201605_journee bovin viande_Avenir Agricole
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201605_journee bovin viande_Avenir Agricole
___ N° 1751/21 27 MAI 2016 - 26 L’avenir agricole Technique Exploitation COUTS DE PRODUCTION JOURNEE VIANDE BOVINE Les éleveurs de Clasel bien situés par rapport à la moyenne V Les allaitants et I autonomie en finition R — e beau temps et l’essence ont failli jouer en défaveur de la journée viande bovine, à Gennes sur- Glaize, organisée par Clasel, la chambre d’Agricul ture et Mayenne Limousin. L’un des intervenants pré vus n’a d’ailleurs pas pu se déplacer. Au final, environ 8o personnes ont déjeuné et suivi les travaux l’après-mi di. Jeannette et Jean-Pierre Macé ont présenté leur élevage et vingt-cinq ans de Des lots pâturage ont mis en valeur le niveau génétique, avec trois as cendances, dont le premier constitué autour de la famille de Fest’noz, un taureau en a section Clasel viande a tenu sa réu nion de bilan en amont de la journée viande bovine, à Gennes-sur-Glaize (lire ci-contre). Elle compte 472 adhérents: 366 inscrits au contrôle de performance, io6 en conseil uniquement. Le comparatif des coûts de production a été présenté. Deux cents élevages contribuent à ce référentiel sur les départements de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Mayenne. Ces calculs de coûts de produc tion sont à mettre au crédit d’Elevage conseil Loire Anjou, qui en avait l’habitude histo rique. “En Moyenne, les premiers, en zoo9, nous n’étions pas beaucoup”, se rappelle jeanPierre Macé, président de la section viande L L -V - Le 24mai, chez Jeannette et Jean-Pierre Macé, des éleveurs échan gent sur la génétique Limousine de l’élevage (niveau génétique de l’ascendance maternelle: 99,4 en Iserv et 101,7 en Ivmat). de Clasel, Le responsable technique, Jean Luc Besson, espère atteindre un échantillon de o élevages, sur la zone Clasel. Ces chiffres font ressortir un avantage pour les adhérents: ils présentent de meilleurs résultats économiques que la moyenne du réseau Chambre [voir graphiques], “C’est la preuve que les éleveurs ne paient pas une ad hésion pour rien !“se félicite jean-Luc Besson. Pour donner du crédit à ses chiffres, Clasel a formé deux conseillers afin délaborer plus avant des plans d’action à l’exploitation. “On voit qu’il y a des choses à faire pour que les éleveurs améliorent leurs revenus,” souligne Jean-Luc Besson. Frédéiic Gérard tournant. testage. “Respecter les besoins de l’animal” Deux techniciens de la ferme expérimentale de Thon gné-d’Anou ont présenté les résultats d’essais sur la finition de lots de JE avec des à base rations de provenance d’aliments en ont essais . Ces l’exploitation été réalisés sur des lots de Li mousins et de Charolais.Avec un enrubannage de luzerne et trèfle violet (2 tonnes de protéines à l’hectare), les résultais révèlent des pistes intéressantes, notamment en Limousine. “Malgré le manque uniquement apparent deprotéines par rap port aux besoins de l’animal [due à l’absence de soja], la valeur alimentaire semble suf fisante. D’autant que la luzerne et le trèfle apportent la fibre nécessaire.” Pour maîtriser un tel sys tème, orienté vers une autonomie de l’élevage, il convient cependant de l’évaluer sur l’ensemble de l’exploitation: les surfaces nécessaires à l’implantation des protéines végétales pro duites à la ferme prennent le pas sur celles destinées jusqu’ici aux cultures de vente. L’équilibre écono mique est à trouver, sur le long terme, en fonction des formes de valorisation des cultures. Toutefois, les surfaces ne sont pas forcément aussi importantes qu’on pourrait le penser. “Ilfaut respecter les besoins de l’animal, et ne pas les dépasser. Cela ne sertà rien de donner plus de protéines qu’il ne lui enfaut, sinon, cela remet en cause le principe d’autonomie,” Bertrand Daveau, de la chambre d’agriculture de la Mayenne, a fait quelques recommandations pour as surer la meilleure qualité d’ensilage d’herbe possible: faucher à 7-8 cm, préfaner 36 à 48 heures avant récolte pour assurer environ 35 % de MS, tasser énergiquement. Le dimensionnement du silo est également primordial: tabler sur un avancement du silo de io à icm en hiver et 15 à ocm en été. Frédénc Gérard Synthèse des coûts de production 2015 (€/kg vif) L’exploitation type naisseur-engraisseur 2014 1 lJFH -75 ha SAU -66 vêlages-45 t de viande produit/an 1,6 UGB/ha SFP -400kg vifs/produits/UGB/1,5 Smic permis/UTH V8 L’exploitation type naisseur 2014 I N ‘90 ha 54f)- 70 vêlages-36 T de viande produit/an 1,3 UG8/ha SFP- 317 kg vifs/produits/IJGB/1,5 Smic permis/UTH VB 400€ 350€’ 300€- - 350€ j 64€j 300€ 250€-. 83€ ‘ 250€j 200€ ‘j 200€- 150€ 150€- 100€29€. 28€ 50€ H 0—— 100€’ 32€ I ---- Charges -m.Produits 29( 36€ charges 50€-’ ___..- - Cas type Pays de la Loire 2014 Naisseur engraisseur 2014 (91 expl.) 0- Li 39€ 30€! Produits Charges charges Cas type Pays de la Loire 2014 Naisseur 2014 (57 expl.) • Mécanisation Frais d’élevage Appro. des surfaces ‘re Appro. des animaux Postes de charges: Travail • Foncier et capital’ • Frais divers de gestion • BMiments j . Postes de produits: • Produits bovins viande • Aides couplées • Aides découplées (PPtJ) R Aides 2 pilier DEMONSTRATION DYNAMIQUE Le désherbage mécanique rallie de plus en plus à sa cause undi 30 mai (r) à Méral (Mayenne), plusieurs outils seront prés en tés pour désherber le maïs: herse, houe rotative, bineuse avec caméra, etc. Avec des L V. témoignages. Cette journée est organisée pour la deuxième année consécutive par plusieurs organisations. En premier lieu, la chambre d’agricul ture de la Mayenne et le Civam bio 53, liés par une convention sur la vulgari sation des pratiques bio ou agronomiques. La FDCuma 53 apporte l’éclairage tech nique et la mise à disposition de matériel en démonstra tion. Le conseil départemen tal accompagne. Cette année, le Symbolip s’y greffe, pour expliquer l’intérêt de ces pratiques sur le bassin-ver sant de l’Oudon dans la lutte contre les pollutions diffuses. “C’est un moyen de vulgari ser ces techniques à tous les agriculteurs conventionnels, par le biais de démonstration de matériel et de témoigna ges, explique Louis Michel, référent bio à la chambre d’Agriculture et président du bassin de l’Oudon. On ob serve un retour d’intérêt pour l’agronomie. Sur la durée, cela permet aussi des économies et de l’autonomie aux exploi tations,” “Les gens demandent davantage de renseignements” L’aspect mécanique se règle facilement: aujourd’hui, le matériel nécessaire est lar gement disponible. “Dans le secteur, il y u la houe, la bi neuse et lu herse étrille dans les Cuma, explique Benoît Aubry agriculteur à Ballots et administrateur local de la FD Cuma 53. Mais les gens demandentdavantage de ren seignements techniques, pour bien les utiliser Les gens sont parfois perdus avec de nou veaux outils, Il faut savoir choisir entre la houe ou la bineuse par exemple, savoir jusqu’où on peut aller avec tel ou tel outil, selon la hauteur de la plante, ou par rapport au ré glage de la dureté des dents de la herse... Mais tout n’est pas affaire que de techni ques. L’expérience joue ainsi beaucoup pour réussir ses différents passages. “On sait + très bien que pour réussir un bon désherbage en maïs, la base, cela reste l’agronomie, l’assolement, les rotations’ insiste Eric Guihéry sident du Civam bio 53. L’observation des levées et du temps (intervenir les jours secs et ensoleillés) est également un élément dé terminant. Une première journée similaire a eu lieu à Oisseau, dans le nord du département, en juin 2015. Une bonne centaine de per sonnes y avaient été compta bilisées -“113 OU même mo ment sur la parcelle” dont 8o % en agriculture conven tionnelle. Signe d’une de mande forte sur le terrain relative à ces techniques, pour la maîtrise des coûts et la réduction de l’usage des co-pré - De gauche à droite: Dominique Houdin, Jean-hic Gohier et Eric Houdin, associés du Gaec de la Chapelle à Méral, Hervé Foucher, en charge de la commission “pollutions diffuses” du Symbolip, Benoît Aubry, administrateur de la FD Cuma 53, Louis Michel, de la chambre d’ag.iculture de la Mayenne, et Eric Guihéry, co-président du Civam bio 53, posent devant la houe rotative de la Cuma de Saint-Poix. phytos. C’est également ce qu’avait révélé un sondage réalisé lors des formations Certiphyto. (i) FrédéticGérard Lire en page agenda.