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GORGOL : Le ministre des Affaires islamiques inaugure des mosquées HORIZONS MAIRES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'ENFANT : Clôture d'un atelier sur le budget municipal LIRE PAGE 3 LIRE PAGE 4 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 5433 DU MERCREEDI 9 FEVRIER 2011 - PRIX : 100 UM PARLEMENT Adoption de projets de lois au niveau des deux chambres Au niveau du Sénat Au niveau de l’Assemblée nationale L 'Assemblée nationale a adopté, au cours d'une plénière tenue mardi sous la présidence du député Mohamed Mahmoud Ould Lematt, viceprésident de cette chambre, deux projets de lois. Le premier projet de loi porte sur l'approbation du contrat type d'exploration- production visant à compléter la mise en place d'un cadre législatif clair, cohérent et attractif pour les activités pétrolières, en remplacement du contrat type de partage de prduc- tion de 1994. Il prend également en compte les pratiques internationales en la matière et l'expérience acquise par notre pays dans la négociation et la mise en oeuvre des contrats pétroliers au cours des dernières décennies. Le second projet de loi adopté par les députés porte, quant à lui, sur la répression COUP D'ENVOI DU TRAITEMENT DES CANCERS PAR RADIOTHÉRAPIE : Des équipements pour une prise en charge des cancers Le ministre chargé de l'Enseignement secondaire visite le collège d'Arafat M. L e Centre national d'Oncologie de Nouakchott, cette formation de traitement cancérologique, la première du genre dans le pays, dispose désormais d’une unité de traitement par radiothérapie. Les malades peuvent désormais être traités sur place, ce qui leur évitera de faire des déplacements à l’étranger à la recherche de soins ou de souffrir d’être rongés par la maladie sans se soigner. Le ministre de la Santé, Dr Cheikh El Moctar Ould Horma Ould Bebana, a donné hier, mardi, le coup d'envoi de la mise en marche de l'unité de traitement par radiothérapie du Centre national d'Oncologie à Nouakchott. Dans un mot à cette occasion, le ministre a indiqué que la mise en marche de cette unité marquera la fin des évacuations de malades du cancer à l'extérieur, qui occasionnaient des dépenses exorbitantes. Il a rappelé que l'unité en question est le fruit d'une initiative du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. LIRE PAGE 2 et la lutte contre la pollution maritime. Au niveau de la chambre haute, les sénateurs ont adopté mardi, au cours de la séance plénière présidée par M. Ba Mamadou dit M'Baré, son président, le projet de loi relatif à l'aide publique à la presse privée. Lire page 3 Oumar Ould Maatalla, ministre délégué auprès du ministre d'Etat à l'Education nationale, chargé de l'Enseignement secondaire, a visité mardi le collège 4 de la moughataa de Arafat. Au cours de cette visite, le ministre s'est enquis du déroulement des cours au niveau de cet établissement et a pris connaissance des méthodes d'enseignement qui y sont dispensées comme il s’est informé sur le taux de présence des professeurs avant d'écouter les doléances et observations des élèves, surtout celles portant sur le livre scolaire et le système de candidature aux lycées d'enseignement général. Le ministre a exhorté les élèves à faire preuve de persévérance et de sérieux pour tirer profit des études et disposer de connaissances leur permettant de réaliser leurs ambitions et de contribuer efficacement à la construction du pays. Le ministre a tenu une réunion avec le corps enseignant et l'encadrement. LIRE PAGE 4 PAGE 2/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 AActualités CTUALITÉS COUP D'ENVOI DU TRAITEMENT DES CANCERS PAR RADIOTHÉRAPIE : Des équipements pour une prise en charge des cancers SANTÉ Lancement des travaux du forum d'évaluation du forfait obstétrical L e Centre national d'Oncologie de Nouakchott, cette formation de traitement cancérologique, la première du genre dans le pays, dispose désormais d’une unité de traitement par radiothérapie. Les malades peuvent désormais être traités sur place, ce qui leur évitera de faire des déplacements à l’étranger à la recherche de soins ou de souffrir d’être rongés par la maladie sans se soigner. Le ministre de la Santé, Dr Cheikh El Moctar Ould Horma Ould Bebana, a donné hier, mardi, le coup d'envoi de la mise en marche de l'unité de traitement par radiothérapie du Centre national d'Oncologie à Nouakchott. Dans un mot à cette occasion, le ministre a indiqué que la mise en marche de cette unité marquera la fin des évacuations de malades du cancer à l'extérieur, qui occasionnaient des dépenses exorbitantes. Il a rappelé que l'unité en question est le fruit d'une initiative du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Le ministre, qui était accompagné de son homologue des Affaires sociales, de l'Enfance et de la Famille, Mme Moulaty Mint El Moctar, a précisé qu'une mission de l'Agence internationale de l'Energie atomique, qui a visité récemment le pays, s'est déclarée assurée que l'unité de radiothérapie est prête au fonctionnement. De son côté, le directeur du Centre national d'Oncologie, le Dr Mustapha Ould Mohamedou, a indiqué que 70% des malades du cancer sont traités par radiothérapie. Il a ajouté que le Centre accueille 1.000 malades par an et qu'il utilise la chirurgie, le traitement chimique et la radiothérapie. Il a précisé que l'unité en question peut accueillir entre 70 et 100 malades par jour. Le coup d'envoi de la mise en marche de l’unité a eu lieu en présence des secrétaires généraux des ministères de la Santé et des Affaires sociales, de l'Enfance et de la Famille. CENTRE NATIONAL D’ONCOLOGIE La radiothérapie, désormais sur place «G râce à Allah et par la volonté du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, il a été mis en place très rapidement une unité de radiothérapie, actuellement disponible et équipée pour traiter, sur place, nos malades de cancer», a déclaré le Pr. Moustapha Ould Mohamedou, directeur du Centre National d’Oncologie, dans un entretien accordé au journal Horizons. Le Pr. Ould Mohamedou, qui s’exprimait mardi matin, au terme d’une visite du ministre de la Santé et de sa collègue des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille au niveau de cette unité, a affirmé «qu’aujourd’hui, nous pouvons traiter le cancer, (ndlr, en Mauritanie), par la radiothérapie, par la chimiothérapie et par la chirurgie, ce qui va nous permettre de traiter localement nos malades». Parlant de l’objectif de la visite des deux ministres au Centre, le Pr. Moustapha Ould Mohamedou a souligné qu’ils sont venus pour se rendre compte, sur le terrain, de l’effectivité du démarrage du traitement par la radiothérapie qui est une composante essentielle de la prise en charge du cancer. Il a indiqué qu’au niveau de la Mauritanie, on ne faisait que deux types de traitements, à savoir le traitement par la chirurgie, c'est-à-dire extraire une tumeur ou un cancer et le traitement par la chimiothérapie, autrement dit, il s’agit d’administrer des produits chimiques pour détruire la tumeur. «Il manquait le traitement de la radiothérapie qui intervient dans 70 % du traitement du cancer. Ce manque constituait un handicap extrêmement important pour la prise en charge du cancer à telle enseigne que nous étions obligés d’évacuer les malades à l’étranger dans des situations, le plus souvent dramatiques pour la plupart d’entre eux parce qu’ils ont le cancer et ils sont loin de chez eux et ça coûte extrêmement cher pour l’Etat et pour les familles». Pour relever ce défi, le directeur du Centre National d’Oncologie a dit que « le traitement par la radiothérapie est d’abord un problème humain, matériel et plus simplement un pro- blème de souveraineté d’un pays. C’est pour cette raison que «grâce à Allah et par la volonté du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, il a été mis en place très rapidement une unité de radiothérapie, actuellement disponible et équipée pour pallier ce déficit. Aujourd’hui, nous pouvons traiter le cancer par la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie, ce qui va nous permettre de traiter localement nos malades». Le premier responsable du Centre National d’Oncologie a rappelé que la présence de la ministre des Affaires sociales, aux côtés de son collègue de la Santé, a une signification particulière, car nous savons que 80% des malades du cancer sont des indigents qui n’ont pas les moyens de se traiter et leur prise en charge dépend du ministère des Affaires sociales. «Ces malades, aujourd’hui, premiers bénéficiaires de l’acquisition extrêmement importante de cette unité de radiothérapie, sont les plus pauvres», a expliqué le Pr. Moustapha Ould Mohamedou. Il a précisé, à ce sujet, que les deux responsables gouvernementaux ont visité les différents locaux de l’unité de radiothérapie qui comporte un certain nombre d’étapes dont doit bénéficier le malade. Il s’agit, à la fois, de la consultation, du diagnostic, de la planification du traitement et du traitement lui-même. Ils ont assisté au traitement de certains malades parce que «nous avons effectivement démarré le traitement palliatif au niveau de cette unité. Il nous reste des dispositions légales et techniques que nous devons voir avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Si ces dispositions sont terminées à la fin du mois de février courant, nous pourrons faire un démarrage au niveau de l’ensemble des malades, c'est-à-dire faire à la fois un traitement curatif et des traitements palliatifs», a-t-il dit. En ce qui concerne les statistiques des malades, le directeur du Centre a répondu: «nous n’avons pas encore de statistiques des malades mais nous avons une intuition parce que le cancer n’était pas pris en charge en Mauritanie. Dans tous les cas, nous savons qu’au cours de la dernière année, le centre a reçu, environ un peu moins d’un millier de malades atteints du cancer dont certains ont été évacués à l’étranger. Certains ont bénéficié du traitement à la chimiothérapie mais d’autres sont venus à un stade très tardif. Nous n’avons pas suffisamment de recul pour vous donner des chiffres précis». Le Pr. Moustapha Ould Mohamedou a assuré que son institution devra accueillir 2.000 à 3.000 malades par an à long terme. Et, aujourd’hui, «nous pouvons prendre en charge nos malades sur place grâce à cette unité de radiothérapie». En ce qui concerne le personnel soignant au niveau de la radiothérapie, le directeur du Centre National d’Oncologie a noté : «nous avons du personnel en formation mais il s’agit d’une formation longue, difficile et coûteuse. Dans ce cadre, il y a des délais inflexibles de 4 ans pour former un radiothérapeute, de 2 ans pour former un physicien médical et d’environ 18 mois pour former un technicien de radiothérapie». Il a encore révélé que la Mauritanie ne compte pas ces spécialités mais il y a actuellement un personnel en formation qui est pris en charge par l’AIEA. «En attendant, nous avons suffisamment de personnel étranger avec lequel l’Etat a conclu un contrat de travail. Ce sont effectivement des contrats très coûteux mais nous y gagnons plus, sur place, que si nos malades étaient à l’étranger», a conclu le Pr. Moustapha Ould Mohamedou. Baba Dianfa Traoré Les travaux du forum national d'évaluation et d'interprétation des résultats de réalisation de la stratégie du forfait obstétrical pour les grossesses et les naissances dans certaines régions du pays, ont été lancés mardi à Nouakchott. Ce forum est organisé par le ministère de la Santé, en collaboration avec l'Agence Française pour le Développement et d'autres partenaires au développement. Dans une allocution qu'il a prononcée à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Sidi Ali Ould Sidi Boubacar, a indiqué que la faiblesse des moyens matériels constitue un obstacle aux traitements des naissances d'urgence, ce qui a un impact sur l'accroissement des décès chez les mères et les nouveaux-nés, en dehors des unités sanitaires, en raison de complications qui pouvaient être évitées grâce à l'assistance de personnels soignants qualifiés, disposant d'installations sanitaires équipées ainsi que d'un système d'évacuation harmonieux. M. Sidi Ali Ould Sidi Boubacar a précisé que dans leurs actions dans ce domaine, les hautes autorités du pays ont mis en place des mécanismes de répartition des risques dont le projet du forfait obstétrical des grossesses et des naissances visant à offrir tous les soins médicaux à la femme pendant sa grossesse à un coût symbolique de 6.500 Ouguiyas, soit environ 10 fois moins que le coût des mêmes prestations dans les autres PMI du secteur public. Il a souligné que le président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, accorde une importance particulière au secteur de santé, en raison de l'augmentation des taux de mortalité chez les mères et les nouveaux-nés. Le secrétaire général du ministère de la Santé a indiqué que cette importance trouve sa signification dans le programme social du gouvernement du Premier ministre, Dr Moulaye Ould Mohamed Laghdaf. Il a indiqué aussi que son département veille à améliorer les indicateurs sanitaires en général et ceux de la mortalité des mères et des enfants en particulier, à travers une étude de la possibilité de la généralisation du système du forfait obstétrical de la grossesse et de la naissance sur toute l'étendue du territoire national. Il a souligné que cette stratégie nécessite un ensemble de mesures dont la fourniture d'ambulances, d'appareil pour l'échographie, d'équipements fondamentaux dans les centres et les points de santé en milieu rural, l'amélioration de la spécialisation du personnel traitant, la disponibilisation des médicaments et l'organisation de campagnes de sensibilisation. Le secrétaire général a appelé les participants à tirer les leçons qui s'imposent de cette expérience et à chercher les solutions convenables permettant de surmonter tous les obstacles rencontrés, en vue de généraliser ses résultats probants. De son côté, M. Jules Lean, directeur général de l'AFD, a indiqué que le succès de l'expérience précédente du forfait obstétrical et l'existence d'un grand nombre de participants venus de tous les coins du pays sont des indicateurs suffisants pour que l'Agence s'engage à accompagner et à généraliser cette prise en charge partielle de la grossesse et de la naissance sur toute l'étendue du territoire national. Pour rappel, notre pays a instauré la stratégie du forfait obstétrical depuis 2000 à Nouakchott avec l'appui de la coopération française. Elle a été intégrée au plan d'orientation du secteur de la santé avec le soutien conjoint de l'AFD, l'UNICEF, le FNUAP et la GTZ pour s'étendre de manière progressive aux régions du pays en 2010, avec une couverture actuelle estimée à 45% des femmes en âge de procréer. Après 7 ans d'expérience au niveau de Nouakchott et trois autres wilayas, il est apparu que l'expérience est positive, ce qui a encouragé le département de la santé à le généraliser. 100 participants issus de tous les personnels soignants dans les wilayas ayant bénéficié de l'expérience du forfait obstétrical participent à ce forum qui se poursuivra pendant 2 jours. JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES : Renforcer les lois réprimant cette pratique néfaste Notre pays a célébré le 6 février, la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines sur l’ensemble du territoire national. A Nouakchott, l’événement a été marqué par des activités de sensibilisation menées par les parlementaires et d’autres acteurs de la société civile. C’est ainsi que l’Association Mauritanienne des Pratiques ayant effet sur la Santé des Femmes et des Enfants(AMPSFE), en relation avec les partenaires, a organisé dans ses zones d’intervention, une journée « porte-àporte» pour amener les populations à abandonner cette pratique néfaste. suite en page 4 PAGE 3/5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 AActualités CTUALITÉS PARLEMENT L'Assemblée nationale approuve deux projets de loi L 'Assemblée nationale a adopté, au cours d'une plénière tenue mardi sous la présidence du député Mohamed Mahmoud Ould Lematt, vice-président de cette chambre, deux projets de lois. Le premier projet de loi porte sur l'approbation du contrat type d'exploration- production visant à compléter la mise en place d'un cadre législatif clair, cohérent et attractif pour les activités pétrolières, en remplacement du contrat type de partage de production de 1994. Il prend également en compte les pratiques internationales en la matière et l'expérience acquise par notre pays dans la négociation et la mise en oeuvre des contrats pétroliers au cours des dernières décennies. Au cours de leurs interventions, les députés ont mis l’accent sur l'importance de ce projet de loi et insisté sur la nécessité de faire bénéficier le pays de toutes les activités pétrolières et pour limiter leur impact négatif sur l'environnement. Certains d’entre eux ont demandé au gouvernement de réviser les prix des hydrocarbures en vue de réduire la flambée des prix. Le ministre du Pétrole et de l'Energie, M. Wane Ibrahima, qui a représenté le gouvernement à cette plénière, a indiqué que le projet a été élaboré en collaboration avec des consultants internationaux dans le domaine pétrolier et en concertation avec toutes les parties concernées, en vue d'opérer une réforme profonde du cadre législatif existant. Il a cité à ce propos l'adoption, pour la première fois en Mauritanie, du code des hydrocarbures bruts en juillet dernier. Le second projet de loi adopté par les députés porte, quant à lui, sur la répression et la lutte contre la pollution maritime. Il assurera à la Mauritanie la fourniture d’outils organisationnels pour la protection de ses ressources maritimes et biologiques, en plus de l'encadrement des activités pétrolières dangereuses grâce aux mesures prenant en compte les critères de gestion requis et obligeant les propriétaires des installations pétrolières et des navires à se conformer aux normes de protection de l'environnement. Les députés ont salué ce projet de loi et, demandé au gouvernement de veiller à son application et à protéger le milieu marin. A cet égard, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Environnement et du Développement durable a rappelé le grand intérêt accordé par les pouvoirs publics à la préservation de l'écosystème national. Le Sénat adopte le projet de loi relatif à l'aide publique à la presse privée L e sénat a adopté mardi, au cours de la séance plénière présidée par M. Ba Mamadou dit M'Baré, son président, le projet de loi relatif à l'aide publique à la presse privée.Au cours de cette session qui s’est déroulée en présence du ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Me Hamdi Ould Mahjoub, les sénateurs ont considéré que ce projet est indispensable dans l'avènement d'une presse professionnelle et innovante. Ils ont insisté sur la nécessité de définir, au préalable, la mission du journaliste et de lui permettre de faire preuve d'objectivité dans le traitement des informations, en particulier celles relatives à l'unité nationale et au tissu social. Les sénateurs ont mis l’accent sur l’importance de l’accès du journaliste aux sources d'information et à faciliter la publication de ses informations, conformément aux critères en la matière. Intervenant suite aux débats des sénateurs, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement a indiqué que ce projet de loi intervient pour enraciner les valeurs démocratiques et pour soutenir et consolider l'ouverture politique et médiatique. Il a ajouté qu'il vise à favoriser la naissance d'une presse indépendante, travailleuse, objective et apte à contribuer efficacement au renforce- Le président du sénat reçoit l'ambassadeur d'Allemagne ment du développement économique et social du pays. Le ministre a loué l'important rôle joué par la presse dans l'enracinement des valeurs démocratiques dans les pays du monde et précisé que l’une des responsabilités de la presse est de permettre l'accès à l'information et sa communication à l'opinion de manière à permettre au citoyen d'être informé des affaires publiques dans tous les secteurs. Me Hamdi Ould Mahjoub a indiqué que le projet revêt une importance considérable, puisqu'il pose des critères objectifs dans la distribution de l'aide publique à la presse privée et contribue à rationaliser les ressources de l'Etat, puisqu’il autorise la création d'institutions d'édition véritables suivant des critères bien définis. "Cela aura des répercussions positives sur la qualité, l'objectivité et la crédibilité de l'information, contrairement à la conduite anarchique et désordonnée qui régnait auparavant et qui permettait à n'importe qui de lancer un journal", a-t-il poursuivit. Le ministre a regretté l'état dans lequel se trouvait la presse privée, état qui a eu "des conséquences déplorables aussi bien pour les informations publiées que pour le lourd fardeau supporté par l'Etat à travers l'imprimerie nationale, qui s'est trouvée dans l'obligation d'éditer 229 publications en 2009 et 237 en 2010", a- t-il dit. En réponse aux questions de certains sénateurs, le ministre a précisé que l'aide objet du présent projet de loi est destinée aux publications qui ont réussi à fusionner, à créer des institutions réelles de presse capables de contribuer activement à l'éclairage de l'opinion publique. Il a précisé que la gestion de cette aide s'effectuera sous la supervision de la Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel (HAPA), en partenariat avec tous les autres secteurs concernés, soulignant que le département de tutelle étudie la possibilité d'organiser des ateliers de formation au profit des journalistes. Me Hamdi Ould Mahjoub a répondu également à l'intervention d'un sénateur qui a affirmé que les organes officiels de presse ne s'ouvrent pas aux opinions de tous les acteurs et que leurs employés souffrent de la faiblesse des salaires et de l'insuffisance des moyens de travail. A ce propos, le ministre a précisé qu' "une réforme globale est difficile à réaliser dans un laps de temps très court, particulièrement pour un pays qui a connu un cumul de gestions anarchiques pendant des décennies, ce qui s'est négativement répercuté sur toutes les affaires du pays ". Il a noté que ces réformes ont effectivement commencé et qu'elles seront généralisées à tous les niveaux du département, soulignant que le présent projet de loi est une preuve de cet assainissement. Le ministre a précisé que les ressources humaines bénéficieront dans ce cadre de la priorité, aussi bien sur le plan matériel que moral. A propos de la couverture des organes publics d'information de certaines activités et leur refus d’en couvrir d'autres, le ministre a indiqué qu'il y a lieu de présenter les preuves qui attestent ces affirmations. Il a affirmé que toute activité signalée par ses initiateurs par lettre adressée au ministère de tutelle à des fins de couverture, sera couverte, qu'elle émane de l'opposition ou de la majorité. Concernant la qualité des informations présentées par les médias publics, le ministre a indiqué que personne n’en est satisfait, rappelant qu'aussi bien les autorités publiques, en premier lieu le président de la République, ne sont pas satisfaites de la qualité de l'information produite par ces médias officiels. Il a ajouté que les efforts se poursuivent pour promouvoir ce secteur et le rendre plus performant. Il est à noter qu’en début de séance, le président du Sénat a appelé les sénateurs à se lever et à réciter la " Fatiha " à la mémoire du gendarme martyr tombé sur le champ de bataille lors de la poursuite menée récemment par les forces armées et de sécurité contre les terroristes. Le ministre de l'Intérieur reçoit l'ambassadeur d'Espagne Le président du Sénat, M. Bâ Mamadou dit M'Baré, a reçu en audience mardi à Nouakchott, SEM. Dietmar Blass, ambassadeur d'Al- lemagne en Mauritanie. L'audience a porté sur les relations de coopération existant entre la Mauritanie et la République Fédérale d'Allemagne et les moyens de la promouvoir. L'audience s'est déroulée en présence de M. Soumaré Demba, directeur de cabinet du président du Sénat. GORGOL : Le ministre des Affaires islamiques inaugure des mosquées Le ministre des Affaires islamiques et de l'Enseignement originel, M. Ahmed Ould Neïnni, a poursuivi mardi sa visite au Gorgol par un déplacement à l'Ouweid relevant de la moughataa de M'Bout pour visiter la mosquée de la localité. Lundi dernier, le ministre avait inauguré trois mosquées construites dans la localité d'Avajar, relevant de la moughataa de Monguel. Le programme de la tournée du ministre prévoit, pour la journée d’aujourd’hui, la localité de Jey Baba où il doit visiter la mosquée. Chacune de ces trois mosquées, qui ont coûté au budget de l'Etat 29 millions d'Ouguiyas, a une superficie de 300 mètres carrés et peut accueillir des centaines de fidèles. Le Gorgol compte 670 mosquées et 266 mahadras recensées par le ministère des Affaires islamiques et de l'Enseignement originel. Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ould Boïlil, a reçu mardi à Nouakchott, l'ambassadeur d'Espagne en Mauritanie, SEM. Alonso Dezcallar Y Mazarrdo. Selon M. Mohamed Abdallahi Ould Zeidane, chargé de mission au ministère, la rencontre a porté sur la coopération entre les deux pays et les moyens de la développer davantage, notamment dans le domaine de la lutte contre le crime organisé. Il a ajouté que le diplomate espagnol a exprimé les félicitations de son pays à la Mauritanie et à ses forces armées et de sécurité pour avoir mis en échec la dernière tentative porter atteinte à la paix et la quiétude des citoyens. PAGE 4/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 ACTUALITÉS suite de la page 2 L’AMPSFE a mis également à profit cette journée pour les mobiliser au sujet de la campagne internationale pour l’interdiction mondiale des MGF par l’Assemblée générale des Nations Unies, en faisant notamment des plaidoyers auprès des pouvoirs publics et des professionnels de médias. Au cours de cette journée, plusieurs exposés ont été présentés, notamment la dimension religieuse des MGF introduite par l’Imam Mohamed El Eréby et Imam Dia et une communication sur les méfaits des MGF sur la santé des femmes et des filles. En outre, des sketches ont été présentés par des groupes artistiques de la place. Entre 130 et 140 millions de femmes ont une forme de mutilation génitale de par le monde et 3 millions de filles sont exposées à de telles pratiques chaque année, selon l’OMS. Ces mutilations génèrent des conséquences à long terme tant sur le plan physique que mental et, dans certains cas, elles peuvent entraîner la mort. C’est une pratique contraire aux droits fondamentaux dénoncée par de nombreux textes internationaux. Selon M Assane N’Diouk, responsable à la communication à l’AMPSFE, l’association a, au cours de l’année 2008/2009, mené d’importantes activités axées sur la formation, la sensibilisation et la recherche. Ainsi, 20 volontaires animateurs, 40 leaders religieux, 60 jeunes relais, 20 exciseuses, 60 enseignants, 20 agents de santé, 20 professionnels des médias, 20 auxiliaires de justice et 20 conseillers municipaux ont été formés. Des cours théoriques leur ont été dispensés sur des thèmes comme l’anatomie de la femme, les droits et les devoirs de la femme, les instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs à la promotion des droits de la femme, la santé de la reproduction, le VIH/SDA, la dimension religieuse (Fatwa) des religieux, etc. Des études ont été également réalisées par l’AMPSFE ayant pour objectif global de se faire une idée de l’évolution des connaissances, des attitudes et des comportements des populations des moughataas d’El Mina, Dar Naim, Toujounine, Ksar, Teyarett, Tevragh Zeina, Arafat et Riyad afin de mesurer les progrès accomplis depuis le démarrage des activités du projet de lutte contre les mutilations génitales féminines. Selon ces études, 90% des personnes touchées connaissent les méfaits des MGF, 80% s’engagent à abandonner les MGF, plus de 30% des filles touchées par des actions ne sont pas excisées. Une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies interdisant les mutilations génitales féminines est nécessaire pour entre autres : - Reconnaître les avancées qu’il y a eu, pour une condamnation symbolique et forte de la pratique des MGF au niveau mondial, - Renforcer les lois déjà adoptées, - Faciliter les échanges d’information sur la meilleure façon d’éliminer les mutilations et d’encourager les allocations de ressources suffisantes pour la mise en œuvre de la législation et des plans d’action visant à éliminer ces MGF. L’AMPSFE intervient dans le cadre du projet de développement désigné «Opportunité des femmes dans les domaines de la santé, et le renforcement des organisations de femmes et leurs interventions dans la défense de l’équité du genre». Ce projet est financé par l’Agence espagnole de coopération internationale et de développement (AECID) et l’ONG Por la Paz El Desarrolo ( paix et développement) dans les cinq moughataas d’Arafat, Tevragh Zeina, Ksar, Teyarett et Riyad. B Diagana MAHADRAS : Le Centre de Formation professionnelle prime ses stagiaires Des machines à coudre et équipements ont été distribués hier aux femmes en stage de perfectionnent au niveau du Centre de Formation professionnelle des mahadras de Nouakchott. A cette occasion, 45 machines à coudre ont été remises à 45 femmes dont 36 sont stagiaires au Centre et le reste aux femmes provenant des familles les plus démunies. Cet appui s'inscrit dans le cadre du projet de distribution de 150 machines à coudre à 150 familles à bas revenus. Dans une déclaration à l'AMI, M. El Wedia Ould Mohamed, directeur des Projets au sein de l'Association mauritanienne du Patrimoine des mahadras, a passé en revue le domaine de prédilection de l’Association : la construction de mosquées, le forage de puits et la réalisation de réseaux d'adduction d'eau potable. Il a indiqué que l'Association a, jusqu'à présent, construit une trentaine de mosquées dont 12 à l'intérieur du pays. La cérémonie s'est déroulée en présence de M. Ahmed Ould Mohamed El Moustapha directeur de l'Institut de formation et Dr. Abdallahi Ould Mohamed, président de l'Association mauritanienne pour la Valorisation du Patrimoine et de nombreux élèves du Centre. ASSABA: Le wali préside un meeting à Hamod Le wali de l'Assaba, M. Mohamed Lemine Ould Belaamech, a présidé mardi un meeting populaire à Hamod, département de Kakossa dans le cadre de sa tournée dans la wilaya pour s'enquérir des conditions de vie des populations. Dans son mot pour l'occasion, le wali a souligné l'importance qu'accorde le gouvernement, sur instructions du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, aux populations à faible revenu, intérêt matérialisé par l'Opération «Solidarité 2011». Au sujet des litiges fonciers, le wali a précisé que ce genre de différends constitue un handicap pour le développement et qu'il faut le régler par les voies juridiques. Il a invité les populations à contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité du pays et d'être conscientes des défis inhérents à l'extrémisme et au terrorisme. Auparavant le maire de la commune de Hamod, M. Brahim Ould Khattry Ould Segane, a présenté un certain nombre de doléances dont notamment, l'approvisionnement en eau potable et la fourniture du grillage pour la protection des champs de culture. Le ministre chargé de l'Enseignement secondaire visite le collège d'Arafat M. Oumar Ould Maatallah, ministre délégué auprès du ministre d'Etat à l'Education nationale, chargé de l'Enseignement secondaire, a visité mardi le collège 4 de la moughataa de Arafat. Au cours de cette visite, le ministre s'est enquis du déroulement des cours au niveau de cet établissement et a pris connaissance des méthodes d'enseignement qui y sont dispensées comme il s’est informé sur le taux de présence des professeurs avant d'écouter les doléances et observations des élèves, surtout celles portant sur le livre scolaire et le système de candidature aux lycées d'enseignement général. Le ministre a exhorté les élèves à faire preuve de persévérance et de sérieux pour tirer profit des études et disposer de connaissances leur permettant de réaliser leurs ambitions et de contribuer efficacement à la construction du pays. Le ministre a tenu une réunion avec le corps enseignant et l'encadrement. Au cours de cette rencontre, M. Ould Maatallah a passé en revue les principaux problèmes posés en relevant, entre autres, les classes à effectif pléthorique et le manque de tables-bancs mais aussi au niveau du livre scolaire et du personnel enseignant. Le ministre a souligné dans son intervention face au corps enseignant que le gouvernement accorde une grande importance aux efforts consentis pour sa réforme comme préalable dans toute œuvre et à tout développement véritable. Il a noté que le gouvernement poursuit la mise en œuvre des mesures qui sont de nature à améliorer les conditions des professeurs et des élèves. Il a demandé à la famille pédagogique de mener à bien sa mission et de contribuer à la réforme de l'enseignement à travers la présentation de ses idées et de sa vision des choses par rapport à cet évènement. Créé en 1998, le lycée de Arafat compte 15 classes pour près de 1200 élèves, encadrés par 27 professeurs. Le ministre était accompagné au cours de cette visite par le hakem de Arafat, le directeur de l'Enseignement secondaire et le directeur régional de Nouakchott 1. MAIRES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'ENFANT : Clôture d'un atelier sur le budget municipal L es travaux de l'atelier de formation, organisé par le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, en collaboration avec l'UNICEF, au profit du réseau des maires mauritaniens défenseurs des droits de l'enfant, sur " le budget municipal", ont pris fin mardi dans les locaux de l'hôtel "Wissal" à Nouakchott. L'atelier, qui a duré trois jours, a été consacré à l'initiation des maires membres du réseau et des secrétaires généraux des communes participantes aux différents aspects relatifs au budget municipal, et ce dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs du développement local, notamment les maires. Dans un mot prononcé pour la circonstance, la directrice adjointe des collectivités locales au ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mme Hawa Kane, a insisté sur l'importance des sujets abordés au cours de cette session de formation, la troisième de son genre, au profit du réseau des maires défenseurs des droits de l'enfant. Elle a ajouté que cette formation a contribué, dans une grande mesure, à impulser le Développement local, à travers l'action sur le terrain des maires bénéficiaires. Pour sa part, M. Sidi Ould El Mane, maire de la commune d'Akjoujt, président du réseau des maires défenseurs des droits de l'enfant, a exprimé ses remerciements au ministère de l'Intérieur et de la Décen-tralisation et à l'UNICEF pour l'intérêt qu'ils accordent au développement local en général et au réseau des maires défenseurs des droits de l'enfant en particulier. Il leur a demandé de continuer sur cette voie pour l'atteinte des objectifs du réseau en tant qu'acteur de développement local. De son côté, M. Yacoub Tandia, chargé du développement associatif à l'UNICEF, a rendu hommage à l'initiative de la commune d'Akjoujt qu'il a qualifiée d'unique en son genre et qui vise à uniformiser la tenue scolaire au niveau du fondamental, précisant que cette mesure doit servir d'exemple pour les autres communes du pays. Il a enfin réaffirmé la volonté de l'UNICEF d'appuyer tous les efforts déployés au service des enfants. TIRIS ZEMMOUR Inauguration d’une mosquée à F'Dérick e wali du Tiris Zemmour, le L colonel Ahmedou Bamba Ould Baya, a inauguré mardi une mosquée dans la ville de F'Dérick. Cette mosquée, d'une superficie de 250 m2, a été construite et équipée par la Fondation de bienfaisance de la SNIM- Sem pour un montant de 19 millions d'ouguiyas. Dans un mot prononcé pour la circonstance, le wali a indiqué que cette réalisation constitue un acquis réel pour cette ville, longtemps restée sans mosquée répondant aux normes requises. Il a appelé les citoyens à veiller à cette infrastructure et remercié la Fondation SNIM pour l'appui qu'elle n'a cessé d'apporter aux différentes communes de la wilaya du Tiris Zemmour. Pour sa part, le maire de la commune de F'Dérick, M. Mohamed Salem Ould Bella, a loué cette réalisation qui s'inscrit, a-t-il dit, dans le cadre de l'appui constant que n'a cessé d'apporter la Fondation SNIM de bienfaisance à sa commune. Il a précisé que, durant les deux dernières années, la Snim a apporté un soutien concret aux citoyens, conformément aux instructions du président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce soutien, a-t-il noté, s'est matérialisé à travers la construction et la réfection d'un certain nombre d'écoles et la disponibilsation des médicaments, des ambulances et des citernes, soulignant que cette action mérite d'être louée. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence du hakem de la moughataa de F'Dérick, du directeur de la Fondation SNIM et de plusieurs cadres de la wilaya. Dans le même cadre, le wali du Tiris Zemmour, le colonel Ahmedou Bamba Ould Bayé, a réceptionné mardi, des mains du directeur de la Fondation SNIM de bienfaisance, une citerne à eau, don de la société minière à la commune de Bir Moghrein. L’acquisition de cette citerne de 10 tonnes a nécessité un financement de 38 millions d'Ouguiyas. Dans le mot qu'il a prononcé pour la circonstance, M. Bah Ould Gah, président de la Fondation SNIM de bienfaisance a précisé que ce geste vise à répondre à un besoin pressant exprimé par les populations de cette commune enclavée en matière de disponibilisation d'un outil d'approvisionnement en eau potable. Il a rappelé que son institution avait offert une ambulance à cette commune où elle prévoit la construction d’une école fondamentale. Il a rappelé que la Fondation s'engage à équiper les communes situées le long de la voie ferrée des moyens nécessaires pour une vie décente. PAGE 5/5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 ACTUALITÉS Actualités LES CHARRETTES DE NOUAKCHOTT : Un spectacle archaïque, une utilité certaine On les voit tous les jours aller et revenir, bloquer la circulation et être à l’origine d’embouteillages aux heures de pointe. Ils sont courageux, pas très calmes et travaillent toute la journée. Ils font partie de notre quotidien….de notre futur proche aussi peutêtre. Malgré leur présence imposante et le bruit qu’il y a autour d’eux, allant des chansons des enfants au coup de gueule des automobilistes qui, pour la plupart, estiment qu’ils n’ont pas leur place sur les rues bitumées, surtout maintenant qu’elles ont été refaites pour donner à Nouakchott un visage digne de celui d’une capitale, les conducteurs de charrettes et leurs ânes participent à l’activité socioéconomique de notre pays comme tout bon Mauritanien. Ils livrent de la marchandise à nos boutiquiers, chez qui nous achetons notre riz, notre sucre… Ils nous aident à acheminer nos matériaux de construction comme les briques, le ciment, les fers ronds, les carreaux et autres. Ils sont utiles aussi, dans la mesure où, ils sont les seuls, dans la situation actuelle de la faiblesse du réseau de distribution d’eau, à acheminer cette denrée indispensable jusqu’aux endroits les plus reculés de la capitale. Avant l’arrivée de Pizzorno, la société française qui s’occupe de la propreté de la capitale, ils nous aidaient à faire ce que nous pouvons dans le ramassage de nos ordures. Mais comprenez bien que le service n’est jamais gratuit et coûte même très cher, à en croire les usagers ! Pour comprendre le travail des charretiers, nous nous sommes rendus au marché de la Socogim, du nom de la société pour la construction et la gestion immobilière. notre charretier se positionne et trouve équilibre sur sa charrette, sort sa pipe locale (chrouth) et commence à fumer. Apparemment, la scène lui plaît et, pour la première fois peut-être, il intéresse autant de monde à la fois. Pour Dah, le départ pour Nouakchott s’est fait après une concertation familiale. Son père, nous dit-il, travaillait dans le charbon de bois. Il avait un petit commerce dans ce secteur. La mère de Dah était femme au foyer. C’est après le mariage de sa sœur aînée que Dah a été invité à la réunion de famille, pour aller à Nouakchott, ce qui allait changer sa vie. Après lui avoir expliqué la situation familiale et sa position de responsable de famille, ses parents lui ont remis la somme de 60.000 Ouguiyas qui va lui permettre, une fois dans la Capitale, à monter son affaire. « Lorsque je A première vue, on a l’impression que ce marché est le seul de la Capitale. Il est si vaste que ses activités occupent les rues adjacentes ! Les produits alimentaires frais, généralement fruits et légumes importés du Maroc, du Sénégal ou du Mali y sont vendus à des grossistes et à des détaillants. Selon les saisons, les habitants de la capitale viennent se ravitailler en mangues, pommes, oranges, bananes, carottes. Tous les fruits et légumes disponibles à Nouakchott passent par le marché de la Socogim. Fréquenté par les habitants de la capitale qui désirent consommer du frais, ce marché est devenu le carrefour des charretiers. Rassemblés dans leur coin, racontant des blagues et les dernières anecdotes vécues, les charretiers dont le nombre est impressionnant, ne laissent pas indifférent. Les automobilistes klaxonnent, crient, les piétons esquivent avec la plus grande finesse, pour ne pas être heurtés. Les commerçants eux, les comprennent bien, business oblige. Le mirage de la ville La plupart des charretiers viennent de l’intérieur du pays et ont posé leurs valises dans la Capitale avec une idée bien fixe : faire ce travail. Même si, la majeure partie ne dispose pas des moyens financiers pour s’acheter âne et charrette, il y en a qui sont venus argent en poche et projet de vie bien ficelé. Contrairement à ce que l’on pense, exercer le métier de charretier demande un investissement comme toute autre activité. C’est donc, à l’entrée Ouest du marché de la Socogim, en face des étalages de fruits que nous entrons en discussion avec les « as » de la livraison. Dans cette cacophonie inhabituelle, allongé sur sa charrette pendant que son âne bien attaché et, lui-même, bien déguisé, regarde les passants, Dah, la vingtaine au compteur, si l’on croit ses dires, n’a pas accepté facilement de se livrer à nous. Son bâton à usages multiples (forcer l’âne à avancer mais aussi moyen de défense) bien saisi par un bout, fait montre de signes de méfiance à notre égard. Il nous surprend quand même quand il dit que les journalistes «racontent souvent des choses qui n’existent pas». Après moult tentatives, Dah accepte de nous parler. Attirés par la scène inédite dans leur micro cosmos, les charretiers s’approchent et nous entourent, histoire de savoir ce qui se passe. Dah explique à ses collègues qu’il s’agit d’un entretien avec un journaliste. Là, nos charretiers s’excitent et s’approchent dans un tohu-bohu digne d’une scène de marché. Finalement, c’est tout le groupe qui participera à l’entretien. Toujours « debouss » à la main comme le chef d’un orchestre philharmonique, Dah dit avoir mis les pieds à Nouakchott en 1999 pour la première fois. Son premier voyage ! « Je suis venu à Nouakchott en 1999. Je ne me rappelle plus du mois. Je vivais à M’bout avec mes parents. Je suis le deuxième fils d’une famille de 7 enfants. Chez moi, on est 2 garçons et le reste c’est des filles. Avant Nouakchott, je ne suis jamais sorti de M’bout. Je ne suis pas venu à Nouakchott pour perdre le temps. Je suis travailleur comme tous les jeunes Mauritaniens. J’ai entendu des gens dire que les jeunes Mauritaniens n’aiment pas le travail. A mon avis, ce n’est pas vrai. A titre d’exemple, regardez ces charretiers devant vous, ils sont tous des jeunes, tous travaillent et ne veulent que travailler». Pour avoir plaidé la cause des jeunes et surtout de ses camarades, Dah a droit à des applaudissements de la part des charretiers qui nous entourent. Dopé par le tonnerre d’applaudissements, suis venu à Nouakchott, j’étais dépaysé. C’était normal. Mais avec le temps, je me suis adapté. Je suis venu avec mon argent en poche, donc je n’avais pas de problème. Je ne connaissais personne qui exerçât ce métier. A mon départ de M’bout, mes parents m’avaient laissé le choix de faire ce que je voulais avec cet argent à condition de bien le gérer. Après m’être informé, j’ai acheté une charrette et un âne. Il m’est resté un peu d’argent de poche. Au début, j’assurais la livraison pour des particuliers à partir de grands magasins qui se situent près de la Mosquée marocaine. Du matériel de construction principalement. Je restais des journées entières sans faire 3 livraisons. C’est alors que j’ai décidé de changer et de prendre place ici au marché de la Socogim. Ce marché est toujours en activité et les camions viennent plusieurs fois par semaine. Ici, je suis bien. Tous les jours, je travaille jusqu’à 20 heures. Je m’en sors avec 3000 Ouguiyas, en moyenne selon les journées.» Dah nous révèle ses tarifs qui se situent entre 100 et 300 Ouguiyas, donc des tarifs aussi chers que ceux des taxis ! Mais l’avantage, selon lui, est qu’ils peuvent transporter des poids que les taxis ne peuvent pas supporter. – Au grand dam des pauvres bêtes de somme ! - Les usagers, quant à eux, trouvent le travail des charretiers, comme tout autre, très pratique même si, en termes de vitesse, ça laisse à désirer. Le travail de charretier, comme tout autre, est organisé et demande une certaine entente entre les acteurs du domaine. Personne n’a le droit de détourner le client de son voisin ou de modifier les prix. Les tarifs n’étant pas fixes, des arrangements sont trouvés mais toujours dans l’esprit d’éviter de dévaloriser l’activité. Mais même si un charretier prend le risque de franchir la limite, il n’y a aucune sanction prévue. Rude concurrence avec les taxis Mais le travail des charretiers est rendu compliqué par les automobilistes qui ne veulent plus partager les rues bitumées avec eux. Il l’est encore plus depuis que la Communauté urbaine de Nouakchott tente de leur interdire un centre-ville dont les avenues viennent tout juste d’être réhabilitées. Une décision qui n’est que passablement respectée puisqu’il n’est pas rare de rencontrer une de ces rustiques charrettes se faufilant dans la circulation au niveau de l’Avenue Gamal Abdel Nasser ou même passant devant le somptueux Palais des Congrès. Souvent pris à partie, ils savent bien gérer ces situations difficiles. Pour Dah, le «goudron» est une propriété publique. Les routes appartiennent à tout le monde, donc personne n’a le droit de les pousser du côté des piétons, car ils ne sont pas des piétons. «Tout comme les automobilistes, nous avons des «véhicules» et qui dit véhicule dit forcément routes. Nous ne voulons pas faire des routes «goudronnées» notre propriété, mais il est normal que nous y roulions parce que nous en avons besoin. C’est indispensable pour faire notre travail. L’Etat n’a pas dit que les routes goudronnées sont une exclusivité des véhicules à 4 roues. Pensezvous que nous pouvons rouler sur le bas-côté avec les piétons ? Et bien non, ce n’est pas possible ! A chaque fois qu’il y a des embouteillages, on nous fait porter la responsabilité. Ce sont les camions qui sont à l’origine des embouteillages, pas les charrettes. Il faut nous laisser travailler c’est tout ce que nous demandons ! Comme les taximen, nous sommes en train de travailler et les charrettes sont indispensables comme vous le savez». Les charretiers n’ont pas tous le même statut. Certains, comme Dah sont propriétaires de leurs charrettes et travaillent pour leurs propres comptes. D’autres travaillent pour le compte de grands propriétaires et bénéficient d’une rémunération mensuelle ou journalière. Parmi eux, on compte aussi des étrangers, Maliens surtout qui ont choisi le créneau de la vente de l’eau. Finalement, les charretiers sont comme tout le monde et sont organisés avec les moyens du bord pour vivre. Pour finir, ils demandent aux automobilistes de baisser le ton et de bien vouloir partager les routes aménagées avec eux… Mais, le malheur, c’est qu’ils ne sont pas astreints au code de la route !!! Sneïba Ould Mohamed PAGE 6/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 PUBLICITÉ PAGE 7/5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 MONDE Abidjan: Zimbabwé-Chine Trois corps découverts au lendemain d'affrontements Les corps de trois hommes ont été découverts mardi dans un quartier d'Abidjan favorable à Alassane Ouattara, théâtre lundi de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre fidèles à son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, a constaté l'AFP. Dans le quartier d'Abobo (nord), le corps d'un homme gisait dans la matinée à proximité d'un commissariat qui avait été, selon des témoins, attaqué lors des affrontements de lundi. Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer les circonstances du décès de la victime. Quelques barricades faites de tables barraient l'accès au commissariat, devant lequel des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) en armes étaient en faction. Dans la zone baptisée "PK 18", plus au nord dans le même quartier, deux jeunes hommes égorgés ont été trouvés, l'un sur un tas d'ordure avec les pieds et les mains liés, l'autre sur la chaussée. Des jeunes du quartier ont affirmé avoir découvert les corps au petit matin, et ne pas connaître l'identité des tués ni les circonstances de leur mort. Après les affrontements violents entre manifestants et FDS, "la nuit a été calme", ont-ils rapporté. La vie avait toutefois repris son cours mardi dans ce quartier, où la présence des FDS était relativement discrète. L'affluence était habituelle sur le grand marché d'Abobo, et dans les rues les voitures circulaient normalement. Un couvre-feu nocturne a été instauré le 12 janvier à Abobo et Anyama, un autre bastion de M. Ouattara à Abidjan, à la suite de violences qui avaient fait au moins 11 morts, dont huit FDS. Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d'Ivoire est déchirée entre M. Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par la quasi-totalité de la communauté internationale et qui presse en vain le sortant de céder le pouvoir. Les violences post-électorales dans le pays ont fait 271 morts depuis la mi-décembre, selon le dernier bilan de l'ONU. Le dernier accès de violences survient alors que les experts envoyés par le panel de chefs d'Etat chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne ont commencé lundi leurs entretiens à Abidjan avec les deux camps. Leur départ est prévu jeudi. Attentat à l'aéroport de Moscou: Medvedev limoge des agents du FSB Le président russe Dmitri Medvedev a limogé des agents du Service fédéral de sécurité (FSB ex-KGB) à la suite de l'attentat à l'aéroport Moscou-Domodedovo, a annoncé mardi le Kremlin, sans annoncer cependant aucune mesure contre des dirigeants des services secrets. "Le chef du FSB a présenté (à M. Medvedev) la liste des agents responsables d'erreurs dans leur travail et ils ont été limogés", a déclaré la porte-parole de M. Medvedev, Natalia Timakova, citée par les agences russes. D'autres limogeages pourraient suivre au fur et à mesure des avancées de l'enquête sur l'attentat, qui a fait 36 morts, a-t-elle ajouté. Plusieurs médias avaient dénoncé après l'attaque le mauvais travail du FSB, chargé de la lutte antiterroriste en Russie, mais ces services ont échappé aux critiques des autorités. Au contraire, Dmitri Medvedev avait même fait leur éloge, lors d'une visite au siège du FSB à Moscou peu après l'attentat. Les autorités russes s'étaient par contre empressées de limoger un responsable du ministère de l'Intérieur, ainsi que des hauts fonctionnaires de Gosavianadzor, Rostransnadzor et Rosaviatsia, trois agences fédérales chargées notamment de la sécurité des transports aériens. L'attentat suicide de Domodedovo a été revendiqué dans la nuit de lundi à mardi par le chef de la rébellion islamiste qui mine le Caucase russe, le Tchétchène, Dokou Oumarov. Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé les frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Toujours au plan de la violence, un policier et un agent du FSB (services secrets) ont été tués dans une attaque en Kabardino-Balkarie, république du Caucase russe située non loin de la Tchétchénie, a déclaré un porte-parole de l'antenne locale du comité d'enquête, cité mardi par Interfax. Des inconnus armés ont ouvert le feu contre des policiers qui avaient arrêté leur véhicule pour un contrôle d'identité à Naltchik, capitale de la Kabardino-Balkarie, a précisé le porte-parole. L'attaque a été revendiquée par l'Emirat du Caucase, groupe rebelle islamiste dont le chef, le Tchétchène Dokou Oumarov, a revendiqué lundi soir l'attentat suicide de l'aéroport de Moscou-Domodedovo qui avait fait 36 morts le 24 janvier. Samedi, Dokou Oumarov avait déjà promis de faire de 2011 une année "de sang et de larmes" pour la Russie, dans une vidéo diffusée sur l'Internet. Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé hors des frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. Les républiques de cette région montagneuse sont presque quotidiennement le théâtre d'attaques, d'embuscades ou d'attentats. Yang Jiechi en visite demain à Hararé Le chef de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, est attendu jeudi à Harare pour une visite de deux jours dont le Zimbabwe attend qu'elle brise son isolement et débouche sur les injections massives de capitaux nécessaires à la renaissance de son économie. M. Yang devrait rencontrer le président Robert Mugabe. "Nous sommes confiants dans le fait que la visite de M. Yang va porter les relations sino-zimbabwéennes à un autre niveau", a indiqué à des journalistes l'ambassadeur de Chine à Harare, Xin Shunkang. Selon lui, Pékin entend "montrer (son) soutien aux requêtes justifiées du Zimbabwe sur la scène internationale et accroître une coopération mutuellement bénéfique". La visite pourrait ouvrir la voie à des investissements chinois dans l'économie en berne de ce pays d'Afrique australe où les capitaux internationaux arrivent au comptegoutte. Le gouvernement d'union nationale, instauré il y a deux ans, est miné par les désaccords. "Le lien politique acquiert maintenant une dimension économique et la Chine s'intéresse aux opportunités commerciales au Zimbabwe", remarque Christopher Mutsvangwa, ancien ambassadeur du Zimbabwe à Pékin. Le ministre zimbabwéen à la Promotion des Investissements, Tapiwa Mashakada, avait affirmé il y a quelques semaines que la Chine pourrait débloquer 10 milliards de dollars d'aide à l'investissement, soit une somme supérieure à l'actuel Produit intérieur brut du pays. En l'état, c'est surtout la Chine qui exporte vers le Zimbabwe, des biens de consommation bon marché. En 2010, ces exportations ont atteint 159 millions de dollars. Les commerçants chinois ont repris ces dernières années nombre des échoppes abandonnées aux pires moments d'une récession économique qui a vu le PIB du Zimbabwe chuter des trois-quarts, marquée en 2007 et 2008 par une hyperinflation chiffrée en centaines de milliards. Les relations entre le Zimbabwe et la Chine remontent aux années de la lutte pour l'indépendance de l'ancienne colonie britannique, lorsque Pékin fournissait armements et entraînement aux opposants. Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine a également joué un rôle central pour prévenir des sanctions internationales contre Harare, notamment en 2008 lorsque, choqué par sa défaite aux élections générales, le régime de Mugabe a déchaîné une vague de violences contre les opposants qui ont fait quelque 200 morts. Les Etats-Unis et l'Union européenne, notamment, appliquent une série de restrictions à M. Mugabe et ses proches, ainsi qu'aux entreprises qui leur sont liées. Océan indien: Un pétrolier italien capturé par des pirates Un pétrolier italien de 105.000 tonnes a été capturé mardi à l'aube par des pirates dans l'océan Indien lors d'une attaque qui n'a pas fait de blessés parmi les 22 membres d'équipage, cinq Italiens et 17 Indiens, a indiqué à l'AFP la marine italienne. "Le pétrolier Savina Caylyn (bien Caylyn) a été attaqué ce matin vers 04H30 GMT par cinq pirates, semble-t-il, qui se trouvaient à bord d'une petite embarcation. L'attaque s'est produite à environ 880 milles nautiques de la Somalie et 500 milles de l'Inde", selon la même source. Les pirates auraient tiré plusieurs rafales de fusils d'assaut et de roquettes mais sans faire de blessés, selon les premières informations. L'armateur du pétrolier, la socié-té italienne Fratelli D'Amato, de Na-ples, dans le sud de l'Italie, a indiqué à l'AFP qu'il était en train de vérifier pour le moment toutes les informations en provenance de cette région du monde, ne pou-vant ni confirmer ni démentir la capture de son navire. A Bruxelles, le porte-parole de la flottille européenne antipiraterie Atalante, le lieutenant-colonel Paddy O'Kennedy,a précisé que le "bateau battant pavillon italien a été capturé tôt ce matin à environ 600 milles nautiques à l'Est de Socotra", une île yéménite, "par cinq pirates à bord d'un canot". "Le pétrolier fait actuellement route vers l'Ouest", c'est-à-dire vers la côte somalienne, a-t-il ajouté. Selon la marine italienne, le fait que l'attaque se soit produite aussi loin de toute terre signifie probablement que le canot avec les pirates avait une base dans les parages, un "navire-mère" plus gros à partir duquel il a lancé l'attaque. Le commandant du pétrolier italien a essayé de s'échapper des pirates avec des manoeuvres de diversion, changeant de route et de vitesse, utilisant des canons à eau, mais face aux fusils d'assaut il a dû renoncer et se rendre, précise la même source. Une frégate militaire italienne, Zeffiro, qui se trouve dans cette région du monde dans le cadre de la lutte contre la piraterie, se dirige vers le lieu de l'attaque mais elle devrait mettre environ deux jours pour faire les 500 milles nautiques qui la séparent de cet endroit, a précisé la marine. PAGE 8/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 MONDE Rassemblée par : Salah Ould Abeidalla Palestine Elections municipales en juillet L'Autorité palestinienne a décidé mardi de convoquer des élections municipales pour le 9 juillet, qui constitueront le premier scrutin depuis 2006, a-t-on appris de sources officielles. Ces élections devraient se tenir dans la seule Cisjordanie, face au refus annoncé par le Hamas d'en permettre l'organisation dans la bande de Gaza, qu'il contrôle, et à celui d'Israël de permettre la moindre activité politique à Al Qods, occupée et annexée en 1967. "Le Conseil des ministres a décidé au cours de sa réunion de tenir les élections locales le samedi 9 juillet prochain et a chargé la Commission électorale centrale d'entamer les préparatifs nécessaires à cette fin", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement Ghassan Khatib. Un communiqué officiel doit suivre, a-til précisé. "Le gouvernement palestinien a décidé de fixer au 9 juillet la date des élections locales", a précédemment indiqué une source proche du gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad à l'AFP. Le Hamas les a aussitôt rejetées comme "invalides parce qu'elles émanent de l'Autorité et du gouvernement". "Nous, au Hamas, ne participerons pas à cette farce et n'en reconnaîtrons pas les résultats", a réaffirmé son porte-parole à Gaza, Fawzi Barhoum. "Il n'y aura d'élections à Gaza que si elles résultent de la réconciliation et du consensus national". La semaine dernière, le gouvernement Fayyad avait annoncé qu'il fixerait lors de sa prochaine réunion la date du scrutin municipal, initialement prévu en juillet 2010 et reporté sine die. Le 31 janvier, M. Fayyad avait appelé les mouvements palestiniens à "commencer à réfléchir sérieusement à des élections générales", après le scrutin local qui "aura lieu au cours de cette année". Quant aux élections législatives, il avait estimé "opportun de les utiliser pour mettre fin à la division et rétablir l'unité nationale", en référence à la séparation de fait entre la Cisjordanie, dont l'Autorité palestinienne gouverne les zones autonomes, et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Cette division compromet la tenue d'élections sur l'ensemble des territoires palestiniens, le Hamas contestant la légitimité du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dont le mandat, qui a expiré en janvier 2009, a été prolongé jusqu'à la tenue d'un nouveau scrutin afin d'éviter un vide institutionnel. L'Autorité palestinienne avait appelé à des élections générales pour le 24 janvier 2010, avant d'y renoncer face au refus du Hamas, vainqueur des dernières élections palestiniennes, les législatives de janvier 2006, de les organiser à Gaza. Afghanistan Karzaï critique les "plombiers "de la coalition Le président afghan Hamid Karzaï a comparé lundi certaines unités civilo-militaires de la coalition internationale à des "plombiers" qui ont fini leur tâche et devraient rentrer chez eux pour laisser le gouvernement développer lui-même son pays. "Une (unité civilo-militaire) EPR, c'est comme un plombier. A la maison, quand un tuyau éclate, vous appelez un plombier pour le réparer. Une fois que c'est fait, je pense que le plombier ne s'éternise pas, n'estce-pas?", a déclaré M. Karzaï lors d'une conférence de presse. Les équipes provinciales de reconstruction (EPR), plus connues sous leur acronyme anglais PRT, sont de petites unités déployées dans les provinces afghanes et chargées de mettre en oeuvre des projets de développement tout en contribuant à sécuriser la zone concernée. Les EPR sont "comme des plombiers, venus nous aider à réparer notre tuyau (...) et qui maintenant doivent partir", a-t-il souligné. "C'est à nous de choisir la façon dont nous utilisons notre tuyau (...), pas au plombier". Selon le président, les EPR entravent les efforts de l'Afghanistan pour améliorer lui-même sa gouvernance. M. Karzaï, dont les relations avec ses alliés occidentaux se sont tendues depuis sa réélection entachée de fraudes en 2009, critique régulièrement "l'ingérence" occidentale dans les affaires afghanes. Ses alliés dénoncent de leur côté la corruption au sein de son gouvernement. Environ 140.000 soldats de la coalition internationale, aux deux tiers américains, sont déployés en Afghanistan pour soutenir Kaboul face à l'insurrection menée depuis fin 2001 par les talibans. Plusieurs centaines de millions de dollars ont été dépensés depuis 2001 dans le cadre des projets menées par les EPR, qui les définissent avec les autorités locales et passent directement des contrats avec des entrepreneurs locaux, sans passer par les autorités afghanes. Yémen: Un drone s'écrase dans une zone où Al-Qaïda est implantée Sécurité Des centaines d'armes de guerre détruites dans le nord du Mali Plusieurs centaines d'armes de guerre collectées auprès des populations et d'ex-rebelles touaregs ont été brûlées mardi à Kidal, dans le nord du Mali, en présence du président malien Amadou Toumani Touré, a constaté un journaliste de l'AFP. Ces destructions "permettent de faire un nouveau pas vers la paix", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une cérémonie intitulée la "Flamme de la paix". "Nous mettrons tout en oeuvre pour que l'opération de lutte contre la prolifération des armes légères se poursuive", a-t-il ajouté. Prenant l'une des armes collectées, le président a fait semblant de tirer en appuyant sur la gâchette avant d'allumer, en compagnie d'autres responsables maliens, le feu qui a détruit ces armes. Depuis plusieurs années, les membres d'une commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères sillonnent la région de Kidal, pour y collecter fusils, pistolets et mitrail-lettes. "Nous prenons ces armes après une campagne de sensibilisation. Ensuite, en échange, nous finançons des micro-projets pour aider les populations à se développer", a déclaré à l'AFP le lieutenantcolonel Abdoulaye Ag Hamadou, membre de cette commission. Des rebellions touaregs ont touché le Mali dans les années 1990 et au début des années 2000 avant la signature, en juillet 2006, d'accords de paix avec les autorités de Bamako. Le président Toumani Touré achève mardi une visite de 48 heures dans la région de Kidal où il a lancé un programme de développement axé sur les secteurs de la sécurité, de l'hydraulique et de l'agriculture. Plusieurs katibas (unités combattantes) d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont établies dans le nord du Mali et le président malien insiste régulièrement sur la nécessité de développer cette région pour éviter que ne se créent des liens entre les membres de cette organisation et les populations. Nigeria: 18 morts, 25 blessés graves dans un accident de la route Au moins 18 personnes ont été tuées et 25 grièvement blessées lorsqu'une voiture est entrée en collision lundi avec deux cars dans l'Etat de Yobe dans le nord du Nigeria, a indiqué à l'AFP un responsable de la Sécurité routière. La voiture tentait de dépasser un camion transportant des carburants lorsqu'elle a percuté les deux cars de transport qui arrivaient en sens inverse, dans la localité de Gagare, près de Potiskum. Les routes nigérianes, très mal entretenues, sont très meurtrières notamment en raison des excès de vitesse, relève la Sécurité routière. En novembre, 33 personnes étaient mortes brûlées vives lors d'une collision entre deux bus, dans les faubourgs de Potiskum. Le conducteur d'un des bus avait perdu le contrôle du véhicule après l'éclatement d'un pneu et n'avait pu éviter la collision avec un bus circulant en sens inverse. Un drone qui pourrait être américain s'est écrasé mardi dans une zone du sud du Yémen où Al-Qaïda est fortement implantée, et des militants du réseau ont forcé la police à leur remettre les débris de l'avion, ont rapporté la police et des témoins. Selon la police, des habitants d'une localité proche de la ville de Loder, dans la province d'Abyane (sud), ont découvert mardi à l'aube les débris du drone de type Predator, après avoir entendu tomber l'avion sans pilote. Les habitants de la localité de Jahin, dans la banlieue de Loder, où l'appareil s'est écrasé, ont prévenu la police qui a accouru sur les lieux pour récupérer les débris de l'avion, selon des témoins. Mais alors que les policiers se dirigeaient vers le poste de police, à une trentaine de kilomètres de là, des hommes armés liés à Al-Qaïda, circulant à bord de plusieurs voitures, les ont forcés à s'arrêter et à leur remettre les débris de l'appareil, sous la menace des armes, ont indiqué des témoins. Le drone survolait la région de Loder pour surveiller les activités des militants d'Al-Qaïda, selon une source de la police. Les habitants ont indiqué avoir constaté une forte activité d'avions espions récemment au-dessus des villes de Loder et d'Abyane, deux régions où AlQaïda est présente en force. De violents combats avaient opposé l'armée au réseau à Loder en août dernier. La province d'Abyane, où Al-Qaïda est très présente, est aussi l'un des foyers de la contestation sudiste contre le gouvernement de Sanaa et le théâtre d'attaques fréquentes contre les forces de sécurité. Le Washington Post avait révélé en novembre que le gouvernement américain avait déployé depuis plusieurs mois des drones Predator au Yémen pour traquer les éléments du réseau Al-Qaïda, de plus en plus actifs dans ce pays. Citant de hauts responsables américains, le quotidien avait indiqué que les Predator sillonnaient le ciel du Yémen depuis plusieurs mois à la recherche des chefs et des militants d'Al-Qaïda. Mais les responsables du réseau "se terrent" depuis une série d'offensives de l'armée yéménite et de tirs de missiles de croisière américains début 2010, a affirmé au quotidien un haut responsable du gouvernement américain. Des documents diplomatiques diffusés par WikiLeaks en novembre avaient confirmé l'implication des Etats-Unis dans un raid aérien qui avait fait des dizaines de morts dans le sud du Yémen en décembre 2009 et qui visait AlQaïda. PAGE 9/5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 MONDE Afrique du Sud: Métaux précieux La nationalisation des mines mènerait à la ruine Nationaliser les mines sud-africaines conduirait le pays à la ruine et ferait fuir des milliards de dollars d'investissements, a mis en garde la directrice exécutive du groupe minier Anglo American mardi. "Les compagnies minières ne vont tout simplement plus investir si elles ne peuvent être assurées de la sécurité des actifs créés", a déclaré Cynthia Carroll, lors d'une conférence sur le secteur au Cap. "En ignorant cette vérité les faux prophètes qui prêchent pour une nationalisation vont en fait nous mener sur le chemin de la ruine, un chemin que nous ne devons pas suivre", a-t-elle ajouté. Julius Malema, leader de la section de la jeunesse du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, plaide pour une nationalisation de l'industrie minière qui produit 88% du platine mondial et 30% de l'or mondial. Le gouvernement a déclaré à plusieurs reprises qu'une nationalisation ne faisait pas partie de ses plans, mais en 2010 l'ANC a accepté de se pencher sur la question, sur fond de revendications insistantes de la part de M. Malema. Devant ces incertitudes, le secteur minier sud-africain a demandé au gouvernement de mettre fin à toute perspective de nationalisation. "Le secteur minier a besoin de long terme et les entreprises doivent pouvoir planifier les choses avec confiance avec 20, 30, voire 50 ans d'avance, car les fonds nécessaires sont significatifs, avec des investissements qui se chiffrent en milliards de dollars", a ajouté Mme Carroll mardi. Le groupe Anglo American, basé à Londres et fondé en Afrique du Sud, est le premier employeur privé du pays et génère à lui seul entre 2 et 2,5% du Produit intérieur brut sudafricain, selon Mme Carroll. Par ailleurs, le taux de chômage en Afrique du Sud a baissé de 1,3% au dernier trimestre 2010, pour atteindre 24% de la population active, d'après des chiffres officiels publiés mardi. Près de la moitié de cette baisse, cependant, est due à des désinscriptions de chômeurs découra-gés par l'absence de résultats dans leur recherche d'emploi. Les statistiques officielles masquent la réalité du problème du chômage sud-africain, beaucoup de travailleurs ayant abandonné leur recherche d'emploi et n'étant plus compris parmi les chercheurs d'emploi, estiment les analystes. En intégrant ces travailleurs découragés, le taux de chômage dans le pays serait de 36%, certaines estimations non officielles parlant même de 40% ou plus. "Le taux de chômage a baissé de 1,3 % entre le troisième et quatrième trimestre 2010", a indiqué l'agence gouvernementale Statistics South Africa dans son enquête trimestrielle sur l'emploi. "Le nombre de personnes sans emploi a baissé de 259.000 entre les troisième et quatrième trimestres, alors que le nombre de chômeurs ayant abandonné leur recherche d'emploi s'est élevé à 117.000", a précisé Statistics South Africa. Selon l'agence gouvernementale, le secteur manufacturier et le secteur des services ont tiré à la hausse les créations d'emploi, alors que le pays a connu sa première embellie sur le front de la lutte contre le chômage depuis le quatrième trimestre 2009. L'Afrique du Sud a mis en oeuvre des efforts importants pour lutter contre le chômage depuis que le pays a connu une récession de neuf mois en 2009, pour la première fois depuis la fin de l'apartheid en 1994. Le chômage constitue le principal défi posé au gouvernement du président Jacob Zuma. La Chine se dote de réserves stratégiques de terres rares La Chine a commencé à constituer des réserves stratégiques de terres rares qui pourraient lui permettre de contrôler encore davantage l'approvisionnement de ces métaux indispensables à la fabrication de nombreux produits de haute technologie, rapporte mardi le Wall Street Journal. Les capacités de stockage mises en place ces derniers mois en Mongolie intérieure (nord) sont plus importantes en volume que l'ensemble des exportations chinoises en 2010, qui se sont élevées à 39.813 tonnes métriques, d'après le quotidien économique. Le Wall Street Journal ajoute toutefois que "les détails du plan de stockage n'ont pas été rendus publics". La Chine assure plus de 95% de la production mondiale de ce groupe de 17 minerais. Selon un rapport publié en novembre par l'US Geological Survey, le pays disposait en 2009 de 36% des réserves mondiales de terres rares. Les prix ayant bondi de 130% en moyenne l'an dernier, des sociétés comme Lynas en Australie ou Molycorp aux Etats-Unis ont décidé d'intensifier leurs opérations dans ce domaine, mais démarrer une nouvelle mine peut prendre une décennie et l'essentiel de la produc- tion mondiale devrait rester concentrée en Chine dans les années à venir, précise le Wall Street Journal. Les terres rares servent notamment à la production de téléphones portables, d'éoliennes et de piles à combustible pour voitures électriques. Pour consolider le secteur, la Chine a annoncé le mois dernier le placement de 11 mines sous contrôle étatique, après avoir décidé en décembre de réduire de 35% les quotas d'exportation pour le premier semestre 2011. Par ailleurs, une association regroupant les 90 principales entreprises d'extraction et de raffinage de terres rares sera formellement mise sur pied en mai prochain, a rapporté fin janvier le quotidien Huaxia Shibao. Conjointement avec le ministère de l'Industrie, cette association présidera à la restructuration du secteur, précise le journal. L'extraction des terres rares qui sont le plus souvent mélangées à d'autres matières dans la nature fait appel à des procédés chimiques qui dégradent l'environnement. Cette raison et le coût élevé de l'extraction font que des pays développés comme les Etats-Unis ont longtemps laissé inexploitées leurs réserves de ces minerais aujourd'hui de plus en plus recherchés. Pétrole: L'Iran augmente sa capacité de production de 100.000 bj France: Hausse des déficits budgétaire et commercial en 2010 La France a rendu publics mardi de mauvais indicateurs économiques pour 2010, avec un déficit budgétaire record de 148,8 milliards d'euros (+7%) et un déficit commercial de 51 milliards d'euros (+14%). Le déficit de l'Etat s'est établi à 148,8 milliards d'euros en 2010, contre 138 milliards l'année précédente, a indiqué mardi le mi-nistère du Budget, confirmant un chiffre annoncé mi-janvier. Les chiffres du déficit public, qui servent de référence au niveau de l'Union européenne, seront connus fin mars. Ils intègrent, outre le déficit de l'Etat, les comptes de la Sécurité sociale et des collectivités locales et devrait ainsi se situer autour de 7,7% du Produit intérieur brut (PIB) ou légèrement en dessous. Le trou dans les finances publiques, déjà profond, a été creusé par la crise et le plan de relance de l'économie adopté au plus fort de la récession fin 2008 et début 2009. Il devrait commencer à se résorber cette année: la France s'est engagée à ramener le déficit public à 6%, puis 4,6% l'an prochain et 3%, le plafond autorisé par les traités européens, en 2013. Le déficit commercial français a atteint 51,4 milliards d'euros en 2010, contre 44,2 en 2009, ont annoncé mardi les Douanes dans un communiqué. Les exportations repartent à la hausse (+13,5%) mais la France reste "très dépendante de sa facture énergétique qui s'élève à 48 milliards d'euros et représente quasiment l'équivalent du déficit de notre balance commerciale", a commenté mardi le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur Pierre Lellouche, dans un entretien au quotidien Le Figaro. Seule bonne nouvelle mardi, l'annonce que la croissance de l'éco-nomie française devrait atteindre 0,8% au premier trimestre 2011, soit sa plus forte progression depuis qu'elle est sortie de la récession au printemps 2009, selon une première estimation de la Banque de France. Dans ses dernières prévisions pu-bliées mi-décembre, l'Institut national de la statistique (Insee) se montrait moins optimiste et s'attendait à une croissance plus lente début 2011, de 0,3% attendu au premier trimestre puis de 0,4% au deu-xième. Le gouvernement espère que la croissance française a atteint au moins 1,5% en 2010, un résultat qui semble réalisable, et table sur une accélération à 2% pour cette année, une prévision jugée trop optimiste par la plupart des économistes et des institutions de conjoncture internationales. L'Iran a augmenté sa capacité de production pétrolière d'un peu plus de 100.000 barils par jour (bj) avec l'inauguration mardi de la seconde phase du champ de Darkhovein (sud-ouest), a annoncé l'agence du ministère du Pétrole, Shana. "La seconde phase du champ pétrolier de Darkhovein, qui permet d'atteindre une production de 160.000 bj, est entrée en production en présence du ministre du Pétrole Massoud Mirkazemi", a rapporté Shana en précisant que la capacité initiale du champ était de quelque 50.000 bj. L'Iran a une production moyenne de 3,7 millions bj (mbj), selon l'Opep et les estimations des responsables iraniens. La capacité de production de l'Iran était estimée par les dirigeants iraniens à environ 4,1 mbj avant l'accroissement de la capacité du champ de Darkhovein. La seconde phase de Darkhovein a été développée par un consortium associant des sociétés iraniennes à la compagnie italienne ENI, qui avait signé un contrat de 1,3 milliard de dollars pour ce projet. ENI est la dernière compagnie pétrolière occidentale à rester en Iran à cause précisément de ce contrat. Tous les autres grands groupes européens se sont retirés progressivement ces dernières années en raison des sanctions financières et pétrolières décrétées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre l'Iran pour son programme nucléaire controversé. L'Iran est le deuxième producteur de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, et possède également les deuxièmes plus grandes réserves de gaz au monde après la Russie. PAGE 10/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 PUBLICITÉ SOCIETE MAURITANIENNE D'ELECTRICITE COMMUNIQUE Dans le cadre du programme d'extension des réseaux de distribution électriques à Nouakchott, la Société Mauritanienne d'Electricité informe l'ensemble des habitants des zones concernées désireux de s'abonner à l'électricité qu'ils peuvent désormais déposer auprès des centres commerciaux dont ils relèvent des dossiers de demande de branchement composés de : - Un permis d'occuper du terrain - Un plan de situation du local - Une photocopie de la carte d'identité du demandeur Pour la circonstance, une procédure simplifiée sera engagée et les équipes d'exécution seront renforcées en vue de réaliser les branchements et les abonnements dans les meilleurs délais. Avis Objet: Retrait des garanties de soumission relatives au lot 5 du projet de réhabilitation et de renforcement du réseau de distribution de la ville de Nouakchott. La Société Nationale de L'eau (SNDE) informe l'ensemble des soumissionnaires ayant déposé des offres pour la réalisation des travaux relatifs au lot 5 du projet de réhabilitation et de renforcement du réseau de distribution de la ville de Nouakchott qu'elle a décidé de ne pas donner suite à cet appel d'offres et par conséquent, les garanties de soumission relatives à ce lot peuvent être retirées auprès de la cellule des marchés de la SNDE à l'adresse suivante: DIRECTION GENERALE DE LA SNDE CELLULE DES MARCHES IMMEUBLE 54- 55 FNORD - TEL: 5244131- FAX 5252331 NOUAKCHOTT (MAURITANIE) Le Directeur Général YALL ZAKARIA La Direction Générale COMMUNIQUE L’Autorité de Régulation porte à la connaissance de l’ensemble des usagers des téléphones fixes et mobiles que leurs numéros de téléphone actuel de 7 chiffres seront transférés à 8 chiffres à partir du 1er janvier 2011, et qu’à partir de cette date, il faut ajouter : . Le chiffre 4 avant tous les anciens numéros Mauritel Avis aux abonnés Dans le cadre de l'assainissement de son fichier clients, la Société Mauritanienne de l'Electricité porte à la connaissance de son aimable clientèle qu'elle lancera à partir du 1er février 2011 une campagne de dépose des branchements et de suspension de la fourniture de l'électricité pour les abonnés ayant plus de deux factures impayées. Aussi est-il demandé aux clients concernés de bien vouloir s'acquitter de leurs arriérés avant la date indiquée pour éviter l'interruption de leur approvisionnement en électricité. . Le chiffre 3 avant tous les anciens numéros Mattel Pour de plus amples informations ces abonnés peuvent prendre contact avec les centres commerciaux de la Somelec dont ils relèvent. . Le chiffre 2 avant tous les anciens numéros Chinguitel. La Direction Générale PAGE 11/5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 ACTUALITÉS PUBLICITÉ COUR SUPREME Communiqué La Commission pour la transparence financière de la vie publique informe les personnes assujetties à l'obligation de la déclaration de patrimoine et qui n'ont pas encore procédé à cette déclaration, que le délai de réception des déclarations est prolongé jusqu'au 31 janvier 2011 dernier délai. La Commission rappelle que l'obligation de déclaration concerne les personnes exer-çant dans certaines fonctions, dont notamment: - les magistrats; - le président de la communauté urbaine de Nouakchott et ses adjoints; - les secrétaires généraux des départements ministériels et assimilés; - les chefs de missions diplomatiques et consulaires (mauritaniennes) ; - les walis; - les directeurs des Douanes, du Trésor, du Budget et des Impôts au ministère chargé des Fnances; - les directeurs chargés des Finances dans les ministères; - les directeurs des établissements publics et des sociétés à capitaux publics ou mixtes ainsi que leurs présidents de Conseils d'Administration ou de l'organe en tenant lieu; - les directeurs de projets publics et agen-ces bénéficiant de l'autonomie financière; - les membres des autorités de régulation; Communiqué - les membres des organes, instances et structures de contrôle; - les membres des commissions des marchés publics. Les déclarations doivent porter sur leurs biens, meubles et immeubles et ceux de leurs enfants mineurs, conformément aux dispositions de la loi 2007 - 054 du 18 septembre 2007 relative à la transparence financière de la vie publique et celles du décret n° 2007 - 207 du 3 décembre 2007 fixant l'organisation et le fonctionnement de la Commission pour la transparence financière de la vie publique. L'attention des personnes assujetties est attirée sur le fait que: 1. la déclaration doit être établie sur le modèle de déclaration envoyé à leurs différents départements. 2. les déclarations doivent être présentées par les déclarants au secrétaire rapporteur de la Commission pour la transparence financière de la vie publique dans les locaux de la Cour Suprême (au Palais de Justice à Nouakchott) 3. Le non respect des délais fixés dans ce communiqué expose les personnes assujetties défaillantes à l'application des dispositions pertinentes de la loi. Ces dispositions prévoient: l'annulation des nominations pour les titulaires des fonctions (art 14) et l'inéligibilité pour un mandat ultérieur pour les élus (art 15). La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) demande à tous ses assurés bénéficiant d'une rente datant de moins de cinq (5) ans, de se faire consulter par un médecin conseil de la Caisse pour subir le contrôle médical prévu par la réglementation. Ceux qui ne se soumettront pas à cette formalité verront leur rente suspendue. Le Directeur Général Mohamed Ali Ould Dedew Communiqué La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) informe l'ensemble des assurés sociaux résidant dans les moughataas situées sur l'axe Nouakchott - Aleg -M'bagne et la commune de Maal qu'ils doivent se faire connaitre auprès de la mission de contrôle devant se rendre dans les localités visées, conformément au calendrier suivant : Wilaya du Brakna : - Moughataa d'Aleg du 31/01/ 2011 au 01/02/11 ; au siège de la commune - Moughataa de Boghé du 02/02/11 au 03/02/11 ; au siège de la commune - Moughataa de Bababé du 05/02/11 au 06/02/11 ; au siège de la commune - Moughataa de M'bagne du 07/02/11 au 08/02/11; au siège de la commune - Commune de Maal du 09/02/11 au 10/02/11; au siège de la commune. Wilaya du Trarza (axe route Nouakchott-Aleg) - Boutilimitt du 12/02/11 au 13/02/11; au siège de la commune ; - Ouad Naga du 14/02/11 au 15/02/11; au siège de la commune ; Le Directeur Général Mohamed Ali Ould Dedew Avis de recrutement L'Ambassade de la République fédérative du Brésil à Nouakchott ouvre un recrutement pour les postes suivants : - Secrétaire de direction :tenir à jour l`agenda, répondre au téléphone, s`occuper des affaires protocolaires, rédiger et faire la révision des textes*; VENTE AUX ENCHERES D'UN VEHICULE . - Assistant administratif : faire le suivi des affaires administratives, assurer un appui logistique au Service de comptabilité, procéder au classement et archivage des documents* ; - Assistant consulaire : assurer un appui logistique au Service consulaire, procéder au classement et archivage des documents, assurer l`accueil au public*. * Les attributions indiquées ci-dessus ne présentent pas un caractère exhaustif. La maîtrise du français et de l`outil informatique sont indispensables. Les langues arabe et portugaise sont souhaitables. Les personnes intéressées par ces postes doivent envoyer leurs dossiers à l'adresse indiquée ci-dessous avant la date du 15 février 2011. Les dossiers de candidature doivent comporter les pièces suivantes : - Une photocopie de la pièce d'identité - Un casier judiciaire datant de moins de 3 mois - Uncertificat médical - Tout document prouvant l'expérience antérieure du candidat Les dossiers de candidature doivent être adressés sous enveloppe fermée à l'adresse suivante : BP : 5458 Nouakchott - Mauritanie Les enveloppes doivent aussi porter sur l'autre face le nom complet du candidat et l'indication : " candidature pour le poste ……… "ainsi que son numéro de téléphone. Seuls les candidats dont les dossiers ont été sélectionnés seront contactés. .Le Syndic de liquidation d'Air Mauritanie porte à la connaissance de l'ensemble du personnel de l'ancienne compagnie AIR MAURITANIE de la vente d'un véhicule de type TOYOTA immatriculé 5211 AK 00. Cette vente strictement réservée au Personnel de l'ex Air Mauritanie aura lieu le lundi 14 février 20 Il à 12 heures dans les locaux du siège de l'ex Air Mauritanie à Nouakchott situé sur l'avenue Gamal Abdel Nasser. LE SYNDIC HORIZONS QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION DIRECTEUR DE PUBLICATION Cheikhna Ould Nenni Ould Moulaye Zeine DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Ely Ould Abdellah RÉDACTEUR EN CHEF Saleh Ould Abeïdalla SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION Abdel Kader Sy RESPONSABLE DE LA MAQUETTE Tijani Diop dit Sidi Mohamed TIRAGE : IMPRIMERIE NATIONALE A.M.I . Siège social : Ksar, avenue Bourguiba B.P. 371/467 Tél: +222 525 29 70/525 29 40 Fax : +222 525 55 20 - E-mail : [email protected] Site Internet : www.ami.mr PAGE 12/HORIZONS N° 5433 DU MERCREDI 9 FEVRIER 2011 SPORT Championnat D II / Zone de Nouakchott, 2ème Journée Feu Mini bat Hilal SC : 2-1 L'Ecole de football Feu Mini a battu Hilal SC sur le score de 2 buts à 1, hier au stade de la Capitale en 2ème heure en match comptant pour la seconde journée du championnat national de seconde division, zone spéciale de Nouakchott, phase aller, édition 2010-2011. Mohamed Boubacar a ouvert le score à la 27ème minute inscrivant le premier but de son club, Feu Mini. A la 28ème minute, Mohamed Hamady Guissé égalise pour Hilal SC. Dès la 37ème minute, Mamadou Lamine Diop double le score en faveur du club de Abderazak Dieng, créant la différence. En première mi-temps, les deux équipes ont raté beaucoup d'occasions. C'est en seconde partie que le public a pu apprécier la prestation des élèves de l'Ecole Feu Mini. Abderazak a présenté une équipe toute jeune, comme il l'a promis en début de saison. C'est une équipe entièrement rénovée qui a disputé ce match avec Hilal Sc. Dès la 60ème minute, Hilal SC a multiplié les attaques cherchant à marquer le but de l'égalisation. Mais la défense de Abderazak veillait au grain, motivée, sans doute, par le fait que son gardien titulaire ne s'étant pas présenté. Dans les dernières vingt minutes, Mohamed Hamady Guissé s'est introduit par deux fois dans la surface de réparation. Premièrement, il met la balle, d'un tir mou, entre les mains du gardien. En second lieu, il la renvoie loin, par-dessus la barre transversale. Le second match qui devait opposer l'Asc Gedrim à Riyadh a été reporté à une date ultérieure. A l'Office du complexe Olympique, en première heure, l'Asc Armée et Dar El Barka ont terminé la partie sur le score nul de 1 but partout. Toujours à l'OCO, en seconde heure Nasr Teyarett a défait F C Madrid sur le score de 2 buts à 0. Selon Cheikhna Ould Mohamed, les 2 buts de Nasr Teyarett ont été inscrits quand son équipe jouait à 10 suite à un carton rouge. S-B DIENG France - Brésil: Que vaut réellement la Seleçao ? tif. Une sorte de Barça dans l'idée. Dans les faits, l'entraîneur auriverde s'est entouré de 23 joueurs qui évoluent tous dans de grands clubs européens, du Real Madrid à Manchester United, du Milan AC au Bayern Munich. Pas ou peu de décalages horaires donc, Menezes va pouvoir jauger ses forces en présence loin de l'Amérique du Sud. Sur sa feuille de match, l'ancien entraîneur du Gremio doit avoir pas mal d'incertitudes, notamment liées aux différences d'états de forme. Le match amical entre la France et le Brésil est attendu de tous. Entre joueurs expérimentés et novices, le sélectionneur Mano Menezes commence à faire ses choix en vue du Mondial 2014. A l'instar des Bleus, les internationaux auriverde ne sont pas tous dans le même état de forme. Revue d'effectif. France - Brésil, une affiche qui faisait rêver... Du fantastique 5-2 de 1958 au match référence de Zizou en 2006, une opposition entre la France et le Brésil est toujours pleine de promesses. Pas d'exception donc ce 9 février 2011 ? Et pourtant... La flamboyante Seleçao, 5 fois championne du monde, a perdu de son lustre d'antan. Après deux échecs en quart de finale de Coupe du monde, le Brésil veut être souverain sur sa terre en 2014. La formation auriverde a fait appel pour cela à un nouveau technicien, Mano Menezes, qui prête largement sa confiance à de jeunes joueurs, prometteurs et en devenir, entourés de trois ou quatres "anciens". En somme, la sélection brésilienne est à l'image de la française, en chantier, à la recherche de l'alchimie parfaite. Le sélectionneur brésilien, Mano Menezes, est un homme méconnu qui se limite à une seule philosophie: le beau jeu organisé. Aussi bien défensivement qu'offensivement, cet ancien modeste défenseur de 48 ans, au style strict, souhaite avant tout que son équipe quadrille le terrain, en ne faisant pas n'importe quoi. A la différence de son prédécesseur Dunga, Menezes, séducteur et bavard, défend avant tout les beaux gestes mais toujours au service du collec- 4 attaquants, 4 incertitudes A l'occasion de France-Brésil, Mano Menezes s'est appuyé sur quatre éléments offensifs: Robinho et Pato (Milan AC), André (Bordeaux) et Hulk (Porto). Robinho et Pato. L'avantage non négligeable de cette doublette est qu'elle joue ensemble au Milan AC. Pour le plus jeune des deux, Pato (21 ans), il effectue une saison en demi-teinte avec le Milan AC. Régulièrement blessé, Pato est, quand il joue, d'une incroyable efficacité (9 buts en 14 matches de serie A cette saison). Son compère Robinho est lui plus régulier mais toujours plus effacé en club qu'un Cassano ou un Ibrahimovic. Talentueux, il semble toujours sur la réserve (7 buts en 21 matches cette saison). André. Dans cette composition brésilienne, nul doute que le néo-Bordelais à la crête de 20 ans sera remplaçant. Fraichement débarqué du Shakhtar Donetsk, André est encore à court de compétition. Hulk. Agé de 22 ans, Hulk semble enfin pleinement s'épanouir du côté du FC Porto. Avec 19 buts en 18 matches de championnat, le Brésilien pourrait être l'arme fatale de cette Seleçao européanisée. A son discrédit, Hulk n'a joué des muscles qu'à deux reprises en sélection. Hernanes et Ramires. Ils sont censés être les deux créateurs de ce milieu de terrain avec Anderson. Hernanes effectue une excellente saison à l'image de son équipe, la Lazio Rome. Doté d'une lourde frappe, les Bleus ne devront pas faire trop de fautes dans les trente derniers mètres... En ce qui concerne Ramires, le Brésilien est régulièrement aligné à Chelsea (20 matches) mais son influence dans le jeu reste encore à confirmer. Anderson et Jadson. Techniquement impressionnants, les deux compères peuvent faire la différence à eux seul. Les deux joueurs peuvent être des jokers de luxe. C'est d'ailleurs le sort d'Anderson cette année à Manchester United (12 matches joués). Lucas. Solide rempart au milieu avec Liverpool, Lucas est la sentinelle essentielle à chaque club. Il a été utilisé à 21 reprises chez les Reds cette saison et demeure une valeur sûre en matière de récupération Rugby/ France Confiance aux tombeurs de l'Ecosse L'encadrement du Quinze de France a conservé quatorze des quinze titulaires du match victorieux sur l'Ecosse (34-21), samedi dernier au Stade de France en ouverture du Tournoi des Six Nations, pour former mardi matin la sélection tricolore qui affrontera l'Irlande, dimanche après-midi à Dublin pour la deuxième journée de la compétition. "Nous avons misé sur la stabilité comme nous l'avions annoncé au début du Tournoi même si les remplaçants du match contre l'Ecosse nous ont donné satisfaction. Cette équipe a besoin de travailler ensemble", a souligné Marc Lièvremont, l'entraîneur français, lors d'une conférence de presse mardi matin au Centre national de rugby de Marcoussis (Essonne). Le seul changement concerne les lignes arrières et permet le retour de Clément Poitrenaud en numéro 15. Remplaçant face à l'Ecosse, Poitrenaud prend la place de Damien Traille qui, lui, glisse au poste de premier centre pour pallier le forfait de Maxime Mermoz qui s'est gravement blessé à l'épaule gauche contre les Ecos-sais. L'expérimenté Yannick Jauzion (70 sélections), écarté du groupe pour le match contre l'Ecosse mais rappelé dimanche après la blessure de Mermoz, devra se contenter d'être sur le banc des remplaçants. Ouvreur lors de la défaite contre l'Australie en novembre (16-59) puis arrière contre l'Ecosse, Traille occupera donc un troisième poste différent en trois matches mais Lièvremont n'y voit pas un paradoxe mais plutôt l'expression de la polyvalence du trois-quarts de Biarritz. "Je sais, cela va faire parler", a admis l'entraîneur français. "On l'a essayé en numéro dix, à l'arrière et, maintenant en premier centre, le poste où il évolue le plus souvent. Mais il sait toute l'estime que j'ai pour lui et, par rapport au contexte de novembre où il sortait de blessure et n'était pas forcément bien physiquement et dans sa tête, il est maintenant très bien". Homme des lignes arrières, Traille pourra opérer comme deu-xième ouvreur derrière François Trinh-Duc, auteur d'un très bon match à l'ouverture contre l'Ecosse et logiquement reconduit."Je sais que Damien est capable de seconder François Trinh-Duc par son jeu au pied, la qualité de sa passe, ses qualités de franchisseur et sa capa-cité à donner de l'impulsion", a poursuivi Lièvremont. Au niveau du pack, les sélectionneurs ont renoncé à l'apport qu'auraient représenté les titularisations de Jérôme Thion en deuxième ligne et de Sébastien Chabal en troisième ligne. Les deux hommes étaient remplaçants samedi dernier. "On aurait pu être tentés d'alourdir le paquet d'avants car on sait que les Irlandais sont plus denses que les Ecossais mais on pense que cette équipe peut nous permettre de rivaliser malgré tout", a avancé Lièvremont. La nécessité d'améliorer le rendement en touche pour s'assurer de bien meilleurs lancements de jeu que face à l'Ecosse plaidait en faveur de la continuité. "Il faudra être plus performant dans l'alignement, c'est aussi pour cela que l'on a reconduit nos quatre sauteurs qualifiés, Julien Bonnaire, Imanol Harinordoquy, Lionel Nallet et Julien Pierre", a détaillé Lièvremont. NBA Stoudemire cartonne, Boston aussi Si Boston s'est offert Orlando (91-80), Amaré Stoudemire a livré une grande prestation avec les Knicks face à Philadelphie (117-103). La star des Knicks termine avec 41 points. Dwyane Wade a aussi été bouillant lors de la victoire de Miami contre les Clippers (97-79). Amaré Stoudemire a fait le show au Madison Square Garden. L'intérieur des Knicks n'avait pas vraiment apprécié de s'être fait dominer par Elton Brand et les Sixers vendredi. Deux jours après, STATS a mis les choses au clair. L'ancien joueur de Phoenix a offert un récital à ses supporters. Il a terminé la rencontre avec 41 points à 17 sur 21 aux tirs, 7 rebonds, 4 passes et 4 contres pour guider New York à la victoire (117-103). "Ils nous avaient dominés en terme d'énergie vendredi. Mais nous avons riposté ce soir", s'est réjouit la star des Knicks à l'issue de la rencontre. S'il a fait un chantier dans la raquette, Amaré Stoudemire a aussi parfaitement été épaulé par Landry Fields, auteur de 25 points et 10 rebonds, ou encore Raymond Felton (13 pts, 13 pds) alors que Ronny Turiaf n'a pas joué en raison d'une cheville douloureuse. Sur la lancée de sa dernière prestation, Elton Brand s'est, lui, encore mis en évidence (28 pts, 5 rbds, 2 contres). Mais ses efforts ont été insuffisants à l'image de ceux d'André Iguodala (14 pts, 5 rbds, 8 pds), Thaddeus Young (16 pts) et Louis Williams (19 pts). Quelques heures après, le choc de la conférence Est était très attendu entre Boston et Orlando. Mais la défense des Celtics a été impitoyable pour les Floridiens. Dwight Howard, qui a pris 13 rebonds, a bien tenté de s'acti ver pour garder son équipe dans le match avec 22 de ses 28 points en première mi-temps. Mais ses extérieurs sont passés à côté de leur rencontre. A l'image d'Hedo Turkoglu (4 pts à 1 sur 10 aux tirs), Jason Richardson (10 pts à 4 sur 11) ou encore Gilbert Arenas (0 sur 7), les joueurs d'Orlando ont été catastrophiques à l'adresse et le Magic termine la rencontre avec un piteux 34% de réussite aux tirs et un terrible 3 sur 24 à trois points. Emmenés par Rajon Rondo (26 pts, 7 pds), Kevin Garnett (16 pts, 9 rbds), ou encore Paul Pierce (18 pts, 4 rbds, 5 pds), les C's se reprennent après leur défaite face à Dallas. A Miami, la partie a été vite réglée. Dans le sillage d'un Dwyane Wade déchainé (28 pts, 8 rbds, 8 pds), le Heat n'a pas tremblé face aux Clippers (97-79). Malgré les 21 points et 16 rebonds de Blake Griffin, les Californiens ont lâché au deuxième quart-temps et en fin de rencontre. Si Wade a été omniprésent, Chris Bosh a fait le boulot (16 pts, 7 rbds) alors que LeBron James s'est montré maladroit aux tirs (12 pts à 6 sur 15) et a accumulé les pertes de balles (6) même s'il s'est bien rattrapé en défense (4 interceptions) et termine avec 6 rebonds et 4 passes. Enfin, en délicatesse avec leur shoot (41% sur l'ensemble du match) à l'image de Brook Lopez (13 pts à 5 sur 13), les Nets de Johan Petro (8 pts, 4 rbds, 2 pds, 1 contre en 14 minutes) ont concédé une troisième défaite consécutive contre les Pacers (86-105). Emmené par Mike Dunleavy (17 pts, 4 rbds), Indiana relève la tête avec une quatrième victoire de rang.