CPY Document - Section de common law
Transcription
CPY Document - Section de common law
Backpage · Le mot de la fin Form Over Substance 11111111/1111111111/11111111111/111111111/1111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111I1111111111111111111111111111111111111111 La forme I'emporte sur Ie fond by / par Vern Krishna C.M., QC, LL.D., FCGA I C.M., c.r., LL. D., FCGA HARKING BACK TO THE DAYS leading up to another Conservative government in Ottawa, Joe Clark won the 1979 federal election by promising that he would allow Canadians to deduct home mortgage interest for tax purposes. Unfortunately for homeowners, the Clark government fell in nine months before passage of the bil enacting the legislation. Since then, taxpayers have resorted - with varying degrees of success - to arbitrage to make their personal mortgage interest tax deductible. Interest arbitrage occurs where a taxpayer exchanges non-deductible interest for deductible interest through a series of transactions that allow form to prevail over substance. In the simplest example, an individual sells stock worth $500,000 to buy a house and then borrows $500,000 to repurchase identical stock. The interest on the borrowed money should be deductible because the taxpayer uses the funds directly to purchase investments. The Westminster principle (named after the 1935 decision Lords in the Duke of Westminster case) is that a taxpayer can legally arrange his affairs to minimize the tax payable regardless of motive. However, Parliament enacted of the House of the general anti-avoidance rule (GAAR) in 1988 to curb so-called "abusive" tax avoidance. GAAR defines an "avoidance transaction" as one that a taxpayer undertakes for tax benefits and that does not have a primary bonafide non-tax purpose. However, GAAR does not apply to tax motivated transactions if the transactions do not misuse or abuse the Income Tax Act. In the Lipson case, a married couple engaged in a series of transactions intended to arbitrage non-deductible interest on their mortgage into deductible interest for tax purposes. The transactions - which purported to finance the purchase of investment property - were legal under specific provisions of the Act. However, GAAR looks at the cumulative effect of the transactions to determine whether they circumvent the underlying policy of the Act, which clearly prohibits the deduction of personal mortgage interest for tax purposes. The only absolute in tax planning is that legal form prevails over substance, except in those circumstances where a court determines that substance prevails over form. iii VERN KRISHNA is counsel, Borden Ladner Gervais, LLP and executive director, CGA Ontario Tax Research Centre, Ottawa. 54 CGA MAGAZINE JULY-AUGUST I JUILLET-AOÛT. 2008 À LA VEILLE DES ÉLECTIONS de 1979,Joe Clarka faitune promesse qui lui a permis détablir à Ottawa un gouvernement conservateur : rendre les intérêts sur les prêts hypothécaires résidentiels déductibles aux fins de limpôt. Malheureusement pour les propriétaires de maisons, son gouvernement est tombé au bout de neuf mois, avant ladoption de la loi permettant de Ie faire. Les contribuables ont donc recours aux échanges - avec plus ou moins de succès - pour rendre déductibles les intérêts sur leurs prêts hypothécaires personnels. Les contribuables transforment les intérêts non déductibles en intérêts déductibles par une série dopérations dans lesquelles la forme l emporte sur Ie fond. Dans l exemple Ie plus simple, un particulier vend des actions dune valeur de 500 000 $ pour acheter une maison et emprunte ensuite 500 000 $ pour racheter les mêmes actions. Comme il se sert de largent directement pour acquérir un placement, il devrait pouvoir déduire les intérêts sur lemprunt. Selon Ie principe de Westminster (établi à partir dujugement de 1935 de la Chambre des lords dans laffaire du duc de Westminster), un contribuable a Ie droit dorganiser ses affaires pour diminuer limpôt à payer, sans égard à ses motifs. Le Parlement a cependant adopté en 1988 la règle générale anti-évitement (RGAÉ) pour contrer l évitement fiscal dit (( abusif )). Selon la RGAÉ , une (( opération d' évitement )) est effectuée pour obtenir des avantages fiscaux et n' a pas d objet véritable distinct des visées fiscales. Toutefois, la RGAÉ ne s'applique pas aux opérations motivées par des considérations fisc ales si ces opérations ne constituent pas un abus de la Loi de limpôt sur Ie revenu. Dans laffaire Lipson, un couple marié a entrepris une série d opérations pour rendre déductibles les intérêts sur leur prêt hypothécaire. Les opérations - qui étaient censées financer l achat de biens de placement - étaient légales selon des dispositions précises de la Loi. La RGAÉ vise cependant l effet cumulatif des opérations pour établir si elles vont à l encontre de l intention sous-jacente de la Loi, et cette dernière interdit clairement la déduction des intérêts sur les prêts hypothécaires personnels. La seule certitude en matière de planification fiscale est que la forme juridique l emporte sur Ie fond, sauf dans les cas où un tribunal en décide autrement. iii VE RN KRISH NA est avocatchez Borden Ladner Gervais,s. r. I., et directeurdu Centre de recherche en jiscalité des CGA de lUniversité d'Otawa.