I. Éléments de présentation de la situation professionnelle
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I. Éléments de présentation de la situation professionnelle
Capes histoire-géographie 2013-2014 ÉPREUVE D’ANALYSE DE SITUATION PROFESSIONNELLE Sujet : Enseigner la première guerre mondiale en troisième, histoire et mémoire : conflit ou complémentarité ? I. Éléments de présentation de la situation professionnelle : − Document 1 : extrait des programmes d’histoires des classes de troisième, Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008 − Documents 2 : pages du manuel Histoire Géographie Education civique, Troisième, sous la direction de Antoine Auger et Laurent Bonnet, Hachette Education 2011 II. Éléments d’analyse scientifique et méthodologique de la situation professionnelle : − Document 3 : Pierre Nora, «Entre mémoire et histoire. La problématique des lieux», Les lieux de mémoire, I, Gallimard, 1984, pp. XIX-XX. III. Éléments d’analyse de la dimension civique de la situation professionnelle : Document N° 4 : Extrait de la note de service n° 2012-186 du 12 décembre 2012 parue au B.O. n° 46 du 13 décembre 2012 . I. Éléments de présentation de la situation professionnelle : Document N°1 : extrait des programmes d’histoires des classes de seconde générale et technologique, Bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010 . Document N°2 : page du manuel de troisième Histoire Géographie Education civique, Troisième, sous la direction de Antoine Auger et Laurent Bonnet, Hachette Education 2011 . . II. Éléments d’analyse scientifique et méthodologique de la situation professionnelle Document N° 3 : Pierre Nora, «Entre mémoire et histoire. La problématique des lieux», Les lieux de mémoire, I, Gallimard, 1984, pp. XIX-XX. Mémoire, histoire loin d'être synonymes, nous prenons conscience que tout les oppose. La mémoire est la vie, toujours portée par des groupes vivants et, à ce titre, elle est en évolution permanente, ouverte à la dialectique du souvenir et de l'amnésie, inconsciente de ses déformations successives, vulnérable à toutes les utilisations et manipulations, susceptible de longues latences et de soudaines revitalisations. L'histoire est la reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n'est plus. La mémoire est un phénomène toujours actuel, un lien vécu au présent éternel, l'histoire une représentation du passé. Parce qu'elle est affective et magique, la mémoire ne s'accommode que des détails qui la confortent, elle se nourrit de souvenirs flous, télescopants, globaux ou flottants, particuliers ou symboliques, sensible à tous les transferts, censures, écrans ou projections. L'histoire, parce que opération intellectuelle et laïcisante, appelle analyse et discours critique. La mémoire installe le souvenir dans le sacré, l'histoire l'en débusque, elle prosaïse toujours. La mémoire sourd d'un groupe qu'elle soude, ce qui revient à dire, comme Halbwachs l'a fait, qu'il y a autant de mémoires que de groupes, qu'elle est par nature, multiple et démultipliée, collective, plurielle et individualisée. L'histoire, au contraire, appartient à tous et à personne, ce qui lui donne vocation à l'universel. La mémoire s'enracine dans le concret, dans l'espace, le geste, l'image et l'objet. L'histoire ne s'attache qu'aux continuités temporelles, aux évolutions, et aux rapports des choses. La mémoire est un absolu et l'histoire ne connaît que le relatif. Au cœur de l'histoire, travaille un criticisme destructeur de mémoire spontanée. La mémoire est toujours suspecte à l'histoire dont la mission vraie est de la détruire et de la refouler. Une société qui se vivrait intégralement sous le signe de l'histoire ne connaîtrait, en fin de compte, pas plus qu'une société traditionnelle, de lieux où ancrer sa mémoire. III. Éléments d’analyse de la dimension civique de la situation professionnelle : la mémoire est-elle une composante de la citoyenneté ? Document N° 4 : Extrait de la note de service n° 2012-186 du 12 décembre 2012 parue au B.O. n° 46 du 13 décembre 2012 La mission des référents académiques "mémoire et citoyenneté" Chacun d'entre eux est chargé, sous l'autorité du recteur d'académie : d'informer les équipes pédagogiques sur différentes actions menées dans le domaine de la mémoire et de la citoyenneté, encourager la participation des élèves et assurer le suivi de ces actions ; d'être le correspondant privilégié de la direction générale de l'enseignement scolaire, ainsi que des partenaires locaux (Office national des anciens combattants et victimes de guerre, associations mémorielles, associations intervenant dans le domaine de la citoyenneté ou de la lutte contre les discriminations, etc.) pour les questions relatives à la transmission de mémoire et à l'éducation à la citoyenneté. Il est également demandé au référent académique "mémoire et citoyenneté" de mener une action concertée avec le chargé de mission égalité filles-garçons, avec le délégué académique à l'éducation artistique et à l'action culturelle (DAAC) et avec le trinôme académique. Dans le cadre des anniversaires des deux guerres mondiales se déroulant notamment lors des années scolaires 2013/2014 et 2014/2015, les référents "mémoire et citoyenneté" sont également amenés à piloter les comités académiques du centenaire de la Première Guerre mondiale et à coordonner les actions éducatives menées pour le 70ème anniversaire des combats de la Résistance, des débarquements, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie au sein de leur académie. .