Évaluation du site - Lagardère Travel Retail France

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Évaluation du site - Lagardère Travel Retail France
www.laprovence.com
Date : 20/11/2014
L'aéroport de Marignane double la mise
Par : Philippe Gallini
Aménagé dans un ancien hangar de piste, le terminal "bas tarif" réalise près de 23 % de l'activité
totale de la plate-forme provençale, avec un trafic annuel de près de 2 millions de passagers. Photo
DR
L'extension de son terminal bas tarif permet à l'aérogare mp2 de garder son avance
Imaginé en 2003 et mis en service seulement trois ans plus tard, le terminal low cost (bas tarif)
de l'aéroport Marseille Provence a ouvert un nouveau chapitre de sa jeune histoire, hier, avec
l'inauguration de ses extensions en présence de plusieurs centaines d'invités dont les maires des
quatre communes concernées (Marignane, Saint-Victoret, Saint Marc Jeaumegarde et Gignac). Un
programme d'investissements et de travaux de 6 millions d'euros qui a permis au terminal baptisé
mp2 d'augmenter de près de 40 % ses surfaces commerciales et accueillir plusieurs enseignes de
renom comme Relay, Air de Provence et Aelia Duty Free (groupe Lagardère Services) ou encore La
tapenade et Class'croute (groupe Autogrill).
Dévoilée par Jean-Paul Ourliac, premier président du conseil de surveillance de la plate-forme,
entouré de Michel Pérol, directeur général de LS Travel Retail France, et de Stan Monheim, directeur
d'Autogrill, cette reconfiguration de mp2 répond à une double problématique : la hausse continue
du trafic de l'aérogare et la montée en puissance de la concurrence pour laquelle l'expérience
marseillaise n'est pas passée inaperçue.
Évaluation du site
Site du quotidien régional La Provence. Il met en ligne l'intégralité de son édition papier.
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Mettant à profit "une situation financière bonne et un niveau de redevance aéroportuaires maîtrisé",
l'objectif de l'aéroport était tout à la fois d'améliorer la fluidité commerciale de l'installation existante
-aménagée dans un ancien hangar de piste dont ce n'était pas la vocation première-, et réduire
l'inévitable stress des passagers à l'embarquement en leur proposant un cheminement plus simple et
surtout de plain-pied. Avec l'ambition à terme d'inciter les compagnies déjà présentes à proposer de
nouvelles destinations au départ de Marseille, mais aussi attirer de nouveaux opérateurs. Engagé dès
l'origine dans la conversion de cette partie de l'aéroport au low cost (lire ci-dessous), easyJet vient
d'ailleurs d'annoncer l'ouverture l'an prochain d'un vol direct Marseille-Manchester. Quant à Ryanair,
l'autre poids lourd européen du secteur qui assure à lui seul 80 % de l'activité du terminal mp2, il a
confirmé son programme 2015 avec 36 "routes" (destinations) estivales et 19 routes hivernales.
EN PERSPECTIVE : "Le low cost dans l'aérien est un processus irréversible"
Michel Pérol (LS Travel Retail), Jean-Paul Ourliac (président du conseil de surveillance de l'aéroport),
Pierre Régis (président du directoire) et Stan Monheim (Autogrill).
Fort d'une expérience unique en Europe puisque la plate-forme provençale a été la première sur le
Vieux Continent à s'ouvrir à ce nouveau marché, l'aéroport Marseille Provence souligne à quel point
le low cost a révolutionné en profondeur le transport aérien mondial et ne croit pas que ce mouvement
puisse s'inverser un jour, en tout cas sur le marché du court/moyen-courrier.
Les responsables de l'aéroport estiment même probable qu'il en sera de même à brève échéance
pour les lignes dites "d'affaires" et les vols long-courriers, même si leurs clients semblent encore
attachés aux prestations exclusives et à la qualité du service à bord.
Bien qu'à l'origine, cette nouvelle approche du transport aérien ait été motivée par une forte baisse
du trafic de l'aéroport au début des années 2 000 suite à l'arrivée du TGV et aux conséquences
des attentats du 11-Septembre, le low cost est loin de constituer aujourd'hui une simple solution
conjoncturelle à une situation de crise. La décennie écoulée montre au contraire qu'il a su apporter
une réponse pérenne à une demande forte de la clientèle dont les modes de consommation ont
changé radicalement.
Comme le souligne Pierre Régis, l'un des pères (1) du terminal "bas tarif" de Marseille, aujourd'hui
président du directoire de l'aéroport, "le low cost est un processus irréversible car il colle parfaitement
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à la nouvelle mentalité des voyageurs. Les clients de l'aérien veulent désormais des vols directs et
donc des temps de déplacement plus courts, des fréquences nombreuses qui leur permettent de
partir à tout moment, et des conditions de transport plus économiques, quitte à faire l'impasse sur des
services qu'ils ne jugent plus indispensables."
Pour Yann Delomez, responsable des ventes et du marketing de Ryanair sur le marché français, le
modèle économique initié et développé depuis 1995 par sa compagnie a fait ses preuves. "C'est une
dynamique à long terme que plus rien ne peut arrêter. Toute l'industrie du transport aérien va changer
avec le low cost qui est appelé à devenir le modèle de base."
Une perspective au sujet de laquelle Pierre Régis se montre moins catégorique, estimant pour sa part
que "le low cost va assurément continuer à gagner des parts de marché jusqu'à atteindre sa maturité.
Mais même à ce stade, il ne représentera pas plus de 40 % du trafic total des plateformes qui comme
nous, auront fait le choix de proposer les deux offres".
Quant aux polémiques nées de l'organisation et du management spécifique au low cost sur les plans
social et fiscal, l'aéroport rappelle qu'il se trouve en concurrence totale avec tous les autres pays
d'Europe où ces questions sont loin de se poser dans les mêmes termes. Et de souligner également
que l'arrivée de Ryanair à Marseille n'a pas entraîné de baisse du trafic d'Air France.
(1) mp2 est né d'une rencontre entre Pierre Régis et le directeur général d'EasyJet, Ray Webster, puis
d'une double impulsion financière donnée par la Chambre de commerce présidée par Jacques Pfister
et le Conseil général des Bouches-du-Rhône présidé par Jean-Noël Guérini.
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