêt du choix judicieux du thème de la Conférence que nous ouvrons
aujourd'hui : "Nouveaux défis, professionnalisme et éthique".
Il s'agit d'un thème qui met en exergue les principaux éléments devant sous-tendre
l'action de nos administrations et collectivités publiques à l'aube du XXI ème siècle.
Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement - CAFRAD
Département des Affaires Sociales et Economiques des Nations Unies - UNDESA
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Discours d’Ouverture de Monsieur le Premier Ministre du Maroc à l’occasion de la 2ème Conférence
Panafricaine des Ministres de la fonction publique – Rabat, 13-15/12/98
Le professionnalisme ne constitue pas pour l'administration publique un besoin pour
développer ses expertises technique et managérialle modernes mais aussi une condition
essentielle pour mettre sur pied une administration respectueuse de la loi, responsable de ces
actions et soumise à l'évaluation.
Excellences,
Mesdames et Messieurs
Votre honorable conférence ne saurait éluder la question fondamentale des relations
entre l’Administration. et les citoyens. En effet, replacer les citoyens africains au cœur de
l'Administration doit constituer notre préoccupation majeure.
L'Administration africaine doit être à l'écoute des attentes des citoyens et de leurs
exigences. Aussi, est-elle appelée à rénover ses méthodes de travail et repenser profondément
ses relations avec les usagers.
Le citoyen africain ne doit plus être considéré comme un simple assujet ou administré.
Cette conception a longtemps généré dans nos sociétés une crise de confiance entre
l'administration et les citoyens.
Il est grand temps que l'Administration africaine devienne une Administration-citoyenne
et qu'à ce titre elle puisse impliquer le citoyen
Dans ses processus décisionnels ainsi que dans la définition des choix stratégiques
concernant le développement de la société.
Cet objectif nous met devant de grandes responsabilités.
Nous sommes interpellés, aujourd'hui plus que par le passé, de réfléchir pour dégager
une approche africaine globale pour résoudre les problèmes de mise à niveau de nos
administrations.
C'est ainsi que nous avons grand besoin d'une vision unifiée et d'un cadre de référence
qui procède de nos réalités africaines afin de faire face à des paris qui s'imposent à nous avec
une grande insistance :
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La mondialisation et les engagements qui en découlent ;
La bonne gouvernance et les réformes structurelles qu'elle nécessite ;
Définir la place et le poids de l'administration dans nos sociétés respectives, et d'autres
sujets que vous ne manquerez pas d'aborder dans vos travaux.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je souhaite plein succès à vos travaux et vous remercie de votre attention.
Centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement - CAFRAD
Département des Affaires Sociales et Economiques des Nations Unies - UNDESA
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