Lettre n°55 - Bossard Alumni Club

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Lettre n°55 - Bossard Alumni Club
LA LETTRE N° 55
mars 2012
ÉDITORIAL
Voici la première de nos lettres de l’année. Nous pensons préférable d’y insérer les comptes rendus
des conférences, le calendrier de parution de nos lettres s’adaptant à celui des conférenciers. Merci
donc d’excuser des dates de réception qui peuvent paraître aléatoires.
Notre club entre dans sa seizième année d’existence et son neuvième appel à cotisation. Ah! Qu’il
était heureux le temps où les finances du club étaient parrainées par le groupe Bossard. Aujourd’hui,
nous devons, pour garantir notre indépendance et assurer notre fonctionnement, faire la « quête »
auprès des membres. Nous pouvons ainsi envoyer par mail les informations à nos adhérents (ce qui
est plus efficace et moins onéreux que le courrier), éditer un annuaire mis à jour annuellement et
monter un programme de rencontres et conférences. Cet annuaire est un véritable lien entre tous les
adhérents et de nombreuses associations nous l’envient. C’est pourquoi Jacques Flat et moi-même
nous nous permettons de relancer, avec assiduité, les retardataires pour la cotisation et la mise à jour
de nos données.
Comme vous le lirez dans « Nos prochains rendez-vous », notre soixante-cinquième conférence aura
deux animateurs. Le premier sera Jean-Claude Volot, Médiateur des Relations inter-entreprises,
Commissaire général à l’internationalisation des PME et ETI, et Président de l’ACE (Agence pour la
Création d’Entreprises). Le second sera Benoist Cirotteau, membre de l’Alumni, ancien PDG d’ATAC, et
médiateur délégué national. Elle se tiendra le mardi 20 mars prochain. Cela nous offrira l’excellente
occasion d’apprécier le plaisir de se revoir ! Donc à très bientôt.
SOMMAIRE
-
Philippe Giraud
Éditorial
Prochains rendez-vous
Compte rendu de la conférence Jean de Bony
Nominations
Libre propos de Claire Loones
PROCHAINS RENDEZ-VOUS
Mardi 20 mars 2012, conférence animée par Benoist Cirotteau et Jean Claude Volot sur la
médiation interentreprises et sur l’aide à l’internationalisation de nos entreprises, à 19 heures à l’IGS,
1 rue Jacques Bingen 75017 Paris.
Lundi 26 mars 2012, dîner du Bossard Œnologie Club sur le thème : Accords mets et vins de la
vallée du Rhône. Rendez-vous à partir de 19h30 au restaurant « La terrasse du Laurier » 145 Bd St
Michel 75005 Paris. Nous testons une nouvelle formule, proposée par deux membres de l’Alumni,
Antoine Gillain et Jean-Michel Ginèbre, qui ont créé la cave à vins « Nulle part ailleurs »
Jeudi 28 juin 2012, conférence animée par Henri Lachmann, ancien Président du conseil de
surveillance du groupe Schneider electric, sur le thème : Bien-être et efficacité au travail.
Septembre 2012, conférence de Henri Hié, Directeur des lignes Amériques d’Air France, membre de
l’Alumni, sur le transport aérien.
Lettre interne du Bossard Alumni Club – 48 avenue Charles Floquet – 75007 Paris
[email protected]
Comité de rédaction : Jean-Dominique Abrial, Laurence Bouquet, Claire Capmeil-Loones, Marc Estrangin, Humbert FuscoVigné, Philippe Giraud.
Reproduction interdite
Lettre N°55 Ŕ mars 2012
COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DE Jean de BONY
CONFERENCE DE BIOTYPOLOGIE : Votre style de management en fonction de vos
empreintes digitales et des caractéristiques de vos mains
Jean de BONY, est un ancien consultant en outplacement du Cabinet LEROY
CONSULTANTS, filiale de BOSSARD. Il mène depuis trente ans, en France et
au Canada, des recherches en Biotypologie® (corrélation entre
caractéristiques des mains et tempérament). Biotypologue, et consultant en
épanouissement professionnel, il anime des séminaires en entreprise, tient
des conférences dans des congrès internationaux et à la demande des
agences événementielles, et reçoit dans son cabinet en des consultations
privées. Il est co-auteur avec Stéphanie Leclair De Marco de deux ouvrages :
« Voyage au creux des mains », (Editions Robert Laffont, 1986), « Tout dans
les mains » (Editions de La Martinière, 2011). Il a également conçu et édité en
2004 « FingerTree », un “corporate gift ”, coffret pédagogique combinant
psychologie, génétique et généalogie.
Voir son site : http://www.toutdanslesmains.com
Le 7 février dernier, Jean de BONY nous a proposé une expérience : diagnostiquer par nousmêmes notre tempérament et le style de management qui en découle, en fonction des
caractéristiques de nos mains. Etonnant !
Pour cela il nous a distribué une fiche Biotypologique, identique à celle qui figure dans son livre
« TOUT DANS LES MAINS », et nous a guidé, en nous incitant à comparer nos mains à celles de
nos voisins, dans une autoévaluation selon différents critères : la chaleur-moiteur des mains,
l’épaisseur de la peau, la forme de la paume, des doigts et des ongles, la profondeur des lignes de
la main et les empreintes digitales.
En début de conférence, il précisa les limites de la biotypologie et les fondements de cette
méthode universelle d’évaluation du potentiel inné : le tempérament et les caractéristiques
génétiques des mains, dont les empreintes digitales, ont une origine commune : l’hérédité. Le
tempérament, donnée fondamentale de la personnalité, reste le même toute la vie et confirme le
dicton : « Chassez le naturel, il revient au galop ».
Nous avons pu découvrir que, même si elles sont uniques, les empreintes digitales sont néanmoins
classables en cinq catégories de dessin (cf. rubrique « Interview TV » sur le site
www.toutdanslesmains.com).
Ensuite, chacun de nous a pu, en fonction des résultats de son auto-évaluation, découvrir les
interprétations tempéramentales : énergie et dynamisme, besoin de renouvellement ou pérennité,
cérébralité ou affectivité, autonomie ou besoin de sécurité, perfectionnisme pragmatique ou
utopique, management ou coaching, facilité pour l’analyse ou la synthèse, etc...
Pour rendre accessible et pédagogique son expertise biotypologique, Jean de BONY prend appui
sur la typologie des tempéraments d’Hippocrate, qu’il a revisitée pour l’adapter aux
problématiques de l’entreprise. Son approche logique et universelle s’avère pertinente quelle que
soit les ethnies et les cultures.
FINGERPRINT CONSULTING – 06 99 55 30 57 – [email protected]
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Lettre N°55 Ŕ mars 2012
NOMINATIONS
Antoine Metzger, membre du Bossard Alumni Club, 58 ans, après avoir fait HEC et une licence en
droit, est entré chez Bossard Consultants en 1983. Il nous a quittés trois années après pour rejoindre
Rank Xerox puis La Redoute où il était à la fin du dernier siècle secrétaire général.
Début 2000, il revint à Paris pour devenir Directeur général adjoint financier et juridique de la société
Vivarte. Au départ de Jean-Claude Sarazin et de Jean-Louis Descours, il seconda Georges Plassat
pendant une dizaine d’années avec le titre de secrétaire général.
En tant que numéro deux de Vivarte, Antoine Metzger a été moteur dans le développement du
groupe. Cette réussite vient d’être concrétisée par sa nomination par le conseil d’administration
comme Président du Groupe.
Le Groupe Vivarte (marques André, Beryl, Chevignon, Kookaï, La Halle ! La Halle Aux Chaussures, Naf
Naf, etc.) est leader en France de l’équipement de la personne. Avec plus de 20 enseignes dans
l’habillement et la chaussure, 4 700 points de vente, 22 000 collaborateurs, le groupe réalise pour
l’exercice 2011 (fin août) un chiffre d’affaires hors taxe de plus 3,2 milliards d’euros, en progression
de 4,6% et un résultat opérationnel de plus de 450 millions d’euros.
Henri Hié, membre de l’Alumni, Ingénieur en chef d’Air France, Directeur des Lignes Amériques, a
reçu le 16 février dernier les insignes de Chevalier dans l’ordre National du Mérite.
Libres propos : texte proposé par Claire Capmeil-Loones
L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
L’Observatoire Pasc@line vient de publier son nouveau rapport sur l’Economie Numérique : « Pour une
articulation fluidifiée entre recherche, enseignement supérieur et économie ».
Composé de professionnels des entreprises et de membres du monde de l’éducation, l’Observatoire
de l’Association Pasc@line* a pour objectifs d’analyser, mesurer, anticiper l’impact de la culture de
l’immatériel et de l’usage des sciences et technologies numériques sur la recherche et l’innovation
sociétale, sur les modes de production, de diffusion et d’enseignement de la connaissance.
Le rapport de l’Observatoire Pasc@line publié en décembre 2011 propose une analyse critique des
conséquences des initiatives nationales en matière de recherche et d’innovation dans le domaine du
numérique sur l’articulation entre recherche, enseignement supérieur et économie. Avec la publication
de la Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation (SNRI 2009) et la mise en place des
"Alliances"1 pour la recherche, les pouvoirs publics ont jeté les bases d’une orientation à moyen terme
de la politique scientifique de la France. Le lancement du grand emprunt doit permettre de doter cette
politique d’un levier financier et de la décliner en programmes opérationnels.
Le groupe de travail de l’Observatoire a confronté les approches des rapports les plus pertinents parus
récemment sur le thème de l’économie numérique, de la formation et de la recherche. Bon nombre
d’axes retenus dans les programmes ne relèvent pas d’une approche systémique conjuguant les
actions conduites en éducation, formation, recherche et innovation. Ainsi, dans le domaine spécifique
du numérique, troisième axe prioritaire de la SNRI, on constate une faible cohérence entre les
programmes de recherche et les priorités du grand emprunt.
Synthèse des propositions de l’Observatoire Pasc@line :
L’écosystème de l’Arbre des Compétences 2
Dans une approche interdisciplinaire, nécessaire aujourd’hui à la conception et la mise en place de
systèmes et services complexes, il s’agit de développer une formation pour des professionnels aux
1
Création en 2009 de l’Alliance nationale pour les Sciences de la Vie et de la santé, création du Consortium
National pour l’Agriculture, de l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’Energie, de l’Alliance
pour les Sciences de la Mer, lancement d’Allistene, Alliance des Sciences et Technologies du Numérique.
2
Libre traduction de l’anglais "Tree-shaping engineering "
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Lettre N°55 Ŕ mars 2012
compétences taillées pour le numérique et structurer sur trois niveaux l’Arbre des Compétences de
chaque ingénieur ou cadre supérieur :
- Les racines s’ancrent dans l’enseignement secondaire et la formation traditionnelle des
ingénieurs tout en s’ouvrant à d’autres formations portant des compétences et des tournures
d’esprit différentes.
- Le tronc, alimenté par ces racines, fonde les expertises propres aux différents profils de métiers
d’ingénieurs, aussi bien en connaissances, en compétences et en savoir être.
- La ramure porte les compétences pluridisciplinaires que chacun, après sa formation initiale, va
devoir développer au cours de sa vie professionnelle.
Le développement de compétences transverses pourra s’étendre tout au long de la vie
professionnelle. Cela permettra aux cadres d’évoluer dans leur carrière à partir de fonctions
techniques initiales. Les Pôles de Compétences et les Instituts de Recherche Technologique (IRT)
devraient être les acteurs qui aideront à la mise en place de l’écosystème combinant les services et
l’industrie et intégrant plus particulièrement les PME.
Les racines et le tronc de l’Arbre des Compétences devront être imprégnés de contenus portant sur les
sciences humaines et sociales, en particulier grâce à des projets multidisciplinaires. Ceux-ci prendront
en compte aussi bien une approche des usages des technologies numériques que la recherche
intégrative. L’Association Pasc@line a lancé des actions pour la mise en place d’une Approche
Compétences dans l’enseignement supérieur qui convergent déjà vers de tels projets.
Il convient également de promouvoir, comme outil d’orientation pour le futur professionnel, la
formation par alternance, sous toutes ses formes, en renforçant la coordination entre les tuteurs
académiques et d’entreprise.
Se former tout au long de la vie
Dans ce domaine, un meilleur usage des formations spécialisées devrait s’imposer. Tout en
maintenant à niveau les compétences techniques, elles permettront aux futurs cadres d’avoir
également une vision plus stratégique et tournée vers le management de projets complexes. Cette
approche donnera un véritable sens aux rapprochements entre écoles d’ingénieurs et de
management. Les futurs campus en cours de mise en place devraient également permettre de
décloisonner les formations.
De nouvelles méthodes de formation coopératives innovantes et expérimentales, telles du
microblogging, utilisant les réseaux sociaux comme outils communautaires autour d’un thème donné,
pourraient avantageusement être mises en œuvre. Elles contribueraient à faire émerger des
"professionnels aux compétences adaptées pour le numérique". Ces méthodes déjà expérimentées à
l’étranger génèrent des publications, des critiques croisées… Il semblerait intéressant de développer
au sein de clusters d’activités des communautés orientées vers l’innovation.
La création d’"Executive mastères spécialisés" pourrait utilement distinguer ces nouvelles formations.
Développer la pluridisciplinarité, former des e-leaders
Les entreprises sont bouleversées par le numérique à tous les niveaux, dans leur cohésion interne
comme dans leurs rapports au monde extérieur. De nouveaux problèmes se posent également dans
les rapports humains individuels et collectifs, avec les réseaux sociaux. Ainsi, la prééminence des
outils pose la question du sens que l’on donne à leurs usages pour développer les relations et
conserver la proximité entre les salariés.
Il est nécessaire de repenser certains processus pour retrouver du leadership et élargir la réflexion à
d’autres univers de pensée. On voit ainsi la nécessité de développer des compétences d’e-leadership.
Les e-leaders doivent désormais être capables d’intégrer dans la stratégie et l’organisation de tout
type d’entreprise, une approche innovante, fondée sur le numérique :
- savoir identifier, dans un univers mondialisé, mais qui reste culturellement fragmenté, de
nouvelles opportunités de développement de produits, de services ou de marchés ;
- savoir construire de nouvelles manières de travailler ensemble conformément à l’évolution des
nouvelles générations.
L’annonce en octobre dernier de l’appel à projets "Initiatives d'excellence en formations innovantes"
(IDEFI) ouvre la porte à des formations innovantes intégrant les sciences humaines et sociales. Il
présente l’avantage d’intégrer celles-ci dans une recherche d’excellence qui ne se confond pas avec un
élitisme des sciences dures. Dans une logique d’insertion professionnelle, ces initiatives permettront à
l’enseignement supérieur ainsi décloisonné de participer à l’invention des métiers de demain.
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Lettre N°55 Ŕ mars 2012
Alain Bravo Président de l’Observatoire de l’Association Pasc@line, Directeur Général de Supelec
s’interroge : «Il manque clairement en France une approche pour la diffusion de la culture numérique,
et en particulier, la formation aux nouvelles compétences-clés pour les 20 années à venir. La culture
technologique n’est pas assez intégrative, au détriment de l’immatériel. Il est ainsi légitime de
rechercher la cohérence entre politique de recherche et identification des compétences et de
s’interroger sur la prise en compte des grands enjeux de société à tous les stades et à tous les
niveaux du système d’éducation et de formation.»
Pour télécharger le rapport : www.assopascaline.fr
* Créée en 2006, l’Association Pasc@line s’est fixée comme objectifs de promouvoir les métiers
d’ingénieurs et cadres dans le domaine des TIC (Technologies de l’Information de la Communication)
et d’aider à la meilleure adéquation des formations avec les besoins des entreprises, par une étroite
collaboration entre les mondes de l’éducation et de l'entreprise, et par l’entremise de 2 collèges :
- un collège "Formations" qui regroupe 69 établissements d’enseignement supérieur formant aux
métiers des TIC, écoles d’ingénieurs, formations universitaires, écoles de management,
- Un collège "Entreprises" auquel sont appelés à adhérer les syndicats professionnels concernés et
représentés par Syntec informatique, chambre professionnelle des Sociétés de Services Informatiques
et des Éditeurs de Logiciels, ainsi que par la CICF (Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France).
Son action s’inscrit dans le développement des trois dimensions indispensables à la formation des
ingénieurs et des futurs cadres : connaissances, aptitudes, compétences.
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