CPGE.D`AGADIR MP :1
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A.H .2014-2015.C PGE .D’A GADIR .FA D EVOIR LIBRE MP :1 Problématique et notations On se propose d’établir quelques résultats sur l’ensemble des sommes des n carrés dans un corps commutatif ou dans certains anneaux non nécessairement commutatif Soient A un anneau et S une partie non vide de A .On dit que la partie S est multiplicatif si le produit de deux éléments de S est un élément de S. Pour tout entier naturel n ≥ 1 , on note Cn ( A) l’ensemble des éléments x de l’anneau A qui peuvent s’écrire sous la forme x = x12 + . . . + xn2 = ∑nk=1 xk2 , avec x1 , . . . , xn sont des éléments de A .Les xk pouvant être éventuellement nuls, on a donc ∀ n ≥ 1 , C n ( A ) ⊂ C n +1 ( A ) Si x ∈ C1 ( A) , alors tout élément x1 ∈ A vérifiant x = x12 est appelé une racine carrée de x. Si K = R ou C , la notation désigne K[ X ] désigne la K-algèbre des polynômes à coefficients dans K , si P ∈ K[ X ] , deg P désigne le degré de P .Pour N ∈ N , K N [ X ] désigne le sous espace vectoriel de K[ X ] des polynomes à coefficients dans K et de degré inférieur ou égale à N . Dans ce problème on identifié un polynôme à sa fonction polynomiale Partie(I) Soit ϕ l’application qui à tout polynome P de R[ X ] associé la fonction ϕ( P) de R dans R définie par : ∀ x ∈ R , ϕ ( P) ( x ) = ¬ Z 1 0 P( x + t)dt ¬ Calculer ϕ(1) , ϕ( X ) et ϕ( X 2 ) Soit P ∈ R[ X ] un polynome de degré inférieur ou égal à q ∈ N .Montrer en appliquant une formule de Taylor à P que l’on a : Z q x k 1 (k) ∀ x ∈ R , ϕ( P)( x ) = ∑ P (t)dt k! 0 k =0 Ou P(0) = P et si k ≥ 1 , P(k) désigne la dérivé kieme du polynome P ® Montrer que ϕ est un endomorphisme de R[ X ] Soit N un entier naturel ¬ Montrer que ϕ induit sur R N [ X ] un endomorphisme qu’on note dans la suite par ϕ N On note M = (mij )1≤i,j≤ N +1 la matrice de ϕ N relativement à la base canonique (1, X, . . . , X N ) de R N [ X ].Déterminer l’élément générique mij de la matrice M , en précisant en particulier les éléments diagonaux mii .Expliciter la matrice M dans le cas N = 3 ® Montrer que ϕ N est automorphime de R N [ X ] ¯ En déduire que ϕ est un automorphisme de R[ X ] Partie(II) : Etude de Cn ( A) Dans cette partie A désigne un anneau commutatif ¬ ¬ Déterminer les ensembles C1 (C) , Cn (C) pour n ≥ 2 Déterminer les ensembles C1 (R) , Cn (R) pour n ≥ 2 Soit ( a, b, c, d) ∈ Z4 .Montrer l’existence de deux entiers relatifs e et f tels que ( a2 + b2 )(c2 + d2 ) = e2 + f 2 En déduire que C2 (Z) est multiplicatif. Plus généralement , si A est un anneau commutatif , il est immédiat que la formule précédemment démontrée est encore valable , ce qui permet d’affirmer que C2 ( A) est un ensemble multiplicatif. ® On se propose dans cette question de prouver que le résultat de la question précédente ne s’étend pas à C3 ( A ). ¬ On suppose l’existence de ( a, b, c) ∈ N3 tel que 15 = a2 + b2 + c2 . Montrer que les trois entiers a , b et c sont des entiers impairs En déduire une contradiction , ce qui entriane alors que 15 ∈ / C3 (Z) Montrer que C3 (Z) n’est pas un ensemble multiplicatif ¯ Dans cette question , on étudie C2 ( A) avec A = R[ X ]. a Donner la définition d’un polynôme irréductible de K[ X ] A.H .2014-2015.C PGE .D’A GADIR .FA D EVOIR LIBRE MP :1 b Décrire les polynomes irréductibles de R[ X ] c Soit Q = X 2 + bX + c un polynôme de R[ X ].Montrer que si Q est irréductible dans R[ X ], alors Q ∈ C2 (R[ X ]) d Soit P ∈ R[ X ] tel que ∀ x ∈ R , P( x ) ≥ 0 . Montrer que toutes les racines réelles de P sont de multiplicité pair , en déduire que P ∈ C2 (R[ X ]) e Conclure que C2 (R[ X ]) = { P ∈ R[ X ] / ∀ x ∈ R , P( x ) ≥ 0} 5 Si S est une partie de R[ X ], on dit qu’un endomorphisme de φ de R[ X ] stabilise S si , et seulement si, φ(S) ⊂ S a Montrer que si ϕ ∈ L (R[ X ]) stabilise C1 (R[ X ]) , alors il stabilise C2 (R[ X ]) b Soit φ l’endomorphisme étudié dans la partie (I).Montrer que φ stabilise C2 (R[ X ]) mais ne stabilise pas C1 (R[ X ]) Partie(III) : Racines carrés de matrices Dans cette partie on fixe un entier naturel supérieur ou égale à 2. 1 0 On considère une matrice S = de M2 (R) 0 −1 ¬ ¬ Montrer que S ∈ C1 (M2 (C)) , en exhibant une racine carrée de S dans M2 (C) En utilisant le déterminant , montrer que S n’admet pas de racine carrée dans M2 (R) , c’est à dire que S ∈ / C1 (M1 (R)) ® Montrer que toute racine carrée de S dans M2 (C) est diagonale ¯ En déduire l’ensemble des racines carrées de S dans M2 (C) Soit A une matrice de Mn (R) .On dit que A est orthogonale si ,et seulement si, t AA = In .L’ensemble des matrice orthogonales se note On (R) ® Montrer que si A est orthogonale , alors A est inversible et que | det A| = 1. L’ensemble des matrices orthogonale de déterminant égale à 1 (resp −1) est noté On+ (R) (resp O − (R)) ¬ L’espace Rn est muni de son produit scalaire canonique. Montrer que A est orthogonale si, et seulement si, la famille des vecteurs colonnes (resp lignes) forme une base orthonormale de Rn cos θ − sin θ Montrer que O2+ (R) = / θ∈R sin θ cos θ ® Montrer que toute matrice de O2+ (R) admet une racine carrée dans O2+ (R) ¯ Montrer que toute matrice de O3+ (R) admet une racine carrée dans O3+ (R) ° Décrire O3+ (R) ∩ C1 (M3 (R)) ± Dans cette question on considère la matrice : 0 1 0 = ... . .. 0 .. . 0 ... .. . .. . 0 .. . ∈ M n (R) 0 1 1 . .. Jn = δi+1,j 1≤i,j≤n .. . 0 0 ... ... 0 0 On note u l’endomorphisme de Rn associe canoniquement à Jn et B = (e1 , . . . , en ) la base canonique de Rn ¬ Calculer Jnk , pour tout k ∈ N∗ Donner pour k ∈ N∗ une base et la dimension de ker uk .Dans la suite , on suppose l’existence d’un endomorphisme v de Rn tel que v2 = u ® Montrer que ker v = ker u ¯ En déduire que ∀k ∈ N∗ , ker vk = ker vk+1 ° Obtenir une contradiction .La matrice Jn appartient-elle à C1 (Mn (R)) ? A.H .2014-2015.C PGE .D’A GADIR .FA D EVOIR LIBRE MP :1 Partie (IV) : Ou l’on montre que ϕ N appartient à C1 (L (R N [ X ])) Dans cette partie , si E est un R-espace vectoriel , pour les calculs dans L( E), on omettra le symbole o de composition , on notant uv pour désigner la composé uov des endomorphismes u et v, lorsque cela n’engendre pas de confusion . k Si P = ∑m k =0 ak X ∈ R[ X ] et si u est un endomorphisme d’un R-espace vectoriel E , on note P ( u ) l’endomorphisme de E défini par : m P(u) = ∑ ak uk k =0 Avec u0 = id E et ∀k ≥ 0 , uk+1 = uk u = uuk .Les propriétés des lois sur R[ X ] et sur L( E) garantissent les identités : ∀ (λ, ( P, Q)) ∈ R × R[ X ]2 , (λP + Q) (u) = λP(u) + Q(u) Et ( PQ)(u) = P(u) Q(u) et 1R[X ] (u) = id E Dans cette partie N désigne un entier supérieur ou égale 2 , E est le R-espace vectoriel R N [ X ] et u = ϕ N est l’endomorphisme de E définie dans la partie I ¬ Soit v = u − id E .Montrer que v N +1 est l’endomorphisme nul √ Montrer que f : t 7−→ 1 + t définie sur [−1, +∞[ admet un développement limité à l’ordre N , dans la suite PN (t) désigne la partie régulière du développement de f en 0 ® Montrer qu’il existe un polynome H dans R[ X ] tel qu’on ait l’égalité polynomiale : 2 PN = 1 + X + X N +1 H ¯ En déduire que l’endomorphisme ϕ N appartient à C1 (L (R N [ X ]))