CARMINA BURANA CARMINA BURANA
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CARMINA BURANA CARMINA BURANA
CARMINA BURANA C'est à Munich, sa ville natale que Carl Orff (18951982) débuta sa carrière de musicien et jeta les bases de ses théories. Chef d'orchestre au Münchner Kammersolelen, d'abord séduit par les extraordinaires mises en scènes de Falkenberg, aux sources desquelles il puisa ses idées directrices, il découvrit peu à peu les compositeurs anciens. L'exploration de leurs œuvres allaient lui suggérer les éléments de son style personnel et ses projets de retour à la simplicité de la musique « à l'antique ». Parallèlement, il mit au point une méthode d'éducation musicale basée sur le rythme et il fonda une école de gymnastique rythmique et de danse. CARMINA BURANA signifie « Chants de l'Abbaye de Benediktbeuren », monastère roman de Haute-Bavière, où fut retrouvé en 1803, un manuscrit contenant 200 pièces de vers et de chansons du Haut Moyen Age. L'essentiel de ce texte est en bas latin, des passages en dialecte bavarois avec des insertions de vieux français. La philologue bavaroise Schemeller en publia l'ensemble en 1847 et c'est dans cette édition que Orff vint choisir les textes, les ordonnant selon une action dramatique à la fois simple et discrètement symbolique. Étudiant le manuscrit, Orff avait été frappé par une miniature représentant « La roue de la Fortune ». On y voit un roi basculer, perdre sa couronne, entraîné par la giration entretenue par la déesse fatidique, mais du bas de l'image un manant sera tiré vers le haut et prendra peut-être sa place. Carl ORFF Orff décida alors d'encadrer sa cantate entière par un hymne à cette divinité implacable, chœur irrésistible qui, servant d'ouverture et de postlude, fera beaucoup pour la gloire de l'œuvre. Le reste de l'action sera divisé en trois parties : « Rencontre de l'homme et la nature » (le printemps, le soleil, le désir et le goût de séduire) qui se traduit par une relative déception, vite noyée dans le vin (seconde partie « Dans la taverne » ). La méditation se fait alors plus amère. Puis on découvre que celui que l'on plaignait si fort n'est autre que le cygne, jadis resplendissant, que l'on est en train de faire rôtir. Ici apparaît l'esprit de Carnaval cher au monde médiéval. Les comparses prévisibles vont se retrouver, notamment l'abbé paillard de Cucanie et son joyeux chœur de compagnons assoiffés (Bibit hera et bibit herrus... bibit pauper et egrotus » etc... c'est à dire à peu près « picole le mec et picole la garce, picolent les soldats comme le clergé, picole par-ci, picole par-là, le pauvre comme le gâteux, le grand-père et la grand-mère ! » « Cours d'Amours » , la dernière partie, semble renouer avec le platonisme des traditions « courtoises » et chevaleresques. Mais vite explose la bourrasque d'un pansexualisme frémissant sur le gazon comme dans la chambrette, ce n'est qu'un hymne torrentiel à « l'épanouissement ». Parvenu à ce stade d'exaltation l'animateur de cette saturnale enthousiaste semble pourtant saisi par le doute et c'est le chœur initial qui réapparaît, pulvérisant ces illusions sous la roue implacable de la Fortune. Version originale pour chœur, solistes, 2 pianos et 5 percussionnistes, avec la participation de Emilie Ménard, René Linnenbank et Médéric Martin Emilie Menard Perfectionne le chant au Conservatoire national de Région de Montpellier après avoir débuté au Conservatoire de Sète. Médaille d’Or à l’unanimité au Conservatoire national de Région de Montpellier en 1999, année où elle est reçue au CNSMD de Lyon. Elle a enregistré un disque de mélodies de Koechlin et interprété l’intégrale des mélodies de Chopin à Bayreuth. Emilie a chanté à Lyon, Naples, Aix-en-Provence, Marseille, Vaison-la-Romaine, Sarajevo, aux cotés de l’orchestre de l’Opéra de Montpellier, du Chœur européen, de l’ensemble « Baroques Graffiti » et fait partie du quatuor « René Linnenbank consort » et de l’Ensemble « Luscinia » . Comme soliste, on a pu l’apprécier dans Hänsel et Gretel, La Chauve souris de J. Strauss, Acis et Galathée de Haendel, Apollon et Hyacinthe de Mozart, dans La Messe du couronnement de Liszt, La petite messe solennelle de Rossini, La passion selon Saint Jean de Bach, la Nelson Messe de Haydn, des airs de Haendel et Purcell… René Linnenbank Né à Abcoude, Pays-Bas. Il a suivi des cours de comédie avant de se lancer dans la musique au Conservatoire de Maastricht et au Sweelinck Conservatorium Amsterdam (SCA). En 1990, il remporte le “British Council Fellowship” pour suivre le “Postgraduate Opera Course” à la Guildhall School of Music and Drama à Londres (GSMD) avec David Pollard, et a continué à perfectionner sa technique auprès de Sir Donald McIntyre. Il a donné des nombreux récitals, dont un récital solo à Covent Garden et a travaillé en tant que soliste avec des chefs comme Mstislav Rostropovitch, William Christie, René Jacobs, Jean-Claude Malgoire. En plus des rôles qu’il a interprété à l’English National Opera, l’Opera North, le Scottish Opera, l’Opéra de Nantes, La Monnaie de Bruxelles, l’Opera Zuid de Maastricht, il a participé comme soliste à des concerts et des récitals aux Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis, Portugal, Allemagne, Belgique, France, Suisse, Italie, Irlande, Espagne, BosnieHerzégovine... Médéric Martin C’est à l’École Nationale de Musique de Blois qu’il poursuit ses études et c’est en 1998 qu’il obtient son Diplôme de Fin d’Études Musicales. Tout en menant de front des études scientifiques et musicales, il intègre l’Ensemble Ars Vocalis à Montpellier. Parallèlement, il commence l’étude du répertoire et le travail approfondi de la technique vocale avec Marie-Paule Nounou. Au cours de master class, il reçoit aussi les conseils de G. Ragon et U. Messthaler. Sa voix de ténor se développe et lui permet de chanter en solo dans les programmes de l’ensemble : programme romantique allemand (Schumann, Brahms), programme français (Fauré) ou anglais (Britten) . Son goût pour la musique baroque l’amène à se produire avec l’Ensemble Arianna (Monteverdi, Dumont, Purcell, Haendel…). En avril 2011 il est choisi pour interpréter les solos de la Messe en la, de Bach, au sein de l’Ensemble B.A. Bach.Tout en abordant les grands airs d’opéra, il cultive également le lied allemand et la mélodie française, répertoire qu’il affectionne particulièrement. www.leschantsdethau.com - [email protected] - 04 67 48 90 74