LA VENTE D`ENTREPRISES À L`ÉTRANGER : LA COLONISATION

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LA VENTE D`ENTREPRISES À L`ÉTRANGER : LA COLONISATION
LA VENTE D’ENTREPRISES À L’ÉTRANGER : LA COLONISATION DU QUÉBEC
SE POURSUIT DE PLUS BELLE
Texte de Léo-Paul Lauzon, professeur au Département des sciences comptables et titulaire de la Chaire d’études
socio-économiques à l’université du Québec à Montréal
Mes amis, il ne peut y avoir de souveraineté politique, culturelle et linguistique pour quelque
pays que ce soit sans une souveraineté économique digne de ce nom et encore plus pour des pays
en voie de développement et des petits pays comme le Québec que nous dit l’ONU et d’autres
organismes. Alors que d’autres pays beaucoup plus puissants que le Québec et le Canada
refusent carrément que soient vendus à l’étranger des joyaux nationaux, au nom de l’intérêt
stratégique et de la sécurité nationale, ici au Québec, c’est dans l’indifférence et plus souvent
dans l’enthousiasme que sont cédés à des étrangers nos instruments collectifs. Plus colonisés que
les Québécois et les Canadiens, tu meurs! Dans un article de La Presse du 16 décembre 2006,
signé Rudy Le Cours, et intitulé : «Entreprises canadiennes cédées à des intérêts étrangers : fautil protéger le patrimoine?», Gilles Leclerc, associé principal du bureau d’avocats chez Fasken
Martineau a dit : «Les intérêts des Canadiens sont parfois opposés à celui des actionnaires… Aux
États-Unis, en Europe, on s’offusque plus qu’au Canada de prises de contrôle par des étrangers».
J’ajouterais que les intérêts des Québécois et des Canadiens sont généralement opposés à celui
des actionnaires et des dirigeants et qu’en Europe et aux States, l’État intervient souvent pour
bloquer des ventes d’entreprises nationales à l’extérieur, comme je vais vous le démontrer plus
loin. Vous vous dites sûrement pourquoi alors, si les autres le font et vont même jusqu’à la
nationalisation directe ou indirecte, avec une forte participation de l’État qui lui donne le
contrôle effectif ou un droit de véto sur la vente à l’étranger de compagnies, nous ne le faisons
pas ici et encore plus compte tenu de la petitesse de notre secteur économique et de sa
vulnérabilité face aux multinationales étrangères beaucoup plus imposantes et dotées de moyens
financiers infinis? Eh bien, la raison est simple : nous sommes dirigés par des politiciens à la fois
vendus et ignorants qui ont principalement à cœur leur propre personne et celle de leurs amis, et
non l’intérêt supérieur de la majorité. Même Serge Godin a souligné ce fléau dans un article du
Jorunal de Montréal du 5 décembre 2001 titré : «Le président de CGI s’inquiète des trop
nombreuses ventes d’entreprises à des étrangers» et dans lequel il a dit que : «Les ventes très
nombreuses d’entreprises québécoises et canadiennes à des intérêts étrangers m’inquiètent
beaucoup. Je suis persuadé que ces déplacements de centres de décision vers l’extérieur ont un
effet nocif sur notre économie, sur l’emploi, sur notre capacité d’établir le maximum de synergie
entre nos entreprises pour générer la richesse chez nous. Personnellement, je pense que la masse
critique a le dos très large. Moi, je suis persuadé qu’on peut atteindre cette masse critique par
étapes». Et c’est à ce niveau que l’État, comme le suggère l’ONU, a un rôle d’accompagnateur à
jouer en prenant des participations dans des entreprises et non seulement par le biais de
subventions qui trop souvent constituent des paniers percés.
Le cas de Biochem Pharma, Provigo, Domtar, Cambior, Sico et d’autres
Au cours des dernières années, la vente d’entreprises québécoises présentes dans des secteurs
stratégiques pour l’émancipation de la province et surtout de compagnies qui furent jadis
propriétés de tous les Québécois par le biais de l’État et de ses sociétés d’État comme La Caisse
de dépôt et placement, la Société générale de financement, la Société de développement
industriel devenue Investissement Québec, Dofor, Soquia, Soquem, etc. s’est multipliée au nom
de dogmes creux comme la mondialisation, le libre-échange, l’État minimal noninterventionniste, les supposées lois naturelles du marché, l’adaptation, le modernisme et
d’autres conneries du même genre.
Prenons le cas de quelques entreprises québécoises qui étaient détenues directement (contrôle
légal) ou indirectement (contrôle effectif) par le gouvernement du Québec comme Biochem
Pharma vendue en 2001 pour 5,9 milliards$ à l’anglaise Shire Pharmaceuticals; Provigo, le plus
important détaillant et grossiste en alimentation au Québec, vendue en 1998 pour 2 milliards$ à
l’Ontarienne Loblaw et sa compagnie-mère George Weston; Cambior, le plus important
producteur d’or québécois, vendue au mois de septembre 2006 à l’Ontarienne Iamgold pour 1,3
milliards$, Domtar, la plus importante papetière québécoise, vendue au mois d’août 2006 à
l’Américaine Weyerhaeuser pour 3,3 milliards$ et Sico, le plus important fabricant québécois de
peinture, vendue au mois d’avril 2006 au néerlandais Akzo Nobel pour 288 millions$.
Faute d’espace, je n’aurai pas le temps de vous parler de plusieurs autres compagnies
québécoises vendues récemment à des étrangers, comme Bombardier Capital, Bombardier
Récréatif, La Senza, Maax, Softimage, Dollarama, Delisle, Vachon, Multi-Marques, Gadoua,
UAP, Le Groupe Commerce, La Laurentienne Générale Assurances, Meloche Monnex, Bélair
Direct, Ivaco, Unibroue, Sports-Experts, Réno-Dépôt, Urgel Bourgie, C-Mac, Sabex, Nova Bus,
Prévost Car, Cinar, Sodisco, Culinar, Microcell et Fido, Télésystèmes Mobile, Intersan, JeanMarc Brunet, Adrien Gagnon, Technilab, Celmed, Bauer, Les Alouettes et le Canadien de
Montréal, Molson, Corby, Seagram, les papetières Donohue, Stadacona, Alliance, Forex,
Foresbec, Avenor, Repap, Cartons St-Laurent, Consolidated-Bathurst, Abitibi-Consol, etc. Et
cette liste est loin d’être exhaustive. Je mets au défi tous les smattes qui nous disent que les
compagnies québécoises peuvent aussi acheter des étrangères de me préparer leur énumération.
Mautadit, faut pas être une lumière pour comprendre qu’à ce petit jeu tronqué, les
multinationales étrangères, qui sont mille fois plus grandes vont tout ramasser ce qui leur tente
au Québec dans le temps de le dire, incluant Van Houtte, Québécor, Jean Coutu, Rona, Métro, La
Banque Nationale, Cogeco, Transcontinetal, Cascades et même CGI alors que les nôtres vont
acheter de petites et moyennes entreprises ici et là.
Le comble de l’imbécillité et de la soumission la plus totale est venu de l’Éditeur du journal Les
Affaires qui, dans son éditorial du 1er juillet 2006, intitulé : «Vente d’Inco et de Falconbridge :
Ottawa doit dire oui», a écrit les insanités crasses suivantes : «…Un veto d’Ottawa enverrait un
mauvais message (sic) dans les marchés financiers et notamment à Washington (sic), où on voit
le Canada un peu (je dirais même beaucoup) comme le prolongement (je dirais même la colonie)
des États-Unis (sic). Toute transaction qui affaiblit notre souveraineté économique est difficile à
accepter (sic) mais le système économique dans lequel nous vivons (dicté par feu monsieur
l’éditeur) nous oblige (vous m’en direz tant!) à accepter (faut se soumettre sans rechigner) les
règles du jeu (quelles règles J.-P.?) qui l’accompagnent». Faut le voir et le lire pour le croire.
Arrêtez-le et enfermez-le quelqu’un et ça presse.
Le cas de Bauer vendu à Nike
La vente à l’étranger a des effets dévastateurs sur l’emploi, la recherche et développement, sur
les achats de biens et de services locaux, sur l’investissement, sur le maintien des sièges sociaux,
sur la sortie permanente de notre argent sous forme de dividendes, de frais de gestion, d’intérêts,
de transactions inter-compagnies, etc. Et tout cela mène à l’appauvrissement du Québec et des
Québécois. Le contrôle par des étrangers de nos compagnies constitue une dette extérieure
permanente contractée par les Québécois bien pire que la dette publique effectuée par l’État. La
prise de décision économique est dorénavant faite ailleurs ce qui nous fait perdre de plus en plus
notre souveraineté économique, politique, culturelle et linguistique, car la langue parlée ici
même au Québec dans les bureaux de la filiale étrangère sera la langue imposée par la sociétémère qui souvent est l’anglais.
Le cas de la compagnie québécoise Bauer vendu en 1994 à la multinationale Nike est à cet effet
révélateur du véritable impact de la cession à l’étranger d’entreprises locales comme le décrit si
bien cet article de Simon Drouin paru dans La Presse du 7 juin 2001 et intitulé : «Bauer Nike
Hockey retranche Gaétan Boucher». On peut y lire ce qui suit : «Le congédiement de M.
Boucher, 43 ans, fait partie d’une restructuration des activités de Bauer Nike Hockey au
Québec… Au terme de cette opération, l’usine de Saint-Jérôme comptera 135 employés de
production et 72 employés de bureau. Lors de l’achat de Bauer par le géant américain Nike en
décembre 1994, 1200 personnes y travaillaient. Bauer Nike Hockey compte aussi vendre ou
louer une portion considérable de l’édifice de Saint-Jérôme. Quant au siège social de Montréal, il
fermera ses portes à la fin du mois. Le congédiement de Gaétan Boucher (le plus grand médaillé
québécois de l’histoire des Jeux Olympiques) fait partie de notre plan de restructuration et,
comme tous les autres employés, c’est très malheureux, a dit Michelle Mc Sorley, porte-parole
de Bauer Nike Hockey».
La position de l’ONU sur le contrôle étranger
En 2006, il y a eu un record historique de fusions et acquisitions pour un montant de 3700
milliards$ davantage que les 3320 milliards$ atteints en 2000, année de la bulle Internet, tel que
mentionné dans un article du Devoir du 21 novembre 2006 intitulé : «Les Fonds
d’investissement, rois et maîtres de l’économie mondiale». Ces mêmes fonds d’investissements
américains qui ne sont pas publics, n’ont de comptes à rendre à personne, démantèlent les
compagnies achetées à coups de milliards de dollars et les revendent peu de temps après en
empochant d’immenses profits. Ce sont uniquement des spéculateurs qui n’ont aucune
expérience dans le domaine des entreprises convoitées et qui n’apportent aucune richesse à
l’ensemble de la collectivité si ce n’est qu’à leurs commettants. Qu’on se le dise une fois pour
toutes, propos entérinés aussi par l’ONU, ce qui crée de la richesse collective c’est
l’investissement effectué par une compagnie dans une nouvelle usine, dans de la machinerie,
dans la recherche et la formation, etc., et non pas lorsqu’une compagnie en achète une autre,
opération qui ne profite qu’aux actionnaires au détriment de l’ensemble de la population, que ce
soit les travailleurs suite aux rationalisations; les régions par la fermeture d’usines et le
déménagement du siège social; les consommateurs par la réduction de la concurrence et la
population en général par l’impact sur le niveau de démocratie en place dans les pays dû au
pouvoir indu exercé par les multinationales et les fonds d’investissement. C’est en gros ce qu’a
dit la Conférence de l’ONU sur le commerce et le développement (CNUCED) en 2000 dans un
article de La Presse du 4 octobre 2000 intitulé : «L’ONU met en garde contre les risques de
recolonisation». Dans cet article, les dirigeants du CNUCED de l’ONU affirmaient que : «Un
marché mondial des entreprises comme si c’étaient des marchandises est en formation. Le
transfert de propriété d’entreprises importantes dans des mains étrangères peut être vu comme
portant atteinte à la souveraineté et équivalant à une recolonisation». Bout de marde, c’est pas
moi qui le dis ou un organisme marxiste. Malgré tout, il y aura toujours des arriérés pour nous
dire que le contrôle étranger de secteurs d’activités entiers au Québec, comme les
pharmaceutique, les forêts, le pétrole, les cimenteries, l’eau embouteillée, l’hôtellerie, le
commerce au détail, etc. est une croyance populaire et un mythe. Faut surtout pas s’en faire
qu’ils nous disent avec leur petit air condescendant.
Dans sa plus récente étude de 2006, l’ONU va cette fois plus loin en recommandant carrément
l’intervention de l’État dans les pays en développement et les petits pays comme le Québec afin
de protéger ses entreprises nationales contre la mainmise de géants étrangers tel que rapporté
dans un article du Devoir du 1er septembre 2006 intitulé : «La CNUCED vante
l’interventionnisme à la chinoise». Nos politiciens d’ici auraient intérêt à lire cette nouvelle étude
et à s’en inspirer en matière de politique économique. «Les réformes libérales (de la Banque
Mondiale et du Fonds monétaire international) suivies dans les pays en développement depuis le
début des années 1980 n’ont pas tenu les promesses de leurs partisans», a déploré la CNUCED.
Tiens-toé!
Les States et de l’Europe protectionnistes
Alors que les States et l’Europe bloquent souvent la vente de leurs entreprises à des étrangers, au
nom des intérêts stratégiques et de la sécurité nationale de leurs pays, qui sont pourtant mille fois
plus grands que le Canada et le Québec, ici tout est à vendre. En ce qui concerne les États-Unis,
prenons l’article de La Presse du 27 juillet 2006 intitulé : «Les Américains encore plus
protectionnistes», il est signalé au premier paragraphe que : «La Chambre des représentants et le
Sénat américain ont adopté hier à l’unanimité des textes visant à renforcer le contrôle des
acquisitions d’entreprises américains par des intérêts étrangers». Et puis cet autre article de La
Presse du 6 décembre 2006 titré : «Ciel ouvert : les États-Unis font marche arrière» dans lequel
on mentionne que : «Les États-Unis ont annoncé hier qu’ils retiraient leur proposition visant à
donner aux investisseurs étrangers un plus grand contrôle dans les compagnies américaines».
Enfin ces deux autres articles à propos de la vraie nature protectionniste des States», «CNOOC
abandonne l’achat d’Unocal (pétrolière). Le groupe chinois s’est heurté à une opposition
politique» dans le Devoir du 3 août 2005 et «DP World renonce à ses ports américains» dans La
Presse du 10 mars 2006.
En ce qui concerne l’Europe, le titre de cet article de La Presse du 5 mai 2001 dit tout :
«L’Europe ne s’ouvre pas aux OPA (offres publiques d’achat hostiles». On y signale que : «Les
gouvernements de ces pays possèdent souvent des «actions dorées» dans des sociétés qui ont été
privatisées récemment, qui leur permettent de s’opposer à une fusion. Dans d’autres cas, l’État
possède une tranche dominante du capital-actions». Par exemple, dans un article du Journal de
Montréal du 3 juillet 2006 intitulé : «Renault planche sur GM» et de La Presse du même jour
titré : «Forgeard et Humbert sacrifiés sur l’autel de l’Airbus», on peut constater que l’État
français est le principal actionnaire du manufacturier d’automobiles Renault et d’EADS la
compagnie-mère d’Airbus. L’État français est aussi actionnaire de plusieurs autres entreprises
dont 50% dans EDF Energy nouvelles, le plus grand producteur français d’énergie éolienne (La
Presse, 9 janvier 2007) et est récemment est intervenu directement afin d’empêcher une firme
étrangère d’acquérir l’importante pharmaceutique française Aventis. Il a plutôt forcé la fusion
d’Aventis avec une autre pharmaceutique française Sanofi. Dans l’agro-alimentaire, le
gouvernement français a émis une fin de non-recevoir aux visées de l’américaine Pepsico sur sa
multinationale Danone.
Enfin dans un article du Devoir du 26 juillet 2005 intitulé : «Le nationalisme économique, une
valeur en hausse», il est signalé que : «En Allemagne, fin 2003, lorsque le colosse américain
Procter et Gamble lorgnait la célébrissisme crème Nivea, institution allemande depuis 1911, un
consortium allemand soutenu par la ville de Hambourg, s’est battu bec et ongles pour l’arracher
aux griffes de Procter. La municipalité de Hambourg a racheté 10% de la crème blanche et bleu,
pour environ un milliard d’euros».
Pendant ce temps-là au Québec
Pas de danger que l’on fasse la même mautadite affaire au Québec que l’on a faite en France et
en Allemagne dernièrement. Ben non, ici on est tellement colonisé que nos gouvernements, tant
libéraux que péquistes ont applaudi et ont été jusqu’à faciliter la vente à l’étranger d’instruments
collectifs québécois comme Provigo, BioChem Pharma, Domtar et Cambior. Faut le faire,
surtout pour un parti politique qui prétend être souverainiste alors que dans les faits il est inféodé
au grand capital étranger. Par exemple, dans un article de La Presse du 5 novembre 2004
intitulé : «Réélection de George Bush : Jean Charest annonce que le Québec est «ouvert aux
affaires», sous-entendu que le Québec est à vendre, monsieur Charest, votre premier ministre, se
félicitait de la réélection de George W. Bush et se targuait d’être à la tête d’un gouvernement peu
interventionniste, tout le contraire des States et de l’Europe.
Vous pensez encore que André Boisclair, le chef du Parti québécois est bien mieux que Charest.
Face à la nationalisation du secteur éolien, pourtant votée en congrès par la majorité de ses
délégués, André Boisclair, en petit dictateur qu’il est, a dit, comme le signalait si bien le titre de
cet article du Journal de Montréal du 30 octobre 2006 : «Non à l’expropriation. Boisclair
catégorique malgré le vœu d’une majorité de délégués». Petit crétin va. D’après toi, mon petit
Dédé chéri, quand on a privatisé et vendu à des étrangers des sociétés d’État appartenant à tous
les Québécois, comme Biochem Pharma, Provigo, Domtar et Cambior et quand on privatise à
petit feu et de façon hypocrite notre joyau collectif qu’est Hydro-Québec par le biais des petites
centrales et de l’éolien, ça s’appelle comment ça, si ce n’est pas l’expropriation de l’ensemble
des Québécois de leurs biens au profit d’une poignée d’affairistes souvent près des partis
politiques?
Et tant pis pour le français au travail
Mes sœurs et mes frères, j’aimerais que vous réfléchissiez sur le titre de ces trois articles de
journaux afin que vous vous fassiez le lien avec la présence de plus en plus accentuée
d’entreprises étrangères dans l’économie du Québec :
- «États généraux sur le français : La situation inquiète dans les grands entreprises». Le Devoir,
17 février 2001;
- «Le Français toujours menacé dans les milieux de travail», le Journal de Montréal, 4
novembre 2003;
- «L’anglais gagne du terrain au Québec», La Presse, 23 novembre 2004.
Je suppose qu’il ne faut surtout pas faire de lien de cause à effet avec la vente à l’étranger de nos
joyaux publics et privés!
À qui profite la vente de nos instruments collectifs?
Dans mes prochains articles, vous allez pomper avec moi, car vous allez voir comment la vente
de nos instruments collectifs que sont Biochem Pharma, Provigo, Domtar et Cambior ont enrichi
de minables petits affairistes d’ici qui ont réussi à s’abroger, sans que ça leur coûte une maudite
cenne noire, ces quatre compagnies publiques québécoises avec la complicité de vos politiciens.
Des petites gens qui se sont enrichis à vos dépens et dont on vous demande, dixit André Boisclair
du Parti Québécois et Alain Dubuc de La Presse, de faire l’éloge de leur richesse et de ne pas
faire vos envieux.