Thématique : Arts, espace, temps

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Thématique : Arts, espace, temps
Chapitre n°… Thématique : Arts, espace, temps La forme et le temps en musique Œuvre de référence : Compositeur : Domaine : Epoque : O Fortuna, tiré des Carmina Burana (1935‐1936) Carl ORFF, compositeur Allemand (1895‐1982) Musique pour chœur mixte et orchestre Les temps modernes (de 1900 à 1950) 1. Les nuances :
Carl ORFF Dans la musique occidentale, une nuance est un signe noté sur une partition qui indique l'intensité relative d'une note, d'une phrase, ou encore d'un passage entier d'une œuvre musicale. Plus généralement, il s’agit de l’intensité relative de la musique. Voici les quelques signes (et mots) à utiliser et à retenir (on utilisera de préférence les signes) : crescendo (augmentation/diminution progressive des nuances) decrescendo
piano (doux) mezzo piano mezzo forte forte Exercice 1 : retrouver la nuance pour les extraits suivants : 1. ................. 2. ................. 3. ……………… 4. ……………… 5. ……………… 6. ……………… 7.………………… 8. …………………… 2. La forme :
Comme dans tous les Arts, la forme, en musique, désigne la manière dont l’artiste a procédé pour agencer son œuvre. C’est la structure ou le plan adopté par le créateur. Avant d’écrire un livre, son auteur en établit le plan comme on peut le faire avant de rédiger une rédaction. Il en est de même pour le compositeur. Il organise et structure son travail après avoir étudié les règles d’écriture et les œuvres de ses maîtres. En musique, le plan s’ordonnera (du + petit au + grand) de la manière suivante : motif, phrase musicale puis thème (ou partie). Prenons l’exemple d’une chanson enfantine connue : j’ai du bon tabac. On remarque 3 parties dans cette chanson : ère
la 1 A est conclusive, la 2ème B est suspensive et pour terminer on reprend, inchangée, la partie A. La forme est donc ABA A RETENIR : On nomme un thème en lui attribuant une lettre majuscule par ordre alphabétique (1er thème = A, 2ème = B, …) selon son ordre d’apparition. voici les principales formes musicales : La forme binaire = AABB La forme « lied » = ABA (changements possibles pour le retour du A) La forme rondo = ABACA Exercice 2 : retrouver la forme des extraits suivants : 1. ......................... 2. ............................. 3. ………………………. 4…………..……………… 5. ……………….………… 3. Les chœurs :
On distingue un chœur mixte d’un chœur à voix égales (uniquement des hommes par exemple). Un chœur peut aussi, bien sûr, être accompagné d’instruments. Exercice 3 : dans les extraits suivants, retrouver la forme et dire aussi si le chœur est mixte ou à voix égales : 1. .................................................. 2. ................................................... 3. ………………………………………………. 4…………..……………………………………… 4. La pulsation :
La pulsation n’est pas un rythme ; elle est régulière et silencieuse. Elle permet de ressentir le tempo (la vitesse de la musique). Pour mieux appréhender la pulsation, exerçons nous avec le jeu des tops sonores (tracer un trait sous les croix en entendant un son) : a) b) x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x c) d) e) f) Ecoute n°1 : O Fortuna, tiré des Carmina Burana Dans cette musique, on entend un chœur ………………………………… qui chante en ……………………….., accompagné par un orchestre où les timbales prédominent, ce qui donne un caractère brutal et pesant. La pulsation est très présente et accentuée dans O Fortuna, ce qui lui confère un caractère guerrier. Quelques questions sur l’œuvre : •
Quel est le tempo ? ………………………………………… Comment est le chœur ? …………………………………………….. •
Retrouvons la forme et les nuances de l’extrait suivant à l’aide du tableau suivant : Partie Introduction Coda Nuances Carmina Burana est une cantate scénique composée par Carl Orff en 1935‐1936. Le mouvement le plus célèbre est le chœur O Fortuna, qui est à la fois le premier et le dernier mouvement de l'œuvre. L'œuvre d'Orff est fondée sur 24 poèmes médiévaux tirés d'un recueil appelé Carmina Burana. Ce nom signifie littéralement : « Poèmes de Buren » ou « Chants de Buren », en référence au monastère de Benediktbeuern (en Allemagne), où sont conservés les manuscrits. Le style musical d’Orff exprime un désir d'accessibilité et de communication directe. Les Carmina Burana ne contiennent quasiment pas de développement au sens classique du terme et leur polyphonie est généralement simple. Orff évite la complexité harmonique et rythmique, ce qui, esthétiquement, déplaît à plusieurs musiciens. Malgré de fréquents changements métriques, cette simplicité tranche avec la complexité de certains de ses contemporains, tels que Bartók, Stravinsky ou Schönberg. Mélodiquement, Orff s'est inspiré de compositeurs de la fin de la Renaissance et des débuts du baroque tels William Byrd et Claudio Monteverdi. Contrairement à certaines croyances, il ne s'est pas inspiré des quelques mélodies neumatiques (notées succinctement en neumes) du manuscrit. Ses orchestrations chatoyantes montrent l'influence de Stravinsky, en particulier de son ballet intitulé Les Noces. Pour Orff comme pour Stravinsky, le rythme est l'élément principal de la musique. Mise en scène Orff a développé une conception dramatique nommée Theatrum mundi selon laquelle la musique, le mouvement et la parole sont inséparables. Babcock écrit que « la formule artistique de Carl Orff limite la musique de manière à ce que chaque moment musical doit être accompagné d'une action sur la scène. C'est pour cela que les productions modernes des Carmina Burana ne correspondent pas aux intentions de Orff ». Malgré le fait que les Carmina Burana aient été conçus comme une œuvre dramatique incluant de la danse, des décors et d'autres éléments de mise en scène, l'œuvre est maintenant habituellement présentée dans les salles de concert en tant que cantate. Par contre, certaines productions utilisent tout de même une mise en scène (Théâtre du Silence de Brigitte Lefèvre et CoRéAM de Jean‐Yves Gaudin à La Rochelle en 1983, filmé par Fr3, Sergio Simon et Guy Condette à Limoges en 2008 ; Fura del Baus, Orchestre National de Lyon et chœur Orfeon Pamplonés aux Nuits de Fourvière 2011; à Velaux 13880, espace Nova, en septembre 2012, mise en espace de André Leveque et direction Jan Heiting). Ecoute n°2 : Oh Happy Day, d’Edwin Hawkins Singers Dans cet extrait, on entend un chœur ……………………………………… qui chante en ……………………………….. On peut entendre d'abord un chanteur ……………………………., puis le ……………………………………………………………………………………….. On dit qu’il y a alternance entre soliste et ………………… Il s'agit d'un genre musical précis, le ………………….............................................................. VOCABULAIRE
L’époque des temps modernes (entre 1900 et 1950) : Pulsation : accent intervenant de manière cyclique en début de chaque temps. Chœur : ensemble vocal chantant collectivement (sous la direction d’un chef de chœur ou non). Forme : structure (ou plan) d’une œuvre musicale. Gospel : chant populaire religieux, avec accompagnement musical, né dans la communauté ème
afro‐américaine au début du XX siècle. Soliste : musicien qui exécute seul une pièce vocale ou instrumentale. Tutti : ensemble de l’orchestre (ou du chœur), par opposition au soliste. Cantate : composition vocale et instrumentale qui comporte plusieurs morceaux. Elle porte généralement sur un thème qui peut être profane (cantata da camera) ou sacré (cantata da chiesa), mais à la différence de l'opéra, elle ne comporte aucun aspect théâtral. Le début des temps modernes voit de nombreux pays, à travers le monde entier revendiquer un style musical national issu de leur folklore. Par la suite, le cinéma, la comédie musicale, le jazz puis la chanson encouragent à leur tour une plus grande diversité des genres musicaux. Vois sur ton chemin
(B. COULAIS) Vois sur ton chemin Gamins oubliés, égarés Donne leur la main Pour les mener Vers d'autres lendemains Donne leur la main Pour les mener Vers d’autres lendemains Sens au coeur de la nuit Au cœur de la L'onde d'espoir nuit l’on‐ Ardeur de la vie ‐de d’es‐poir Sentier de gloire Ardeur de la vie, de la vie Sentiers de gloire, sentiers de gloire Bonheurs enfantins Trop vite oubliés, effacés Une lumière dorée brille sans fin Tout au bout du chemin Trop vite oubliés effacés Une lumière dorée brille sans fin Refrain Ardeur de la vie, de la vie Sentiers de gloire, sentiers de gloire
é lé é é lé é in é é in é é é lé i in é é in é é in é é Vois sur ton chemin Gamins oubliés, égarés Donne leur la main Pour les mener Vers d'autres lendemains Donne leur la main Pour les mener Vers d’autres lendemains
Sens au coeur de la nuit Au cœur de la L'onde d'espoir nuit l’on‐ Ardeur de la vie ‐de d’es‐ Sentier de gloire
-poir
Au coeur de la nuit Au cœur de la L'onde d'espoir nuit l’on‐ Ardeur de la vie ‐de d’es‐ Sentier de gloire
-poir O Fortuna
(Carl ORFF) O Fortuna, velut luna statu variabilis, semper crescis aut decrescis; vita detestabilis nunc obdurat et tunc curat ludo mentis aciem, egestatem, potestatem dissolvit ut glaciem. Sors immanis et inanis, rota tu volubilis, status malus, vana salus semper dissolubilis, obumbrata et velata michi quoque niteris; nunc per ludum dorsum nudum fero tui sceleris. Sors salutis et virtutis michi nunc contraria, est affectus et defectus semper in angaria. Hac in hora sine mora corde pulsum tangite; quod per sortem sternit fortem, mecum omnes plangite ! Prononciation C=tch G=dj Ch=k Sc=tch U=ou (traduction) O Fortuna, comme la Lune tu es variable, toujours croissante et décroissante; la vie détestable d'abord oppresse et puis calme comme le jeu s'empare de la raison, pauvreté et pouvoir elle les fait fondre comme glace. Sort monstrueux et vide, tu fais tourner la roue, tu es mauvais, vaine bien‐portance toujours divisible, ombragée et voilée tu me tourmentes aussi; là par le jeu mon dos nu j'apporte à ta vilenie. Le salut du Sort et son mérite est maintenant contre moi, est poussé et affaibli, toujours en esclavage. Donc à cette heure sans délai pincez les cordes vibrantes; car le Sort étend l'homme fort, pleurez tous avec moi! 

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