Intérêt de Substitution du Tourteau de Soja 48 et du Maïs par le

Transcription

Intérêt de Substitution du Tourteau de Soja 48 et du Maïs par le
République Tunisienne
Ministère de l’Agriculture et
des Ressources Hydrauliques
Ministère de l’Enseignement
Supérieur
Institution de la Recherche et
de l’Enseignement Supérieur
Agricole
Université 7 Novembre à
Carthage
Institut National Agronomique de Tunisie
Département des Ressources Animales, Halieutique et Technologies
Agroalimentaires
Projet de Fin d’Etudes du Cycle Ingénieur
Option : Production Bovine
Intérêt de Substitution du Tourteau de Soja 48
et du Maïs par le Tourteau et les Graines de Colza
dans les Aliments Composés
Elaboré par : Hajer HIDRI
Soutenu le 25-06 devant le jury:
Dr Ali SAHLI:
Président
Dr Taha NAJAR:
Encadreur
Pr Moncef BEN M’RAD: Examinateur
Année Universitaire 2007-2008
‘’Übung macht Meister.’’
Proverbe allemend.
Dédicaces
A mes parents, dont l’amour, la bienveillance et les sacrifices intarissables me comblent…
A ma sœur Nada, mon étoile omniprésente, ange gardien et refuge infaillible…
A mes sœurs Ibtissem et Mouna, généreuses et affectueuses…
A Adel, le grand frère attentif…
A l’ange Yomna, et l’espoir et la pureté…
A Mr Taha Najar…
A mes frères…
A mes amis éternels Najla et Nabyl…
A mes copins Rym, Ramzy, Hager, Haïfa et Wided…
A la mémoire de mon ami défunt Zied Labiadh.
Hajer.
Remerciements
En premier lieu, j’exprime toute ma reconnaissance et mon profond respect au Dr Taha Najar, le
Directeur des Etudes et des Stages à l’INAT, et l’encadreur de ce travail. Son aide précieuse, son
attitude compréhensive et ses qualités humaines m’ont toujours donné la force et le courage dont j’avais
besoin pour continuer. Grâce à sa flexibilité, son esprit coopératif et sa disponibilité, en dépit de ses lourdes
responsabilités et son emploi de temps chargé, plusieurs tâches m’ont été simplifiées et une multitude
d’entraves ont été palliées. Sa compétence et son savoir ont ont enrichi considérablement mes
connaissances. Et le plus important demeure que j’ai appris, grâce à lui, à persévérer et à me surpasser
afin d’atteindre mes objectifs et à ne pas paniquer devant les difficultés. Qu’il trouve dans ce travail,
l’expression de ma profonde considération et ma gratitude éternelle.
Toute ma gratitude et mon respect reviennent à Mr Ben M’Rad pour sa gentillesse et sa
coopérativité durant tout le temps pendant lequel je travaillais dans le département. Il m’est aussi
impossible d’oublier de remercier Mme Raja, pour son attitude compréhensive et sa serviabilité.
J’exprime ma reconnaissance à Mesdames ILhem et Nabila, de la DGPA, au Ministère de
l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques, Mr Taha Sassi de l’UAB Cristal, ainsi que la société
Provital pour toutes les informations nécessaires à la réalisation de mon travail. Qu’il s trouvent ici
l’expression de mon estime.
Je remercie également Mr Salah Rezqui qui n’a pas hésité à m’aider au moment où il était le plus
débordé.
Je voudrais également manifester toute ma gratitude pour Soumaya et Mouna de la Direction
des Etudes et des Stages pour leur sympathie et leur aimable accueil.
Ma profonde reconnaissance revient à mes chères amies Haïfa, Wided et Hager pour leur
soutient moral inestimable et leur aide précieuse.
Finalement, à toutes les personnes qui m’ont prêté la main et l’oreille affable, merci.
Résumé
Ce travail étudie l’effet de la variation des prix du maïs et du tourteau de soja dans le
contexte de la formulation des aliments composés pour quelques espèces d’élevage. Il a
permis de mettre en évidence l’intérêt économique du tourteau et des graines de colza dans la
substitution partielle des matières première de base en fonction de la variation des prix de ces
dernières.
En effet, la solution optimale est tributaire du prix du maïs chez les bovins et les
volailles, alors qu’elle dépend plutôt du prix du tourteau de soja 48 chez la lapine du moment
que le maïs demeure rejeté même quand son prix est à – 20 % de sa valeur actuelle. Chez
l’agneau, la fixation du taux d’incorporation de l’orge et de la luzerne déshydratée a permis de
minimiser l’hétérogénéité des solutions optimales.
Par conséquent, le prix optimal varie au même sens que les prix du tourteau de soja et
du maïs dans la formule. L’importance de cette variation dépend du taux d’incorporation des
matières premières en question, qui à son tour tributaire de l’espèce animale suite aux
contraintes, dans les formules, conformes à ses besoins.
De même, les prix d’intérêt des matières premières de substitution suit la variation des
prix des matières premières de référence selon une régression linéaire simple avec le prix du
tourteau de soja chez le lapin, une régression linéaire multiple chez les ruminants et une
régression multiple polynomiale au second degré avec le maïs chez les volailles.
Le regroupement des espèces a eu pour effet la diminution du coefficient de
corrélation R2, et ceci est plus remarquable dans le cas des graines de colza et spécialement
chez les monogastriques en raison du rejet du maïs dans les formules pour lapine. Le test de
validité des équations de prédiction des prix d’intérêt du tourteau et des graines de colza
montre les limites de fiabilité de l’emploi de ces équations. Ces limites dépendent du nombre
de variables explicatives à savoir, le prix du tourteau de colza et du maïs, du pourcentage de
variation entre les prix obtenus par optimisation et ceux issus de la prédiction dans l’intervalle
[- 20 %, + 40 %] des prix actuels des matières premières de base, de la nature de la matière
première de substitution et de l’espèce animale.
Mots clés: tourteau de soja, maïs, tourteau de colza, graines de colza, prix d’opportunité,
optimisation, prédiction.
Abstract
This work deals with the effect of the variation of soybean cake and corn prices on
some livestock feed formulation. It allowed reflecting the economic interest of incorporating
the rape meal and rapeseeds as partly substitution raw materials to soybean meal and corn
according to their price variation.
Indeed, the optimal solution is tributary of corn price for bovines and poultries
formulae, whereas it rather depends on the price of the soybean cake at the female rabbit since
the corn stays rejected even when its price is 20 % lower than its present value. For lamb’s
formulae, the fixing of the incorporation rate of barley and dehydrated alfalfa permitted to
minimize the optimal solution heterogeneity.
Therefore, the optimal price varies to the same way as corn and soybean meal in the
formula. The importance of this variation depends on the incorporation rate of the raw
materials in question, which is tributary of the animal species, since the constraints, in the
formulas, are compliant to their needs.
In the same way, the prices of interest of the substitution raw materials follow the
variation of the prices of the reference raw materials according to a simple linear regression
with the soybean meal price in the rabbit formulae, a multiple linear regression in the
ruminant formulae and a second degree polynomial multiple regression with the corn price for
poultries.
The regrouping of the species had reduced the multiple coefficient of regression R2.
This is more obvious in the case of the rapeseeds and especially for monogastrics because of
the dismissal of the corn in the formulae of female rabbit. The validating test of price
predicting equations proved there are limits to their use. These limits are variable according to
the number of explanatory variables which are soybean and corn prices, the percentage of
variation between the prices gotten by optimization and those descended of the prediction in
the interval [- 20%, + 40%] of the present prices of the basis raw materials, of the nature of
the substitution raw material and the animal species.
Key words: soybean cake, corn, rapemeal, rapeseed, opportunity price, prediction,
optimization.
‫اﻟﺨﻼﺻﺔ‬
‫هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ ﺗﻌﻨﻰ ﺑﺄﺛﺮ ﺗﻐﻴﺮات ﺛﻤﻦ ﻓﻴﺘﻮرة اﻟﺼﻮﺟﺎ وﺛﻤﻦ ﺣﺒﻮب اﻟﺬرة ﻓﻲ ﻧﻄﺎق ﺻﻴﺎﻏﺔ‬
‫اﻷﻋﻼف اﻟﻤﺮآﺒﺔ واﻟﻤﻮﺟﻬﺔ إﻟﻰ ﺑﻐﺾ أﻧﻮاع اﻟﺤﻴﻮاﻧﺎت‪.‬‬
‫وﻗﺪ ﺗﻢ ﻣﻦ ﺧﻼل هﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﺗﻮﺿﻴﺢ اﻷهﻤﻴﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ ﻟﻼﺳﺘﺒﺪال اﻟﺠﺰﺋﻲ ﻟﻔﻴﺘﻮرة اﻟﺼﻮﺟﺎ‬
‫وﺣﺒﻮب اﻟﺬرة ﺑﻔﻴﺘﻮرة وﺣﺒﻮب اﻟﺴﻠﺠﻢ ﺑﺎﻟﺘﻮازي ﻣﻊ ﺗﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ اﻟﺼﻮﺟﺎ واﻟﺬرة‪.‬‬
‫اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ اﻟﻤﺜﻠﻰ ﻟﻸﻋﻼف ﺗﺘﻐﻴﺮ ﻃﺒﻘﺎ ﻟﺘﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ ﺣﺒﻮب اﻟﺬرة ﻓﻲ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺎت اﻟﻤﻮﺟﻬﺔ ﻟﻸﺑﻘﺎر‬
‫واﻟﺪواﺟﻦ وﻃﺒﻘﺎ ﻟﺘﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ ﻓﻴﺘﻮرة اﻟﺼﻮﺟﺎ ﻋﻨﺪ اﻷرﻧﺐ‪ ،‬ذﻟﻚ أن اﻟﺬرة ﻻ ﺗﺪﺧﻞ ﻓﻲ ﻗﺎﺋﻤﺔ‬
‫اﻟﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ اﻟﻤﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ اﻟﻤﻮﺟﻬﺔ ﻟﻬﺬا اﻟﺼﻨﻒ ﻣﻦ اﻟﺤﻴﻮاﻧﺎت‪.‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺎت اﻟﻤﻮﺟﻬﺔ ﻟﻸﻏﻨﺎم‪ ،‬ﺗﻢ ﺗﺤﺪﻳﺪ ﻧﺴﺒﺔ اﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﺸﻌﻴﺮ واﻟﻔﺼّﺔ اﻟﻤﺠﻔﻔﺔ ﻟﻠﺤﺪ ﻣﻦ‬
‫ﺗﻐﻴﺮ هﺬﻩ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺎت‪.‬‬
‫ﻧﺘﻴﺠﺔ ﻟﻤﺎ ﺳﺒﻖ اﻟﻜﻠﻔﺔ اﻟﻤﺜﻠﻰ ﻟﻠﺘﺮآﻴﺒﺔ ﺗﺘﻐﻴﺮ ﻓﻲ ﻧﻔﺲ ﺳﻴﺎق ﺗﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ اﻟﺼﻮﺟﺎ واﻟﺬرة‪ .‬وأهﻤﻴﺔ‬
‫هﺬا اﻟﺘﻐﻴﻴﺮ ﻣﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﻨﺴﺒﺔ هﺬﻩ اﻟﻤﻮاد ﻓﻲ اﻷﻋﻼف‪ ،‬واﻟﺘﻲ ﺗﺮﺗﺒﻂ ﺑﺪورهﺎ ﺑﺼﻨﻒ اﻟﺤﻴﻮاﻧﺎت‪،‬‬
‫ذﻟﻚ أن هﺬﻩ اﻷﺧﻴﺮة ﻟﻬﺎ اﺣﺘﻴﺎﺟﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ‪ ،‬اﺳﺘﻨﺎدا ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻳﺘ ّﻢ ﺗﺤﺪﻳﺪ آﻤﻴّﺔ اﻟﻤﻐﺬﻳﺎت ﻓﻲ‬
‫اﻟﺘﺮآﻴﺒﺔ‪.‬‬
‫اﻟﺜﻤﻦ اﻷﻗﺼﻰ ﻟﻠﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ اﻟﺒﺪﻳﻠﺔ اﻟﺬي ﻳﺠﻌﻞ إدﻣﺎﺟﻬﺎ ﻓﻲ ﺗﺮآﻴﺒﺔ اﻷﻋﻼف ﻣﻤﻜﻨﺎ ﻳﺘﻐﻴﺮ‬
‫أﻳﻀﺎ ﺑﺘﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ اﻟﻤﻮاد اﻟﻮﻟﻴﺔ اﻟﻤﺮﺟﻊ ﺣﺴﺐ ﻋﻼﻗﺔ ﺧﻄﻴﺔ ﻣﻊ ﺳﻌﺮ اﻟﺬرة ﻋﻨﺪ اﻷرﻧﺐ‬
‫وﺣﺴﺐ ﻋﻼﻗﺔ ﺧﻄﻴﺔ ﺛﻨﺎﺋﻴﺔ ﻣﻊ ﺳﻌﺮي اﻟﺬرة واﻟﺼﻮﺟﺎ ﻋﻨﺪ اﻷﺑﻘﺎر‪ ،‬وﺣﺴﺐ ﻋﻼﻗﺔ ﺛﻨﺎﺋﻴﺔ‬
‫ﺣﺪودﻳﺔ ﻣﻦ اﻟﺪرﺟﺔ اﻟﺜﺎﻧﻴﺔ ﻣﻊ ﺳﻌﺮ اﻟﺬرة ﻋﻨﺪ اﻟﺪواﺟﻦ‪.‬‬
‫ﺗﺠﻤﻴﻊ هﺬﻩ اﻟﻤﻌﺎدﻻت ﺣﺴﺐ اﻷﻧﻮاع اﻟﺤﻴﻮاﻧﻴﺔ ﻳﺨﻔﺾ ﻣﻦ ﺿﺎرب اﻟﺘﺮاﺟﻊ )‪ (R2‬وذﻟﻚ ﺧﺼﻮﺻﺎ‬
‫ﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﺜﻤﻦ ﺣﺒﻮب اﻟﺴﻠﺠﻢ ﻋﻨﺪ اﻷﺻﻨﺎف اﻷﺣﺎدﻳﺔ اﻟﻤﻌﺪة وذﻟﻚ ﻟﻌﺪم اﺳﺘﻌﻤﺎل اﻟﺬرة ﻓﻲ اﻟﺘﺮآﻴﺒﺎت‬
‫اﻟﻤﻮﺟﻬﺔ ﻟﻸرﻧﺐ‪.‬‬
‫ﺗﻘﻴﻴﻢ ﺻﻠﻮﺣﻴﺔ ﻣﻌﺎدﻻت اﻟﺘﻜﻬﻦ ﺑﺎﻟﺜﻤﻦ اﻷﻗﺼﻰ ﻟﻠﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ اﻟﺒﺪﻳﻠﺔ ﻳﺒﻴﻦ ﺣﺪود اﺳﺘﻌﻤﺎل هﺬﻩ‬
‫اﻟﻤﻌﺎدﻻت‪ .‬هﺬﻩ اﻟﺤﺪود ﺗﺘﻐﻴﺮ وﻓﻘﺎ ﻟﻌﺪد اﻟﻤﺘﻐﻴﺮات اﻟﻤﻔﺴﺮة وهﻲ ﺛﻤﻦ ﻓﻴﺘﻮرة اﻟﺼﻮﺟﺎ وﺛﻤﻦ ﺣﺒﻮب‬
‫اﻟﺬرة‪ ،‬وﻟﻨﺴﺒﺔ ﺗﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ اﻟﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ اﻟﺒﺪﻳﻠﺔ ﺑﻴﻦ ﻣﻌﺎدﻻت اﻟﺘﻜﻬﻦ واﻟﺘﻤﺎﺛﻞ ﻓﻲ اﻟﻤﺪى‬
‫]‪[%40+;%20-‬ﻣﻦ ﺗﻐﻴﺮ ﺛﻤﻦ اﻟﻤﻮاد اﻷوﻟﻴﺔ اﻷﺳﺎﺳﻴﺔ وﻃﺒﻴﻌﺔ اﻟﻤﻮاد اﻟﺒﺪﻳﻠﺔ واﻟﻨﻮع اﻟﺤﻴﻮاﻧﻲ‪.‬‬
Liste des Tableaux
Tableau
Page
Tableau 1: Effet de l’incorporation du tourteau de colza dans le concentré
protéique sur l’ingestion moyenne pendant la 5ème et la 6ème semaine de lactation ... 2
Tableau 2: Effet de la consommation du tourteau de colza 00 sur l’ingestion
moyenne quotidienne de la ration de base et des concentrés……………………….. 3
Tableau 3: Ingestion quotidienne moyenne de la ration de base et des tourteaux de
colza et de soja…………………………………………………………………….... 3
Tableau 4: Effet de l’ingestion du tourteau de colza 00 sur la production laitière
moyenne pendant la 5ème et la 6ème semaine de lactation…………………………… 5
Tableau 5: Effet des tourteaux de colza et de soja sur le niveau de production
laitière……………………………………………………………………………….. 5
Tableau 6: Effet de la consommation du tourteau de colza sur la production laitière
quotidienne moyenne……………………………………………………………….. 6
Tableau 7: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur les moyennes de la
matière protéique du lait de la 5ème à la 6ème semaine de lactation………………….. 6
Tableau 8: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur la teneur du lait en
protéines…………………………………………………………………………….. 7
Tableau 9: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur les moyennes de la matière
grasse du lait de la 5ème à la 6ème semaine de lactation……………………………… 7
Tableau 10: Influence de l’ingestion du tourteau de colza sur la matière grasse,
acides oléique et palmitique du lait…………………………………………………. 8
Tableau 11: Analyse sensorielle et évaluation du caillage au cours de la
fabrication de l’emmental et du Tilsit………………………………………………. 9
Tableau 12: Comparaison des compositions de la crème et du beurre fabriqués par
du lait issu de vaches consommant du tourteau de colza ou de soja………………... 10
Tableau 13: Poids vifs, GMQ et rendements à l’abattage ………………………….
12
Tableau 14: L’évaluation des coûts des éléments nutritifs de quelques sources……
15
Tableau 15: Combinaisons des prix du maïs et du tourteau de soja 48 utilisées dans
la formulation……………………………………………………………………….. 24
Tableau 16: Contraintes sur les besoins des animaux et les matières premières……
25
Tableau 17: Prix des matières premières utilisées dans la formulation……………..
26
Tableau 18: Conjonctures de prix du tourteau de soja 48 et du maïs dans les
mélanges et fréquence des combinaisons pour l’agneau en croissance…………….. 31
Tableau 19: Valeur des cœfficients de corrélation R2 des équations de prédiction...
Tableau 20: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 30 % ; + 45
%] du maïs et du tourteau de soja 48 pour les bovins……………………………….
40
42
Tableau 21: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 25 % ; 0 %]
du maïs pour les bovins……………………………………………………………... 42
Tableau 22: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 30 % ; + 50
%] du maïs et du tourteau de soja 48 pour les bovins………………………………. 43
Tableau 23: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [0 % ; - 40 %]
du maïs pour les bovins……………………………………………………………... 43
Tableau 24: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 40 % ; + 60
%] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau ……………………………….. 44
Tableau 25: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 35 % ; + 55
%] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau………………………………... 44
Tableau 26: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 40 % ; + 80
%] du maïs et du tourteau de soja 48 chez l’agneau ……………….......................... 45
Tableau 27: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 80 % ; + 100
%] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau………………………………... 45
Tableau 28: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 35 % ; +
1000 %] du prix du maïs et de ]- 100 % ; + 170 %] du prix du tourteau de soja 48
pour la lapine………………………………………………………………………... 46
Tableau 29: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 34 % ; + 160
%] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour la lapine………………………... 46
Tableau 30: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 25 % ; + 45
%] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour les volailles……………………. 47
Tableau 31: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 21 % ; + 41
%] du prix du maïs pour les volailles……………………………………………….. 48
Tableau 32: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 25 % ; + 45
%] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour les volailles…………………… 48
Tableau 33: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de [- 30 % ; + 50
%] du prix du maïs pour les volailles……………………………………………….. 49
Liste des figures
Figure
Page
Fig. 1: Comparaison des différentiels de consommation des matières premières pour la
campagne 2002-2003 entre les valeurs chimiques et nutritionnelles du modèle Prospective
Aliment et les valeurs proposées par les Tables INRA/AFZ 2002…………………………… 20
Fig. 2: Variation de la composition de la formule en fonction du tourteau de soja 48 chez la
lapine …………………………………………………………………………………………. 28
Fig. 3: Variation de la composition de la formule en fonction du prix du maïs chez les
volailles………………………………………………………………………………………... 29
Fig. 4: Variation de la composition de la formule en fonction du prix du maïs chez les
bovins…………………………………………………………………………………………. 29
Fig. 5: Composition des mélanges pour agneau en croissance dans l’intervalle [-20 %, + 40
%] de variation du prix du tourteau de soja 48 et du maïs…………………………………..... 30
Fig. 6: Composition des mélanges pour agneau en croissance dans l’intervalle [-20 %, + 40
%] de variation du prix du tourteau de soja 48 et du maïs…………………………………..... 34
Fig. 7: Variation du prix d’intérêt du tourteau de colza avec le prix du maïs chez les
volailles………………………………………………………………………………………... 35
Fig. 8: Variation du prix d’intérêt de la graine de colza avec le prix du tourteau de soja 48
chez les monogastriques………………………………………………………………………. 36
Fig. 9: Variation du prix d’intérêt de la graine de colza avec le prix du maïs chez les
volailles………………………………………………………………………………………... 37
Fig. 10: Variation du prix d’intérêt du tourteau et de la graine de colza avec le prix du
tourteau de soja 48 chez les bovins…………………………………………………………… 38
Fig. 11: Variation du prix d’intérêt des matières premières de substitution en fonction du
prix du tourteau de soja 48 chez l’agneau…………………………………………………….. 39
Fig. 12: Variation du prix d’intérêt des matières premières de substitution en fonction du
prix du maïs chez l’agneau……………………………………………………………………. 40
Liste des abréviations
AGPI: Acide Gras Poly-Insaturé
Ca: Calcium
CB: Cellulose Brute
CLA: Conjugate Linoleic Acid
DT/t : Dinar Tunisien par tonne
ED: Energie Digestible (lapin)
EM: Energie Métabolisable (volailles)
GMQ: Gain Moyen Quotidien
IC: Indice de Consommation
ITC: Isothiocyanates
MG: Matière grasse
P: Phosphore
PB: Protéine Brute
PDIE: Protéines Digestibles dans les Intestins permises par l’Energie
PDIN: Protéines Digestibles dans les Intestins permises par l’azote
PIGC: Prix d’Intérêt des Graines de Colza
PITC: Prix d’Intérêt du Tourteau de Colza
PM: Prix du Maïs
PTS: Prix du tourteau de Soja 48
PV: Poids Vif
TB: Taux Bytureux
TP: Taux Protéique
UF: Unité Fourragère
UFL: Unité Fourragère Lait
UFV: Unité Fourragère Viande
VTC: Vinyl-Thiocyanate
Table des Matières
Page
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
Introduction……………………………………………………………… 1
1. Effet de l’incorporation du tourteau de colza sur les performances des
bovins et la qualité des produits………………………………………………. 2
1.1. Effet sur l’ingestion………………………………………………………… 2
1.1.1. Chez les vaches laitières…………………………………………………………
2
1.1.2. Chez les taurillons à l’engraissement……………………………………………
3
1.2. Effet sur la production laitière……………………………………………… 4
1.2.1 Effet sur le niveau de production…………………………………………………
4
1.2.2. Effet sur la composition et les caractéristiques du lait………………………….
6
1.2.2.1. Matières protéiques…………………………………………………………………….
6
1.2.2.2. Matière grasse et profil des acides gras………………………………..........................
7
1.1.2.3. Teneur du lait en thiocyanates …………………………………………………………
8
1.2.2.3. Effet sur l’aptitude du lait à la transformation et la consommation…………. ………..
8
1.3. Effet sur la fertilité des vaches laitières…………………………………….
10
1.4. Effet sur les performances de croissance…………………………………...
11
1.4.1. Effet des dérivés de glucosinolates sur le fonctionnement de la thyroïde……….
11
1.4.2. Effet sur les performances de croissance des taurillons à l’engraissement……..
11
1.5. Effet sur les graisses de la viande…………………………………………..
12
1.5.1. Effet sur le profil en acides gras insaturés……………………………………….
13
1.5.2. Effet sur la teneur en Acide Linoléique Conjugué………………………………
13
1.5.3. Augmentation de la teneur de la viande en AGPI ω-3…………………………..
14
2. Formulation et évaluation de l’intérêt des matières premières…………..
15
2.1. Méthodes d’évaluation des matières premières…………………………….
15
2.1.1. Le prix unitaire des nutriments…………………………………………………..
15
2.1.2. Les équations de Petersen………………………………………………………..
16
2.1.3. La modélisation de la réponse des animaux…………..........................................
16
2.1.3.1. Les modèles mécanistes………………………………………………………………..
17
2.1.3.2. Les modèles empiriques………………………………………………………………..
17
2.2. Formulation des aliments composés par programmation linéaire………….. 18
2.2.1. Principe de la formulation par programmation linéaire…………………………. 18
2.2.2. La stratégie d’approvisionnement en matières premières……………………….. 19
2.2.3. L’optimisation de la marge économique………………………………………...
21
2.2.4. La Multi formulation…………………………………………………………….
22
Conclusion ………………………………………………………………..
23
PARTIE EXPERIMENTALE
1. Objectifs……………………………………………………………………...
24
2. Matériel et méthodes………………………………………………………... 24
2.1. Optimisation par programmation linéaire………………………………….. 24
2.1.1. Contraintes de la formulation……………………………………………………
25
2.1.2. Données sur les matières premières……………………………………………..
25
2.2. Analyses statistiques………………………………………………………..
26
2.2.1. Equations de prédiction des prix d’opportunité………………………………….
26
2.2.2. Validité des équations de prédiction……………………………………………..
27
3. Résultats et discussion ……………………………………………………...
27
3.1. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les
compositions centésimales des aliments………………………………………... 27
3.1.1. Substitution partielle des matières premières chez les monogastriques ………...
27
3.1.2. Substitution totale du tourteau des matières premières chez les bovins…………
29
3.2. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les prix
d’optimisation…………………………………………………………………… 31
3.2.1. Cas des bovins et des volailles…………………………………………………... 31
3.2.2. Cas de la lapine………………………………………………………………… .
32
3.2.3. Cas de l’agneau…………………………………………………………………..
32
3.3. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les prix
d’intérêt du tourteau de colza et des graines de colza…………………………... 33
3.3.1. Chez les monogastriques………………………………………………………...
33
3.3.1.1. Cas du tourteau de colza………………………………………………………………..
33
3.3.1.2. Cas de la graine de colza……………………………………………………………….
35
3.3.2. Chez les ruminants………………………………………………………………. 37
3.3.2.1. Cas des bovins………………………………………………………………………….
38
3.3.2.2. Cas de l’agneau à l’engraissement……………………………………………………..
39
3.3.3. Effet du regroupement des espèces sur le coéfficient de corrélation R2………… 40
3.4. Validité des équations de prédiction………………………………………..
41
3.4.1. Chez les ruminants……………………………………………………………… 41
3.4.1.1. Chez les bovins ………………………………………………………………………...
41
3.4.1.2. Chez l’agneau………………………………………………………………………….
43
3.4.2. Cas des monogastriques…………………………………………………………. 45
3.4.2.1. Chez la lapine maternité………………………………………………………………..
45
3.4.2.2. Chez les volailles…………………………………………………………....................
47
Conclusion………………………………………………………………... 50
Références Bibliographiques
Annexes
PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
La rentabilité de la filière d’élevage est tributaire des frais de l’alimentation. Ces
derniers occupent la part la plus importante des charges de l’élevage et conditionnent par
conséquent ses revenus. Assurer le besoin énergétique et azoté est, de ce fait, devenu le
challenge primordial, surtout avec la flambée des cours des matières premières, notamment
protéiques et en particulier le tourteau de soja, considéré jusqu’à présent comme la meilleure
source d’azote protéique. Ainsi, et depuis la restriction de l’utilisation des farines animales
suite à l’apparition de l’Encéphalo-Spongiforme Bovine, la filière essaie de trouver d’autres
alternatives au soja.
A cet effet, le tourteau de colza semble prendre une part de plus en plus importante
parmi les sources protéiques utilisées dans l’alimentation animale. Ceci est renforcé par le
souci du consommateur de la qualité sanitaire des produits d’origine animale, mais aussi de
leur qualité diététique et nutritionnelle.
Le présent travail a pour objectif d’étudier d’abord l’effet de l’incorporation du
tourteau de colza dans les aliments concentrés des bovins sur les paramètres zootechniques et
la qualité des produits animaux ainsi que les bases de la formulation, ensuite d’évaluer
l’intérêt économique du tourteau et des graines de colza dans la substitution du maïs et du
tourteau de soja dans les aliments composés pour quelques espèces d’élevage.
1. Effet de l’incorporation du tourteau de colza sur les
performances des bovins et la qualité des produits
1.1. Effet sur l’ingestion
L’appétabilité se définit généralement par l’ensemble des caractéristiques
organoleptiques de l’aliment qui sollicite plus ou moins le désir de l’animal à consommer.
Parmi les produits de dégradation des glucosinolates, facteurs antinutritionnels du colza, il y a
les isothiocyanates (ITC), qui sont très volatils et qui semblent être responsables de
l’inappétence. (Anonyme, 2001)
Plusieurs études ont montré que les aliments à forte teneur en glucosinolates ont un
goût désagréable et sont par conséquent peu appréciés par les animaux. (Schoene, 1993;
Lardy et Kerley, 1994)
1.1.1. Chez les vaches laitières
Dans des essais conduits sur des vaches laitières, Münger (1996) n’a pas noté de
différences significatives quant à l’ingestion globale de MS de la ration, ni à celle des
concentrés protéiques fabriqués, soit à base de tourteau de colza 00 à 70,5 %, soit à base de
tourteau de soja à 63 %. Ce résultat concerne aussi bien les primipares que les multipares
(tableau 1).
Tableau 1: Effet de l’incorporation du tourteau de colza dans le concentré protéique sur
l’ingestion moyenne pendant la 5ème et la 6ème semaine de lactation (Münger, 1996)
VACHES MULTIPARES
Lot
Foin
(Kg/j)
Ensilage de maïs
(Kg/j)
Concentré énergétique (Kg/j)
Concentré protéique
«Témoin» ou «Colza»
(Kg/j)
Composé minéral
(Kg/j)
Total
(Kg/j)
De son côté, Zech (1993) rapporte
VACHES PRIMIPARES
Soja
4.7
10.3
3.0
Colza
4.7
10.4
2.9
Soja
4.7
8.9
2.1
Colza
4.7
8.4
1.6
2.0
0.3
20.3
des résultats
2.0
1.5
1.4
0.3
0.3
0.3
20.3
17.5
16.4
comparables dans un essai durant 10
mois où la quantité globale ingérée par jour de tourteau et de graine de colza 00 a atteint pour
quelques animaux respectivement 2,5 et 0,9 Kg, l’ingestion de la ration totale n’a pas été plus
faible pour les vaches recevant du tourteau de colza. Dans un essai qui s’est étalé sur trois
lactations; les vaches n’ont pas eu de problème avec le goût de l’aliment concentré, même
quand celui-ci était donné séparément (Emanuelson 1989). Des conclusions semblables ont
été tirées dans deux autres essais français (Dedenon et Cotto, 1988): malgré une distribution
supérieure de concentré à base de tourteau de colza dans le deuxième essai, l’ingestion
d’ensilage de maïs a été équivalente pour les deux lot, il n’y a donc pas eu de substitution
(tableau 2).
Tableau 2: Effet de la consommation du tourteau de colza 00 sur l’ingestion moyenne
quotidienne de la ration de base et des concentrés
(Dedenon et Cotto, 1988)
Essai Phase de lactation
8 premières semaines
1
de lactation
2
Dès le76ème jour de
lactation
Consommation
Ensilage de maïs (Kg MS)
Tourteau (Kg MB)
Orge (Kg MB)
Ensilage de maïs (Kg MS)
Tourteau (Kg MB)
Orge (Kg MB)
Lot Soja Lot Colza
Non mesurées
3,0
4,3
2,3
2,1
14,7
14,5
2,9
4,4
1,8
1,8
1.1.2. Chez les taurillons à l’engraissement
Dans un essai conduit par Lehmann et Bencheikh (1996) sur trois lots de taurillons, où
le tourteau de colza a été comparé au tourteau de soja comme complément protéique de la
ration, le lot 1 semble avoir consommé davantage d’ensilage de maïs, par rapport aux lots 2 et
3, toutefois, les différences observées ne sont pas significatives comme le montre le tableau 3.
Tableau 3: Ingestion quotidienne moyenne de la ration de base et des tourteaux de colza
et de soja (Lehmann et Bencheikh 1996)
143 – 350 Kg PV
350 Kg PV – Fin
Ensemble de l’essai
Ingestion
(Kg MS)
Lot 1
Ensilage
de maïs
4,1
4,0
4,1
5,6
5,6
5,7
5,1
4,8
4,9
(77%) (77%) (77%) (81%) (78%) (77%) (80%) (77%) (78%)
Tourteau
de soja
1,1
(21%)
0,3
(6%)
Tourteau
de colza
Total
_
0,5
(10%)
5,2
5,3
Lot 2
Lot 3
Lot 1
Lot 2
1,1
1,2
0,7
(21%) (17%) (10%)
_
_
5,3
7,3
Lot 3
0,5
(7%)
0,7
1,0
(10%) (14%)
7,2
7,4
Lot 1
Lot 2
Lot 3
1,2
(19%)
0,5
(8%)
0,8
(13%)
_
0,6
(10%)
6,2
0,5
(8%)
6,3
6,4
Des constatations comparables ont été observées par Jilg et Schwadorf (1994), qui
avec un tourteau de colza 00 à 19,5 µmol/Kg MS, ont relevé la même consommation des
aliments concentrés protéique, respectivement à 74% de colza et à 39% de soja, ainsi que pour
l’ensilage de maïs donné ad libitum, ce que Andersen et Sorensen (1995) confirment lors d’un
essai où le colza, et le soja en tant que témoin, étaient distribués en plat unique mélangés aux
autres composants de la ration. Avec de plus fortes teneurs en glucosinolates de 43 et de 118
µmol/Kg MS, les mêmes auteurs trouvaient que l’ingestion globale a été significativement
supérieure pour le lot recevant du soja que par rapport à celle lot ayant reçu du colza à forte
teneur en glucosinolates. Lardy et Kerley (1994) rapportent que le niveau d’ingestion diminue
avec la proportion de colza dans le concentré, c'est-à-dire avec celle de la teneur en
glucosinolates, bien la quantité ingéré de ce dernier a été la même. Paradoxalement, une
substitution de 1 Kg de tourteau de soja par 1,4 Kg de colza simple 0, n’entraîne pas des
problèmes d’appétence ni en période d’adaptation, ni sur l’ensemble de l’essai. Il semble
même que la consommation d’ensilage de maïs, est plus élevée pour les lots recevant un
mélange des tourteaux de colza et de soja (Cadot, 1985). Feichtinger et Leitgeb (1992) ont
testé l’effet du tourteau de colza 00 sur l’ingestion, par rapport au pois protéagineux. Les
résultats montrent une parfaite égalité de consommation de la ration globale, à 0, 20, 40 et
60% de colza dont la teneur en glucosinolates est à 7,6%.
1.2. Effet sur la production laitière
1.2.1 Effet sur le niveau de production
Le tourteau de colza, utilisé comme principale source protéique dans les concentrés
correcteurs ou de production, donne dans la plupart des cas, des rendements laitiers
comparables à ceux des animaux recevant du tourteau de soja comme principale source de
protéine. En effet, Münger (1996) constata que les quantités de lait produites par les vaches
ayant reçu du tourteau de colza dans les concentrés de production et de correction (lot colza)
était la même que celle produite par les lots nourrie de tourteau de soja (lot soja), ceci est
valable aussi bien pour les primipares que pour les multipares (tableau 4). D’ailleurs les
quantités de lait corrigées selon la teneur en énergie des deux lots était aussi statistiquement
équivalents.
Tableau 4: Effet de l’ingestion du tourteau de colza 00 sur la production laitière
moyenne pendant la 5ème et la 6ème semaine de lactation (Münger, 1996)
VACHES MULTIPARES
Lot
Lait
Lait corrigé (ECM)
(Kg/j)
(Kg/j)
Soja
28.2
28.6
Colza
27.9
28.6
VACHES PRIMIPARES
Soja
23.5
22.8
Colza
20.7
21.3
Ces résultats confirment ceux observés par Zech (1993) et Emmanuelson (1989), qui
n’ont relevé aucun effet sur la production laitière des animaux suite à l’incorporation du
tourteau de colza 00. De même, il a été constaté que la production du lait à 4% de MG était la
même pour les recevant du tourteau de colza et du tourteau de soja comme le montre le
tableau 15. La quantité de lait brut a été équivalente pour les deux lots pendant la phase
descendante de la lactation, et significativement supérieure pour le lot colza pendant la phase
ascendante (Dedenon et Cotto, 1988), et l’efficacité du concentré contenant du colza ou du
soja a été la même, respectivement de 1,55 et 1,52 Kg de lait/ Kg de concentré pendant la
phase descendante de lactation (Tableau 5).
Tableau 5: Effet des tourteaux de colza et de soja sur le niveau de production laitière
(Dedenon et Cotto, 1988)
Essai
1
2
Phase de lactation
8 premières semaines
de lactation
A partir du 76ème jour de
lactation
Production laitière
Lait brut (Kg)
Lait 4 % (Kg)
Lait brut (Kg)
Lait 4 % (Kg)
Lot colza
Lot Soja
23,5*
23,7
23,9*
24,8
23,9*
24,2
26,2*
26,1
* Données corrigées.
Avec du tourteau de colza gras, à 8 % de MG, Münger (1996) trouve que les
performances laitières étaient semblables entre les animaux recevant des concentrés
protéiques à base de colza ou, de soja avec des graines de tournesol, pour obtenir des teneurs
en MG équivalentes pour ces deux concentré (tableau 6). Le groupe des vaches qui se
trouvaient en premier tiers de la lactation atteint une performance moyenne d’environ 38 Kg
et s’est élevée à 38 Kg de lait corrigé au pic. Si l’on considère l’évolution des performances
des différents groupes expérimentaux sur la figure, il apparaît que la persistance de la
production laitière pour le lot colza est moins bonne chez les primipares, il ne demeure
cependant pas clair qu’il faut l’attribuer à l’ingestion du tourteau de colza.
Tableau 6: Effet de la consommation du tourteau de colza sur la production laitière
quotidienne moyenne (Münger, 1996)
----------------------Multipares------------------ème
Quantité (Kg)
Lait Brut
Ecart-type
Lait corrigé
Ecart-type
6
semaine
16
ème
semaine
26
ème
semaine
Primipares
13ème semaine
Colza Témoin Colza Témoin Colza Témoin Colza Témoin
32,7
5,9
34,3
5,2
34,1
5,4
35,5
4,7
24,0
4,4
25,5
4,0
22,6
4,0
25,2
3,4
18,2
3,0
20,2
3,2
19,0
2,7
22,4
3,2
22,8
3,7
23,9
3,1
24,2
3,3
25,2
3,5
1.2.2. Effet sur la composition et les caractéristiques du lait
1.2.2.1. Matières protéiques
Les effets de l’incorporation du tourteau de colza sur le taux protéique du lait sont
variables. En effet, pendant la phase ascendante de la lactation, le taux protéique semble
diminuer significativement suite à l’emploi du tourteau de colza 00, en passant de 30,3 pour le
lot soja à 31,2 ‰ (Dedenon et Cotto, 1988). La même source affirme avoir trouvé des
résultats contraires au précédant, dans un autre essai conduit sur des vaches en phase
descendante de la lactation. L’incorporation du tourteau de colza a engendré une
augmentation significative de 87 g de protéine par jour, par rapport au lot soja. Les teneurs
moyennes du lait en protéines, n’ont par contre pas été influencées par l’incorporation du
tourteau de colza dans le concentré protéique (Münger 1996) comme l’indique le tableau 7.
Tableau 7: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur les moyennes de la matière
protéique du lait de la 5ème à la 6ème semaine de lactation (Münger, 1996)
Lot
Lait
Protéine
(Kg/j)
(%)
(g/j)
VACHES MULTIPARES
VACHES PRIMIPARES
Soja
28.2
3.26
913
Soja
23.5
3.16
737
Colza
27.9
3.27
909
Colza
20.7
3.19
655
Les mêmes résultats ont été confirmés par une expérimentation avec du tourteau de
colza gras (8 % de MG). Les valeurs qui figurent dans le tableau 16, indiquent que la teneur
en protéines dans le lait expérimental dépasse largement la moyenne suisse, qui est de 32.5
g/Kg de lait (Münger, 1998). Une observation identique (tableau 8) a été faite par Zech
(1993).
Tableau 8: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur la teneur du lait en protéines
(Münger, 1998)
Groupe d’animaux
Essai
Contrôle
MS Dégraissée (g/Kg)
Protéines (g/Kg)
89.5
89.5
36.3
36.2
1.2.2.2. Matière grasse et profil des acides gras
Concernant la graisse du lait, le TB du lait des vaches du lot colza était
significativement plus élevé que celui des animaux du lot soja en phase ascendante de la
lactation, et inversement, le TB était plus faible pendant la phase descendante de lactation
(Dedenon et Cotto, 1988), alors que la teneur en matières grasses des vaches multipares était
identique pour les deux traitements. Par contre, les valeurs obtenues avec les primipares
étaient différentes, mais leur grande variabilité n’a pas permis d’expliquer cette différence
(tableau 9). Si l’on corrige les quantités de lait selon la teneur en énergie, les écarts entre les
traitements ont encore tendance à s’estomper davantage (figure 8). Les vaches multipares ont
une production identique de 28.6 Kg par ECM (Energy Corrected Milk) par jour dans les
deux traitements. Les valeurs correspondantes obtenues par les primipares s’élèvent à 22.8 Kg
par jour pour le groupe R ayant reçu du soja et à 21.3 Kg pour le groupe C alimenté par le
tourteau de colza. Toutes ces différences ne sont statistiquement pas significatives. (Münger,
1996)
Tableau 9: Effet de l’ingestion du tourteau de colza sur les moyennes de la matière
grasse du lait de la 5ème à la 6ème semaine de lactation (Münger, 1996)
Lait
(Kg/j)
Matière grasse (%)
(g/j)
VACHES MULTIPARES
VACHES PRIMIPARES
Soja
28.2
4.24
1184
Soja
23.5
3.96
914
Colza
27.9
4.29
1193
Colza
20.7
4.40
901
Dans l’essai conduit par Eyer (1996), l’auteur s’est intéressé au profil des acides gras
dans le lait. Le tableau montre que la teneur en acide oléique augmente, tandis que celle en
acide palmitique diminue (tableau 10). La teneur élevée en acide oléique est manifestement
responsable de la modification de la composition de la matière grasse du lait.
Tableau 10: Influence de l’ingestion du tourteau de colza sur la matière grasse, acides
oléique et palmitique du lait (Eyer, 1996)
Quantité de tourteau
Complémentation
Tourteau de colza
Tourteau de soja
MG
g/ Kg
Acide oléique
Acide palmitique
Kg / animal/ j
poids %
poids %
2
2
44.6
45.7
17.9
16.4
35.9
37.8
1.1.2.3. Teneur du lait en thiocyanates
L’ingestion du tourteau de colza
entraîne une augmentation de la concentration
sanguine en thiocyanates de 263 % pour les vaches recevant 1,45 Kg de colza par jour et de
1700 % plus importante chez les taurillons consommant 1,2 Kg de colza par jour. Dans le lait
des vaches recevant en moyenne 1,45 Kg de tourteau de colza par jour, la teneur en
thiocyanates était environ le double de celle trouvée chez les vaches recevant du tourteau de
soja. La distribution du colza n’a pas d’influence sur le nombre de cellules somatiques du lait,
ce qui signifie une absence d’effets du colza sur la santé de la glande mammaire. Le lait des
vaches alimentées par le tourteau de colza pendant l’affouragement hivernal ne contenait pas
plus de thiocyanates que celui des vaches qui ne consommaient que de l’herbe de prairies.
Rappelons que le fourrage vert contient plusieurs substances qui sont transformées par
l’organisme en thiocyanates. (Gutzwiller, 1996)
Eyer (1996), a estimé la concentration de glucosinolate dans le lait à partir de celle de
la goitrine. Car, il est difficile de contrôler toutes les substances résultant de la dégradation
enzymatique des glucosinolates. Lors d’essais préliminaires avec des rations contenant
respectivement 1.0 et 1.5 Kg de tourteau de colza par animal et par jour, on a obtenu des
valeurs maximales en 5 mois de 0.04 à 0.055 mg de goitrine par Kg de lait. Pendant la période
d’essai, avec 2.0 Kg de tourteau de colza par jour et par animal, les teneurs en goitrine
obtenues étaient nettement inférieures. En effet, la concentration en goitrine du lait, issu des
vaches du lot soja était de 0,02 mg/ Kg, alors que cette substance n’a pas pu être décelée dans
le lait des vaches consommant du colza.
1.2.2.3. Effet sur l’aptitude du lait à la transformation et la consommation
Les aptitudes à la transformation des protéines du lait ne sont pas modifiées suite à la
consommation du tourteau de colza comme l’illustre le tableau 11 (Eyer, 1996); il apparaît
donc avec évidence que la teneur élevée en protéines du tourteau de colza ne modifie pas la
qualité des produits fromagers, l’aptitude du lait à la transformation, puisque aucune
diminution de la faculté de la coagulation n’a été constaté, ni d’inconvénients au cours de la
fabrication.
Tableau 11: Analyse sensorielle et évaluation du caillage au cours de la fabrication de
l’emmental et du Tilsit (Eyer, 1996)
Fromage
Groupe
Appréciation
globale*
Goût*
Profondeur de
pénétration (mm)
Déformation
du caillé (%)
MAT
(mmol/Kg)
N soluble
MAT*
EmmenTal
Colza
Soja
Colza
Soja
4.6
4.3
3.7
3.5
4.6
4.2
4.1
3.8
3.5
3.4
5.3
4.2
63.0
62.2
66.7
64.5
3.30
3.24
3.01
2.99
22.1
21.6
32.2
31.2
Tilsit
* Note de 1 à 6 ; ** Protéolyse après 120 jours, Matière Azotée Totale et Proportion d’azote (N) soluble
dans l’eau par rapport à la MAT, en %.
L’augmentation de la teneur en acide oléique du lait peut conduire à la production de
fromage et de beurre plus mous, ce qui est plutôt apprécié par le consommateur. La richesse
de la matière grasse du lait en acides gras saturés est une des raisons principale de la
détérioration de la matière grasse du lait dans la crème en hiver. C’est pourquoi il est
préférable d’avoir du tourteau de colza ayant une plus grande teneur de matière grasse
résiduelle, puisque la tartinabilité du fromage et du beurre augmente avec la quantité d’acides
gras insaturés, apportés par le tourteau de colza. Cependant, les graines oléagineuses, en
général, contiennent des phospholipides, comme la lécithine, qui libère par dégradation
enzymatique la triméthylalanine, responsable de l’odeur de poisson. Mais ce problème est
surmontable grâce à l’extrusion et
l’hygiène
qui empêchent l’activation de l’enzyme
impliqué dans cette dégradation, lors de la transformation des résidus de presse. (Eyer, 1996)
Les thiocyanates n’ont pas été décelés dans les fromages. L’Emmental et le Tilsit issus
du lait des vaches consommant du tourteau de colza ne présentent aucune présence de la
goitrine (Eyer, 1996). Il est vraisemblable que les goitrinogènes ont été éliminés avant tout
dans le lactosérum. Les dégustateurs spécialisés n’ont pas non plus relevé de changement
significatif de l’odeur ou du goût du fromage, du lait et de la crème pouvant être attribué à
l’influence du tourteau de colza (tableau 12).
Tableau 12: Comparaison des compositions de la crème et du beurre fabriqués par du
lait issu de vaches consommant du tourteau de colza ou de soja
(Eyer, 1996)
Produit
Crème
Beurre
Groupe
d’animaux
MS Dégraissée
(g/Kg)
Matière Grasse
(g/ Kg)
Protéines
(g/Kg)
Goitrine
(mg/ Kg)
Colza
Soja
Colza
Soja
55.2
56.1
11.2
8.9
377
347
849
838
22.2
23.2
n.a.
n.a.
< 0.02
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.: Non décelable.
n.a.: Non analysé.
1.3. Effet sur la fertilité des vaches laitières
La consommation du tourteau de colza 00 n’a pas d’impact négatif sur les paramètres
de la fertilité. Münger (1996) remarque que la période vêlage-première chaleur était identique
pour les deux traitements (71 jours), tandis que la période vêlage-insémination fécondante
était significativement différente: 94 jours en moyenne dans le groupe Colza et 74 jours dans
le groupe Soja (p<0.05). Le taux de non-retour après 74 jours était de 90% dans le groupe
Soja et tombait à 55% dans le groupe Colza. Le % de gestation après la première insémination
chez les vaches du traitement Soja était de 0,65, alors qu’il n’était que de 0,35 pour le groupe
Colza. Le nombre d’inséminations totales/ le nombre de vaches était de 1,30 dans le groupe
Soja et de 1,95 dans le groupe Colza, et les taux de gestation sont de 11,9 et 1,77
respectivement. Toutes ces différences ne sont toutefois pas statistiquement significatives.
Ces effets ont été rapportés dans d’autres essais. La comparaison des résultats est
difficile, parce que des paramètres différents ont été choisis. Une détérioration des critères de
fertilité ne s’est manifestée que chez les primipares. On suppose qu’une de des causes de la
diminution de la fertilité est due à une perturbation de la thyroïde, qui concernerait en premier
lieu, des animaux en cours de croissance, comme les primipares. Il est aussi possible qu’avec
le temps, les animaux soient capables de s’adapter à ces effets (Ahlin et al., 1994).
1.4. Effet sur les performances de croissance
1.4.1. Effet des dérivés de glucosinolates sur le fonctionnement de la thyroïde
L’oligo-élément iode est utilisé dans la glande thyroïde pour la synthèse des hormones
thyroxines (T4) et triiodothyronine (T3). Beaucoup de fonctions métaboliques dépendent de la
présence de ces hormones. Le thiocyanate et la goitrine sont deux dérivés des glucosinolates
ayant des effets négatifs sur l’utilisation de l’iode dans l’organisme. Le thiocyanate (SCN)
inhibe l’accumulation du iode dans la thyroïde, dans la glande mammaire et le placenta
(Taurog, 1986). Les effets des glucosinolates sont identiques à ceux d’une déficience
alimentaire en iode. Un apport complémentaire en iode permet de compenser l’effet négatif
du thiocyanate. Par contre, l’effet négatif de la goitrine, qui inhibe la synthèse des hormones,
impliqués dans la croissance, par la thyroïde, ne peut être compensé par un apport alimentaire
en iode. (Gutzwiller, 1996)
4.4.2. Effet sur les performances de croissance des taurillons à l’engraissement
L’incorporation du tourteau de colza 00 dans les aliments des taurillons à l’engrais n’a
pas eu d’influence négative sur leur croissance. Aucune différence significative n’apparaît
entre les lots étudiés par Lehmann et Bencheikh (1996), et qui ont reçus des rations à
différentes combinaisons de taux d’incorporation des tourteaux de colza 00 et de soja 48. Des
GMQ légèrement supérieurs sont apparus avec les animaux des deux lots 2 et 3 ayant reçu du
tourteau de colza à différents taux d’incorporation dans le concentré. Une meilleure
valorisation de la ration pourrait être à l’origine de cette observation que les indices de
consommation ICUFV et ICPDI illustrent, alors qu’aucune différence significative n’est
observée entre les indices de consommation énergétique ICNEV des différents lots (tableau 13).
L’évolution du GMQ s’est déroulée selon un schéma déjà couramment observé: une évolution
rapide jusqu’à 450 Kg de PV, puis une régression par la suite.
Tableau 13: Poids vifs, GMQ et rendements à l’abattage
(Lehmann et Bencheikh, 1996)
Lots
Nombre d’animaux
Poids Vif (Kg): début
Fin
GMQ (g/j)
PV à l’abattage (Kg)
Rendement à l’abattage (%)
Début – 350 Kg
350
1
2
3
1
20
20
20
20
143 143 143 349
349 351 349 528
1468 1467 1490 1182
Kg 2
20
351
525
1228
fin
Ensemble de l’essai
3
1
2
3
19
20
20
19
349 143
143
143
523 528
525
523
1210 1334 1351 1353
528
525
527
54
55
54
Feichtinger et Leitgeb (1992) ont aussi noté que le GMQ à 350 et 550 Kg de PV
augmentait avec la part du tourteau de colza 00 dans la ration, testé par rapport au pois
protéagineux. Cette supériorité de l’efficacité du tourteau de colza n’a pas été constatée par
Schwarz et Kirchgessner (1989), mais le colza révèle dans cet essai une équivalence dans les
GMQ et le rendement à l’abattage, avec la même proportion que le tourteau de colza 00 dans
le concentré, le colza simple 0, donne des performances significativement inférieures, sauf
pour le rendement à l’abattage qui reste identique pour les deux variétés de colza ainsi que le
soja. Alors que Lardy et Kerley (1994) ont observé que le tourteau de colza simple 0 permet
des performances de croissance inférieures au tourteau de soja quand il est employé seul, ou à
forte proportion dans le concentré (67%), tandis que le mélange 33 % de colza et 67 % de
soja, s’est révélé équivalent au soja seul. Cette équivalence est confirmée par Jilg et
Schwadorf (1994) et Andersen et Sorensen (1995) et au niveau du GMQ, et dans le rendement
à l’abattage avec du colza à faible teneur en glucosinolates. Avec la même variété, Cadot
(1985) rapporte que les performances montraient une baisse de 5 % sur l’ensemble de la
période d’essai, aussi bien pour le GMQ des taurillons que pour le rendement de leurs
carcasses.
1.5. Effet sur les graisses de la viande
Les huiles sont rarement employées en alimentation animale (Tinoco, 1982). De fortes
teneurs en lipides polyinsaturés non protégés dans les aliments sont rarement utilisées puisque
des apports importants de graisses dans la ration chez les ruminants perturbent le milieu
ruminal et son fonctionnement (Harfoot et Hazlewood, 1988), malgré une étude récente de
Fievez et al. (2003) affirmant le contraire.
1.5.1. Effet sur le profil en acides gras insaturés
Les graines oléagineuses, riches en AGPI, ajoutées à la ration des bouvillons,
modifient différemment la composition en acides gras des lipides musculaires et des tissus
adipeux (Geay et al., 2002). En effet, la graisse intramusculaire est irréversiblement liée à la
viande et ne peut pas en être détachée, comme c’est le cas pour le suif, avant que la viande ne
soit consommée. De plus, le graisse intramusculaire est enrichie plus le suif par AGPI
d’origine alimentaire que le suif (Raes et al., 2003).
Ainsi l'incorporation de graine de colza (7, 14 ou 24 % de la MS) à un régime à base
de céréales et de paille de blé réduit la teneur en acides gras en C16 au profit des acides gras
en C18. Mais les lipides intramusculaires contiennent plus d'acides gras de type C18:1 et
C18:2 que ceux des dépôts adipeux (Geay et al., 2002).
Cette modification demeure cependant limitée étant donné que le degré de
biohydrogénation de l’acide linoléique et linolénique dans le rumen est estimé à 80 % - 92 %
respectivement par Doreau et Ferlay (1994). L'introduction de matières grasses protégées des
fermentations ruminales entraîne de fortes modifications de la composition en acides gras des
lipides des tissus chez le bovin à l'engraissement. Ainsi, l'emploi de graines de canola, riches
en C18:2, protégées par tannage des protéines à l'aldéhyde formique, multiplie la teneur en
C18:2 des lipides des dépôts adipeux par 2,5, au détriment du C16:0. De même, le C18:2
s'incorpore préférentiellement aux lipides musculaires (Scott et al., 1993).
1.5.2. Effet sur la teneur en Acide Linoléique Conjugué
La production de CLA augmente fortement avec l'emploi de rations complémentées
avec des graines oléagineuses, riches en C18:2 n-6 ou en C18:3 n-3, ou avec leur équivalent
en huiles végétales non protégées (Lawless et al., 1996 et 1999). D’ailleurs, la production de
CLA par le ruminant est essentiellement régulée par la nature des rations, plus ou moins
riches en AGPI n-3 et n-6 (Enser et al. 1999). Cependant, l’augmentation de la teneur
intramusculaire en acide linolénique reste limitée en dépit de l’apport important en acide
linolénique dans l’alimentation des ruminants. Ceci est expliqué d’abord par la
biohydrogénation ruminale des acides linoléique et linolénique, diminuant ainsi
préférentiellement la disponibilité de l’acide linolénique, indépendamment du rapport acide
linoléique/ acide linolénique de la ration. Le taux d’oxydation des acides gras est variable
(Raes et al., 2004): Leyton et al. (1987) suggèrent que l’acide linolénique présente le taux
d’oxydation le plus rapide, soit 6 fois plus rapide que celle des autres acides gras en moyenne.
Même après son absorption, l’acide linolénique rentre immédiatement en compétition avec
l’acide linoléique pour l’incorporation, la désaturation et l’élongation en raison de la longueur
de la chaîne de ses métabolites (Mohrhauer and Holman, 1963).
1.5.3. Augmentation de la teneur de la viande en AGPI ω-3
Le ratio ω-6/ ω-3 est hautement influencé par la composition en acides gras des
aliments consommé par l’animal. L’incorporation de sources riches en ω-3 s’accompagne
d’une diminution de dépôt d’acides gras ω-6 intramusculaires, puisque la teneur en ω-6 de
ces sources est moins importante. Ce qui diminue ainsi le rapport ω-6/ ω-3. Cependant, la
fourchette de ce ratio demeure étroite, c'est-à-dire entre 2,5 et 7, et il serait probablement
difficile d’en baisser la valeur en deçà de cette limite inférieure. Ceci est principalement dû à
la
concentration
importante
d’acides
linoléique
et
linolénique
dans
la
fraction
phospholipidique des animaux maigres. Ces deux acides apportés par l’alimentation, ainsi que
la rapport acide linoléique/acide linolénique, sont importants dans la composition finales des
acides gras. Une relation linéaire existe entre acide linoléique/acide linolénique alimentaire et
acide linoléique/acide linolénique intramusculaire ou ω-6/ ω-3 musculaire des viandes
porcines. Cette relation, dans le cas de la viande bovine est moins évidente à cause de la
biohydrogénation des acides gras insaturés dans le rumen. (Raes et al., 2003)
Quelques plantes feuillues ont une teneur élevée en acide linolénique par rapport à leur
concentration en lipides totaux. Cependant, à cause des faibles valeurs de ces derniers (<1%),
la quantité absolue de ω-3 demeure très faible. C’est le cas des graines de colza qui sont
normalement riches en acide linoléique, ce qui en découle un ratio n-6/n-3 élevé.
Quelques études (Nürnberg et al., 1994; Kracht et al., 1996; Warnants et al., 1996) ont
évalué l’effet du tourteau de colza dans l’augmentation sur la teneur intramusculaire en ω-3.
Le colza contient aussi de quantités importantes d’acide linoléique, ce qui induit un rapport n6/n-3 de 2,5, beaucoup plus élevé que celui de la graine de lin dont le ratio n’est que de 0,30.
Ainsi, l’augmentation des ω-3 dans les acides gras suite à l’alimentation par le tourteau de
colza est beaucoup plus faible en comparaison avec les résultats obtenus avec les graines de
lin (Raes et al., 2003).
2. Formulation et évaluation de l’intérêt des matières premières
2.1. Méthodes d’évaluation des matières premières
2.1.1. Le prix unitaire des nutriments
C’est une simple méthode de calcul de prix par unité de nutriment tel que les
protéines, l’énergie, les fibres ou autres dans une matière première. Deux informations sont
nécessaires, d’abord le prix de la matière première en question et son apport en nutriment
considéré. Des équations sont établies selon la nature des sources:
Coût unitaire des PB = Coût de l’aliment / (% PB x % MS)
Où PB (%) = teneur en protéine brute de l'aliment en l'état (tel qu'il est servi aux animaux) et
MS (%) = teneur en matière sèche de l’aliment. (Garcia et Tylor, 2006)
La détermination du coût unitaire d’un élément nutritif permet la comparaison directe des
coûts des nutriments apportés par plusieurs sources. Cependant, deux inconvénients majeurs
limitent l’utilisation de cette méthode, il s’agit en premier lieu du fait que ces formules sont
dans la plus part des cas valables uniquement pour le nutriment majeur d’une matière
première comme le cas de l’énergie pour le maïs ou les protéines pour le tourteau de soja.
Ainsi, les drèches de distillerie de maïs, qui apportent à la fois ces deux nutriments et en
second lieu, les protéines non dégradables dans le rumen, ne peuvent pas être classés par
rapport aux matières premières. De plus, il demeure toujours difficile de classer les matières
premières simultanément selon leurs apports en plusieurs nutriments comme le montre le
tableau 14:
Tableau 14: L’évaluation des coûts des éléments nutritifs de quelques sources
(Alvaro et al, 2002)
Classement / coût
Coût ($ / kg)
aliment PB
EN
PB
EN
150
1,68 0,09
6
3
Maïs
74,55
0,34 0,04
1
1
Drèches de distillerie
129,64 1,46 0,08
5
2
Pulpes de betteraves
372
0,87 0,21
4
5
T. Soja 48
360,13 0,58 0,23
2
6
Farine de poisson
384,76
0,636
0,2
3
4
Farine de gluten de maïs
En effet, la comparaison des différents aliments en se basant sur deux variables; énergie et
azote, nécessite l’intégration d’un troisième paramètre qui est la valeur de chaque contrainte.
Celle-ci permet par conséquent de faire le choix dans le classement.
La deuxième limite de cette méthode réside dans la supposition que tous les nutriments
quelque soit leur origine ont un même niveau de valorisation par l’animal, ainsi, les différence
de digestibilité, d’absorption ou d’appétence ne sont pas prises en compte (Garcia et Tylor,
2006).
2.1.2. Les équations de Petersen
Les équations de Petersen ont été élaborées pour comparer la valeur de divers aliments
en tant que sources de protéine et d'énergie, par comparaison avec le maïs grain et le tourteau
de soja. Elles permettent une comparaison rapide et facile du coût des aliments de
remplacement. Les équations de Petersen servent à calculer la valeur comparative d'un
aliment de la manière suivante :
Valeur en unité monétaire par unité de poids de l'aliment considéré = (A X Prix en
unité monétaire à la même unité de poids du tourteau de soja) + (B x Prix en unité monétaire à
la même unité de poids du maïs)
On calcule comme suit les coefficients A et B utilisés dans les équations de Petersen
sur les aliments bruts :
A = [(Emaïs X PBaliment considéré) – (PBmaïs X Ealiment considéré)] /
[( Emaïs X PBT. soja) – ( PBmaïs X ET. soja)]
B = [PB aliment considéré – (PBT. soja X A)] / (PBmaïs)
Où E: teneur en énergie exprimée en même unité et PB le % de protéine brute.
Les équations de Petersen utilisent habituellement le maïs et le tourteau de soja à 48 %
comme aliments de référence. Toutefois, n'importe quel autre aliment énergétique ou
protéique peut leur être substitué. La valeur de l'aliment auquel on s'intéresse dépend de ses
taux d'énergie et de PB par comparaison avec les coûts et la valeur nutritive des aliments de
référence, dans ce cas, le maïs et le tourteau de soja. (Wright, 2003)
2.1.3. La modélisation de la réponse des animaux
La conséquence de l’évolution de la nutrition animale concerne la nécessite de chercher
à modéliser les réponses animales pour mieux les comprendre et les prévoir. Deux principaux
types de modèles sont appliqués.
2.1.3.1. Les modèles mécanistes
Les modèles mécanistes cherchent principalement à expliquer, mais aussi à prédire, les
réponses en intégrant les relations biologiques sous-jacentes les plus déterminantes.
Ce type de modélisation est bien adapté à la modélisation systémique des lois de
réponses car il s’appuie sur des structures compartimentales hiérarchisées. En première
approximation, on subdivise l’organisme en deux sous-systèmes : le système digestif qui
traite les aliments et le système métabolique qui utilise les produits terminaux de la digestion.
Au niveau du système métabolique, on distingue les compartiments tissulaires comme les
muscles ou le foie et les compartiments métaboliques tels que le glucose, le calcium... Ces
compartiments tissulaires et métaboliques sont reliés entre eux par le réseau sanguin et des
flux métaboliques tels que la glycolyse. Le sous-système régulateur, dont la majeure partie est
représentée par les systèmes hormonaux de la nutrition, a pour objet de modifier les valeurs
des flux entre compartiments sur la base d'informations d'origines endogènes relatives à la
taille d'un compartiment métabolique, ou à l’importance d'un flux métabolique ou exogènes
concernant la présentation et l’appétibilité de la ration.
L'émergence de la notion de lois de réponses multiples amène à réfléchir sur de
nouvelles méthodes d’optimisation les intégrant. L’objectif est alors plutôt de chercher à
maximiser une marge brute de transformation. Une question soulevée par cette approche est
celle de l’estimation de la valeur économique des différents flux impliqués.
2.1.3.2. Les modèles empiriques
Les modèles empiriques considèrent l'organisme comme une «boîte noire» et servent à
prédire les «flux de sortie» à partir de la connaissance des «flux d'entrée» alimentaires. Des
modèles empiriques peuvent également être utilisés pour effectuer une démarche réciproque,
par exemple pour prédire le niveau d'ingestion à partir du poids vif et du niveau de
performance (Whitemore et al, 1995) ou bien pour prédire un besoin en énergie en fonction
du poids vif et des niveaux d'accumulation des protéines et des lipides corporels. Les résultats
expérimentaux sont statistiquement ajustés par ces types de modèles.
Ces modèles empiriques peuvent être de type statique, par exemple s'ils considèrent les
valeurs moyennes mesurées sur une période de temps. De nombreux exemples de ce type ont
été publiés, par exemple pour prédire la composition corporelle du porc en croissance
(Quiniou et Noblet, 1995). Ils peuvent aussi être de type dynamique s'ils intègrent l'influence
du temps (Robinson, 1975 ; Pomar et al, 1991 ; Colin et Querne, 1991 ; Aubry et al, 2004).
Les modèles empiriques peuvent également être de type stochastique ou déterministe
selon qu'ils tiennent compte, ou non, de l'incertitude qui entoure les valeurs des paramètres
pris en compte. Par exemple, l’ajustement de données expérimentales par une régression
constitue un modèle stochastique dans la mesure où tous les paramètres calculés sont associés
à une incertitude. Par contre, la formulation à moindre coût d’un aliment composé par
programmation linéaire représente un modèle déterministe dans la mesure où les paramètres
techniques pris en compte sont considérés comme fixes.
2.2. Formulation des aliments composés par programmation linéaire
2.2.1. Principe de la formulation par programmation linéaire
La formulation d’aliments ou de régimes à moindre coût s’appuie sur la
programmation linéaire, outil d’optimisation par résolution d’inéquations linéaires. Pour
chaque caractéristique nutritionnelle ou alimentaire (i), les matières premières disponibles (j)
sont affectées de valeurs individuelles (aij) qui représentent leur densité nutritionnelle et qui
sont regroupées dans la matrice des coefficients techniques.
La conception du mélange, c’est-à-dire la recherche des taux d’incorporation des
matières premières (Xj, en %), se fait en général sur la base d’une composition centésimale,
imposant la prise en compte d’une contrainte de «poids»:
ΣXj = 100
Les niveaux d’incorporation des matières premières peuvent éventuellement être
limités au sein du régime par des valeurs minimales (bminXj) ou maximales (bmaxXj).
Par ailleurs, pour chaque critère nutritionnel ou alimentaire, l’aliment ou le régime à
formuler est caractérisé par des contraintes de minimum ou de maximum (bi) à respecter:
Σ (aij x Xj) ≤ et/ou ≥ bi
En outre, les matières premières sont assorties d’une composante économique, leurs
prix (cj), qui représentent les coefficients de la fonction économique (Z) à optimiser:
Z = Σ (cj x Xj)
La résolution d’un tel système d’inéquations, conduit à une infinité de solutions
techniques, parmi lesquelles la fonction d’optimisation choisit l’optimum, qui correspond au
minimum de prix du mélange.
Au-delà de la simple interprétation des caractéristiques de l’optimum par l’analyse
primale (taux d’incorporation des matières premières, caractéristiques nutritionnelles et prix
du mélange), l’analyse duale de la solution génère un certain nombre d’informations
intéressantes pour le formulateur, en particulier le coût marginal des contraintes (Ui), qui
représente la variation de prix du mélange (Z) associée à la variation d’une unité de la
contrainte (i), mais aussi les prix d’intérêt des matières premières, les plages d’invariance des
niveaux d’incorporation des matières premières et des coûts marginaux des contraintes
(Chapoutot et Pressenda, 2005). Larbier et Leclercq (1992, c) expliquent que la stabilité des
formules est une approche plus précise que la notion de plage d’invariance. En effet, il s’agit
de déterminer les intervalles de variation des prix des matières premières simultanément les
unes par rapport aux autres, sans engendrer des modification dans la formule.
2.2.2. La stratégie d’approvisionnement en matières premières
Le coût des éléments nutritifs n'est pas le seul aspect à considérer quand on évalue des
aliments de remplacement. D'autres facteurs entrent aussi en jeu : les coûts de transport,
d'entreposage spécial, de locaux, de manutention et de transformation; le surcroît de maind'oeuvre impliqué par la manutention et la transformation. Il faut aussi tenir compte des
risques de détérioration. Le tri et l'élimination de contaminants tels que le plastique
occasionnent des frais supplémentaires. La qualité de l’ingrédient et notamment son
appétibilité et sa composition nutritive ne sont pas non plus à négliger (Wright, 2003).
Pour toutes ces raisons, de nouveaux programmes ont pour objectif l'étude des
stratégies d'approvisionnement des cheptels en France et en Europe basée sur l'utilisation
d'une méthode d'optimisation par programmation linéaire utilisée par les entreprises du
secteur pour décider de leurs politiques d'achat et de formulation, ils se décomposent en un
ensemble de sous-modèles nationaux indépendants qui à leur tour, sont l'agrégat de modules
régionaux représentant la situation d'une entreprise type. Le cadre général de ce type de
programme est l'analyse des mécanismes de compétitivité d'une matière première ou d'un
groupe de matières premières ainsi que l'exploration de nouveaux contextes de prix en
estimant l’effet sur le potentiel d'utilisation d'une matière première, d'un nouvel équilibre de
prix et en mesurant les conditions nécessaires, en terme de prix de mise en marché, d'une
restauration de son pouvoir de concurrence. A ces approches de type prospectif, s’ajoutent des
approches plus conjoncturelles. En effet, le modèle sert de support à la mise au point de
tableaux de bord qui permettent, par famille de produits, de proposer un suivi et une
anticipation par rapport à des prix à terme qui sont disponibles et à des prévisions qui peuvent
être faites du positionnement des matières premières sur le marché. (CEREOPA, 2008)
Par le modèle Prospective Aliment, Lapierre (2005) a évalué l’impact de la correction
des valeurs nutritives des matières premières sur l’intérêt de ces dernières (fig. 1).
Fig. 1: Comparaison des différentiels de consommation des matières premières pour la
campagne 2002-2003 entre les valeurs chimiques et nutritionnelles du modèle
Prospective Aliment et les valeurs proposées par les Tables INRA/AFZ 2002
(Lapierre, 2005)
Il ressort de cette comparaison une baisse sensible de – 68 % des utilisations de
tourteau de tournesol métropolitain et de – 26 % de colza au profit du tourteau de soja (+ 15
%). On assisterait également à un rééquilibrage dans les utilisations de sous-produits des
céréales avec une hausse des incorporations de + 21 % de son aux dépens du remoulage, soit
de – 18 %. Enfin, les céréales comme le blé ou le sorgho verraient leurs utilisations progresser
d’environ 100 000 t alors que celles du maïs reculeraient de 220 000 t.
2.2.3. L’optimisation de la marge économique
Différentes études (Moughan et al, 1995 ; De Lange et Schreur, 1995) ont montré que
l’atteinte de performances zootechniques maximales ne correspond pas forcément à une
rentabilité économique maximale. Bailleul et al. (1998) ont mis en place un modèle
déterministe et mécaniste utilisant la modélisation mathématique pour déterminer les
modifications du programme alimentaire les plus rentables pour les éleveurs pour faire face
aux variations de l’environnement économique.
La première étape détermine le ratio protéine équilibrée / énergie digestible minimale
devant être apporté pour permettre à l’animal d’atteindre son potentiel de rétention protéique
par le biais d’une simulation analogue à celles proposées par Whitemore (1983) et Pomar et
al. (1991). Enfin, le ratio protéine équilibrée / ED est déterminé pour chaque journée de la
période et le ratio maximal est considéré correspondre au besoin maximal en protéine.
La deuxième étape permet de déterminer l’aliment le moins coûteux moyennant la
programmation linéaire et permettant de satisfaire ces besoins. L’algorithme de résolution du
problème de programmation linéaire a été adapté par Poole et al. (1979).
Dans la troisième étape, une simulation de la croissance, partageant les mêmes bases
que le modèle d’estimation des besoins, est effectuée pour évaluer l’effet des aliments et du
programme alimentaire sur les animaux. Elle prédit les rétentions quotidiennes de protéine et
de lipides à partir des quantités d’énergie et de protéine digestibles ingérées par l’animal.
Enfin, la quatrième étape contient un module économique qui prend en compte à la
fois les résultats de la croissance et les caractéristiques économiques de l’élevage pour
déterminer le revenu annuel par place d’engraissement.
Ce modèle montre que la teneur en protéine équilibrée des aliments ne dépasse jamais
94 % des besoins des animaux ce qui s’explique en partie par la présence de discontinuités
dans la grille de classement des carcasses qui justifient à leur tour les fortes discontinuités
dans les courbes de réponse pouvant affecter grandement le programme alimentaire
permettant d’obtenir la meilleure rentabilité. Enfin, le prix des porcs a peu d’effet sur les
programmes alimentaires tandis que l’effet du prix des matières premières est très limité sauf
dans les cas où la protéine est très peu chère. (Sauvant, 2005)
2.2.4. La Multiformulation
A l’échelle de l’usine, le formulateur est amené à assurer l’optimisation simultanée de
plusieurs formules. La multiformulation est une méthode qui fait appel à la programmation
linéaire, permet de gérer de façon optimale les stock de matières premières disponibles en les
incorporant dans les formules qui les valorisent le mieux, destinées aux différentes espèces. A
titre d’exemple, la multiformulation peut conduire à consacrer une matière première à une
seule formule. Elle exige de prendre en compte les volumes produits pour chaque formule. En
effet, on dispose, pour une matière première donnée, d’autant de prix d’intérêt, de plage
d’invariance, de taux d’incorporation qu’on a de formules. C’est donc l’ensemble de la
production des diverses formules qu’il s’agit d’optimiser (Larbier et Leclercq, 1992, c).
CONCLUSION
L’incorporation du tourteau de colza dans les régimes alimentaires permet des
réponses équivalentes à celles obtenues par le tourteau de soja de point de vu ingestion des
fourrages grossiers et des aliments concentrés renfermant une teneur importante de cette
matière première. Le rendement laitier et la teneur du lait en protéines et en matière grasse
sont comparables qu’il s’agisse de vaches consommant du tourteau de colza 00 ou du soja,
Par contre, la fraction des acides gras insaturés dans le taux bytureux du lait augmente avec
l’ingestion du tourteau de colza. Chez les taurillons à l’engrais, la croissance et la qualité
nutritive de la viande qui semble même s’améliorer suite à l’utilisation du colza. Quant à la
fertilité, les baisses des performances demeurent non significatives notamment pour les
multipares. Mais face au doute persistant, il reste primordial d’effectuer d’autres essais et
surtout d’y mesurer des paramètres comparables d’un essai à un autres, en attendant d’autres
progrès génétiques et/ou technologiques inhibant les effets des produits de dégradation des
glucosinolates dans l’organisme des animaux.
L’information sine qua none à l’évaluation de l’intérêt économique d’une matière
première demeure son prix. Mais les méthodes employées à cet effet exigent, selon leur
nature, une connaissance profonde soit de la valeur nutritive de la matière première, soit des
réponses des animaux à son ingestion. Néanmoins, les limites de chaque méthode
d’évaluation et la discontinuité entre les résultats de chacune d’elles peuvent être palliées en
intégrant tous ces résultats dans une méthode globale par le biais de la programmation
linéaire qui, seule, ne peut pas prendre en considération certains paramètres tel que les
facteurs antinutritionnels.
PARTIE EXPERIMENTALE
1. Objectifs
L’intérêt de la détermination de la variation des prix d’opportunité du tourteau et des graines
de colza en fonction de celle des prix du maïs et du tourteau de soja 48, respectivement
sources de référence pour l’énergie et les protéines, est d’évaluer l’intérêt économique de leur
substitution totale ou partielle. La validité des équations de prédiction des prix d’intérêt
établies dans l’intervalle de variation des prix est testée en dehors de cet intervalle afin de
préciser les limites du domaine de fiabilité de ces modèles.
2. Matériel et méthodes
2.1. Optimisation par programmation linéaire
Les formules d’aliments concentrés sont optimisées par programmation linéaire grâce
au logiciel LIBRA qui est un programme d’optimisation à moindre coût de formules de
concentré créé en 1998 par une société belge. Il procède par itérations successives en
confrontant les contraintes posées et les apports des matières premières introduits par le
formulateur. L’inversion de la matrice de ces inéquations permet par analyse duale, de
rechercher, parmi les solutions possibles, l’optimum économique correspondant au mélange
dont les coûts marginaux des nutriments sont les plus bas.
Dans le présent travail, la variation des prix du maïs et du tourteau de soja 48 génère
25 combinaisons de prix de ces deux matières premières pour chacune des 6 espèces étudiées.
Il s’agit, en plus des prix actuels de ces deux matières premières, de minorer ces prix de 20 et
de 10%, et de les majorer de 20 et de 40%, comme l’indique le tableau 15:
Tableau 15: Combinaisons des prix du maïs et du tourteau de soja 48 utilisées dans la
formulation
Maïs
-20%
-10%
0%
+20%
+40%
T. Soja 48
324 DT/t
364,5 DT/t 405 DT/t 486 DT/t
567 DT/t
-20/-20
-20/-10
-20/0
-20/+20
-20/+40
-20%
548 DT/t
-10/-20
-10/-10
-10/0
-10/+20
-10/+40
-10%
616,5 DT/t
0/-20
0/-10
0/0
0/+20
0/+40
0%
685 DT/t
+20/-20
+20/-10
+20/0
+20/+20
+20/+40
+20%
822 DT/t
+40/-20
+40/-10
+40/0
+40/+20
+40/+40
+40%
959 DT/t
Les informations fournies au programme pour optimiser les formules en question sont
de deux types. Elles concernent d’une part, les contraintes sur les besoins des animaux et/ ou
l’emploi des matières premières, et d’autre part, le prix et la composition chimique de ces
dernières.
2.1.1. Contraintes de la formulation
Les apports nutritionnels pour les différentes espèces recommandés par les tables de
l’INRA, et les limites d’emploi des matières premières sont exposés dans le tableau 16:
Tableau 16: Contraintes sur les besoins des animaux et les matières premières
Vache
Laitière1
Espèce
Matière
Première (%)
Maïs
Orge
Tourteau de Soja
48
Luzerne
déshydratée
Son de blé
L-Lysine
D-L Méthionine
Prémix
Nutriment
PB
PDIE
PDIN
CB
UFL
UFV
EM
ED
Lys
Mét+Cys
Ca
P
(g/kg)
(g/kg)
(g/kg)
(g/kg)
(/kg)
(/kg)
(kcal/kg)
(kcal/kg)
(g/kg)
(g/kg)
(g/kg)
(g/kg)
min Max
Taurillon à
l’Engrais1
Agneau en
Lapine
1
Croissance Maternité2
Poule
Pondeuse3
P. de Chair
Croissance3
min
min
Max
25
25
15
15
0,5
Max
0,5
min
0,5
Max
4,1
140
90
90
0,80
8
3
0,5
0,5
min Max
0,5
min
160
105
110
0,94
9
6
160
100
100
0,90
8
6
Max
100
12
6
min
Max
min
Max
min
Max
0,5
min
0,5
Max
180
0,5
min
0,5
Max
0,5
min
0,5
Max
170
120
2500
7,5
6
11
8
160
2750
7,2
3,6
35
5,5
196
2900
9,8
6,6
9
6,6
1. Hoden et al., 1988.
2. Lebas, 1989.
3. Larbier et Leclercq, 1992 a et b.
2.1.2. Données sur les matières premières
Les informations fournies au logiciel LIBRA sont de deux catégories. Il s’agit de
préciser l’apport nutritif des matières premières de base et de substitution d’après les tables
(Tran et al., 2002). La deuxième catégorie de données concerne le prix des matières premières
qui est le prix de vente porte usine pour les matières premières de base, disponible auprès des
unités d’aliments de bétail (Tableau 17). Le tourteau et les graines de colza sont affectés d’un
prix de 99 999 DT/t, pour que le programme les rejette, afin d’en obtenir les prix d’intérêt par
le biais de l’analyse post optimale.
Tableau 17: Prix des matières premières utilisées dans la formulation
Matière Première
Prix (DT/ t)
Maïs
405
Orge
340
Son de blé
218
Luzerne déshydratée
355
Tourteau de soja 48
685
Sel
78
Phosphate bicalcique
356
Carbonate de calcium
37
Prémix Vache Laitière
320
Prémix Bovin Engrais
220
Prémix Ovin
230
Prémix Poulet de Chair
900
Prémix Pondeuse
600
Prémix Lapin
620
2.2. Analyses statistiques
Les analyses statistiques sont réalisées à l’aide d’Excel qui permet d’établir des
régressions simples et multiples entre les prix d’intérêt des matières de substitution rejetées
qui sont dans ce cas les variables à expliquer, et les prix du tourteau de soja 48 et du maïs ou
variables explicatives.
2.2.1. Equations de prédiction des prix d’opportunité
Les modèles de régression utilisés sont de deux types, linéaire et polynomiale. La
régression peut être multiple et de la forme:
PI = a + b x PTS + c x PM
Où: PI est le prix d’intérêt du tourteau de colza (PITC) ou des graines de colza
(PIGC);
PTS est le prix du tourteau de soja 48;
PM est le prix du maïs;
A est l’ordonnée à l’origine;
b et c sont les coefficients de régression.
Elle peut encore être simple sous la forme:
PI = a + b x P
Avec P: prix du tourteau de soja 48 (PTS) ou du maïs (PM).
PI = a + b x PTS + c x PM
Tandis que l’équation de régression polynomiale est de la forme:
PI = a + b x PTS + c x PM + d x P2
2.2.2. Validité des équations de prédiction
Les équation de prédiction des prix d’opportunité des matières premières de
substitution, valables dans l’intervalle [-20% ; +40%] des prix actuels du tourteau de soja 48
et du maïs, ont été testées au-delà de cet intervalle pour en préciser le domaine de validité.
3. Résultats et discussion
La variation des prix des matières premières de référence engendre des modifications
dans la solution optimale. L’ampleur de ces changements de la composition centésimale
diffère selon les espèces. Les prix d’intérêt des matières premières de substitution varient eux
aussi en conséquence de façon hétérogène d’un groupe d’espèces à un autre.
3.1. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les
compositions centésimales des aliments
3.1.1. Substitution partielle des matières premières chez les monogastriques
Les variations de prix du maïs et du tourteau de soja 48 dans la conjoncture [-20 % ;
+40 %] du prix actuel de ces matières premières a peu d’impact sur la composition
centésimale de la formule optimale. Chez la lapine, même à –20 % de son prix actuel, c’est-àdire à 324 DT /t, le maïs n’est pas incorporé dans la formule, tandis qu’une diminution de 10
ou de 20 % du prix du tourteau de soja 48 entraîne une augmentation du pourcentage de cette
matière première de 5,403 % à 8,045 %
qui substitue ainsi partiellement la luzerne
déshydratée dont le taux d’incorporation passe de 39,236 % à 37,625 (Fig. 2).
40
35
30
25
Luzerne
%dans la formule 20
Orge
15
T. Soja
10
Autres
5
0
≤ 616,5
≥ 685
Prix du tourteau de soja 48 (DT/t)
Fig. 2: Variation de la composition de la formule en fonction du tourteau de soja 48 chez
la lapine
A partir de -10 % de son prix de base (405 DT/t), le coût unitaire de l’ED du maïs
demeure inférieur à celui de l’orge (respectivement, 0.110 vs 0,112 millimes par Kcal). L’orge
est plus intéressante pour son apport de CB dont le coût unitaire reste deux fois moins élevé
pour cette matière première même quand le maïs est -20 % de son prix actuel. Ce nutriment
privilégie la luzerne déshydratée devant le tourteau de soja comme le montre la figure, mais
ce dernier est toujours présent dans la formule même quand son prix est majoré de 40 %. La
notion de coût unitaire ne parvient pas à elle seule de justifier l’omniprésence de cette source
protéique en dépit de son prix élevé atteignant 959 DT/t, mais sa richesse à la fois en PB,
acides aminés indispensables, ED et minéraux par rapport à la luzerne, fait qu’elle satisfait
les contraintes dont les coût marginaux sont les plus élevées dans la formule.
Alors que chez les volailles, le taux d’incorporation du maïs augmente quand son prix
diminue de 10 ou de 20 % de sa valeur actuelle, et passe de 61,633 à 65,609 % chez la poule
pondeuse et de 59,368 à 64,104 % pour le poulet de chair en croissance, de sorte que l’orge
soit rejetée, alors qu’elle est utilisée dans la formule respectivement à raison de 5,808 et de
6,918 % de la formule quand le maïs est à son actuel. Simultanément, le tourteau de passe de
22,648 à 22,627 % et de 30,758 % à 30,732 respectivement chez la poule pondeuse et le
poulet de chair (Fig 3).
Poule Pondeuse
Poulet de Chair
100%
80%
Autres
60%
%dans la formule
T. Soja 48
40%
Orge
20%
0%
Maïs
≥ 405
≤ 364,5
≥ 405
≤ 364,5
Prix du maïs (DT/t)
Fig. 3: Variation de la composition de la formule en fonction du prix du maïs chez les
volailles
Dans ce cas encore, le coût unitaire de l’EM apportée par le maïs n’est intéressant par
rapport à l’orge qu’à partir de -10 % de son prix actuel du maïs. Mais la densité énergétique
de la formule, ainsi que les contraintes relatives aux autres besoins ne permettent pas
l’utilisation de l’orge que dans une limite restreinte.
3.1.2. Substitution totale des matières premières chez les bovins
Le remplacement de l’intégralité du maïs par l’orge est observé chez les bovins dès
que le prix du maïs augmente de 20 % de son prix de base (Fig. 4). En effet, 41,71% de maïs
chez la vache laitière et 37,75 % de cette même source énergétique chez le taurillon à
l’engraissement sont respectivement substitués par 78,62 % et 66,60 % d’orge dans la
solution optimale. Une légère augmentation du taux de tourteau de soja 48 est simultanément
remarquée (Fig.4).
Vache Laitière
Taurillon à l'Engrais
80
70
60
50
Maïs
%dans la formule 40
Orge
30
T. Soja 48
20
S. de blé
10
Autres
0
≤ 405
≥ 486
≤ 405
≥ 486
Prix du maïs
Fig. 4: Variation de la composition de la formule en fonction du prix du maïs chez les
bovins
Le coût unitaire des UF apportées par le maïs devient plus cher quand son prix atteint
364,5 DT/t, c'est-à-dire à moins de 10 % de son prix actuel, par rapport à celui de l’orge, ce
qui ne justifie pas le fait que cette substitution n’a lieu que lorsque le prix du maïs atteint 486
DT/t. Mais l’emploi de l’orge limite celui du son de blé qui complète dans ce cas l’apport en
PB, ce qui explique la faible augmentation du taux du tourteau de soja 48 dans les formules.
L’optimisation a eu recourt à cette alternative quand l’apport en PB et en UF par la quantité
supplémentaire du tourteau est plus économique que par l’emploi du maïs.
Chez l’agneau en croissance, la variation de la composition centésimale de la solution
optimale est en fonction de la variabilité des prix des matières premières de base, et a lieu
quand la différence entre le prix du tourteau de soja 48 et celui du maïs est importante, plus
précisément quand le prix du tourteau de soja augmente et que celui du maïs diminue
simultanément. L’optimisation génère 3 types de mélange où les différences dans les taux
d’incorporation des matières premières sont minimes comme le montre la figure 5:
45
40
35
30
%dans la formule
Maïs
25
T. Soja 48
20
S. de blé
15
Autres
10
5
0
1
2
3
Type de formule
Fig. 5: Composition des mélanges pour agneau en croissance dans l’intervalle
[-20 %, + 40 %] de variation du prix du tourteau de soja 48 et du maïs
Les conjonctures de prix du tourteau de soja et du maïs relatives à chaque type de
mélange, ainsi que la fréquence de ce dernier sont présentées dans le tableau 18:
Tableau 18: Conjonctures de prix du tourteau de soja 48 et du maïs dans les mélanges et
fréquence des combinaisons pour l’agneau en croissance
Types de
combinaison
1
2
3
Prix du tourteau de soja 48
(DT/t)
Entre 548 et 959
959
822
Prix du maïs
(DT/t)
Entre 324 et 567
Entre 324 et 364,5
324
Fréquence des
mélanges (/25)
22
2
1
• Mélanges de type 1: Ce type de composition est le plus fréquent et du au fait que le
taux d’incorporation de l’orge et de la luzerne déshydratée soient fixés respectivement à 25 et
15 %. Ces contraintes permettent de diminuer la variation entre les formules dans les
différentes combinaisons de prix du maïs et du tourteau de soja et garantissent l’utilisation de
ces deux matières premières dont les prix expliquent ceux des matières de substitution
rejetées.
• Mélanges de type 2 et 3: La hausse du prix du tourteau de soja engendre la diminution
de son taux d’incorporation dans les formules. Ceci ne peut être constaté que si le maïs est à
un prix intéressant. Ce choix se justifie par la notion du coût marginal de l’UFV dans la
formule qui demeure le plus élevé par rapport aux autres nutriments. En effet, le coût
marginal moyen de l’énergie dans les formules de type 1 est de 409,022 millimes, alors qu’il
diminue jusqu’à 28,20 millimes quand le tourteau de soja et le maïs atteignent respectivement
+ 20 % et – 10 % de leurs prix actuels.
3.2. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les
prix d’optimisation
La variation des prix des matières premières affecte différemment les prix des
formules d’une espèce ou groupe d’espèces à l’autre. D’autre part, la fluctuation des prix du
maïs et du tourteau de soja 48 n’a pas les mêmes conséquences sur le coût de la formule, du
moment que la substitution de ces matières premières peut être partielle ou totale.
3.2.1. Cas des bovins et des volailles
La composition des formules destinées à ces espèces est tributaire du prix du maïs
indépendamment du prix du tourteau de soja 48 dans la formule. Pour ces espèces, le soja ne
peut pas être substitué par la luzerne, alors que le maïs est remplacé par l’orge totalement chez
les bovins et partiellement chez les volailles.
Cette substitution engendre une augmentation du prix optimum de l’ordre de 1,062 et
de 53,150 millimes respectivement chez la vache laitière et taurillon à l’engraissement. Alors
que chez les volailles, l’augmentation du prix optimal est en moyenne de 89,596 millimes
pour les concentrés de poule pondeuse et de 86,838 millimes pour le poulet de chair. Cette
hausse de prix est 1,63 fois plus importante chez les volailles. Ceci s’explique par le fait que
le taux d’incorporation de cette matière première est en moyenne 1,63 fois plus important
chez ces espèces.
3.2.2. Cas de la lapine
La composition de la solution optimale dans le cas de la lapine ne dépend pas du prix
du maïs, mais du tourteau de soja 48. Le maïs est pauvre en cellulose par rapport à l’orge dont
le coût unitaire de l’ED est plus intéressant même quand le maïs est à – 10 % de son prix de
base.
La baisse du prix de tourteau de soja 48 à partir de 10 % et plus de son prix actuel
n’engendre qu’une augmentation de 2,642 % de son taux d’incorporation dans la formule.
Ceci se justifie par l’importance de l’apport de la luzerne en CB par rapport au tourteau de
soja. Le prix de la formule augmente en moyenne de 13,885 millimes, soit une augmentation
moyenne de 1,88 % du prix de base de la formule. 78,835 % de cette hausse est due à
l’augmentation du taux du tourteau de soja 48 dans les formules, soit 10,946 millimes.
3.2.3. Cas de l’agneau
La variation de la composition centésimale des mélanges pour ovins a été maîtrisée
par la fixation des taux d’incorporation de l’orge et de la luzerne déshydratée, sinon, une
substitution totale de l’orge par le maïs, et de la luzerne par le tourteau de soja 48 aurait pu
avoir lieu du moment que le coût unitaire respectivement de l’énergie dans le maïs et des
PDIE dans le tourteau de soja deviennent plus intéressants que dans l’orge et la luzerne à
partir de 364,5 DT/t pour le maïs et 616,5 DT/t pour le tourteau de soja 48. Maïs les
contraintes sur les matières premières n’ont pas empêché la variation de la composition de la
solution optimale quand le prix du soja a augmenté de 40 % de son prix actuel. Cette variation
tend à minimiser le coût du mélange qui est resté autour de 299,367 millimes /Kg pour le type
1 et de 299,027 millimes/Kg pour les types de mélange 2 et 3. Ainsi, le changement au niveau
de la composition des formules suite à la variation des prix des matières premières de
référence n’a pas eu d’impact important sur le prix moyen de chaque type de formule.
3.3. Effet de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs sur les
prix d’intérêt du tourteau de colza et des graines de colza
Pour les monogastriques, les coefficients de régression liés aux prix du tourteau de
soja 48 et du maïs se révèlent positifs pour le tourteau de colza, alors pour les graines de
colza, ces cœfficients liés au prix du tourteau de soja 48 sont de signe négatif, contrairement à
ceux liés au prix du maïs et ceci est constaté. Néanmoins, chez les polygastriques, le prix
d’opportunité du tourteau de colza est négativement corrélé avec le prix du maïs et
positivement lié au prix du tourteau de soja. Chez ce groupe d’espèces, les ces cœfficients
changent de signe dans le cas des graines de colza.
3.3.1. Chez les monogastriques
3.3.1.1. Cas du tourteau de colza
Les prix d’intérêt des matières premières de substitution par rapport aux prix du
tourteau de soja 48 et du maïs se révèlent identiques chez la poule pondeuse et le poulet de
chair en croissance.
Chez les monogastriques, le prix d’opportunité du tourteau de colza est positivement
corrélé avec le prix du tourteau de soja et négativement corrélé avec celui du maïs. Alors que
le prix d’intérêt de la graine de colza est corrélé positivement avec le prix du tourteau de soja
48 et du maïs.
Comme le montre la figure 6, les coefficients du prix d’intérêt du tourteau de colza avec prix
du tourteau de soja chez les volailles et la lapine sont du même ordre de grandeur.
800
y = 0,529x + 181,92
700
R2 = 1
600
500
Prix d'intérêt du
tourteau de colza 400
(DT/T)
300
Lapine maternité
Volailles
y = 0,5367x - 48,119
200
R2 = 1
100
0
500
600
700
800
900
1000
Prix du tourteau de soja 48 (DT/t)
Fig. 6: Variation du prix d’intérêt du tourteau de colza en fonction du prix du tourteau
de soja 48 chez les monogastriques
En effet, les cœfficients de régression du prix d’opportunité du tourteau de colza liés
au prix du tourteau de soja chez les volailles et la lapine sont respectivement de 0,53671 et de
0,52895 selon les équations (1) et (2):
PITCVolailles = -321,519334 + 0,53671012 x PS + 2,87700519 x PM -0,00501121 x PM2
(1),
2
R = 99,674 %
PITCLapine = 181,923362 + 0,52895419 x PTS
(2), R2 = 100 %
La variation du prix d’intérêt du tourteau de colza en fonction du prix du maïs chez la
lapine ne montre aucune corrélation entre ces deux paramètres, alors qu’une relation
polynomiale négative de second degré est constatée entre ces mêmes paramètres pour les
volailles comme le montre la figure 7:
500
450
400
350
Prix d'intérêt du 300
Tourteau de colza 250
(DT/t)
200
y = -0,005x2 + 2,877x + 68,186
R2 = 0,992
150
100
50
0
300
350
400
450
500
550
600
Prix du maïs (DT/t)
Fig. 7: Variation du prix d’intérêt du tourteau de colza avec le prix du maïs chez les
volailles
L’indépendance du prix d’opportunité du tourteau de colza du prix du maïs chez la
lapine s’explique par l’absence du maïs de la composition des mélanges destinés à cet animal
d’où un coefficient de corrélation linéaire nul entre ces deux variables, alors que la corrélation
négative constatée pour le cas des volailles est justifiée par la nature de ces deux matières
premières. Le maïs est une source exclusivement énergétique, alors que l’apport du tourteau
de colza en énergie est moins important.
3.3.1.2. Cas de la graine de colza
La figure 8 montre une relation positive entre le prix d’intérêt de la graine de colza et
le prix du tourteau de soja 48 chez les monogastriques:
2000
1800
y = 0,6476x + 1201,8
R2 = 1
1600
1400
Prix de la graine 1200
de colza (DT/t) 1000
Lapine maternité
y = 0,4155x + 496,49
800
R2 = 1
Volailles
600
400
200
0
500
600
700
800
900
1000
Prix du tourteau de soja 48 (DT/t)
Fig. 8: Variation du prix d’intérêt de la graine de colza avec le prix du tourteau de soja
48 chez les monogastriques
La hausse importante du prix d’opportunité des graines de colza chez la lapine par
rapport aux volailles s’explique par l’apport de cette matière première en CB.
Les équations de prédiction du prix d’opportunité de la graine de colza en fonction du
prix du tourteau de soja 48 et du maïs chez les volailles (3) et en fonction du tourteau de soja
48 uniquement chez la lapine permettent de constater une corrélation positive de la variable à
expliquer avec le prix du maïs pour les volailles:
PIGCVolailles = 327,884426 + 0,41552598 x PTS -1,63969034 x PM + 0,00454656 x PM2
(3),
2
R = 99,855 %
PIGCLapine = 1201,76099 + 0,64756922 x PTS
(4), R2 = 100 %
Le cœfficient de régression lié au maïs dans l’équation (3) est 4 fois plus grand que
celui lié au prix du tourteau de soja 48, ce qui peut être expliqué par l’importance de l’apport
en EM de la graine de colza qui dépasse celui du maïs, et par un taux de PB et d’acides
aminés indispensables inférieurs à ceux du tourteau de soja 48.
1400
1200
1000
y = 0,0045x2 - 1,6397x + 629,6
R2 = 0,997
Prix d'intérêt de 800
la graine de colza
600
(DT/t)
400
200
0
300
350
400
450
500
550
600
Prix du maïs (DT/t)
Fig. 9: Variation du prix d’intérêt de la graine de colza avec le prix du maïs chez les
volailles
La figure 9 souligne le fait que les graines de colza sont de plus en plus intéressantes
quand le prix du maïs augmente.
3.3.2. Chez les ruminants
Les équations de prédiction (5) et (6) des prix d’opportunité des matières premières de
substitution montrent un changement de signe des cœfficients de régression liés aux prix des
matières premières de base dans la même équation, ainsi que d’une équation à l’autre.
PITCRuminants = 101,735649 + 0,42390285 x PTS - 0,08401538 x PM
(5),
2
R = 0,894
PIGCRuminants = - 503,708825 - 0,0085426 x PS + 2,93256369 x PM
(6),
R2 = 0,668
Le prix d’intérêt du tourteau de colza est positivement corrélé avec le prix du tourteau
de soja car ces deux matières premières se substituent, alors qu’il est négativement relié au
prix du maïs, qui contrairement aux tourteaux, est considéré comme source énergétique. Il en
est de même pour les corrélations du prix d’intérêt des graines de colza, qui substituent le
maïs.
3.3.2.1. Cas des bovins
Les prix d’opportunité du tourteau et des graines de colza sont plus élevés dans le cas
de la vache laitière par rapport au taurillon à l’engraissement (Fig. 10): à un prix plus haut, ces
matières sont économiquement intéressantes pour la vache laitière, alors qu’elles ne le sont
pas nécessairement pour le taurillon car les coûts marginaux des PB mais surtout des UF sont
plus élevés pour la vache laitière par rapport au taurillon. Ce qui justifie aussi l’augmentation
des prix d’intérêt des graines par rapport au tourteau de colza en raison de leur apport en
énergie.
1200
1000
800
Prix d'intérêt
(DT/t)
600
y = 0,2578x + 798,84
R2 = 1
y = 0,2278x + 688,4
R2 = 0,996
400
y = 0,4481x + 63,25
200
0
400
R2 = 1
500
600
700
800
900
1000
Prix du tourteau de soja 48 (DT/t)
Tourteau de colza chez la vache laitière
Tourteau de colza chez le taurillon à l'engrais
Graine de colza chez la vache laitière
Graine de colza chez le taurillon à l'engrais
Fig. 10: Variation du prix d’intérêt du tourteau et de la graine de colza avec le prix du
tourteau de soja 48 chez les bovins
D’après les équations de prédiction des prix du tourteau et de la graine de colza (7) et
(8), le coefficient de régression du prix d’opportunité du tourteau de colza lié au prix du
tourteau de soja est supérieur à celui lié prix du maïs, de même pour le coefficient de
régression du prix d’intérêt des graines de colza lié au prix du maïs par rapport à au
coefficient relatif au prix du tourteau de soja.
PITCBovins = 44,3784505 + 0,44721186 x PTS + 0,05059576 x PM
(7),
R2 = 98,492 %
PIGCBovins = - 788,220302 + 0,24277876 x PTS + 3,56823095 x PM
R2 = 91,178 %
(8),
Ceci est du au fait que le tourteau de colza substitue principalement une source
protéique, et c’est le cas du tourteau de soja 48, alors que les graines de colza, en dépit des
protéines qu’elles fournissent, sont d’abord considérées comme source énergétique.
3.3.2.2. Cas de l’agneau à l’engraissement
Pour les ovins, les prix d’intérêt des matières premières de substitution de distinguent,
par rapport au autres espèces étudiées, par la relation négative avec le prix du maïs dans le cas
du tourteau de colza, et avec le tourteau de soja dans le cas de la graine de colza comme
l’indiquent les équations (9) et (10):
PITCAgneau = 216,650046 + 0,37728485 x PTS - 0,35323768 x PM
(9),
R2 = 99,987 %
PIGCAgneau = 62,3141279 - 0,5111853 x PTS + 1,66122916 x PM
(10),
R2 = 99,571 %
Ces relations entre le prix d’intérêt des matières premières de substitution et les prix
du maïs et du tourteau d soja 48 sont encore soutenues par les régressions simples vu les
cœfficients de corrélation simple R2 qui sont toujours plus élevés d’après les figures
suivantes:
Prix d'intérêt
600
(DT/t)
500
y = -0,5112x + 775,48
R2 = 0,997
400
Tourteau de colza
300
200
Graines de colza
y = 0,3773x + 64,805
R2 = 1
100
0
500
600
700
800
900
1000
Prix du toureau de soja 48 (DT/t)
Fig. 11: Variation du prix d’intérêt des matières premières de substitution en fonction
du prix du tourteau de soja 48 chez l’agneau
Les signes opposés des cœfficients de corrélation des prix d’opportunités des matières
premières sont justifiés par la nature de ces matières et celle du tourteau de soja en tant que
source protéique. Il en est de même pour la relation entre les prix d’intérêt du tourteau et des
graines de colza et le prix du maïs.
700
y = 1,6612x - 308,86
600
R2 = 0,998
500
Prix d'intérêt 400
(DT/t)
300
Tourteau de colza
Graines de colza
y = -0,3532x + 490,4
200
R2 = 1
100
0
300
350
400
450
500
550
600
Prix du maïs (DT/t)
Fig. 12: Variation du prix d’intérêt des matières premières de substitution en fonction
du prix du maïs chez l’agneau
L’apport en UFV des graines de colza est environ 1,6 fois celui du maïs, ce qui
pourrait expliquer le fait que le coefficient de régression ait une valeur de 1,66.
3.3.3. Effet du regroupement des espèces sur le coéfficient de corrélation R2
Les cœfficients de corrélation relatifs aux équations de prédiction se révèlent tous
significatifs au seuil de confiance de 99 %, aussi bien pour les espèces que pour les groupes
d’espèces, sauf pour les monogastriques dans l’équation de prédiction du prix d’opportunité
des graines de colza, et dont le cœfficient n’est pas significatif même qu seuil de signification
de 5 % (tableau 19).
Tableau 19: Valeur des cœfficients de corrélation R2 des équations de prédiction
2
Valeur de R (en %)
Tourteau de colza Graine de colza
98,573
92,856
Vache laitière
98,526
93,114
Taurillon à l’engraissement
98,492
91,178
Regroupement des bovins
99,987
99,571
Agneau en croissance
89,436
66,777
Regroupement des ruminants
1
1
Lapine maternité
99,674
99,855
Volailles
70,069
35,207*
Regroupement des monogastriques
* Non significatif à 5 %.
Espèce/ Groupe d’espèces
Le tableau 20 montre que R2 diminue pour les équations pour les groupes d’espèces,
par rapport aux équations relatives à chaque espèce prise individuellement. Cette constatation
est justifiée par l’augmentation de la variation des écarts en pourcentage entre les prix
d’opportunité proposés par le logiciel de formulation et ceux calculés à partir des équations de
prédiction.
3.4. Validité des équations de prédiction
Dans le but de déterminer les limites de validité des équations de prédiction établies
sur la bases des prix obtenus par l’optimisation, on a comparé les prix des matières premières
de substitution obtenus par ces équations à ceux proposés par LIBRA en dehors de l’intervalle
de variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs, c'est-à-dire de part et d’autre de
l’intervalle [- 20 % ; + 40 %] des prix actuels, et ceci pour chaque espèce ou groupe d’espèces
ainsi que pour chaque matière première de substitution.
3.4.1. Chez les ruminants
La variation maximale des prix d’intérêt des matières premières de substitution
obtenus par l’optimisation et ceux calculés par les équations de prédiction dans l’intervalle
étudié est de 21,828 % pour le tourteau de colza et de 66,897 % pour les graines de colza.
Pour cette raison, la validité de ces équations a été testée pour les bovins et l’agneau
séparément.
3.4.1.1. Chez les bovins
•
Cas du tourteau de colza
L’écart maximum obtenu entre l’optimisation et la prédiction est égal à 6,178 % dans
l’intervalle [- 20 % ; + 40 %] des prix du maïs et du tourteau de soja 48. On a testé la validité
des équations dans l’intervalle [- 30 % ; + 45 %], aussi bien pour le tourteau de colza que pour
les graines de colza. Le tableau 20 montre la variation des prix d’intérêt résultant de
l’optimisation par rapport à ceux calculés selon les équations de prédiction dans le cas de la
vache laitière et le taurillon à l’engraissement:
Tableau 20: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 30 % ; + 45 %] du maïs et du tourteau de soja 48 pour les bovins
Conjoncture
de prix
T. Soja à + 45%
Maïs à 0 %
T. Soja à – 30 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 45 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 30 %
Espèce
Vache laitière
Taurillon à l’engraissement
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
485,891
487,938
509,063
4,552
281,539
4,542
274,469
279,309
0,792
378,820
1,732
376,508
380,431
0,063
389,070
1,031
385,109
273,160
29,791
29,069
Le tableau montre que l’équation de prédiction du prix d’opportunité ne sont pas
valables quand le prix du tourteau de soja 48 à + 45 % de son prix actuel et quand le maïs est
à – 30 % de son prix de base. Dans le tableau suivant, les prix d’intérêt du tourteau de colza
sont testés quand le prix du maïs est à – 25 % de leur prix actuel.
Tableau 21: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 25 % ; 0 %] du maïs pour les bovins
Conjoncture
de prix
Espèce
Vache laitière
Taurillon à l’engrais
T. Soja à 0 %
Maïs à – 25 %
Optimisation
Prédiction
% de variation
384,773
380,281
366,087
4,856
3,732
D’après le tableau, l’écart entre l’optimisation et la prédiction diminue, on peut
conclure que l’intervalle de validité de l’équation de prédiction du prix d’opportunité du
tourteau de colza est [- 30 % ; + 45 %] du prix actuel pour le tourteau de soja et [- 25 % ; + 45
%] du prix du maïs.
•
Cas des graines de colza
La variation maximale entre les prix d’intérêt issus de l’optimisation et la prédiction
dans l’intervalle [- 20 % ; + 40 %] est de 30,166 %. Le test de validité est effectué dans
l’intervalle [- 30 % ; + 50 %] et les résultats sont présentés dans le tableau 22.
Tableau 22: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 30 % ; + 50 %] du maïs et du tourteau de soja 48 pour les bovins
Conjoncture
De prix
T. Soja à + 50%
Maïs à 0 %
T. Soja à – 30 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 50 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 30 %
Espèce
Vache laitière
Taurillon à l’engrais
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
821,641
758,258
906,368
9,348
934,758
16,341
793,930
773,325
17,270
1340,883
2,595
1187,977
1545,783
13,255
410,954
23,147
339,297
389,676
5,178
12,928
Les variations du prix d’opportunités des graines de colza dans l’intervalle [- 30 % ; +
50 %] n’ont pas dépassé pas le seuil de 30,166 %. La validité est testée dans le tableau 23
quand le prix du maïs est à – 40 % de son prix actuel:
Tableau 23: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[0 % ; - 40 %] du maïs pour les bovins
Conjoncture
De prix
Espèce
Vache laitière
Taurillon à l’engrais
T. Soja à +0 %
Maïs à – 40 %
Optimisation
Prédiction
% de variation
250,008
202,023
245,163
1,938
17,596
L’augmentation de l’écart dans le cas du taurillon sans dépasser le seuil, indique la
limite du domaine de validité de l’équation de prédiction du prix d’opportunité qui s’étend sur
l’intervalle [- 30 % ; + 50 %] pour le prix du tourteau de soja 48 et [- 40 % ; + 50 %] pour le
prix du maïs.
3.4.1.2. Chez l’agneau
•
Cas du tourteau de colza
Le plus important écart obtenu entre l’optimisation et la prédiction est de 0.995 %, soit
1%. L’équation de prédiction est testée dans un intervalle de [- 40 % ; + 60 %] du prix actuel
du tourteau de soja 48 et du maïs dans le tableau 24:
Tableau 24: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 40 % ; + 60 %] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau
Conjoncture de prix
T. Soja à + 60%
Maïs à 0 %
T. Soja à – 40 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 60 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 40 %
Prix d’intérêt
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
488,023
487,093
0,190
229,133
246,192
7,105
246,844
228,653
7,369
392,352
389,253
0,790
Pour les prix d’optimisation et de prédiction obtenus avec – 40 % du prix du maïs et +
60 % du prix du tourteau de soja 48, l’écart dépasse 1 %. Les prix d’optimisation et de
prédiction seront confrontés avec les prix du tourteau de soja et du maïs respectivement de –
35 % et de + 55 % de leurs prix actuels.
Tableau 25: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 35 % ; + 55 %] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau
Conjoncture de prix
T. Soja à – 35 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 55 %
Prix d’intérêt
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
241,922
241,575
0,143
253,891
253,345
0,215
La diminution des écarts permet de conclure que les intervalles de validité de
l’équation de prédiction du prix d’opportunité du tourteau de colza sont [- 35 % ; + 60 %] du
prix actuel du tourteau de soja 48 et de [- 40 % ; + 55 %] du prix actuel du maïs.
•
Cas des graines de colza
Le plus grand écart entre les résultats d’optimisation et de prédiction dans l’intervalle
[-20 % ; + 40 %] est de 41, 391 %. Le tableau suivant compare les prix d’intérêt issus de la
prédiction à ceux résultant de l’optimisation dans un intervalle de [- 40 % ; + 80 %] des prix
de base du tourteau de soja et du maïs.
Tableau 26: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 40 % ; + 80 %] du maïs et du tourteau de soja 48 chez l’agneau
Conjoncture de prix
T. Soja à + 80 %
Maïs à 0 %
T. Soja à – 40 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 80 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 40 %
Prix d’intérêt
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
173,344
104,820
39,531
561,266
535,261
4,633
942,086
923,188
2,006
165,516
98,183
40,680
D’après les pourcentages de variation entre les résultats de la prédiction et de
l’optimisation, la limite inférieure de la variation du prix du tourteau de soja ainsi que la
limite supérieure de la variation du prix du maïs doivent être vérifiées.
Tableau 27: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 80 % ; + 100 %] du maïs et du tourteau de soja 48 pour l’agneau
Conjoncture de prix
T. Soja à – 80 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 100 %
Prix d’intérêt
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
562,211
665,079
15,467
1082,734
1337,877
19,071
D’après les résultats présentés dans le tableau 27, la validité de l’équation de
prédiction du prix d’opportunité des graines de colza s’étend sur les intervalles [- 80 % ; + 80
%] pour le tourteau de soja, et [- 40 % ; + 100 %] pour le maïs.
3.4.2. Cas des monogastriques
3.4.2.1. Chez la lapine maternité
Les prix d’intérêt des matières premières de substitution sont indépendant du prix du
maïs qui à été rejeté même quand son prix est de – 20 % de son prix actuel. Cette matière
première ne peut être utilisée que si son prix est de – 35 % de son prix actuel, soit 263.25
DT/t. Le tourteau de soja n’est par contre rejeté que si son prix augmente de 170 % de son
prix de base et atteint 1849,5 DT/t. Les prix d’opportunités seront confrontés dans les
intervalles [- 35 % ; + 1000 %] du prix du maïs et ]- 100 % ; + 170 %] du prix du tourteau de
soja 48 pour les deux matières premières de substitution.
Tableau 28: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 35 % ; + 1000 %] du prix du maïs et de ]- 100 % ; + 170 %] du prix du tourteau de
soja 48 pour la lapine
Conjoncture de prix
T. Soja à + 170 %
Maïs à 0 %
T. Soja à – 100 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 1000 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 35 %
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Tourteau de colza
Graines de colza
1151,258
1160,224
0,772
181,930
181,923
0
544,258
544,256
0
546,563
544,256
0,422
1832,558
2399,440
23,625
1201,758
1201,761
0
1645,344
1645,345
0
1670,414
1645,345
1,501
Le taux du tourteau de soja dans la formule ne peut pas excéder 8,041 % même quand
son prix est très bas car une limite maximale sur les PB de 180 g/ Kg a été fixée. Par
conséquent, les équations seront toujours valables quand le prix du tourteau de colza est
inférieur à + 160 % de son prix actuel. De même, le maïs sera toujours rejeté si son prix n’est
pas à – 34 % de sa valeur actuelle. Dans le tableau suivant, ces limites sont vérifiées:
Tableau 29: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 34 % ; + 160 %] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour la lapine
Conjoncture de prix
T. Soja à + 160 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 34 %
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Tourteau de colza
Graines de colza
1123,984
1123,991
0
544,258
544,257
0
2355,086
2355,08
0
1645,344
1645,346
0
Puisque l’écart maximum entre les prix d’intérêt résultant de la prédiction et de
l’optimisation dans l’intervalle [- 20 % ; + 40 %] est de 0 %, la plus grande variation acceptée
à la validation ne doit pas dépasser 0,001 %. Ainsi, Les équations de prédiction des prix
d’opportunité des matières premières de substitution pour la lapine sont valables dans les
intervalles [- 34 % ; + ∞[ pour le maïs et ]- 100 % ; + 160 %] pour le tourteau de soja 48.
3.4.2.2. Chez les volailles
•
Cas du tourteau de colza
Les relations linéaires multiples entre les prix d’opportunité du tourteau et des graines
de colza et le prix du maïs et du tourteau de soja 48 génèrent des variations entre
l’optimisation et la prédiction de l’ordre de 11,138 % pour le tourteau de colza. Le test de
validité est réalisé dans l’intervalle [- 25 % ; + 45 %] des prix du maïs et de tourteau de soja
(Tableau 30).
Tableau 30: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 25 % ; + 45 %] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour les volailles
Conjoncture de prix
T. Soja à + 45 %
Maïs à 0 %
T. Soja à – 25 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 45 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 25 %
Prix du tourteau de colza
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
575,000
554,791
3,515
315,219
297,438
5,641
30,688
7,470
75,659
452,156
303,545
32,867
D’après les résultats de la validation dans l’intervalle [- 25 % ; + 45 %] de la variation
du prix du maïs et du tourteau de soja, la variation du prix du maïs ne doit pas dépasser
l’intervalle de l’étude, c'est-à-dire [- 20 % ; + 40 %] du prix actuel de cette matière première.
Le tableau 31 contient les résultats du test de validité de l’équation de prédiction du prix
d’opportunité du tourteau de colza dans l’intervalle [- 21 % ; + 40 %] de la variation du prix
du maïs:
Tableau 31: Comparaison des prix d’intérêt du tourteau de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 21 % ; + 41 %] du prix du maïs pour les volailles
Conjoncture de prix
T. Soja à 0 %
Maïs à + 41 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 21 %
Prix du tourteau de colza
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
64,205
54,895
14,5
446,477
193,239
56,719
Les écarts de variation du prix dépassent 11,138 %, on peut conclure que l’intervalle
de validité de l’équation est respectivement [- 25 % ; + 45 %] et [- 20 % ; + 40 %] de la
variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs.
•
Cas des graines de colza
L’écart maximum entre les prix d’intérêt résultant de la prédiction et de l’optimisation
dans l’intervalle [- 20 % ; + 40 %] est de 2,612 %. En se référant à ce seuil de variation, la
validité de l’équation de prédiction du prix d’intérêt des graines de colza est testée dans
l’intervalle [- 25 % ; + 45 %] de la variation des prix du tourteau de soja 48 et du maïs.
Tableau 32: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 25 % ; + 45 %] du prix du maïs et du tourteau de soja 48 pour les volailles
Conjoncture de prix
T. Soja à + 45 %
Maïs à 0 %
T. Soja à – 25 %
Maïs à 0 %
T. Soja à 0 %
Maïs à + 45 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 25 %
Prix des graines de colza
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
804,133
822,315
2,211
606,195
623,070
2,708
1196,188
1217,601
1,758
538,852
533,974
0,915
Le tableau 31 montre que les limites de l’intervalle de variation du prix du tourteau de
soja sont [- 25 % ; + 45 %], alors celles du prix du maïs peuvent encore dépasser cet
intervalle. Le tableau 32 présente les résultats du test de validité de l’équation de prédiction
dans l’intervalle [- 30 % ; + 50 %]:
Tableau 33: Comparaison des prix d’intérêt des graines de colza résultant de
l’optimisation et de la prédiction dans un intervalle de variation de
[- 30 % ; + 50 %] du prix du maïs pour les volailles
Conjoncture de prix
T. Soja à 0 %
Maïs à + 50 %
T. Soja à 0 %
Maïs à – 30 %
Prix des graines de colza
Optimisation
Prédiction
% de variation
Optimisation
Prédiction
% de variation
1253,867
1294,344
3,127
512,719
513,085
1,002
Puisque le seuil d’écart toléré entre l’optimisation et la prédiction est dépassé dans le
cas d’une augmentation de 50 % du prix du maïs, le domaine de validité de l’équation de
prévision du prix d’opportunité des graines de colza pour les volailles se limite aux intervalles
[- 30 % ; + 45 %] et [- 25 % ; + 45 %] pour la les variations des prix du maïs et du tourteau
de soja 48.
CONCLUSION GENERALE
La substitution partielle du maïs et du tourteau de soja par le tourteau et les graines de
colza dans les aliments concentrés pour les animaux d’élevage s’avère intéressante à cause
des fluctuations des prix des matières premières. Ainsi, ce travail peut être considéré comme
une initiation à l’étude de l’intérêt économique de l’utilisation du colza dans l’alimentation
concentrée, et permet de comprendre les mécanismes de substitution du maïs et du tourteau de
soja en fonction de la variation de leur prix et de l’exigence de l’espèce animale en question.
Mais cette étude ne peut pas prendre en compte un éventuel effet physiologique, d’appétence
ou autre qui pourraient affecter l’intérêt de ces matières premières de substitution.
L’impact de l’augmentation des cours des matières du maïs et du tourteau de soja 48
sur la composition de la formule optimale est plus important chez les volailles que pour les
bovins, et la substitution de ces matières premières engendre une augmentation du prix
optimal.
Les équations de prédiction montrent que les prix d’intérêt des matières premières de
substitution sont étroitement liés à la variation des prix des matières premières de base. La
corrélation du prix d’opportunité du tourteau de colza est toujours positive avec le prix du
tourteau de soja et négative avec le maïs, tandis que la variation du prix d’intérêt des graines
de colza est toujours de même signe que celle du prix du maïs. Mais la régression du prix
d’opportunité des graines de colza avec le prix du tourteau de soja change de signe selon le
groupe d’espèces. Exceptionnellement dans le cas des volailles, l’écart entre le prix du maïs et
le prix d’intérêt des matières premières de substitution s’élargit au fur et à mesure que le prix
du maïs augmente, en raison d’une relation polynomiale entre ces deux variables.
Les cœfficients de corrélation des équations de prédiction diminuent avec le nombre
d’espèces qui y sont regroupées. L’intervalle de validité de ces équations est plus large pour
les graines que pour le tourteau de colza. Ce ci s’explique par l’écart plus important entre
l’optimisation et la prédiction dans le cas des graines. Néanmoins, il demeure intéressant de
vérifier davantage les limites intervalles de validité dans le but de déceler d’éventuelles
discontinuités.
Annexes