Repères biographiques de Lucien Hervé

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Repères biographiques de Lucien Hervé
Repères biographiques de Lucien Hervé
Lucien HERVÉ
Le Corbusier le jour de l'inauguration de l'Unité d'habitation de Marseille [Cité radieuse], 1951
Archives Lucien Hervé, Paris
Photo Lucien Hervé - © FLC, 2014
7 août 1910 : László Elkán, dit Lucien Hervé, naît à Hódmezõvázárhely, en Hongrie, au sein
d’une famille bourgeoise.
1928 : Il effectue ses études à Vienne où il se consacre aussi bien à l’économie politique
qu’aux beaux-arts.
1929 : Il rejoint son frère à Paris et fréquente assidûment les musées.
1932 : Il travaille quelque temps comme modéliste pour différentes maisons de haute
couture (Patou, Rochas, Lelong, Paquin, Worth…).
1935 : Son engagement syndical et politique l’exilera rapidement de la mode.
1937 : Il est naturalisé français.
1938 : Il commence à travailler avec Nicolas Müller, photographe hongrois, en qualité de
rédacteur des textes des reportages photographiés pour Marianne Magazine.
1939 : Après le départ de Müller, il devient lui-même reporter-photographe pour Marianne
Magazine et se passionne pour cet art. Il est mobilisé au début de la guerre comme
photographe aux armées sous les ordres du colonel de Lattre de Tassigny.
1940-1941 : Fait prisonnier à Dunkerque, il réussit à s’évader de Prusse Orientale où il a été
déporté et rejoint le maquis du Vercors. De retour à Paris, il entre dans la Résistance sous le
nom de Lucien Hervé.
1947 : Il travaille comme affichiste de cinéma. Il recommence à photographier et collabore
avec les magazines : France Illustration, Point de vue, Regards, Lilliput. Il réalise la série de
prises de vues Paris sans quitter ma fenêtre (PQSF).
1949 : La rencontre de Lucien Hervé avec le père Couturier va changer sa vie. Il lui suggère
de se rendre à Marseille pour photographier l’Unité d’habitation du Corbusier, alors en
chantier. Il réalise en une journée six cent cinquante clichés de la future Cité radieuse,
images qu’il décide d’expédier au Corbusier, qui lui répond : « Monsieur, vous avez l’âme
d’un architecte et savez voir l’architecture », et lui demande de devenir son photographe et
de photographier toutes ses constructions, jusqu’à Chandigarh et Ahmedabad, en Inde.
Cette complicité prendra fin avec la mort de l’architecte en 1965.
C’est aussi par l’intermédiaire du père Couturier qu’il rencontrera Matisse au Régina.
1950-1955 : Mariage avec Judith Molnar. Durant ces années, il réalisera des prises de vue
pour de nombreux autres architectes — Alvar Aalto, Marcel Breuer, Walter Gropius, Oscar
Niemeyer, Henri Pingusson, Kenzo Tange — ainsi que pour des constructeurs tels que Jean
Prouvé.
1957 : Naissance de son fils Daniel Rodolf Hervé.
1959 : Il photographie l’Escorial et l’architecture populaire méditerranéenne en Espagne
pour la réalisation de deux ouvrages qui ne verront pas le jour.
1961 : Deuxième voyage à Chandigarh et en Inde. Il profite des contrats avec la Fédération
française d’Électricité, la revue Architecture d’Aujourd’hui et les Éditions Gallimard pour
parcourir le monde : Japon, Cambodge, Sri Lanka, Turquie, Grèce, Crète, USA, Mexique,
Pérou et Brésil.
1962 : Chargé de mission par la direction de l’Institut d’archéologie au Moyen-Orient, il
photographie les sites archéologiques en Syrie, au Liban et en Iran.
1965-1970 : Les premiers signes de la sclérose en plaques l’obligeant à limiter ses
déplacements, il se replonge dans ses archives et pratique le recadrage de ses photographies
aux ciseaux, ainsi que les collages. Il continue ses recherches sur l’abstraction en
photographie commencées au début des années 1950.
1970 : Voyage en Belgique pour réaliser avec Pierre Puttemans les photographies d’un livre
sur l’architecture moderne en Belgique, souvent accompagné et aidé par son fils. Membre
de nombreux jurys de diplômes d’écoles d’architecture.
1985 : À l'occasion de son exposition au Musée Réattu dans le cadre des Rencontres
Internationales de la photographie à Arles, il reçoit la médaille de la ville d’Arles.
1988 : A la suite de son exposition dans la Grande Halle de la Villette, il reçoit la mention
spéciale du jury du mois de la photo à Paris.
1992 : Il est fait Chevalier de la Légion d‘honneur.
1993 : L’Académie d’Architecture de la Ville de Paris lui remet la Médaille des Arts
Plastiques.
1994 : Chevalier des Arts et des Lettres.
2000 : Il reçoit le Grand Prix de photographie de la Ville de Paris.
2001 : Il est élu membre de l’Académie des Arts et des Lettres « Széchenyi » à Budapest.
2004 : Il crée, avec sa femme Judith, un nouveau prix de photographie — le Prix Lucien
Hervé et Rodolf Hervé — en mémoire de leur fils Rodolf, photographe et vidéaste, disparu à
l’automne 2000.
26 juin 2007 : Lucien Hervé décède à Paris dans sa 97ème année, il repose au cimetière du
Montparnasse.

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