IMSA Performance Matmut dans le Top 5 à l`arrivée des 24 H du Mans

IMSA Performance Matmut dans le Top 5 à l’arrivée des
24 H du Mans
Au terme d’une course extrêmement difficile au cours de laquelle la bataille en GT2
aura été d’une rare intensité, l’équipe IMSA Performance Matmut s’est finalement
classée au 5ème rang. Un résultat satisfaisant pour toute l’équipe normande dans un
contexte d’hyperconcurrence avec la présence de plusieurs voitures officielles tant du
côté de Porsche, Ferrari, Aston Martin ou encore Corvette.
Si l’équipe, au petit matin pouvait légitimement tabler sur une place sur le podium en récompense de sa
très grande constance depuis le départ du double tour d’horloge, un problème d’embrayage a mis fin à
cet espoir. Une panne qui n’a pas suffi à altérer le moral des troupes qui, à l’heure du petit déjeuner,
plutôt que de savourer un café chaud et des croissants, mettait toute son énergie pour changer au plus
vite le mécanisme d’embrayage et repartir à l’assaut d’une place dans le top cinq. Un objectif atteint
avec la plus grande efficacité et qui sonne comme une vraie satisfaction pour Raymond Narac, Franck
Rava et toute l’équipe, qui n’avaient pas connu la joie de voir le drapeau à damier lors des deux
dernières éditions.
Raymond Narac : « C’est déjà une très grosse satisfaction d’avoir terminé la
course. Lorsque l’on met les choses à plat et que l’on regarde objectivement l’incroyable match qui a eu
lieu en GT2, c’est déjà super de voir le drapeau à damier ! Ca ne nous était pas arrivé ces deux
dernières années. C’est sûr que l’on pouvait largement envisager de terminer sur le podium, voire sur la
plus haute marche mais encore une fois, l’intensité de la bagarre a été telle cette année qu’il faut
relativiser. Corvette et Ferrari ont dû céder face à Porsche alors qu’ils ont mené une grosse partie de la
course. C’est une Porsche qui a gagné, mais pas la nôtre. Dommage, mais c’est ainsi. Etre à l’arrivée,
c’est déjà une première récompense pour toute l’équipe, qui a fait un formidable travail pendant toute la
semaine et notamment dimanche matin, quand il a fallu tomber la boîte de vitesses et l’embrayage, qui
étaient brûlants, et remonter tout ça en moins d’une heure : bravo. La morale de cette course, et c’est
d’ailleurs valable en LM P1 aussi, ce n’est pas la voiture la plus rapide qui a gagné, mais la plus fiable.
On a encore beaucoup appris cette année. Au moment où nous avons connu notre problème, nous étions
3ème au général alors que jamais le plateau n’avait été aussi relevée. C’est la démonstration que nous
continuons de progresser. Les mécanos, les pilotes, les ingénieurs ont fait un très bon travail. Nous
n’avons rien à nous reprocher. » Franck Rava : « Vu le rythme de cette course, je ne suis pas déçu.
C’était de la folie cette année ! Si avant le départ on nous avait dit qu’on terminerait 5ème, j’aurais
considéré ça comme un bon résultat. C’est sûr qu’il y a forcément un côté frustrant à ne pas terminer sur
le podium car nous faisons de très gros efforts pour progresser, pour essayer de nous mettre à la hauteur
des grosses équipes, mais un petit grain de sable qui vient contrarier une belle course, justement, ça
n’arrive pas qu’aux grosses équipes ! On a rien à se reprocher une fois encore mais il faut l’accepter. Et
encore une fois, quand on regarde comment s’est déroulée cette course, une cinquième place n’est pas
seulement qu’une consolation ! Toute l’équipe a très bien travaillé pendant cette course. Nous avons
encore beaucoup de choses à faire cette année, dont une course de 24 Heures pour laquelle il est très
difficile de savoir aujourd’hui quelles sont nos chances, compte tenu de la réglementation technique
spécifique à Spa-Francorchamps. J’adresse enfin un grand bravo à notre ancien pilote Romain Dumas
pour sa victoire au général. » Patrack Pilet : « La seule chose à retenir de cette course c’est que toute
l’équipe a fait un travail parfait. Chacun est resté concentré à cent pour cent jusqu’à la fin et que
personne n’a fait la moindre erreur. Le Team n’arrête pas de progresser, c’est très important.
Malheureusement, la course automobile est ce qu’elle est, avec des impondérables du genre de celui
que nous avons subi dimanche matin. Nous n’avons connu qu’un seul souci mais cela a été amplement
suffisant pour nous priver de podium. Porsche va tout analyser pour savoir exactement ce qui s’est
passé, d’autant que le même problème est survenu sur une autre voiture. Une demi-heure avant que
Raymond n’ait son problème, j’étais dans la voiture et tout se passait bien. L’embrayage a cassé d’un
coup ! Nous étions dans le même tour que le leader et nous nous acheminions vers un très bon résultat.
On ne va pas refaire l’histoire car Corvette et Ferrari auraient pu aussi gagner les 24 Heures, mais c’est
tout de même rageant qu’un si beau parcours soit compromis par une pièce avec laquelle nous n’avons
pas connu le moindre souci depuis le début de l’année. On avait fait tout ce qu’il fallait, on avait choisi
une cartographie moteur plus économe afin de faire un tour de plus que nos adversaires… mais c’est
ainsi. On va se reconcentrer sur le GT Open et Le Mans Series, en attendant les 24 Heures de Spa dans
un peu plus d’un mois. » De Spa-Francorchamps, il en sera justement question ces prochaines semaines
puisqu’avant les essais préliminaires des 24 Heures aura lieu la prochaine manche du GT Open du 25
au 27 juin.
Date : 16 juin 2010