Biladi n°770

Transcription

Biladi n°770
Mauritanie / Maroc
N° 770 du 29 Octobre 2014 - hebdomadaire d’informations générales
B’IL A DIT…
La communication
par l’ordure…
B’il a dit et redit des tas de choses. B’il
dira et redira des tas d’autres choses. Depuis la veille, la semaine dernière, on se
mobilise pour la ville. On fixe un rendezvous à tous. Tous les responsables publics, ministres, députés, chefs de corps,
généraux et autres hauts gradés, secrétaires généraux, directeurs, membres actifs et passifs du parti au pouvoir, acteurs
de la société civile, bref tous les thuriféraires de l’ordre.
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RENTRÉE POLITIQUE AU FNDU
On se donne
le temps…
Après plusieurs mois d’hibernation marqués par un silence radio total et une absence pesante de la scène politique, le
Forum National pour l’Unité et la Démocratie (FNDU) prépare lentement sa rentrée politique qui ne devrait être effective
qu’au début de l’année prochaine, 2015.
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CRISE MALIENNE
Une autonomie qui
ne dit pas son nom
La communauté internationale a présenté
aux acteurs de la crise malienne, lors des
derniers pourparlers de paix Alger, un
document qui contient des propositions
qu’elle juge objectives pour faire cesser
les hostilités et réconcilier les communautés du nord avec le pouvoir central.
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Plus de Passion que de Raison !
Prix : 200 UM
L
ÉDITO
e gouvernement entier, son ‘’petit’’ chef et
son grand boss, toute l’administration, tous
les corps de l’armée, les forces de sécurité, les
simples citoyens ‘’qui aiment leur pays’’…, tout ce
monde est descendu, samedi dernier, dans les rues
(juste certaines rues, pour être précis) de Nouakchott. Objectif déclaré : débarrasser la capitale de
ses ordures. Vaste programme !
Nouakchott n’a jamais été vraiment une ville propre. Mais depuis la rupture unilatérale du contrat
de la société française de nettoyage, en début d’année 2014, les ordures se sont entassées, de manière
ostentatoire, très visible et ‘’agressive’’, dans toutes
les rues et les espaces de la ville. Les (sur) efforts
consentis par la communauté urbaine dans le domaine n’ont pas réussi à combler le vide laissé par
le départ de l’opérateur français. Mais ont tout de
même atténué les souffrances des habitants de la
cité, en attendant de trouver une solution durable à
cette question.
Au lieu de laisser les services communaux imaginer
la solution ou présenter les remèdes susceptibles
d’endiguer le problème, les hautes autorités de
l’Etat, plus démagogues que jamais, ont ‘’sauté sur
l’occasion’’ et ont ordonné à tous les fonctionnaires
de se jeter, pelle à la main, dans l’arène. Du président de la République au planton, tous ont sacrifié
à la mode du jour : porter des tenues de sport et
donner -juste donner- l’impression de participer à
la ‘’grande campagne’’ de nettoyage de Nouakchott. Sans vraiment faire de résultats spectaculaire… D’ailleurs l’important dans ce genre de
situation n’est pas d’aboutir à des résultats visibles
et réels, non, le but est plutôt de paraitre à la télé
afin d’impressionner le pauvre citoyen à travers ce
montage monstrueux où chacun fait ce qui n’est
pas, à l’origine, son boulot. La mission première du
président et de ses ministres n’inclut pas du tout le
nettoyage direct des cités du pays, c’est le boulot
des services d’assainissement au niveau municipal.
Quant à eux, ils devraient plutôt s’arrêter à concevoir un mécanisme à même de résoudre définitivement cette question jusqu’ici insoluble.
Bien sûr il s’agit, comme disent les policiers, d’une
simple opération coup de poing sans lendemain,
menée par des non professionnels. Cette manière
de faire nous rappelle de mauvais souvenir :
l’époque des structures d’éducation des masses
(SEM) et du volontarisme. Un eternel retour en arrière et des absurdes et archaïques méthodes qui ne
mènent nulle part.
Hebdomadaire d’informations
et d’analyses
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N° 770 du 29 Octobre 2014
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INSOLITES
INSOLITES
La mode des clowns
qui sèment la terreur
arrive dans le Sud
Un mariage sur le thème
de "La petite sirène"
Les fans de La petite sirène vont certainement se régaler en
voyant ce qui suit. Une marque spécialisée dans les mariages
et une chanteuse américaine ont collaboré ensemble pour reproduire le mariage d'Ariel et du Prince Eric.
Le spécialiste web du mariage Your Cloud Parade s'est allié
à la chanteuse et designer américaine Traci Hines. Ensemble
ils ont reconstitué la scène de mariage qui unit Ariel, la petite
sirène, à son prince charmant, Eric. Les clichés qui ressortent de ce faux mariage sont parfaitement dans l'esprit du
film et reproduisent étroitement la scène en question, pour le
plus grand plaisir des fans.
Dans cette série de photos, Traci Hines joue le rôle de la petite sirène et le mannequin Leo Camacho interprète celui du
Prince Eric. Ce n'est pas la première fois que les deux amis
jouent au jeu des personnages Disney. Dans une vidéo datée
du 5 mars, Traci et Leo se grimaient en Jasmine et Aladin
pour animer l'anniversaire d'un enfant.
Un "joggeur" frôle David
Cameron: ouverture d'une enquête
La police britannique a ouvert une enquête sur un "incident"
impliquant le Premier ministre David Cameron qui a failli se
faire renverser lundi par un homme à la coiffure rasta se rendant au pas de course "vers sa salle de gym".
L'incident s'est produit lundi à Leeds, au nord de l'Angleterre, où le Premier ministre venait de terminer un discours.
En route vers sa voiture, il a alors failli se faire percuter sur
le trottoir par un homme, aussitôt ceinturé et plaqué au sol
par les gardes du corps du Premier ministre.
La vidéo a rapidement fait le tour du Royaume-Uni et soulevé des interrogations à la fois sur les motivations du jeune
homme de 28 ans et sur la facilité avec laquelle il a pu approcher le chef du gouvernement.
La police, qui a brièvement arrêté Dean Farley, a rapidement
assuré que celui-ci n'était animé d'aucune intention malveillante et qu'il s'était seulement dépêché pour rejoindre son
club de gym. Une version corroborée par le principal intéressé lui-même qui a assuré ne s'être rendu compte qu'une
heure plus tard qu'il s'agissait de David Cameron.
"Cela pose tout de même la question de l'efficacité des services de sécurité de Cameron", a-t-il déclaré à la BBC.
C'est également l'avis d'un député conservateur, Mark Pritchard, qui a conclu à "une faille manifeste dans la sécurité
qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves".
David Cameron, lui-même, a préféré traiter l'incident avec
humour, dans l'après-midi au Parlement, et a tenu à remercier ses gardes du corps pour leur dévouement.
Une enquête de la police a néanmoins été ouverte, à laquelle
Downing Street a promis d'apporter toute sa coopération.
Vous avez reconnu ce célèbre
tableau de Picasso en Lego?
Alors que le musée Picasso a créé l'événement en accueillant
10.000 visiteurs pour le weekend de sa réouverture à Paris,
l'artiste Veronica Watson a revisité à sa façon le tableau le
plus célèbre du peintre mythique. A l'aide de 800 briques
Lego, celle-ci à récréé Guernica, la représentation cubiste
de Picasso de la guerre civile espagnole (1937). Cet hommage minutieux a nécessité une journée et demie de travail
à l'artiste, pour une œuvre de 15 sur 30 cm.
Un jeune homme grimé en "clown agressif", qui vendredi
soir à Marseillan (Hérault) avait endommagé la voiture
d'un automobiliste, a été interpellé samedi, a-t-on appris
auprès de la gendarmerie.
Selon la même source, il a confié lors de son audition
avoir succombé à la mode des "clowns qui attaquent" lancée sur les réseaux sociaux.
Ce jeune homme a été remis en liberté après avoir été entendu et sera convoqué par la justice à une date qui n'a pas
été précisée.
Dans l'Hérault, six plaintes ont été déposées pour des
agressions de "clowns qui sèment la terreur", un phénomène qui se propage sur Facebook mais qui n'avait pas
touché l'Hérault jusque-là, ont indiqué le groupement de
gendarmerie de l'Hérault et la direction départementale
de la Sécurité publique de Montpellier.
Des piétons et des automobilistes ont été victimes de ces
clowns "qui effrayent" à Pézenas, Frontignan, Mauguio,
Cessenon-sur-Orb et Maraussan.
On devrait tous manger
les gâteaux comme ce bébé
On nous apprend dès notre plus jeune âge à nous tenir à
table et à utiliser des couverts. Une question de savoir
vivre qui restreint parfois le plaisir de manger.
Bauer, un petit garçon qui fête ses 1 an dans la vidéo en
tête d'article, n'a donc pas voulu s’embarrasser de telles
conventions au moment de déguster son tout premier gâteau d'anniversaire.
Après avoir découvert avec plaisir le goût sucré de cette
pâtisserie au chocolat recouverte d'un glaçage vert et
blanc, le bébé n'a en effet pas hésité à y mettre les mains
puis à y enfoncer... la tête. Et vu sa réaction, l'expérience
a dû être plutôt agréable. On serait bien tenté de faire la
même chose la prochaine fois qu'il faudra souffler des
bougies, pas vous?
Un dirigeant de Google
bat le record de Felix
Baumgartner
Un vice-président de Google a battu le record de saut en
parachute en altitude, qui était détenu par l'Autrichien
Felix Baumgartner, après avoir plongé vendredi à 41,4
km au-dessus de la surface de la Terre.
Le saut a duré quinze minutes. Alan Eustace, resté en
chute libre pendant environ 4 min et 30 secondes, a atterri
à environ 110 kilomètres de l'endroit d'où il s'était envolé
grâce à un énorme ballon, dans l'Etat du NouveauMexique.
"Alan a connu une brève période d'apesanteur et dépassé
la vitesse du son pendant 90 secondes", peut-on lire sur
le site internet de Paragon Space Development Corp, la
société qui a conçu sa combinaison,
Le 14 octobre 2012, Felix Baumgartner avait sauté de
39.045 mètres.
L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs
qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie
Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler
à la direction du journal.
Merci
3
MAURITANIE / MAROC
À LA UNE
Plus de Passion que de Raison !
Les relations entre la Mauritanie et le Maroc ont
souvent été marquées par une certaine passion.
Originelle passion, dit-on, qui remonte à l’époque
de la décolonisation.
Devenu était indépendant, le pouvoir central à
Nouakchott gardait toujours quelque part, en lui,
les velléités expansionnistes du royaume, son voisin du nord.
M
okhtar Ould Daddah arrivera finalement à
s’entendre avec Hassen II ; et iront même, tous
les deux s’engager dans un conflit armé,
contre le Front Polisario, pour la conquête du Sahara Occidental. L’arrivée des militaires au pouvoir à Nouakchott
allait mettre fin, au moins, au front commun pour ‘’ la
récupération et partage ’’ du territoire du Sahara.
L’époque de Mohamed Khouna Ould Haidalla sera celle
de la rupture ou presque. Le putsch manqué du 16 mars
1981 pourrait bien passer par là. Ould Haïdalla était réputé pour être plus proche de l’autre frère ennemi du
royaume, l’Algérie. Au moins, une même position sur la
question du Sahara Occidental.
Sous le règne de Maaouya Ould Sid’Ahmed, on devait
maintenir une distance du royaume avant de revenir à une
position plus conciliante après l’avènement de Mohamed
VI. Toutefois, même conciliant, Ould Taya ne s’empêchera pas de dire à l’un de ses collaborateurs de ‘’chercher un partenaire stratégique pour la compagnie, Air
Mauritanie’’, en difficulté financière, en lui ‘’déconseil-
lant la piste marocaine’’. ‘’Des
marocains, lui lançait-il, déjà engagés financièrement dans le capital de Mauritel’’.
A l’annonce de sa candidature à
la présidentielle de 2007, Sidi
Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a reçu, par le truchement de
quelque intermédiaire, une proposition alléchante visant le financement de sa campagne par
Rabat. Poliment, il déclinait
l’offre en signalant la sensibilité
des relations de Nouakchott visà-vis de Rabat et d’Alger.
Comme pour suggérer un juste
milieu. Un équilibrisme devant
marquer la relation mauritanienne avec ses deux voisins du
nord.
Et Aziz ?
La marque marocaine du pouvoir du général putschiste qu’est
Mohamed Ould Abdel Aziz était
bien évidente dès les premiers
jours. Des émissaires de la haute
sécurité marocaine prenaient
d’assaut la capitale mauritanienne. La Maroc ira même jusqu’à servir de passerelle
bénéfique entre Nouakchott et les donateurs pays arabes
du Golfe. L’ambassadeur mauritanien à Rabat, de
l’époque, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna ne
trouvera aucune gêne de prendre part à un voyage diplomatique dans la région de Dakhla,
Suite en page 7
que la Mauritanie n’ose, officielle-
N° 770 du 29 Octobre 2014
ACTUALITÉ
B’ il a dit
La communication par l’ordure…
B’il a dit et redit des tas
de choses. B’il dira et redira des tas d’autres
choses. Depuis la veille,
la semaine dernière, on
se mobilise pour la ville.
On fixe un rendez-vous à
tous. Tous les responsables publics, ministres,
députés, chefs de corps,
généraux et autres hauts
gradés, secrétaires généraux, directeurs, membres actifs et passifs du
parti au pouvoir, acteurs
de la société civile, bref
tous les thuriféraires de
l’ordre, attendent, pelles
dans une main, râteau
dans une autre, incliné,
chacun devant un détritus, un tas d’immondice,
dans l’attente de l’arrivée
imminente du premier magistrat du pays pour donner le
coup d’envoi de ‘’la grande campagne’’ de nettoyage de
la ville de Nouakchott.
Chacun y va de son ordure. Chacun meurt d’envie, brûle
de jalousie, à voir le président avec son râteau et sa pelle,
et espère l’instant ‘’ d’une ordure’’ devenir la pelle, ou le
râteau, à défaut de se muer en ‘’déchet chanceux’’ parce
que choisi par le premier r-amasseur de l’ordure et des
tas d’autres choses de la République Islamique de Mauritanie.
N° 770 du 29 Octobre 2014
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Un silence sans nom s’abat sur le quartier choyé. La foule tion se sont rassemblés, main dans la main, la pelle et le
retient son souffle. Les moteurs arrêtent leurs bourdon- râteau, pour ramasser deux crottes de chiens errants, trois
bouses de vaches cornues, deux cornes du siècle dernier,
quelques arêtes d’un poisson de jadis, trois quarts de
couche-bébés, quelques fausses mèches de cheveux, une
boîte de conserve qui n’a jamais rien conservé, un morceau de tissu décoloré, l’anse d’une théière…Toute une
république mobilisée pour une affaire qui relève du plus
petit service communal. Comme si son président et ses
collaborateurs n’ont que ça à faire.
La scène renvoie un peu à une ambiance de fin de règne.
Un président qui n’a plus rien à proposer. Et qui saute sur
une affaire de propreté de la ville qui doit se faire normalement sans tambours ni trompettes par ceux-là mêmes
qui sont élus pour s’occuper de la ville. C’est-à-dire les
maires.
Depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, le président aime
bien souvent faire des sorties médiatiques. Un peu de
communication. Les premiers jours de son mandat, il opérait des sorties pour de grosses œuvres nationales. Des
projets pharaoniques.
Qui pourraient créer des milliers d’emplois, engendrer
une activité économique porteuse et prometteuse. On se
souvient de ses inaugurations. Ambitieuses. Même Poséidon n’a jamais, dans ses folies de grandeurs maritimes,
nements. Les ânes cessent de braire. Les chiens retiennent songé ceindre la Méditerranée, connue, pourtant, de
leurs aboiements. La caravane suspend son passage. Les toutes les mers par son calme et sa docilité. Mohamed
chefs de corps en garde-à-vue, les ministres en m’as-tu- Ould Abdel Aziz, lui, a inauguré la ceinture de l’Atlanvu, les barons du parti au pouvoir en déjà-vu, la prési- tique. Des milliards d’ouguiyas, disaient et redisaient,
dente de la communauté urbaine, ( la-cun-e), dans l’euphorie rectificative, les médias officiels, relayés
en-dépourvue, tous attendent que le président de l’union même par tous leurs confrères du monde de l’information.
africaine, président de la République balaie son ordure. Sahel Bunkerring, ou l’avitaillement des navires en haute
Toute une République mobilisée avec ses médias offi- mer, un projet mort-né, les centrales énergétiques à n’en
ciels, semi-officiels, privés et semi-privés pour dire et re- pas finir, et qui ne finissent jamais, les routes qui ne mèdire que le président de la République, ses ministres, ses nent, jusqu’à aujourd’hui, vers audéputés, ses généraux et officiers, toute son administra- cune destination, le nouvel aéroport Suite en page 6
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RENTRÉE POLITIQUE AU FNDU
Après plusieurs mois d’hibernation marqués par un
silence radio total et une absence pesante de la scène
politique, le Forum National pour l’Unité et la Démocratie (FNDU) prépare lentement sa rentrée politique
qui ne devrait être effective qu’au début de l’année
prochaine, 2015.
C
e collectif, créé en vue à la veille de l’élection
présidentielle du 21 juin 2014 afin ‘’d’assécher
les candidatures crédibles’’ à même de crédibiliser le scrutin à côté du candidat du pouvoir, est composé
de dix sept partis politiques, des grandes centrales syndicales du pays, d’organisations de la société civile et de
personnalités indépendantes. Il est maintenant très avancé
dans le processus de mise en place de ses nouvelles instances, ou plutôt son nouvel organigramme.
Son conseil de Suivi et d’orientation, sa plus haute instance, s’est réuni hier dans les locaux de ‘’La Case’’ afin
d’adopter son fameux document, fruit de la réflexion
d’une commission ad hoc qui fut désignée pour sa confection. Sauf accident de dernière minute, tout porte à croire
que le document déjà discuté au sein de chacun des pôles
du FNDU, sera adopté rapidement.
Première information, Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine, colonel à la retraite, ancien ambassadeur, président
de la Commission Electorale Nationale Indépendante
(CENI) sous le régime du Conseil National pour la Justice
et la Démocratie (CMJD), prolonge son bail et reste aux
commandes de la coalition hétéroclite.
Au sein de la commission de réflexion, présidée par
Moussa Fall, tous les pôles : politique, social et des personnalités indépendantes, étaient représentés.
ACTUALITÉ
On se donne le temps…
en question dresse la situation catastrophique de la Mauritanie au
plan politique, économique, sociale et sécuritaire, dans un
contexte sous régional trouble.
Pays au bord du gouffre
En Mauritanie, le fait le plus saillant aujourd’hui « qui constitue
une menace crédible pour la paix
civile et l’unité nationale est certainement le délitement de l’environnement politique », constate
d’entrée le document fleuve du
FNDU.
Un danger prégnant illustré « par
l’apparition de Moubadarates à
caractère tribal d’un côté, et la radicalisation des courants ethniques et sectaires, de l’autre». Cette évolution inquiétante s’explique par l’histoire
politique récente d’un pays « qui reste dominé par la
poursuite de la crise politique née du coup d’état du 06
août 2008, perpétré par le général Mohamed Ould Abdel
Aziz, et son entêtement dans la gestion unilatérale du pays
». Celui-ci a eu pour résultat le boycott des élections législatives et municipales de novembre 2013 par la quasitotalité des partis de la Coordination de l’Opposition
Démocratique (COD), et le boycott de l’élection présidentielle du 21 juin 2014 par toutes ces formations en plus
de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), le parti du dirigeant haratine Messaoud Ould Boulkheïr.
Ces différents scrutins « ont dévoilé la fraude et l’inféoCette commission a fini le travail et produit un rapport dation de la Commission Electorale Nationale indépenannonçant une véritable rentrée politique. Le document dante (CENI) et toutes les institutions publiques et privées
(armée, administration, justice, biens publics, hommes
d’affaires, médias, ulémas, banques…. Au pouvoir en
place ».
Constat tout aussi désolant au plan économique et social.
D’où la nécessité de créer un nouveau rapport de forces
par des actions de lutte novatrices et intelligentes en vue
d’obliger le pouvoir à un dialogue désormais indispensable pour éviter des aventures du genre coup d’état, guerre
civile, délitement totalement de l’Etat… De quelles actions s’agit-il ? Il apparemment attendre encore un temps
supplémentaire. Tant cette coalition prend tout son temps,
en long et en large, espérant entre temps que la situation
change d’elle-même.
Ce qui lui éviterait de se lancer dans une véritable ‘’aventure ambigüe. Elle qui tient à ne pas casser d’œufs pour
faire ses omelettes…
Ould Bladi
N°770 du 29 Octobre 2014
ACTUALITÉ
B’ IL A DIT...
Suite de la page 4
international ( nain), conçu et construit à la base de
quelques graines de sables mouvants, les villes fantômes
qui sont habitées, c’est vrai, mais par les communautés
de diables Vauvert…
Qu’est-ce qu’on n’a pas vu comme inaugurations grandioses pendant ses premiers jours de règne ? De la communication de haute voltige, vu les milliards qu’on disait
accompagnant de tels projets. Un premier mandat dans
les hauteurs. Digne de la grandeur de la République. Et un
président dynamique, actif et déterminé à marquer son
coup et par-delà à rattacher son nom à ces projets impressionnants.
C’était le début du premier mandat. Les projets n’ont jamais vu le jour, ni la nuit. Certains sont abandonnés.
D’autres traînent. Plusieurs ne verront jamais la lumière
du jour. Il a inauguré, quand il a inauguré, ces jours-ci,
on peut le dire aujourd’hui, des idées. Des noms sans attributs. Des contenants sans contenus.
B’...
Enterrez-le, s’il vous plait !
B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des
tas d’autres choses. Au début de son second mandat, le
président semble avoir retrouvé sa raison. On ne parle
plus de projets grandioses. On revoit à la baisse ses ambitions pour le pays.
On regarde désormais en bas. Le sol. Et on ramasse
N° 770 du 29 Octobre 2014
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B’ il a dit
quelques pestilences et toxicités nauséabondes pour marquer
son mandat. C’est dire le niveau de la chute de la République. On tombe sur l’ordure.
Et on en fait un cheval de bataille. On imagine bien où peut
conduire un morceau d’ordure.
Si les inaugurations de projets
prometteurs n’ont su conduire
à aucun espoir, aucun bonheur,
ce n’est pas le ramassis d’excréments qui va conduire aux
bonnes senteurs- et santé- républicaines.
C’est évident qu’on n’a plus
rien à dire, ni redire. Que les
inaugurations présidentielles, aussi salvatrices à l’affiche
soient-elles, ne sauraient dépasser leurs délais de péremption. Elles avaient une durée de vie, visiblement, on ne
l’a pas compris à l’époque.
On en parle autant que le nom ait gardé son sens de nom,
son intégrité sémiologique.
Avant qu’il ne meure de sa mauvaise mort de nom, se désagrégeant pour tomber en mille fragments, épars, formant
des détritus d’anciens quelque chose que le président de
la République et ses proches collaborateurs se mobilisent
pour enterrer enfin sous forme d’ordures nocives, qui, dit-
on, dans ce qu’on dit, salit la figure de la ville. Comme
quoi la communication par et pour l’ordure n’est que l’autre versant de la communication par et pour l’inauguration. Le commencement ressemble quelquefois à la fin.
La frontière entre les deux extrêmes est si ténue qu’on oublie souvent à quel bout on se situe !
On ne sait pas quelle méchante langue de nos contrées a
dit ça un jour passé ? : ‘’ Enterrez, s’il vous plait ce que
vous avez fait là-bas.’’ Là-bas, c’était un puits. Là, c’en un
autre, mais sans source. Tari. Il n’a de puits que le nom.
Enterrez-le donc, s’il vous plait. Il est dangereux.
B’...
7
ACTUALITÉ
CRISE MALIENNE
Une autonomie qui ne dit pas son nom
La communauté internationale a présenté aux acteurs
de la crise malienne, lors des derniers pourparlers de
paix Alger, un document qui contient des propositions
qu’elle juge objectives pour faire cesser les hostilités et
réconcilier les communautés du nord avec le pouvoir
central.
Notre pays a assisté à cette réunion où il a été représenté par la secrétaire d’Etat aux affaires maghrébines et africaines, Hindou Mint Aïnina.
B
ien qu’éclipsée un moment par l’apparition d’un
cas d’Ebola dans le pays, la crise du Nord Mali
continue d’inquiéter et d’attirer l’attention de
toute la communauté internationale. Celle-ci a transmis
aux belligérants un document qui consacre une large autonomie à la région de l’Azawad, instable depuis déjà
plus de deux décennies. Au cours de cette période, la zone
a connu plusieurs conflits armés qui n’ont jamais été traités de manière convenable.
Ce qui a provoqué la dangereuse crise de 2012 qui a failli
emporter avec elle le Mali et toutes ses institutions. N’eut
été l’intervention de l’ancienne puissance occupante, les
Djihadistes, qui avaient pris le contrôle de la plus grande
partie du territoire de ce pays, filaient directement vers la
capitale Bamako.
Cette terrible crise, qui ébranle encore toute la région sahélo-saharienne, ne semble pas avoir outre mesure alerté
les voisins maliens.
Ni le pouvoir central, ni les fractions rebelles du nord
n’ont pris de leçon et chacun continue de faire comme si
rien n’a changé dans leur pays.
MAURITANIE / MAROC
Au sud, le pouvoir central fait exactement comme ses prédécesseurs et cherche à gagner du temps, même si ce
temps ne parait pas jouer en sa faveur. Mais que peut-il
sérieusement faire ?
Surtout qu’il se trouve coincé entre une opinion publique
et une classe politique qui sont hyper mobilisées pour,
surtout, ne rien céder aux gens du nord qui, à leurs yeux,
ne sont que des traitres, des bandits de grand chemin et
des trafiquants de tout genre.
Une monnaie que leurs rendent bien leurs compatriotes
du nord, dopés par une réelle suprématie militaire des
mouvements rebelles sur l’armée malienne, faible, démobilisée et sous armée. Toutes les fois que les deux parties
se sont affrontées, celle-ci n’a pu tenir la partie et a vite
cédé ses positions.
Pourtant l’état vraiment catastrophique de l’armée malienne ne parait influencé les positions gouvernementales
à l’égard des ‘’bandits’’ du Nord.
Ces derniers, particulièrement le MNLA qui a été réellement chassé de presque toute les villes de l’Azawad par
les combattants MUJAO et qui n’est revenu à la région
qu’après l’intervention de l’armée française, sont eux
aussi intraitables, campent sur des positions jusqu’auboutistes et ne veulent surtout rien céder au gouvernement
malien.
Ce tableau nous permet de comprendre que la confiance
s’est bien effondrée entre ces partenaires pourtant
condamnés à vivre ensemble, sous le même toit : le République du Mali. Ils comprennent bien cela, mais aucun
n’est disposé à faire le plus minime effort en direction de
l’autre.
Face à ce dilemme, la communauté internationale veut
Plus de Passion que de Raison !
ment, attribuer au Maroc. Il y
avait, sans doute, des liens
plus qu’amicaux. Un intérêt
commun, en quelque sorte.
Un intérêt sans doute nourri,
à l’époque, par l’intransigeance du pouvoir algérien à
l’égard des putschistes de
Nouakchott.
Or, l’entente ne fera pas long
feu. En 2010, la Mauritanie
va rappeler son ambassadeur
à Rabat, admis à la retraite,
certes, mais prié de rentrer
dare-dare. Un diplomate
mauritanien assurant les affaires sera affecté peu après
dans une autre représentation. L’ambassade devra se
contenter de la gestion d’un fonctionnaire, sans aucun
titre diplomatique.
On ne savait pas les raisons d’un tel si prompt délitement
des rapports. On savait déjà qu’un exilé volontaire, Mohamed Ould Bouamatou, n’appréciant que trop peu
l’homme fort de Nouakchott, avait élu domicile à Marrakech. Un autre opposant déclaré d’Ould Abdel Aziz,
Moustapha Chafi, fait du Maroc sa résidence familiale.
Un réchauffement ?
Les relations connaissent-elles un nouveau réchauffement
? Tout porte à le croire. Le mois d’octobre courant, le ministre de l’intérieur marocain a invité son homologue
mauritanien, accompagné de son directeur adjoint de la
aller vite. Même s’il faut contraindre les belligérants à
s’entendre autour d’une feuille de route qui risque de mécontenter tout le monde. Tant il est vrai que les partenaires
étrangers sont plus intéressés par la lutte contre le terrorisme jihadiste et les trafics illicites que par la résolution
de la crise malienne. Une donne que semble occulter les
frères ennemis malien… Quoi qu’il en soit les médiateurs
de la crise malienne sous la houlette d’Alger ont élaboré
des propositions qui ont été transmises aux parties maliennes lors de la dernière réunion tenue en Algérie en
présence de représentants des médiateurs, des organisations régionales, continentales et internationales et des
pays concernés par la crise.
La fameuse proposition de règlement de la crise malienne
ressemble, à quelques différences près, au dernier accord
du siècle dernier signé par les mêmes parties sous la tutelle d’Alger.
Les nouvelles modifications de l’ancien accord concernent l’élection des autorités des trois régions de l’Azawad, l’autonomie presque total de Bamako, révision de
la constitution pour introduire un Sénat dans le dispositif
institutionnel et, enfin, présence de représentant des populations du nord au gouvernement central, avec au moins
un poste de souveraineté…
Ce texte de projet d’accord comprend une grande partie
des revendications du nord, même s’il évite d’évoquer le
concept d’autonomie qui fâche le gouvernement malien et
presque toute la classe politique à Bamako.
Reste maintenant à savoir si la paix sera signée en fin
compte. Et surtout si les deux parties allaient tenir leurs
engagements. Il est en effet plus difficile de respecter l’accord plus que de le signer…
Suite de la page 3
sûreté, pour une visite officielle à Rabat. Plusieurs
conventions ayant trait à la sécurité et la migration clandestine ont été signées
La semaine dernière, le ministre marocain des affaires
étrangères a effectué une visite à Nouakchott. Il s’est dit,
au cours d’une longue sortie médiatique sur l’excellence
des relations entre les deux voisins, porteur d’un message
verbal du roi Mohamed VI à l’adresse du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le déclic de la normalisation des relations, ne serait-ce
qu’en apparence, revient en tout cas à Rabat. On ne sait
pas vraiment qu’est-ce qui rapproche Rabat de Nouakchott, aujourd’hui ? Ni ce qui les a éloignés, hier ?
AVT
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N°770 du 29 Octobre 2014
8
ACTUALITÉ
SNIM
Le reflexe du naufragé…
La société nationale industrielle et minière (SNIM), ébranlée par l’effondrement des cours du fer, ne sait plus quoi
faire. Sa direction, plus prompte à
jouer à la ‘’rectification’’ plutôt qu’à
gérer l’entreprise de manière rationnelle, ne sait plus à quel saint se vouer
et semble vraiment paniquée par la
nouvelle conjoncture marquée par une
décote importante des prix du minerai
sur le marché. Surtout qu’elle n’avait
rien épargné pour les moments difficiles comme celui qui lui tombe actuellement sur la tête.
I
ncompétente et très peu prévoyante,
l’actuelle direction du fleuron de l’industrie nationale
a décidé de se tourner vers ses clients afin de les mobiliser sur ses difficultés dans la perspective d’une éventuelle renégociation des contrats déjà passés avec eux.
Cela fait partie des mesures que l’ADG compte mettre en
œuvre pour faire face à la conjoncture difficile qui risque
bien de se prolonger à cause du ralentissement de l’activité industrielle au niveau mondial, la découverte de minerais de fer moins couteux à produire et plus proche des
marchés traditionnels du produit.
D’ailleurs la multinationale Xtrata, qui dispose de licences d’exploitation d’un gisement de fer dans le nord
de la Mauritanie et qui est partenaire de la SNIM pour
l’exploitation d’un autre gisement, hésiterait à poursuivre
son aventure dans notre pays.
C’est pour dire combien la conjoncture est difficile pour
le secteur du fer. En panne d’idée, la SNIM s’est adressée
donc à ses clients pour la secourir. Eux qui risquent bien
de décevoir ses attentes.
Surtout, explique l’un d’eux, qu’elle n’avait particulièrement pensé à eux pendant que les cours du fer culminaient à des niveaux record. Celui ne sait certainement
pas que l’entreprise nationale ne s’est pas intéressée à
elle-même pendant la période faste.
COMMUNIQUÉ
Projet TOOGGA
Le projet TOOGGA et ses partenaires ont le plaisir d’informer ceux qui entendent participer au colloque scientifique qu’ils organisent au Banc d’Arguin que :
Le transfert vers Chami se fera le vendredi 31 octobre.
Rendez-vous sur le parking de l'ENS à 6H30 pour un départ à 7H00. Il y aura un bus pour ceux qui n'ont pas de
véhicules personnels ou qui ne voudront pas prendre le
leur. Il est demandé à ceux qui voudront prendre leur véhicule personnel de prévoir un covoiturage pour éviter de
voyer avec des places vides.
L'organisation du colloque prendra en charge les frais de
carburant pour ceux qui utiliseront leur véhicule personnel en covoiturage.
Le participants au colloque seront équipé de badge.
D'autres détails seront donnés sur place.
Voici les contacts en cas de besoin:
Pr. Mohamed BABA + 33 (0)6 22 77 81 40
[email protected]
Dr. Lemhaba YARBA +222 657 60 48/612 83 32 [email protected]
Pr. Ahmed Ismail BOUMEDIANA +222 22 00 31
26/36 35 44 79 [email protected]
Ing. Cheikh Abdallahi SAID +222 36 30 16 16
[email protected]
Dr. Ahmedou SOULE +222 22 20 89 25/46 41 28 34
[email protected]
Dr. Mohamedou Ould Isselmou 00 222 36 61 86 42
[email protected]
Dr.
Ahmedou
Vadel
0022222368520
[email protected]
VIENT DE PARAÎTRE
ea
u
Le griot de l’emir
TRANSPORTS
ou
v
N
SALAM
Nouvelle Ligne
Nouakchott-Dakar
et
Dakar-Nouakchott
Départ Nouakchott: tous les
dimanche à 7 heures du matin.
Départ de Dakar: tous les
lundi à 23 heures.
N° 770 du 29 Octobre 2014
Gardien de traditions séculaires et de rythmes ensoleillés, héritier d’une tribu
légendaire et désormais dispersée, un griot erre, un luth
à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où
les haines tenaces côtoient
les violentes passions. Révolté par l’affront fait à son
amie, la belle Khadija,
poussée à la mort par l’émir
souverain, le griot de la
grande tribu quitte la terre
des nomades et s’exile à Tombouctou, cité des savoirs
et des marabouts. Il y retrouve la paix, la générosité et
l’amour. Mais son destin l’appelle ailleurs, au pays des
Maures où il porte haut sa voix afin de semer les
graines de la révolte.
Car, dans ces espaces infinis, c’est la musique des pères
qui réveille l’orgueil des hommes et les fureurs du désert. Tel un chant lyrique, ce roman nous transporte
dans la poésie des sables, en un temps où les poètesgriots, par la seule force de leur verbe ont le pouvoir
de renverser le cours de l’histoire. Viennent à nous les
légendes d’un monde qui, aujourd’hui, s’évanouit.
9
SPORT
COUPE ARABE (U-17)
JO-2016
Les cadets qataris
ont écarté, jeudi 23
Octobre, à Doha les
Mourabitoune de la
Coupe arabe U17,
en s’imposant 3 à 1.
Réduits à dix à la
66mn, après l’expulsion de Hassen
Ahmed et menés 1 à
0, suite au but matinal (6 e)du capitaine
des Mourabitoune,
Mohamed Abderahmane, les jeunes qatari ont su s'arracher
pour obtenir une victoire importante.
Les Mourabitoune
ont sombré, humiliés par des qataris euphoriques et incroyables de facilité
durant une dizaine de minutes. Un laps de temps qui a
suffi aux joueurs de l’émirat pour inscrire trois buts contre
des Mourabitoune à la rue. D’abord, un énorme coup de
poignard d’un défenseur des Mourabitoune qui offert
l’égalisation au qatari en marquant à la 81 contre son
camp.
De quoi annoncer une suite à sens unique. La démonstration s'est poursuivie dans une ambiance incroyable. Les
jambes coupées, la tête dans le sac, la défense des Mourabitoune était à la rue sur un corner. Les qatari doublent
ainsi la mise à la 86e. Un nouveau but sans opposition.
La sélection olympique mauritanienne affrontera la
Libye, au cours du premier tour des éliminatoires africaines pour les Jeux Olympiques de Rio 2016, selon le tirage au sort effectué,à Addis Abeba en Ethiopie.
Présentement, il n’existe pas encore sur le terrain de sélection mauritanienne des moins de 23 ans. Aucun staff
n’a, depuis l’avènement de l’équipe fédérale actuelle, jamais été mis en place. Un manque criant de vision stratégique en la matière. Un gap énorme dans la constitution
des sélections nationales. En cas d’accord des autorités
pour la participation de la future sélection, il est fort attendu que la FFRIM « bricole » comme à son habitude
une sélection sortie des méandres, pour prendre part à ces
joutes. Aussi étrange que cela, la Mauritanie n'a jamais
disposé dans son histoire récente d'équipe olympique.
Face à la Libye, en proie à une guerre civile fratricide,
les Mourabitoune inexistants auront un avantage certain
au cas où les Chevaliers de la Méditerranée ne déclaraient
pas forfaits.
En cas de qualification, les Mourabitoune U23 devront
se mesurer au Mali. Le vainqueur de cette confrontation
devra en découdre au troisième tour des éliminatoires le
Gabon. les deux premiers tours sont prévus au mois de
mai 2015
Le tournoi qualificatif du tournoi olympique aura lieu en
République Démocratique du Congo en décembre 2015.
Huit pays dont la RD Congo (pays hôte) participeront à
cette compétition, précédée de deux tours éliminatoires.
Les demi-finalistes de la CAN-2015 des U-23 seront qualifiés pour le tournoi de football des JO-2016.Ces olympiades auront lieu durant l'été 2016.
Le Qatar écarte la Mauritanie
Les protégés de Luis Fuertes Sastre baissent sensiblement le pied. Incapable de réagir et à bout de nerfs, les cadets encaissent un troisième but, suite au pénalty
transformé par Mounir. Un but accueilli par les clameurs
des supporters qatari. Dépités et humiliés, les Mourabitoune plient bagages et sortent ainsi de la compétition,
après un second revers.
Un échec retentissant de la bande à Sastre, qui n'arrive
pas en une année de préparation à mettre en place une sélection compétitive, en dépit des moyens conséquents mis
à sa disposition et de l'estime débordante du prince des
ténèbres envers cette sélection bâtie sur des critères subjectifs et à des dessins inavoués.
Les Mourabitoune
face à la Libye
Rassemblés par Saydou Nourou T.
N°770 du 29 Octobre 2014
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ÉCONOMIES
ZONE EURO
Le risque de déflation et de récession reste limité
La Banque centrale européenne (BCE) juge que le risque
de déflation et de récession dans la zone euro est limité,
mais reste vigilante face au ralentissement de la hausse
des prix ces derniers mois, a déclaré mardi son chef économiste dans la presse.
"Le risque de déflation est limité. Je trouve très difficile
à accepter la forte probabilité de déflation (30%) publiée
par le Fonds monétaire international pour la zone euro",
a déclaré Peter Praet, chef économiste de l'institution monétaire de Francfort, dans un entretien à la presse publié
sur le site internet de la BCE.
"Nos modèles traduisent des chiffres beaucoup plus faibles. Mais nous devons rester vigilants (...) Nous ne
sommes pas satisfaits du niveau actuellement bas de l'inflation et nous suivons de près" cette évolution, a ajouté
le Belge, précisant que "le conseil des gouverneurs est
unanimement préparé à prendre des mesures non conventionnelles".
"Si nécessaire, nous n'hésiterons pas. Rien n'est exclu",
a-t-il poursuivi.
L'inflation a ralenti en septembre dans la zone euro à
0,3%, son niveau le plus faible depuis octobre 2009, ce
qui la place très loin de l'objectif de moyen terme de la
BCE d'une hausse des prix légèrement inférieure à 2%.
Cette situation attise les craintes de déflation en zone
euro, un scénario de baisse des prix auto-entretenue synonyme de marasme économique.
Pour endiguer ce risque, la banque centrale a dévoilé en
juin et en septembre un vaste arsenal de mesures destinées à fournir de nouvelles liquidités bon marché aux
banques, qui assurent 80% du financement du secteur
privé en zone euro.
La BCE espère ainsi relancer la dynamique du crédit dans
la région et par ricochet l'activité économique.
PORTUGAL
Plusieurs indicateurs publiés ces derniers mois ont toutefois jeté une ombre sur les espoirs de reprise rapide,
à l'image du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs
allemands qui a enregistré en octobre son sixième repli
d'affilée.
"Nous assistons à un ralentissement de la dynamique économique (...) Nous prenons cela au sérieux", a assuré M.
Praet, tout en précisant ne pas craindre que les 18 pays
de la zone euro ne retombent en récession.
"Il ne faut pas exagérer: notre scénario de base d'un redémarrage économique graduel est toujours réaliste. (...) Les
indicateurs de confiance pour les troisième et quatrième
trimestres suggèrent une hausse marginale de la croissance en zone euro", même si "cette dynamique n'est certainement pas assez forte pour donner lieu à une
croissance auto-entretenue", a-t-il ajouté.
La troïka de retour pour scruter le budget et le secteur bancaire
La troïka (UE-FMI-BCE) des créanciers internationaux du Portugal a entamé mardi à Lisbonne
sa première visite depuis la sortie du pays en mai
de son plan de sauvetage, consacrée au budget
2015 et au secteur bancaire.
Cette mission technique, qui devra durer environ
une semaine, portera en outre sur "la mise en oeuvre des réformes structurelles", selon un porteparole de la Commission européenne.
A un an des élections législatives, le gouvernement portugais a présenté un projet de budget
pour 2015 sans mesure d'austérité supplémentaire
et a relevé sa prévision de déficit à 2,7% du PIB,
légèrement au-dessus de l'objectif de 2,5% fixé
par ses créanciers.
Pour y arriver, la coalition de centre droit mise surtout sur
l'embellie de l'économie et la reprise de l'emploi, susceptibles d'améliorer les recettes fiscales.
Sa prévision d'une croissance de 1,5% en 2015 est toutefois jugée optimiste. L'OCDE table ainsi sur une hausse
du PIB limitée à 1,3%, en raison des perspectives de
croissance plus sombres pour la zone euro, dans un rapport publié lundi.
Autre entorse à l'orthodoxie budgétaire, le Portugal
compte baisser son déficit structurel (hors impact de la
conjoncture sur les finances publiques) de seulement 0,1
point de PIB en 2015, alors que les règles européennes
prévoient 0,5 point.
La visite de la troïka sera également l'occasion d'évaluer
le secteur financier toujours fragile du Portugal, trois
mois après le sauvetage de Banco Espirito Santo (BES) et
N° 770 du 29 Octobre 2014
INDE
Airbus Défense et Tata font
une offre conjointe pour l'armée
Airbus Defence
and Space, filiale d'Airbus
Group, et la division défense et
aéronautique du
groupe indien
Tata, Tata Advanced Systems
(TASL), ont remis une offre conjointe pour le remplacement de la flotte indienne d'appareils de transport militaire Avro par des Airbus C-295.
"Au total, 56 Avro doivent être remplacés. Si l'appel d'offre est remporté, Airbus Defence and Space fournira les
16 premiers exemplaires depuis sa propre ligne d'assemblage. Les 40 autres appareils seront fabriqués et assemblés par Tata Advanced Systems en Inde", détaille Airbus
Defence and Space dans un communiqué mardi.
"Nous sommes extrêmement contents d'annoncer notre
partenariat avec Airbus Defence and Space pour le remplacement des appareils Avro pour l'armée de l'air indienne. C'est une étape majeure pour le développement
de la fabrication d'avions en Inde", a commenté Mr S.
Ramadorai, président de TASL, soulignant que le conglomérat était prêt à construire entièrement les avions en
Inde. De son côté, le vice-président chargé de la division
militaire d'Airbus, Domingo Urena Raso, a estimé que
l'avion de transport militaire C-295 était un appareil "extrêmement fiable qui a fait ses preuves dans les conditions opérationnelles les plus difficiles".
Il a rappelé que 19 pays avait déjà commandé cet avion.
Le C-295 de nouvelle génération est un avion de transport
à usage civil et militaire approprié aux missions d'aide
humanitaire, de sécurité du territoire et de surveillance
environnementale. Avion tactique de taille moyenne qui
offre polyvalence et flexibilité pour le transport de personnel, de troupes et de charges volumineuses, il est aussi
utilisé pour l'évacuation de blessés, les tâches logistiques
et de communication ou le largage aérien.
Le C-295 fait partie de la famille d'appareils d'Airbus Defence and Space, qui comprend également les platesformes NC212i et CN235 plus petites.
ITALIE
hausse de la confiance
des entreprises en octobre
au lendemain de l'échec de Banco Comercial Português
(BCP) aux tests de résistance de la BCE.
La troïka s'invitera deux fois par an au Portugal, au moins
jusqu'en 2035, c'est-à-dire jusqu'au remboursement de
75% des prêts accordés dans le cadre de son plan d'aide
international de 78 milliards d'euros, qui avait permis au
pays d'échapper à la faillite en 2011.
Le gouvernement avait renoncé en juin à la dernière
tranche du plan, d'un montant de 2,6 milliards d'euros,
faute d'avoir présenté à ses créanciers des mesures d'austérité censées remplacer celles qui ont été censurées par
la Cour constitutionnelle.
A l'instar de l'Irlande, le Portugal étudie la possibilité de
rembourser en avance des prêts accordés par le Fonds
monétaire international (FMI), afin de réduire le coût du
service de sa dette. Cette requête, qui n'a pas encore été
présentée officiellement, devrait figurer parmi les sujets
à aborder avec la troïka.
L'indice composite mesurant
la
confiance des
entreprises italiennes du sect e u r
manufacturier,
de la construction, des services et du commerce, a progressé en octobre,
après avoir reculé les deux mois précédents, a annoncé
mardi l'Institut national de la statistique (Istat).
L'indice s'est établi à 89,3 points contre 86,9 en septembre (chiffre corrigé en hausse), reflétant une amélioration
de la confiance dans tous les secteurs, a précisé Istat dans
un communiqué. Dans le secteur manufacturier, l'indice
a progressé à 96 points contre 95,5 en septembre, l'indice
de la construction passe de 75,5 à 77,5 et celui des services de 85,1 à 89,2.
L'indice du commerce de détail augmente également,
passant de 92,1 à 93,9, la confiance s'améliorant tant dans
la grande distribution que dans les petits commerces.
11
INTERNATIONALES
PÉTROLE
TUNISIE
Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole évoluaient autour
de l'équilibre mardi en cours d'échanges européens, tentant de se stabiliser après une séance agitée lundi, dans
un marché où les fondamentaux restent baissiers.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la
mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en
hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude"
(WTI) pour la même échéance grappillait 7 cents, à 81,07
dollars.
Les cours du brut ont tout particulièrement souffert lundi,
le WTI dégringolant à un nouveau plus bas depuis fin juin
2012 (à 79,44 dollars le baril), après un rapport de la
banque d'affaires américaine Goldman Sachs abaissant
ses prévisions de prix du pétrole pour 2015. Les cours de
l'or noir se sont toutefois repris en fin de séance pour finir
quasi stables.
Mais "le moral général du marché reste négatif" et les
plus bas de lundi pourraient de nouveau être testés mardi,
jugeaient les analystes de Commerzbank.
"Actuellement, il semble peu probable que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) fasse quelque
chose pour remédier au surplus d'offre sur le marché", estimaient-ils.
Plusieurs analystes rapportaient ainsi les propos d'un responsable de la Compagnie nationale iranienne des pétroles (NIOC), selon qui il est improbable que l'Opep
modifie son plafond de production fin novembre. Les
douze États membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne, pour discuter notamment de leur cible
commune de production (actuellement fixée à 30 millions
de barils par jour).
"En raison des divergences évidentes entre les pays mem-
La mission
d'observation
électorale de
l'Union européenne a jugé
mardi "crédibles et transparentes" les
élections législatives en
Tunisie. Ces dernières ont été remportées par Nida
Tounes, devant les islamistes d'Ennahdha.
"Le peuple tunisien a renforcé son engagement démocratique grâce à des élections crédibles et transparentes qui
ont permis aux Tunisiens de toutes sensibilités politiques
de voter librement", a déclaré, mardi 28 octobre, la chef
de la mission d'observation électorale de l'Union européenne, Annemie Neyts-Uyttebroeck.
Selon elle, la journée électorale s'est déroulée "dans une
ambiance sereine et de manière ordonnée". Les observateurs européens ont également salué le déroulement de la
campagne électorale "largement dans le calme" et respectant "les libertés d'expression et de rassemblement".
Le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie avait
été l'élection de l'Assemblée nationale constituante en octobre 2011, remporté par Ennahda. Les législatives du 26
octobre et la présidentielle prévue le 23 novembre sont
cruciales pour doter le pays berceau du Printemps arabe
d'institutions pérennes, près de quatre ans après la révolte
de janvier 2011.
Les cours tentent de se stabiliser dans un marché pessimiste
bres de l'Opep à propos de l'ajustement des capacités de
production, il est peu probable qu'un accord significatif
intervienne entre l'Arabie Saoudite, qui plaide pour le
statu quo, et le Venezuela et l'Algérie, qui militent pour
une diminution importante de la production", pointait
Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
"Manifestement, l'Arabie Saoudite n'est pas prête à être,
une nouvelle fois, la variable d'ajustement du marché pétrolier et préfère profiter de la baisse actuelle pour
conquérir de nouvelles parts de marché, particulièrement
en Asie", expliquait-il.
Le marché pétrolier mondial est actuellement déséquilibré, une offre trop abondante faisant face à une demande
qui peine.
Cette situation a conduit les prix du pétrole à dégringoler
d'environ 25% depuis la mi-juin alors qu'ils évoluaient
depuis 2011 dans une fourchette de prix relativement
étroite (entre 100 et 120 dollars pour le Brent).
HONG KONG
Le mouvement prodémocratie marque un mois de manifestations
Des milliers de militants prodémocratie se sont rassemblés mardi soir à Hong Kong afin de marquer un mois de
manifestations de masse tandis que les dirigeants du mouvement ont dit qu'ils pourraient demander à rencontrer directement les autorités chinoises .
Plusieurs milliers de personnes se sont réunies dans la
soirée à Admiralty, un des trois sites occupés près du
siège du pouvoir, dans l'ancienne colonie britannique passée dans le giron chinois. Elles ont déployé des parapluies, symboles de leur mouvement et ont observé 87
secondes de silence, en souvenir des 87 salves de gaz lacrymogène tirées par les policiers le 28 septembre.
Ces tirs, dirigés contre des manifestants qui avaient envahi une avenue près du Conseil législatif, avaient fortement choqué tant à Hong Kong qu'à l'étranger. En
réaction, les protestataires étaient descendus dans la rue
par dizaines de milliers. Et si en quatre semaines, leur
nombre s'est considérablement réduit, ils bloquent toujours d'importantes artères de la ville, perturbant fortement les transports et l'activité économique.
Territoire chinois bénéficiant d'une large autonomie, l'ancienne colonie britannique connaît sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997.
Les manifestants exigent l'instauration du suffrage universel lors de l'élection du prochain chef de l'exécutif
local en 2017. Pékin a approuvé le principe "une voix, un
vote" mais réservé à un comité de grands électeurs majoritairement favorable au Parti communiste chinois (PCC)
le soin de présélectionner les candidats.
Alex Chow, président de la Fédération des étudiants de
Hong Kong, a déclaré qu'il demanderait à rencontrer le
Premier ministre chinois Li
Kegiang si le
gouvernement
local ne transmettait pas fidèlement les
revendications
du mouvement
aux autorités
chinoises. Lors d'une rencontre la semaine dernière avec
les étudiants, le gouvernement local a tendu une branche
d'olivier, proposant de rendre à Pékin un rapport sur les
événements et de mettre en place une commission
conjointe sur les réformes politiques après 2017.
Ce rapport doit faire état des exigences de suffrage universel, a dit Alex Chow. "Si le gouvernement de Hong
Kong a des problèmes pour accéder à nos exigences, nous
espérons sincèrement que des arrangements pourront être
trouvés afin que nous puissions rencontrer directement le
Premier ministre Li Kegiang dès que possible", a-t-il dit.
C'est la première fois que les étudiants, fer de lance du
mouvement, évoquent une rencontre directe avec Pékin.
En 1989, les étudiants chinois avant rencontré le Premier
ministre Li Peng pour des discussions infructueuses,
avant la répression sanglante du mouvement par l'armée
chinoise place Tiananmen. Le mouvement semble dans
l'impasse. Peu d'observateurs s'attendent à ce que Pékin
cède aux exigences des manifestants, qui sont conscients
de la lassitude occasionnée par les blocages auprès des
sept millions d'habitants.
Les observateurs de l'UE
saluent des élections "crédibles
et transparentes"
SYRIE
Des peshmergas quittent leur base
en Irak pour rejoindre Kobané
Des combattants kurdes irakiens ont quitté leur base dans
le nord de l'Irak pour rejoindre la ville syrienne de Kobané et la défendre contre les jihadistes du groupe Etat
islamique, a constaté un correspondant de l'AFP.
Deux officiers kurdes ont confirmé le départ de leur base
à Erbil d'un contingent de 80 combattants qui prendra la
route et d'un autre de 72 qui rejoindra par voie aérienne
la Turquie, qui a autorisé le passage de son territoire à
des peshmergas envoyés en renfort à Kobané.
ENERGIES MARINES
CMN entre au capital d'Hydroquest
La groupe CMN (Constructions mécaniques de Normandie) est entré à hauteur de 10% au capital d'Hydroquest,
fabricant de parcs d'hydroliennes, ont annoncé mardi les
deux entreprises dans un communiqué.
Cette prise de participation intervient alors que les deux
entreprises sont partenaires depuis deux ans dans le domaine des hydroliennes marines, à travers le projet Searieus. Ce projet vise à concevoir, produire, installer et
exploiter un parc pilote de 10 hydroliennes d'une capacité
de 13 mégawatts dans la zone du Raz Blanchard (BasseNormandie). Il fait partie d'un des huit projets remis à
l'Ademe dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêt, clos en mai dernier.
Les hydroliennes sont des turbines qui exploitent les courants marins pour produire de l'électricité. Jusqu'ici, Hydroquest, créée en 2010 à Grenoble, a développé et
commercialisé sa technologie pour un environnement fluvial. CNM, historiquement implantée à Cherbourg, est
spécialiste de la construction navale de navires militaires
et civils.
N°769 du 22 Octobre 2014
12
DERNIÈRE
MAURICHRONIQUE
Maurichronique : Une crotte à la barre…
Dis-toi, que j’ai la chance, moi. Je savais que je
l’avais, la chance. Depuis ma naissance, elle m’accompagnait. Elle m’accompagne encore toujours,
et davantage, Dieu merci. Tu imagines, le jour où
je suis sortie au monde ? Non, tu ne peux pas savoir ! Tu dormais, j’en suis sûre. Tu n’étais même
pas née, je crois. Ou bien tu étais encore dans la
campagne. Ou ta mère l’était encore, bien avant ta
naissance. Ou dans les langes, étais-tu. Ah, j’ai oublié, mon œil, toi, dans les langes, ça alors ! Tu
n’en as jamais eues, des langes. Qu’est-ce que je
suis en train de débiter. Ne fais pas la mine ! C’est
ma journée. Celle de ma chance.
Je suis sortie au monde une nuit de plein hivernage. Une pluie torrentielle s’abattait toute la soirée durant. Le ciel avait vidé ses tripes ce soir-là,
sur la ville. Le bourdonnement des tonnerres assourdissait mes minuscules oreilles. Le scintillement des éclairs aveuglait l’infime ouverture de
mes yeux. J’étais encore à l’intérieur. Tout ça, me
N° 770 du 29 Octobre 2014
parvenait dans mon petit univers prénatal.
Elle s’est tenue sur ses quatre pattes. L’éclair fendait le ciel. Le tonnerre jouait la repartie. Le sol
croulait sous ses pattes, gluant, visqueux, des innombrables fatras et écumes de la vie. Je naquis
en cet instant. J’entendis, juste avant ma sortie au
monde, entre colères célestes, ma porteuse aboyer.
Une cascade d’aboiements avant qu’elle ne me
jetât dans la marre. Spongieuse, j’entamai une vie
de désagrégation. Perdue, en mille particules, mes
fragments allaient négocier une errance sans fin.
Sans fin. J’ai dit sans fin ! Enfin presque, disons.
Chaque portion de moi trouva refuge, qui dans la
cavité logeant jadis l’œil droit du mouton sacrifié
pour la fête de tabaski suivante, qui dans le coin
intérieur d’une boîte de sardine, qui collée contre
un morceau de verre cassé…
Dis-toi, que je me dis que j’ai la chance. Aujourd’hui, mes particules de débris se retrouvent.
Les morceaux se recollent. Et, c’est lui, là, en haut,
qui a, de ses propres mains, rassemblé mes membres égarés. De sa pelle, de son râteau, il a su dénicher chaque partie de moi et l’a ramenée jusqu’à
moi. Jusqu’à moi.
Je suis choyée. Non seulement, je suis heureuse,
pleinement heureuse, mais, j’ai la chance que ma
reconstitution a été faite grâce au premier homme
de ces contrées. Il m’a reconstruite. Dis-toi, que je
suis reconstruite.
Ne pleure pas. Ne te tue. Ne sois pas envieuse. Ma
grande barre de fer, ne désespère pas, je sais que
c’est une mauvaise journée pour toi. Un peu
comme la soirée de ma venue au monde. Des foudres partout. Des mares assassines. Une heure de
séparation, d’abysses et de désolation. Je sais. C’est
tout comme. Mais, je n’y peux rien. Toi-même, tu
n’y pouvais rien. Tu es née en ta journée de déconstruction. Tu es née déconstruite. Peut-être
viendrait, un jour, un premier quelque chose et reprendrait, qui sait, ta reconstruction.
Mouna Mint Ennas

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