le beaujolais - De La Vigne Au Vin

LE BEAUJOLAIS
HISTOIRE :
Cette région doit son nom à l’ancien Château de Beaujeu bâti vers le milieu du 9e siècle dont
l’importance fût très grande jusqu’en 1265. L’un des seigneurs, Humbert III fonda toutefois à partir
de 1110 un nouveau village plus prés de la Saône et des voix de communication : Villefranche sur
Saône. Cette cité devint en 1532 la capitale du Beaujolais.
Les vins du Beaujolais servaient surtout à alimenter Lyon. Ils étaient souvent en conflit avec le
Mâconnais qui eux devaient payer pour faire entrer leur produit dans la ville.
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Comme le Beaujolais ne faisait pas partie du duché de Bourgogne, il ne pouvait pas y être vendu,
c’est pourquoi ce fût un heureux hasard si les vins du Beaujolais se firent connaître (vers le 17e
Siècle), en dehors de leur pays. En effet, des marchands lorrains goûtèrent le Mâcon qu’ils trouvèrent
très bon et décidèrent d’acheter quelques caves. Par la suite d’autres négociants cette fois parisiens
décidèrent aussi d’investir dans ce vignoble
Ce n’est qu’en 1776 que ce vignoble prit son véritable essor. En effet, sous l’influence de Turgot, il fût
établi un Edit royal qui établissa la libre circulation des vins dans tout le royaume.
Petite histoire :
Le chanoine de Lyon Odon Rigaud qui possédait des vignes fît don (en 1282) à son église cathédrale
d’une grosse cloche appelée « La Rigaud » et d’une vigne dont le produit devait être réservé à ceux
qui sonneraient la cloche. C’est de là que viendrait l’expression « boire à tire la Rigaud ».
SOL ET CLIMAT :
Son sol rougeâtre est composé de schiste et de granit où se développe à merveille le Gamay seul
cépage autorisé pour l’élaboration des vins rouges du Beaujolais. Pour l’élaboration des vins blancs
on peut utiliser du Chardonnay, de l’Aligoté ou du Pinot blanc.
Protégé des vents d’Ouest et des pluies par le massif Saint-Rigaud qui culmine à plus de 1 000 mètres
d’altitude, le Beaujolais bénéficie d’un climat tempéré, froid l’hiver et chaud l’été. Il est à noter que
les grêles fréquentes sont une menace sérieuse pour la vigne.
Superficie et récolte dans le Beaujolais hors Crus (Beaujolais, Beaujolais supérieur, Beaujolais
Village) :
Production moyenne :
- Rouges : 276 754 hl. Dont 3 834 hl en Beaujolais supérieur.
- Blancs et rosés : 17 547 hl.
Superficie : 7 635 ha environ.
ACCORDS :
C’est un vin populaire qui est avant tout un vin de comptoirs, de bistros ou de Bouchons (Lyon). Voilà
comment est considéré le Beaujolais. Mais depuis quelques années les vins du Beaujolais sont de
grande qualité et surtout les 10 Crus (Saint-Amour, Moulin à vent, Chénas, Régnié, Juliénas, Morgon,
Chiroubles, Brouilly et Côte de Brouilly).
Il peut accompagner tous nos repas si on sait le choisir et l’apprécier. Mais c’est encore avec les
produits de son terroir, charcuterie, tablier de sapeur (gras double), côtes de bœuf, daubes et
fromages semi-frais qu’il s’exprime le mieux. Il est souvent à la base des sorbets aux vins.
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BEAUJOLAIS, BEAUJOLAIS SUPERIEUR
Cépage des vins rouges et rosés : Gamay.
Cépages des vins blancs : Pinot, Chardonnay, Aligoté.
Rendement :
- Beaujolais : 64 hl/ha.
- Beaujolais supérieur : 62 hl/ha.
Tirage minimum :
- Beaujolais (rouges, rosés) : 9°.
- Beaujolais (blancs) : 9,5°.
- Beaujolais supérieur (rouges et rosés) : 10°.
- Beaujolais supérieur (blancs) : 10,5°.
Temps de garde : à boire en primeur ou dans l’année de production.
Beaujolais rouge :
C’est l’un des vins les plus consommé à travers la France.
Sa robe est claire, son nez fruité et sa bouche légère.
Beaujolais blanc :
Vin agréable et gouleyant, mais que la création de l’appellation Saint-Véran a quelque peu plongé
aux oubliettes.
Beaujolais rosé :
C’est un vin plaisant et fruité qui est un peu la porte de secours des vignerons les mauvaises années.
BEAUJOLAIS-VILLAGE :
En ce qui concerne le rendement et le tirage minimum, la réglementation est la même que celle des
Beaujolais et des Beaujolais supérieurs. Les seules différences sont ses aires de production : elles
sont limitées aux commune de : Dans le département de la Saône-et-Loire, Chanes, La Chapelle-deGuinchay, Leynes, Pruzilly, Saint-Symphorien-d’Ancelles, Saint-Vérand. Dans le département du
Rhône, Arbuissonnas, Beaujeu, Blacé, Cercié, Charentay, Chénas, Chiroubles, Denicé, Durette,
Emeringes, Fleurie, Juliénas, Jullié, Lancié, Lantignié, Montmelas, Odenas, La Perréon, Quincié,
Régnié, Rivolet, Saint-Etienne-la-Varenne, Saint-Julien, Saint-Lager, Salles, Vaux et Villié-Morgon.
Les communes du Beaujolais Village peuvent adjoindre leur nom à celui du vin, ce que peu de
communes font, elles préfèrent l’appellation Beaujolais Village car plus commerciale.
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LES DIX CRUS DU BEAUJOLAIS (tous rouges)
Voici les réglementations qui sont communes à ces dix Crus :
Cépage : Gamay.
Rendement : 58 hl/ha.
Tirage minimum :
- Le cru doit tirer au minimum 10,5°.
- Si le cru est suivi d’un nom de climat il doit titrer 11°.
- Le Cru ne doit pas tirer à, plus de 13°.
SAINT AMOUR
Production moyenne : 11 922 hl.
Superficie : 322 ha environ.
Le Saint-Amour est produit sur la commune de Saint-Amour-Bellevue. C’est un vin généralement très
fruité qui doit être consommé jeune au plus tard dans les 2 ou 3 ans après sa récolte.
JULIENAS
Production moyenne : 14 035 hl.
Superficie : 579 ha environ.
Ce cru est en majeure partie produit sur la commune de Juliénas, mais d’autres communes ont aussi
droit à cette appellation, comme Jullié, Pruzilly ou Emeringes.
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Ce vin est solide, ferme, charnu, corsé et fruité. On peut le consommer au bout de 2 ans mais
n’atteint sa pleine maturité qu’après 5 années de vieillissement.
Il peut bénéficier selon son emplacement de 4 climats différents : Les Capitants, Les Mouilles, Les
Cheres et En Bessay.
CHENAS
Production moyenne : 7 593 hl.
Superficie : 242 ha environ.
Ce cru est produit sur la commune de Chénas mais aussi sur celle de La Chapelle-de-Guinchay. C’est
sans doute le moins connu des Crus du Beaujolais et pourtant, c’est un vin de caractère, un peu dur
mais qui s’assouplie avec le temps. Il se garde de 3 à 6 ans.
FLEURIE
Production moyenne : 33 312 hl.
Superficie : 862 ha environ.
C’est un vin d’une grande féminité, il est gracieux, au parfum séduisant. Ce vin demande à être
dégusté dans les deux premières années.
Huit climats peuvent représenter le Fleurie : La Chapelle des Bois, Les Viviers, La Roilette, Les
Garands, Les Moriers, Les Quatre vents, Le Point du Jour et Poncie.
MOULIN-A-VENT « SEIGNEUR DES BEAUJOLAIS »
Production moyenne : 25 693 hl.
Superficie : 644 ha environ.
Ce Cru merveilleux est le plus prisé des Beaujolais mais aussi le plus cher. Il est produit sur les
communes de Romanèche-Thorins et de Chénas.
C’est un vin puissant qui est souvent comparé avec le Bourgogne. Il peut atteindre un âge avancé de
5 à 10 ans et parfois plus.
C’est grâce à la présence de manganèse dans le sous-sol granitique que ce vin puise toutes ses
caractéristiques qui le rend exceptionnel.
A noter, que c’est dans la commune de Romanèche-Thorins que se trouve la maison de Georges
Duboeuf, souveraine du négoce du Beaujolais.
Cette appellation a droit à sept climats différents : Les Thorins, Le Moulin-à-Vent, Les Carquelins,
Maison-neuve, Les Caves, Les Verillats et La Rochelle.
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CHIROUBLES
Production moyenne : 16 089 hl.
Superficie : 359 ha environ.
C’est le Beaujolais type, charmeur, fruité, fin et souple. Il est très apprécié des français qui ne le
laissent guère s’expatrier.
C’est à Chiroubles où vécut Victor Pulliat, qui au 19e siècle découvrit le remède contre le phylloxéra.
Voici les quatre climats autorisés pour ce Cru : Bel-Air, Le Moulin, Grille-Midi et Les Pres.
MORGON
Production moyenne : 46 966 hl.
Superficie : 1 108 ha environ.
C’est sur la commune de Villié-Morgon qu’est produit ce Beaujolais.
C’est un vin de bonne garde (jusqu’à 10 ans) à la robe très sombre et aux arômes de cerise.
C’est un haut lieu du Beaujolais fréquenté surtout par les étrangers.
Il bénéficie de cinq climats différents : Charmes, Le Py, Douby, Les Gaudets et Les Grands Cras.
On dit que Le Morgon a le fruit du Beaujolais et charme du Bourgogne.
BROUILLY
Production moyenne : 59 795 hl.
Superficie : 1 300 ha environ.
C’est le Cru du Beaujolais le plus étendu. Il est produit sur les communes d’Odenas, Saint-Lager,
Cercié, Saint-Etienne-la-Varenne et Quincié.
Les vins de Brouilly sont charnus et fruités, mais passés 2 à 3 ans, ces vins fruités perdent de leurs
arômes.
COTE DE BROUILLY
Production moyenne : 14 969 hl.
Superficie : 267 ha environ.
Ce vignoble se situe sur la partie haute de la montagne de Brouilly, il bénéficie du meilleur sol et de la
meilleure exposition. Parfois il peut faire jusqu’à 45°C l’été, ce qui explique la forte teneur en alcool
des vins produits (parfois 14°).
Ce vin est robuste et très fruité, il peut se conserver quelques années (jusqu’à 10 ans).
Dix climats peuvent le définir : Château-Thivin, Les Bussières, Le Pave, Les Pierrreux, Garranche, La
Chaise, L’Ecluse, Godefroid, L’Ironde et Maisons-Neuves.
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REGNIE
Production moyenne : 36 000 hl.
Superficie 650 ha environ.
C’est le plus jeune des Crus du Beaujolais, puisqu’il n’a été classé qu’en 1989.
C’est un vin floral, aux arômes de fruits rouges qui est un peu tannique dans sa jeunesse. Il mérite
d’être attendu quelques années (3 à 4 ans).
COTEAUX DU LYONNAIS
Cette région est dans le prolongement de Beaujolais mais il se distingue par une législation
différente. On y produit des vins rouges et rosés de Gamay (85%) et des vins blancs de Chardonnay,
d’Aligoté et de Melon de Bourgogne. Ce sont des vins fins et peu agressifs, on les boit volontiers au
bistrot ou comme un vin de tous les jours.
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