Commentaire du texte de Rimbaud, Roman

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Commentaire du texte de Rimbaud, Roman
corrigé bac 2012
Examen : Bac Series technos
Epreuve : Français
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RAPPEL DU SUJET
I- COMMENTAIRE DE TEXTE : RIMBAUD
Vous ferez le commentaire du texte de Rimbaud (texte A), en vous aidant du parcours de lecture suivant :
- L'importance des sensations dans l'évocation des lieux.
- L'insouciance des premières émotions amoureuses.
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LE CORRIGÉ
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I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET
II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES
La consigne composée de deux questions invite le candidat à éviter l’étude linéaire. Il est donc recommandé de
procéder à une lecture analytique. Cependant on n’oubliera pas que la présence d’une introduction et d’une conclusion
valorise le devoir. Les deux questions de la consigne induisent les axes de lecture.
III - LES PISTES DE REPONSES
INTRODUCTION
Le contexte: Au dix-neuvième siècle, une véritable bombe éclate dans le panorama littéraire : un adolescent, Arthur
Rimbaud, se fait le créateur d’une nouvelle langue poétique. En constante rupture avec l’ordre social et familial, il crie sa
révolte.
Le texte: Une succession de quatrains d’alexandrins à rimes croisées, regroupés deux à deux, disposés sous des
chiffres romains qui ne sont pas sans rappeler la mise en forme d’un… " Roman ", titre du poème. Un jeune homme - le
poète ? - y narre une rencontre amoureuse dans une atmosphère emplie d’un enthousiasme teinté d’une joie légère.
Le plan du devoir : Il convient de mettre en évidence le bonheur qui découle de cette découverte de l’amour par un
adolescent émerveillé. De fait, on abordera dans un premier temps l’importance des sensations dans l’évocation des
lieux et dans un second temps, on s’attachera à mettre en évidence l’insouciance des premières émotions amoureuses.
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PREMIERE PARTIE : L’importance des sensations dans l’évocation des lieux.
Le cadre de la rencontre amoureuse fait l’objet d’une sorte de souvenir fasciné dans l’esprit du jeune homme ;
ce lieu est en quelque sorte le réceptacle du bonheur éprouvé alors.
A. La pluri-sensorialité : Tous les sens sont représentés et valorisés
On s’attachera à repérer les champs lexicaux concernés afin de montrer que la palette sensorielle est
recouverte, ce qui prouve que tous les sens du poète sont en éveil.
La vue : avec des effets de contrastes, donc d’antithèse entre le clair et le sombre, le visible et le difficilement
visible ("azur sombre" / "étoile… petite et toute blanche" ; "clarté" / "ombre"). Dans cet espace, le poète est
sensible au moindre élément, même le plus ténu. La clarté domine, illuminant une scène qui se déroule dans
l’ombre.
L’ouïe : Au vers 7, les "bruits", terme générique au pluriel qui indique une perception confuse.
Le toucher : Au vers 6, "l’air est parfois si doux", dit le plaisir d’un effleurement, indice de la sensualité
naissante.
L’odorat : il est représenté de façon particulièrement méliorative par la formule "sentent bon" ou la mention
des "parfums ". Le moindre végétal se fait ici vecteur d’une odeur qui annonce les attributs de la féminité
désirée par le futur amoureux.
Le goût : C’est le goût du "champagne", alcool aux connotations festives et amoureuses, et du "baiser " qui
est ressenti par l’adolescent.
B. Les sensations sont enrichies par le fait qu’elles s’entremêlent (un peu à la manière des
"correspondances" baudelairiennes)
"L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière", vers 6 : L’emploi de l’adverbe intensif se fait la cause d’une
occultation de la vue, comme si le personnage se retirait au-dedans de lui-même.
"Le vent chargé de bruits… a des parfums de vigne et des parfums de bière", vers 7-8 : le toucher, l’ouïe, et le
goût sont combinés comme pour dire une sensualité exacerbée qui se dégage de ce lieu. Cela est renforcé
par le jeu des temps et modes verbaux (le présent et l’indicatif viennent actualiser le fait).
La troisième strophe cumule personnification de "l'étoile" qui peut se lire comme une représentation
annonçant symboliquement la jeune fille, et réification du ciel qui devient ainsi plus accessible.
Enfin la présence des "cafés tapageurs" et des "cafés éclatants", fait se correspondre goût, ouïe et vue, dans
une formule qui évoque la transgression adolescente (ce sont les adultes qui fréquentent les cafés…) et le
plaisir d’être là.
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Le poème se construit autour de sensations qui l’encadrent, un peu comme un tableau : c’est une
façon d’idéaliser le cadre.
Echo inversé entre la première et la dernière strophe. Les cafés, lieux de la fête, de la convivialité et de
l’ivresse, sont quittés pour expérimenter la rencontre amoureuse, puis rejoints pour la célébrer. Ils conjuguent
une folie sensorielle qui sera fuie puis recherchée par le poète: c’est un peu comme si le jeune homme était
devenu adulte. C’est le cadre du tableau.
Le poème place en son centre un espace extérieur, lieu de la rencontre ainsi valorisée. Pâleur, douceur,
bonnes odeurs y dominent ; c’est l’espace idéalisé du cliché romanesque du coup de foudre.
DEUXIEME PARTIE : L’insouciance des premières expériences amoureuses.
L’insouciance s’exprime dans une écriture relâchée :
Emploi d’un vocabulaire oralisé : "foin des bocks" ; "voilà que", "un beau soir"…
Ponctuation anarchique : emploi des tirets à valeur de parenthèses ; ponctuation exclamative ; points de
suspension.
Répétitions abusives : c’est un peu comme si le poète laisser s’exprimer tout ce qui lui traverse l’esprit, tant
les émotions se multiplient. Voir la reprise de la première strophe à la fin du texte ; vers 25 et 26.
Phrases nominales : vers 13, 29.
L’omniprésence de la légèreté :
Le champ lexical de la boisson et de l’ivresse.
Le statut incertain de la première personne : le poète ne se prend pas au sérieux ; Il se désigne par "on",
"vous", mais jamais "je", comme s’il prenait de la distance face à lui-même.
Le regard amusé sur l’amour et l’amoureux : l’amour est brusque, soudain ; c’est presque un cliché. Vers 25 à
28, l’enchaînement des évènements est rapide.
Le regard amusé sur la littérature romanesque qui idéalise le coup de foudre : ici, le cliché est tourné en
dérision (après l’aveu d’amour, le jeune homme va s’enivrer ! ).
CONCLUSION :
Une première expérience amoureuse qui dit aussi l’entrée de Rimbaud dans le monde de la Poésie.
On peut évoquer un possible rapprochement avec le texte de Cendrars où s’expriment une insouciance et un
bonheur similaires.
Il ne fallait pas :
Faire un commentaire linéaire.
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