dossier de presse - Les Douches La Galerie
Transcription
dossier de presse - Les Douches La Galerie
DOSSIER DE PRESSE Portfolios #3 John Baldessari Stéphane Couturier Rodolf Hervé Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel Vernissage Jeudi 15 septembre 2011 de 18h à 21h Exposition du 16 septembre au 29 octobre 2011 Du mercredi au vendredi de 13h à 19h Le samedi de 14h à 18h Et sur rendez-vous Consacrer une exposition à la présentation de portfolios est devenue désormais un rituel aux Douches la Galerie. C’est un support que nous aimons tout particulièrement. Il donne à voir un corpus d’images particulièrement cohérent de l’œuvre d’un artiste à un moment donné de sa création. Le portfolio est intrinsèquement lié à l’histoire de la photographie. Ne le regardons pas comme un concurrent à l’œuvre originale. C’est tout simplement un autre support, réalisé de manière tout aussi rigoureuse, et qui peut permettre à un plus grand nombre d’entrer dans l’univers de l’artiste. Les artistes que nous présentons au sein de cette exposition – John Baldessari, Stéphane Couturier, Rodolf Hervé, Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel – ont tous volontairement choisi d’expérimenter de nouveaux supports. Avec des écritures différentes mais avec au fond, le même désir d’explorer des dispositifs esthétiques singuliers. Contact presse : Françoise Morin Tel : 01 78 94 03 00 – Email : [email protected] Les Douches la Galerie 5 rue Legouvé 75010 Paris Métro : République ou Jacques Bonsergent Tel : 01 78 94 03 00- Fax : 09 59 66 68 85 [email protected] - www.lesdoucheslagalerie.com Falling Star et 2326 Third Street, de John Baldessari Basé à Los Angeles depuis les années 1960, John Baldessari est l'un des artistes les plus influents de sa génération. Véritable pionnier de l'art conceptuel dans les années 1960, alliant à la fois texte, peinture et photograpie, il a choqué le monde de l'art quand il a annoncé dans un journal la crémation de toutes ses oeuvres réalisées entre 1953 et 1966. Il a ensuite tourné son attention vers la photographie en incorporant souvent des images de films trouvées et des matériaux récupérés à partir desquels il créé ses célèbres “tableaux de photographies”. Son intérêt prononcé pour le language, écrit et visuel, a été à la source de son art et de son enseignement, à travers lesquels, depuis plus de trente ans, il a nourri et influencé des générations d'artistes dont, entre autres, Cindy Sherman, David Salle, et Barbara Kruger. Ses œuvres intègrent, à la fois, intelligence, ironie et autocritique. Sont présentées lors de cette exposition Portfolios #3, deux oeuvres de John Baldessari : Falling Star provenant d’une série de tirages édités par Brooke Alexander Gallery, New York en 1989 et 1990 et imprimés par Branstead Studio, New York. 2623 Third Street, Santa Monica, fruit d’une nouvelle collaboration entre John Baldessari et Brooke Alexander Gallery en 2000. Cette oeuvre est une suite de 4 tirages copubliés par Brooke Alexander Gallery et Sabine Knust, Münich. Ils ont été imprimés par Derriere L’Etoile Studios, New York. Les photographies utilisées pour la réalisation de ces oeuvres ont été prises dans le jardin personnel de l’artiste et n’ont pas été collectées anonymement. Falling Star, 1989-90 photogravure with color aquatint Format de chaque triage : 62.6 x 69.6 cm Edition n°25/45 2623 Third Street, Santa Monica, 2000 Suite of four color lithographs with screenprint Format de chaque tirage : 69.6 x 69.6 cm Edition n°40/61 Les Douches la Galerie 5 rue Legouvé 75010 Paris Métro : République ou Jacques Bonsergent Tel : 01 78 94 03 00- Fax : 09 59 66 68 85 [email protected] - www.lesdoucheslagalerie.com 2/5 Le Grand Palais II, de Stéphane Couturier Le travail photographique sur le Grand-Palais II à Paris a été réalisé en 2003-2004. Il s'inscrit dans la suite logique d'un travail sur "l'archéologie urbaine" initié en 1995. Stéphane Couturier poursuit l’investigation menée sur la rénovation du Grand Palais commencée par un premier portfolio réalisé à partir des photographies faites en 1997. Dans ce projet, l'architecture est considérée comme un organisme vivant qui pousse sur les sédiments laissés par l'histoire. À l'architecture de fer usée par les épreuves du temps, s'est superposée une seconde architecture de fer telle une prothèse pour soutenir un corps malade. Le parti pris photographique privilégie une vision frontale qui déhiérarchise éléments contenus dans le fragment photographique. et stratifie les Au delà du traumatisme de la matière, cette prolifération de signes et de couleurs voudrait témoigner d’une dimension sédimentaire des lieux saisis dans un entre-deux temporel. La théatralisation des couches de visualité ainsi détaillées permet la coexistence de plusieurs niveaux de lecture, au croisement de l’architecture et des arts plastiques. Le portfolio « Le Grand Palais II » de Stéphane Couturier est composé de huit tirages photographiques signés et numérotés par l’artiste, de format 74 x 58 cm sur papier Arche, Velin, Museum Rag, 315g, Canson réalisés par l’atelier Vimagie, Paris. Les tirages sont présentés dans un coffret réalisé par les ateliers Dermont-Duval, Paris. Portfolio édité par Ville Ouverte à 30 exemplaires Les Douches la Galerie 5 rue Legouvé 75010 Paris Métro : République ou Jacques Bonsergent Tel : 01 78 94 03 00- Fax : 09 59 66 68 85 [email protected] - www.lesdoucheslagalerie.com 3/5 Fulgurance, de Rodolf Hervé Fulgurance. C’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on songe à Rodolf Hervé (1957-2000). Fulgurance de par la relative brièveté de son existence. Et surtout fulgurance de son œuvre. A une époque, milieu des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990, où la photo numérique n’existait pas encore, il n’est pas anodin que Rodolf Hervé ait choisi le Polaroïd. Par urgence. Urgence de s’approprier et de transformer son espace. Polaroïd sur lequel il peut intervenir comme un peintre sur sa toile. Car, Rodolf Hervé est tout autant peintre, musicien, vidéaste que photographe. Une autre raison justifie également l’utilisation du Polaroïd, ainsi qu’il l’explique dans un texte paru en Hongrie en 1991 : « D’être le fils unique de Lucien Hervé, je poursuivais dans son sillage, en collaboration avec lui, à travers lui… Et bien que, dans certaines de mes œuvres je me sois déjà libéré de la statue du Commandeur, il est inutile de dire combien le Polaroïd m’a aidé à rompre avec le style paternel - jusqu’à faire jurer l’esprit-maison - ». Chez Rodolf Hervé, le personnage et l’œuvre sont intimement liés. Violence infinie et tendresse infinie. Œuvre étonnamment construite, œuvre étonnamment brisée. Œuvre singulière qui ne saurait être rattachée à aucune autre. De par sa culture, à la fois homme des Lumières et figure marquante de l’underground, fasciné par le Surréalisme et par le Constructivisme. S’il griffe et déforme la réalité, c’est parce qu’elle le blesse et le pousse à se déformer. Dans une interview au magazine hongrois Kurir en 1991, Rodolf Hervé explicite sa vision de la photographie: « Je ne veux rien raconter avec mes photographies, je lutte contre l’anecdotisme. Je m’efforce seulement qu’elles soient réussies. Elles ne sont peut-être pas belles, mais ce qui est beau n’est pas forcément bien. Je cherche à faire des photographies qui soient vraies». Et dans cette même interview, il conclue en réponse à une question sur la dépression : « J’aime être triste, j’aime être heureux. Je ne suis pas formellement triste, bien que j’aime la dépression, car elle est comme une vague, après le fond vient le sommet... Lorsque les gens s’enthousiasmaient à l’écoute de La jeune fille et la mort, Schubert leur répondait : “quel que soit mon talent, je n’ai pu écrire ce morceau que parce que j’y ai exprimé toute ma tristesse”. Quant à moi j’ai appris très tôt que l’infini, l’éternité n’existent pas. Les hommes disparaissent pour des raisons différentes, parce qu’ils meurent ou bien parce qu’ils s’éloignent. Tandis que le monde s’élargit, il ne cesse de se rétrécir. L’éternité est ce que je suis en train de vivre, elle est où je me trouve en ce moment… » Les « polas » de Rodolf Hervé - il disait Pola - résonnent comme un coup de feu en pleine fête. Olivier Beer Le portfolio « Fulgurance » de Rodolf Hervé est composé d’une édition de sept polaroids de format 10,4 x 10,1 cm. Chaque exemplaire est numéroté et tamponné par Judith Hervé, titulaire du droit moral de l’artiste. Cette édition de polaroids est présentée dans un coffret de format 12x12 cm réalisé par les ateliers DermontDuval, Paris. Portfolio édité à trente exemplaires et cinq épreuves d’artiste par Ville Ouverte & White Note Les Douches la Galerie 5 rue Legouvé 75010 Paris Métro : République ou Jacques Bonsergent Tel : 01 78 94 03 00- Fax : 09 59 66 68 85 [email protected] - www.lesdoucheslagalerie.com 4/5 La racine des légumes, de Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel La série La racine des légumes réalisée en 1998-2000 est signée par Jacqueline Salmon et par Robert F.Hammerstiel . " J’avais demandé à Robert d’être mon assistant dans ce travail qu’il fallait faire à la chambre 4x5 inches, et que je ne pouvais pas réaliser seule, et il avait accepté. Très vite, il a fallu être deux pour réfléchir, deux pour prendre des décisions, indéniablement ce que l’on faisait ensemble ne ressemblait pas exactement à ce que j’aurais fait toute seule et j’ai décidé de signer avec lui. Les légumes sont cultivés par Gilles Béréziat à la Ferme des Bioux à Buellas près de Bourg en Bresse. Ses légumes m’avaient époustouflée un jour sur un marché de l’Ain, alors que j’avais commencé le travail au potager du roi à Versailles où ils étaient décevants. En déplaçant géographiquement mon sujet j’ai perdu son financement ! Et ni le livre ni l’exposition n’ont jamais existé. Ce travail a duré plus de deux années car il nous manquait des espèces, et une amitié s‘était installée avec le maraîcher et sa famille. Nous décidions parfois ensemble des variétés manquantes. Il nous avertissait lorsque les poireaux, les choux, les aubergines arrivaient à maturité. Il fallait alors arriver à Buellas parcourir les champs, choisir les légumes, les déterrer, les transporter dans un studio improvisé sous le hangar à l’abri du soleil direct qui les aurait fanés en quelques minutes. Robert aurait voulu un éclairage artificiel pour éviter les teintes de la lumière du jour ,bleue le matin, orangées le soir. Mais avec la chaleur des éclairages, la plante prenait instantanément un air souffrant. Il a fallu se résoudre à ne pas maîtriser la coloration du sol de béton qui servait de fond. Robert avait construit un échafaudage de caisses de pommes de terre sur lequel il grimpait, la chambre était ainsi suspendu au dessus du sol soigneusement balayé sur lequel je disposais la plante. Il fallait alors lui redonner du volume avec tout un jeu de petites épingles, boules, cubes, branchettes, puis nettoyer les racines avec un pinceau, retirer toute la terre à sec , pour que les radicelles ne se collent pas les unes aux autres et qu’aucune goutte d’eau ne vienne tacher le sol.." ! Jacqueline Salmon Le portfolio « La racine des légumes » est composé de 9 tirages photographiques - format 30 cm x 36 cm de Jacqueline Salmon et Robert F. Hammerstiel chez Gilles Béréziat à la Ferme des Bioux, Buellas en Bresse 1998 à 2000. Tiré à 10 exemplaires (4 exemplaires Hors Commerce et 6 exemplaires numérotés) sur papier Ilfochrome par le studio Lynx à Lyon. Edition : Photographie d'Auteur et Josselyne Naef Art Contemporain Les Douches la Galerie 5 rue Legouvé 75010 Paris Métro : République ou Jacques Bonsergent Tel : 01 78 94 03 00- Fax : 09 59 66 68 85 [email protected] - www.lesdoucheslagalerie.com 5/5