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Spécial immobilier
Annecy
Un toit plus loin
L’immobilier annecien reste cher, même si les prix ont baissé. Pour trouver un logement, les
primo-accédants doivent s’éloigner du centre et élire domicile dans les communes alentour
A
VI ● LE NOUVEL OBSERVATEUR
get entre 150 000 et 250 000 euros, ils ont
peu d’occasions sur le marché de l’ancien,
sauf dans certains immeubles de la
vieille ville ou dans des quartiers excentrés comme Novel, où les prix démarrent
à 2 000 euros/m2. Pour devenir propriétaires, ces primo-accédants choisissent
donc plutôt de s’installer dans l’une des
communes alentour : à Meythet ou à
Seynod, il leur est possible de trouver un
T3 pour un peu moins de 220 000 euros.
La ville est de plus confontée à une réalité géographique : « Comme les terrains
dans le centre sont presque tous occupés, il
faut étendre la zone de développement
urbain à la périphérie », explique François
Vallat. C’est ce qu’ont anticipé les promoteurs, en construisant à La Balme-deSillingy, Epagny ou Poisy des logements
à des prix compris dans une fourchette
de 3 000 à 4 000 euros/m2. A la demande
des Anneciens s’ajoute celle des frontaliers. Avec l’A41 qui permet de gagner
rapidement Genève, l’axe nord du bassin
annecien connaît un réel développement.
Le secteur bénéficie de nombreuses infrastructures et les logements collectifs côtoient
les maisons individuelles. « Cet axe est l’un des
lieux où les choses se passent, atteste Thierry
Lejeune. Le nombre de frontaliers augmentera
sans doute bientôt et la construction de logements neufs devrait s’accélérer. Nous n’avons pas
fini d’en parler. »
C. B.
P. E. Charon / Urba Images Server
nnecy reste fidèle à sa réputation : la
pierre y est toujours chère. Mais,
après des années de hausse, l’immobilier semble retrouver la voie de la raison.
« Depuis 2008, les choses ont changé, observe François Vallat, de l’agence Vallat
Immobilier, mais il a fallu que les vendeurs
en prennent conscience et acceptent que les
prix ne puissent plus grimper. Nous retrouvons les valeurs de 2006 et les ventes se
concluent lorsque le vendeur a accepté cette
correction. » L’année dernière, la baisse
constatée par les notaires était de 8,7%,
avec un prix moyen de 2 900 euros/m2. Ce
chiffre, toujours élevé, cache de fortes disparités. Dans les vieux quartiers, les prix
dans l’ancien oscillent entre 2 300 et 4 000
euros/m2. Dans le rectangle d’or (secteur
circonscrit entre les avenues d’Albigny, de
France, Gambetta et la rue Jean-Jaurès), ils
varient de 3 000 à 7 500 euros/m2. Du côté
du neuf, « dans le centre, on trouve peu
d’opérations à moins de 4 000 euros/m2 »,
note Nicolas Bonnet, de Bouwfonds
Un cadre d’exception réservé à une clientèle aisée
Marignan. Pourtant, la demande est là,
soutenue par le dispositif Scellier ou les aides situation reste difficile pour les catégories
à l’accession mises en place par la C2A intermédiaires dont l’achat est conditionné par
(Communauté d’Agglomération d’Annecy). une revente. Les transactions comprises entre
« Deux types d’acheteurs animent le marché ac- 300 000 et 500 000 euros sont peu nomtuellement : la clientèle aisée, pour des biens dont breuses. »
Pour les jeunes ménages qui souhaitent
la valeur est comprise entre 500 000 et 800 000
euros, et les primo-accédants, explique maître s’installer dans le centre-ville, ce n’est guère
Thierry Lejeune, notaire à Cran-Gevrier. La plus facile. Disposant généralement d’un bud-

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