article de presse VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

Transcription

article de presse VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Lecture et musique électroacoustique.
Extrait de...
"Voyage au bout de la nuit"
de
Louis-Ferdinand Céline
(1894-1961)
Lecteur: Michel Génniaux
Univers sonore: Vincent Dubus
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Durée du voyage env. 1h30.
27 mai 1894 : naissance de Louis, Ferdinand Destouches à Courbevoie,
fils de Ferdinand-Auguste Destouches et Marguerite, Louise, Céline
Guillou.
15 octobre 1932 : Voyage au bout de la nuit est mis en vente, obtient le
prix Renaudot. Le scandale propulse les ventes...
1er juillet 1961 : Mort de Louis-Ferdinand Céline d’une rupture
d’anévrisme.
Céline est sans doute l'un des auteurs du XXème siècle qui a suscité à la
fois le plus d'engouement et d'indignation. Personnage contesté et
contestable, il n’en demeure pas moins un écrivain majeur de la première
moitié du XX siècle. Son premier roman "Voyage au bout de la nuit",
qu'il publie en 1932 lui vaut une notoriété immédiate. Son style parlé,
l'abondance de son vocabulaire, le foisonnement de ses personnages, son
réalisme , sa violence, l'enfer ordinaire qu'il décrit, font l'effet d'une
bombe.
La publication, en 1932, par un inconnu, de Voyage au bout de la nuit
déclencha aussitôt une vague de réactions plus passionnelles les unes que
les autres: certains saluèrent avec enthousiasme une œuvre qui arrivait à
point nommé pour rajeunir le paysage littéraire quelque peu engourdi de
l'époque. D'autres, au contraire, cherchèrent à étouffer cette chimère qui
semblait vouloir remettre en cause les notions même de bon goût, de
morale et de littérature. Nul ne fut indifférent. Ironie des chroniqueurs,
échanges d'invectives, accusations et autres procès constituèrent l'arrière
plan d'une réception pour le moins houleuse qui pouvait, à ce titre,
rivaliser avec les scandales provoqués par les publications respectives
des Fleurs du mal et de Madame Bovary.
"Qu'importe mon livre ? [Voyage au bout de la nuit] Ce n'est pas de la
littérature. Alors ? C'est de la vie, la vie telle qu'elle se présente. La
misère humaine me bouleverse, qu'elle soit physique ou morale. Elle a
toujours existé, d'accord ; mais dans le temps on l'offrait à un dieu,
n'importe lequel. Aujourd'hui, dans le monde, il y a des millions de
miséreux, et leur détresse ne va plus nulle part. Notre époque, d'ailleurs,
est une époque de misère sans art, c'est pitoyable. L'homme est nu,
dépouillé de tout, même de sa foi en lui. C'est ça, mon livre. [...] J'ai
écrit comme je parle. Cette langue est mon instrument. Vous
n'empêcheriez pas un grand musicien de jouer du cornet à piston. Eh
bien ! je joue du cornet à piston. Et puis je suis du peuple, du vrai... (...)
Mon style ? Lorsque je l'abaisse à la familiarité et à la grossièreté, c'est
parce que je le veux ainsi." (Louis-Ferdinant Céline Novembre 1932)

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