Histoire de la Maison de la Nature, maison de la réserve
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Histoire de la Maison de la Nature, maison de la réserve
Michel POMMIER Histoire de la Maison de la Nature, maison de la réserve Maire de Marolles (1971-1982) Ancien membre du conseil d‟administration du CDPNE La question est simple, pourquoi et comment une Maison de la Nature ? Les projets communaux de l’époque : Pour une meilleure compréhension, il est nécessaire de resituer le projet parmi ceux de la commune à cette époque, construction d‟une nouvelle école et traitement des eaux usées de la commune, projets qui ne sont pas étrangers à la question. Grâce à la compréhension de l‟Amiral Storelli, aujourd‟hui disparu, de nouvelles classes furent construites dans l‟angle sud du parc de Pezay, espace boisé hors circulation et ouvert sur l‟extrémité nord du bourg et sur le chemin de La Garenne, chemin conduisant à l‟entrée de la future réserve. La commune devant construire un dispositif d‟épuration ; je souhaitais un lagunage plutôt qu‟une station d‟épuration. Celle-ci, pour fonctionner devait être installée dans la réserve, après son entrée sur un terrain communal, au lieu-dit « Les Terres Blanches » dans la partie amont d‟une petite vallée sèche adjacente à celle de la Grand-Pierre. Imaginez : un lagunage, dispositif nouveau, pourtant en pointe à l‟époque, …dans une réserve !. Le projet aboutit après de nombreuses discussions et… des démarches très laborieuses avec la DDA (Direction départementale de l‟agriculture). Réserve et Maison en question Maintenant, j‟en arrive à l‟origine du projet Maison de la Nature. Le maire, sollicité par divers organismes, répond favorablement à l‟appel du CDPNE à propos du projet de réserve. L‟équipe était sympathique et j‟étais sensible aux problèmes environnementaux. La question de la maison du gardien et de l‟accueil du public suivit très rapidement. Plutôt que de construire du neuf, à proximité de l‟entrée de la réserve, j‟ai proposé de mettre à disposition, une partie d‟un bâtiment ancien, acheté par la commune, à l‟initiative de Monsieur René Pierre, mon prédécesseur. Proposition fut faite au conseil municipal, « une bonne équipe prête à assumer « la catastrophe » avant que l‟opposition s‟en empare ! » disait Raymond Devos Il n‟y a avait ni l‟une, ni l‟autre proposition acceptée, Le conseil municipal pensa-t- il sans doute : « Réserve Naturelle, Maison de la Nature, notre maire est tombé dans la marmite et est devenu écolo ! » ,Des travaux importants étaient évidemment nécessaires, le financement préalable également… et aussi un « miracle », mot prononcé par Monsieur Charles-Noël Hardy, Préfet du département de Loir-et-Cher, le jour de l‟inauguration. Le toit a été refait avec des panneaux isolants, un plancher a été établi sur les deux tiers de l‟étage. Ces travaux étaient dans les cordes de mon entreprise de charpente (axée restauration et vieux bois). Enfin, après un aménagement intérieur, le Comité disposait de sa maison. Dans ce cadre convivial, des conférences furent données les premières années. Ensuite à mon grand regret, elles furent déplacées dans une salle blésoise. La Maison s‟est un peu assoupie. Aujourd‟hui, complètement réaménagée dans une vision d‟accueil, d‟information et de pédagogie, cette Maison remplit le rôle qui lui était initialement dévolu. 33 Une réflexion personnelle pour clore mon court propos. Je vois aujourd‟hui de nombreux jeunes, seuls ou en groupe, s‟informer sur leur environnement; j‟espère qu‟ il y en aura bien un qui, un jour, fera quelque chose pour la Planète,… elle en a bien besoin. Je vous remercie de votre attention. La Maison de la Nature : avant et après travaux de restauration (Photos © CDPNE) 34