JCE Pré programme - European Civic Forum

LORSQUE L’ANCIEN SE MEURT ET LE NOUVEAU PEINE A NAITRE
D’hier a demain : sociétés solidaires, citoyenneté inclusive
22-23 octobre 2015, Strasbourg
Conseil de l’Europe, Agora Building, salle G3
1, quai Jacoutot
Avec le soutien de:
En partenariat avec:
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JOURNEES CIVIQUES EUROPEENNES
Strasbourg, 22-23 octobre 2015
Le Forum Civique Européen s’apprête à célébrer ses 10 ans d’existence depuis sa
création en Décembre 2005 dans l’enceinte du Conseil de l’Europe. Dix années de
campagnes, de formation d’alliances, de débats, de pétitions pour développer
l’espace civique, favoriser la participation citoyenne et construire un réel dialogue
civil. Dix années dédiées à faire émerger la voix des citoyens dans la sphère
publique européenne.
Les Journées Civiques Européennes vont réunir 150 représentants de la société
civile, des institutions, des médias et du monde universitaires. A l’aune de
l’expérience des dix années passées, ces journées permettront de dresser un bilan
des défis politiques, institutionnels, et sociaux auxquels l’Europe doit faire face.
Elles permettront également de questionner le chemin à parcourir vers un nouvel
espoir européen pour la solidarité, la démocratie et l’accès aux droits pour tous.
Suite au succès des éditions précédentes organisées depuis 2008 dans le cadre de
la présidence tournante du Conseil de l’UE, les Journées Civiques Européennes
sont une plateforme unique d’échange d’expérience, une opportunité d’amener le
débat européen au niveau national et local, mais également d’alimenter le
processus européen de prise de décision des préoccupations locales et nationales.
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Programme
22 OCTOBRE 2015
L’EUROPE DES SOLIDARITES EST-ELLE REELLEMENT POSSIBLE ?
14h30 – 15h15
Session d’ouverture
Introduction
Jean-Marc Roirant, Président du Forum Civique Européen
Regard civique sur une décennie de politiques européennes
Projection vidéo FCE 10 ANS
Appel pour l’accueil des réfugiés
Intervenants
Un représentant de la Commission européenne
(sous réserve)
Antje ROTHEMUND, Directrice du Service de la jeunesse,
Conseil de l’Europe
Projection vidéo présentation Conseil de l’Europe
15h30 – 17h00
Table Ronde : Quelles dynamiques citoyennes pour une
société solidaire ?
Animation :
Vladimir VASAK, Journaliste ARTE
Intervention
liminaire
Daniele ARCHIBUGI, Directeur de recherche au Centre
national de la recherche en Italie, Professeur d’Innovation,
gouvernance et politique publique à l’Université de
Londres, Birkbeck College
Dans une Union européenne dont le mandat est
essentiellement économique, monétaire et financier, où les
inégalités se creusent, on voit les identités se crisper.
Comment (re)construire l’espoir contre la peur? Quels
outils pour retourner les évolutions mortifères et amorcer un
changement durable et en profondeur? Quels outils et quelle
place pour une citoyenneté européenne ?
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Regards croisés
La fabrique à citoyens: quel rôle pour l’éducation et les
médias ? A-t-on besoin de nouvelles utopies ?
Anna RURKA, Présidente de la Conférence des OING du
Conseil de l’Europe
Jean-Michel DJIAN, Journaliste, Rédacteur en chef à
France Culture
Marjolein CREMER, European Cultural Foundation
Marius WANDERS, Ambassadeur de l’Alliance pour l’Année
européenne du développement 2015
Aziliz KONDRACKI, Confédération des Maisons des
Jeunes et de la Culture
Yulia PERERVA, Conseil de l’Europe, Coordinatrice de
programmes – Education à la citoyenneté et aux Droits de
l’Homme
Débat ouvert avec la salle (45’)
17h00 – 17h45
Networking cocktail
18h00 – 19h30
Cérémonie de remise du Prix européen de la
citoyenneté démocratique
Introduction
Jean-Marc ROIRANT, Président du FCE
Alexandrina NAJMOWICZ, Directrice du FCE
Remise des Prix
Antje ROTHEMUND, Directrice du Service de la jeunesse,
Conseil de l’Europe, remise du Prix de la Personnalité de
l’année - Marsida BANDILI
Vladimir VASAK, ARTE, remise du Prix de la Campagne de
l’année – 100 thousand against the internet tax
Iulia BADEA, l’Association Européenne des Journalistes,
remise du Prix de l’Initiative media de l’année – Comics
for equality
Mathieu CAHN, la Ville de Strasbourg, Adjoint au Maire en
charge de la politique événementielle, l’animation de la vie
associative, la jeunesse et les cultures urbaines, la lutte
contre les discriminations, remise du Prix de l’Associaion
de l’année - Youthnet Hellas
20h00
Diner anniversaire
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23 OCTOBRE 2015
UN MONDE PLUS JUSTE ET DURABLE EST-IL EN TRAIN DE NAITRE ?
9h30 - 10h30
Table ronde : Mutations politiques à la lumière des enjeux
sociétaux
Animation :
Vladimir VASAK, Journaliste ARTE
Intervenants
Conny REUTER, Secrétaire général de Solidar, Qu’y a-t-il de
social dans l’économie ?
Kevin FLANAGAN, Militant et coordinateur de projets, P2P
Foundation
Révolution
numérique :
vecteur
d’émancipation
démocratique ou outil d’exclusion sociale ?
Raquel FREIRE & Joao LABRINCHA, Militants, membres
fondateurs de l’Académie citoyenne
La fin de la politique ou la politique autrement ?
Questions / réponses avec les participant-e-s
10h30 – 11h00
Pause café
11h00 – 12h30
Le temps des questions
Discussion en petits groupes animées par Piotr SADOWSKI
(Volonteurope), Valentin CHAPUT (Open Source Politics),
CMJCF, Lana Simpraga (Initiatives for development and
cooperation), Pauline LEJEUNE (Générations cobayes)
#1 Sociétés collaboratives : fin des hiérarchies ou
hiérarchies cachées ?
#2 Sociétés connectées : fabriques d’androïdes ou
fabriques de sujets-citoyens ?
#3 Sociétés inclusives : une licence poétique ou un avenir
solidaire ?
#4 Sociétés durables : négociations à la marge ou utopie
du grand changement ?
12h30 – 14h00
Déjeuner buffet
14h00 – 16h00
Le temps de la construction de réponses
Les discussions en petits groupes continuent
16h00 – 16h30
Pause café
16h30 – 17h30
Le temps des conclusions
Jan Robert Suesser, Raffaella Bolini, Cristian Pirvulescu
Vice-présidents du Forum Civique Européen
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Note de cadrage
Le Forum Civique Européen s’apprête à célébrer ses 10 ans d’existence depuis sa
création en Décembre 2005 dans l’enceinte du Conseil de l’Europe. Dix années de
campagnes, de formation d’alliances, de débats, de pétitions pour développer
l’espace civique, favoriser la participation citoyenne et construire un réel dialogue
civil. Dix années dédiées à faire émerger la voix des citoyens dans la sphère
publique européenne.
Les Journées Civiques Européennes vont réunir 150 représentants de la société
civile, des institutions, des médias et du monde universitaires. A l’aune de
l’expérience des dix années passées, ces journées permettront de dresser un bilan
des défis politiques, institutionnels, et sociaux auxquels l’Europe doit faire face.
Elles permettront également de questionner le chemin à parcourir vers un nouvel
espoir européen pour la solidarité, la démocratie et l’accès aux droits pour tous.
Suite au succès des éditions précédentes organisées depuis 2008 dans le cadre de
la présidence tournante du Conseil de l’UE, les Journées Civiques Européennes
sont une plateforme unique d’échange d’expérience, une opportunité d’amener le
débat européen au niveau national et local, mais également d’alimenter le
processus européen de prise de décision des préoccupations locales et nationales.
Les événements récents ayant marqué l’Europe ont montré que ces
préoccupations ont de multiples facettes. La gestion de la crise grecque a nourri le
sentiment que le fonctionnement de l’Union Européenne est porté proche d’une ère
post-démocratique, dans laquelle « il ne peut pas y avoir de choix démocratique
contre les traités européens », comme l’a affirmé le président de la Commission
Européenne, Jean-Claude Juncker. Les attaques systématiques du gouvernement
hongrois contre les valeurs démocratiques européennes, les droits humains et les
libertés civiles est aussi tristement emblématique de l’impasse européenne. Les
comportements divers en réponse à la crise des réfugiés illustrent l’incapacité de
l’UE à assurer le respect de ces valeurs et l’accès effectif aux droits fondamentaux.
La méfiance et la frustration viennent finalement nourrir l’attraction grandissante
pour les discours populistes xénophobes.
Dans le passé, les crises majeures ont été à l’origine de changements radicaux.
Une démocratie vacillante et un respect menacé pour les droits humains sont-ils
les symptômes d’un changement systémique à venir ? Faisons-nous face à la fin
d’un modèle dépassé ? De véritables politiques sociales et inclusives peuvent-elle
renverser la tendance ? Telles sont les questions et dilemmes qui nous guideront
pendant ces deux jours de discussion et d’échange. Les organisations et
mouvements citoyens sont assurément cruciaux pour faciliter un processus de
transition progressif, pour élargir les initiatives individuelles au collectif, du local au
global, du social au politique. Nous nous devons d’imaginer et de participer à la
mise en place de nouvelles formes de fonctionnement des institutions
démocratiques et des systèmes de gouvernance. Sans cela, la crise grandissante
subie par des millions de citoyen risque de nous porter vers un nouvel
âge « barbare ».
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Le projet européen à travers le prisme de la solidarité
A la lumière des observations précédentes sur l’état du projet européen, il est
évident que la pratique de la solidarité n’a pas évolué favorablement pendant la
dernière décennie, alors que l’UE a subi des changements majeurs, à la fois dans
son fonctionnement, avec l’application du Traité de Lisbonne en 2009, et dans sa
composition, avec l’entrée de nouveaux états membres, accueillant maintenant
plus de 500 millions de citoyens.
Quelle signification donner à l’égalité et à la solidarité quand l’Europe doit répondre
à la situation financière et économique en Grèce, et à la situation sociale des
citoyens grecs ? Que signifie la solidarité à l’aune d’une Europe qui doit répondre
aux conséquences des migrations de réfugiés venant de pays frappés par la
guerre, la pauvreté et la dictature ?
Au-delà de la réaction émotionnelle nourrie par la crise, quelle peut-être la
perception populaire face à l’action des institutions vers les objectifs d’égalité et de
solidarité ? Quelle signification donner au projet européen quand ses décideurs
agissent contre les valeurs et les objectifs proclamés par les traités? La crise
économique et sociale qui a frappé l’Europe ces dernières années a fait émerger de
nouvelles formes d’organisations de la vie en commun, révélant les aspirations
citoyennes pour un meilleur contrôle de leur environnement social, politique et
économique. A l’opposé des historiques utopies d’organisation descendantes, les
modèles émergents d’initiatives auto-organisées proposent des approches
démocratiques montantes qui facilitent un débat collectif ouvert et fluide. Quelles
utopies se dessinent en filigrane de ces nouvelles formes d’engagement individuel
et collectif ? Quels sont les mécanismes à l’œuvre pour ancrer ses utopies à la
réalité ? Comment peuvent-elles, et doivent-elle, s’articuler avec les institutions ?
Voilà les questionnements à la base de nos échanges…
De la base au politique, et vice-verse
Les initiatives de terrain sont les expérimentations d’un possible changement de
paradigme, et la société civile, en tant qu’incubateur, nourrit sa propre expertise de
ces expérimentations. Cette expertise accumulée, associées à la compréhension
des enjeux sociétaux permet à la société civile de questionner les changements
politiques à venir. Le rôle d’intermédiaire de la société civile pour favoriser
l’émergence d’un monde plus juste et durable peut être mise en lumière à travers
quatre dimensions sociétales.
Les sociétés collaboratives, basées sur l’économie humaine, sont encore à l’état de
“laboratoires”. Le concept est déjà bien compris parmi les organisations de la
société civile, mais les institutions et les décideurs politiques n’ont pas encore pris
la mesure de son potentiel au-delà d’ajustements économiques à la marge. La
société civile se doit de transmettre aux décideurs politiques la vision de sociétés
collaboratives qui dépassent la simple rationalité économique.
Les sociétés connectées sont une des facettes d’un “nouvel écosystème
démocratique”. Au risque de voir cet écosystème se transformer en jungle où
règne la loi du plus fort, des intérêts économiques ou autoritaires, nous ne pouvons
compter sur son auto-régulation. Une fois encore, la société civile est au premier
rang pour faire de cet écosystème un espace de citoyenneté. Face à cette question
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qui nécessite une réponse globale, le rôle des institutions, en tant que défenseurs
passifs de la vie privée ou de la neutralité du net, mais également en tant qu’acteur
active de l’arrivée de nouveaux processus démocratiques se doit d’être mis en
lumière.
Face à la montée continue des discours extrémistes et populistes dans la sphère
publique, le concept de société inclusive devraient être plus qu’un concept
rhétorique dans les discours institutionnels. Les organisations de la société civile
créent des synergies pour que l’Europe soit un espace inclusif, alors que des forces
antagonistes puissantes se déploient pour construire des murs, rejeter les plus
vulnérables hors des cercles de solidarité et pour raviver les sentiments
nationalistes et d’exclusion.
Enfin, les principes des sociétés durables qui répondent au besoin des générations
actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à
leurs propres besoins sont au cœur d’intérêts divergents. Les objectifs de
développement récemment adoptés par les Nations Unies ou la COP21 fournissent
des plateformes pour analyser les dynamiques à l’œuvre et la divergence de ces
intérêts. La société civile cherche en permanence à diffuser les initiatives de terrain
et à atteindre les décideurs politiques dans un environnement particulièrement
sujet aux intérêts économiques privés.
En tant que témoin des changements sociétaux, en tant que catalyseur des
initiatives de terrain, en tant qu’intermédiaire entre les citoyens et les institutions, la
société civile est légitime, voir à la responsabilité d’engager un dialogue vis-à-vis
des décideurs politiques.
Votre participation active pendant toute la durée des Journées Civiques
Européennes nous permettra de traduire cette légitimité en résultats concrets.
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