Plus de blé américain que prévu en stock L`ambiance de la semaine :

Transcription

Plus de blé américain que prévu en stock L`ambiance de la semaine :
Note Hebdo n°835 du 04/10/16
L’ambiance de la semaine :
Le rapport trimestriel du Ministère américain de l’agriculture n’aura donc pas permis de donner une
orientation tranchée aux marchés français. Compte tenu de l’horizon bouché sur le marché mondial,
les opérateurs français sont donc désormais tournés vers les récoltes de tournesol et de maïs français.
LES MARCHES DE LA SEMAINE
Date
03/10/16
Prix
€/t
Variation L’actualité de la semaine était marquée par la publication des bilans mondiaux
hebdo mensuels de l’IGC (conseil international des céréales) et surtout le rapport
BLE tendre rendu Rouen
Octobre/dec
159
-2
Ja nv/ma rs 17
161
-2
MAÏS rendu Bordeaux
Octobre/nov
154
-2
Decembre
155
0
ORGE fourragère rendu Rouen
Octobre/dec
128
-4
ORGE brassicole FOB Creil
Octobre/ma rs
182
-2
BLE dur rendu La Pallice
Récol te 2016
230
5
Blé fourrager rendu Bretagne
3 de ja nvi er
162
2
Orge fourragère rendu Bretagne
Récol te 2016
142
 Le rapport USDA ne change pas la donne
2
Maïs fourrager rendu Bretagne
171
Octobre/dec
2
trimestriel de l’USDA qui actualisait le stock américain. L’effet de ce dernier a été
contrasté en céréales avec un impact plutôt baissier en blé et haussier en maïs (cf.
plus bas). Mais ces chiffres n’ont eu que très peu d’effets sur les cours français,
inchangés par rapport à la semaine précédente sur le marché à terme.
Les récoltes de maïs se poursuivent dans les principaux pays producteurs. Aux ÉtatsUnis, 25% des maïs ont été collectés. Le rythme est identique à 2015, légèrement
inférieur à la moyenne quinquennale (27%). En Ukraine, environ ¼ des surfaces ont
été moissonnées aussi avec un rendement moyen supérieur à 2015. En France, les
travaux sont beaucoup moins avancés avec seulement 4% récoltés, néanmoins
comparables aux 7% de 2015. La principale raison de cette faible progression est
l’attentisme des producteurs qui souhaitent faire baisser le taux d’humidité afin de
limiter le coût du séchage. A l’échelle européenne, la commission a de nouveau
diminué son estimation de la production continentale à 59,7 Mt contre 62,5
précédemment. Cela reste encore légèrement supérieur aux 58 Mt de 2015. Mais la
surprise provient de la hausse de 30% du stock au terme de la campagne 2016/2017
chiffré à 14,3 Mt ! Cette hausse trouve son origine dans la diminution de la
consommation attendue en alimentation animale mais aussi dans la hausse du stock
de départ et des importations. A noter que l’IGC, à l’inverse, vient de baisser les
réserves européennes de maïs de 6 à 4,5 Mt.
Concernant, les semis de blé d’hiver, ils débutent tout juste en France (1% contre 2%
en 2015). Ils s’approchent de 50% aux Etats-Unis et de 70% en Russie.
Plus de blé américain
que prévu en stock
C’était l’attente principale
du marché la semaine
dernière. Si le rapport USDA
n’a pas bouleversé les
équilibres, il a suffi à
impulser
une
nouvelle
tendance de court terme.
En effet, le stock au 1er septembre aux États-Unis est relativement
conforme aux prévisions moyennes en maïs et soja. Mais cela a permis
aux cours du maïs de rebondir à Chicago (+5% sur les deux jours
suivants) et de revenir sur son point haut des deux derniers mois. Par
contre, en blé, les réserves américaines sont un peu plus importantes
que prévu, entraînant les cours à la baisse. L’échéance décembre 2016
est ainsi repassée sous les 4 $ le boisseau.
Bilans mondiaux stables
Au regard des bilans mondiaux publiés par
le Conseil International des Céréales, on
constate une légère hausse du stock de blé
par rapport au mois dernier (+2 Mt à 231
Mt). La diminution des réserves
européennes est plus que compensée par
la hausse du stock canadien et chinois. La
principale incertitude sur le bilan blé reste
l’hémisphère
sud.
La
production
australienne a été augmentée à 28,3 Mt
mais des doutes subsistent, surtout
qualitativement, après les fortes pluies
notamment dans le sud-est. Un éclairage
sera publié cette semaine sur notre site.

LES MARCHES DE LA SEMAINE
Date
03/10/16
Prix
€/t
Variation
hebdo
COLZA FOB Moselle
Octobre/dec
2
378
TOURNESOL rendu Saint-Nazaire
1
361
0
365
Tourteau de soja rendu Montoir
Di s poni bl e
9
341
3 de nov 2016
2
340
12
6 de ma i 2017
340
Tourteau de colza rendu Rouen
Di s poni bl e
-4
196
3 de nov 2016
4
215
Luzerne départ Marne
Octobre/dec
ol éi que
récol te 2016
0
165
Pulpes betterave départ Marne
Récol te 2016
0
167
Pois fourrager FOB Creil
Récol te 2016
223
0
Le pétrole soutient les huiles et les graines
Dans un contexte économique et financier rendu favorable par le rebond du pétrole
(cf. plus bas), les oléagineux gagnent un peu de terrain sur la semaine écoulée. Cela
efface la baisse de l’huile de palme qui a perdu 4% la semaine dernière suite à un
fléchissement de la demande.
A Chicago, comme nous l’écrivons en première page, le rapport USDA a conforté le
stock américain de soja alors que se profile une récolte record dans quelques
semaines. 26% des surfaces de soja ont été collectées, conformes aux 27% de la
moyenne quinquennale. Cela limite la progression du soja.
En France, le contrat à terme du colza (échéance novembre 2016) a progressé en
revenant sur la zone des 378/380 €/t. Ce plafond a été atteint pour la 20ème séance
sur les deux derniers mois ! En tournesol, l’avancée des récoltes ne change pas la
structure du marché. Les cours évoluent peu. Et ce, malgré la déception dans les
rendements dans certaines régions. Mais les perspectives d’une récolte record en
Ukraine limitent toute tension sur le marché européen. Désormais, 66% des
surfaces de tournesol ont été moissonnées selon le Ministère ukrainien.
En tourteaux, seul le tourteau de colza en rapproché a baissé.
A noter, en Argentine, le président a confirmé que finalement il n’y aurait pas de
nouvelles baisses de la taxe à l’export sur le soja avant 2018. Le nouveau
gouvernement avait supprimé les taxes sur le blé et le maïs rapidement après son
élection. Sur le soja, il avait baissé la taxe de 35 à 30% en promettant d’autres
réductions. Mais la pression fiscale l’oblige à retarder ces mesures d’au moins une
campagne.
Daily COMc1; RSc1
22/07/2014 - 15/11/2016 (PAR)
Value
EUR
T
Spread; COMc1; Trade Price(Last); RSc1; Trade Price(Last); 1,0; 1,0
04/10/2016; 58,839
60
Ecart (€/t) entre canola
canadien et colza
français
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Auto
01 18 01 16 01 16
Q3 2014
03 17 01 16 02 16 02 16 02 16
Q4 2014
Q1 2015
01 16 04 18 01 16 01 16
Q2 2015
03 17 01 16 01 16 02 16 01 16 04 18 01 16 01 16 01 18 02 16
Q3 2015
Q4 2015
Q1 2016
Le pétrole rebondit
Depuis le 28 septembre dernier et
l’accord surprise entre les producteurs
de pétrole sur une limitation de la
production, le cours du baril est orienté
à la hausse. Il convient de rester prudent
sur la mise en application de cet accord
qui devra être précisé lors de la
prochaine réunion de l’OPEP, le 30
novembre à Vienne. Est-ce la fin de la
stratégie de saturation du marché par
l’Arabie Saoudite et un retour à moyen
terme du pétrole vers les 60 $ de mai
2015 ? Rien n’est moins sûr.
01 16 01 18 01 16
Q2 2016
01 16 03 17 01
Q3 2016
Q4 16
Le canola bon marché face au colza
Si on compare le contrat à terme du canola canadien ramené
en €/t au colza français, on observe un écart très élevé. Il y a
près de 60 €/t de différence. L’année dernière, à la même
période, le différentiel était déjà important et a plafonné à 60
€/t pendant plusieurs mois. Cela rend l’importation de canola
compétitive en Europe. D’ailleurs, un bateau a été déchargé la
semaine dernière à Rouen. Mais l’annonce d’un temps humide
au Canada, qui pourrait ralentir les moissons, soutient le
canola. Cela pourrait réduire le différentiel avec le colza bloqué
par une résistance technique forte (378 €/t novembre 2016).
INDICATEURS MONDIAUX
Euro/dollar
Pétrole
(WTI en $/baril)
1,1211
-0,004
48,67
2,580
L’agenda des marchés
10 octobre : Chicago fermé
12 octobre : rapport mensuel UDSA
Engrais (hebdo)
Sol Az 30 %
138
0
Ammo 33,5 %
222
0
Urée
215
0
13 octobre : rapport mensuel
FranceAgriMer
© Rédaction Mes m@rchés
Toute reproduction même partielle est interdite.
[email protected] ou 05 49 44 75 12