Lettre n°49 - Bossard Alumni Club

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Lettre n°49 - Bossard Alumni Club
LA LETTRE N° 49
janvier 2011
ÉDITORIAL
Étant encore en janvier, nous avons le plaisir de vous présenter nos meilleurs vœux pour la nouvelle
année. Que 2011 vous apporte bonheur, santé et réussite et nous donne le plaisir de souvent vous
revoir.
Le Bossard Alumni vient de commencer ses activités par une conférence d’un de ses membres, Marc
Lemarignier et va la poursuivre le mardi 1er février par une conférence du général Jean-Louis
Georgelin ancien Chef d’Etat-major des Armées. Ce dernier, étant aujourd’hui Grand Chancelier de la
Légion d’honneur, a la gentillesse de nous recevoir dans les magnifiques salons du Palais de la
Légion d’honneur qui se trouvent sur les quais à côté du musée d’Orsay. Cet ancien palais de Salm,
commandé par le prince Frédéric de Salm-Kyrbourg à l’architecte Pierre Rousseau en 1782 fut
achevé en 1788. La Légion d’honneur l’acquit le 3 mai 1804. Incendié pendant la Commune, le
bâtiment fut reconstruit dans sa forme primitive entre 1871 et 1878 par l’architecte Mortier. Ce site
est prestigieux et mérite le détour comme le dit le Guide Michelin. Nous allons aussi profiter de cette
conférence pour vous donner l’occasion de visiter le musée de la Légion qui est juste à côté.
Vous verrez ci-dessous que cinq prochaines manifestations sont déjà programmées ce qui avec le
cocktail dînatoire annuel automnal nous donnera je l’espère l’occasion d’une rencontre.
Philippe Giraud
SOMMAIRE
-
Éditorial
Prochains rendez-vous
Compte rendu de la conférence de Marc Lemarignier
Nomination
Lu dans la presse
Présentation du Bossard Alumni Club à la destination de conférenciers
Courrier des lecteurs
PROCHAINS RENDEZ-VOUS
Mardi 1er février 2011, conférence animée par le Général Jean-Louis Georgelin, ancien
Chef d’État-major des Armées, dans les Salons de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur
qui se trouvent dans le magnifique Palais de Sam sur le quai Anatole France à coté du Musée
d’Orsay, à partir de 19 heures.
Le général Jean-Louis Georgelin viendra nous parler de la « question militaire aujourd’hui ». Hors
des théories et des concepts géostratégiques, il nous fera partager le vécu de sa fonction et de sa
carrière militaire sur des sujets comme la problématique des alliances, les rapports du politique et
du militaire, le maintien des armées dans un contexte d’économies budgétaires, le rôle et l’exercice
du chef d’Etat-major des armées, etc.…
Lettre interne du Bossard Alumni Club – 48 avenue Charles Floquet – 75007 Paris
[email protected]
Comité de rédaction : Jean-Dominique Abrial, Laurence Bouquet, Claire Capmeil-Loones, Marc Estrangin, Humbert
Fusco-Vigné, Philippe Giraud.
Reproduction interdite
Lettre N°49 – janvier 2011
Mardi 8 février, dîner dégustation du Bossard Œnologie Club autour des vins de Provence
« Domaine de la Fouquette » Blanc, Rosé et Rouge, au restaurant « chez Tierny » 137 av ; de
Versailles 75016 Paris, à 20 heures.
Mardi 22 mars 2011, conférence animée par Stéphane André que de nombreux
« Bossard » connaissent bien, ayant suivi sa formation sur l’expression verbale. Cette fois-ci il
viendra nous parler de la « théâtralisation en entreprise » à partir de 19 heures à l’IGS, 1 rue
Jacques Bingen, 75007 Paris.
L'art oratoire est un art frère, mais non jumeau, de l'art dramatique. Il devrait être à l'entreprise et
à la politique, ce que l'art dramatique est au théâtre : la technique pour incarner et faire rayonner
un rôle, sa logique de pensée et le projet qu'il porte. La théâtralisation est de fait une obligation.
Stéphane André présente dans cette conférence les obstacles culturels à la théâtralisation dans
l'entreprise et en politique. Il s'appuie sur l'observation du monde politique pour caractériser les
bons et les moins bons orateurs. Il montre pourquoi théâtraliser conduit au succès des projets que
l'on porte, et pourquoi ne pas théâtraliser conduit à leur échec.
L'art oratoire n'est pas une technique pour se montrer, mais plutôt pour disparaître à l'avantage
d'un personnage-message.
Mardi 5 avril 2011 Assemblée Générale du club suivie d’un dîner « tables d’hôtes » au
restaurant Le Cap Seguin.
Mardi 21 juin 2011, conférence animée par Franck Biancheri autour de son dernier
ouvrage : « Crise mondiale – en route pour le monde d’après » également à l’IGS.
Franck Biancheri est un des fondateurs du programme Erasmus. Il est aujourd'hui Directeur du
Laboratoire Européen d'Anticipation Politique, qui entre autre édite chaque mois le Global Europe
Anticipation Bulletin, traduit en 70 langues et lu par environ dix millions de lecteurs. Il apporte
régulièrement son expertise auprès de nombreux gouvernements et institutions de l'Union
européenne ainsi qu'aux Etats-Unis, dans le monde musulman, en Amérique latine et en Asie.
Compte rendu de la conférence de Marc Lemarignier
Nous étions une trentaine à être venus écouter notre ami Marc, membre de l’Alumni, qui nous a
présenté son projet de développement d’une production d’électricité « écologique » à partir d’une
pile à combustible alimentée par de l’éthanol provenant de la canne à sucre. Comme l’a dit dans
son introduction Ph. Giraud qui avait eu, en 1982, le plaisir de le recruter : « un trait dominant du
caractère de Marc est son immense combativité pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. N’est-ce
pas un gage de réussite pour ce projet ? » Mais laissons parler Marc.
« Au-delà des énergies intermittentes que sont le photovoltaïque et l’éolien, qui font ces derniers
mois l’objet d’une polémique sur leur coût pour la collectivité, il y a aujourd’hui pour produire de
l’électricité en base (24h/24h) cinq grandes filières renouvelables: la biomasse, les biocarburants,
la géothermie, l’hydraulique, et les énergies marines. La géothermie et l'hydraulique sont très
dépendantes des conditions géologiques et sont donc difficilement généralisables même si leur
potentiel reste important. L'énergie marine est une filière très prometteuse mais elle est encore en
phase de développement. La biomasse est une filière en croissance mais donne des puissances
limitées.
C'est en cherchant une solution opérationnelle qui conjugue une haute performance énergétique et
l'utilisation d'un carburant renouvelable que nous avons développé un système original autour de la
technologie des piles à combustible et d'un carburant bioéthanol.
Pour beaucoup la technologie des piles n’a pas encore tenue ses promesses, quoique faisant l’objet
d’importants développements depuis des années en raison de ses performances énergétiques et de
ses bénéfices environnementaux (en tête des brevets en 2009 aux USA). Mais devant les
difficultés rencontrées pour faire réellement décoller la filière hydrogène portée par des piles PEM
fonctionnant à l'hydrogène et à des températures proches de 100°, il y a un intérêt de plus en plus
marqué pour la technologie des piles chaudes MCFC fonctionnant au gaz naturel à des
températures de 650°. En effet, des piles stationnaires de plusieurs MW, fonctionnant au
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méthane, sont maintenant disponibles sur le marché. Or il est possible de produire un gaz de
synthèse riche en méthane à partir de bioéthanol.
-C’est aujourd’hui la seule technologie renouvelable développant des puissances significatives
qui ne soit pas soumise aux contraintes de localisation de la ressource de la géothermie ou
de l’hydraulique ou même de la biomasse.
-Elles présentent des rendements électriques très supérieurs aux installations conventionnelles
à machines tournantes. Cette performance est atteinte par l’utilisation de dispositifs de
cogénération qui permettent une utilisation optimale de la chaleur générée par la pile (#
650°C).
-Elles permettent une localisation au plus près des besoins énergétiques.
Cette technologie n’est pas encore compétitive en Europe continentale. En revanche elle l’est sur
marché des zones insulaires tropicales, isolé des grands réseaux interconnectés, qui à lui seul
représente un potentiel suffisant pour justifier de la mise en place d’une filière industrielle crédible.
Les dispositions des décrets de la loi Grenelle stipulent un objectif à atteindre de 50 % de la
consommation finale d’énergie produite en renouvelable à l’échéance 2020. Sur cette période, les
besoins complémentaires de production électrique renouvelable en base et semi-base sont évalués
pour les seuls DOM à plus 200 MW. Ces prévisions s’appuient sur les projections actuelles
d’évolution de la consommation électrique (BPPI) et de renouvellement des installations de
production vieillissantes.
Nous avons conçu un système énergétique modulaire, réalisé à partir d'une architecture originale
mais constitué à partir de technologies éprouvées. Nous visons une première usine de 30MW (10
modules de 3MW) en Guadeloupe. Le combustible que nous souhaitons utiliser est un gaz de
synthèse produit par reformage de l’éthanol issu de la canne à sucre. La production locale à partir
de la culture de la canne est dans l’avenir susceptible de constituer un débouché complémentaire
à la production sucrière, en particulier à l’échéance de la remise en cause des subventions
agricoles européennes en 2013. Nous pensons que l’éthanol issu de la canne à sucre pourra
contribuer à l’indépendance énergétique des économies insulaires tropicales.
Les perspectives que nous ouvrons permettent d’envisager une solution compétitive en métropole.
Notre projet constitue indéniablement un débouché pour des applications industrielles piles
chaudes de futures générations. La transformation de l’éthanol en méthane est une approche
pertinente pour faire fonctionner ces piles puisque nous atteignons 56% d’efficacité électrique. Il
sera possible ultérieurement de coupler nos reformeurs avec des méthaniseurs ce qui ouvrira une
voie pour produire en métropole de façon compétitive avec un carburant assez largement
« gratuit ». Nous pensons qu’il est possible dans ce cadre de faire émerger une solution pile à
stationnaire de moyenne puissance française.
Nous avons le soutien de ADEME du FEDER de Guadeloupe. Une démarche a été engagée avec
l’appui de Direction de l'Énergie en vue d’identifier et de constituer un consortium de partenaires
industriels contribuant aux côtés de Franco Cell a la réalisation des installations. EDF SEI a accepté
le principe d’une participation au projet sous forme d’un détachement de personnel. La
participation du SEI au management de ce projet aura pour objectif de contribuer à en fiabiliser les
aspects
techniques
et
économiques
dans
un
contexte
insulaire.
Nous prévoyons une augmentation de capital pour soutenir le lancement du projet et dans le cas
où vous seriez intéressés n'hésitez pas à me contacter, nous allons organiser des présentations
investisseurs auxquelles nous serons heureux de vous accueillir. »
Marc Lemarignier joignable au +33 (0)6 1515 0021
NOMINATION
EVA BRANDT, prend à 50 ans la direction des ressources humaines de TDF principal diffuseur
audiovisuel français. Elle a réalisé l’ensemble de sa carrière dans le secteur des ressources
humaines, chez Bossard Consultants puis chez Capgemini, avant de rejoindre la banque chez
Calyon et dernièrement Natixis.
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Lettre N°49 – janvier 2011
LU DANS LA PRESSE
ON EN PARLE DANS LE FIG ECO rubrique TOP management
Les décideurs de Norbert Dentressangle : Aux côtés de François Berteau, président du directoire,
Hervé Montjotin, École normale supérieure, agrégé de sciences sociales, 45 ans, est en charge
de la division transport. Il a intégré le groupe en 1995 en tant que directeur des ressources
humaines. Il dispose d’une expérience dans le conseil en organisation et a notamment travaillé
chez Bossard Consultants
Présentation du Bossard Alumni Club
À l’occasion de la prochaine conférence du général Georgelin, Grand Chancelier de la Légion
d’Honneur, il m’a été demandé de lui présenter le Groupe Bossard et le Bossard Alumni Club. Ce
n’est pas évident de résumer 40 ans de sa vie en deux pages.
C’est pourquoi je livre à vos critiques ce petit document, et attends de vous de nombreuses
anecdotes qui viendront égayer ces prochaines lettres
Philippe Giraud
1)
LE GROUPE BOSSARD
Le groupe Bossard résulte de la fusion, en 1962, de deux cabinets d’organisation l’OPM
(organisation Pierre Michel) créé en 1946 par Pierre Michel (X 31) qui, après la guerre,
démissionne de l’armée, et l’OYB (organisation Yves Bossard) créée en 1956 par Yves Bossard,
entré en 1941 à l’école Centrale, ayant commencé sa carrière chez Marcel Loichot. Le premier
cabinet étant très spécialisé dans la productivité industrielle, et le second ayant une expertise dans
l’organisation administrative, la nouvelle société OBM (organisation Bossard et Michel) devient,
avec ses 60 ingénieurs, une des principales sociétés de conseil généraliste en France.
Le Boom économique du début de la Vème République, la mise en place du nouveau plan
comptable et l’arrivée de l’informatique dans les entreprises donnèrent des ailes au monde du
conseil qui resta cependant très national. Avant le premier choc pétrolier de 1974, Bossard, dirigé
par Yves Bossard, fort de ses 300 consultants, la Sema avec ses 1000 consultants et
informaticiens, la Cegos avec ses 300 consultants et formateurs représentaient à eux trois près de
80% du marché du conseil.
Cette première crise économique, consécutive au choc pétrolier, ébranla le monde du conseil et lui
fit découvrir la nécessité de proposer à ses clients une réflexion stratégique internationale, ainsi
que l’exigence de se spécialiser et d’offrir des expertises couvrant les nombreuses fonctions des
entreprises : management, stratégie, marketing, commercial, logistique, production, ressources
humaines, formation, communication, informatique, etc...
Bossard Consultants traversa sans trop de dégâts cette crise, grâce au dynamisme d’un jeune
directeur général de 35 ans, Jean René Fourtou, et grâce à d’importantes missions contractées en
Algérie, en Iran et en Afrique francophone, et grâce au développement en France des spécialités
suivantes :
-
Stratégie et diversification avec ID conseil
Management social sous le nom de « sociodynamique » avec Bossard Institut
Organisation administrative sous le label OBM
Organisation industrielle sous le nom de Bossard Consultant Industrie
Chasse de têtes avec Ores Search
Ingénierie avec Bossard Ingénierie
Cette période difficile renforça la cohésion du management de Bossard Consultants dont les
orientations de développement devinrent divergentes avec celles que préconisait le Président Yves
Bossard.
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Lettre N°49 – janvier 2011
Jean-René Fourtou proposa alors en 1976 à son Big Boss, qu’une société de partenaires constituée
d’une quinzaine de consultants seniors (mais d’âge moyen de 35 ans) lui rachète 51% du capital
de Bossard consultants, ce qui fut convenu et accepté.
Cette société de partenaires FASA (Fourtou Auzimour Société Anonyme) s’organisa en définissant
des règles simples :
- le capital est détenu par les professionnels
- tout consultant confirmé doit participer au capital
- le prix de l’action est mathématiquement fixé en fonction d’une valeur théorique du cabinet
(actif net + 1 année de bénéfice moyen des 3 dernières années)
- Tout nouvel actionnaire est coopté par le conseil et s’engage à prendre un minimum de 200
actions (représentant 3 mois de salaire)
- Le conseil est constitué de directeurs cooptés s’engageant à prendre 2000 actions
- Les partenaires ont pour mission de définir les orientations stratégiques de Bossard
Consultants, de renouveler leur confiance dans leur conseil, et de conforter son président
en approuvant sa gestion par un vote fondé sur la norme une voix un homme.
Mais ce qui fut fondamental, c’est que cette « bande de copains » anima le cabinet en s’appuyant
sur des valeurs humaines, exigées à l’embauche ou rentrant dans la formation et la notation
annuelle : honnêteté intellectuelle, humilité devant les faits, courage dans l’action, secret
professionnel, transparence dans l’action, travail en équipe, respect de la pensée d’autrui, ... Bref,
ce qui était et s’appela ensuite « l’esprit Bossard »
Bossard Consultants accéléra alors son développement national (15% par an soit doublement tous
les 5 ans) et s’appuyant sur une première expérience réussie en Espagne, créa des filiales en Italie,
Suisse, et aux USA.
Pendant ce temps, Yves Bossard se rapprocha de Jean Bossard, son frère jumeau, qui avait créé et
développé de nombreuses agences de communication. Ils fusionnèrent leurs nombreuses sociétés
dans une holding dénommée Groupe Bossard qui détenait donc 49% de Bossard Consultants. Face
à quelques difficultés financières, les frères Bossard vendirent en 1979 le Groupe à Cap Gemini,
mais Fasa pour maintenir ses principes d’indépendance s’opposa à Serge Kampf pour prendre 51%
du Groupe Bossard qui, en échange, reprit 100% de Bossard Consultants. Cette période fut assez
exaltante car les partenaires avaient épuisé toutes leurs ressources financières pour prendre la
majorité d’un groupe au bord du dépôt de bilan. Certains mois par exemple on retardait, faute de
trésorerie, le paiement des salaires de ces pauvres partenaires surendettés.
Le Groupe Bossard, ayant retrouvé sa rentabilité et conforté ses fonds propres, fut ouvert à toutes
les idées de développement de ses partenaires. Peu à peu, il devint ainsi une sorte d’hypermarché
du conseil en France. Au conseil en management, avec ses 700 consultants, s’ajoutèrent ainsi le
recrutement avec Ores-Search, Bossard carrières, l’outplacement avec Leroy consultant, le
traitement de texte avec Images et Caractères, les sondages avec l’Ifop, la communication dans
les Laboratoires Pharmaceutiques avec les agences France 1, Boz, CMBA, la presse médicale avec
Impact médecin, l’informatique avec Bossard Systèmes, etc… Ce qui au total représentait près de
1500 salariés.
Jean René Fourtou nous ayant quittés pour prendre la présidence du Groupe Rhône Poulenc, et
face à l’internationalisation du conseil en management, la forte croissance des sociétés de conseil
filiales des cabinets d’audit internationaux (dits Big8), le développement en France de bureaux des
cabinets de stratégie américains (Mac Kinsey, BCG, Booz, etc…), les partenaires de Fasa
changèrent de stratégie en se concentrant sur le conseil en management en en renforçant le
développement international. Le Groupe Bossard céda, selon ses principes, ses activités non
stratégiques à ses dirigeants. C’est ainsi par exemple que Laurence Parisot, aujourd’hui présidente
du Medef, reprit l’Ifop (Institut Français d’Opinions Publiques).
Bossard Consultant embaucha alors un Directeur International. Celui-ci tombe sur une petite
annonce d’un cabinet suédois, SIAR, qui recherchait un partenaire en France. IL organise une
rencontre en 1989 à Paris entre les dirigeants des deux cabinets. L’affaire fut promptement conclue
mais avec un diktat imposé : One firm, one concept, et ceci bien sûr sous « l’égide de notre bonne
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Lettre N°49 – janvier 2011
mère FASA ». Mais FASA voulant dire en Suédois faisan nous avons quitté Fourtou Auzimour pour
devenir PIC (Partnership for International Consulting). Avec ses 34 bureaux dans le Monde,
Bossard serait-il devenu un des grands cabinets internationaux de conseil ? C’était sans compter
sur notre absence de crédibilité dans le monde anglo-saxon, ce qui entraîna l’exigence des
nordiques de nous trouver un partenaire aux Etats-Unis. Les 286 partenaires de PIC (le nombre
d’actionnaires ayant été multiplié par 20 en 20 ans) entreprirent, en 1998, la recherche d’un
partenaire international, mais la minorité de blocage détenue par Cap Gemini nous plaça dans
l’obligation de répondre positivement à la nième offre de rachat de Serge Kampf. Ainsi Bossard
Consultant devint Bossard Gemini Consulting puis Cap Gemini Consulting.
2) LE BOSSARD ALUMNI CLUB
Les sociétés du Groupe Bossard ont toujours parié sur les hommes. Elles se sont construites, tout
au long de leur histoire, sur des valeurs reconnues et partagées par tous et sur la force que
procure à chacun le bonheur de travailler ensemble et de nouer des amitiés. En 1996, Bossard
Consultants France, à la demande des 1500 anciens qui souhaitaient se retrouver, a créé, sous la
présidence de Jean-René Fourtou, une association appelée Bossard Alumni Club. Il réunit
aujourd’hui 1200 membres ayant principalement pour origine le conseil en management tout en
restant ouvert aux autres activités du groupe.
L’analyse de la situation professionnelle de ses membres indique la répartition suivante : un tiers
des anciens sont aujourd’hui retraités, une grande majorité d’entre eux travaillant dans le
bénévolat. Un deuxième tiers est resté dans le conseil, soit chez Cap Gemini ou autres grands
acteurs, soit en ayant créé leur société (certaines ont aujourd’hui plus de 150 consultants). Le
dernier tiers a « pantouflé » dans le privé pour y occuper des postes de cadre supérieur ou de
direction, ou est entré en politique comme député, maire et ministre.
En 2010, un Bossard Alumni Club a été créé en Espagne et compte déjà près de 150 membres.
La vie du club, pour garder l’esprit Bossard à la fois studieux et festif, se partage entre des
conférences pour découvrir ou approfondir des thèmes touchant à la vie de l’entreprise, à son
management stratégique, social et environnemental, et un grand cocktail annuel, des dîners tables
d’hôtes ou œnologiques.
Depuis 1997 nous avons organisé 58 conférences. Nous avons eu le plaisir de recevoir le président
de la République Valéry Giscard d’Estaing qui nous a présenté sa vision de l’Europe, Pierre
Villepreux qui a comparé le management de l’entreprise à l’entraînement d’une équipe de rugby,
Azouz Begag qui nous a parlé des problèmes d’insertion, Jean-Christian Fauvet qui nous a présenté
son livre « l’Elan sociodynamique », Martin Hirsch qui est venu nous présenter ses projets pour
surmonter la misère, Eric Woerth, membre de notre association, qui nous a présenté deux fois les
projets de son ministère, ou encore Claude Bébéar, Jean-René Fourtou, Bertrand Collomb, Jacques
de Chateauvieux, Michel Pebereau qui nous ont parlé de leurs entreprises de leurs enjeux et des
facteurs clés de succès.
Nos soirées regroupent, selon les sujets et la pertinence de la date, entre cinquante et cent
cinquante participants, parfois plus ! Pour garantir la confidentialité des débats, ces réunions sont
réservées aux anciens du groupe. De même il n’est opéré aucun enregistrement de la conférence
ni des débats. Seulement si le conférencier nous l’autorise, nous publions un compte-rendu dans la
lettre interne de notre club, le texte, bien sûr ayant été approuvé par le conférencier.
COURRIER des LECTEURS
Cela fait tellement plaisir que je ne peux pas m’empêcher de vous retranscrire ce courriel
Chers amis du comité de rédaction et du Bureau
Merci pour votre dévouement et en particulier pour les résumés des conférenciers publiés dans la
lettre.
Amicalement
Louis Berreur
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