La femme africaine face aux défis de la paix et du développement

Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives
pour le Développement (CAFRAD)
Fondation pour le Renforcement des Capacités en
Afrique (ACBF)
Original: Français
La femme africaine face aux défis de la paix et du
développement :
Quel rôle la femme africaine peut-elle jouer dans
la construction d’une culture de la paix et
l’accompagnement des transformations
économiques et sociales du continent Africain?
Forum Panafricain de haut niveau
Aide-mémoire
23 – 25 Mars 2015
Tanger (Maroc)
Quel rôle la femme africaine peut- elle jouer dans la construction d’une culture de la paix et l’accompagnement des
transformations économiques et sociales du Continent Africain _ Aide Mémoire
I. Justification:
La femme africaine est depuis plusieurs années incontestablement reconnue comme l’un
des acteurs particulièrement dynamiques de ces sociétés. On la retrouve dans différents
secteurs avec des fonctions et des compétences particulièrement diverses et variées. Autant
elle bénéficie d’une véritable crédibilité pour son dynamisme et sa capacité de mobilisation et
de rassemblement, elle parvient très souvent à faire changer de façon méliorative et
déterminante les sociétés par-delà les discours ambiants plus généralement centrés sur sa
marginalisation par les hommes.
S’il est vrai que la condition de la femme africaine d’une manière générale paraît moins
enviable en termes cosmétiques que celle d’autres continents, il faut dire que la femme
africaine bénéficie heureusement encore ici, d’une très profonde respectabilité dans bien de
ces sociétés. Sa position de mère lui confère ici un pouvoir extraordinaire au plan symbolique.
Elle est celle qui rassemble et celle dont les orientations sont très souvent déterminantes dans
la vie des familles, des villages et des nations de cette partie du monde.
Si elle ne paraît pas nécessairement en public du fait de certaines traditions, elle n’agit
cependant pas moins dans les formes que prennent les apparitions publiques de leurs
compagnons mâles. Si elle ne les construit pas toujours, elle les inspire ou les réoriente pour
leur donner la force et l’importance qu’elles finissent par prendre. Quand elle s’en éloigne ou
quand les sociétés l’en éloignent, on la rappelle assez rapidement pour rétablir la quiétude et
l’harmonie nécessaires à l’équilibre de ces sociétés souvent perdues du fait de son absence ou
de son inopportune marginalisation.
Très souvent présenté comme mal compris et parfois déconsidéré, le rôle de la femme en
Afrique est désormais de plus en plus central dans les dynamiques de transformation et de
reconstruction des Etats. Elle est présente dans différents domaines de la vie publique au sens
politique, économique ou associatif.
En effet, dans un contexte africain de crise et de menace constante à la sécurité, on la
retrouve aussi et davantage de nos jours, sur les terrains des conflits à la fois comme actrice
dans les dynamiques de préservation de la paix, mais aussi dans celui de la construction de la
paix. Elle apparaît parfois comme alternative lorsque les acteurs traditionnels masculins
n’arrivent pas à s’accorder sur les voies de sortie de crise et de consolidation de la paix. On la
voit enfin pour apaiser les blessures diverses générées par les crises quand elle ne prend pas
simplement sur elle les blessures des crises découlant de confrontations viriles.
Elle intervient dans le cadre associatif ou au sein des partis politiques pour accompagner
les processus de pacification à travers un engagement politique militant fort ou par des
responsabilités devant accompagner une démarche politique initiale. Généralement portée par
des convictions, elle ne manque pas moins d’ambition, les deux étant le plus souvent
associées à la construction de sociétés apaisées.
Aujourd’hui comme hier d’ailleurs, elles jouent des rôles de premier plan sur le terrain
politique avec une tonalité différente cependant. Elle occupe des positions de leadership en
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tant que chefs d’Etats, chef de gouvernement, Ministre, leaders de partis politique, députée,
officiers militaire, femmes d’affaires prospères, directeur d’entreprises publiques ou
d’institutions publiques réputées, dont la gestion n’a rien à envier à celle d’un mâle et qui
parfois a tout à inspirer à celle des mâles.
De plus en plus formée et de mieux en mieux insérée dans la vie publique en zone
urbaine, elle reste cependant moins bien reconnue en zone rurale, où elle est parfois la victime
principale en temps de conflit malgré son engagement. En effet, dans différents pays en
conflit sur le continent africain, elle est utilisée comme objets de conflit. Très souvent
victimes expiatoires des errements masculins, la revendication de sa dignité n’est pas toujours
reconnue, ni même garantie, malgré la reconnaissance par tous de son engagement. Son
dynamisme pourtant salué en zone urbaine le reste cependant moins en zone rurale au point
où la discussion autour des problématiques de la femme en Afrique est toujours lue sur cette
distinction entre femme urbaine et femme rurale alors même que, bien souvent, l’une est la
génitrice de l’autre et parfois la génératrice de l’autre.
D’où la question de savoir comment, sans nécessairement opérer cette distinction
incongrue, on peut renforcer la contribution de la femme africaine aux dynamiques de paix et
de construction d’une culture de paix dans le contexte si mouvementé de conflit multiforme
dans lequel les pays africains sont engagés. Autrement dit, comment la femme africaine peutêtre encore mieux contribuer à la construction des dynamiques de paix et de construction
d’une culture de paix pour accompagner de façon durable les transformations des sociétés
africaines et l’émergence politique, économique et sociale en cours en Afrique.
C’est pour répondre à ces questionnements importants que le CAFRAD et ses partenaires
ont initié dans le cadre du mois de la femme, d’organiser un forum panafricain de haut niveau
sur le thème ci-dessus.
II. Objectif:
L’objectif de cette rencontre est de:





Permettre aux hommes et aux femmes du continent africain et d’ailleurs d’échanger
leurs expériences dans différents domaines et notamment dans le domaine de la
construction de la paix ;
Renforcer les capacités de leadership des femmes dans les domaines politiques, de la
gouvernance et dans les domaines en rapport avec des actions en faveur de la paix ;
Mettre en place une stratégie concertée en vue de la création des mécanismes
d’encadrement à l’échelle régionale pour faciliter une meilleure implication de la
femme africaine dans les processus de pacification des Etats africains;
La création de réseau africain de femmes engagées pour la construction et la
consolidation de la culture de la paix en Afrique;
La vulgarisation des actions des femmes africaines dans ce domaine à l’échelle
continentale;
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
Institutionnaliser le présent forum panafricain de la femme avec la possibilité de
l’organiser à intervalle régulier dans un Etat membre ou non membre du CAFRAD.
III. Principaux thèmes de discussion:
1. Le rôle et la place de la femme dans l’histoire des sociétés africaines ;
2. La problématique du rôle de la femme dans les contextes de conflit ;
3. Le leadership féminin dans la gouvernance des actions orientées vers la construction
de la paix ;
4. Le rôle des femmes dans la transformation du champ politique et associatif en
Afrique ;
5. La contribution des associations des femmes dans les actions de maintien et de
construction de la paix.
IV. Participants ou groupe cible:
-
Ministres en charge des Conditions féminines et des domaines similaires;
-
Ministres en charge des affaires sociales;
-
Responsables des associations (ou ONG) des femmes;
-
Représentants des organisations internationales impliquées dans les sujets du Forum;
-
Chercheurs et toutes autres personnes intéressées par ces problématiques.
V. Résultats attendus:
Comme déjà indiqué, le Forum a pour but de renforcer les capacités des femmes afin
qu’elles prennent une part active dans le processus de paix et de transformation de leurs pays
respectifs et qu’elles s’engagent dans la mise en œuvre de la vision menant au statut de pays
émergent. C’est également le but de ce Forum à ce que les résultats servent à améliorer la
performance des femmes dans leurs responsabilités respectives et aussi celles de leurs
consœurs en zones rurales confrontées à d’autres défis. D’une façon globale, nous nous
attendons à ce que le Forum contribue à l’avancement du processus d’accélération du
développement en Afrique, ce qui vise à améliorer les conditions de vie des populations.
VI.
Méthodologie:
Les travaux se feront en séance plénière. Ils seront animés par des personnes
ressources bénéficiant d’une longue expérience. Ces personnes ressources introduiront les
exposés et mèneront les débats. Ceux-ci donneront lieu à des propositions qui feront l’objet
d’un rapport, lequel sera présenté, assorti de recommandations et du plan d’action. Les
exposés et le rapport feront l’objet d’une publication.
VII. Frais de participation
Un montant symbolique de 250 Euros (Deux cinquante Euros) ou 300 $ US (trois
cents dollars) est demandé à chaque participant. Cette somme sert à couvrir en partie les coûts
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d’organisation du Forum. Le paiement se fera au début des travaux. Chaque participant (pays)
prendra en charge sa participation, c'est-à-dire billet d’avion et frais de séjour à Tanger.
Lieu: Tanger – Maroc
Date: 23 – 25 Mars 2015
Durée: Trois jours
Langues : Français & Anglais
Pour plus d’information sur le Forum ou sur le CAFRAD, veuillez visiter notre site
web: www.cafrad.org ou nous contacter à l’adresse ci-après:
CAFRAD (Centre Africain de Formation et de Recherche
Administratives pour le Développement),
B.P. 1796,
TANGER 90001 - MAROC.
Mobile Bureau (+212) 661 30 72 69
Tel. (+212) 539 32 27 07
Fax (+212) 539 32 57 85
E-mail: [email protected]
Site Web: www.cafrad.org
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