Ikhlas Dhaouadi
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Ikhlas Dhaouadi
REPUBLIQUE TUNISIENNE Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de la technologie Université 7 Novembre à Carthage Ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques Institution de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles Département des Ressources Animales, Halieutiques et Technologies Agro-Alimentaires Agro Projet de Fin d’Etudes pour l’obtention du diplôme national d’ingénieur agronome Spécialit : Production Animale Spécialité Option : Production bovine Etude de l’intérêt des matières premières de substitution dans la fabrication des aliments composés et l’effet de substitution de son de blé par la coque de soja dans l’alimentation des vaches laitières Elaboré par : Dhaouadi Ikhlas Soutenu publiquement le samedi 27 Juin 2009 Devant le Jury composé de : Président de jury : Examinateur : Encadreur à l’INAT: Co-Encadreur : Mr. Ridha BERGAOUI Mr. Moncef BEN M’RAD Mr. Taha NAJJAR Mr. Aziz BOUHEJBA Année universitaire : 2008 – 2009 REMERCIEMENTS Ce travail a été réalisé au sein de département des ressoureces animales, halieutiqeues et des industries agroalimentaires à l’Institut National Agronomique de Tunisie. J’ose l’éspérer puisqu’un groupe d’une haute compétence professionnlle m’a aidé à le faire : Mon professeur directeur de mémoire Dr Taha NAJJAR que je remercie pour ses qualités humaines innombrables, son acueil bienveillant, je tiens à lui exprimer mon profond respect. Je lui remercie, pour m’avoir confié ce sujet de travail, pour sa modestie et sa rigueur professionnelle, ainsi que d’avoir offert tous les moyens afin d’achever ce travail et résoudre tout les problémes que j’ai confronté, Animé par un vif désir de vous saluer, j’ai l’honneur de vous avouer à quel point votre disponibilité, votre aide compétente, votre œil critique et vos directives ont été pour moi d’un grand profit et au même titre une source de réconfort et d’épanouissement. Mr Mouhamed HABBOUL ingénieur nutritionniste de la société de nutrition animale S .N.A dont ses compétence, et son aide m'ont permis de mener à terme ce travail. Veuillez trouver ici le modeste témoignage de ma sincère reconnaissance et de mon profond respect. Mr Aziz BOUHEJBA pour m’avoir accordé l’opportunité d’effectuer mon projet de fin d’études, au sein de sa société, pour sa généreuse contribution, sans laquelle, je n’aurais pas su venir à bout de ce travail. Pour cette raison et bien pour d’autres, je lui fais part de ma gratitude et de mon respect. Dr Moncef BEN MRAD professeur à l'INAT à ce grand Homme, pére de tout les étudiants, dont je n’oublierai jamais sa modestie, sa disponibilité et son accueil, je dirais tout simplement Merci, et du fond de mon cœur. Dr Ridha Bergaoui professeur à l'INAT, pour ces conseils et son aide, son chaleureux encouragement, et pour ces qualités humaines. Merci de fond mon cœur. Mr Fathi MATMATI ingénieur agronome pour sa disponibilité, son aide précieuse, ses conseils et ses encouragements incessants .Il a assumé la charge de diriger mon éxpérience ce qui m’a permis de mener à terme ce travail qui n’est qu’une émanation. Je remercie Mr Faycel BEN JEDDI de m’avoir honoré en acceptant de présider ce jury. Je tiens à remercier tout le personnel du l'INAT. Je remercie finalement tous ceux qui ont collaboré de prés ou de loin à la réalisation de ce travail. ا #ف ه ا ا إ اء درا وى إدج ااد او ا رة وآ /ا ,- .ا +ا*آ( ' ا&ا%ت . 67ه 5ارا 34ث &ور : آ /ا .و >6, %ا&ر اول <; * *4: +أر ا رة ا*وBت ,-آ /ا .اAوى ا@?.6د اد او ا. ا&ر اH< >6 ,%IدGل +6Fاد@ت اCD , E%*< ,- # .&6 L Cب C4وى ااد او ا ,-إJر ا@6Gرات ا&ودة @6ل اد@ت ا*M6Bة . و? أدت ا EN6Bا # .&6إ إ +B. %Dااد او ا إ 34ث اد أو , * ?Jاد أو <*و C4 * Bواه < CIآ /ا :.اد C4واه < CIا رة واد أو ذات أه ?Jو<*و C4 * Bواه <CI آ /ا .وا رة . *7? Cة ا ,- .ا +ا*آ( 21%أ ا&ر ا ,- I6 QIدرا Pل دE Bا<Tر ا&ب . VBDه 5ا C <*A6ا6 ,- U-*6ى إ 6%ا& /وا% ,- 'PF6 L% C Cأ*Gى % VM-L CL .VBDا*وBت وادة ا " ر " ,- 0,4 % VX CL ,وآ /ا % 'PF 2 %5,B< .إدج ا رة <Bإدج %آ*ة CاPPر. Résumé Ce travail a pour but de mettre en évidence l’intérêt d’incorporation des matières premières de substitution dans l’alimentation de quelques animaux d’élevage. Il s’est déroulé en trois étapes : la première partie décrit l’effet de variation des prix de tourteaux de soja et de maïs, ainsi que la variation des taux protéiques sur les prix d’intérêt des matières premières de substitution. La deuxième partie consiste à intégrer différentes équations de prédiction élaborées dans la première partie dans un programme informatique. .. Ce programme a permit de calculer le prix d’intérêt des matières premières de substitution dans le cadre de tests limites pour emploies des équations de prédiction Ceci a permis de dégager trois type de matières premières de substitutions : certains de type protéique dont le prix d’intérêt varie en fonction du prix du tourteau de soja, des matières premières de types énergétique dont le prix d’intérêt varie en fonction du prix de maïs et des matières premières de substitution a la fois énergétique et protéique dont le prix d’intérêt varie avec les prix de maïs et de tourteau de soja. La troisième partie est consacrée à l’étude de l’effet de l’incorporation de la coque de soja dans les rations des vaches laitières sur la production laitière et sur les qualités physico-chimiques de lait. La substitution totale de son de blé par la coque de soja dans les formules alimentaires des vaches a permis d’augmenter le niveau de la production laitière, de maintenir la qualité des protéines et de matières grasse de lait et de diminuer le taux d’uréase de lait. D’autre part, elle a permis de diminuer le taux d’incorporation de maïs de 5,2% et de tourteau de soja de 0,4%. Alors qu’elle a exigé un appel important en phosphore. Mots clés : coque de soja, son de blé, prix d’intérêt, matières premières de substitution, vaches laitières, équation de prédiction, programme informatique. Abstract This work aims to show the benefits of incorporation of raw materials in the diet of cattle farming. The work is divided into three parts; the first part describes the effect of price change of soybean meal and corn as well as changes in soybean meal protein levels, and the price benefit of raw materials. The second part consists on the integration of different prediction equations developed in the first part in the program. It is possible to calculate the price of raw materials under test restrictions using the prediction equations. This process allows the classification of the raw materials into three groups: those materials calories depend on the variation of price of soybean meal, others materials which provided protein depend on the variation of price of corn and materials provided energy and protein depend on the variation of the price of both soybean meal and corn. The third part is the study of the effect of the incorporation of 21% of soybean hulls in the ration of dairy cows on milk production and on the physic-chemical qualities of milk. This incorporation has increased the level of milk production, decreased the milk uréase and maintains the quality of protein and fat contents of milk. On the other hand, it reduces the 5,2% amount of corn and 0,4% soybean meal. But it required a phosphorus important call. (Key words: Soybean hulls, corn, soybean meal, raw materials, dairy cows, prediction equation, computer program) Table des matières Dédicace Remerciements Table des matières Résumé arabe Résumé français Résumé anglais Liste des abréviations Liste des tableaux Liste des figures Introduction générale 1 Chapitre 1. Synthèse Bibliographique 1. La filière des aliments composés en Tunisie 3 2. Situation actuelle et évolution de la filière des matières premières dans l’alimentation animale 3 2.1.Les exportations et les importations dans le monde 3 2.2.Les importations et prix des matières premières en Tunisie 7 3. Principales matières premières utilisées dans la fabrication des aliments composées 7 3.1. Source protéique 8 3.1.1. Le soja 8 3.1.1.1. Composition chimique 9 3.1.1.2. Facteurs anti nutritionnels 10 3.1.2. Pois protéagineux 11 3.1.2.1. Composition chimique 11 3.1.2.2. Les facteurs anti nutritionnels 12 3.1.2.3. Utilisation des pois en alimentation animale 12 3.1.3. Lupin 12 3.1.3.1. Composition chimique 13 3.1.3.2. Utilisation en alimentation animale 13 3.1.4. La féverole 14 3.1.4.1. Composition chimique 14 3.1.4.2. Les facteurs antinutritionnels 14 3.1.5. Les tourteaux 15 3.1.5.1. Description 15 3.1.5.2. Composition chimique 18 3.1.5.3. Tourteaux tannés 19 3.1.5.3. Facteurs anti nutritionnels 19 3.1.5.4. Utilisation chez les animaux 20 3.2. Les céréales 22 3.2.1. Le blé fourrager 22 3.2.2. Le Mais 23 3.2.3. L’orge 24 3.2.4. Le sorgho 24 3.2.4.1. La valeur nutritionnel 24 3.2.4.2. Les facteurs anti nutritionnels 25 3.2.5. Le seigle 25 3.2.5.1. La valeur nutritionnel 25 3.2.5.2. Les Facteurs anti nutritionnels 25 3.2.6. Le triticale 26 3.3.2. Les Matières premières minérales 27 3.3.3. L’urée 27 3.4. Les coproduits de transformation 28 3.4.1. Sous produit du maïs 28 3.4.1.1.2. Le corn gluten feed 28 3.4.1.1.3. Le gluten meal 29 3.4.1.2. Les drêches de distillerie de mais 30 3.4.1.4. Composition chimique des sous-produits du maïs 31 3.4.2. Sous produit du l’orge : les drêches de brasserie 32 3.4.2.3. Utilisation des drêches de brasserie 32 4. Sous produit du blé : son de blé 33 4.1. Origine 33 4.2. Caractéristiques chimiques 33 4.3. Utilisation des sons de blé 34 5. La coque de soja 34 5.1. Description 34 5.2. Intérêts d’utilisation de coques de soja 35 5.3. Valeur nutritive de coque de soja 36 5.4. La forme physique 38 5.5. Effet d’incorporation de CS sur les caractéristiques du lait et la MSI 38 Chapitre 2. Partie expérimentale Matériel et méthodes 39 1. Objectifs 39 2. Partie A: L’intérêt des matières premières de substitution 39 2.1.La méthode d’optimisation par programmation linéaire 39 2.2.Les prix des matières premières 40 2.3.Besoins des animaux et contraintes des formules 41 2.4.Optimisation des formules 42 2.5.Analyses statistiques 44 2.6.Développement d’une solution informatique 44 3. Partie B : Substitution de son de blé par la coque de soja dans les rations des vaches laitières 45 3.1.Matériel animal 45 3.1.1. 46 Alimentation et régimes 3.1.1.1.Ration de base 46 3.1.1.2. Concentré de production 46 3.1.2. Mesure de l’ingestion 47 3.2.Dispositif expérimental 48 3.2.1. Les échantillons 48 3.2.2. Conservation des échantillons 48 3.2.3. La production laitière 48 3.2.4. Détermination de la matière grasse, de la matière protéique et de l’urée 48 3.3.L’analyse statistique 48 Chapitre 3. Résultats et discussions 1. Partie A : Intérêt des matières premières de substitution 49 1.1. Intérêt des matières premières de substitution pour les monogastriques 49 1.2. Intérêt des matières premières de substitution pour les polygastriques 50 1.3. Effet de la variation des prix du maïs et du tourteau de soja sur les prix d’intérêt des matières premières de substitution 52 1.4. Effet de la variation du taux protéique du tourteau de soja sur les prix d’intérêt 1.5. Création du programme de calcul 2. 61 62 Partie B : Substitution du son de blé par la coque de soja dans la ration des vaches laitières 62 2.1. Effet de la substitution du son de blé par la coque de soja sur la quantité de lait produite 2.1.1. Evolution de la production laitière totale 2.1.2. Effet de la substitution de son de blé par la coque de soja sur la qualité de lait produit 64 64 66 2.1.2.1.Effet sur le taux protéique 66 2.1.2.2.Effet sur la matière grasse 67 2.1.2.3.Effet sur le taux d’urée 67 2.1.3. Effet substitution de son de blé par la coque de soja sur l’ingestion 68 Conclusion générale Références bibliographique Annexes Liste des abréviations AA: acide aminé ADL: acid détergent fiber CB : cellulose brute CS : coque de soja DT : dinar tunisien EE: extrait d’ether FMI: fond monétaire international Ml : millimmes MS: matière sèche MD: matière brute MB : matière digestible MSI: matière sèche ingéré MG : matière grasse MAT: matière azoté total MAD: matière azoté digestible MG : matière grasse NDF: azote detergent fiber NFC: nonfibrous carbohydrates N:nombre d'observation OMC : organisme mondiale de commerce OCDE : organisme de commerce et de développement économique PL : production laitière PB: protéine brute T : tonne TP : taux protéiques TTC : tout taxes compris Liste des tableaux Tableau 1 : Evolution de la production des aliments composés en 1000 tonnes (DGPA, 2008) 3 Tableau 2 : Les principaux exportateurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2009) 4 Tableau 3 : Les principaux importateurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2008) 4 Tableau 4 : Les principaux producteurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2008) 5 Tableau 5 : Les principaux importateurs d’oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 5 Tableau 6 : Les principaux exportateurs d’oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 5 Tableau 7 : Les principaux producteurs d’oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 6 Tableau 8 : Les principaux exportateurs des tourteaux en millions de tonnes (FAO, 2008) 6 Tableau 9: Répartition des importations et leur prix moyen (DT) en 2008 (DGPA, 2008) 8 Tableau 10 : Valeur protéique moyenne chez ruminants des tourteaux (en % du produit sec) (INRA, 2002) 17 Tableau 11 : Valeur énergétique moyenne des tourteaux comparée à celle de l'orge (en % du produit sec) (INRA, 2002) 18 Tableau 12 : Composition chimique moyenne des tourteaux (en % du produit brut) (E.N.L.V, 2008) 22 Tableau 13 : Comparaison et valeur nutritive du triticale comparé a celles du Mais (Tran, 2002) 27 Tableau 14 : Teneur réelle en éléments spécifiques (g/kg) de divers composés servant de complément minéraux (Ficher et Waldern, 1981) 28 Tableau 15 : Composition chimique moyenne des principaux coproduits du maïs (en % du produit sec) (E.N.L.V, 2008) 31 Tableau 16 : Variabilité de la digestibilité et de la teneur en éléments nutritifs suivant la qualité du son. (E.N.V.L., 2008) 33 Tableau 17 : la composition chimique de CS en % (Ipharraguerre et Clark, 2003) 34 Tableau 18 : Comparaison des valeurs nutritives de son blé à celle de coque de soja 37 Tableau 19 : Variation de production laitière PL des vaches laitières suites au remplacement des graines par coque de soja (Ipharraguerre et Clark, 2003) 38 Tableau 20: Les prix des matières premières utilisés dans la formulation (SNA, 2009) 40 Tableau 21 : Besoins des monogastriques et contraintes nutritionnelles des formules 41 Tableau 22 : Besoins des ruminants et contraintes nutritionnelles des formules 42 Tableau 23 : Résultat de combinaison du prix et du taux protéiques pour un animal et une matière première de substitution donnés 43 Tableau 24 : Production laitière et stade de lactation des vaches en début de l’expérience 45 Tableau 25 : Les différents rations de base distribuées durant l’essai 46 Tableau 26 : Apport nutritionnels de chaque aliment de la ration de base 46 Tableau 27: Composition, valeur nutritive des aliments concentrés 47 Tableau 28: Apports nutritionnels selon le niveau de production 47 Tableau 29: Evolution de la production laitière moyenne 64 Tableau 30 : Evolution du rapport L/CC durant l’expérience 65 Tableau 33 : Effet de la substitution sur le taux protéique de lait 66 Tableau 34: Effet de la substitution de son de blé par la coque de soja sur le taux butyreux de lait 67 Tableau 35: Effet de la substitution de son de blé par la coque de soja sur le taux d’uréase de lait 67 Tableau 36 : Variation de MSI et de refus par les vaches laitières suites au remplacement de son de blé par la coque de soja 68 Liste des figures Figure 1 : Consommation mondiale des céréales en 2007 (FAO, 2008) 7 Figure 2 : Graine de soja (wiki, 2009) 8 Figure 3 : Les méthodes d’extraction des tourteaux (Sauvant et al, 1989) 4 Figure 4 : Coupe schématique d'un grain de maïs (FAO, 2008) 23 Figure 5: Corn Gluten Feed déshydraté (E.N.L.V, 2008) 28 Figure 6 : Ensilage de corn gluten feed (Vue du front du silo) (E.N.V.L, 2008) 29 Figure 7 : Distillers Dried Grain with Soluble (E.N.V.L, 2008) 29 Figure 8 : Transformation de graine de soja et leur dérivé (Sauvant et al, 1989) 31 Figure 9 : Principale matière premières incorporés dans les formules des monogastriques 49 Figure 10 : Principale matière premières incorporés dans les formules du lapin 50 Figure 11 : Principale matière premières incorporés dans les formules des polygastriques 51 Figure 12 : Variation de prix d’intérêt de féverole en fonction de prix du maïs (D/T) 52 Figure 13 : Variation de prix d’intérêt de féverole en fonction de prix de T.Soja (D/T) 52 Figure 14 : Variation de prix d’intérêt de pois en fonction de prix du maïs (D/T) 53 Figure 15 : Variation de prix d’intérêt de pois en fonction de prix du T.Soja (D/T) 53 Figure 16 : Variation du prix d’intérêt de sorgho en fonction du prix du maïs (D/T) 54 Figure 17 : Variation du prix d’intérêt de Sorgho en fonction du prix de T.Soja (D/T) 54 Figure 18 : Variation du prix d’intérêt de triticale en fonction du prix du maïs (D/T) 54 Figure 19 : Variation du prix d’intérêt de triticale en fonction du prix du T.Soja (D/T) 54 Figure 20 : Variation du prix d’intérêt de CGF en fonction du prix du maïs (D/T) 55 Figure 21 : Variation de prix d’intérêt de CGF en fonction de prix de T.Soja (D/T) 55 Figure 22 : Variation de prix d’intérêt de blé fourrager en fonction de prix du maïs (D/T) 56 Figure 23 : Variation de prix d’intérêt de blé fourrager en fonction de prix T.Soja (D/T) 56 Figure 24 : Variation de prix d’intérêt de manioc en fonction de prix du maïs (D/T) 57 Figure 25 : Variation de prix d’intérêt de manioc en fonction de prix de prix de T.Soja (D/T) 57 Figure 26 : Variation de prix d’intérêt de T.Tournesol en fonction de prix du maïs (D/T) 57 Figure 27 : Variation de prix d’intérêt T.Tournesol en fonction de prix de T.Soja (D/T) 57 Figure 28 : Variation de prix d’intérêt de T.Colza en fonction de prix du maïs (D/T) 58 Figure 29 : Variation de prix d’intérêt T.Colza en fonction de prix de T.Soja (D/T) 58 Figure 30 : Variation de prix d’intérêt de G.Soja en fonction de prix du maïs (D/T) 59 Figure 31 : Variation de prix d’intérêt de G.Soja en fonction de prix de T.Soja (D/T) 59 Figure 32 : Variation de prix d’intérêt de DDGS en fonction de prix du maïs (D/T) 59 Figure 33: Variation de prix d’intérêt de DDGS en fonction de prix de T.Soja (D/T) 59 Figure 34 : Variation de prix d’intérêt de CS en fonction de prix du maïs (D/T) 60 Figure 35 : Variation de prix d’intérêt de CS en fonction de prix de T.Soja (D/T) 60 Figure 36 : Variation de prix d’intérêt de Son de blé en fonction de prix du maïs (D/T) 61 Figure 37 : Variation de prix d’intérêt de Son de blé en fonction de prix de T.Soja (D/T) 61 Figure 38 : Variation du prix d’intérêt du pois en fonction du taux protéique du T.Soja pour les monogastriques 62 Figure 39 : Variation du prix d’intérêt du pois en fonction du taux protéique du T.Soja pour les polygastriques 62 Figure 40 : Interface de sous programme de calcul du prix d’intérêt 63 Figure 41 : Interface de sous programme d’ajout d’une équation 63 Figure 42 : Evolution de la production laitière moyenne 65 INTRODUCTION Introduction L’accroissement des niveaux de performances de production des animaux d’élevage nécessite une mise à niveau de la qualité de l’alimentation de ces derniers. En effet, les rations composées traditionnellement d’une matière première unique ne répondent pas aux besoins du cheptel. Cette inadaptation entre apports et besoins influencent sensiblement les niveaux de production. Par ailleurs, aucune ration composée d’une matière première unique n’est capable de subvenir aux besoins nutritionnels des animaux conduits selon le mode intensif. Pour cette raison, il est nécessaire de formuler à partir de divers matières premières un aliment composé qui soit équilibré en énergie, protéines, minéraux et vitamines, et susceptible de couvrir les besoins d’entretien et de production du cheptel. Ces aliments sont disponibles auprès des usines de fabrication d’aliments concentrés ou bien produits par les éleveurs eux-mêmes au sein des exploitations. Toutefois, la principale difficulté à surmonter dans ce cas est la disponibilité des matières premières qui dépend sensiblement du marché extérieur. La situation est plus critique dans les pays sous développés, tel est le cas de la Tunisie où le secteur d’élevage souffre de plusieurs lacunes dont on peut citer des problèmes de conduite provoquant une baisse de la fertilité, de la productivité numérique et pondérale. En vue des prix actuels des matières premières, l’importation demeure difficile compte tenu du contexte de crise économique internationale. Face à l’augmentation des prix des matières premières, plusieurs travaux de recherche ont été entrepris en vue de contrer ce problème et y remédier en introduisant dans l’alimentation des animaux d’élevage des rations constituées de matières premières de substitution, et qui répondent aux besoins alimentaires du cheptel tout en présentant un rapport qualité prix très intéressant pour les éleveurs. En Tunisie, la fabrication des aliments composés fut basée durant une longue période sur un nombre limité de matières premières tel que le tourteau de soja, le maïs, l’orge et le son de blé. Au cours des dernières années, on a noté des tentatives de substitution des matières premières classiques, dont le prix devient très élevé et qui sont parfois indisponibles sur le marché, par d’autres matières qui sont disponibles avec des prix relativement abordables. La substitution des matières premières classiques est tributaire de la connaissance précise des caractéristiques chimiques, nutritionnelles et technologiques des aliments qu’on voudrait introduire dans l’alimentation du bétail ainsi que la connaissance de leurs limites d’utilisation. L’objectif de présent travail est d’étudier l’intérêt économique et nutritionnel de certaines matières premières de substitution. Certains produits peuvent se substituer à d’autres et qui peuvent être bénéfiques à notre cheptel, ce sont ainsi les nouveaux produits proposés dans l’alimentation des ruminants tel est le cas de la coque de soja qui est l’objet de la deuxième partie qui consiste à examiner l'état des connaissances actuelles concernant l’intérêt de la coque de soja pour les vaches laitières et les effets de remplacement du son de blé par la coque sur la production et la qualité du lait et sur l’ingestion chez les vaches laitières. PARTE BIBLIOGRAPHIQUE 3. La filière des aliments composés en Tunisie Le secteur des aliments composés s’est développé en Tunisie avec l’implantation des industries des aliments composés en 1972 et l’introduction de la filière avicole. Au cours de cette époque il y a eu implantation de deux industries dont la capacité est de 70000t/an, puis l’encouragement de l’état à ce secteur a porté ses fruits. Aujourd’hui, on dénombre plus de 800 unités de production d’aliment composés en activité comme le montre le tableau 1 avec une capacité de 3,95 millions de tonnes. L’évolution de secteur d’aliment concentré entre 1972 et 2008 est présentée dans le tableau 1 : Tableau 1 : Evolution de la production des aliments composés en 1000 tonnes (DGPA, 2008) Nombre d’usine Capacité Investissement en activité production (million DT) 1970 2 70 1,5 1980 103 1286 12 1990 288 1890 22,5 2000 580 2600 55 2004 680 3600 70 2005 720 3800 72 2006 770 3900 85 2008 800 3950 90 L’aliment composé fabriqué dans ces industries est destiné à l’alimentation des volailles, des ruminants et d’autres espèces telles que les lapins. 4. Situation actuelle et évolution de la filière des matières premières dans l’alimentation animale 4.1.Les exportations et les importations dans le monde Sur le marché mondial des céréales, on trouve 4 grands exportateurs : les Etats Unies, Argentine, UE et Canada qui détenaient en 2008 environ 70% des exportations mondiales des céréales. Tableau 2: Les principaux exportateurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2009) 2007 2008 Etats Unies 108,2 84,7 Argentine 26,6 23,4 UE 17,4 20,4 Canada 22,4 20,2 Russie 13,3 17,1 Monde 272 264 Quant aux importateurs, l’Afrique de Nord et le Moyen Orient effectuent actuellement presque prés du quart de tous les achats de céréales (tableau 3). Tableau 3 : Les principaux importateurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Japon 25,5 25,9 Coré de Sud 12,6 12,6 Mexique 15 15,7 UE 29,4 12,1 Egypte 11,8 12,1 Monde 274,4 264 La production mondiale des céréales se fait par cinq producteurs : Chine, Inde, Russie, UE et EU (tableau 4). L’analyse de la situation de marché de céréales montre que la production a atteint un niveau record en 2007 quoique les cours ont flambé sur les marchés internationaux. Les facteurs sous-jacents à la flambée des prix constatée en 2007/2008 ont été le recul des disponibilités globales dans plusieurs pays exportateurs suite à des récoltes moins abondantes, tandis que d’autres avaient restreint leurs exportations par crainte des pénuries alimentaires. Tableau 4 : Les principaux producteurs de céréales en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Chine 401 410,3 Inde 211,9 113,3 Russie 80,3 96,5 UE 259,8 309,5 EU 414,1 403,3 Monde 2128,2 2241,5 Pour les oléagineux, il y a deux principaux importateurs qui assurent 50% de la production mondiale totale qui est égale à 92,9 millions de tonnes. Tableau 5 : Les principaux importateurs des oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Chine 38,8 38,1 UE 18,6 18,8 Monde 93,5 92,9 Par ailleurs, il y a trois pays qui détiennent le monopole de l’exportation dont ils assurent 70% des quantités totales exportées qui sont atteignent 92,7 millions de tonnes en 2008. Tableau 6 : Les principaux exportateurs des oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Argentine 14,9 13,2 Brésil 25,2 27,4 EU 32,5 28,7 Monde 93,5 92,7 Quant aux producteurs, la Chine, l’Inde, EU et UE sont les leaders incontestés de la production, ils réalisent actuellement 50% de production des oléagineux par rapport aux quantités produites dans le monde et qui atteint 430,5 millions de tonnes. Tableau 7 : Les principaux producteurs des oléagineux en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Chine 53,8 59,7 Inde 36,9 38,2 EU 24,7 26,8 UE 82,9 89,9 Monde 403,8 430,5 Concernant les tourteaux et les farines, le principal importateur est l’UE avec une valeur de 31.1 millions de tonnes contre 76,4 millions de tonnes d’importation mondiale en 2008. Quant aux exportateurs, l’Argentine, le Brésil et les EU réalisent actuellement les deux tiers de l’exportation mondiale qui est de l’ordre de 76,4 millions de tonnes en 2008. Tableau 8 : Les principaux exportateurs des tourteaux en millions de tonnes (FAO, 2008) 2007 2008 Argentine 27,6 30,3 Brésil 12,3 11,2 EU 8,9 8 Monde 74,7 76,4 D’après les données du tableau 8, l’année 2007 a enregistré des niveaux records pour les productions de toutes les matières premières malgré la flambée des prix durant cette année ; les prix du blé ont augmenté en 2 ans de 130%, les prix du maïs et de l’orge ont doublé en 2007 à cause de la détérioration des pouvoirs d’achats des aliments dans les pays pauvres. Par ailleurs, on a enregistré une diminution des stocks mondiaux de céréales de 3,5% chaque année jusqu’à un point critique. D’autres facteurs qui sont derrières cette crise tels que : - Le monopole du continent américain qui est le principal exportateur, a investi dans la synthèse de Biocarburant comme nouvelle source d'énergie et donc le résultat est illustrée (figure 1) : Consommation Mondiale de céréales en 2000 Homme Animaux Energie 1% Consommation Mondiale de céréales en 2007 Homme Animaux Energie 5% 37 % 36% 62 % 59% Figure 1 : Consommation onsommation mondiale des céréales en 2007 (FAO, 2008) - Les hausses du prix du pétrole augmentent le coût de production roduction et de transport des produits agricoles. - La privatisation et le libre-échange imposé par l’OMC, la Banque Mondiale et le FMI ont changé l’orientation de la production et la gestion des stocks. stocks - Les spéculations tions sur le cours des aliments. -Les Les pays de l’OCDE n’ont n pas arrêté leurs subventions aux agriculteurs locaux.locaux Limitation des exportations des denrées den alimentaires à cause de la volatilité olatilité des prix. prix 4.2.Les importations et prix des matières premières en Tunisie L’alimentation du cheptel bovin tunisien s’avère dépendante de l’apport des matières premières tel que mais,, soja et orge qui sont utilisés en premier lieu dans la fabrication de l’aliment composé qui constituent actuellement l’une des plus importante ressource alimentaire du cheptel, principalement pour les élevages intensifs (aviculture et élevage bovin laitier). Au cours des dernières décennies, les importations ont connue un développement considérable idérable (figure 2), elles tendent à plafonner en 2007 par une valeur de 1192605 tonnes, à régresser en 2008 par une valeur de 790000 tonnes (DGPA, 2009). Les principales ales matières premières importées en 2008 sont respectivement maïs, orge fourrager, son blé, tourteau de soja, bouchon de luzerne. Tableau 9: Répartition des importations et leur prix moyen (DT) en 2008 (DGPA, 2008) 2006 2007 2008 Prix Ml/kg Prix Ml/kg Prix Ml/kg Mais 203,77 302,32 408,82 T.Soja 325,67 390,32 551,92 Orge 219,67 338,4 374,04 Bouchon de luzerne 181,81 179,48 341,02 Son de blé 157,4 222,72 273,52 Gluten de mais 187,16 205,12 414,63 Pré mélanges 1571,42 3947,36 1724,13 Les prix des matières premières ne sont pas stables, par exemple le prix de mais en vrac (au départ de l’usine) a diminué actuellement à 342 DT/t par rapport a 2008 qui a été de 364DT/tonnes, Ainsi que le prix de tourteau de soja a augmenté de 551 DT en 2008 à 666DT/tonnes en mars 2009 (DGPA, 2009). 3. Principales matières premières utilisées dans la fabrication des aliments composées 3.1. Source protéique 3.1.1. Le soja Le soja, ou soya, est une plante grimpante de la famille des Fabacées, du genre Glycine, proche de l’haricot. Figure 2 : Graine de soja (wiki, 2009) 3.1.1.1. Composition chimique La graine entière contient en moyenne 36,5 g de protéine par 100g de soja graine de haute qualité et très bien équilibrée et présente en moyenne 47,6% d’acides aminés essentiels. Les protéines sont riches essentiellement en lysine, méthionine, valine et isoleucine qui sont limitant pour la production laitière. Elle est déficiente en acides aminés soufrés et sont efficaces à l’état cru en tant que source protéique est faible. En raison de la solubilité et la dégradabilité ruminale, seules 25% des protéines échappent à la fermentation ruminal. La graine contient en moyenne 9,3g par 100g de soja dont 25% des fibres sont solubles d’où la digestibilité et la valeur énergétique de la fibre de soja sont élevées chez les ruminants qui ont un temps de séjour des aliments long. Cette dernière est riche aussi en lipide, ce qui lui confère sa richesse en énergie d’environ 19,9g par 100g dont 2,9g sont des acides gras saturé, 4,4g sont des acides mono-insaturés et 11,3g sont des acides polyinsaturés, ces derniers peuvent entraver la digestion des fibres dans le rumen ainsi que la synthèse protéique microbienne. (Sauvant et al, 1989 ; Rebollar et al, 2000 ; Van Eys et al, 2004 ; Wiki, 2000). 3.1.1.2. Facteurs anti nutritionnels Le soja contient parmi les constituants azotés de la graine, un grands nombre de substances actives qui peuvent diminuer les performances des animaux, dont les principales sont : - Un inhibiteur de trypsine ou facteurs anti-trypsiques sont localisés pour la plupart, avec les protéines de réserves du soja, c'est-à-dire dans les cotylédons. Le plus important est l'inhibiteur de la trypsine du soja qui bloque l'activité de la trypsine, un enzyme digestif. Cet inhibiteur est détruit par la chaleur; aussi, le soja étant normalement chauffé avant ou pendant son traitement, ne constitue-t-il pas un problème pour les tourteaux. Les graines entières devront toutefois être totalement chauffées avant d'être données aux volailles. Une chaleur trop élevée ou de trop longue durée peut détruire les acides aminés essentiels. On trouve également dans le soja : -Des saponines : ce sont des substances qui donnent un goût amer aux aliments et qui sont hémolytiques uniquement par voie parentérale. Elles ne doivent plus être considérées comme des facteurs antinutritionnels. -De la génistine : C’est un hétéroside goîtrigène et rachidogène. Le soja non cuit contient un facteur thermolabile qui peut induire un goître (hypertrophie de la thyroïde) par altération du recyclage intestinal de l'iode. Le soja contient également de l'uréase, enzyme libérant l'ammoniaque de l'urée; le soja ne peut donc pas être donné comme aliment avec de l'urée, il contient aussi les phytohémmaglutines ou lectines ou hémagglutinines et les lipo-oxygénases. L'ensemble de ces facteurs antinutritionnels peuvent être détruit par des traitements physiques ou chimiques. Toutefois, les traitements par la chaleur est la plus économique et qui permet d’accroitre la digestibilité et les propriétés de stockage (E.N.L.V, 2008). 3.1.2. Pois protéagineux 3.1.2.1. Composition chimique C’est une graine qui constitue un apport énergétique important comparable à celui des céréales grâce à sa richesse en amidon dont la moyenne est de 512g/kg de MS avec une teneur moyenne en énergie 3930 Kcal/kg de MS. Les protéines de pois sont déficientes en acides aminés soufrés (méthionine et cystéine) et en tryptophane et ce déficit a pour origine les protéines de réserve. Par ailleurs, la digestibilité des acides aminés, mesurée à l’extrémité de l’intestin grêle, est relativement faible si on la compare à celle des protéines d’autres aliments. Les protéines du pois sont en majorité solubles dans l’eau (à 85%) ce qui peut poser des problèmes pour l’alimentation des ruminants. En effet, la dégradation de l’azote du pois cru peut s’avérer trop rapide dans le rumen (Eric et Pascal, 2005). La faible digestibilité des protéines n’est pas due aux propriétés des protéines ou de la graine de pois elle-même puisque les valeurs de digestibilité estimées en laboratoire (« in vitro ») étaient élevées. Ce ci est dû principalement aux substances anti nutritionnelles dont les fibres cotylédonaires de la graine de pois qui sont responsables des pertes de protéines animales. Ces fibres se gorgent d’eau et prennent un volume très important dans l’intestin, ce qui cause à la fois une production plus importante de sécrétions et une moindre réabsorption des protéines sécrétées (Eric et Pascal, 2005). 3.1.2.2. Les facteurs anti nutritionnels Le premier problème abordé était celui des facteurs antinutritionnels présents dans les graines de pois avec une teneur en facteurs anti-trypsiques qui est inférieure à 6 UI/mg (de l'ordre de 4 UI/mg) ainsi, que les lectines ou les phyto-hémagglutinines sont présents en faible quantité (E.N.L.V, 2008). En effet, les fabricants craignaient que toutes les variétés ne contiennent des quantités élevées de substances anti nutritionnelles, en l’occurrence des inhibiteurs protéolytiques. Ce sont des substances qui se lient aux enzymes digestives du pancréas (trypsine et chymotrypsine) et perturbent la digestion des protéines. Des travaux réalisés à Gembloux ont permis de montrer qu’en réalité, seules certaines variétés contiennent des quantités suffisamment élevées pour affecter les animaux. Ce sont les variétés d’hiver utilisées dans le Sud Ouest de la France, certaines variétés anglaises sélectionnées à partir de la variété Maro (variété de conserverie), et toutes les variétés obtenues à partir de celles-ci (Eric et Pascal, 2005). 3.1.2.3. Utilisation des pois en alimentation animale L’utilisation du pois dans l’alimentation animale diffère selon les espèces : - Volailles Le traitement mécanique de pois par la granulation permet d’améliorer sa valeur énergétique en augmentant la digestibilité de l’amidon jusqu’à 98% et celle des protéines à 85%. Les recommandations concernant l’incorporation dans les rations sont de 25 à 30% pour les volailles de chair et jusqu’à 20% en pondeuses. La qualité diététique tel que la qualité gustative de viande ne sera pas affecté si la ration contient 15% de pois. - Bovins Associé aux tourteaux tannés, le pois est un concentré capable de remplacer une association de céréales et tourteaux de soja dans l’alimentation des ruminants. Son incorporation dans les rations des vaches laitières n’affecte pas le taux butyreux du lait mais le taux protéiques est légèrement inférieur (Becart et al, 2000). 3.1.3. Lupin La sélection variétale a toutefois permis de créer des variétés dites ‘douces’, ne contenant quasiment plus d’alcaloïdes comparativement aux anciennes variétés (dites ‘amères’). Des variétés d’hiver apparaissent également sur le marché et devraient assurer des rendements plus réguliers aux producteurs à l’avenir. (Eric et Pascal, 2005). 3.1.3.1. Composition chimique La graine de lupin contient plus de protéines (36%) que le pois protéagineux (24%) ou la féverole (29%). Elle est par ailleurs beaucoup moins riche en amidon et apporte une grande partie de l’énergie sous forme de lipides, ce qui est un avantage tant dans l’alimentation des monogastriques (diversification de l’apport énergétique) que des ruminants (limite des risques d’acidose dans le rumen). La graine de lupin est riche en matières azotées totales mais pauvre en amidon. L’azote est en grande partie sous forme soluble. La teneur en calcium et phosphore est satisfaisante. Le lupin présente des carences en acide folique. Le lupin renferme des substances amères (alcaloïdes) ainsi que des facteurs antinutritionnels dont des a galactosides, des facteurs anti trypsiques, des lectines. Cependant, des lupins doux ont été sélectionnés pour ne plus en contenir (Becart et al, 2000 ; Eric et Pascal, 2005). 3.1.3.2. Utilisation en alimentation animale Selon l’espèce, l’utilisation du lupin dans l’alimentation animale : - Volailles de chair L’utilisation du lupin ne pose pas de problème particulier, sous réserve d’un bon équilibre de la ration en acides aminés, en particulier pour le tryptophane en cas d’utilisation avec du maïs. La carence en acide folique peut être corrigée par un apport dans le complément vitaminique. - Poules pondeuses Le lupin est également utilisable mais il est prudent de limiter son taux d’incorporation à 5%. - Vaches laitières Du fait de sa valeur azotée, le lupin peut complémenter en azote l’ensilage de maïs et être utilisé comme concentré de production associée à du blé. Il n’y a pas de limite d’emploi à l’utilisation du lupin : l’ingestion peut être élevée sans problème d’appétence ou d’ordre sanitaire. L’apport peut atteindre sans problème jusqu’à 5 à 6 kg/jour/vache. Le lupin peut être consommé sous forme entière ; mais pour assurer une valorisation satisfaisante, on recommande de le broyer grossièrement ou de le l’aplatir. Les protéines fournies par la graine de lupin sont aussi bien valorisées que celles du tourteau de soja. Il est toutefois important de distribuer le lupin sous une forme de farine grossièrement moulue afin d’éviter une dégradabilité trop importante de ses protéines dans le rumen et assurer de ce fait un apport suffisant de protéines alimentaires digestibles. Chez la vache laitière, le lupin ne doit pas être apporté en quantité supérieure à 6 kg/j/vache au risque de voir chuter le taux butyreux du lait en raison d’un excès de certains acides gras alimentaires (Eric et Pascal, 2005 ; Becart et al, 2000). 3.1.4. La féverole Il existe plusieurs variétés de féverole dont chacune possède une spécificité : -Les variétés classiques, à fleurs colorées : elles sont utilisées dans l’alimentation des ruminants pour laquelle les variétés à teneur élevée en protéines sont recherchées. -Les variétés à fleurs blanches (CASPAR, LUNA, TYROL) donnent des grains sans tanins, ce qui présente un intérêt particulier pour l’alimentation animale. En effet, l’absence de tanins permet une amélioration de la digestibilité des protéines et de la valeur énergétique pour les porcs et les volailles. - les variétés sans vicine et sans convicine sont à préférer pour les débouchés en alimentation des poules pondeuses (amélioration des performances). Le niveau de rendement de DIVINE, seule variété de ce type actuellement inscrite, est équivalent, voire supérieure à celui des variétés classiques. 3.1.4.1. Composition chimique La composition de la graine de féverole est très proche de celle du pois avec une teneur plus élevée en protéines (de l’ordre de 300g/kg de MS contre 240g/kg) ainsi qu’en cellulose mais plus faible en amidon. La protéine de la féverole est légèrement moins riche en lysine et insuffisamment pourvue en acides aminés soufrés (méthionine + cystéine) et en tryptophane (Becart et al, 2000 ; ENLV, 2008). 3.1.4.2. Les facteurs antinutritionnels La graine de féverole, selon les variétés, peut contenir des facteurs antinutritionnels : - Des tanins, surtout localisés dans les téguments mais dont le rôle néfaste a sans doute été Surestimé. - Des facteurs anti trypsiques mais l’activité totale reste faible et disparaît aisément à la suite d’un traitement thermique tel que la granulation. - De la vicine et de la convicine : leur présence dans les graines de féverole pénalise leur utilisation par les poules pondeuses en diminuant les performances de ponte. Les variétés brunes sont plus riches en tannins que les variétés blanches. La teneur en tannins est très variable selon les variétés de féverole : soit de 0,8 à 24 g/kg de matière sèche de graines. (Becart et al ,2000 ; ENLV, 2008). 3.1.5. Les tourteaux 3.1.5.1. Description Les tourteaux sont les résidus solides obtenus après extraction de l’huile des graines ou des fruits oléagineux. Ce sont les coproduits de la trituration, c'est-à-dire l'industrie de fabrication d'huile. L'huile est utilisée à 85-86% pour la consommation humaine. Elle est également utilisée dans l'industrie (savons, détergents, peintures, résines glycérophtaliques, lubrifiants, cosmétiques, encre…). Les tourteaux sont utilisés en alimentation animale. Ils constituent la 2ème classe d’aliments la plus importante après les céréales. En effet, ils représentent la principale source de protéines en alimentation animale. Les tourteaux représentent 25 % de la composition moyenne d’un aliment pour bétail, soit 5,4 millions de tonnes. Avec un pourcentage de 15,5, le tourteau de soja reste le tourteau le plus répandu dans l’alimentation du bétail. Les tourteaux de colza et de tournesol représentent le tiers de l’utilisation des tourteaux, soit 7,2 %. Ils connaissent donc une utilisation très large dans la préparation d’aliments concentrés pour toutes les espèces d’animaux d’élevage (Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008). Le diagramme suivant montre les méthodes d’extraction des tourteaux : Figure 3 : Les méthodes d’extraction des tourteaux (Sauvant et al, 1989) Avant de subir les procédés d'extraction de l'huile, les graines sont nettoyées (dépoussiérrées). Ensuite, elles elles peuvent être utilisées sous la forme de graine ou bien décortiquées dans le cas de l’arachide ou le tournesol ou dépelliculées : soja, arachide ou colza. Les pellicules ou coques peuvent être intégrées totalement ou en partie aux tourteaux, ce qui va influencer sur l'aspect et la composition chimique de ces derniers. La figure 4 montre les méthodes d’extraction des tourteaux Par pression discontinue ou continue: - pression discontinue à froid : Une presse (ou un pressoir, procédé traditionnel) extrait l'huile avec une température qui reste < 80°C et par opérations (batch) successives (en discontinu). Procédé utilisé par certaines huiles (une partie de l'huile d'olive, de l'huile de noix, ...) et dans les pays non industrialisés. Ce procédé possède un faible rendement et donne des tourteaux encore très gras dont le taux résiduel de matières grasses de l'ordre de 6 à 12%. - pression continue à chaud : Un préchauffage des graines jusqu'à environ 90°C est réalisé. Les graines sont ensuite introduites dans une vis sans fin (souvent appelé Expeller). La température va alors s'élever jusqu'à 120°C. Le rendement est meilleur, les tourteaux Expeller ont un taux résiduel de matières grasses de l'ordre de 4 à 6%. Par extraction Les lipides sont extraits par solubilisation dans des solvants organiques (hexane). Les extracteurs, de type continu, sont constitués d'un long caisson dans lequel les graines broyées avancent sur un tapis roulant. L'extraction se fait par lavage par percolation à contrecourant du solvant chauffé à 50-60°C pendant 4 à 5 heures. De nombreux solvants ont pu être utilisés : benzène, hexane, heptane, perchloréthylène, trichloréthylène. Le miscella (mélange d'huile et de solvant) est distillé pour séparer : l'huile et l'hexane. Les tourteaux sont désolvantisées par chauffage à 115 - 120°C sous aspiration puis par injection de vapeur dans un toaster. Les vapeurs du toaster sont condensées pour récupérer l'hexane entraîné dans ce procédé, il y a donc également élévation de la température (cuisson) du tourteau. C'est le procédé qui enregistre le meilleur rendement, les tourteaux ont un taux résiduel de matières grasses de l'ordre de 0,5% à 2,5%. On parle alors de tourteaux déshuilés ou de tourteaux d'extraction. Les deux techniques peuvent être utilisées successivement pour les graines riches en matières grasses (tournesol, colza, lin). Les graines sont passées dans un Expeller avec une pression inférieure au maximum, puis les tourteaux Expellers alors obtenus subissent une extraction à l'hexane. Pour le soja, à plus faible teneur en huile, seule la technique d’extraction qui utilisée. Les tourteaux Expellers ou déshuilés peuvent se présenter sous la forme d'une farine (colza) ou de miettes (soja). Ces fines particules peuvent être réhumidifiées pour être comprimées et commercialisées sous forme de granulés (soja, tournesol, coton) (Sauvant et al, 1989, Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008). 3.1.5.2. Composition chimique Les tourteaux sont des aliments secs. Leur taux d’humidité est faible, 10 à 11%. Ce sont des aliments faciles à conserver. La valeur protéique Ils sont des aliments spécialisés dans l’apport de protéines. Leur teneur en protéines est variable selon : l’espèce botanique envisagée et le procédé de fabrication. Les tourteaux décortiqués ou dépélliculés sont plus riches en protéines que les tourteaux dans lesquelles les coques ou les pellicules ont été réincorporées. Par exemple, le taux de MAT des tourteaux de coton varie de 28% à 58% de la MS. En fonction du taux de MAT, il est possible de distinguer entre les tourteaux : -Riches en protéines (45 à 50%) : tourteau de soja, tourteau d'arachide, tourteau de colza dépelliculé, tourteau de coton décortiqué, tourteau de tournesol décortiqué (exceptionnel). -A teneur moyenne (environ 35% de protéines) : tourteau de colza, tourteau de lin et tourteau de tournesol semi décortiqué ou non décortiqué. -Pauvres en protéines : tourteau de coprah et tourteau de palmiste. Le chiffre associé au tourteau dans son appellation commerciale correspond à la somme des taux de protéines et de MG résiduelles exprimés par rapport au produit brut. Dans le tourteau de soja 50 (environ 48% de MAT + 2% de MG) les coques n'ont pas été réincorporées, dans le tourteau de soja 44, les coques ont été réincorporées. Pour les ruminants, l'équilibre en acides aminés essentielss n'est pas le seul point important, la dégradabilité (ou fermentescibilité) des protéines dans le rumen est également à prendre en considération. Tableau 10 : Valeur protéique moyenne des tourteaux chez les ruminants (en % du produit sec) (INRA, 2002) % MAT DT(1) d(2) PDIN(3) PDIE(4) 0,62 0,90 388 263 Tourteau d'arachide 48 0,73 0,89 345 192 Tourteau de colza 0,71 0,83 271 163 Tourteau de tournesol 35* 0,77 0,86 245 128 Tourteau de lin 0,62 0,86 261 184 Tourteau de soja 50 54,4 * : semi-décortiqué (1) : Dégradabilité théorique dans le rumen (source INRA, Alimentation des bovins, ovins et caprins - 1988) (2) : digestibilité réelle (source INRA, Alimentation des bovins, ovins et caprins - 1988) (3) : PDIN : protéines vraies digestibles dans l'intestin lorsque le facteur limitant est l'azote apporté à la flore ruminale (source INRA, Alimentation des bovins, ovins et caprins - 1988) (4) : PDIE : protéines vraies digestibles dans l'intestin lorsque le facteur limitant est l'énergie apportée à la flore ruminale (source INRA, Alimentation des bovins, ovins et caprins - 1988) Les protéines des principaux tourteaux ont une dégradabilité dans le rumen élevée pour : arachide, colza, tournesol, moyenne, lin, soja. Ces protéines ont une très bonne digestibilité (E.N.L.V, 2008 ; INRA, 2002 ; Becart et al, 2000 ; Van Eys, 2000). Valeur énergétique : Les tourteaux sont des aliments concentrés qui associent à une bonne valeur protéique une bonne valeur énergétique. La valeur énergétique des tourteaux : - Diminue lorsque le taux de Cellulose Brute augmente. - Augmente avec le taux de lipides ; les tourteaux Expellers sont toujours plus énergétiques que les tourteaux déshuilés. Tableau 11 : Valeur énergétique moyenne des tourteaux comparée à celle de l'orge (en % du produit sec) (INRA, 2002) UFL(1) UFV(1) ED(2) kcal/kg EM(3) kcal/kg T.Soja 48 1,20 1,19 4248 2537 / 2597 T.Arachide 1,11 1,08 4196 2656 / 2689 T.Colza 0,96 0,90 3348 1589 / 1646 T.Tournesol (décortiqué) 0,73 0,63 3021 1650 / 1672 T.Lin Expeller 1,07 1,02 3827 - / 1471 (*) : Pour comparaison. (1) : Unité Fourragère Lait ou Unité Fourragère Viande. (2) : Energie Digestible (truies). (3) : Energie Métabolisable (poulet / coq) (source INRA-AFZ, Tables de composition et de valeur nutritive des matières premières destinées aux animaux d'élevage - 2002). La valeur lipidique : Le taux de matières grasses résiduelles dépend du procédé de fabrication dont on trouve les tourteaux d'extraction par des solvant : 0,5% < %MG < 2,5%, les tourteaux Expeller : 4% < %MG < 6% et les tourteaux par pression à froid : 6% < %MG < 12%. Les matières grasses des tourteaux sont des triglycérides riches en acide gras insaturés (AGI), liquides à température ambiante (résidu de la fabrication d’huile). Ce sont surtout des acides gras C18 tel que l’acide oléique (une double liaison), l’acide linoléique (deux doubles liaisons), l’acide linolénique (trois doubles liaisons). Ces 2 derniers sont des acides gras essentiels (AGE) ou indispensables. Les composés pariétaux : Le taux de cellulose brute (CB) varie en sens inverse du taux de MAT c'est-à-dire qu'il varie en fonction de l’espèce botanique du tourteau envisagé et du procédé de fabrication. Les coques et les pellicules sont très riches en cellulose brute. Par conséquent, les tourteaux décortiqués ou dépélliculés sont plus pauvres en cellulose brute que les tourteaux dans lesquelles les coques ou les pellicules ont été réincorporées. L'extractif non azoté (ENA) : Les tourteaux sont bien pourvus en phosphore 0,6 à 1% et pauvre en calcium 0,15 à 0,4%. 3.1.5.3. Tourteaux tannés Dans certains cas où la ration riche en azote soluble telles que l’herbe jeune ou ensilage d'herbe ou dans le cas des vaches laitières à haut niveau de production, il peut être intéressant d'augmenter la fraction des protéines non dégradées dans le rumen. Pour cela, on peut réaliser le tannage des tourteaux. Remarque : le nom du procédé vient du fait que les tanins sont des substances chimiques qui bloquent les protéines et les rendent totalement indigestibles. Ce procédé diminue la dégradation des protéines dans le rumen mais permet leur digestion dans l'intestin grêle. Le tannage est peut être réalisé par 0,3% de formaldéhyde ou par autoclavage. Une plus grande partie des protéines des tourteaux arrivent dans l'intestin grêle sans être modifiée, on parle de by-pass du rumen ou des protéines by-pass (la valeur PDIA augmente), c'est pourquoi l'équilibre en acides aminés indispensables devient important pour des ruminants. Le tannage est donc intéressant pour les protéines les mieux équilibrées donc essentiellement pour le tourteau de soja. Les tourteaux de colza et de tournesol peuvent également être tannés et utilisés en mélange. Néanmoins ce procédé augmente le prix des tourteaux tannés. Malgré l'amélioration de l'efficacité des protéines et l'augmentation de la valeur protéique (370 à 420 g de PDIN pour les tourteaux de soja tannés), ce procédé n'est pas toujours rentable pour l'éleveur. Le tannage a également pour effet de réduire l'écart entre les valeurs PDIN et PDIE d'un tourteau, ainsi dans certains cas, leur utilisation permet d'obtenir l'équilibre entre les PDIN et les PDIE de la ration (Becart et al, 2000 ; Van Eys, 2000 ; E.N.L.V, 2008). 3.1.5.3. Facteurs anti nutritionnels Certains tourteaux renferment des substances toxiques ou anti nutritionnelles c'est-àdire qui vont diminuer la valeur alimentaire des tourteaux et l'efficacité de la ration. Ces substances interdisent ou limitent l'utilisation du tourteau ou impose un traitement de détoxification. Il s’agit principalement des aflatoxines qui sont d’origine fongique. Ce sont des mycotoxines sécrétées par Aspergillus flavus. Ce champignon peut contaminer un grand nombre d'aliments en particulier les tourteaux et notamment les tourteaux d’arachide. Ces mycotoxines provoquent des cancers hépatiques et se retrouve dans le lait et la viande d’animaux contaminés, d’où leur transmission à l’homme. Parmi les tourteaux, le tourteau d’arachide est plus particulièrement concerné car les arachides poussent dans des régions et pays chauds et humides, ce qui favorise le développement des champignons sur la culture ou lors du stockage des graines et des tourteaux. Lors de la maturation, les gousses s'enfoncent dans la terre, ce qui favorise la contamination des graines par le champignon. Il existe des traitements pour détoxifier les tourteaux d'arachides contaminés par des aflatoxines. Il s'agit de traitement chimique à base d'alcalii (par exemple : addition de NH3) mais l'efficacité de ces traitements n'est pas de 100% (E.N.L.V, 2008 ; Wiki, 2009). 3.1.5.4. Utilisation chez les animaux Chez les monogastriques Le choix des tourteaux utilisés va dépendre, du : - Taux de MAT, qui devra être d'autant plus élevé que les performances recherchées chez l'animal sont importantes. - Taux de composés pariétaux, qui doit être faible, en particulier pour les aliments destinés aux animaux à très haut niveaux de production. Tourteau de soja : Il constitue le plus souvent la source essentielle d'acides aminés des aliments. Il n'y a pas de limite d'incorporation sauf pour les très jeunes porcelets (< 20% pour les aliments 1ers âge pour porcelets). Tourteau de colza 00 : pour les volailles et Compte tenu des teneurs résiduelles en glucosinolates, les limites d'incorporation proposées sont : -< 10% chez les poulets de chair en croissance (après 3 semaines d'âge). -0% pour les aliments poulet démarrage. Chez la poule pondeuse, c'est la teneur en sinapine qui limite le taux d'incorporation à 6%. Tourteau de coton : pour les volailles et à cause de la présence de gossypol, son incorporation doit être < 10% chez les volailles. Pour les variétés de coton "glandless", les limites d'incorparation peuvent être supérieures. (Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008). Chez les ruminants Tous les tourteaux peuvent être utilisés soit dans les aliments composés soit tel quel, comme constituant de la ration. Compte tenu de la possibilité, qu'ont les herbivores, de valoriser les composés pariétaux (CB), les tourteaux riches en parois végétales peuvent être utilisés. Néanmoins tous les tourteaux ne sont pas équivalents. Les parois cellulaires des tourteaux de colza et de tournesol sont riches en lignine et donc très peu digestibles. Les tourteaux décortiqués ou dépelliculés sont plus intéressants pour les ruminants quoique les parois cellulaires du soja sont peu lignifiées. Ces parois ont une digestibilité importante, ce qui explique le fait que les différents types commerciaux de tourteaux de soja (%CB différents) ont des valeurs énergétiques très proches. Les tourteaux constituent le concentré d'équilibre lorsque la ration de base (fourrages) est riche en énergie et pauvre en protéines (cas de l'ensilage de maïs). Les tourteaux constituent également une part importante (20 à 30%) du concentré de production chez les vaches laitières. Les tourteaux de lin sont traditionnellement appréciés des éleveurs qui pratiquent l’engraissement des bovins, il est considéré comme un aliment favorable à la bonne digestion des ruminants (Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008). Tableau 12 : Composition chimique moyenne des tourteaux (en % du produit brut) (E.N.L.V, 2008) MS MAT MG CB MM Arachide décortiqué et dépelliculé 91 49 1,4 9 5,5 Soja 50 88 48 2,3 4 6 Soja 48 88 45 2,6 6 6 Soja 44 88 41 2,3 7,8 6 Tournesol décortiqué 92 40 0,7 16 8 Colza dépelliculé 90 40 2,7 7,2 7 Coton décortiqué 92 39 1,1 15 6,7 Colza 90 35,5 2,7 12 7 Lin 90 36 1,5 10 6 Tournesol semi-décortiqué 90 34 2,7 21 7 Tournesol non décortiqué 88 29 1,2 25 6,7 Coprah 91 21,5 1,5 16 6 Palmiste 88 17,5 1,8 17 3,4 3.2. Les céréales 3 .2.1. Le blé fourrager Les blés fourragers sont des blés tendres qui peuvent remplacer n’importe quelle autre céréale en totalité ou en partie dans la ration du bétail pour les apports protéiques et énergétiques, ceci représente un intérêt économique. (Larbier, 2005). D’autre part, le blé est donné aux volailles sous la forme de graine. Pour l’alimentation des porcs ou des bovins, il sera plus judicieux de moudre ou d’écraser ces graines. La farine plaît moins aux animaux à cause de la formation d’une masse pâteuse à déglutir, le blé doit être moulu grossièrement c’est une qualité technologique très recherchée : le blé présente l’avantage d’assurer une bonne tenue aux granulés dans lesquels il est incorporé. La teneur en protéine du blé peut être augmentée par le biais des pratiques agronomiques de la sélection variétales, le climat peut lui aussi jouer un rôle très important. Dans le cas général la teneur en protéines brutes du blé se situe entre 10 et 13% de la matière brute (Larbier, 2005). Les lipides sont présents surtout au niveau du germe. Les lipides des céréales sont caractérisés par leur richesse en acide gras insaturés (AGI). Les matières minérales représentent 1,5 à 5,5 % de la matière sèche (MS). Les graines sont caractérisées par leur richesse en phosphore et leur pauvreté en calcium. Les graines sont également riches en potassium (ENLV, 2008). Il faut bien noter que l’activité phytasique du blé (70% du phosphore total sous forme de phytique) varie du simple au double en fonction de l’origine génétique, tout comme la teneur du phosphore total (Larbier, 2005). Le profil en acide aminés des protéines du blé apparait déséquilibré car il est riche en acides aminés soufrés (méthionine et cystéine) et déficient en lysine et thréonine (tableau 13). Le blé tendre est très employé dans l’alimentation aviaire mais il est dépourvu de xanthophylles, ce qui nécessite une supplémentation par des xanthophylles naturelles ou de synthèse. Par contre le blé est plus riche en protéine. Son phosphore présente une digestibilité de 50% bien qu'il soit présent à 70% sous forme phytique, la présence de phytases dans le grain permet une correction minérale est indispensable compte tenu du déséquilibre phosphocalcique des céréales,. Ce procédé permet d'éviter la déminéralisation et les problèmes d'ostéofibrose fréquents chez les chevaux lorsque l'utilisation des céréales (telles quelles ou sous forme de mashes) est fréquente (E.N.L.V, 2008 ; Becart et al, 2000) 3 .2.2. Le Mais L’espèce « Zea mays » est graminée céréalière, vigoureuse, annuelle, à cycle court, (E.N.L.V, 2008). La constitution du caryopse du Mais est comme suit : -Une couche tégumentaire (enveloppe) représentant 7à10% du caryopse, formé principalement de cellulose, pauvre en protéines (10% de protéine brute) et matière grasse. -Une couche d’aleurone, représentant 8 à 10%, riche en protéine (20 à 25%). -L’albumen : représente 70 à75% du caryopse, riche en amidon (90%) et en protéine (12%) donc susceptible de former la plus grande partie de la farine. -Germe ou embryon : représente 10 à12% du caryopse, c’est la partie la plus riche en graisse (35à40%), en protéine (19à20%) et en vitamines, surtout en vitamine E et en vitamine du groupe B .Suivant la couleur de la graine on distingue des variétés à endosperme jaune constituant une importante source en vitamine A. La figure 5 représente la coupe schématique d’un grain de maïs : Figure 4 : Coupe schématique d'un grain de maïs (FAO, 2008) La conservation du mais pendant plus de deux ans contribue à la diminution de sa teneur en vitamines sans que la couleur de la graine altère sensiblement la composition alimentaire du mais. Les protéines du maïs présentent un profil en acides aminés très déséquilibré (tableau 13): déficience en lysine et en tryptophane, excès en leucine. En ce qui concerne la teneur en minéraux, comme toutes les céréales, le maïs est presque dépourvu de sodium (0,01 %) et de calcium (0,02 %) : c’est là que réside la principale carence du maïs. Pour les bovins de boucherie, le maïs représente le concentré le plus important : il est très riche en composants digestibles et il n’existe aucune autre céréale dont les animaux soient plus friands. En outre, il ne faut pas oublier que son contenu en protéines, en calcium, et en phosphore est moins élevé que celui du blé, de l’orge et de l’avoine. (FAO, 2008, E.N.L.V, 2008). 3.2.3. L’orge L’orge est un des aliments fondamentaux pour le bétail. Selon les variétés et les formes, il existe des différences considérables dans la composition analytique de l’orge. L’orge est pauvre en protéines. Celles-ci présentent cependant un profil d’acides aminés comme le montre le tableau 13 mieux adapté aux besoins des animaux que celui du maïs ou même du blé. Sa teneur en fibres est supérieure à celle du blé, ce qui entraîne un abaissement de sa valeur énergétique. La protéine, n’est pas de bonne qualité, bien qu’elle soit meilleure que celle du maïs. C’est pourquoi, il faudrait l’équilibrer avec du foin de légumineuses ou avec des aliments complémentaires azotés. L’orge est dépourvue de carotènes et de vitamine D ; elle contient peu de riboflavine : vitamine A. L’absence de pigments Xanthophylles rend l’utilisation de l’orge limité dans l’alimentation avicole, (Becart et al, 2000 ; Pavo, 2009). 3.2.4. Le sorgho Le sorgho est une céréale qui peut remplacer les céréales traditionnelles dans les rations des différents animaux d’élevage, mais ces derniers en sont moins friands à cause de la dureté du tégument et du goût moins agréable. 3.2.4.1. La valeur nutritionnel La valeur nutritionnelle (tableau 13) ressemble à celle du maïs : elle est comprise entre 85 et 88 UF. Les extractifs non azotés sont constitués en majeure partie par de l’amidon ; le contenu en cellulose est relativement faible. Il est riche en énergie métabolisable à cause de sa forte teneur en amidon et de la présence non négligeable des matières grasses. La teneur en protéines est en général peu supérieure à celle du maïs mais présente les mêmes déséquilibres en acides aminés. La teneur en phosphore est faible. Le sorgho peut fournir un excellent aliment pour tous les animaux d’élevage et l’acceptent comme aliment, quoiqu’en général, il est moins appétissant que le maïs. On préfère broyer, même de façon grossière, les grains, surtout pour les bœufs afin d’éviter qu’ils échappent à la mastication à cause de leur petit calibre. Chez les bovins, la valeur nutritive du sorgho est à peu de chose près la même que celle du maïs. On l’administre de préférence aux bovins de boucherie mais il est moins conseillé pour les vaches laitières. Cependant, il faut se rappeler qu’à la différence du maïs jaune, le sorgho ne contient pas de vitamine A et que, comme dans le maïs, la protéine a une valeur biologique plus au moins médiocre à cause de son insuffisance en lysine. L’emploi du grain de sorgho, dans l’alimentation des volailles, pose des problèmes même s’il permet un rendement en œufs et en chair éga à ceux réalisés avec une même quantité de maïs. Cet inconvénient est dû au faible teneur en caroténoïdes (Becart et al, 2000 ; Tran, 2002). 3.2.4.2. Les facteurs anti nutritionnels Les tannins sont des facteurs antinutritionnels qui exercent dans le cas du sorgho un effet négatif sur la digestibilité des protéines et de l’amidon se traduisant par une baisse de la valeur énergétique proportionnelle à la teneur en tanins, (Becart et al, 2000 ; Tran, 2002). 3.2.5. Le seigle Le seigle a une plante robuste adaptée aux conditions climatiques nordiques et aux sols légers. 3.2.5.1. La valeur nutritionnelle Sa valeur nutritive, comme le montre le tableau 13, se rapproche de mais en ce qui concerne les protéines et l’énergie brute. Le seigle présente des teneurs en énergie métabolisable et une teneur en protéines assez médiocre. Le seigle est destiné à l’alimentation animale, en particulier les ruminants ; chez les bovins de boucherie son taux d’incorporation peut atteindre 80 %. L’alimentation des veaux peut contenir une grande proportion de seigle jusqu'à l’âge de six semaines. Ensuite, il est préférable de diminuer la quantité de seigle à moins de 60% sous peine de pénaliser la consommation alimentaire et le gain de poids. Dans la production laitière, le seigle peut constituer 60% de la ration des vaches en remplacement de l’orge, et à ce taux le seigle à tendance à augmenter le taux de gras dans le lait, (Becart et al, 2000). 3.2.5.2. Les Facteurs anti nutritionnels L’ergot est le principal facteur limitant à l’incorporation du seigle cette maladie fongique affecte les céréales et spécialement le seigle causant une faible sapidité de l’aliment car le seigle a un goût amer et lorsqu’il est donné seul il a tendance à former une masse gluante dans la bouche des animaux. Le régime alimentaire des bovins ne doit pas contenir plus de 50% de seigle si l’ergot dépasse les 0,1%. A un taux supérieur à 0,3% d’ergot, la croissance et la mortalité des poussins augmente. Ce problème de toxicité peut être diminué si la mouture des grains et l’exposition à l’air libre sont garanties. De plus, il renferme des composés phénoliques limitant les taux d’incorporation dans les aliments destinés au bétail (Becart et al, 2000 ; E.N.V.L, 2008). 3.2.6. Le triticale Le triticale est issu du croisement du seigle avec le blé, le triticale combine la qualité de résistance au froid hérité du seigle et une résistance aux maladies hérité du blé. Il est une bonne source de vitamine B et présente plus de thiamine et d’acide folique que le seigle et le blé. Largement cultivé en Europe où les superficies atteignent 2,2 millions d’hectares sur 3,5 millions d’hectares cultivés dans le monde entier. Tableau 13 : Valeur nutritive du triticale, sorgho, blé comparée à celles du Mais (Tran, 2002) Blé Triticale Seigle Mais Protéine brute(%) 1,5 9,3 9 8,1 Cellulose brute(%) 2,2 2,3 1,9 2,2 Matière grasse(%) 1,5 1,4 1,2 3,7 Energie brute (Kcal/Kg) 3780 3760 3750 3860 Amidon(%) 60,5 59,9 53,8 64,1 Calcium (g/Kg) 0,7 0,7 1 0,4 phosphore (g/Kg) 3,2 3,5 3 2,6 Lysine (g/Kg) 3,1 3,9 3,5 2,4 Méthionine (g/Kg) 1,7 1,7 1,4 1,7 Méthionine+Cystéine (g/Kg) 4,2 4,3 3,5 3,7 tryptophane (g/Kg) 1,3 1,2 0,9 0,5 thréonine (g/Kg) 3,2 3,3 3,1 3 cystéine (g/Kg) 2,6 2,6 2 2 UFL 1,02 1,01 1,03 1,06 UFV 1,02 1,02 1,03 1,06 PDIN 70 63 59 64 PDIE 89 84 85 84 Le triticale est majoritairement destiné à l'alimentation des ruminants .Les facteurs anti nutritionnels du triticale comme les facteurs anti trypsines, les aflatoxines, l’ergot, les mycotoxines, les anti-chymotrypsines et les béta glucosides n’a pas une influence négative sur son taux d’incorporation dans la ration des ruminants (Becart et al, 2002 ; Tran, 2002). 3.3.2. Les Matières premières minérales Les composés minéraux sont des mélanges de plusieurs matières premières dont les proportions sont calculées dans le but de compléter et équilibrer la ration. Certains composés minéraux peuvent être associés à des vitamines, on parle alors d'un composé minéral et vitaminique (CMV). Si ces composés contiennent plus de 20% de matières azotés. Ils sont appelés des composés minéraux azotés. D’autres composés alimentaires et aromatiques peuvent être additionnés. Tableau 14 : Teneur réelle en éléments spécifiques (g/kg) de divers composés servant de complément minéraux (Ficher et Waldern, 1981) Complément minéral Mg Ca P Na Cl Cu Co I Zn Mn Phosphate de Ca CaHPO4.2H2O Tourteau d’os décalcifiés Phosphate monosodique NaH2PO4.2H2O Sulfate de Mg MgSO4.7H2O Oxyde de Mg MGO Sel iodé - 220 170 - - - - - - - 10 300 130 - - - - - - - - - 190 150 - - - - - - 90 - - - - - - - - - 500 - - - - - - - - - - - - 390 590 - - 0.04 - - 3.3.3. L’urée A l’état pur, l’urée se présente sous la forme de cristaux blancs et prismatiques. A l’échelle industrielle, elle est obtenue par réchauffement de l’acide isocianique avec de l’ammoniac. L’urée destinée a l’alimentation des ruminants contient environ 42% d’azote c'est-à-dire que pour un gramme d’urée on a 2,62 grammes de protéines formées dans le rumen est d’origine microbienne. Dans l’alimentation de la vache laitière le taux d’incorporation permis varie entre 1 à 1,5% par rapport à la matière sèche de la ration ; c'està-dire substituer environ 20 à 22% du contenu total en azote de la ration. Au delà de ce taux, des manifestations toxiques apparaissent. L’introduction de l’urée dans l’alimentation des ruminants a une double justification : En premier lieu, les ruminants ont la faculté de valoriser, par le biais des micro-organismes du rumen et en second lieu, l’azote issu de l’urée est un complément azoté peu coûteux (Ficher et Waldern, 1981). 3.4. Les coproduits de transformation 3.4.1. Sous produit du maïs 3.4.1.1.2. Le corn gluten feed Il correspond quasiment au maïs dépourvu d'amidon (la figure 6). Sa valeur énergétique est comparable à celle des céréales pour les ruminants. Compte tenu de la bonne digestibilité de sa cellulose brute, les variations du taux de cellulose brute n'ont pas d'influence sur la valeur énergétique du corn gluten feed. Figure : Corn Gluten Feed déshydraté (E.N.L.V, 2008) Le corn gluten feed apporte une bonne quantité de protéines digestibles mais ces dernières ne sont pas d’excellente qualité. Le teneur en minéraux est supérieure à celle du maïs et le rapport calcium phosphore est environ de 1 : 1. Lorsqu’il provient de maïs jaune, le CGF est assez riche en carotène et il est particulièrement apprécié dans l'alimentation des ruminants, 1 kg de corn gluten feed remplace 900 g de céréale et de 100 g de tourteau de soja. Le corn gluten feed est également utilisé comme matière première pour tous les aliments composés. (Becart et al, 2000 ; Pavo, 2009). 3.4.1.1.3. Le gluten meal Figure 6 : Ensilage de corn gluten feed (Vue du front du silo) (E.N.V.L, 2008) Le gluten meal est un aliment riche en protéines brutes mais en contre partie, ce dernier présente d'importants déséquilibres en acides aminés indispensables : il est déficitaire en lysine et en tryptophane par contre il a un excès de leucine et bien pourvu en acides aminés indispensables soufrés. Ces protéines sont très peu dégradables dans le rumen (dt = 27%), ce qui confère au gluten meal une valeur PDIA très élevée (482 g/kg MS). Le gluten meal est également un aliment riche en énergie, en particulier pour les volailles. De plus, c'est une source concentrée en pigments xanthophylles (zéaxanthine) utilisée pour augmenter le taux de pigments dans les aliments destinés aux volailles. Il existe deux types de CGF : - Le gluten 60. Il s'agit du gluten de maïs pur, produit lors de la centrifugation de l'amidon. Ce coproduit à un taux de protéines d'environ 60% par rapport au produit brut. - Le gluten 40. Formé de tourteaux de germes de maïs et parfois des solubles de maïs et sont mélangés au gluten pur. Ceci a pour conséquence de diminuer le taux de protéines brutes du gluten pour former un coproduit, appelé gluten 40, dont le taux de protéines est d'environ 40% par rapport au produit brut (E.N.L.V, 2008 ; FAO, 2008). Le CGF est apprécié en aviculture comme source de pigments naturels, mais il est aussi utilisé dans l'alimentation des autres animaux d'élevage. 3.4.1.2. Les drêches de distillerie de mais Les DDGS sont riches en protéines brutes. Ces protéines présentent les mêmes déficiences en acides aminés indispensables que celles du maïs grain. les DDGS sont également riches en énergie notamment pour les ruminants, nettement moins pour les monogastriques. Les levures contenues dans les DDGS ainsi que l'étape de fermentation lors de la fabrication d'alcool : apportent des vitamines, améliorent la disponibilité du phosphore et apportent des oligoéléments. Les DDGS peuvent être utilisées dans l'alimentation des autres animaux d'élevage. Cette matière première a un effet favorable sur la qualité de l'œuf lorsqu'elle est utilisée chez la poule pondeuse (E.N.L.V, 2008, Rekhis, 2005). Figure 7: Distillers Dried Grain with Soluble (E.N.V.L, 2008) 3.4.1.4. Composition chimique des sous-produits du maïs Les coproduits du maïs sont plus riches en MAT que le grain lui-même car l'amidon a été éliminé. Ces coproduits sont moyennement riches en MAT, le cas de corn gluten feed et riches en MAT, c'est le cas du Gluten Meal. Les coproduits du maïs sont plus riches en MAT que le grain lui-même car l'amidon a été éliminé. Ces coproduits sont : moyennement riches en MAT, le cas de corn gluten feed et riches en MAT, c'est le cas du Gluten Meal. Néanmoins, comme pour le grain de maïs, ces protéines présentent des déséquilibres en acides aminés indispensables en particulier une carence en lysine et en tryptophane. Ils ont une valeur énergétique assez élevée pour les ruminants mais moins intéressante pour les monogastriques (surtout les volailles) sauf pour le gluten meal. Tableau 15 : Composition chimique moyenne des principaux coproduits du maïs (en % du produit sec) (E.N.L.V, 2008) Composants Corn gluten Gluten meal 60 DDGS Matière azotées totales 22,5 68,5 30,0 Cellulose brute 9,2 1,9 6,8-9,4 Fibres alimentaires 34,0 / 27,2 Ligno-cellulose 11 2,5 / Amidon 19,6 14,8 / Lipides 3,3-4,5 3,3 9,0 Cendres 5,5-6,9 2,1 5,0 Calcium 0,3-0,5 0,02 0,2-0,4 Phosphores 0,6-0,9 0,42 0,8-1,0 Le taux de cellulose brute et les fibres alimentaires sont très faibles dans le gluten meal atteint 9 à 10% dans les coproduits qui contiennent les enveloppes du grain. Les fibres alimentaires de ces coproduits sont très peu lignifiées, elles sont donc très digestibles par les ruminants. Ces sous-produits présentent comme le maïs un déséquilibre phosphocalcique (Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008, Pavo, 2009 ; Rekhis, 2005). 3.4.2. Sous produit du l’orge : les drêches de brasserie La drêche de brasserie issue de la fabrication de la bière, accroît le potentiel azoté de la ration, (E.N.L.V, 2008 ; Tilstra, H., 2005). Leur valeur énergétique nette tourne autour de 0.92UFL / kg de MS. Il en découle surtout une teneur importante en matière grasse. La présence de cellulose contribue pour sa part à contrecarrer l’effet acidogène d’une ration trop riche en sucres et en amidon. Elles sont riches en matières azotées peu solubles. Les PDIA représentent 70 % des PDIN. Ces protéines présentent en plus la propriété d’être riches en acides aminés que n’apportent pas les protéines microbiennes (MET notamment). Les drêches se révèlent être un correcteur azoté intéressant puisqu’il est riche en protéines protégées. Dans des rations riches en énergie, elles constituent un apport en cellulose et hémicellulose qui favorise la rumination. Elles permettent en même temps de diversifier les sources d’énergie (Becart et al, 2000 ; E.N.L.V, 2008 ; Wright, T., 2003). 3.4.2.3. Utilisation des drêches de brasserie Les drêches de brasserie doivent être distribuées en quantité limitée : les quantités varient de 8 à 10 kg pour les vaches laitières, 10 à 15 kg pour les gros bovins en engraissement. Les drêches doivent être ensilées sur l’exploitation pour pouvoir être conservées. Ils ont un effet galactogène c’est-à-dire sa capacité à favoriser la sécrétion de lait. Selon des résultats de contrôles laitiers, la production se trouve améliorée en quantité (+ 3 kg de lait / jour en moyenne). Les drêches permettent d’augmenter l’ingestion de la ration de base en améliorant son appétence. En contre partie les drêches ont une humidité très élevée ce qui entraîne des pertes importantes par les jus. De plus, le stockage en silo coûte excessivement cher et les drêches de brasserie sont assez onéreuses, les prix étant variables selon les différentes époques de l'année (de 0,18 à 0,24 UF / kg). Cependant, il est possible de limiter, voire de stopper l’écoulement du jus d’ensilage en ajoutant un coproduit déshydraté aux drêches fraîches (20 % de MS) (Becart et el, 2000). 4. Sous produit du blé : le son de blé 4.1. Origine La fabrication industrielle de la farine de blé dans les minoteries laisse comme résidu, le son de blé qui est un sous-produit qui trouve un débouché dans l’alimentation animale. Le son est la partie périphérique des céréales. Il est formé par le péricarpe du grain et renferme pour cela une bonne quantité de cellulose et de matières protéiques. Le son de blé contient plus de protéines que le grain (16%), mais la qualité des protéines est très moyenne. La teneur en amidon est faible alors que la teneur en fibres est élevée, c’est pour cela que le son de blé peut être utilisé en toute sécurité dans l'alimentation des équidés. Le son de blé, tout comme les céréales, contient peu de minéraux et le rapport calcium phosphore n’est pas bon. Le son de blé a un effet laxatif (Pavo, 2009 ; Becart et al, 2000, E.N.L.V, 2008 ; Wright, T., 2003).). 4.2. Caractéristiques chimiques Le son de blé dur représente une richesse particulière en phosphore, de l’ordre de 0.95% dans les repasses et de 1.3% dans le son qui se trouve surtout sous forme organique, et des teneurs faibles en calcium de l’ordre de 0.13% ce qui entraîne un excès de l'acidité dans ces aliments. La composition en vitamines est marquée par la haute teneur en vitamines du groupes B (9mg/Kg de B1 ; 3-4 mg/Kg de B2) et une faible teneur en vitamine E. Le tableau 16 compare la digestibilité et la teneur en éléments nutritifs d’un son de bonne qualité avec un son de qualité médiocre : Tableau 16 : Variabilité de la digestibilité et de la teneur en éléments nutritifs suivant la qualité du son. (E.N.V.L., 2008) Son de bonne Qualité Son médiocre MB % MD % MB % MD % Protéines brutes 14,5 11,0 13,2 9,7 Matière grasse 4,2 2,7 4,2 2,7 Extractifs non azotés 52,2 37,1 51,7 36,5 Cellulose brute 10,1 2,3 13,4 3,0 Cendre 6,2 -- 6,6 -- La valeur nutritive du son de blé est évaluée en moyenne à 75 UF pour 100 kg. Cette valeur varie sensiblement avec : - La qualité du blé moulu : le blé tendre donne en général un son de meilleure qualité. - La méthode et le type de mouture employées. - Le rendement de la mouture. Le son se caractérise par une teneur moyenne en protéines brutes de 15 %, par un taux élevé en extractifs non azotés (53-56 %) et par un certain pourcentage de cellulose (10 %). Le son possède en général un bon pouvoir nutritif : les protéines, que le son renferme a une haute digestibilité et une valeur biologique élevée. Il se distingue par la richesse en vitamine du groupe B. Cependant, il est pauvre en caroténoïdes et voire complètement déficitaire en vitamines antirachitiques. Le son renferme une quantité importante de phosphore et il est très pauvre en calcium. Cette carence en calcium entraîne un excès d’acidité dans ces aliments, et par conséquent augmenter la probabilité d'entrainer des risques d’acidose chez des animaux qui consomment du son pendant longtemps et en quantités excessives. (E.N.L.V, 2008 ; Wright, T., 2003). 4.3. Utilisation des sons de blé Chez la vache laitière, l’influence du son sur la production laitière lui confère une valeur supérieure à celle que son contenu en protéines et en principes nutritifs pourrait laisser supposer. Il est généralement additionné à d’autres céréales ainsi qu’avec des aliments plus riches en protéines tels que les tourteaux, (Metge, 1990). Chez les volailles, le son est très largement employé, ceci peut s'expliquer par sa grande appétibilité et par l’importance de son volume qui contribue à rassasier rapidement les volailles. Les rations qui contiennent des sons de bonne qualité, dans des proportions bien définies, exercent une action préventive sur l’apparition du cannibalisme et de la pérose chez les poulets. 5. La coque de soja 5.1. Description La graine de soja contienne environ 8% de cosses. Ces cosses de soja (CS) constituent un sous-produit riche en fibres sans féculents issu de l’industrie du traitement du soja. La fibre de CS, bien qu’elle soit un glucide, est très bien digérée par le rumen. La cosse de soja présente une faible concentration en lignines et une grande partie de ses fibres sont bien digérées par les ruminants. Les cosses contribuent ainsi à la haute concentration en énergie du SGE et à l’apport en fibres nécessaires pour améliorer la fonction du rumen, mais elles contribuent également au développement des micro-organismes du rumen et à la digestibilité globale de ce régime. Figure 8 : Transformation de la graine de soja et ses dérivés (Sauvant et al, 1989) 5.2. Intérêts de l'utilisation des coques de soja Au cours de dernières décennies, la production totale de la graine du soja a augmenté d’environ 5,6 millions de tonnes/an (USDA, 2001). En 2008 la production des graines de soja assurés par les Etats Unies atteint 84 millions de tonnes. Cette production énorme en graine de soja assurera par conséquent une augmentation de la production de coque de soja, notons bien que la coque représente 5% du poids initial de la graine de soja (Balsi et al, 2000). Par ailleurs, l’augmentation de la disponibilité en coque de soja dans le marché à des prix encourageant leur utilisation dans l’alimentation animale compte tenue du coût de l’alimentation qui représente 35% à 50% de cout total de production de lait (Hutjens, 2001). Ainsi les producteurs laitiers cherchent des tentatives pour minimiser les couts de l’alimentation de leurs troupeaux à fin de maximiser l’efficacité de la production. Ce sousproduit offre l'opportunité de fournir une solution économique alternative si son prix est bas, et présente l'avantage de remplacer certaines matières premières dans les rations des vaches laitières et contribuent à accroitre les apports en énergie tout en évitant les perturbations du fonctionnement du rumen. Par ailleurs, la coque de soja peut être utilisée avec succès comme une source de fibres dans les rations pour les vaches laitières lorsque les matières premières fibreuses comme le son de blé manquent. Elles sont généralement des sources économiques de fibres digestibles, protéines by-pass et glucides non cellulosiques. 5.3. Valeur nutritive de la coque de soja La composition chimique de la coque de soja n’est pas stable tout les temps. Ce ci est dû à la différence des méthodes de traitement (De Peters et al, 1997), le manque de rigoureux contrôle de la qualité durant les traitements des sous-produits (Belyea et al, 1989), les différences génétiques des plantes de soja et les différences entre les diverses techniques culturales telle que la date de plantation, de la fertilisation azoté et des conditions climatiques (Westgate et al., 2000). La composition chimique de la coque de soja, selon plusieurs publications, est résumée dans le tableau 17. Miron et al (2001) ont constaté que les hydrates de carbones et les polymères de glucose représentent environ 80% de la MS de coque de soja et que la plupart de ces hydrates de carbones (75%) provient de polysaccharides trouvés dans la fraction NDF. ceci est expliqué par le fait que la fonction principale de la coque de soja est de protéger l’endosperme de la graine de soja par une paroi cellulaire épaissse qui forme 62% de MS de la coque de Soja (Van Lear et al, 1999). D’après NRC (2001), la coque de soja contient 60,3% de NDF et 44,6% d’ADF. Tableau 17 : La composition chimique de CS en % (Ipharraguerre et Clark, 2003) Minimum Maximum Moyenne PB 9,4 19,2 11,8 ADF 39,6 52,8 47,7 NDF 53,4 73,7 65,6 Cellulose 29,0 51,2 43 Hémicellulose 15,1 19,7 17,8 Acide uronique 11,1 14,8 13 ADL 1,4 3,9 2,1 NFC 5,3 12,8 7,9 Amidon 0,0 9,4 2,9 EE (extrait d’éther) 0,8 4,4 2,7 NFC : nonfibrous carbohydrates Néanmoins, la teneur en fibres de la CS est variable, cette variation est directement liée à la variation du contenu de la coque de soja en amidon (Titgemeyer, 2000). De plus, la coque de soja à des faibles concentrations en acides férulique et en acide pcumarique qui sont les principaux monomères phénoliques impliqués dans la liaison entre l’hémicellulose et la lignine (Garleb et al, 1998). Il existe peu d’études dans lesquelles le NSC ou l’amidon de la coque de soja ont été mesurés. Bien que les quantités de ces hydrates de carbones sont négligeables dans la CS (tableau 17), la teneur en amidon dans la CS varie de 0 (Hsu et al, 1987) jusqu’à 9,4% (Batajoo et Shaver, 1998) avec une moyenne de 2,9% (tableau17). L’NFC de CS a une grande proportion en pectine (62%), alors que l’amidon et les sucres simples représentent que de faible proportion (19%) (NRC, 2001). Le contenue en protéine brute de la CS est d’une moyenne de 11,8% avec une gamme de 13,9%±4,6% (NRC, 2001). Dans certaines études, le pourcentage des protéines brutes varie de 9,4% (Anderson et al, 1988) à 9,6% (Shiver et al, 2000). D’autre part, Batajoo et Shaver (1998) ont constaté que la CS peut contenir jusqu’à 19.2% de protéine brute. La coque de soja est riche en Lysine (0,71 à 0,72% de MS) alors que ce n’est pas le cas pour le Methionine et Cystine, qui sont d’une faible teneur dans la CS (0,3 à 0,33% de MS) (Cunningham et al, 1993). En comparaison avec les protéines de la graine de soja, les protéines de CS ont des faibles quantités en Arginine (35%), ILeucine (27%), Leucine (25%), Valine (16%), Phenylalanine (28%), Thréosine (16%), et Tryptophane (18% ) et des quantités plus élevées en Tyrosine (30%). En moyenne, la coque de soja contient moins de 3,5% d'acides aminés non essentiels que la graine de soja (Rakhis et al, 1961). La teneur en MG est très variable mais il n’y a pas de relation entre la variation de sa teneur avec la variation de la teneur en protéines et en NDF (Titgemeyer, 2000). Beleya et al (1989) ont observé que des coques de soja provenant de trois sources différentes ont une moyenne de 4,3% de MG, 72,5% de NDF et 11,8% de protéines. DePeters et al ont signalé la même teneur en MG (4,4%), une teneur en NDF sensiblement inférieur (57,5%) et une teneur en protéine peut élevée (13%). Tableau 18 : Comparaison entre les valeurs nutritives (en %) du son blé à celles de la coque de soja (Miron et al, 2001) humidité protéines MG CB cendre brute calcium phosphate Son de blé 11,24 15,75 3,05 7,01 5,28 0,15 1,07 Coque de soja 7,52 14,15 5,94 28,9 8,35 0,69 0,22 Selon le tableau 18, la coque de soja est plus riche en MG que le son de blé, ceci est dû principalement à la richesse de la graine de soja en huiles stockées principalement au niveau intracellulaire. La coque de soja est plus riche aussi en CB que le son de blé et en calcium mais plus pauvre en phosphore. 5.4. La forme physique La forme physique est un autre facteur qui a une influence sur la valeur nutritive de la CS pour les ruminants. Avant de présenter la coque de soja aux animaux, elle doit être granulée, ou sous forme des petites masses pour augmenter sa densité et diminuer les pertes. Anderson et al (1988) ont évalué l’effet des méthodes des traitements physiques sur la digestion et sur la valeur nutritive de la CS pour les bovins et les agneaux. Ils ont donné aux bétails des régimes composé de 38% de mais, 3% de mélasse, 8% de protéine et 51% de CS moulu (1,5 mm), granulé (0,95*7,62cm) ou non traité. Ils ont constaté que seule les CS moulu ont une mauvaise digestibilité de la fraction NDF (62% pour les CS non traité, 61% pour les CS granulé et 56% pour les CS moulu). Toutefois, le moulage de la coque de soja à des diamètres plus importants (3,2 et 4,8 mm) n’a pas d’effet sur sa digestibilité. De même, les performances des vaches soumises à un régime à base de fourrages et complémenté par la coque de soja qui peut se présenter soit sous la forme broyée soit non traitée ne sont pas touchées si ces vaches reçoivent une quantité 1,05kg de coque de soja/jour/vache alors que si les vaches reçoivent une quantité de 2,1kg du coque de soja/jour/vache, la CS moulue aboutie à un ratio de gain-MSI inférieur à celui de la CS non traitée (0,105 et 0,120 respectivement). Ainsi, l’alimentation basée sur la coque de soja moulue avec une MSI élevé peut être due aux effets négatifs des associations qui diminuent le temps de rétention ruminal (Anderson et al, 1988). En se basant sur ces données, il parait que seule la coque de soja finement moulue (<1,5mm) diminue la valeur nutritive de la CS dans l'alimentation des ruminants. 5.5. Effet d’incorporation de la coque de Soja sur les caractéristiques du lait et la MSI Les coques de soja contiennent des NDF facilement digestibles. Selon des études antérieures (tableau 19), le remplacement du fourrage grossier par la coque de soja augmente la MSI, cette réponse peut être expliquée en partie par la digestibilité élevée de CS, qui a dépassé la digestibilité des fourrages utilisés dans ces expériences (Weidner et Grant, 1994; Slater et al, 2000). Alors que, dans d'autres études, il a réduit ou ne pas affecter MSI dans les vois de système gastro-intestinal (Firkins et Eastridge, 1992; Cunningham et al, 1993; Mowrey et al, 1999). Ce conflit entre les études peut être affecté à des conditions différentes lors des expériences. Certaines études (tableau 19) ont été faites sur l’incorporation de la coque de soja dans les rations des vaches laitières ont montré que la substitution d’une partie de la ration par la CS ne touche presque pas les quantités de lait produit (PL) ni le taux protéique (TP) ni le taux butyreux (MG). Tableau 19: Variation de production laitière PL des vaches laitières suite à la substitution des graines par la coque de soja (Ipharraguerre et Clark, 2002) Références Elliott et al (1995) Composition de la ration MG % MP % MSI kg/j PL kg/j * EA: 22%, EM 22%, 36% M 4,61 3,93 19,8 23,8 * EA 22%, EM 22%, 18%, CS 18% 4,83 3,90 19,3 22,8 * EA: 23% , EM 23%, M 30%, CS 3,60 3,36 23,8 29,5 10% 33,28 24,8 29,3 3,33 24,4 29,9 * EA 23%, EM : 23%, M 40% Ipharraguerre et al (2002) 3,61 * EA 23%, 23% CS, M 21%, CS 3,67 20% EA : ensilage d’avoine; EM : ensilage PARTIE EXPÉRIMENTALE Matériel et méthodes Le présent travail se décompose en deux parties, la première partie concerne l’étude de l'intérêt de quelques matières premières de substitution accompagné d’une élaboration d’un programme informatique qui permet la détermination des prix d’intérêts des matières premières de substitution. La deuxième partie concerne la réalisation d’un essai expérimental sur l’effet de la substitution du son de blé par la coque de soja dans les rations des vaches laitières. 1. Objectifs Ce travail a deux objectifs principaux, le premier concerne l’évaluation de l’intérêt des quelques matières premières de substitution et l'élaboration d'équation de prédiction de ce prix d'intérêt. Le second concerne l'étude de l'effet d'une matière première de substitution, à savoir la coque de soja en remplacement du son de blé. L’objectif a été l’étude de l’effet d’une matière première de substitution, à savoir la coque de soja à la place de son de blé, sur la quantité du lait produite et sur les paramètres de la qualité du lait à savoir le taux butyreux, le taux protéique, et le taux d’urée chez les vaches laitières. 2. Partie A: L’intérêt des matières premières de substitution L’étude de l’intérêt des matières premières de substitution a été réalisée par optimisation par programmation linéaire. 2.1.La méthode d’optimisation par programmation linéaire C’est un procédé mathématique qui permet de rechercher et d’obtenir la solution optimale (c'est-à-dire au moindre cout) d’un ensemble d’équations restrictives linéaires. Fait appel à des algorithmes complexes et nécessite un ordinateur. Il faut pour l’optimisation faire un tableau des contraintes (besoins des animaux et apports nutritionnels des matières premières) et faire un tableau des matières premières disponibles pour la formule recherchée et de leur prix. L’optimisation par programmation linéaire de ce travail est faite avec le programme ‘LIBRA’. Ce programme procède, en première étape, par des itérations successives : une itération consiste à permuter deux variables dans la solution en cours de calcul pour la recherche d’une solution réalisable c.à.d. conforme aux spécifications. La deuxième étape consiste à faire des inversions successives de matrice à la recherche d’une solution optimale, par réduction des divers couts marginaux. 2.2.Les prix des matières premières Les prix actuels présentés dans le tableau 20 sont les prix des matières premières en vrac, revendeurs, toutes taxes comprises (TTC). Pour une distribution en sac, il faut faire une majoration de 10%. L’optimisation est faite sur la base d’une variation du prix de tourteaux de soja et de mais par rapport aux prix actuels (mai 2009). L’étude de la variation des prix de ces derniers pour les cinq dernières années a permis de faire des variations des prix de -10%, 0%, +10%, 33% et 50% par rapport aux prix actuels et mais et T.Soja (tableau ci-dessous). Tableau 20: Les prix des matières premières utilisés dans la formulation (SNA, 2009) Matières premières P.A-10% P.A+0% P.A+10% P.A+33% P.A+50% T.Soja 693 770 847 1024.1 1155 Mais 306 340 374 452.2 510 Orge 350 350 350 350 350 Coque de soja 240 240 240 240 240 Son de blé 220 220 220 220 220 Phosphore bicalcique 330 330 330 330 330 Carbonate de calcium 40 40 40 40 40 D-L Méthionine 4500 4500 4500 4500 4500 L Lysine 4200 4200 4200 4200 4200 Premix Poulets de Chair 1400 1400 1400 1400 1400 Premix Poules Pondeuses 1500 1500 1500 1500 1500 Premix Dindes 1900 1900 1900 1900 1900 Premix Lapins 1420 1420 1420 1420 1420 Premix Bovins Laitiers 550 550 550 550 550 500 500 500 500 500 370 370 370 370 370 Premix Bovins Engraissements Premix Ovins P.A : prix actuel. 2.3.Besoins des animaux et contraintes des formules Le tableau 21 présente les limites d’emploi de certaines matières premières et les besoins nutritionnels des animaux pour les monogastriques : Tableau 21 : Besoins et contraintes nutritionnelles des formules des aliments concentrés pour les monogastriques (Tran, 2002 ; Larbier, 2005 ; Stock, 1987) Aliment Poulette min Poulet de chair croissance max min Poulet de Poule chair finition pondeuse max min max min Dinde Dinde Lapin en croissance finition croissance max min max min max min max Matières premières (%) Mais - - - - - - - - - - - - - - T.Soja - - - - - - - - - - - - - - Orge - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Son de blé - - - - - - - - - - - - - - CMV 0,5 Luzerne déshydraté 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 ,5 0,5 0,5 15 - Nutriments PB(%) 18,5 - 19 - 18,5 - 16 - 19,2 - 16 EM kcal/kg 2850 - 2900 - 2800 - 2800 - 2930 - 2900 - - - ED kcal/kg - - - - - - - - - - - - 2500 - 13,1 - 12,3 - 11,4 - 8,5 - 11 - 8,6 - 6,5 - 9,7 - 9,4 - 8,9 - 6,5 - 7,3 - 5,4 - 6 - 11 - 10,5 - 9 - 33 - 9,7 - 9,3 - 4 - 5 - 4,5 - 4 - 4 - 4,3 - 4,7 - 2,1 4 Lysine (g/kg) Méth+Cys (g/kg) Calcium (g/kg) PhD(g/kg) - Le tableau 2 présente les limites d’emploi de certaines matières premières et les besoins nutritionnels des animaux pour les monogastriques: Tableau 22 : Besoins et contraintes nutritionnelles des formules des aliments concentrés pour les ruminants Aliment Vache laitière Bovin engrais Ovin min max min max min max Matières premières (%) Mais - - - - - - T.Soja - - - - - - Orge - - - - - - Luzerne déshydraté - - - - - - Son de blé - 30 - 30 - 45 CMV 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 Nutriments PB (%) 18 - 16 - - - UFL/UFV (g/kg) 0,95 - 0,95 - 0,8 - PDIE (g/kg) 110 - 100 - 90 - PDIN (g/kg) 120 - - - 90 - Calcium (g/kg) 10 - 10 - 10 - PhD (g/kg) 6 - 5 - 2,1 4,1 2.4.Optimisation des formules La formulation a considéré les différents prix de T.Soja, de mais et de taux protéiques de T.Soja. On a utilisé pour les monogastriques et les ruminants cinq taux protéiques pour le T.Soja : 45%,46%,47%, 48%, 49%. Le tableau suivant montre les différentes combinaisons des différents facteurs : Tableau 23 : Différentes combinaison du prix et du taux protéiques utilisées pour la formulation des aliments Mais -10% 0% +10% +33% +50% T.soja48 (306) (340) (374) (452,2) (510) -10% 45 C1 45 C26 45 C51 45 C76 45 C101 (693) 46 C2 46 C27 46 C52 46 C77 46 C102 47 C3 C28 47 C53 47 C78 47 C103 47 48 C4 48 C29 48 C54 48 C79 48 C104 49 C5 49 C30 49 C55 49 C80 49 C105 0% 45 C6 45 C31 45 C56 45 C81 45 C106 (770) 46 C7 C32 46 C57 46 C82 46 C107 47 C8 47 C33 47 C58 47 C83 47 C108 48 C9 48 C34 48 C59 48 C84 48 C109 49 C10 49 C35 49 C60 49 C85 49 C110 +10% 45 C11 C36 C61 45 C86 45 C111 (847) 46 C12 46 C37 46 C62 46 C87 46 C112 47 C13 47 C38 47 C63 47 C88 47 C113 48 C14 48 C39 48 C64 48 C89 48 C114 49 C15 49 C40 49 C65 49 C90 49 C115 +33% 45 C16 45 C41 45 C66 45 C91 45 C116 (1024,1) 46 C17 46 C42 46 C67 46 C92 46 C117 47 C18 47 C43 47 C68 47 C93 47 C118 48 C19 48 C44 C69 C94 48 C119 49 C20 49 C45 49 C70 49 C95 49 C120 +50% 45 C21 45 C46 45 C71 45 C96 45 C121 (1155) 46 C22 46 C47 46 C72 46 C97 46 C122 47 C23 C48 C73 47 C98 47 C123 48 C24 48 C49 48 C74 48 C99 48 C124 49 C25 49 C50 49 C75 49 C100 49 46 45 47 45 48 47 48 C125 2.5.Analyses statistiques Les différentes combinaisons C1..C125 pour les différentes espèces sont saisie sur un fichier excel , ceci permet d’établir une relation entre les variables explicatives (prix de mais, T.Soja et taux protéiques de T.Soja) et la variable expliquée (prix d’opportunité d’une matière première de substitution) par des régressions linéaire multiples suivant le modèle suivant : 1 2 3 Y : prix d’opportunité X1 : prix de maïs X2 : prix de T.Soja X3 : taux protéique de T.Soja b : donnée à l’origine α, ρ et σ : coefficients de régressions. 2.6.Développement d’une solution informatique Cette solution permet la prédiction des prix d’opportunité des matières premières de substitution sur la base des prix de mais, de tourteau de soja et le taux protéiques de tourteau de soja. On a fixé comme entrés de cette application : Le prix de mais, le prix de T.Soja, le taux protéiques de T.Soja, l’espèce animale et la matière première de substitution. La sortie étant le prix d’intérêt de la matière première de substitution. Il s’agit de créer la base de données. Les données qu’il faut entrer dans cette base sont les espèces animales, les matières premières de substitution et les équations de prédictions établies. Par la suite, il faut mettre en place des interfaces graphiques du logiciel. La dernière étape est la connexion de la base de données avec les interfaces graphiques. Le langage de programmation qu’on a utilisé pour la création des interfaces graphiques et la mise en place des différents programmes de l’application est le langage Java. C’est un langage de programmation informatique orienté objet. Le langage SQL (Structured Query Language) qu’est un langage de programmation informatique destiné à stocker, à manipuler et à retrouver des données enregistrées dans des bases de données relationnelles, est utilisé dans ce logiciel afin de permettre la recherche, l’ajout et l’insertion des informations contenues dans la BD. 3. Partie B : Substitution de son de blé par la coque de soja dans les rations des vaches laitières 3.1.Matériel animal Un essai sera réalisé sur 22 vaches laitières de race Prim’Holstein reparties en deux lots de 11 vaches chacun. Chaque lot comporte 3 primipares et 7 multipares. L’étude est réalisée pendant une période de 9 semaines, après une période d’adaptation aux régimes d’une semaine. Les aliments de la ration de base sont distribués en deux repas par jour, les aliments concentrés sont distribués selon le niveau de production et fractionnés sur deux repas par jour, avant les deux traites sachant qu’une traite du matin et du soir. Tableau 24: Production laitière et stade de lactation des vaches en début de l’expérience Lot témoin Lot expérimental Ident Nombre j lac 3109 80 20 5 12 2285 99 19 7 9 3123 35 30 4 10 3112 159 22 5 10 3127 55 28 4 12 3121 279 21 4 9 6825 156 19 3 8 16006 83 21 4 9 16012 170 23 4 10 16008 50 28 3 12 7841 160 17 2 7 7823 127 22 2 9 10002 274 18 2 7 7845 131 20 2 9 10012 194 18 1 7 10018 265 17 1 7 13099 193 20 1 8 13088 73 25 2 10 14620 122 21 1 9 14621 129 21 1 9 14627 65 22 1 10 14622 123 18 1 7 Moy 137 Moy 21,45 N° lac 2,55 CC (kg) 100 Ident Nombre j lac Moy 138 Moy 21,27 N° lac CC (kg) 2,91 100 3.1.1. Alimentation et régimes 3.1.1.1. Ration de base La ration de base distribuée est la même pour les deux lots, sa composition n’est pas stable durant la période d’essai voir le tableau suivant les suivant la disponibilité des aliments sur l’exploitation (tableau 25) : Tableau 25 : Les différents rations de base distribuées durant l’essai Période Ration de base La semaine de transition 25kg d’ensilage de maïs+2kg de paille + 3kg bouchon de luzerne et 1ére semaine La 2éme semaine 15kg d’ensilage de maïs+2kg de paille + 20kg luzerne verdure La 3éme semaine 15kg d’ensilage de maïs+1kg de paille + pâturage triticale (>2h) La 4, 5, 6, 7, 8, 9éme semaine 25kg Verdure luzerne à l’auge+1kg paille+pâturage triticale+maïs broyés Des analyses des aliments qui composent la ration de base ont été faites aux laboratoires de la SNA et OEP (tableau 26): Tableau 26 : Apport nutritionnels de chaque aliment de la ration de base MSI (kg MS) UFL PDIN g PDIE g Ensilage de maïs 23,7 0,75 63,5 63,9 Verdure de luzerne 26,2 0,85 185,9 163,5 Paille féverole 85,3 0,37 32,9 46,6 Verdure triticale 22,9 0,81 60,1 59 Bouchon de luzerne 80,1 0,76 83 79,4 3.1.1.2. Concentré de production Dans cet essai, on a utilisé deux types de concentrés de production iso énergétiques et iso azotés : le premier ne contient pas de coque de soja est distribué au lot témoin et le deuxième est formulé en substituant le son de blé par la coque de soja, distribué au lot expérimental. Les aliments sont fabriqués à l’usine Nutrimix de Mateur, leurs caractéristiques nutritionnelles sont déterminées au niveau de laboratoire de la SNA et ils sont résumés dans le tableau 27. Tableau 27: Composition, valeur nutritive des aliments concentrés Désignation aliment Maïs Son de blé Orge T. soja 47 Coque de soja CMV Dyma Super+ CMV Dyma Super+ (+ de Phosphore) Total % UF¨L/ kg Protéines brutes (%) PDIN (g/kg) PDIE (g/kg) Calcium (%) Phosphore (%) Dyma SUPER+ x 16,70 y z 0,00 4,00 Dyma SUPER+ EXP x-5,2% 0,00 y z-0,4% 21,70 4,00 100,00 100,00 0,96 19 133 116 1,20 0,50 0,96 19 132 117 1,20 0,50 Le concentré de production expérimental contenant les coques de soja distribuée au lot expérimental présente les mêmes apports nutritionnels que celui distribué au lot témoin. La quantité distribuée aux animaux du lot témoin et expérimental a le même apport dépend de leur niveau de production et des apports de la ration de base, tableau 28 : Tableau 28: Apports nutritionnels selon le niveau de production Production laitière 15kg 20kg 25kg 30kg 35kg 40kg L’aliment témoin 5 7 9 11 14 16 L’aliment expérimental 5 7 9 12 14 16 Niveau de production 3.1.2. Mesure de l’ingestion La paille est distribuée à volonté avec environ 7% de refus. Les quantités des rations de base sont calculées en fonction de besoin des animaux et leurs productions laitières. Les quantités de paille, d’ensilage de triticale et de concentré ingérés par les vaches ont été déterminées à deux reprises pendant la semaine 4 et 8. Les quantités de chaque aliment distribuées et refusées après 24h ont été pesées par une balance d’une capacité de 50kg. 3.2. Dispositif expérimental 3.2.1. Les échantillons Chaque deux semaine on prélève des échantillons de lait de chaque vache pour les deux lots. Les échantillons sont prélevés dans crachoirs de 40 ml avec couvercle en plastique au moment de la traite de matin et du soir. Tous les flacons ont été munis d’une étiquette mentionnant la date, et le numéro de vache. 3.2.2. Conservation des échantillons On a ajouté du bichromate de potassium aux échantillons pour conserver le lait. Immédiatement après la récolte des échantillons, les flacons sont conservés dans une glacière maintenue à une température inférieure à 4°C. Ces échantillons sont ensuite congelés et analysés dans les 15 jours qui ont suivi la date du prélèvement. 3.2.3. La production laitière La production laitière est mesurée quotidiennement après chaque traite et pour chaque vache. Ce qui permet de déterminer les moyennes hebdomadaires des quantités de lait produites et la persistance des courbes de lactation, le coefficient de persistance est déterminé par la formule suivante de Meyer et Denis (2001): CP Production au mois m Production au mois m 1 3.2.4. Détermination de la matière grasse, de la matière protéique et de l’urée La détermination de la matière grasse et de la matière protéique a été réalisée à l’aide du Milko-scan 4000 au laboratoire d’analyse de lait de Béja. 3.3. L’analyse statistique Les résultats relatifs aux productions et la qualité du lait ont été analysés par le logiciel SAS. Les tests utilisés sont l’analyse de la variance par le modèle de l’ANOVA avec interaction moyennant les procédures linéaires générales (GLM SAS) avec les tests d’égalités des moyennes de Tukey (LSD). RÉSULTAT ET DISCUSSION 2. Partie A : Intérêt des matières premières de substitution 2.2. Intérêt des matières premières de substitution pour les monogastriques L’optimisation par programmation linéaire des différentes formules alimentaires pour les monogastriques est rapportée dans les tableaux de l’annexe 1. La figure 9 représente la variation du taux d’incorporation des principales matières premières utilisées dans les formules lors de la formulation par programmation linéaire des poulettes, poulets de chair en croissance, poulets de chair en finition, dindes en croissance et dindes en finition. Taux d'incorporation %100 %80 %60 %40 autres %20 T.Soja %0 mais Espèces animale matière premières incorporées dans les formules alimentaires des Figure 9 : Principales matières monogastriques Les prix de base utilisés avant de faire la variation des prix sont : 770DT/T pour le T.Soja et 350DT/T pour le maïs. Après avoir réalisé la variation des prix du T.Soja et du maïs, la composition de la formule reste constante pour la poule pondeuse et la dinde en croissance, et seul le prix de la formule change. Alors que pour la poulette, poulets de chair en croissance, poulets de chair en finition et dindes en finition, l’augmentation de 33% du prix de maïs par rapport au prix de base engendre une diminution du taux d’incorporation du maïs récompensée par l’incorporation de l’orge. Le taux d’incorporation du T.Soja ne varie pas chez les différentes espèces, celà s’explique par l’absence dans ns les formules des matières premières qui peuvent entrer en compétition avec le T.Soja. Pour les lapins, les principales matières premières utilisées lors de la formulation sont la luzerne déshydratée, l’orge et le son de blé (figure 10). La variation variation du prix de maïs et du T.Soja (diminution ou augmentation) ne change pas le taux d’incorporation des différentes matières premières utilisées pour la formulation. Cela s’explique par : premièrement, les prix compétitives de l’orge et de luzerne déshydratée déshydratée par rapport au T.Soja et au maïs, et en second lieu les apports nutritionnels de ces deux matières premières qui répondent aux besoins de cette espèce. luzerne déhydraté orge son de blé autres %1 %29 %36 %34 matière premières incorporéess dans les formules alimentaires du Figure 10: Principales matières lapin 2.3. Intérêt des matières premières de substitution pour les polygastriques Les formules obtenues par optimisation en utilisant les prix de base du maïs et du T.Soja pour les polygastriques sont composées principalement de maïs, de T.Soja et de son de blé. Taux d'incorporation %100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10 %0 autres T.Soja Son de blé mais Bovin en engraissement Bovin laitiers Ovin Espèces animale Figure 11: Principales matières matière premières incorporéess dans les formules alimentaires des polygastriques Pour les ovins, la diminution du prix de maïs de (-10%) ( 10%) du prix de base a augmenté son taux d’incorporation dans les formules jusqu’à 44% alors que le tourteau de soja est incorporé à raison de 8%. L’augmentation du prix du maïs de 340 à 510DT a entrainé une substitution ubstitution du maïs par l’orge dans les formules, alors que l’incorporation du T.Soja est passée de 8% à 6%. Le taux d’incorporation de son de blé n’est pas affecté par ces fluctuations du prix. Ceci peut être expliqué par les apports nutritionnels de l’orge l’or qui sont suffisants pour satisfaire les besoins énergétiques des ovins et qui sont moins cher que ceux apportés par le maïs. Pour les bovins à l’engraissement, la variation du prix de T.Soja de -10% à 50% et celui du maïs de -10% 10% à 33% ne fait fait pas varier le taux d’incorporation des différentes matières premières utilisées alors que l’augmentation du prix du maïs à 510 DT a entrainé l’élimination du son de blé des formules en lui substituant par l’orge avec une diminution de taux d’incorporation ion de maïs qui passe de 55% à 22%. L'augmentation des prix du maïs et du tourteau de soja a aussi influencé le taux d’incorporation du T.Soja qui est passé de 16% à 19% lorsque son prix varie de -10% par rapport au prix de base. Pour les vaches ches laitières, le maïs, le T.Soja et le son de blé sont incorporés respectivement à 46%, 22% et 30% lorsque les prix de T.Soja varient de -10% 10% à 50% et celui du maïs varie de -10% 10% à 33%. L’augmentation du prix de maïs de 50% a totalement éliminé le son de blé des formules et diminué le taux d’incorporation du maïs jusqu’à 5% en les substituant par l’orge dont le taux d’incorporation est de 67%. Le taux d’incorporation du T.Soja n’est pas affecté par ces fluctuations des prix. Ceci est justifié par le prix moins cher de l’orge et le son de blé par rapport à celui du maïs. Ces aliments (orge et son de blé), incorporés dans les formules alimentaires permettent de satisfaire les besoins énergétiques des vaches. La stabilité du taux d’incorporation du T.Soja devant devant ces variations est expliquée par l’absence des matières premières dans les formules qui peuvent y entrer en compétition avec le T.Soja. 2.4. Effet de la variation des prix du maïs maïs et du tourteau de soja sur les prix d’intérêt des matières premières de substitution subs Les tableaux de l’annexe 1 montrent les résultats de l’optimisation des différentes combinaisons entre prix de T.Soja, prix de maïs et le taux protéique du T.Soja obtenue par programmation linéaire. Féverole 700 800 Prix d'intérêt Prix d'intérêt 600 500 400 300 200 100 600 400 200 0 0 polygastr Prix de maïs monoga Figure 12: Variation du prix d’intérêt de féverole en fonction du prix du maïs (DT/T) polygastr Prix de tourteau de soja monoga Figure 13: Variation du prix d’intérêt de en fonction du prix du T.Soja (DT/T) Les figures 12 et 13 montrent que le prix d’intérêt de la féverole est positivement corrélé élé avec les prix du maïs et du T.Soja. Les coefficients de régressions liés au maïs α=0,33 et α=1,167 =1,167 et liés li au prix du tourteau de soja β=0,3944 et β=0,279 β= respectivement pour poulet de chair en finition et bovin en engraissement des équations de prédictions, expliquent bien les corrélations des prix de la féverole avec les variations des prix du maïs et du tourteau de soja : Poulet de chair en finition : Y=368,653+0,33Xm+0,394Xts-5,709Xtp; Y=368,653+0,33Xm+0,394Xts ; N=125; R²=93% R²= Bovin en engraissement : Y=1884,466+1,167Xm+0,279Xts-44,0002Xtp; Y=1884,466+1,167Xm+ ; N=125;R²=91% N=125;R²= Pois Les figures 14 et 15 montrent une corrélation positive (annexe 2) du prix d’intérêt du pois avec les variations des prix du maïs et du tourteau de soja. Les coefficients de régression liés au prix du maïs α=1,4269 1,4269 et α=0,17 et liés au prix du tourteau de soja β =0,153 et β=0,25 respectivement pour bovin en engraissement et poulet de chair en croissance des équations de prédiction montrent l’importance de l’effet de variation du prix du tourteau de soja et celui ce du maïs sur la variation du prix d’intérêt du pois : Bovin en engraissement : Y=1460,598+1,4269Xm+0,153Xts-35,631Xtp; Y=1460,598+1,4269Xm+0,153Xts ; N=125;R²=74% Poulet de chair en croissance : Y=305,502+0,176Xm+0,25Xts-2,494Xtp;; N=125;R²=92% Ceci peut être expliqué par les les caractéristiques nutritionnelles du pois qui le classe parmi les matières premières à la fois énergétique (grâce à son richesse en amidon 60%) et protéique (sa teneur en protéine de 24%). 600 Prix intérêt Prix d'intérêt 600 400 200 400 200 0 0 polygastr polygastr Prix de maïs monoga Prix de tourteau de soja monoga Figure 14: Variation du prix d’intérêt du Figure 15: Variation du prix d’intérêt du pois en fonction du prix du maïs (DT/T) pois en fonction du prix de T.Soja (DT/T) Sorgho Le calcul pour l’ensemble des formules obtenues montre que le prix d’intérêt du sorgho est positivement corrélé avec les prix de tourteau de soja et de maïs. Ceci est illustré dans les figures 16 et 17. Les coefficients de régression liés au prix du tourteau de soja sont très faibles β=0,028 et β= 0,007; β= 0,033,, respectivement pour poulet p de chair en croissance, dinde en finition et bovin b laitier comme le montre les équations de prédiction (voir annexe 2): Poulet de chair en croissance : Y=24,672+0,859Xm+0,028Xts-0,0489Xtp;; N=125;R²=100% N=125;R²= Dinde en finition : Y=115,2478+0,6206Xm+0,007Xts-0,1254Xtp Y=115,2478+0,6206Xm+0,007Xts ; N=125;R²=98% N=125;R²= Bovin laitier : Y=42,948+0,907Xm+0,033Xts-0,584Xtp; Y=42,948+0,907Xm+0,033Xts N=125;R²=100% 400 400 Prix d'intérêt Prix d'intérêt 500 300 200 100 390 380 370 360 0 monoga Prix de maïs monoga Prix de tourteau de soja polygastr Figure 16: Variation du prix d’intérêt du polygastr Figure 17 : Variation du prix d’intérêt du Sorgho en fonction du prix du maïs (DT/T) sorgho en fonction du prix du T.Soja (DT/T) D’autre part les coefficients de régression liés au prix du maïs sont importants. Ceci peut être expliqué par l’apport énergétique négligeable du tourteau de soja d’où la variation de son prix a un effet négligeable sur le prix d’intérêt de sorgho. sor Par exemple l’augmentation de 10% de prix de maïs de 350DT à 385DT entraine une augmentation du prix d’opportunité du sorgho de 6,2DT/T pour les dindes en finition et de 9DT/T pour les vaches laitières. 500 500 400 400 Prix d'intérêt Prix d'intérêt Triticale 300 200 100 300 200 100 0 0 monoga monoga Prix du maïs polygastr Prix de tourteau de soja polygastr Figure 18 : Variation du prix d’intérêt du Figure 19 : Variation du prix d’intérêt du triticale en fonction du prix du maïs triticale en fonction du prix de T.Soja (DT/T) (DT/T) Les figures 18 et 19 montrent que le prix d’intérêt de triticale est positivement corrélé avec les variations de prix de tourteau de soja et de maïs. Les coefficients de régression (α=0,622 et α=0,026 =0,026 respectivement pour dinde en croissance et ovin en engraissement) liés au maïs sont plus importants que ceux liés au tourteau de soja (β=0,0069 ( β β=0,001 pour dinde en croissance et ovin en engraissement). engraissement). Ces coefficients sont expliqués dans les équations suivantes : Dinde en croissance : Y=15,862+0,622Xm+0,0069Xts 62+0,622Xm+0,0069Xts-0,1287Xtp;; N=125;R²=99% Ovin en engraissement : Y=348,333+0,026Xm+0,001Xts-0,545Xtp; Y=348,333+0,026Xm+0,001Xts ; N=125;R²=41% Ceci montre l’importance de l’effet de la variation du prix de maïs sur le prix d’intérêt de triticale. CGF Selon les figures 200 et 21, le CGF est négativement corrélés avec le maïs et positivement corrélé avec le tourteau de soja. Ceci est expliqué par les coefficients de régressions issues des équations de prédiction : Y=509,87 ; N=125;R²=88% Poulet de chair de finition : Y=509,87-0,62Xm+0,1661Xts-2,32Xtp; 500 500 400 400 300 200 polygastr 100 monoga Prix d'intérêt Prix d'intérêt Bovins en engraissement : Y= 1023,65-0,118Xm+0,195Xts-15,297Xtp; 1023,65 ; N=125;R²=91% 300 200 polygastr 100 monoga 0 0 Prix de du maïs Prix de tourteau de soja Figure 20: Variation du prix d’intérêt du Figure 21: Variation du prix d’intérêt du CGF en fonction du prix du maïs (DT/T) CGF en fonction fonction du prix du T.Soja (DT/T) Une augmentation de prix d’intérêt de maïs de 33% entraine une diminution du prix d’intérêt du CGF de 430,51DT/T à 444,135DT/T chez les bovins laitier. Par contre une augmentation de prix du tourteau de soja de 33% a entrainé une augmentation du prix d’intérêt du CGF de 444,135DT/T à 493DT/T. Blé fourrager montre une corrélation positive de blé fourrager avec le prix du Les figures 22 et 23 montrent tourteau de soja et le prix du maïs. Cette corrélation est plus importante avec le maïs qu’avec le tourteau de soja, ceci est expliqué par les coefficients de régression dans les équations de prédictions suivantes : Poulette : Y=115,23+0,698Xm+0,0289Xts-0,721Xtp; Y=115,23+0,698Xm+0,0289Xts N=125;R²=89% Bovin laitier : Y=120,5+0,644Xm+0,055Xts-0,596Xtp; Y=120,5+0,644Xm+0,055Xts N=125;R²=96% 390 500 380 Prix d'intérêt Prix d'intérêt 400 300 200 370 360 350 340 100 330 0 polygastr polygastr Prix de maïs monoga Figure 22: Variation du prix d’intérêt du blé fourrager en fonction du prix du maïs (DT/T) Prix de tourteau de soja monoga Figure 23: Variation du prix d’intérêt du blé fourrager en fonction du prix de T.Soja (DT/T) Une augmentation de prix de maïs de 10% entraine l'accroissement du prix d'intérêt de 6,9DT/T, par contre une augmentation du prix du tourteau de soja de 10% 10% augmente le prix d'intérêt de blé de 0,2DT/T. Cette différence est expliquée par l’apport énergétique de blé fourrager plus important i que celui de protéines. Manioc Le prix d’intérêt du manioc est positivement corrélé avec le prix du maïs et négativement ent corrélé avec le prix du T.Soja (tableaux 24 et 25). Ceci est bien expliqué par les coefficients de corrélation dans ces équations de prédictions : Bovin en engraissement : Y=-207,718+0,745Xm 207,718+0,745Xm-0,161Xts+7,048Xtp;; N=125;R²=96% Dinde en croissance : Y=175,42+0,49Xm-0,197Xts+0,651Xtp; Y=175,4 ; N=125;R²=93% 300 Prix d’intérêt Prix d’intérêt 400 300 200 200 100 100 0 0 306 340 374 452,2 510 Prix de maïs polygastr polygastr Prix de tourteau de soja monoga monoga Figure 24: Variation du prix d’intérêt du Figure 25: Variation du prix d’intérêt du manioc en fonction du prix du maïs manioc en fonction du prix du T.Soja (DT/T) (DT/T) Une augmentation du prix du tourteau de soja de 40% entraine une diminution du prix d’intérêt du manioc de 6,44DT/T tandis que l’augmentation du prix du maïs de 40% entraine l’accroissement ’accroissement du prix d’intérêt du manioc de 29,8DT/T, ceci est calculé pour les bovins en engraissement. Les coefficients de prédictions liés au maïs montré dans les équations précédentes expliquent bien l’effet important de la variation du prix du maïs sur le prix d’intérêt du manioc. 500 600 400 500 Prix d’intérêt Prix d’intérêt T.Tournesol 300 200 400 300 200 100 100 0 0 polygastr Prix de maïs polygastr monoga Figure 26: Variation du prix d’intérêt du T.Tournesol en fonction du prix du maïs (DT/T) Prix de tourteau de soja monoga Figure 27: Variation du prix d’intérêt du T.Tournesol en fonction du prix du T.Soja (DT/T) Le prix d’intérêt de tourteau de tournesol selon les figures 26 et 27 est positivement corrélé avec le prix d tourteau de soja et négativement corrélé corrélé avec le prix du maïs. Dinde en croissance : Y=416,406-0,488Xm+0,399Xts-2,47Xtp; Y=416,406 ; N=125;R²=90% Ovins en en engraissement : Y=425,67-0,617Xm+0,254Xts+1,128Xtp; Y=425,67 ; N=125;R²=52% Les coefficients de régression respectivement liés au maïs et tourteau de soja s expliquent cette variabilité. Une augmentation concernant l'alimentation des bovins à l'engraissement des prix du maïs à raison de 40% entraine une diminution importante du prix d’intérêt du tourteau de tournesol de 24,68DT/T alors qu’une augmentation du prix du tourteau de soja de 40% entraine une augmentation de prix de d’intérêt de tourteau de tournesol de 10DT/T. 800 800 600 600 Prix d'intérêt Prix d'intérêt T.Colza 400 200 400 200 0 0 polygastr Prix de maïs monoga Figure 28: Variation du prix d’intérêt du T.Colza en fonction du prix rix du maïs polygastr Prix de tourteau de soja monoga Figure 29: Variation du prix d’intérêt du T.Colza en fonction du prix du T.Soja (DT/T) (DT/T) Les figures 28 et 29 montrent que le prix d’intérêt du tourteau de colza est positivement pos corrélé avec le prix du maïs négativement corrélé avec le prix du T.Soja. Ceci est expliqué par les coefficients de corrélation des équations de prédictions : Ovins en engraissement : Y=284,767-0,377Xm+0,367Xts+3,07Xtp; Y=284,767 ; N=125;R²=56% Dinde en finition : Y=492,96-0,376Xm+0,5513Xts 0,376Xm+0,5513Xts-4,957Xtp;; N=125;R²=90% Une augmentation du prix du maïs de 40% entraine une diminution du prix du T.Colza de 15,04DT/T. alors qu'une augmentation du prix du tourteau de soja entraine une augmentation du prix d'intérêt de T.Colza .Colza de 22,052DT/T. G.Soja 1500 prix d’intérêt Prix d’intérêt 1500 1000 500 1000 500 0 0 polygastr Prix du maïs polygastr Prix du tourteau de soja monoga Figure 30: Variation du prix d’intérêt de monoga Figure 31: Variation du prix d’intérêt de G.Soja en fonction du prix du maïs (DT/T) G.Soja en fonction du prix de T.Soja (DT/T) Les figures 30 et 31 montrent que le prix d’intérêt de la graine de soja est positivement corrélé avec le prix du maïs et le prix du T.Soja. Les coefficients de corrélations liés aux maïs et des tourteaux de soja expliquent cette corrélation : Bovins laitiers : Y=-497,61+2, 497,61+2,19Xm+0,7007Xts-1,574Xtp;; N=125;R²=92% Dindes en finition : Y=-337,1434+1,811Xm+0,746Xts 337,1434+1,811Xm+0,746Xts-1,252Xtp;; N=125;R²=90% Ceci est expliqué par les caractéristiques nutritionnelles de la graine de soja qui se caractérise par sa richesse en énergie et en protéines. DDGS 800 Prix d’intérêt Prix d’intérêt 800 600 400 200 600 400 200 0 0 polygastr Prix de maïs monoga polygastr Prix de tourteau de soja monoga Figure 32: Variation du prix d’intérêt des Figure 33: Variation du prix d’intérêt du DDGS en fonction de prix du maïs (DT/T) DDGS en fonction du prix du T.Soja (DT/T) Les figures 32 et 33 montrent que le prix d’intérêt des DDGS est négativement corrélé avec le prix du maïs alors qu’il est positivement corrélé avec le prix du T.Soja. Les coefficients de régression liés respectivement aux maïs et des tourteaux de soja sont représentés dans les équations suivant : Dinde en finition : Y=377,168-0,1811Xm+0,348Xts-3,21Xtp; Y=377,168 ; N=125;R²=89% Bovin laitier : Y=611,9-0,182Xm+0,35Xts 0,182Xm+0,35Xts-6,924Xtp; N=125;R²=84% L'augmentation de prix de maïs de 10% entraine une diminution du prix du DDGS de 1,811DT/T. Par contre l'augmentation de prix de tourteau de soja de 10% entraine une augmentation du prix d'intérêt de DDGS de 3,48DT/T. Prix d’intérêt Coque de soja prix d’intérêt 600 400 600 400 200 200 0 0 Bovin laitiers Prix de maïs Figure 34: Variation du prix d’intérêt d’intérê du CS en fonction du prix du maïs (DT/T) Bovin laitiers Prix de tourteau de soja Figure 35: Variation du prix d’intérêt du CS en fonction du prix de T.Soja (DT/T) Les deux figures 34 et 35 montrent que le prix d'intérêt de la coque de soja est positivement corrélé avec celui du maïs et du tourteau de soja. Les coefficients de régression liés au maïs sont plus importants que ceux liés au tourteau de soja. Ils sont expliqués dans les équations suivantes : Bovin laitier : Y=-45,7047+0,563Xm+0,1507Xts+3,053Xtp 45,7047+0,563Xm+0,1507Xts+3,053Xtp; N=125;R²=98% Bovins en engraissement : Y=-147,571+0,528Xm+0,118Xts+5,617Xtp; Y= ; N=125;R²=94% Son de blé 400 Prix d’intérêt Prix d’intérêt 400 300 200 100 300 200 100 0 0 Bovin laitiers Bovin laitiers Prix de tourteau de soja Prix du maïs Figure 36: Variation du prix d’intérêt du Figure 37: Variation du prix d’intérêt du Son de blé en fonction du prix du maïs Son de blé en fonction du prix du T.Soja (DT/T) (DT/T) Les figures 36 et 37 montrent que le prix d’intérêt du son de blé est négativement corrélé avec le prix de maïs alors qu’il n’y a pas de corrélation entre le prix du son de blé et le prix du T.Soja. Bovin en engraissement : Y=276,456-0,1309Xm+0,0013Xts-0,256Xtp; Y=276,456 ; N=125;R²=73% N=125;R²= Une augmentation du prix de maïs de 10% entraine une diminution du prix d’intérêt du son de blé de 1,3DT/T. Par contre, pour le tourteau de soja cette augmentation entraine une légère augmentation du prix d’intérêt du son de blé b de 0,1DT/T. Ces figures permettent de conclure qu’il y a deux types de matières premières protéiques et énergétiques dont les prix d’intérêt sont très influencés par la variation du prix du mais et le prix du T.Soja. Ces résultats confirment ceux trouvés trouvés par Taga et al (2008). 2.5. Effet de la variation du taux protéique du tourteau de soja sur les prix d’intérêt Lors de la formulation des rations pour les ruminants et pour les monogastriques des T.Soja divers taux protéiques sont appliqués : 45%,46%,47%,48%,49%,, afin de mettre en évidence l’effet de la variation du taux protéique du tourteau de soja sur la variation des prix d’intérêt. Les figures 38 et 39 montrent la variation du prix d’intérêt du pois en fonction de la variation du taux protéique otéique du T.Soja chez les monogastriques et les polygastriques. Le pois est une matière première protéique qui est donc dépendant des variations du prix d'intérêt de celui du T.Soja. La figure 39 montre une corrélation négative entre le prix d’intérêt du pois et du taux protéique du T.Soja, ceci est montré aussi par le coefficient de régression qui est négatif dans les équations de prédictions de prix d’intérêt (annexe 2). Ceci peut être expliqué par la diminution du prix d’une unité de protéine si le taux de protéine augmente dans le T.Soja et donc cette diminution entraine aussi la baisse du prix d’intérêt des autres matières 600 1400 500 1200 400 1000 300 Dinde croissance 200 Poule pondeuse 100 0 Prix d'intéret 800 Bovin en engraissement 600 400 Bovin laitière 200 pois en fonction du taux protéique du T.Soja chez les monogastriques 49% 48% 47% Taux protéique Taux protéique Figure 38 : Variation du prix d’intérêt du 46% %45 %46 %47 %48 %49 0 45% Prix d'intéret premières. Figure 39 : Variation du prix d’intérêt du pois en fonction du taux protéique du T.Soja chez les polygastriques 2.6. Variation du coefficient de détermination multiple Le coefficient de détermination multiple correspond à la proportion de variance du prix d’opportunité expliqué par le modèle. Alors que chaque matière première a une équation et chaque espèce aussi, et donc le coefficient de détermination varie selon l’espèce animale et la matière première. Exemple pour le sorgho les coefficients varient selon l’espèce : Dinde en croissance : Y=23,792+0,867Xm+0,0256Xts-0,046Xtp ; R²=100% Ovin en engraissement : Y=331,504+0,612Xm-0,001Xts-0,297Xtp ; R²=54% Cet écart est très grand entre les deux espèces, il est expliqué par la différence des besoins nutritionnels pour les deux espèces et donc une différence dans l’apport nutritif pour les deux cas. 2.7. Création du programme de calcul Ce programme permet de calculer le prix d’intérêt des matières premières de substitution en fonction du taux protéique du tourteau de soja et du son prix et de prix du maïs. Une des étapes primordiales de notre travail est la création de la base de données dans laquelle les informations seront stockées par l’utilisateur via les interfaces graphiques. L’application se pose sur deux sous programmes, le premier est nommé principal, permet de calculer les prix de matières premières de substitution (voir figure ci-dessus) : Figure 40 : Interface du sous programme de calcul du prix d’intérêt Le deuxième est nommé paramètre; permet d’ajouter une équation comme le montre la figure 41: Figure 41 : Interface du sous programme d’ajout d’une équation Les informations intégrées pour le fonctionnement de cette application sont les équations de prédiction obtenues au cours de ce présent travail, les espèces animales et les matières premières de substitution. Ce programme permettra de calculer le prix d’intérêt des matières premières de substitution après la saisie du prix du mais, le prix du T.Soja et le taux protéiques du T.Soja. L’application se pose sur deux sous programmes, le premier est nommé principal qui permet de calculer les prix des matières premières de substitution (figure 40). Le deuxième est nommé paramètre, permet d’ajouter une équation comme le montre la figure 41. Le code de ces sous programmes est donné dans l’annexe 11. 3. Partie B : Substitution du son de blé par la coque de soja dans la ration des vaches laitières 3.1. Effet de la substitution du son de blé par la coque de soja sur la quantité de lait produite 3.1.1. Evolution de la production laitière totale Le tableau 29 représente l’évolution de la production laitière moyenne pendant dix semaines ainsi que les caractéristiques zootechniques au début de l’expérience. Les deux lots ont le même numéro de lactation, la même production laitière, la même durée de lactation. Tableau 29 : Evolution de la production laitière moyenne J PLM TR S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 PLM 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 137 21,45a 21,5a 21,5a 20,2a 19,8a 20,2a 20,6a 20,2a 19,9a 20,68a 20,04a 19,9a 20,42 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 10 10 11 138 21,27a 21,8a 21,8a 21,4a 21,6b 21,5a 22b 22,6b 22,4b 22,32b 21,8a 22,1b 21,94*** lac N° obs Moy témoin N° obs Moy exp a b et : les chiffres ayant comme indice les mêmes lettres sont statistiquement non significatifs et ceux qui ont des indices différents sont statistiquement significatifs. ***: très significatif au seuil P<0,001. J lac: jour lactation; PLM: production laitière moyenne; obs:observation; S:semaine Tableau 30 : Evolution du rapport L/CC durant les dix semaines de l’expérience L/CC exp L/CC témoin TR S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 2,37 2,4 2,35 2,26 2,36 2,42 2,44 2,49 2,37 2,49 2,49 2,37 2,33 2,22 2,12 2,22 2,27 2,24 2,19 2,21 2,23 2,2 TR: transition; S:semaine; Le tableau 30 montre que durant l’expérience, l’évolution de rapport lait/CC est pratiquement identique entre les deux lots. Remarque: La variation de l’effectif du lot témoin est expliquée par la réforme d’une vache à Production laitière (litre) cause d’un problème sanitaire. 23 22 21 20 lot témoin 19 lot expérimental 18 S0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 Semaines de l'expérience Figure 42 : Evolution de la production laitière moyenne (litre) La figure 42 permet de mieux suivre la production laitière présentée dans le tableau 29. Elle illustre une différence entre les niveaux de productions laitières du lot expérimental et le lot témoin après la période de transition, même si les deux lots ont reçu la même ration de base et la même quantité d'aliments concentrés de production formulés de manière iso énergétique et iso azotée. Le coefficient de persistance est de l’ordre de 98,51% pour le lot témoin tandis qu'il est de l'ordre de 97,78% pour le lot expérimental. Ceci est expliqué par la présence des vaches en pic de lactation et dont la production laitière a été maintenue pendant la période de l’essai. Une légère chute de la production durant la 3éme semaine est due au changement de la composition de la ration de base sans qu’il y ait une période de transition qui a coïncidé avec un temps pluvieux, ce qui a empêché les vaches de sortir en pâturage. Nous avons noté que l’ensilage de maïs distribué aux vaches est de mauvaise qualité. Afin de corriger cette chute et restaurer le niveau de production, du maïs broyé a été incorporé dans la ration de base. L’analyse statistique par test LSD de ces résultats montre (pour p<0,05) qu'il y a une différence significative entre les moyennes trouvées en faveur de la production laitière obtenu par la ration qui contient la coque de soja, ceci avec une plus petite différence significative de 0,4561 et une erreur du carré moyen de 0,2629. Ces résultats ne confirment pas ceux trouvés par Elliott et al (1995) dont l’incorporation de coque de soja à raison de 20% n’affecte pas la production laitière. Ipharraguerre et al (2002) ont montré aussi que l’incorporation de la coque de soja dans les rations des vaches laitières à raison de 40%, 30%, 20% et 10% n’affecte pas la production laitière. 3.1.2. Effet de la substitution de son de blé par la coque de soja sur la qualité de lait produit Durant la période de l’essai, sept analyses ont été réalisé sur la composition du lait en protéine (TP), en matière grasse(TMG) et en urée (TU). 3.1.2.1.Effet sur le taux protéique L’analyse du taux protéique du lait montre que l’incorporation de la coque de soja dans les différents régimes des vaches laitières affecte peu les taux des protéines du lait (tableau 31). Tableau 31 : Effet de la substitution sur le taux protéique du lait (en %) C6 C7 TP moy Écart-type 3,1a 3,11a 2,82a 2,95a 3,1436 0,2563 2,9a 2,98a 3,03a 3,33a 3,0242 0,2797 N° contrôle protéine C1 C2 C3 C4 lot expérimental 3,22a 3,23a 3,04a lot témoin 3,16a 3,04a 2,87a a et b C5 : les chiffres ayant comme indice les mêmes lettres sont statistiquement non significatifs et ceux qui ont des indices différents sont statistiquement significatifs. C: contrôle. L’analyse statistique par test LSD de ces résultats montre (pour α=0,05) qu'il n'y a pas une différence significative entre les moyennes trouvées en faveur de taux protéique dans le lait. Ces résultats confirment ceux d’Elliott et al (1995) et d’Ipharraguerre et al (2002) qui ont montré que l’incorporation de la coque de soja dans les rations des vaches laitières n’affecte pas le taux protéique du lait. 3.1.2.2.Effet sur la matière grasse L’analyse de TMG du lait montre (tableau 32) que l’incorporation de coque de soja dans des régimes différents des vaches laitières n'influence que de peu les taux butyreux de lait. N° contrôle MG lot expérimental C1 C2 4,054a 3,17a C3 C4 C5 C6 C7 TMG moy Écart-type 4,13a 3,7a 3,38a 3,55a 3,423a 3,7364 0,4523 3,848a 3,75a lot témoin 3,87a 3,3a 3,35a 2,64a 2,326a 3,8091 0,5210 Tableau 32: Effet de la substitution de son de blé par la coque de soja sur le taux butyreux du lait (en %) a b et : les chiffres ayant comme indice les mêmes lettres sont statistiquement non significatifs et ceux qui ont des indices différents sont statistiquement significatifs. C: contrôle. L’analyse statistique par test LSD de ces résultats montre (pour α=0,05) qu'il n'y a pas une différence significative entre les moyennes trouvées en faveur de la teneur en matière grasse de lait. Ces résultats confirment ceux d’Elliott et al (1995) et d’Ipharraguerre et al (2002) qui ont montré que l’incorporation de coque de soja dans les rations des vaches laitières n’affecte pas le taux protéiques du lait. 3.1.2.3.Effet sur le taux d’urée L’analyse de TU de lait montre (tableau 33) que l’incorporation de coque de soja dans des régimes différents des vaches laitières affecte légèrement les taux d’uréase du lait. Tableau 33: Effet de la substitution du son de blé par la coque de soja sur le taux d’urée du lait en mg/dl N°contrôle uréase C1 C2 C3 C4 lot expérimental 41,82a 36a 42,6a 34a 40,5a 17,8a 26,27a lot témoin 52,55a 41,9a 48,7a 47a 41,6a a et b C5 C6 19b C7 28,45b TU moy Écart-type 34,195*** 6,29099542 39,883 5,87378061 : les chiffres ayant comme indice les mêmes lettres sont statistiquement non significatifs et ceux qui ont des indices différents sont statistiquement significatifs. ***: très significatif au seuil P<0,001. C: contrôle. L’analyse statistique par le test d'égalité des moyennes de Tukey (LSD test) montre (pour P<0,05) qu'il y a une différence significative entre les moyennes trouvées en faveur du taux d'urée du lait, ceci avec une plus petite différence significative de 5,4132 et une erreur du carré moyen de 37,03896. La différence significative dans le taux d’urée des deux lots est du principalement au faite que le régime qui contient la coque de soja est moins riche en azote soluble que celui qui contient le son de blé. Ceci peut être expliqué par le pourcentage élevé de protéine by-pass contenu dans la coque de soja. Donc le régime du lot témoin contient plus de protéine soluble qui sont responsables de l'augmentation du taux d'urée dans le lait. 3.1.3. Effet substitution de son de blé par la coque de soja sur l’ingestion Le suivi de deux lots durant l’expérience ne montre pas une différence significative dans les quantités matières sèches ingérées (MSI) par jour par les vaches, malgré le fait que la coque de soja contienne un NDF facilement digestible. Ceci serait lié à l'incorporation de cette matière première dans l'aliment concentré. Certaines études antérieures montrent que, le remplacement du fourrage grossier par la coque de soja augmente la MSI (Weidner et Grant, 1994; Slater et al, 2000). D'autres études, ont montré que l'incorporation de la coque de soja réduit peu ou presque pas les quantités de matières sèches ingérées. (Firkins et Eastridge, 1992; Cunningham et al, 1993; Mowrey et al, 1999). Ces résultats variables peuvent être affectés à des conditions différentes lors des expériences. Tableau 34 : Variation des quantités des MSI (Kg) et du refus par les vaches laitières suite au remplacement du son de blé par la coque de soja N° contrôle MSI C1 C2 Écart-type Refus des rations lot expérimental 20,9 20,9 0,0 7% lot témoin 20,9 20,9 0,0 7% CONCLUSION Conclusion générale Ce travail à contribué à étudier l’intérêt d’incorporation des coques de soja, de son de blé, de sorgho, du triticale, de blé fourrager, du féverole, du manioc, des drèches de distilleries de maïs déshydraté, du corn gluten feed, des tourteaux de tournesol, des tourteaux de colza, des graines de soja et du pois dans les formules alimentaires des animaux d’élevage. En effet, plusieurs plages des variations des prix de maïs, de tourteau de soja et de taux protéiques de tourteaux de soja ont été appliquées dans ces formules et optimisées par programmation linéaire. Les résultats des ces optimisations ont permis d’élaborer des équations de prédiction du prix d’intérêt de ces matières premières, ces équations permettent de déterminé le prix d'intérêt de chaque matière première de substitution, pour chaque espèce animale et dans différentes conjonctures de prix. Toutefois, une validation de l'intervalle de variation des prix des matières premières classiques est nécessaire. L’incorporation de 21% des coques de soja dans les formules alimentaires des rations des vaches laitières de la race Holstein permet d’augmenter leurs productions laitières, de maintenir les taux des protéines et de matières grasses de lait bien que le taux d’uréase a diminué. En incorporant la coque de soja dans les formules alimentaires de vaches laitières, l’intérêt de cette dernière est important même si les prix de son de blé subit une diminution marquante. Pour accomplir ce travail, il faut avoir recours à d’autres modèles de prévision des prix d’intérêt des matières premières de substitution intégrant d’autres paramètres, ainsi des éventuels études des effets de l’incorporation de différent niveaux de coques de soja sur la reproduction et la santé des animaux. Références Bibliographie • Agabriel, J.,Afrère, J., René, B., Bocquier, F., Bonnefoy, J.C., Champicieaux, P., Delagarde, R., Delaby, L., D'Hour, P., Dulphy, J.P., Feverdin, P., Giger-Riverdin, S., Hassoun, P., Meschy, F., Micol, D., Nozières, M.O., Peyraud, J.L., Pomies, D., Sauvant, D., et Tran, G., 2007.Aliments des bovins, ovins et caprins. 307p. • Armentano, L. et Pereira, M., 1997. Measuring the effectiveness of fiber by animal response trials. J.Anim Sci, 80: 1416-2976. • Batajoo, K.K. et Shaver, D.R., 1994. Impact of nonfiber carbohydrate on intake, digestion, and milk production by dairy cows. 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