Janvier-Février - La revue L`alimentation

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Janvier-Février - La revue L`alimentation
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
VOLUME 53 | JANVIER - FÉVRIER 2013 | 4,95 $
ENTREVUE AVEC PIERRE DANDOY
REVENIR CHEZ PROVIGO
Les grands dossiers
Nourrir vos relations
Petites surfaces
L’ART DU
PETIT-DÉJEUNER
MARCHAND OU
CIRCULAIRE ?
DÉTAILLANTS,
PAS ÉDUCATEURS !
POSTE PUBLICATIONS N° 40069320
ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714
ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5
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Le média de l’industrie alimentaire québécoise
L’ALIMENTATION
Une publication des
Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961
7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5
Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170
Télécopieur 514 271-1308
www.l-alimentation.com
ÉDITRICE
Diane Beaudin
[email protected]
VOLUME 53
JANVIER - FÉVRIER 2013
SOMMAIRE
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3 QUESTIONS À… LUCIE RÉMILLARD
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REPORTAGE ADA
Détaillants et fournisseurs réunis !
RÉDACTRICE EN CHEF
Karine Moniqui
[email protected]
COLLABORATEURS
Michèle Foreman, Josianne Haspeck,
Denyse Perreault, Françoise Pitt
8
9
|
CALENDRIER
|
ENTREVUE AVEC PIERRE DANDOY
Revenir chez Provigo
10
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SAVEURS
Montréal en lumière : la fête de l’hiver
PUBLICITÉ
Éric Faubert
[email protected]
12
Jeannine Letellier
[email protected]
14
|
REPORTAGE
L’innovation selon Marie-Pier Paquette
|
EN COULISSE
Redécouvrir le plaisir de goûter
ADMINISTRATION
Président du conseil :
J. Gaston Raby
17
Adjointe administrative :
Nicole Pelletier
[email protected]
36
|
LES GRANDS DOSSIERS
L’art du petit-déjeuner
TIRAGE ET ABONNEMENT
Rosa Contrino
[email protected]
1 an : 45 $ + taxes
INFOGRAPHIE ET CONCEPT
Le trafiquant d’images
PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION
Transcontinental
|
NOURRIR VOS RELATIONS
Marchand ou circulaire ?
38
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VISITE GUIDÉE
Delson : sixième magasin pour la famille Lambert
40
43
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DOSSIER SPÉCIAL : LES SURGELÉS
|
PETITES SURFACES
Détaillants, pas éducateurs !
45
|
QUOI DE NEUF ?
POSTE PUBLICATIONS n° 40069320
ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714
DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC
Les articles publiés dans L’alimentation relèvent
de la responsabilité exclusive de leurs auteurs.
Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise
que sur autorisation et doit porter la mention
« Reproduit de la revue L’alimentation ».
10%
Notre magazine est imprimé
sur du papier composé de 10 %
de fibres recyclées
post-consommation.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
3
BILLET DE LA RÉDACTION
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
2013 ET LE QUINOA
Déclarée année internationale du quinoa par les Nations Unies, 2013 est
bien entamée. Une ligne directrice la reliant aux années précédentes se trace
déjà. Retour aux aliments de base qui ont nourri les populations anciennes, retour à des modes de culture faisant une place de choix au développement durable, retour de la réflexion sur le gaspillage alimentaire…
Ce début d'année amène donc son lot de souhaits et d'introspection. On
apprenait justement, en janvier dernier, que le gaspillage alimentaire faisait
perdre de 30 à 50 % de la production alimentaire mondiale. Ce chiffre est
à la fois alarmant et irréel : la moitié des aliments produits prendrait
donc le chemin des poubelles, alors que certaines populations mondiales
ne mangent pas à leur faim. Comment est-ce encore possible en 2013?
Pour nourrir le monde, soit plus de sept milliards de personnes, tous s'entendent pour dire qu'il faut réduire le
gaspillage alimentaire. Mais que doit-on faire comme consommateurs, comme producteurs ou comme commerçants? Quelle part d'éducation doit-on faire, dans une « business » toujours plus féroce? Les détaillants du
Québec ont-ils un rôle à jouer? Doivent-ils assumer cette responsabilité? Les avis sont partagés. La chronique
« Petites surfaces » de ce mois-ci aborde justement la question.
La grande famille
d'épiciers IGA apprenait avec regret
le décès de JeanClaude Crevier, survenu le 26 décembre dernier à l’âge
de 72 ans. Le détaillant, très apprécié
dans le milieu des affaires, a ainsi perdu
son combat contre
la maladie de Lou-Gehrig (sclérose latérale amyotrophique). Avec son partenaire d’affaires Georges Pilon,
M. Crevier était propriétaire de 9 supermarchés qui
emploient aujourd'hui plus de 1000 personnes à Lachenaie, Lavaltrie, Saint-Charles-Borromée et Repentigny entre autres. La ville de Repentigny a d'ailleurs
décidé de renommer le parc de l’Horizon en son
honneur.
Votre tribune
L'un des fondateurs
de Provigo, Antoine
Turmel, est décédé
le 6 décembre dernier à l'âge de 94 ans.
Ayant débuté sa carrière chez un grossiste de Sherbrooke
dès son jeune âge,
M. Turmel s'est distingué tout au long
de son parcours en
alimentation en s'associant d'abord à deux entrepreneurs en 1946 pour acheter Denault. En 1969,
les trois plus importants grossistes alimentaires indépendants — Denault, Lamontagne et Couvrette &
Provost — fusionnaient pour former l'entité Provigo.
L'homme d'affaires, originaire de Thetford Mines, a
ensuite évolué au sein de l'entreprise jusqu'en 1985.
Vous désirez commenter ce billet? Dirigez-vous vers notre site Internet à l’adresse
www.l–alimentation.com, sous l’onglet « Rédaction ». La parole est à vous!
Nos condoléances aux familles éprouvées.
Les années se suivent…
2011 a été l'année internationale de la biodiversité; 2012, celle des coopératives. 2014 a déjà été annoncée comme l'année de l'agriculture familiale. La tangente qui se dessine est cohérente et bien explicite. On ne peut plus faire les
choses comme on les faisait il y a quelques années. Comment pourrait-on réduire, directement en magasin, le
gaspillage alimentaire? Comment pourrait-on prouver aux consommateurs, par exemple, que les fruits et légumes
sans défauts (bien ronds, sans taches et aux proportions parfaites) ne poussent pas dans les arbres? Certaines mauvaises langues diront peut-être que le gaspillage alimentaire « profite » aux détaillants. Mais, de ce point de vue, le
profit n'est pas un avantage. Personne ne profite réellement du fait que les consommateurs ont pris l'habitude
de nourrir leur poubelle autant que de remplir leur ventre. Et nous finirons tous par payer un jour ou l'autre
les coûts de cette insouciance. Et vous, que ferez-vous concrètement, en 2013, pour réduire le gaspillage?
Bonne lecture et bonne année!
Karine Moniqui, rédactrice en chef
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IN MEMORIAM
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
3 QUESTIONS À…
LUCIE RÉMILLARD
LA VICE-PRÉSIDENTE MARKETING D’ALIMENTS ULTIMA, LUCIE RÉMILLARD, A REÇU LE MANDAT
DE LANCER UNE GAMME COMPLÈTE DE YOGOURTS DANS UN DÉLAI DE 18 MOIS! ELLE Y EST ARRIVÉE.
LE SUCCÈS DE LA MARQUE IÖGO A ÉTÉ RAPIDE, ÉCLATANT ET PANCANADIEN.
Question
Lancer une gamme complète de yogourts au Canada
dans un délai aussi court est-il réaliste dans l’industrie,
à l’heure actuelle? N’y a-t-il pas un risque de tourner
« les coins ronds »?
Réponse
Dès le départ, le mandat était très clair : un lancement
de grande envergure, à l’échelle nationale, d’une gamme complète de yogourts se déclinant dans les sept
grands segments du marché, soit 0 %, conventionnel,
probiotique, grec, à boire, en tube, pour enfants. Le
défi était de taille, car dix-huit mois, c’est ce qu’il faut
habituellement pour lancer 5 ou 6 produits. Nous en
avons lancé 65, dont 44 en épicerie et 21 dans les services alimentaires. Une tâche titanesque, si l’on songe
qu’il fallait poursuivre la mise en marché de Yoplait au
Canada durant le développement de notre nouvelle marque. Cela a été un défi extraordinaire pour nos différentes équipes (recherche et développement, marketing,
ventes, opérations, etc.) qui ont une longue et fructueuse expérience de l’innovation.
Aliments Ultima a l’avantage de bien connaître les
goûts et besoins du consommateur d’aujourd’hui en
matière de yogourt. Il fallait donc lui offrir un produit
contemporain, distinctif, qui reflète parfaitement les
tendances actuelles. Nous avions comme objectif, sinon
de réinventer le yogourt, du moins de l’actualiser. Et
pas de retour en arrière possible : cette nouvelle marque se devait d’être couronnée de succès. Pour y arriver
dans les délais fixés, nous avons décidé de changer totalement notre façon de faire et de constituer des équipes multidisciplinaires qui ont travaillé en parallèle et
en synergie. Je peux vous assurer qu’en aucun moment
nous n’avons tourné les coins ronds. Pour maintenir
une gestion efficace du projet jusqu’à son aboutissement, minutie et rigueur étaient de mise.
d’un logo, choix de saveurs et développement d’emballages?
Réponse
C’est ici que le facteur temps entre eu jeu. En février
2011, nos actionnaires, Agropur et Agrifoods, nous ont
clairement laissé entendre qu’ils désiraient rester
dans le yogourt et voulaient leur propre marque, si la
licence de fabrication et de mise en marché que nous
détenons avec Yoplait depuis 1971 devenait caduque. Cet
enjeu était d’une importance capitale pour Aliments
Ultima, qui emploie 750 employés et fabrique 100 millions de kilos de yogourts annuellement. Au final, la
décision de lancer une nouvelle marque a été prise et
une nouvelle entente conclue pour la production de
Yoplait, qui restera chez Aliments Ultima jusqu’en 2018.
Pour lancer notre nouvelle marque, nous avons eu la
chance de pouvoir tout inventer, en quelque sorte : nom
et identité graphique, portefeuille de produits, saveurs,
design d’emballage et plan de lancement. Nous voulions que cette nouvelle marque soit forte, différente,
novatrice, unique. Et son emballage contemporain, épuré.
Certes, chez Aliments Ultima, nous planifions toujours en
vue d’un beau succès. La réussite de iögo dépasse toutes
nos attentes. La marque a été tout de suite appréciée et
adoptée rapidement, d’un bout à l’autre du pays. À ce
jour, nous avons investi 70 millions de dollars, incluant
10 millions à l’usine de Granby pour préparer le lancement. Devant l’engouement des consommateurs pour
iögo, Aliments Ultima injectera 22 millions de dollars à
son usine pour augmenter la capacité de production.
Question
Comment en êtes-vous arrivée, sans coup férir, à respecter l’échéancier et à livrer la marchandise?
Question
Réponse
Quelles sont les principales raisons derrière un tel
lancement de produits, avec nom nouveau, design
Nous sommes des experts en yogourts. Nous avons
donc misé sur la compétence de nos employés. Et,
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
par Françoise Pitt
surtout, nous avons mis
de l’avant une approche
de travail tout à fait nouvelle. Nos équipes multidisciplinaires, internes et externes, ont travaillé de concert et en
symbiose pour assurer
une gestion rigoureuse du projet.
Sans cette gestion serrée, nous
n’y serions sans
doute pas arrivés de façon
aussi éloquente. Chacune
des équipes
avait son chantier de travail précis : positionnement et
développement de la marque, portefeuille de produits, choix des saveurs, plan de lancement, plans de
ventes, rencontres avec les détaillants, besoins en
nouveaux équipements à l’usine, changements dans
les opérations de fabrication et dans la chaîne d’approvisionnement, impacts sur les ressources humaines, révision des systèmes informatiques en place, etc.
Depuis le lancement de iögo, nous recevons de multiples témoignages d’appréciation, à la fois des consommateurs et des gens de l’industrie. Nous avons
remporté trois prix Gaïa 2012, le grand Prix du projet
de l’année Élixir 2012 du PMI-Montréal, le Prix
Innovation en alimentation Produits nouveaux ou
améliorés (sous-catégorie Produits laitiers et substituts, Produits à base de soya) et la palme, soit le Prix
Innovation en alimentation 2012 parmi tous les gagnants. Aujourd’hui, nous pouvons dire que l’ampleur
du mandat, alliée à la volonté d’être un joueur majeur
dans le yogourt au Canada, nous a fortement motivés.
Et que nous ne sommes pas peu fiers d’avoir si bien su
répondre aux attentes des consommateurs, des détaillants et de nos actionnaires.
REPORTAGE ADA
DÉTAILLANTS ET
FOURNISSEURS RÉUNIS !
EN NOVEMBRE DERNIER AU FAIRMOUNT MANOIR
RICHELIEU À LA MALBAIE AVAIT LIEU LE 57E CONGRÈS
ANNUEL DE L’ASSOCIATION DES DÉTAILLANTS EN
ALIMENTATION DU QUÉBEC (ADA), EN PARTENARIAT
AVEC LA SECTION DES MEMBRES-FOURNISSEURS (SMF).
UN POINT DE RENCONTRE INCONTOURNABLE POUR
LES QUELQUE 465 CONGRESSISTES PRÉSENTS.
Le congrès
de l’ADA est toujours varié. D’une
part, un programme animé et divertissant pour les
invités et, d’autre part, des conférences et des ateliers
de rencontre développés sur mesure pour les participants. Plusieurs dossiers chauds étaient au cœur de
Temple de la renommée 2012
Daniel Choquette, président du conseil d’administration de l’ADA, invitait les convives à sa soirée du
capitaine animée par Mélanie Maynard. La soirée
était consacrée à l’intronisation des quatre lauréats
du Temple de la renommée 2012. Ont ainsi été
honorés : Raymond Drouin, marchand Metro, Michel
Paré, marchand Boni-Soir, Jacques Lacas, marchand
IGA, et Réal Provencher, marchand Provigo, que l’on
aperçoit sur la photo entourés de Florent Gravel et
Daniel Choquette.
par Diane Beaudin
discussions, comme la consigne, la collecte sélective,
les frais de transaction, les problèmes reliés au transport et l’implication des professionnels dans la mise
en marché au point de vente. Au fil des ans, les ateliers
de rencontre du congrès de l’ADA sont devenus une
marque de commerce de l’événement et ils ont réussi
à unir les efforts des détaillants et des fournisseurs,
développant ainsi une solide synergie dans l’industrie.
En relation avec les producteurs
Le président de l’Union des producteurs agricoles
(UPA), Marcel Groleau, a profité de la tribune qui lui
était offerte pour se prononcer sur la souveraineté alimentaire. L’industrie agroalimentaire québécoise
appréhende actuellement un phénomène inquiétant :
l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investisseurs à rendement élevé. L’avenir de l’industrie
est sérieusement en jeu. Selon lui, le gouvernement
doit agir dans ce dossier avant qu’il ne soit trop tard.
Par la même occasion, le président de l’UPA a proposé
aux détaillants un partenariat avec les producteurs
agricoles québécois afin de leur donner accès aux tablettes des épiceries et d’offrir aux consommateurs les
excellents produits de chez nous. Le succès du concours Les Aliments du Québec dans mon panier!,
réalisé par l’ADA, le MAPAQ et Aliments du Québec,
confirme que le partenariat fait la force.
Pour une première fois, la section des membresfournisseurs a décerné, elle aussi, de précieuses
récompenses. Deux membres ont été honorés au
Temple de la renommée SMF. Pour souligner le
volet corporatif, un hommage a été rendu à Olymel
pour les 100 ans de la marque Lafleur et, pour le
volet individuel, Réal Ménard de Canada Bread a
reçu un vibrant témoignage de reconnaissance.
Daniel Fradette, Pepsico Canada et président de la section
membres-fournisseurs de l’ADA, Luc Jetté, Brasserie
Sleeman ltée, Denis Brisebois, Metro, Alain Héroux,
Olymel, Normand Johnston, sous-ministre, MAPAQ,
Daniel Choquette, président ADA et propriétaire du
Provigo Marieville, et Marc Sauvageau, Acosta Québec.
Pour toutes autres informations concernant les activités
à venir, consultez le site www.adaq.qc.ca.
AVIS DE NOMINATION
Ginette Richard, vice-présidente, bannières de proximité, Metro
Richelieu inc., a le plaisir d’annoncer la nomination de Monsieur
Raymond Bouchard à titre de Directeur négociation et mise en
marché au sein de l’équipe responsable des bannières intermédiaires de Metro Richelieu inc., division de St-Jean-Port-Joli.
Monsieur Bouchard s’est joint à Metro dans la division des Services
Alimentaires en 1999 et occupait depuis avril 2007 le poste de
Directeur Négociation & Approvisionnement à Distagro Boucherville. Jouissant de plus d’une trentaine d’années d’expérience dans
le domaine de l’alimentation, il a occupé différents postes stratégiques au sein de la division des Services alimentaires et auprès
d’importantes compagnies de la distribution alimentaire.
Monsieur Bouchard se joint à l’équipe de St-Jean-Port-Joli afin de
poursuivre l’évolution de l’offre de produits et des stratégies de
mise en marché des bannières intermédiaires.
On aperçoit ici le récipiendaire Réal Ménard,
entouré des mêmes gens d’affaires.
Metro inc.
Avec un chiffre d’affaires annuel dépassant les 12 milliards de dollars et
plus de 65 000 employés, Metro inc. est un chef de file dans les secteurs
alimentaire et pharmaceutique au Québec et en Ontario, où elle exploite
un réseau de plus de 600 marchés d’alimentation sous plusieurs bannières
dont Metro, Metro Plus, Super C et Food Basics de même que plus de
250 pharmacies principalement sous les bannières Brunet, The Pharmacy
et Drug Basics.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
7
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
LES PRODUCTEURS DE PORCS
DU QUÉBEC : RESPONSABLES
PAR NATURE
Alors qu’on se soucie de plus en plus de l’impact
des activités humaines sur l’environnement, les producteurs de porcs du Québec deviennent les premiers au monde à effectuer l’analyse complète du
cycle de vie de leurs activités, c'est d'ailleurs ce
qu'annonçait la Fédération des producteurs de porcs
du Québec le 22 novembre dernier. Qui plus est, les
résultats de cet exercice mené par des firmes
indépendantes démontrent que la production porcine québécoise affiche une empreinte environnementale plus qu’enviable parmi les grands pays
producteurs. L’analyse, réalisée selon les normes
établies par le Programme des Nations Unies pour
l’environnement, comporte trois volets : l’empreinte
eau, l’empreinte carbone et le bilan socioéconomique.
L’empreinte eau, c’est-à-dire la consommation d’eau
associée à toutes les étapes de fabrication d’un
produit, s’élève à 231 litres d’eau pour 1 kg de porc
désossé produit au Québec. Ainsi, l’empreinte eau
de la production porcine au Québec est deux fois
moins élevée que la moyenne mondiale qui s’élève
à 462 litres d’eau par kg de porc. Le calcul de l’empreinte carbone de l’élevage porcin au Québec a
tenu compte de la fabrication des aliments jusqu’à
la sortie de l’abattoir. Produire un kilo de porc au
Québec génère donc 4,16 kg CO2e, soit l’équivalent
d’un déplacement de 13,4 km en voiture. À titre comparatif, la moyenne des grands pays producteurs
comme les États-Unis et le Royaume-Uni est de
4,65 kg CO2e. Le bilan socioéconomique permet
d’évaluer le niveau de responsabilité socioéconomique des entreprises porcines à l’endroit des travailleurs agricoles, de la collectivité et de leurs partenaires commerciaux. Ce bilan a permis de constater que les producteurs de porcs du Québec ont
mis en place de bonnes pratiques en matière de
salubrité, de bien-être animal, de protection des sols
et de cohabitation harmonieuse.
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
CALENDRIER
DU 21 FÉVRIER AU 3 MARS 2013
LE 17 AVRIL 2013
FESTIVAL MONTRÉAL EN LUMIÈRE
JOURNÉE INFOPRESSE :
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Lieu à confirmer
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LES 11 ET 12 MARS 2013
DU 17 AU 19 AVRIL 2013
CONGRÈS ANNUEL DU CQCD
EXPO-CONGRÈS DE L’ACDFL
Centre Sheraton à Montréal
514 842-6681
www.cqcd.org
Direct Energy Centre à Toronto
613 226-4187
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DU 15 AU 17 MARS 2013
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL
DU 30 AVRIL AU 2 MAI 2013
SIAL CANADA
Palais des congrès de Montréal
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Direct Energy Centre à Toronto
514 289-9669
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DU 22 AU 24 MARS 2013
DU 30 JUIN AU 2 JUILLET 2013
CONGRÈS ANNUEL DU CTAC
SUMMER FANCY FOOD SHOW
Fairmont Château Frontenac à Québec
450 349-1521, poste 201
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Jacob K. Javits Convention Center
à New-York aux États-Unis
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LES 23 ET 24 MARS 2013
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC
Centre des congrès de Québec
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DU 11 AU 13 JUIN 2014
FMI 2014
McCormick Place (South Hall) à Chicago
aux États-Unis
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LES 15 ET 16 AVRIL 2013
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ENTREVUE AVEC PIERRE DANDOY
REVENIR CHEZ PROVIGO
IL A LA PASSION DE SERVIR LES CLIENTS, CELLE QUE PARTAGENT TOUS LES MARCHANDS DU
QUÉBEC. LE VICE-PRÉSIDENT PRINCIPAL EXPLOITATION DES PROVIGO ET LOBLAWS DU QUÉBEC,
PIERRE DANDOY, VEUT REGAGNER LE MARCHÉ CONVENTIONNEL DU DÉTAIL EN ALIMENTATION.
UN DÉFI STIMULANT POUR UN HOMME D’ÉQUIPE!
Le vice-président principal de l’exploitation des magasins conventionnels du
Groupe Loblaw au Québec, Pierre
Dandoy, n’est pas peu fier du chemin
parcouru en deux ans à peine. Le mouvement vers un plus grand nombre de
magasins franchisés Provigo témoigne
du fait que les consommateurs d’ici ont
développé un attachement particulier à
« leur » marchand d’alimentation au fil
du temps. Les magasins d’escompte,
comme les Maxi, et les magasins conventionnels de grande surface, comme
les Loblaws, ont cependant leur raison
d’être. Pierre Dandoy croit justement
en cette multiplicité des bannières au
Québec pour répondre adéquatement
aux différents besoins de la clientèle.
Mais du côté de la bannière Provigo, la
démarche de “franchisation” était souhaitable, voire indispensable, pour demeurer dans la course folle de la fidélisation de la clientèle.
D’hier à aujourd’hui
Pierre Dandoy est de la troisième génération à œuvrer dans l’alimentation.
L’expérience vécue hier teinte aujourd’hui sa façon de travailler avec les gens.
« Ma grand-mère avait un magasin d’alimentation. J’y ai passé la plus belle enfance. Nous restions tout juste au-dessus
de l’épicerie. C’est là que j’ai compris ce
qu’était la passion du métier. J’y ai appris à servir le client », se rappelle-t-il.
Ayant installé ensuite ses pénates chez
Steinberg, Walmart et Rona, il effectue
aujourd’hui un retour chez Provigo,
après y avoir travaillé il y a une quinzaine
d’années à construire les bannières Maxi,
entre autres choses.
Aujourd’hui, il utilise sa solide expérience
dans le domaine du détail pour travailler efficacement avec son équipe de
marchands et de fournisseurs. « On s’est
rendu compte, il y a quelques années,
que le secteur des magasins d’escompte
et celui des magasins conventionnels
devaient être pensés différemment.
Alors que l’un propose le panier au plus
bas prix, l’autre offre aux consommateurs du service, des solutions pratiques, une valeur ajoutée », explique-t-il.
De retour chez Provigo il y a deux ans,
Pierre Dandoy travaille depuis à développer le secteur des magasins conventionnels dans la province. « C’est un
alors qu’en retard, on n’est déjà plus dans
la course.
C’est ce défi du 15 minutes que Provigo
devra relever ces prochaines années, en
prévoyant les tendances et les besoins
des consommateurs tout juste avant
qu’ils ne se manifestent. Pour y arriver,
Pierre Dandoy n’y voit pas mille et une
solutions : « Nous devons concentrer
nos efforts sur les services que nous offrons », explique-t-il. Comme troisième
stratégie, Provigo mise donc sur les
solutions pratico-pratiques offertes en
magasin aux clients pressés. « En 2013,
les consommateurs ne viennent pas
simplement acheter un produit dans
nos magasins. Ils viennent acheter un
événement, vivre un événement! C’est
la Saint-Valentin, c’est Pâques ou les
vacances d’été! »
beau défi, car le Québec est la province
la plus compétitive en terme de pieds
carrés de superficie conventionnelle »,
ajoute le vice-président.
La franchise, comme
solution de croissance
La démarche de Provigo est claire. L’augmentation du nombre de marchands
propriétaires franchisés en témoigne
justement. Mais à cela ne se résume pas
la stratégie du groupement. « Cette démarche n’est que l’un des éléments que
nous avons mis en place. Avant de franchiser nos magasins, nous avons établi
des stratégies pour regagner le marché
du conventionnel. Et cela, ça se fait tous
les jours avec nos employés », résume
Pierre Dandoy. L’équipe est alors de
première importance pour l’homme
d’affaires. « On ne peut pas servir trois
millions de consommateurs chaque semaine sans une équipe de gens passionnés. On doit être près de notre monde,
encore plus dans le secteur du conventionnel, car on y trouve des experts en
boucherie, en poissonnerie et dans d’autres départements, qui partagent leur expertise et conseils avec notre clientèle »,
dit-il. La proximité entre le client et le
marchand et son équipe est remise à
l’avant-plan. Pas surprenant que les magasins Provigo du Québec soient bien
ancrés dans leur communauté.
La franchise prend ici un double sens.
« Notre première mission était de rehausser la fierté de tous les employés
qui travaillent dans nos magasins. Comment fait-on cela? En étant transparents,
authentiques et francs! On doit écouter
nos employés, car ce sont eux qui sont
près des gens », explique si justement
Pierre Dandoy. En 2013, la franchise
envers les employés est de mise. « Si on
veut qu’ils partagent notre vision, on
doit bien savoir la leur communiquer.
Nos collègues et employés veulent savoir, connaître leur entreprise, sentir
qu’ils font partie des décisions et avoir
des objectifs clairs. »
Deuxième stratégie : établir une relation de confiance, basée elle aussi sur la
franchise, avec les fournisseurs. « Les
fournisseurs sont comme nos employés.
Ils connaissent leurs produits, comprennent bien les tendances et les enjeux de
l’industrie. On doit tenter de se rapprocher d’eux. » Depuis plusieurs années,
le groupement tente donc d’établir un
dialogue avec les fournisseurs québécois.
« Nous leur demandons : comment peuton s’associer et être des partenaires
d’affaires? Comment peut-on mettre en
place une relation de gagnant-gagnant?
Dans les huit dernières années, nous
avons acheté pour 13 millions de dollars
de produits québécois. » Un marché que
la bannière a tout avantage à développer. Car, au Québec, le client est roi et
celui-ci demande de plus en plus d’où
proviennent les produits qu’il met dans
son panier. « Nous devons être à l’écoute
des consommateurs, savoir ce qu’ils recherchent. J’ai comme devise que nous
devons toujours être 15 minutes avant le
client, en terme de tendances : nous ne
devons pas être une heure d’avance ni
une heure en retard. » L’idée est simple :
trop en avance, on demeure incompris
Selon le vice-président, les magasins
Provigo doivent offrir cette expérience
renouvelée aux clients, adaptée à leur
vie de quartier. « C’est ici qu’on en vient
à la démarche de “franchisation” de nos
magasins. Un marchand propriétaire
franchisé connaît bien sa clientèle et est
impliqué socialement. C’était vrai dans
le temps de ma grand-mère, qui connaissait ses 300 clients par leur nom,
mais c’est encore vrai aujourd’hui, à une
tout autre échelle cependant. » L’art du
service à la clientèle, dans une ère d’individualisme, ainsi pourrait-on nommer
cette stratégie que tous les marchands
du Québec tentent d’adopter.
Concurrence oblige
L’accent porté sur le service à la clientèle
n’est pas étranger au fait que le paysage
du commerce de l’alimentation au Québec se transforme petit à petit. Les grands
concurrents que sont devenus Walmart
et Target, entre autres, obligent les détaillants du Québec à repenser leur
propre façon de faire, à se différencier
et à développer une complicité avec
leur clientèle. « Nous n’avons pas peur
de ces concurrents, car la peur nous
paralyserait. Mais il serait incorrect de
dire que nous ne sommes pas nerveux,
avoue Pierre Dandoy. Être nerveux, c’est
le propre des détaillants qui souhaitent
toujours être à l’affût des besoins de
leur clientèle. Il faut garder en tête que
le consommateur, dans nos magasins,
vote tous les jours. » Les marchands
Provigo cherchent alors à s’adapter au
marché, à offrir toujours plus de qualité
et à véhiculer une bannière forte, bien
ancrée dans la communauté québécoise.
« On doit se concentrer sur nos forces,
ce dans quoi l’on excelle. C’est le secret
du succès. C’est la mission que nous nous
sommes donnée ces deux dernières années : faisons bien ce que nous avons à
faire », conclut-il. Un retour aux sources
pour Pierre Dandoy et pour tous les marchands Provigo!
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
9
PHOTO : MICHEL GUERTIN
La bannière Provigo fait partie
de l’imaginaire québécois depuis 1969.
Passée sous les mains de Loblaw en
1998, parfois malmenée par les critiques
et la presse, elle entame l’année 2013 sous
le signe du renouveau. Le changement
est bien tangible. L’année dernière, onze
magasins Provigo ont été franchisés. Ils
sont maintenant 46 marchands propriétaires franchisés à faire revivre la bannière dans le cœur des Québécois. À cela
s’ajoutent les dix marchands affiliés et
quelque 22 magasins corporatifs.
par Karine Moniqui
BIEN DE CHEZ NOUS !
BILAN DE 2012 : NOS MEMBRES
RÉCOMPENSÉS DE TOUTES PARTS
Il y a longtemps qu’on le dit et qu’on le répète, les
produits québécois n’ont rien à envier à qui que ce
soit! À preuve, les récompenses s’accumulent pour
ces artisans qui nous offrent ce que notre territoire a
de mieux à offrir. À notre tour de souligner l’excellence de nos membres!
CONCOURS « LES ALIMENTS DU QUÉBEC
DANS MON PANIER! »
Lors du congrès annuel de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA), les noms
des trois « matchs » détaillants-fournisseurs gagnants du concours « Les Aliments du Québec dans
mon panier! » ont enfin été dévoilés!
Nous tenons à féliciter IGA Extra Famille Girard de
Bois-des-Filion et Fermes F. Turcot et fils, Metro
Plus Jean XXIII de Trois-Rivières et Les Eaux Minérales Saint-Justin, ainsi que IGA Coaticook et la
Laiterie de Coaticook pour l’originalité de leur mise
en marché!
Aliments du Québec est heureux de souligner que
trois de ses membres se sont glissés parmi les dix
gagnants du concours Tendances et Innovations
orchestré par SIAL Canada, à Montréal. Les entreprises récompensées sont Opti Bleu pour sa nouvelle barre glacée au jus de bleuets, De l’Aubier
pour son eau de sève 100 % naturelle provenant de
l’eau d’érable et Maison Orphée pour sa nouvelle
gamme de vinaigres balsamiques et d’huiles d’olive en vaporisateur.
LES PRIX GAÏA
MONTRÉAL EN LUMIÈRE :
LA FÊTE DE L’HIVER
DU 21 FÉVRIER AU 3 MARS 2013, POUR SOULIGNER
LA 14E ÉDITION DU POPULAIRE FESTIVAL MONTRÉAL
EN LUMIÈRE, DES CHEFS CUISINIERS DE BUENOS AIRES
ET DE PHILADELPHIE RAVIRONT LE PALAIS DES
MONTRÉALAIS. CE SERA AUSSI LA RÉGION DU
SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN QUI SERA LA FIÈRE
AMBASSADRICE DES ARTISANS DE CHEZ NOUS.
Montréal en lumière — volet gastronomie —
c’est une trentaine de chefs, des événements spéciaux,
la rencontre d’artisans et une occasion sans pareil de
présenter les talents d’ailleurs et d’ici. Cette année, la
capitale argentine y prêtera sa chaleur et ses saveurs.
Seront aussi présents des chefs de Philadelphie, ville
vedette américaine. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean, une
région haute en talent, sera également à découvrir.
Le festival doit en grande partie sa réputation de haut
lieu de la bonne chère aux jumelages de chefs venus de
tous les coins de la planète aux chefs d’ici. En résultent
un incroyable partage d’idées et de passions et l’occasion
de se régaler de plats créés spécialement pour la fête.
Les saveurs de Buenos Aires
Plusieurs de nos membres se sont également illustrés lors des Prix Gaïa, un concours récompensant
les meilleures innovations en matière d’emballage.
Nos félicitations à De l’Aubier, gagnant dans la catégorie « Jus et boissons non alcoolisées » et IÖGO
Greko, gagnant dans la catégorie « Produits frais ».
Cette année, le président d’honneur de ce volet est le
réputé chef Francis Mallmann, du restaurant Patagonia Sur. Il succède à Yves Mattagne, Anne-Sophie
Pic, Fausto Airoldi, Alain Passard, Susur Lee, Daniel
Boulud, Émile Jung, Gualtiero Marchesi, Georges Blanc,
Santi Santamaria, Serge Dansereau, Charlie Trotter et
Paul Bocuse.
Les entreprises La Pincée et IÖGO ont terminé ex
aequo dans la catégorie « Gamme d’emballage »,
alors que La Pincée a remporté le tout premier prix
spécial « Aliments du Québec », soulignant un produit coup de coeur du jury qui affiche l’un des logos
de l’organisme. Soulignons également qu’un prix
spécial du jury a été remis à IÖGO pour l’ensemble
de sa campagne de lancement.
Les chefs des Bonnes Tables du festival recevront des
confrères de Buenos Aires et de Philadelphie. Parmi
les talents qui évoluent au Saguenay–Lac-Saint-Jean
seront présents Marcel Bouchard du restaurant Le
Doyen de l’Auberge des 21, Merlin Lambert de La
Vieille Garde, Carl Murray du Restaurant du Moulin
et Francis Vallée de Le Tout-à-Vallée.
PRIX INNOVATION EN
ALIMENTATION DU CTAC
Nous sommes également très fiers d’annoncer
que plusieurs de nos membres ont été lauréats
des Prix innovation en alimentation du Conseil de
la transformation agroalimentaire et des produits
de consommation (CTAC) dans leurs catégories respectives. Il s’agit d’Industrie Gastronomique Cascajares pour le Fondant de boeuf, Bagel Maguire pour le
Bagelwich, Olymel pour les produits Smart Nature et
Aliments Ultima pour les yogourts et produits laitiers frais IÖGO. Cette dernière entreprise a d’ailleurs été consacrée « Grand Lauréat » du concours
2012.
UN BRAVO SPÉCIAL
Évidemment, nous ne pouvons passer sous silence
le fait que deux de nos précieux membres, Lafleur
et Canards du Lac-Brome, ont célébré cette année leur
100e anniversaire! Nous les saluons bien bas et sommes fiers de promouvoir leurs produits, qui représentent l’excellence du Québec depuis tant d’années!
Cette chronique est
présentée par :
10
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
par Michèle Foreman
PHOTOS : MONTRÉAL EN LUMIÈRE ET MICHÈLE FOREMAN
TENDANCES ET INNOVATIONS
DE SIAL CANADA
SAVEURS
Événements spéciaux
Le Dîner du président d’honneur sera réalisé grâce à
la précieuse collaboration du chef Jérôme Ferrer du
restaurant Europea, de son chef de cuisine argentin
Luciano Todaro et de leur brigade, alors que le « magicien du feu » signera un menu inspiré en sept services conjuguant rusticité et modernité. En signant le
Repas convivial de Buenos Aires, Darío Gualtieri,
chef de cuisine du restaurant Casa Umare, fera découvrir
les classiques de son enfance.
La soirée découverte chefs et fromages d’ici, où plus
de 400 convives se prononceront sur douze créations
culinaires, sera de retour. Quatre chefs finalistes du
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean sur un plateau
Le président d’honneur du volet gastronomique est le réputé
chef Francis Mallmann, du restaurant Patagonia Sur.
concours Toqués des fromages d’ici rivaliseront pour
le plaisir des festivaliers. Le chef directeur de l’Académie Culinaire, François Martel, et sa brigade proposeront des ateliers pour découvrir trucs et techniques
dans la création de mets argentins.
Le film Les saveurs du palais, avec Catherine Frot et
Danièle Delpeuch, ex-cuisinière privée de François
Mitterand, sera présenté en grande première nordaméricaine. Au menu, une délectable comédie à la sauce
française. Le Cœur des sciences de l’UQAM invitera
également les festivaliers à plonger dans le monde fascinant des épices. Dans le cadre d’une conférence sensorielle intitulée Épices : de la chimie au plaisir,
Philippe de Vienne et ses complices proposeront une
grande aventure aux participants.
La Fête des fromages d’ici du Complexe Desjardins
reviendra pour une 7e édition, où seront présentés les
fromagers du Québec et leurs excellents produits.
Diversité et qualité exceptionnelles!
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean
au marché Jean-Talon
Région nature, grandiose et festive, le Saguenay–LacSaint-Jean possède tous les ingrédients pour séduire
les visiteurs. Lors d’une activité gratuite à la mezzanine
du marché Jean-Talon les 23 et 24 février prochains,
une quinzaine de producteurs et de transformateurs
saguenéens et jeannois proposeront des produits
exceptionnels.
Ainsi, Myriam Larouche de À l’orée des champs, une
table champêtre certifiée, alliera les plaisirs de la table
aux beautés de la nature. En complément, une gamme
de charcuteries d’agneaux nourris de grains et de
fourrages de la région. Un goût pur campagne!
SAVEURS
méthode artisanale, des produits « délicieusement
bleus », sans additifs ni agents de conservation. Uniques les pâtes de bleuets!
Rodrigue Tremblay, du Moulin A. Coutu, affirme que
la nature a mis dans chaque grain ce qui est nécessaire
à la santé de l’homme. Dans le respect de la tradition,
les farines sont moulues à l’ancienne sur meules de
silex. Pour garantir la qualité, la conservation des
valeurs nutritives et la fraîcheur des farines, seules les
céréales produites dans leurs champs sont transformées. Un p’tit goût d’autrefois!
Un yogourt onctueux, fait de lait entier biologique
pasteurisé à basse température, non écrémé, non homogénéisé et qui ne contient aucun additif. Le Yogourt
Authentik est le fruit d’un procédé de fabrication
artisanale. Un minimum d’ingrédients et de manipulations lui confère une saveur sans pareil.
Enfin, des ateliers culinaires seront offerts. Ils seront
animés par Jean-Paul Grappe et cinq chefs de la
région invitée, dont Émy Allaire de l’Auberge Le
Carcajou, Éric Blackburn de La Voie Maltée, Yves
Bonneau de l’Hôtel Delta à Jonquière, Merlin Lambert
de La Vieille Garde, ainsi que Manuel Kak’wa Kurtness.
Pendant le festival, quatre chefs seront jumelés à
autant de restaurants montréalais pour y présenter les
particularités de cette gastronomie régionale qui nous
fait tant honneur.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des
producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer avec l’auteure à l’adresse [email protected].
Cèpes d’Amérique gratinés au fromage Mont-Jacob
Héloise Côté de Au p’tit Grèbe proposera les fruits de
la cueillette de champignons forestiers, dont la chanterelle, la morille, le champignon crabe, le matsutake
et de plantes sauvages certifiées biologiques. Des produits magnifiques cueillis au Québec et principalement au Saguenay–Lac-Saint-Jean!
Fondée en 1927, la Boucherie Charcuterie Perron est
le gage d’une longue tradition riche de quatre générations. Manon Perron présentera des produits toujours
transformés de façon artisanale. Du champ à l’assiette,
chaque étape est rigoureusement contrôlée… le sandwich
banal est chose du passé.
Les racines, les feuilles et les fleurs de la forêt renferment des parfums divins. Les cueilleurs d’Origina les
récoltent, au moment opportun de la saison. Certifiées
biologiques, les épices ne contiennent aucun agent de
conservation. L’authenticité et les plaisirs de la table
réinventés au quotidien!
D’Épicéa, Monique Larouche présentera cinq vinaigrettes qui unissent savamment la saveur des principaux conifères de la Boréalie, dont le sapin baumier,
l’épinette blanche et le pin sylvestre à des saveurs
d’érable, de petits fruits nordiques ou de légumes du
jardin. Une touche distinctive!
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean jouit d’une tradition laitière et fromagère depuis 175 ans. Les douze fromageries des basses terres du lac Saint-Jean comme celles
du Haut-Saguenay produisent quelque 80 fromages,
de lait de vache, de brebis ou de chèvre. La diversité
n’a d’égal que la qualité, confirmée par les nombreuses
distinctions attribuées aux fromagers! Vous pourrez y
rencontrer Marie Lehmann de la Fromagerie Lehmann et
Hélène Cadieux de la Fromagerie La Normandinoise.
Sophie Paradis de La Cannebergerie transforme de
façon artisanale les canneberges biologiques d’Atocas
Lac St-Jean. D’un rouge plus prononcé et plus sucrée,
la canneberge issue de l’agriculture nordique possède
une teneur supérieure en antioxydants. Fabriqués en
petites quantités, les produits aux ingrédients biologiques assurent l’intégrité du fruit.
C’est par d’anciennes techniques de fumage sur braise
transmises par sa mère que François Gaudet de La
Mouchetée rend toute la subtilité du goût de la truite.
La truite fumée à l’ancienne sur la braise est disponible
dans l’huile pour de généreux morceaux ou en velouté
nature, aux olives ou aux câpres. Pour les fins palais!
Le bleuet sauvage de la région jouit d’une renommée
mondiale pour ses propriétés gustatives et bénéfiques
à la santé, conférées par le climat nordique. Ce petit
fruit au goût si raffiné et antioxydant hors pair commande une transformation délicate assurée par Maurice
Sénéchal de Les Délices du Lac-Saint-Jean. Une
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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ÇA FAIT LA NOUVELLE...
LA FONDATION DE L’ITHQ ET AGROPUR
RENFORCENT LEUR COLLABORATION
L’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ),
la Fondation de l’ITHQ et Agropur Coopérative ont
procédé, le 12 décembre dernier, à l’inauguration
de la classe Agropur, dans le cadre d’une entente
de partenariat signée entre les trois partenaires. La
salle a été aménagée et décorée aux couleurs stimulantes d’Agropur. Lors du dévoilement, Lucille
Daoust, la directrice générale de l’ITHQ, a reconnu
et salué la générosité et la vision d’Agropur Coopérative, un chef de file de l’industrie laitière au Canada.
Depuis deux ans, Agropur organise également un
concours culinaire à base des fromages fins de sa
gamme Signature parmi les étudiants du programme
Formation supérieure en cuisine. La salle Agropur
offre aux étudiants un environnement d’apprentissage dynamique et original qui les rapproche de la
réalité professionnelle tout en les exposant à l’univers d’Agropur qui, depuis bientôt 75 ans, peaufine
son savoir-faire. On reconnaît, sur la photo, Lucille
Daoust, en compagnie de René Moreau, vice-président
d’Agropur Coopérative, et Paloma Fernandez, directrice générale de la Fondation de l’ITHQ.
LES FERMES CAVENDISH PRENNENT DE
L’EXPANSION DANS L’OUEST CANADIEN
Les Fermes Cavendish ont annoncé, le 10 décembre
dernier, avoir conclu une entente par laquelle elles
rachètent les actifs de la société Maple Leaf Potatoes,
la filiale des Aliments Maple Leaf inc. spécialisée en
produits surgelés de la pomme de terre, ce qui comprend les installations de transformation d'une superficie de 142 000 pi2 de Lethbridge, en Alberta.
Les Fermes Cavendish continueront à court terme
de produire et de mettre en marché tous les produits qu'offrait auparavant Maple Leaf Potatoes et
veilleront à maintenir toutes les relations avec les
clients existants.
RÉOUVERTURE DU MARCHÉ VÉGÉTARIEN
À SHERBROOKE
12
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
L’INNOVATION SELON
MARIE-PIER PAQUETTE
DANS UN SECTEUR ALIMENTÉ PAR AUTANT DE DÉFIS QUE CELUI
DE L’ALIMENTATION, MARIE-PIER PAQUETTE NE MANQUE PAS
D’IDÉES POUR RENDRE SON ENTREPRISE DISTINCTE. LA COMMUNAUTÉ
D’AFFAIRES DE TROIS-RIVIÈRES L’A REMARQUÉ ET A RECONNU
par Josianne Haspeck
SON TRAVAIL DEUX FOIS PLUTÔT QU’UNE.
Lors du 28e Gala Radisson,
la Chambre de
commerce et d’industrie de Trois-Rivières a octroyé,
le 16 novembre 2012, deux prix à la propriétaire du
IGA Paquette : Relève jeune gens d’affaires et Entreprise commerciale. À la direction du marché indépendant
IGA depuis cinq ans, Marie-Pier Paquette s’est dite
flattée de la reconnaissance manifestée par la communauté d’affaires dont elle fait partie. À la suite d’une
consultation, ce sont en effet les institutions financières, les firmes comptables, les associations d’affaires et les organismes socio-économiques qui ont
soumis sa candidature dans les deux catégories. Ensuite, un jury, composé de professeurs et de gestionnaires de l’Université du Québec à Trois-Rivières et
du directeur général d’Innovation et Développement
économique Trois-Rivières, l’a sélectionnée comme
finaliste. « En 2001, nous avions été en lice dans la catégorie Entreprise commerciale et nous avions remporté
le prix. Une fois de plus, je partage cet honneur avec
toute mon équipe. Ça met un baume sur les questionnements et les doutes de chacun d’entre nous. Ça nous
donne la motivation de continuer », convient-elle.
Ces deux distinctions ont permis d’apporter une visibilité appréciable pour son supermarché. Ce rayonnement n’est pas de refus dans un secteur d’activité où la
concurrence est si féroce. Marie-Pier Paquette fait remarquer que la clientèle a un vaste choix de lieux pour
faire son épicerie. « Est-ce que le client va opter pour
le prix, la variété, un concept chaleureux ou une grande
surface permettant autant d’acheter ses aliments que
des appareils électroniques? Comme marchand indépendant, ce sont nos avoirs, nos investissements, nos risques,
soutient la jeune femme d’affaires. Nous sommes entourés de plusieurs concurrents. Un magasin Target
est d’ailleurs en construction, ce qui nous préoccupe. Ce
type de magasin ne se trouve pas dans la même ligne directrice de supermarché, mais je sais que toutes les parts
de marché sont bonnes à avoir. Notre force se situe dans
le service à la clientèle et nous allons miser là-dessus. »
Le supermarché ayant été acquis par son père en 1998,
Marie-Pier Paquette a, dès l’âge de 14 ans, commencé
à y travailler. « J’ai occupé plusieurs postes en magasin.
Les clients comme les fournisseurs sont habitués de
me voir dans le décor. J’ai conservé la même ligne directrice et les mêmes standards que mon père en apportant un peu d’innovations et en répondant à quelques
tendances », affirme celle qui a toujours eu comme plan
de carrière de prendre la relève de l’épicerie familiale.
Elle a notamment instauré un programme de bonification des objectifs pour ses chefs de rayon, ce qui
n’existait pas. Elle a également embauché un comptable
professionnel en magasin afin de lui offrir une vision
responsable de ses affaires et permettre de dégager
des économies. Elle a établi un programme de publicités
et de promotions en épicerie, comprenant des tirages.
De plus, le Marché Paquette a terminé, en décembre 2012,
un programme d’efficacité énergétique de trois mois.
Celui-ci a demandé des investissements de 300 000 $
pour améliorer le système d’éclairage notamment.
À 29 ans, elle dirige un supermarché IGA extra d’une
superficie de 38 000 pieds carrés et embauchant 130 employés. Depuis 2009, l’entreprise a investi 1,3 million
de dollars pour effectuer d’importantes rénovations :
changer le système de réfrigération et renouveler le concept en magasin afin d’augmenter l’espace de circulation et en tablette. « En Mauricie, c’est rare ce type d’investissements. Nous sommes des gens engagés dans
notre milieu. Je crois que cela a aidé à remporter le
prix d’Entreprise commerciale », estime-t-elle.
Mère de deux enfants, un troisième est en route, elle
croit que les obligations reliées à son rôle de maman
et de jeune dirigeante amplifient le défi que représente
le domaine alimentaire. « En tant que femme, je dois
faire plusieurs sacrifices. Peu d’entreprises ont ce nombre d’employés à leur charge et un chiffre d’affaires
aussi important. Nous avons près de 30 millions de
ventes chaque année, indique-t-elle. Avec une jeune
relève à l’affût des tendances en plus. Je dois être capable de gérer tout ça. » Efficace et dynamique, MariePier Paquette incarne certainement la relève rêvée pour
une entreprise du genre!
Maxime Dionne, directeur principal, services aux entreprises Mauricie à la Banque Nationale Groupe financier, Nicolas Laporte,
conjoint et partenaire d’affaires de la récipiendaire, Marie-Pier Paquette, propriétaire du IGA Paquette, accompagnée de ses parents
Michel Paquette et Suzie Boire.
PHOTO : DANIEL JALBERT Le Groupe Épicia inc. célébrait le 29 novembre dernier
la grande réouverture du Marché Végétarien situé
à Sherbrooke. « L’investissement requis de 1,5 million
de dollars constitue un événement en soi. En plus
d’innover avec nos installations, nous répondrons
davantage aux nouveaux besoins de notre clientèle
de plus en plus informée et exigeante. Nous sommes
donc très fébriles de leur présenter ce nouveau
concept », soulignait Christian Jobin, président de
l’administration et du développement des affaires
au Groupe Épicia lors de l'ouverture. D’importantes
transformations à l’intérieur du magasin ont été
réalisées afin d’offrir une expérience de magasinage
unique et inspirante. Rien n’a été laissé au hasard
dans l’aménagement commercial afin d’offrir une
expérience inégalée en terme de présentation de
produits et de service à la clientèle. D’une superficie
de plus de 18 000 pi2, ce Marché Végétarien devient
le premier des 30 magasins du Groupe Épicia à offrir
ce concept nouveau. PHOTO : JOCELYN RIENDEAU
REPORTAGE
EN COULISSE
REDÉCOUVRIR LE PLAISIR DE GOÛTER
PLUSIEURS QUÉBÉCOIS MANGENT TROP ET MAL. L’INDUSTRIE DOIT SANS CESSE
REPENSER SA FAÇON DE FAIRE, EN LEUR OFFRANT DE MEILLEURS PRODUITS…
TOUT NATURELLEMENT. RETOUR AUX BASES DE LA CUISINE.
Selon Louise Duhamel,
chef et professeur à
l’École hôtelière des Laurentides, à Sainte-Adèle, il est
possible de revoir plusieurs paramètres de la science
de l’alimentation et de la production, en invitant de
par Denyse Perreault
véritables cuisiniers dans les départements de
recherche et développement.
« En Amérique du Nord,
nous avons depuis longtemps adopté le convenience food et il sera sans
doute difficile de revenir
en arrière. Nos habitudes
d’achat nous incitent à
faire l’épicerie une fois par
semaine et, dans certains
cas, une fois par mois, au
lieu d’acheter frais. Pas
étonnant que de nombreux produits soient
bourrés d’agents de conservation », mentionne-telle.
Elle poursuit sa démonstration ainsi : « Si j’achète
un biscuit, en Angleterre,
la liste des ingrédients
comporte de la farine, du
beurre, des œufs et du
sucre. En Amérique, on y
trouve des saveurs, le plus
souvent artificielles. À
Montréal, la moutarde de
Dijon de marque Grey
Poupon, composée de
moutarde, d’eau, de vinaigre de vin blanc, nous
arrive de France. Celle
achetée aux États-Unis
contient du sucre, de la
pectine et diverses épices.
En Europe, la fameuse
sauce Worcestershire est
fabriquée de manière traditionnelle. De ce côté-ci
de l’Atlantique, elle renferme du fructose et d’autres ingrédients inutiles.
Même chose pour certaines marques de chocolat. En Europe, elles sont
divines, mais pas ici »,
explique-t-elle.
Louise Duhamel est à la
fois préoccupée et fascinée par ces différences.
« Ces approches très contrastantes excitent ma curiosité depuis longtemps.
Le rapport que les gens
développent avec la nourriture m’intéresse aussi.
Prenons la dimension du
plaisir. Aux États-Unis, on
trouve des saveurs fortes,
rien de subtil. Du sel, c’est
accrocheur au goût, mais
plutôt artificiellement composé et pas très bon pour
la santé, surtout lorsqu’on
consomme de grosses
portions », ajoute-t-elle.
14
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
EN COULISSE
Selon la professeure, plusieurs ont une conception
erronée de la manière de suivre une diète, en privilégiant un ingrédient au détriment de tout le reste. « Il y
a une sorte de fanatisation du manger santé qui n’est
pas normale. Non seulement les gens ne savent plus
quoi choisir, mais ils ont aussi perdu la notion de l’alimentation équilibrée. Nous recherchons le tape-à-l’œil, la
facilité. Il n’y a pas de raison que ce soit comme ça. Au
lieu de garnir un gâteau avec un pouce de crémage, on
peut en mettre un quart de pouce, avec de meilleurs
ingrédients. On peut aussi réduire les portions. »
Moins longue, la liste!
Parce que les gens cuisinent de moins en moins et
achètent de plus en plus
de mets préparés, les
fournisseurs se doivent,
selon Louise Duhamel, d’offrir des produits de meilleure qualité. Nombreux
sont les dirigeants de
grandes corporations désireux de raccourcir les listes d’ingrédients, puisqu’il
y a une demande des consommateurs en ce sens.
culinaires, sans nécessairement créer une cuisine fusion, aide également à rehausser la saveur d’un plat sans
utiliser de sel.
Et le sucre?
Les options pour remplacer le sucre raffiné sont nombreuses, à commencer par le sucre brut, le miel et les
sirops, d’érable, d’agave ou de riz (légèrement caramélisé). Mais pas question d’éliminer le sucre blanc! « La
recette de la génoise avec une crème au beurre requiert
sucre blanc et farine raffinée, explique Louise Duhamel.
Il suffit d’en manger moins souvent. Déguster une truffe
au lieu d’un gros dessert pour clore un repas, c’est amplement suffisant et tout bonnement délicieux! »
« La nourriture produite à
grande échelle ne devrait
plus être strictement mise
au point par les food
scientists, poursuit Louise
Duhamel. Le défi consiste
à assurer un contrôle adéquat des coûts, à tenir
compte de la multiplication des intolérances et
des allergies, à employer
moins d’additifs et d’ingrédients artificiels, à réduire les portions et les
quantités de sucre et de
sel, ces importants véhicules de saveur. Et il faut
en plus que ce soit bon au
goût! »
On peut compenser à l’aide de techniques de cuisson et de préservation. La
cuisson sous-vide permet
d’intensifier les saveurs.
Fabriquer une pâte de
fruits est un procédé naturel. En marinant une
viande avant de la déshydrater et d’ajouter une saveur naturelle, on obtient
un « jerky ».
Pour éliminer les succédanés développés par l’industrie, on remplace par
exemple l’acide citrique
par le jus de citron et la
gélatine par l’agar-agar,
un alginate. Lorsqu’elle
enseignait au New England
Culinary Institute, au Vermont, Mme Duhamel a
côtoyé une étudiante qui
a mis au point une mousse
au chocolat sans gomme
de xanthane. La congélation permettait de maintenir le produit. Un étudiant
a aussi fabriqué une bière
et développé une recette
de pain avec les grains qui
auraient autrement abouti
au compost. Apprendre à
utiliser les herbes et les
épices des autres traditions
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
15
Les grands dossiers
L’ART
DU PETITDÉJEUNER
18
27
32
|
|
|
Les indispensables
La boulangerie et les céréales
Les breuvages matinaux
LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
Les indispensables
DE GRAND MATIN
POUR CEUX QUI SE LÈVENT TÔT COMME POUR CEUX QUI PARESSENT AU LIT, LE PETIT-DÉJEUNER
EST LE REPAS LE PLUS IMPORTANT DE LA JOURNÉE. DE QUOI DÉBUTER LA JOURNÉE EN LION!
particulièrement le yogourt grec. Tandis que plusieurs segments de cette
vaste catégorie enregistrent une légère
décroissance, celui du yogourt grec
explose littéralement, avec des augmentations de plus 296 %. Stéphane Carrier,
directeur des ventes aux comptes
majeurs chez Parmalat, signale qu’au
Québec, le yogourt grec occupe 13,6 %
des parts des ventes en dollars. Parmalat
a récemment misé sur cette popularité
grandissante, en la jumelant avec une
autre tendance forte — celle des emballages multiples — pour proposer quelques nouveautés.
Le yogourt à manger de marque Astro
Original Grec traditionnel, sans gras,
compte seulement deux ingrédients :
lait écrémé et cultures bactériennes actives. Ce yogourt à la fois épais et crémeux est désormais disponible en format de quatre unités de 100 g. « Nous
proposons trois nouvelles saveurs, dont
deux uniques, résume Stéphane Carrier.
Nous innovons en effet avec l’arrivée de
la camerise, un petit fruit de couleur
bleue, de forme un peu plus allongée
que le bleuet. Son goût oscille entre
celui de la framboise et celui du bleuet.
Abondante dans la région du Lac-SaintJean, la camerise confère une petite
touche acidulée au yogourt. Elle fournit
trois fois plus d’antioxydants que le
bleuet sauvage et contient plus de vitamine C que l’orange. »
Commençons par la fin. C’est-àdire par la mention de quelques recettes mettant les trésors fromagers du
Québec en vedette pour mieux enjoliver le brunch du dimanche. Le Clandestin sur coussinet avec sa compote de
petits fruits aromatisés au Val Ambré
ralliera les gourmets. Ce fromage est signé
par la Fromagerie Le Détour, de NotreDame-du-Lac au Bas-Saint-Laurent.
Prêt en un clin d’œil grâce au gril à
sandwich, le Grilled cheese au Micherolle sur pain aux raisins confère un
petit plus gourmand à ce fromage de chèvre de la Fromagerie Mes Petits Caprices,
établie à Saint-Jean-Baptiste, au pied du
mont Saint-Hilaire.
Vous opterez peut-être pour cette autre
recette préparée sur ce même gril : celle
du Sandwich au Rassembleu, l’un des
fleurons des Fromagiers de la Table
Ronde, qui niche à Sainte-Sophie dans
les Laurentides. À moins que la recette
des Poires poêlées et gratinées à La
Tomme des Joyeux Fromagers ne retienne votre attention? Ce fromage est
peaufiné par la Chèvrerie Fruit d’une
passion, installée à Saint-Ludger, entre
Lac-Mégantic et Saint-Georges en Beauce.
Tout ça à cause d’un café au lait de
chèvre bu en Amérique latine, qui a
généré un coup de foudre pour le lait de
Biquette!
Au total, treize recettes clôturent l’ouvrage de la journaliste Michèle Foreman,
collaboratrice assidue de L’alimentation.
Fromages, Artisans du Québec la crème
de la crème est un grand livre abondamment illustré, publié chez Les Éditions du Sommet en 2012. L’auteure
évoque en premier lieu l’histoire fromagère du Québec, qui remonte à la colonie
française, avant de toucher un mot à
propos du lait et des animaux nourriciers.
Des incursions dans le vocabulaire fromager, l’aventure sensorielle (le fromage
sollicite aussi bien la vue, que le toucher, l’odorat et les papilles) précède le
chapitre portant sur le plateau et l’art
de la découpe. Puis, on entreprend un
tour du Québec par région, avec la présentation de plusieurs artisans et de
leurs chefs-d’œuvre.
Yogourts matinaux
Les fromages québécois ont la cote. Il
en va de même pour le yogourt. Tout
Parmalat a également réuni l’ananas et
la mangue pour obtenir une saveur inédite. La troisième n’est certes pas nouvelle, mais la fraise caracole systématiquement en tête de liste des saveurs
préférées. Rappelons que le yogourt
grec doit une part de son succès au fait
qu’il contient deux fois plus de protéines que les autres types de yogourts,
puisqu’il est produit avec trois fois plus
de lait. Cacher, Astro Original grec ne
contient pas de gélatine et est notamment disponible en format de quatre
unités de 100 g, ainsi qu’en format de
500 g dans plusieurs autres saveurs.
Stéphane Carrier ajoute que le segment
du yogourt à boire fait aussi excellente
figure. Au Québec, il détient 16,8 % des
parts de marché. Parmalat a donc décidé
d’innover en développant trois saveurs
de yogourt grec à boire sans gras. La
camerise est à nouveau en vedette, tout
comme la fraise et le duo framboisevanille.
L’entreprise Parmalat ne s’est pas arrêtée
en si bon chemin. Avec l’introduction
du yogourt boisson Kik en août 2012,
l’entreprise visait spécifiquement la
clientèle des adolescents. « Les jeunes
enfants apprécient les yogourts à boire,
spécifie M. Carrier. Cette fois, nous
avons voulu cibler la tranche d’âge de
15-16 ans, avec un produit présentant
une touche et une allure un peu plus
par Denyse Perreault
énergisantes, qui pourrait justement
tenir lieu d’alternative aux boissons
énergisantes. Nous avons procédé à un
nouveau lancement en janvier 2013,
avec des formats à l’unité ou en emballage de quatre. » Les saveurs sont Explosion de fraise, Éclats de bleuet, Fusion
Tandis que plusieurs
segments de la vaste
catégorie du yogourt
enregistrent une légère
décroissance, celui du
yogourt grec explose
littéralement.
de framboises et bananes et, enfin,
Tourbillon tropical. Parmalat a prévu le
déploiement d’un important soutien
marketing, qui a débuté en janvier 2013,
tant en magasin que dans le contexte
télévisuel et les médias sociaux. Les
dégustations évènementielles seront
aussi au programme.
Encore du yogourt!
La nouvelle gamme de yogourts et de
produits laitiers frais iögo, lancée par
aliments Ultima, a coiffé tous les autres
aspirants au poteau pour l’obtention du
titre de Grand lauréat du concours Prix
innovation en alimentation 2012, décerné
par le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC). Le yogourt grec et le
yogourt à boire figurent parmi les sept
lignes de produits de la nouvelle marque iögo.
Disponible avec des teneurs de matières grasses de 0 % et 2 %, la gamme
iögo greko comporte une touche de
miel (sauf dans le cas du yogourt nature) et des fruits déjà mélangés. La ligne
Nomad, proposée en formats de 200 ml
et 300 ml, réunit des ingrédients naturels
et de vrais fruits, dans une bouteille
ergonomique dotée d’un bouchon refermable. Le vocable Nano coiffe plutôt un
fromage frais en petit pot et un yogourt
à boire offert dans une mini bouteille.
Cette dernière est munie d’un bouchon
anti-dégâts. Nano a été conçu sur mesure
pour les enfants.
Parmi les initiatives d’Aliments Ultima
pour célébrer ses 40 ans d’existence, on
remarque la production d’un document
intitulé 40 ans de yogourt, dans lequel
on résume une quarantaine de faits
concernant ce super aliment. Ils ont été
glanés grâce à des recherches menées,
entre autres, par le groupe NPD et la
firme Ad hoc recherche. On rappelle ›
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
que le yogourt fait des petits au pays depuis 1985 :
d’abord réservé aux plus grands, cet aliment a fait la
conquête des jeunes papilles. « Afin d’éveiller le goût
des enfants pour cet aliment santé, les fabricants ont
multiplié les yogourts en tubes, en version à boire et
sous forme de fromage frais en petit format », rappelle
Diane Jubinville, directrice relations publiques et consommateurs chez Aliments Ultima.
Le document précise que les enfants craquent pour le
yogourt qui, depuis 2001, occupe la deuxième place
sur le podium des aliments préférés par les petits,
après les fruits, mais devant le fromage, les
barres tendres, les craquelins et les croustilles. On déguste le yogourt à l’heure de la
collation, à la garderie,
à l’école et à la maison.
Lorsque les enfants
mangent du yogourt
au moment de la collation, ce sont eux
qui le réclament dans
42 % des cas. Plus besoin de le leur imposer! Le
yogourt compte aussi parmi
les aliments réclamés au petitdéjeuner.
celle qui résulte de l’emploi de coton fromage. Ce
yogourt grec est présenté dans un contenant transparent qui permet de bien visualiser la couche de yogourt (elle occupe 65 % du pot) ainsi que la proportion de 35 % de fruits.
Pour mieux faire connaître cette gamme (et accessoirement ses autres produits), Liberté a inséré dans son
site Internet une section spécifiquement destinée aux
diététistes et nutritionnistes. On y retrouve des fiches
nutritionnelles pour chaque produit, des recettes et
des informations sur les événements à venir.
Liberté n’a pas oublié les tout-petits
âgés de 9 mois et plus. Le nouveau Liberté bébé se décline
en deux étapes. La
première invite les
parents à faire découvrir à leur progéniture un yogourt nature au
léger goût
sucré.
Plus de fruits
Dans son portfolio, la marque de yogourt Liberté présente aussi du yogourt grec. Récemment, elle a agrandi
cette gamme avec Liberté froúto, avec 0 % de matières
grasses. Plus fruité que la version traditionnelle, il
compte 35 % plus de fruits et fournit 6 g de protéines
par portion de 100 g. Il n’est pas plus sucré qu’un
yogourt grec traditionnel. Les saveurs disponibles sont
Ananas, Poire, Orange sanguine et Pomme. Simon
Brisebois, chef de marque chez Liberté, précise que la
texture riche et onctueuse de Liberté froúto est obtenue grâce à une méthode d’égouttage comparable à
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
Fait
de lait entier,
il contient 6 % de
matières grasses, des probiotiques et
est enrichi de vitamine D. Il compte 4 grammes de
sucre par contenant, dont deux grammes qui proviennent du lactose naturellement présent dans le lait.
Puis, à l’âge d’un an, les petits pourront passer à Liberté
bébé Étape 2, disponible en deux saveurs, Banane et
Fraise. Ce yogourt brassé sans morceau contient aussi
des probiotiques et de la vitamine D, avec cette fois 5 %
de matières grasses. Les produits de cette gamme sont
présentés en emballages de quatre contenants de 75 g.
Hélène Thiboutot, directrice recherche et développement chez Liberté, signale qu’on a opté pour les ingrédients les plus purs, afin que la découverte de cette
texture crémeuse soit appréciée par les moussaillons.
« Un grand nombre de mamans affectionnent nos produits, ajoute-t-elle. Nous croyons que cette gamme
saura répondre aux besoins des très jeunes enfants.
Chose certaine, ces yogourts doivent aussi plaire à la
mère, puisqu’elle est la première à y goûter! »
Une longue histoire
Ça n’est pas d’hier que Yoplait fabrique des aliments
spécifiquement destinés aux enfants. L’histoire de
cette marque remonte à 1964. Cette année-là, quelque
100 000 agriculteurs français ont regroupé leurs
coopératives laitières régionales afin de garder la
main haute sur les ventes à l’échelle nationale. Le nom
Yoplait a d’ailleurs été créé à partir de la contraction
des noms de deux d’entre elles, soit Yola et Coplait.
La marque Yoplait a souvent pris les devants en
multipliant les initiatives qui font désormais
partie de notre paysage culinaire, avec le lancement d’un premier yogourt aux fruits, de
produits allégés et de yogourt à boire. Puis,
Yoplait a traversé l’Atlantique en 1971. Yoplait
appartient désormais à General Mills et au groupement de coopératives agricoles français Sodiaal.
Les enfants d’ici connaissent bien la gamme de yogourt à boire Tubes. Haut en couleur, l’emballage de
huit portions de Tubes met des animaux en vedette.
À l’intérieur, chaque tube est identifié à l’aide d’un
animal différent. Le format de huit unités est disponible en plusieurs saveurs réunies en duos, telles que ›
LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
Fraises et Cerises, Framboises et Raisins,
Pêches et Bleuets, Punch aux fruits et
Fraises-bananes ainsi que Saveurs assorties (en édition limitée). Seuls les deux
premiers duos sont également offerts
en emballages de 24 unités.
Yoplait a également fait sa marque avec
le fromage frais Minigo qui fournit, dans
un seul petit pot de 60 g, autant de calcium et pas plus de sucre qu’un verre de
lait de 125 ml. Plus onctueux et plus
ferme que le yogourt, Minigo contient
de la purée de vrais fruits. En version
originale, il se décline en neuf saveurs,
tandis que les emballages de duos proposent chacun deux unités de trois duos
différents. De quoi satisfaire tous les
goûts.
La popularité du grec
Avec la marque Oikos, Danone a également misé sur l’intérêt grandissant
pour le segment du yogourt grec. Présentées en contenants de 500 g et en
emballages multiples de quatre unités
de 100 g, les saveurs Oikos jouent tant la
tradition que l’innovation. Les incontournables saveurs Vanille et Fraise sont
bien sûr représentées dans la gamme
Oikos 2 %, qui compte aussi Bleuets, Miel,
Lime des Keys et le duo Framboise grenade, sans oublier la saveur Nature.
Cette dernière fait également partie de
l’offre Oikos 0 %, avec Cerises et Pêchemangue.
Danone invite les amateurs à varier la manière de déguster ces yogourts en proposant maintes recettes dans son site
Internet. Pour le petit-déjeuner, on suggère les petits carrés au yogourt grec,
ou encore, les petits gâteaux épicés à la
citrouille et au yogourt grec. Pour séduire les plus jeunes, Danone a conçu
tout un assortiment de marques telles
que Danino, en marché depuis longtemps,
et Coolision, présentée dans un emballage amusant, que l’on sert aussi bien le
matin qu’à l’heure de la collation. Coolision, disponible dans les saveurs Fraise,
Baies, Bleuets et Cerises, peut également
tenir lieu de dessert.
Grâce à la collaboration de la diététiste
professionnelle Andréanne TremblayLebeau, le site de Danone s’est enrichi
de plusieurs idées permettant de varier
la routine matinale. En voici quelquesunes : « utiliser la vaisselle du dimanche, que l’on garde habituellement pour
la visite; manger le déjeuner ailleurs
qu’à la table de la cuisine, assis dans le
salon, au lit ou en alternance dans la
chambre de chacun; faire un déjeuner
sens dessus dessous, en mettant les
céréales dans un verre à jus, le jus dans
un bol à soupe, râper les bananes pour
les ajouter aux céréales et tartiner le
beurre d’arachide à la fourchette. » De
quoi colorer le quotidien de fantaisie…
tout en incitant les enfants (et les plus
grands) à mieux manger!
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
l’offre en quatre saveurs, qui sont Originale, Herbes et ail, Ail aromatisé ainsi
que Tomate et basilic.
Si votre clientèle est en panne d’inspiration culinaire, elle peut avoir recours
à la quarantaine de recettes disponibles
dans le site Internet de Kraft. On remarque entre autres une Pizza Petit matin
qui saura plaire aux plus jeunes. Pour la
confectionner, Kraft suggère d’employer
sa Mozzarella partiellement écrémée
râpée.
Lait canadien
Pas de yogourt ni de fromage sans lait.
Tout au long de 2012, la fédération Les
Producteurs laitiers du Canada (PLC) a
eu recours à plusieurs initiatives de
marketing et de nutrition pour faire valoir le symbole Lait 100 % canadien. Elle
a également ciblé les enfants et les adolescents, afin d’établir l’importance de
la consommation de lait et de produits
laitiers, riches en bienfaits pour la santé
puisqu’ils fournissent jusqu’à 16 éléments essentiels. Avec la campagne nationale Consommez assez, la fédération
a également rejoint la population québécoise.
Dans le document Action +, les PLC évoquent les efforts des diététistes de l’ensemble du pays, qui, dans le cadre de la
campagne Toute la vérité sur ce que
vous mangez, ont tâché de mettre à mal
les fausses croyances alimentaires, incluant entre autres celles affirmant que
le lait entraîne la production de mucus,
que le fromage cause la constipation et
que le lait n’est bon que pour les veaux
et non les humains.
Des partenariats ont été établis avec la
Société canadienne du cancer, section
Québec, de même qu’avec la Fondation
des maladies du cœur du Québec et
Ostéoporose Canada, section du Québec.
On a, de concert avec le premier organisme, imprimé le livret de recettes
Lunch pour la vie à 40 000 exemplaires. Ils ont été distribués lors de l’évènement Les Relais pour la vie. Les PLC
ont aussi agi de concert avec la Fondation des maladies du cœur du Québec
pour une cinquième année consécutive,
dans le cadre du programme Au cœur
du travail. On a, entre autres éléments,
expliqué la différence entre les gras
trans industriels et les gras trans naturels présents dans les produits laitiers.
La collaboration avec Ostéoporose Canada, section du Québec, a quant à elle
favorisé la production d’un cahier de
huit pages sur la santé osseuse, publié
chaque mois de novembre dans diverses
publications du groupe d’édition Gesca.
Les diététistes des PLC continuent également de commanditer ou d’organiser
diverses expositions au Québec.
Brunch simple et rapide
Dans les oeufs
La nouvelle crème de cuisson Philadelphia, de Kraft invite elle aussi à faire
marcher son imagination culinaire, en
l’employant par exemple dans la composition de plats intéressants pour un
déjeuner de fin de semaine ou un brunch,
incluant les omelettes et les œufs brouillés. Cette crème contient les nutriments
du fromage à la crème Philadelphia; elle
fond facilement et permet d’ajouter une
touche crémeuse aux recettes. Kraft
On vante les mérites du lait, on fait de
même avec ceux de l’œuf. Après plusieurs années passées au purgatoire du
mauvais cholestérol, il a été blanchi de
tout soupçon. Tant et si bien que l’on
invite désormais la population à profiter des bienfaits de ce « chef-d’œuvre
de la nature », comme le décrit Philippe
Olivier, agent aux communications à la
Fédération des producteurs d’œufs de
consommation du Québec.
LES GRANDS DOSSIERS |
« Les œufs sont tendance, au même titre que la saine
alimentation, fait-il valoir. Nous avons tous en mémoire
le slogan “J’craque pour toi mon coco! ”, qui fait désormais partie de notre imaginaire collectif. Notre fédération a, parfois en collaboration avec celles des autres provinces, multiplié les interventions pour aider
l’œuf à redorer son blason. Au cours des dix dernières
années, nous avons en effet orienté une grande partie
de nos activités de marketing et de promotion vers
l’activité physique, l’importance d’une saine alimentation, les qualités protéiques des œufs et l’énergie qu’ils
procurent. »
Saviez-vous que les athlètes qui pratiquent des sports
de haut niveau sont souvent de grands consommateurs d’œufs? « Le nageur américain maintes fois
médaillé Michael Phelps ne mange rien de moins que
3 000 œufs par an! Tout est dans l’œuf : protéine complète, vitamines, etc. »
Pour démystifier et promouvoir l’œuf, la fédération
multiplie les tournées en milieu scolaire et élabore
des partenariats avec le monde du sport et
des loisirs. « Ces partenariats ont connu
leur part de succès, précise M. Olivier. Je
pense à l’association avec les Alouettes et
les Canadiens de Montréal, aux programmes
d’excellence sportive universitaires, à l’École
de football Bruno Heppell, au circuit de snowboard scolaire, sans oublier la Course à la vie
CIBC (par le biais des Producteurs d’œufs du
Canada), etc. »
Philippe Olivier mentionne également l’impact des
campagnes télévisées mettant les producteurs en
vedette, dans le but de démontrer leur engagement et
de rappeler qu’au Québec, la plupart des fermes sont
encore de taille familiale.
Dans le rapport annuel de 2012 de la Fédération des
producteurs d’œufs de consommation du Québec, on
remarque quelques statistiques intéressantes, tirées
du rapport annuel 2011 de la Commission internationale des œufs. On y mentionne qu’en 2010, les Canadiens ont continué d’accroître leur consommation,
qui atteignait une moyenne de 195 œufs par personne
(toutes catégories confondues), soit deux de plus
qu’en 2009. Nous étions cependant loin de celle des
Mexicains qui ont, cette même année,
gobé un œuf par jour! Les Japonais
se rapprochent de la tête du
palmarès avec 324 œufs, tandis que les Chinois en avalent 295 et les Américains,
247.
Ajoutons enfin qu’au
fil de la dernière décennie, les ventes
d’œufs ont grimpé
de façon constante au Québec. En
L’art du petit-déjeuner
Québec a pour sa part augmenté de 8 % durant la
même période. Nous craquons vraiment pour le coco.
Pas étonnant que Jean-Luc Turgeon, directeur principal,
est du Canada, ventes détail et service alimentaire chez
Burnbrae Farms, mentionne à son tour que la consommation d’œufs au Québec se porte de mieux en mieux.
Les chiffres datés de novembre 2012
démontrent une progression de
2,7 %. Ce qui représente pratiquement le double de la
hausse enregistrée à
l’échelle du Canada.
M. Turgeon rappelle
que l’œuf occupe
aussi une belle niche
à l’heure du déjeuner.
« Lorsque l’économie menace de
s’essouffler ou se
trouve effectivement au ralenti, on
remarque toujours
un déplacement de
la consommation du
déjeuner du restaurant
vers le domicile, rappellet-il. C’est la même chose
dans le cas du brunch de fin de
semaine et cela se répercute sur
la consommation d’œufs à la maison. »
2011,
les producteurs
d’œufs du Québec
ont produit et vendu 15,4 millions de douzaines de
plus qu’en 2001, ce qui correspond à une hausse de 20 %
de la production. Rappelons que la démographie du
M. Turgeon mentionne la recrudescence de la promotion pour les œufs sur le marché de détail, dont les
consommateurs peuvent profiter. Le fait que l’œuf soit
mieux perçu qu’il ne l’a été ces dernières décennies
joue également, tout comme le fait que cet aliment
peut être apprêté en un rien de temps. « On obtient un
déjeuner nourrissant en peu de temps, en cuisinant ›
Le beurre d’arachide KRAFT
La marque de beurre d’arachide préférée des Canadiens* vous propose
une nouvelle plate-forme de saveurs passionnantes de beurre d’arachide
conçue pour augmenter de 62 %** les ventes de tartinades sucrées.
DÉBUT DES EXPÉDITIONS :
8 avril 2013
CONTACTEZ VOTRE REPRÉSENTANT KRAFT DÈS AUJOURD’HUI !
* Nielsen. MarketTrack. NAT XNFLD+DR+MM. Toutes ventes. Partage LBS. Dernières 52 semaines se terminant le 25 août 2012.
** BASES II, Rapport post-utilisation. Septembre 2012 (projections du volume des ventes). Nielsen Plan Stratégique, 52 dernières semaines se terminant le 25 août 2012. Performance moyenne de chaque numéro sku de tartinades sucrées.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
sur les méthodes de production. « Ce questionnement
a donné lieu à de multiples variations de l’offre, qui
inclut maintenant les produits certifiés biologiques et
les œufs de poules en liberté, acquiesce M. Turgeon.
La dernière innovation en matière d’élevage, celle de la
cage enrichie, répond en partie à ce questionnement.
Sans pouvoir circuler en liberté, la poule bénéficie
cependant de plus d’espace et de perchoirs. Elle a de
plus accès à des nids. »
Autant d’éléments qui incitent à la consommation d’œufs,
le super aliment par excellence, disponible à des prix
qui défient toute concurrence.
À bas les allergies!
Dans l’assiette, l’œuf cohabite souvent avec les charcuteries, dont la fabrication évolue parce que les allergies alimentaires sont de plus en plus fréquentes. Souvent évoquée pour expliquer cette augmentation, la
théorie baptisée « l’hypothèse de l’hygiène » s’applique
à l’ensemble du monde occidental. À cause de la grande
propreté de nos maisons et de notre importante consommation d’antibiotiques et de vaccins, nos systèmes
immunitaires sont moins sollicités pour combattre
que par le passé. Nous serions par conséquent devenus
hypersensibles à des éléments de l’environnement pourtant inoffensifs.
cet aliment versatile et accessible de plusieurs
façons, poursuit-il. Il y a bien plus que les œufs
brouillés ou tournés, toujours populaires. On peut
les inclure dans un lait frappé, un wrap ou un sandwich, même le matin. Il y a environ un an, Burnbrae
Farms a lancé un mélange pour pain doré qui a vite
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
conquis les amateurs. Il suffit d’y tremper une tranche
de pain et c’est prêt à cuire. »
S’ils apprécient de plus en plus l’aspect pratique et
l’importante dimension nutritive de l’œuf, nombreux
sont les consommateurs qui s’interrogent néanmoins
Les allergènes alimentaires les plus fréquents sont le
gluten, le lait, les arachides, les noix, la moutarde, le
sésame, les œufs, le poisson, le soya et les sulfites. On
estime que près de 4 % des Canadiens souffrent de
l’une ou l’autre de ces allergies. Si un parent en a une,
l’enfant court deux fois plus de risques d’en développer. Ce pourcentage peut atteindre 75 % si les deux
parents développent une allergie.
Cette situation a incité plusieurs fournisseurs de produits alimentaires à lutter contre cette tendance. C’est
LES GRANDS DOSSIERS |
le cas de la société Piller’s Fine Foods, qui propose
une gamme de viandes de charcuterie naturelles
exemptes de gluten et de tous les autres principaux
allergènes alimentaires. Les viandes Simply Free contiennent uniquement des agents de conservation naturels. Rita Weigel, directrice du marketing, mentionne
les viandes tranchées, les saucisses fumées, les grignotines de viande, les saucisses et saucissons, sans
oublier les jambons et le jambon à déjeuner fumé.
Extra maigre, le jambon à déjeuner fumé fournit 18 %
de protéines et 30 calories par tranche. Outre le porc,
la liste des ingrédients indique la présence d’eau, d’amidon de riz, de sel de mer et de sucre de canne, ainsi
que de saveur naturelle de fumée, d’extrait de céleri
de culture et de fumée. On le réchauffe si désiré au
poêlon ou au four à micro-ondes.
Rappelons que Pillers a été fondée en 1957 par
Wilhelm Huber, qui a amalgamé recettes familiales,
ingrédients de qualité et méthodes traditionnelles de
fabrication de saucisses européennes. Ces humbles
débuts ont servi de tremplin à l’un des plus grands
fabricants de saucisses et de viandes de charcuterie
européennes en Amérique du Nord. L’entreprise a été
acquise par Premium Brands Holdings Corporation
en 2011. « À ce jour, après cinq générations de fabricants
de saucisses, Piller’s continue à suivre les mêmes processus naturels de vieillissement, de traitement et de
fumage qui ont fait la renommée de Wilhelm Huber
lorsque ses clients faisaient la queue à l’extérieur de
sa boucherie il y a plus de 50 ans », fait remarquer Rita
Weigel.
L’assiette dominicale
Fin novembre 2012, le Conseil de la transformation alimentaire et des produits de consommation (CTAC) a
dévoilé les récipiendaires des Prix innovation en alimentation 2012. La nouvelle gamme Olymel Smart
Nature en a récolté un, dans la catégorie Produits
nouveaux ou améliorés — Produits viandes, volailles,
poissons et fruits de mer. Smart Nature compte trois
jambons : cuit lentement, fumé Forêt noire et Fumé à
l’ancienne, de même que deux versions de poitrines,
qui sont la Poitrine de poulet fumé et la Poitrine de
dinde cuite.
Lisanne Ménard, assistante-chef de marque Olymel,
précise que cette gamme se caractérise entre autres
par un excellent apport en protéines et une faible
teneur en gras. Elle ne contient pas de gluten et se
veut source de fibres. Intéressante à l’heure du lunch,
la gamme Smart Nature invite à mille et une variations
sur le thème du brunch, ce petit-déjeuner de weekend
qui permet de déguster grands et petits plats en prenant
son temps.
Tomate déjeuner
Pourquoi ne pas inclure au déjeuner la tomate raisin,
qui fait son petit bonhomme de chemin vers nos assiettes? Cette tomate de forme oblongue, qui a justement
la taille d’un raisin, est si sucrée qu’elle peut se manger comme une friandise. Marie Gosselin, présidentedirectrice générale de Les Serres du Saint-Laurent,
précise que, comme dans le cas de toutes les variétés
proposées par cette entreprise, il faut compter à peine
48 heures entre la récolte et la présence dans l’assiette
du consommateur. « C’est un grand avantage puisque
la valeur nutritive d’un fruit commence à diminuer
dès la récolte », fait-elle remarquer. Mieux connue, la
tomate cerise fait également partie de l’offre Savoura.
Rappelons que cette marque s’épanouit grâce aux personnes qui s’activent dans les 19 hectares de jardins
couverts des serres Savoura. Marie Gosselin précise que
les 508 000 plants cultivés permettent de produire annuellement 15 000 tonnes de tomates et que la récolte
s’échelonne l’année durant. « Nous avons sélectionné
L’art du petit-déjeuner
des variétés susceptibles de plaire aux palais québécois,
explique-t-elle. Toutes sont issues de croisements naturels et non pas de tomates génétiquement modifiées.
La lutte intégrée contre les insectes nuisibles est elle
aussi entièrement naturelle, puisque nous avons recours à leurs propres prédateurs pour les combattre.
« Grâce à une étude d’une durée de trois ans menée
en collaboration avec Agriculture Canada, nous sommes parvenus à déterminer la recette idéale pour la
culture des tomates en serre. Nous avons, entre autres
variables, étudié le climat, la température et le taux
d’humidité. Nous mesurons le taux de sucre des fruits
afin d’obtenir une proportion optimale, qui confère
aux tomates Savoura leur goût particulier. Ces dernières sont évidemment cueillies à maturité. »
Tartinons!
Josée Rioux, porte-parole de Pied-Mont Dora, une
autre entreprise québécoise, mentionne d’entrée de
jeu l’obtention du contrat de fabrication des produits
de marque Laura Secord, de retour sur le marché après
une éclipse. La gamme compte actuellement quatre
saveurs, qui sont Fraises pures, Framboises pures, Gelée
de fraises et Marmelade pure, qui contient, outre
l’orange et la mandarine, du pamplemousse et du citron.
Entre autres nouveautés à signaler, on remarque un
Caramel au beurre un peu plus haut de gamme que la
version régulière, précise Josée Rioux. « Nous avons
également lancé Chocolat noir. Ces deux tartinades de
marque Dora, disponibles dans des emballages similaires, composent une sorte de duo haut de gamme
qui permet de se sucrer le bec, tant à l’heure du petitdéjeuner qu’à celle du dessert. »
En 2012, l’entreprise a aussi introduit un nouveau format
de 200 g pour sa tartinade Chocolat et noisettes de
marque Dora. Josée Rioux évoque enfin la popularité ›
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
LA SEULE PUBLICATION
CERTIFIÉE DE
L’INDUSTRIE
grandissante des emballages multiples qui, depuis quelques années, permettent
aux personnes qui vivent seules ou en duo de varier le menu matinal. Faciles à
transporter, ces petits formats conviennent également pour le chalet et le camping.
www.l-alimentation.com
Concluons sur une autre note sucrée : celle du miel. La municipalité de ChâteauRicher, sur la Côte-de-Beaupré, abrite le Musée de l’abeille, membre du réseau des
économusées. Il est possible d’y découvrir mille et une informations sur la vie et
le travail de ces indispensables insectes que sont les abeilles, de même que sur les
nombreux produits que l’on peut fabriquer grâce au miel.
LES GRANDS DOSSIERS
Rayon de miel
Le miel lui-même est disponible en plusieurs déclinaisons, selon le type de végétaux butinés par ces infatigables travailleuses. La plupart d’entre nous apprécient
le Miel du trèfle qui, à l’instar de plus de 300 autres espèces végétales, appartient
à la famille des pois. Qu’elle soit jaune, blanche, rose ou rouge, la fleur du trèfle
attire l’attention des abeilles, qui y trouvent leur principale source de nectar. Ce
miel pâle et délicat est un incontournable.
Contrairement à de nombreux humains, les abeilles adorent le pissenlit, qu’elles
visitent en début de saison pour en tirer pollen et nectar. Le résultat est un miel de
couleur ambrée, au goût floral et léger. Une autre fleur jaune, la verge d’or, atteint
plutôt sa maturité vers la fin de l’été. La couleur de ce miel est franchement dorée,
tandis que son goût amalgame nuances épicées et florales. Le miel de sarrasin, de
couleur foncée, presque noire, a un goût très prononcé. Rappelons enfin que la présence des abeilles, en juin, dans les bleuetières, permet de quadrupler la récolte de ces
petits fruits. Le Miel de bleuetière du Musée de l’abeille a lui aussi une couleur
ambrée. Sa saveur fruitée évoque bien sûr celle du bleuet, qui est sans contredit
l’un de nos fruits « chouchou »… et l’un des fleurons culinaires patrimoniaux du
Québec!
AU GOÛT DU JOUR
De la soupe au petit-déjeuner?
Avril 2013
5 À 7 ENTRE AMIS
Eaux et breuvages
| Vins et bières
| Les grignotines
|
DATE DE TOMBÉE
|
22 FÉVRIER 2013
Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170 | www.l-alimentation.com
26
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
Au Québec, nous n’avons pas l’habitude d’inclure la soupe au menu à l’heure
du petit-déjeuner. Il n’en va pas de même ailleurs dans le monde. En Pologne,
où, dit-on, il existe plus de 300 recettes de soupes, la soupe au lait avec
céréales est régulièrement servie aux enfants. Outre le lait, cette zupa mleczna
contient du sucre, du beurre, un oeuf et de la farine. Les adultes se régalent
aussi de jus, pains blancs et noirs, fromages, charcuteries, fruits et légumes…
Au Japon, le petit-déjeuner traditionnel comprend un bol de riz, un filet de
saumon grillé, des légumes marinés, du thé vert… et un bol de soupe miso.
Ici, à la rigueur, on appréciera la soupe lors d’un brunch traditionnel. Mais,
nous aimons la soupe et nous apprécions le fait de pouvoir contribuer aux
Banques alimentaires du Québec. Voilà pourquoi Commensal s’est engagé
à leur remettre une portion de soupe pour chaque achat de soupe en format
800 ml. Isabelle Verdier, directrice communications et relations publiques
chez Commensal, spécifie que l’entreprise espérait pouvoir remettre
200 000 portions de soupes durant cette promotion, en vigueur entre
le 10 janvier et le 6 février 2013. Une affiche aux teintes jaune et orangée,
indiquant qu’une soupe = un don a contribué à mousser l’opération.
Commensal offre une dizaine de soupes, depuis les potages à la courge,
au brocoli, aux carottes ou aux tomates et poivrons rouges, en passant
par le velouté de légumes, la soupe aux légumes, la minestrone, la soupe
de lentilles au curry, la soupe tomates et orge et, bien sûr, la soupe aux pois
qui fleure bon la tradition.
LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
La boulangerie et les céréales
MULTI... GRAINS !
PAINS ET CÉRÉALES SE SONT DONNÉ LE MÊME MOT D’ORDRE :
PLACE AUX FIBRES ET AUX GRAINS ENTIERS… OU ANCIENS !
par Denyse Perreault
L’année 2013
a été déclarée année internationale
du quinoa par les Nations Unies. Voilà donc une belle
occasion d’apprivoiser cette céréale, si ce n’est déjà
fait, ou d’en découvrir d’autres usages. Clara Cohen,
porte-parole de la Compagnie des 2 Amériks, précise
que cette entreprise a joué les pionnières puisqu’elle
importe du quinoa au Canada, en provenance de Bolivie,
depuis huit ans. « Nous avons choisi cette céréale à
cause de sa valeur nutritive, mais aussi parce que nous
souhaitions fonctionner dans le cadre du commerce équitable, en nous approvisionnant directement auprès des
coopératives productrices. Nous avons depuis développé plusieurs produits sans gluten, végétaliens et
biologiques, dont plusieurs à valeur ajoutée, sous la
marque GoGo Quinoa. »
Le catalogue GoGo Quinoa compte entre autres des
céréales soufflées. Le quinoa soufflé, sans additif ni
agent de conservation, sans gluten et sans gras, ne
contient pas de sucre ou de sel ajoutés. Le riz, le sucre
de canne et la poudre de cacao, tous certifiés biologiques, s’associent au quinoa soufflé pour composer
les céréales Quinoa cacao Croquant. Cinq grains sont
présents dans le Müesli Croustillant. Cette fois, le quinoa est associé à l’amarante, au riz, au maïs et à la ›
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
27
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LA NC EM ENT
DES
NOUVELLES
céréales Shreddies
Granola croquant aux amandes !
Les bienfaits des céréales Shreddiess faites de
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blé entier
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de délicieuses amandes et juste ce qu’il faut de sucre.
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images peuvent changer
LES GRANDS DOSSIERS |
graine de chia. Les Grignotines de quinoa peuvent
être consommées comme des céréales ou croquées à
l’heure de la collation. Tous ces produits sont préparés
en Bolivie pour la Compagnie des 2 Amériks.
La plupart des ingrédients du mélange de céréales
chaudes préparé au Québec proviennent aussi de
Bolivie. Prêt en cinq minutes, il contient des flocons
d’amarante, du quinoa rouge ou blanc, du gruau de
sarrasin et du chia. De quoi composer un petit-déjeuner
nutritif. En y ajoutant du lait et un œuf, on obtient des
crêpes en à peine trois minutes de cuisson.
Vive l’avoine
Du neuf en tablette pour Nature’s Path, qui a choisi
cette fois de mettre l’avoine pure en vedette dans une
recette de type granola. Avec la mise au point des saveurs Petits fruits d’été, Fruits et noix, Miel et amandes
ainsi que Vanille et canneberge, Nature’s Path propose
une alternative sécuritaire aux personnes souffrant de
la maladie cœliaque. Kyla Hochfilzer, spécialiste en
marketing et communication chez Nature’s Path, rappelle que les données cliniques confirment que la consommation d’avoine pure, non contaminée, est sécuritaire. « Les études analysant la consommation sur cinq
ans ont permis de déterminer qu’un adulte peut, par
exemple, ingérer sans problème de 50 à 70 g d’avoine
pure au quotidien. »
L’avoine est accompagnée d’ingrédients divers (petits
fruits certifiés biologiques, pistaches, morceaux de
yogourt grec crémeux) selon les saveurs mentionnées
plus haut. Le tout est inscrit bien en évidence sur les
emballages, histoire d’informer tout en plaisant à l’œil
et en alléchant les papilles.
Bonne fournée
Nous connaissons la valeur des grains entiers; l’étape
de leur transformation s’avère également cruciale.
D’où l’acquisition d’un moulin à farine situé à SainteGeneviève-de-Batiscan par la boulangerie La Fournée
Inéwa, qui réalise ainsi une intégration verticale.
Romain Gagnon, président, précise que cette opération, réalisée en collaboration avec l’ancien meunier
et le courtier en grains qui les approvisionne, permet
de contrôler à la fois les matières premières et la transformation des grains en produits certifiés biologiques.
« Nos grains sont entièrement moulus sur pierre,
ajoute M. Gagnon. Avec un tel procédé, la farine ne
chauffe pas exagérément et conserve toutes ses propriétés. Nous confectionnons plusieurs pains intégraux
avec nos farines non tamisées, de manière à préserver
le son et le germe, sans oublier le gluten, naturellement présent en petites quantités dans plusieurs
farines. Comme il n’y a
pas de gluten ajouté, les
tranches sont un peu plus
cassantes que dans le cas
des pains réguliers. »
L’emballage des pains biologiques Inéwa, modifié il y
a environ un an, fait appel à un concept de couleurs
qui varie d’un type de pain à l’autre. Tous les pains
sont fabriqués à la main, mais, la demande aidant, il a
fallu recourir à l’emballage à la machine.
Parmi la production de La Fournée Inéwa, on remarque un pain aux raisins, le seul à base de 100 % de blé
de Khorasan, alias kamut. « Nous sommes parvenus à
retrouver la texture d’antan du kamut intégral, précise
M. Gagnon. Le mot kamut, soit dit en passant, est une
marque de commerce. Un pain doit en contenir dans
une promotion d’au moins 50 % pour avoir le droit de
porter ce nom. »
Un autre pain aussi gourmet que gourmand associe la
pomme et la canneberge à l’épeautre, ce qui atténue
un peu le caractère plus sec de ce grain. Cette boulangerie fabrique également une ciabatta bio, riche en
olives, ainsi qu’un bagel au sésame et un pain 7 grains
qui se veulent deux de ses meilleurs vendeurs. La version à l’épeautre saura plaire à qui préfère consommer
peu ou pas de blé.
Blé du Québec
Le blé constitue certes l’ingrédient de base de la majorité des pains disponibles sur le marché. Mais l’approvisionnement en blé exclusivement cultivé au Québec
est plus rare. Boulangerie Auger propose un assortiment de pains arborant le sceau Blé du Québec, cultivé
selon les principes de l’agriculture raisonnée (qui requiert le moins d’agent chimique possible et exclut le
recours aux pesticides). Pour faire connaître cette particularité de sa production, Guillaume Talbot, directeur
général de cette entreprise fondée il y a plus de 60 ans,
a, durant l’été 2012, convié ses employés, partenaires
et clients à célébrer la Fête de la moisson Auger, de
concert avec les agriculteurs et les meuniers qui contribuent au succès de la boulangerie.
L’art du petit-déjeuner
québécois ne cesse d’augmenter et nous sommes la
seule boulangerie de pain tranché, non artisanale, à
nous en procurer auprès de ce moulin. »
« Pour nous, le futur est
d’autant plus porteur que
les opportunités d’affaires
se multiplient grâce au désir
des Québécois de manger
mieux et de privilégier
les produits de chez nous. »
Auger propose deux pains de ménage blanc et de blé,
deux Fesses style cabane à sucre, blanc et brun, un pain
fesse 14 grains et un pain fesse avoine et tournesol grillé,
sans oublier les pains blancs et de blé Excellencio,
Club et Géant et frais. Mentionnons de même la Miche
blanche sans gras et sans sucre ajoutés, le pain aux
raisins et la gamme Vraie Nature, qui compte un trio
de Tournesol, lin et millet, 16 gains et Lin germé.
Intégral
Le pain intégral est de mieux en mieux connu des
consommateurs. Depuis novembre 2012, le pain intégral bio au levain de Première Moisson vient appuyer
la mission de La Tablée des Chefs. Josée Fiset, directrice
générale réseau détail de la boulangerie, indique que
2 % des ventes sont versés à la Tablée des Chefs afin
de mieux « contrer la dépendance à l’aide alimentaire
de milliers de jeunes Québécois en difficulté ou en
situation de pauvreté ». Jean-François Archambault,
directeur général et fondateur de La Tablée des Chefs, ›
« Pour nous, a souligné le directeur général, le futur
est d’autant plus porteur que les opportunités d’affaires se multiplient grâce au désir des Québécois de
manger mieux et de privilégier les produits de chez
nous, et aussi grâce à la volonté des détaillants de
suivre la mouvance des produits à faible empreinte
écologique. »
Rémi St-Laurent, directeur des ventes chez Boulangerie Auger, ajoute que le fait d’utiliser des farines du
Québec non blanchies et non traitées fait de plus en
plus mouche auprès des consommateurs. « Nous nous
procurons notre blé auprès du Moulin de Soulanges,
qui travaille avec le blé de quelque 400 agriculteurs
répartis aux quatre coins du Québec. La qualité du blé
Romain Gagnon fait remarquer que plusieurs
personnes ne savent plus
trop où donner de la tête
devant l’avalanche d’informations, souvent contradictoires, auxquelles
elles ont accès. « Manger
trop de quoi que ce soit,
c’est comme ne pas en
manger assez, fait-il remarquer. Le sucre naturel
des fruits et le gluten naturel du blé, présents en
faible quantité, ne sont pas
dommageables. De plus,
dans un pain au levain, le
champignon du levain attaque la protéine du gluten.
Résultat : ce dernier perd sa
propriété allergène. Ainsi,
cela règle donc le problème
des gens qui sont aux prises avec une faible intolérance au gluten. »
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
a reçu cette bonne nouvelle lors de la campagne de
financement annuelle de l’organisme.
Constitué de trois ingrédients (farine de blé entier
biologique moulue sur meule de pierre, eau filtrée et
sel de mer), ce pain présente une mie dense, riche en
fibres et extrêmement nourrissante. Les farines sont
élaborées sans blanchiment ni traitement chimique à
partir d’un assemblage exceptionnel de blé, fruit du
travail d’agriculteurs québécois et du savoir-faire de la
meunerie Les Moulins de Soulanges, dont l’entreprise
est copropriétaire. Ces mélanges exclusifs à Première
Moisson sont aussi issus de l’agriculture raisonnée.
Fondée en 1992, Première Moisson compte une vingtaine de succursales dans la grande région de Montréal.
Elle offre certains de ses produits de boulangerie dans
le réseau des supermarchés du Québec.
Aider son prochain
La philanthropie est aussi à l’honneur à la Boulangerie
Ace, une boulangerie torontoise artisanale, présente
au Québec depuis 2011. Linda Haynes, cofondatrice, en
a dès le départ fait une valeur incontournable. « Là où
nos produits sont vendus, ACE verse une portion des
profits à des organisations locales qui offrent des programmes alimentaires et nutritionnels aux gens à faible
revenu, spécifie-t-elle. Nous mettons un accent particulier sur les cuisines communautaires favorisant des
programmes sains pour les enfants. ACE finance aussi
des bourses culinaires et soutient diverses initiatives
d’agriculture biologique. » Au Québec, ACE subventionne des organisations comme Équiterre, Cuisine
collective Le Blé d’or, La Courtepointe, Santropol Roulant et Corbeille de pain Lac St-Louis. Cette boulangerie artisanale se spécialise dans la fabrication de pains traditionnels d’inspiration européenne.
Chaque miche est le fruit d’une longue fermentation
et d’une cuisson parfaite dans un four de pierre, avec
pour résultat des pains dotés d’une mie moelleuse et
d’une croûte dorée croustillante. ACE n’utilise aucun
agent de conservation et choisit les meilleurs ingrédients pour la fabrication de ses pains, qui se répartissent
entre quatre grandes catégories : blancs et au levain,
aux céréales, sucrés et aromatisés.
La première gamme rassemble plus d’une vingtaine
de produits, tandis que les pains aux céréales sont
offerts en plus d’une douzaine de versions. Tous peuvent évidemment être servis à l’heure du déjeuner,
comme c’est le cas avec les six variétés de pains
sucrés : Boule au chocolat et à l’orange, Brioches de carême, Focaccia aux canneberges
et raisins secs, Ovale aux canneberges et
raisins secs avec lin, Ovale aux raisins secs
et noix de Grenoble et, enfin, Petit pain aux
pommes, à la cannelle et aux raisins secs.
Fonctionnalité
Les dirigeants de Nutrifrance ont décidé, il y a quelques années, d’orienter l’exploitation de l’entreprise
en misant sur les tendances de fond. Les aliments
fonctionnels constituant selon eux le marché de l’avenir, ils ont pris ce tournant, tout en se spécialisant
dans des créneaux peu ou pas du tout exploités. « Depuis trois ans, nous avons planché sur l’évaluation de
la demande, pour vérifier si l’intérêt envers les aliments fonctionnels correspondait à une tendance de
fond ou simplement à une mode », commente JeanPierre Gaumond, vice-président développement des
affaires, chargé de superviser la recherche, le développement et les communications, chez Nutrifrance.
La réponse étant trouvée, le riche éventail de produits
signés Nutrifrance a bénéficié de l’introduction
d’aliments fonctionnels dans plusieurs
recettes. En 2012, l’entreprise a mené
une batterie de tests pour en
ajouter dans ses muffins, galettes et autres barres nutritives. Elle a modifié
ses gâteaux quatre-quarts,
avec lesquels elle remporte un franc succès, en réduisant au maximum la teneur en gras et en sucre. On
a aussi ajouté des fibres, de
la vitamine D et des protéines.
Accompagné de fruits et de
yogourt, ce gâteau permet de
composer un petit-déjeuner
intéressant.
Nouvelles recettes
également pour les
galettes à l’avoine, également
enrichies de fibres, de graines
de lin moulues
et de vitamine
D. Là encore,
la quantité de
sucre a été
réduite.
30
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
En décembre 2012, le Groupe Leclerc a introduit une
gamme de barres collation naturelles appelée Go
PureMC. Dans les barres Grains anciens, on trouve plus
de dix grains entiers et vrais fruits. Le quinoa et l’amarante sont au rendez-vous, pour mieux étoffer l’aspect
nutritif des cinq saveurs disponibles : Bleuets-Açaï,
Cerises-Grenades, Chocolat noir maya
épicé, Chocolat noir-Amandes, ainsi
que Graines de tournesol-Miel.
Chaque boîte contient cinq barres.
Les barres de Fruits et grains
Go PureMC se déclinent plutôt en quatre saveurs,
avec Récolte de fruits,
Fraises-Amandes,
Raisins-Cannelle
ainsi que PommesCanneberges. Les
grains entiers entrent
également dans la composition de ces barres moelleuses,
vendues en emballages de cinq
unités.
L’arrivée de cette marque au Québec
découle de l’acquisition d’une entreprise californienne par Groupe
Leclerc, en décembre 2011. MarieJosée Massicotte, directrice des
communications pour Groupe
Leclerc, rappelle que la population
se montre toujours plus soucieuse de
son alimentation et consciente de son
impact sur son mieux-être. « C’est ce
qui nous a incités à élargir notre portefeuille de marques dans le segment des
barres nutritives », mentionne-t-elle.
Nutritif. Voilà l’un des
mots-clés du déjeuner,
l’autre étant le mot équilibré. Pierrette Buklis, diététiste et chef principal santé
et nutrition chez General Mills,
rappelle en effet qu’il est important de bien commencer la journée en mangeant des aliments
provenant d’au moins deux des
quatre principaux groupes alimentaires.
Pains de… campagne
Boulange des Campagnards travaille en toute simplicité, à partir de méthodes de cuisson traditionnelles.
Les pains sont fabriqués dans deux usines du Québec
par Canada Bread. On fait régulièrement appel au
talent de chefs pour concocter des recettes qui permettront de les mettre en valeur, tant à l’heure du
petit-déjeuner que pour le dîner ou le pique-nique. La
gamme porte la certification Aliments préparés au
Québec. Nouvelle preuve que les produits de boulangerie artisanale font désormais partie de nos mœurs.
Déjeuner en barre
Pour bien commencer
la journée
Plusieurs pains sont confectionnés à l’aide
d’ingrédients biologiques et aucun ne contient
d’agent de conservation. L’entreprise célèbre
ses 20 ans cette année.
Arrivée sur le marché en mai 2012, la gamme Boulange des Campagnards rassemble quelques pains et miches, à commencer
par une miche multigrains de style belge sans
gras et sans sucre ajoutés, une miche à sandwich
multigrains, sans gras et sans sucre ajoutés ainsi que le
pain 12 céréales de style belge, le favori des consommateurs. Le pain de seigle de style belge a quant à lui été
lancé en novembre 2012.
épiciers qui cuisent et emballent les barres OMAX.
Les trois saveurs fournissent maintenant plus de fibres.
On a ajouté des probiotiques et de la vitamine D à la
recette de Canneberges et citron. Les protéines et la
vitamine D sont au rendez-vous dans la saveur Chocolat noisettes, tandis que Dattes et amandes contient
des oméga-3.
« Lorsqu’ils
les apprêtent
en magasin, nos clients
épiciers peuvent répondre
spécifiquement aux attentes de leur
propre clientèle en intégrant des ingrédients comme
le chocolat ou les canneberges aux galettes », précise
M. Gaumond. Les variétés de muffins de Nutrifrance
les plus populaires, carotte, son, yogourt, bénéficient
également d’un apport accru en fibres, oméga-3 et vitamine D. La réponse est très positive.
Reste à mentionner le Prix innovation en alimentation
2012, obtenu pour les barres nutritives OMAX dans la
catégorie produits nouveaux et améliorés. Ce prix a été
décerné par le Conseil de la transformation alimentation
et des produits de consommation (CTAC). Ce sont les
« Il n’y a pas de raison de s’en priver
puisque nous avons l’embarras du choix, dit-elle. Céréales à grains entiers, lait, lait frappé, yogourt, tourtière,
œufs brouillés… L’important, c’est de choisir des aliments
que l’on aime. Cela vaut autant pour les adultes que
pour les enfants. Les premiers sont souvent conscients
des choix santé qu’ils proposent à leurs petits, mais ils
oublient de bien se nourrir eux-mêmes, alors que c’est
essentiel si l’on veut se montrer performant, que ce
soit à l’école ou au travail. Comme plusieurs personnes mangent moins à l’heure du dîner ou à celle du
souper, il faut glaner les nutriments dont nous avons
besoin au cours du premier repas de la journée. »
Pierrette Buklis ajoute que de nombreuses recherches
prouvent que les personnes qui consomment un bon
petit-déjeuner parviennent aussi à maintenir plus facilement un poids santé. Une autre bonne raison de
porter davantage d’attention au premier repas de la
journée!
LES GRANDS DOSSIERS |
Certains produits de
General Mills peuvent
convenir le matin, entre
autres pour les personnes
désireuses de manger sur
le pouce. La gamme Val
Nature, par exemple, comprend désormais des Carrés granola avec enrobage
à saveur de chocolat, qui
fournissent 90 calories
par portion de 17 g. Chaque emballage compte 36
carrés. Les Carrés granola
sont également disponibles dans la saveur beurre
d’arachide. Le chocolat
tient également la vedette
dans les Brownies Fibre 1
Fondant chocolaté qui,
avec 5 g de fibres, fournissent 20 % de l’apport quotidien recommandé. Parfaits pour combler les petits appétits à l’heure de
la collation ou en soirée,
ils peuvent aussi figurer
au menu du brunch.
L’art du petit-déjeuner
AU GOÛT DU JOUR
Bagel nouveau genre
Il est rectangulaire et il n’a pas de trou. Le goût du Bagelwich de Bagel Maguire évoque pourtant celui du bagel style Montréal. Création
de François Joyet, Daniel Tremblay et Jaques Tanguay, le Bagelwich est mis en marché à même la boulangerie intégrée des commerces
d’alimentation au détail. « L’épicier le reçoit sous forme surgelée et prétranchée, résume François Joyet. Une fois décongelé et
mis en tablette, il peut se conserver au maximum neuf jours, puisqu’il ne contient pas d’agent de conservation. »
Sa liste d’ingrédients est épurée (avec entre autres de la farine de blé enrichie non blanchie et des graines de sésame) et sa teneur en
sodium respecte la tendance actuelle, avec moins de 400 mg par 100 g. La texture de cette barre bagel est plus ferme que celle du bagel
traditionnel et sa croûte est aussi plus épaisse. On le sert tant au petit-déjeuner qu’à l’heure du lunch. Il est en effet, disent ses créateurs,
idéal pour la boîte à lunch. Ce produit figure au nombre des lauréats du concours Prix innovation en alimentation 2012, dans la catégorie
boulangerie et pâtisserie. Un bagel réinventé.
Pour le brunch
La Boulangerie SaintDonat, qui a décidément
le bec sucré, propose des
gourmandises qui peuvent effectivement agrémenter l’heure du brunch.
Marie-Ève Saint-Amour,
présidente, mentionne,
entre autres, le carré aux
dattes « passe-partout ».
« Notre mélange, qui rassemble une purée de dattes faite maison, de la cassonade et des flocons
d’avoine, est un peu plus
compact et croustillant
que celui des autres versions disponibles sur le
marché, dit-elle. Comme
il ne s’émiette pas, il est
plus facile à servir. »
Boulangerie Saint-Donat
confectionne aussi des
biscuits sans sucre très
moelleux, également fabriqués à partir d’une purée de dattes préparée sur
place. Les épiciers les reçoivent sous forme de
pâte congelée crue, en
chaudière de quatre kilos.
Les saveurs disponibles
sont Pomme, raisins et
noix, Canneberge et chocolat blanc sans sucre
ajouté, de même que la
version Aux deux chocolats sans sucre ajouté.
Mentionnons encore les
pets de sœur, que la boulangerie vend directement
aux consommateurs en
emballages de huit unités,
ou aux épiciers, en vrac,
en caisse de cinq kilos,
sous forme surgelée non
cuite. De quoi conclure un
brunch en douceur. « Même chose avec nos produits de tartes et de gâteaux à l’érable, disponibles uniquement durant le
temps des sucre », mentionne la présidente.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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NOUVEAUX mélanges
BOLD et cafés en grains
de
Préparez un café de renommée Le nouveau
BOLD se décline en
3 mélanges uniques de torréfaction moyenne.
• Ne laissez pas vos consommateurs passer à côté de
ce goût primé par les connaisseurs. Le café NABOB BOLD
Éclipse de minuit a reçu deux étoiles sur trois de
l’Institut international du goût et de la qualité.
Stimulez vos ventes de café en grains
avec
– un trio de cafés d’origine
unique : Costa Rica, Guatemala et Colombie.
• La croissance des ventes du café en grains surpasse
celle de la catégorie de +8,2 %, ce qui représente
une possibilité intéressante de
développement de la marque1.
Un support marketing et de mise en marché
sans précédent pour
propulsera
ce lancement à un niveau supérieur !
• Des présentoirs se démarqueront dans l’allée
des cafés et offriront un point d’interaction
additionnel avec vos clients.
NOUVEAUX GRAINS.
NOUVEAU CAFÉ.
NOUVEAU
.
Communiquez avec votre représentant Kraft aujourd’hui !
1. AC Nielsen, MarketTrack, ventes dans les bannières d'alimentation, pharmacies et grandes surfaces à l'échelle nationale sauf Terre-Neuve, 52 dernières semaines prenant fin le 21 octobre 2012.
LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
Les breuvages matinaux
CHAUDS OU FROIDS ?
EN VERRES OU EN TASSES, LES BREUVAGES MATINAUX ÉGAIENT BIEN DES JOURNÉES.
ET LA VARIÉTÉ EST AU RENDEZ-VOUS!
torréfacteurs et distributeurs. « Nous
avons bâti une usine ultra moderne, qui
pollue 30 % moins que les normes permises », confie Philippe Agathiadis.
La maison concocte une belle panoplie
de mélanges. George Agathiadis a souvent répété à ses fils que « le meilleur café
est toujours le résultat d’un mélange ».
Le Mélange corsé de Monsieur AGGA
combine donc des grains de diverses
provenances : République dominicaine
et Colombie, avec un zeste de Salvador
SHB. La proportion de 80 % de café torréfié très foncé fournit le goût fort, tandis que les 20 % torréfiés mi-noir permettent d’éviter l’amertume.
À la fois fort et doux, le Mélange Maison,
très différent, réunit plutôt des cafés du
El Salvador, de la Tanzanie et du Kenya.
Avec une touche de Costa Rica Tarrazu
pour parfaire le tout. Beaucoup plus doux
que le Mélange Maison, le Mélange
velouté contient les mêmes cafés, tandis
que le Mélange doux met la Colombie
Véritables petits concentrés
de soleil de la Floride, oranges et pamplemousses, tout ronds ou sous forme
de jus, tiennent souvent une place privilégiée dans nos assiettes matinales.
Pour contribuer à accroître leur notoriété, le Florida Department of Citrus
(FDOC) a développé un site Internet
pour le Canada (www.floridacitrus.ca),
avec une section en français. On y parle
de la valeur nutritive des agrumes, de
conseils pour bien les choisir et les conserver, sans oublier les trucs pour aider
les mamans à amener les enfants à manger davantage de pamplemousses.
par Denyse Perreault
en vedette, avec 30 % de café noir et 70 %
de café brun.
« Nous avons bâti
une usine ultra
moderne, qui pollue
30 % moins que
les normes permises. »
Les trois cafés de la gamme espresso de
Café AGGA présentent des caractères
bien distincts. Le Romana rassemble six
variétés provenant d’autant de pays
producteurs. Le Novello privilégie les
cafés d’Amérique centrale, auxquels un
soupçon de café asiatique confère une
touche de piquant. Les mêmes variétés
de cafés entrent dans la fabrication de
l’Espresso Dolce, un café fort cuit à un
stade beaucoup plus foncé.
›
Toujours dans la section réfrigérée,
Lassonde ajoute deux saveurs dans la
gamme Oasis Pause santé, qui se caractérise par l’assemblage de purées de
fruits et de jus de légumes. Chaque portion de 250 ml équivaut à une portion de
fruit et à une autre de légume. Disponibles en format de 1,75 litre, les saveurs
offertes sont Orange-Mangue avec légumes et vitamine A, ainsi que PommeBaies avec légumes et vitamines C et E.
Suggestion matinale : ajouter du jus
d’orange ou de pamplemousse à un
verre de lait frappé aux fruits. Pour le
brunch, on mentionne une recette de
Thé au gingembre et à l’orange de la
Floride. On rassemble jus d’orange, thé,
gingembre frais, sucre, cannelle et…
poires japonaises dans un chaudron. On
porte à ébullition avant de retirer du feu
et de laisser reposer pendant une heure
si on veut servir tiède. Pour un thé plus
froid, on attend deux heures. Un passage
de quatre heures au frigo permettra de
le servir glacé.
Sans sucre, sans aspartame ni sucralose,
la gamme Nutrisource, en format de 1,36
litre, bénéficie pour sa part d’un nouveau lancement et de l’attrait d’un emballage percutant. Nutrisource est un
cocktail hypocalorique (seulement 40
calories par portion), sucré avec du stevia, un édulcorant naturel. De plus, en
2013, Lassonde réintroduira la marque
de jus Del Monte. « Nous avons peaufiné
des mélanges exotiques pour les consommateurs soucieux de leur budget,
indique Valérie Mercier. Nous proposons trois jus, soit 100 %, Orange, Ananas
et Ananas orange, ainsi que deux cocktails, qui sont Mélange tropical et Mangue goyave. Le tout fait de concentrés,
en format de 1,6 litre. »
Jus et compagnie
Expertise café
Après les saveurs Fraise banane et
Mangue tropicale, lancées avec succès
par la marque Oasis, en 2012, dans la
catégorie des smoothies réfrigérés,
voici Pommes baies avec yogourt et céréales et Ananas, banane, noix de coco.
Valérie Mercier, directrice marketing
chez Lassonde, indique que ces smoothies sans sucre ajouté sont composés à
100 % de jus et de purées. « Ils sont parfaits pour le déjeuner comme à l’heure
de la collation et fournissent deux portions de fruits par 250 ml. »
Il y a des experts en jus. D’autres le sont
en café. Les connaissances accumulées
depuis 1947 par la famille Agathiadis (le
père George et les fils Philippe et Marc)
lui valent d’être régulièrement sollicitée
comme consultante par plusieurs pays
producteurs de café. Depuis 1983, Philippe est d’ailleurs délégué honorifique,
à Paris, de la Chambre de commerce
café et cacao de Guinée équatoriale. Pour
mieux déployer leur savoir-faire au
Québec, les propriétaires de Café AGGA
agissent à la fois comme importateurs,
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
33
LES GRANDS DOSSIERS |
L’art du petit-déjeuner
Contrairement au café turc qui est presque cru, le
Café Oriental AGGA est plutôt torréfié à très haute
température durant 45 minutes. Ce café très noir, torréfié à la limite du brûlé, réunit des grains d’Éthiopie
et du Costa Rica, avec une petite proportion de grains
du Cameroun ou du Zaïre.
En guise de nouveaux produits sur les tablettes des
épiceries, Café AGGA propose le Matinna Dolce,
synonyme de caresse et de douceur : un café fruité,
bien balancé, sans amertume, parfait pour le petitdéjeuner et pour bien débuter la journée. Plus robuste
et corsé, l’Intenso est un peu plus fort que le précédent. Corsé également, le Casa Miscela se veut rond
en bouche et fruité, tout en déployant une petite pointe
d’amertume. Pour plaire aux connaisseurs.
Au détail
Bien implanté dans le secteur de la restauration, Café
Napoléon travaille à développer le réseau de l’alimentation au détail. « Nous aimerions transposer l’expérience acquise dans le secteur HRI du côté des épiceries, parce que les personnes en mesure d’apprécier
nos cafés dans les restaurants aimeraient pouvoir se
les procurer pour consommation à domicile, explique
Gérard Kelly, vice-président marketing. D’où notre désir
de dénicher un distributeur pour le détail. »
Parallèlement, Café Napoléon multiplie les stratégies
pour se faire connaître. L’entreprise a, par exemple,
agi comme commanditaire officiel de l’Opération Nez
Rouge, à Montréal, à la toute fin de l’année dernière. Elle
a aussi mis au point un Indice Napoléon qui, résume
Gérard Kelly « est une échelle d’intensité de 15 à 85,
qui permet d’évaluer les cafés en fonction de trois critères : d’abord leur origine, ensuite le degré et la durée
de leur torréfaction et enfin, le mélange des grains. »
Plus l’Indice Napoléon est élevé, plus le goût du mélange est prononcé. » L’entreprise propose également
des dégustations dans les bureaux.
L’offre de Café Napoléon comporte un bel éventail de
cafés d’origine, divers mélanges, des cafés biologiques
et équitables, de même que cinq espressos. L’espresso
Bar est le plus corsé, avec un indice 80. Cuit à l’ancienne, à la manière de l’espresso du sud de l’Italie, il
présente une forte odeur caramélisée et fumée. Pour
amateurs avertis. Avec son indice 60, l’Espresso San
Giovanni dégage plutôt
un doux parfum de noisettes grillées. Café Napoléon l’a concocté en s’inspirant du café bu dans la
région des Abruzzes.
En plein soleil
Jacinthe Lachapelle, chef
de produits chez Casa
Cubana, mentionne que la
marque de café Cubita, la
plus populaire à Cuba, fait
son petit bonhomme de
chemin dans le monde de
l’alimentation au détail. Le
café a emprunté un long
parcours depuis l’Éthiopie
jusqu’à Cuba, où il est arrivé à la fin du XVIIe siècle.
L’arbre s’est senti à l’aise
sur le sol de cette île antillaise au climat idéal. Le
travail minutieux des Cubains a fait le reste. La culture des caféiers en altitude ne nécessite ni pesticides ni engrais chimiques.
Les grains sont cueillis à
la main. On les fait ensuite
sécher naturellement au
soleil.
Constitué à 100 % de grains
de café Arabica, le Cubita
corsé se prépare grâce
aux machines espresso ou
aux cafetières filtre. En
grains, il est accessible en
formats de 250 g et 1 kilo.
Moulu, il est offert en différents formats : 230 g,
460 g et 1 kilo. Nouveau
venu en 2013, le Cubita
Torrefacto est un café gourmet aux arômes caramélisés. Les Cubains l’obtiennent via une méthode de
torréfaction traditionnelle
qui requiert l’ajout de
sucre aux grains de café
grillés. Le Cubita Gourmet
fera lui aussi son entrée
sur le marché en 2013. Ce
café corsé se caractérise
par ses arômes fins et délicatement nuancés.
Certifié!
Il n’est pas inutile de rappeler que La Coopérative
la Siembra, basée à Ottawa,
poursuit son travail de
collaboration directe avec
23 coopératives de producteurs réparties entre 11
pays. Grâce aux primes
associées à la vente d’ingrédients qui portent des
certifications biologiques
et équitables, La Siembra
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
LES GRANDS DOSSIERS |
apporte un soutien considérable à plus de 39 500 producteurs paysans. Mélanie Broguet, responsable du
marketing et des communications pour La
Siembra, rappelle que tous les produits
Camino portent de telles certifications, qui
sont contrôlées et accordées par des organismes indépendants.
Les cafés Camino, par exemple, sont certifiés
par QAI pour la dimension biologique. Fairtrade Canada décerne le sceau de certification
équitable. Leur emballage a récemment été rafraîchi. Vendus en formats de 227 g et de 454 g,
ils proviennent du Pérou, du Guatemala et d’Indonésie. L’assortiment proposé comporte
des cafés corsés et mi-corsés,
disponibles en grains et moulus. L’espresso est offert en
grains seulement alors que le décaféiné signé Camino l’est sous forme
moulue. Ajoutons enfin que les cafés sont
torréfiés et emballés par
Les Services adaptés Transit, une entreprise d’économie sociale de Montréal.
la Rainforest Alliance. Ce prix récompense ses efforts
pour le soutien de l’environnement, des fermiers qui
cultivent le café et de leurs communautés.
L’art du petit-déjeuner
AU GOÛT DU JOUR
Doux hiver
Récipiendaire du Prix Innovation en alimentation
2012, la Collection Hiver Four O’clock de
Trans-herbe rassemble un somptueux quatuor.
À servir entre autres pour le brunch. Tandis
que Banane cannelle épicée privilégie
les feuilles de thé noir, Biscotti aux amandes
est préparé avec du thé blanc. Pain d’épices
entre plutôt dans la catégorie des tisanes,
tout comme Menthe Chocolatée.
Un autre thé gourmand, importé celui-là par
T. Importation Canada, est le Winter in lov.
Ce thé noir est parfumé à l’aide de coques de
cacao, de cannelle, de gingembre, de caroube et
de réglisse. Pour mieux se réchauffer les jours
de grand froid.
Choix immense
Du côté de la marque
Nabob, le café Éclipse de
minuit, marqué au sceau
d’une torréfaction intense,
est un mélange à la fois
terreux et onctueux, qui
présente des notes chocolatées. Il a récemment
mérité un Award du goût
supérieur (en obtenant
deux étoiles sur une possibilité de trois), décerné
par l’Institut international
du goût et de la qualité.
Les produits sont testés à
l’aveugle par un panel de
juges composés de membres des plus prestigieuses
institutions culinaires d’Europe. Ils sont évalués à
partir de critères comme
l’arôme, la saveur et l’apparence. Dans la même
gamme, on remarque le
Métropolis noir, riche,
fumé et velouté, qui présente une torréfaction
intense. Avec sa torréfaction mi-foncée, le Mouture
Gastown associe plutôt
les accents du caramel à
ceux des noisettes et des
agrumes.
Trois cafés d’origine en
grains, avec torréfaction
moyenne, sont également
disponibles. Il s’agit du
100 % Colombien, vif et
riche, avec une touche
d’agrumes. Ces derniers
sont également présents
dans le goût du Costa-Rica,
légèrement fruité, tandis
que le Guatemala se distingue par des accents chocolatés, terreux et fumés.
Depuis l’automne dernier,
mentionne Lelag Kaprilian,
assistante-chef de marque,
Nabob mise sur de nouveaux emballages. Leur introduction a été soutenue
par une campagne marketing multi-plateformes. En
2012, la Compagnie de café
Nabob a aussi remporté
un Sustainable StandardSetter Award décerné par
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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NOURRIR VOS RELATIONS
MARCHAND OU CIRCULAIRE ?
LORS D’UNE OUVERTURE DE MAGASIN, D’UN LANCEMENT
DE PRODUIT OU D’UN ÉVÉNEMENT PROMOTIONNEL,
COMMENT SAVOIR S’IL CONVIENT DE PRIVILÉGIER
LA PUBLICITÉ, LES RELATIONS PUBLIQUES
OU UN SAVANT MÉLANGE DES DEUX?
FAUT-IL MISER SUR LE MARCHAND
par Manon Genest,
collaboration spéciale
OU SUR LA CIRCULAIRE?
Déterminer quelle est la meilleure stratégie pour
atteindre ses objectifs, au meilleur coût possible, n’est
pas toujours aisé. Concrètement, qu’est-ce qui doit
guider le choix d’une entreprise qui désire établir une
stratégie de communication gagnante?
Il est presque devenu un lieu commun d’affirmer que
la fonction principale de la publicité est de faire la
promotion des produits alors que celle des relations
publiques vise plutôt la perception de l’entreprise par
le public. À la base, la publicité rend les produits plus
alléchants; quant aux relations publiques, c’est l’entreprise qu’elles rendent plus attrayante.
Il peut donc sembler théoriquement très facile de
déterminer quelle stratégie doit être mise de l’avant.
Mais dans les faits, les champs d’application de ces
deux disciplines se chevauchent de plus en plus. On se
paie de la publicité corporative pour faire connaître
nos efforts environnementaux et on effectue des relations
médias pour que des nutritionnistes/chroniqueuses
parlent de notre produit...
fois a-t-on entendu quelqu’un dire qu’il avait été « cité
hors contexte » ou qu’une nouvelle plus importante
avait réduit sa couverture de presse?
Dans la conception de certains, la seule et unique
fonction des relations publiques doit être de contribuer
à asseoir la marque par l’obtention d’espace rédactionnel « gratuit ». Les journalistes ne sont pas dupes,
mais il est vrai que dans le cas d’une nouvelle importante et incontournable, la couverture de presse offre
une visibilité intéressante pour une fraction du prix
de la publicité. Petit bémol cependant : si ce qui est
véhiculé par les relations publiques d’une entreprise
ne reflète pas la réalité, des parties prenantes le feront
savoir à tout coup. Si une publicité réussie peut faire
vendre des produits, des relations publiques éthiques
et bien exécutées peuvent avoir un impact significatif
sur le capital de sympathie des entreprises.
Traditionnellement, qui fait quoi?
L’ADN même de la publicité vise à atteindre des objectifs de vente quantifiable, à participer à la réalisation
des bénéfices de l’entreprise. Et elle a le très grand
mérite de permettre un contrôle total sur le message
et la fréquence à laquelle elle permettra de rejoindre
les gens. Lorsque l’on paie pour une publicité en première page d’un média, nous sommes certains qu’elle
y sera et que le message présenté sera le nôtre. Parfois,
la publicité est le seul choix possible : par exemple si
un nouveau produit n’apporte rien de neuf à la catégorie,
il n’a aucune chance de faire parler de lui dans les médias. La publicité peut alors s’avérer le choix tout indiqué.
A contrario, une gestion de crise exigera obligatoirement des relations publiques, principalement médiatiques, afin non seulement de faire passer le message,
mais surtout de s’assurer de la crédibilité de ce message. Lors d’un rappel alimentaire par exemple, les gens
accorderont davantage de crédibilité à un expert qui expliquera les causes du rappel qu’à l’entreprise elle-même.
Ainsi, souvent les relations publiques se font par le
biais d’un tiers (par exemple un journaliste). L’objectif
est clairement d’obtenir de la crédibilité pour notre nouvelle. Les relations publiques visent ainsi à faire « porter » notre nouvelle par des gens neutres (nutritionnistes,
chroniqueurs…) qui pourront témoigner de la valeur
de notre produit ou de l’importance de notre nouveau
magasin. Bien évidemment, les relations publiques,
même exécutées selon la planification la plus rigoureuse,
sont sujettes à des aléas incontrôlables. Combien de
L’important? Atteindre votre objectif!
Dans plusieurs cas, les relations publiques et la publicité peuvent s’avérer des alliés, même des complices
pour atteindre vos objectifs. Le plus important? Se
rappeler qu’il ne s’agit que de spécialisation. On parle
toujours de communication, donc d’une personne qui
parle à une autre personne. Que le moyen utilisé soit
un journaliste ou une affichette sur un lieu de vente,
cela importe peu. Il faut simplement trouver le
meilleur canal, d’où le message pourra transiter avec
efficacité afin d’atteindre l’objectif visé.
Si l’on veut faire image, disons simplement que le propriétaire de magasin est l’illustration parfaite des relations
publiques et la circulaire, celle de la publicité…
Manon Genest est vice-présidente et associée principale
de TACT Intelligence-conseil. On peut la joindre à l’adresse
[email protected].
Choisir judicieusement
Petit guide de trois questions primordiales à vous
poser pour déterminer la stratégie à privilégier :
1. identifier clairement quels sont vos objectifs;
2. établir votre budget;
3. déterminer sur quelle base sera évalué le succès
de l’opération.
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
VISITE GUIDÉE
DELSON : SIXIÈME MAGASIN
POUR LA FAMILLE LAMBERT
C’EST UN DIGNE REPRÉSENTANT DE LA NOUVELLE MOUTURE DES IGA EXTRA.
UN SUPERMARCHÉ OÙ L’AIRE DES PÉRISSABLES, SUPERBEMENT AMÉNAGÉE, OCCUPE
PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA SUPERFICIE. TOUT Y EST PENSÉ POUR FAIRE VIVRE
AU CONSOMMATEUR UNE EXPÉRIENCE DE MAGASINAGE HORS DU COMMUN.
une ambiance colorée, harmonieuse, animée et séduisante. « Les Québécois ont besoin de se sentir enveloppés, souligne Johanne Bousquet. Magasiner dans
un décor chaleureux est très important pour eux. »
Offre abondante et diversifiée
Une famille célèbre
Famille bien connue dans l’alimentation au Québec s’il
en est, les Lambert œuvrent dans le commerce de détail
depuis quatre générations. Ce sont les arrières-petitsfils du fondateur qui mènent aujourd’hui la barque des
supermarchés identifiés sous l’enseigne Marché Lambert
et frères inc. L’ancêtre, Aimé Lambert, ouvre un magasin
général à Saint-Basile-le-Grand dans le dernier quart
du 19e siècle. Son fils Roméo prend ensuite la relève.
Puis, Gérald et Yvan, les deux fils de Roméo.
Marc Bernier, directeur du magasin, et Luc Lambert,
directeur général des Marchés Lambert et frères.
Nouvelle génération IGA extra
La nouvelle mouture des magasins IGA extra priorise
l’expérience client. « L’aménagement des périssables a
été complètement repensé et dégagé, explique Johanne
Bousquet, présidente du Groupe Chagall, qui a signé
le design.
Au premier coup d’œil, on est tout de suite ébloui par
la beauté des lieux. L’immense marché des périssables
s’offre à nous. Un circuit fait sur mesure pour profiter
à plein de chacun des rayons, en prenant son temps.
D’abord, les fruits et légumes, bouquet de fraîcheur
où explose, entre autres, la catégorie des petits fruits
transformés. Puis, le prêt-à-manger présentant une panoplie de mets préparés, avec chef sur place. Un bistro
en magasin, affichant une quarantaine de places,
s’avère très populaire le midi pour les travailleurs du
coin. Le bistro sert aussi de salle de formation pour le
personnel.
Le comptoir des viandes et sa bulle Section Gourmet
offrent une vaste gamme de viandes transformées et
de produits marinés. Tout autour, la charcuterie avec
L’offre des périssables a été brillamment mise en valeur. La circulation y est fluide. Couleurs chaudes et
matériaux chaleureux, alliés à un réaménagement adéquat du circuit, concourent à favoriser cette ambiance
propice à faire vivre aux clients une expérience de magasinage unique. »
Le comptoir des viandes et sa bulle Section Gourmet offrent
une vaste gamme de viandes transformées et de produits
marinés. Dans la fresque au-dessus, le rappel de l’humain
derrière le produit.
« Le véritable envol a eu lieu au milieu des années
cinquante, lorsque Gérald et Yvan, avec d’autres marchands, furent les premiers à adhérer à l’enseigne IGA »,
relate Luc Lambert, fils de Gérald et directeur général
des Marchés Lambert. D’acquisitions en agrandissements, au fil du temps, le groupe compte aujourd’hui
huit magasins, six IGA, dont cinq extra, et deux BoniSoir. Les supermarchés sont situés à Saint-Bruno, SaintBasile-le-Grand, Chambly, Saint-Constant, Bromont et
Delson. « Pour la famille Lambert, l’important n’est pas
tant le nombre de magasins, mais plutôt l’exécution de
notre promesse client tous les jours, dans chacun de
nos points de vente », précise Luc Lambert.
Dernier-né de la famille Lambert, le IGA extra de
Delson a ouvert ses portes il y a un an et demi à peine.
Il affiche une superficie totale de 43 500 pi2 et une surface
de vente de 36 500 pi2. « Ne pouvant agrandir notre magasin de Saint-Constant, d’une superficie de 23 000 pi2,
situé à quatre kilomètres d’ici, le choix de Delson s’est
fait tout naturellement, car nous voulions protéger nos
parts de marché dans le secteur », indique Luc Lambert.
C’est dans ce contexte de continuité que la génération
actuellement aux commandes prépare la relève. « Tout
comme nos prédécesseurs, nous aimerions laisser à la
génération qui suit, la cinquième, une entreprise en
santé et de belle notoriété », ajoute Luc Lambert.
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
Une palette de couleurs actualisée : vert maraîcher dans
les fruits et légumes, rouge bordeaux dans les viandes,
bleu profond dans la poissonnerie, avec toujours le rappel de l’humain derrière le produit : maraîcher, vigneron, pêcheur, etc. Du bois foncé pour l’effet contemporain. De beaux comptoirs signés Arneg mettent magnifiquement les produits en valeur. Le descriptif des
différents rayons rappelle aux clients de façon éloquente qu’ils ont ici accès à la qualité, à la fraîcheur et
à la profusion. Autre défi réussi : un système hybride
au CO2 en cascade et au fréon récupère l’énergie pour
la diriger partout dans le magasin.
Pour refléter l’appartenance à la région, le supermarché de la nouvelle mouture affiche une fresque qui
l’identifie au coin de pays : c’est la gare de Delson que
l’on a ici choisie. Les clients aiment se retrouver dans
Les fruits et légumes, bouquet de fraîcheur où explose,
entre autres, la catégorie des petits fruits transformés.
Facteurs de succès
L’importance que l’on accorde à la qualité de
l’approche client constitue la marque de commerce
de la famille Lambert. Une stratégie d’affaires
basée sur un programme de service à la clientèle,
touchant quatre volets et déployée dans chacun
des huit points de vente : élaboration de normes
précises sur la qualité du service à la clientèle;
formation assurant la diffusion de ces normes
à tous les employés; mise en place d’outils permettant
une mesure fiable quant au respect de ces normes
par les employés; maintien d’un gage de
reconnaissance des employés performants
en matière de service à la clientèle.
Le prêt-aux-affaires s’affiche partout dans le magasin.
Pas un bout de comptoir qui ne soit réapprovisionné
sur-le-champ. Les Lambert sont constamment
préoccupés de tenir leurs promesses : de bons prix,
des produits disponibles en variété et en qualité.
Le design, l’ambiance, la chaleur du décor et
la nouvelle mouture IGA extra sont aussi des atouts
indéniables.
Les Lambert ont mis et continuent de mettre
beaucoup d’efforts pour s’assurer de la satisfaction
complète du client. Vouvoiement de rigueur, attention
immédiate, accompagnement systématique jusqu’au
produit qu’il désire et ne trouve pas, attente limitée
aux caisses, toutes mesures visant à transformer
le magasinage en une expérience unique, signée
du savoir-faire Lambert.
PHOTOS : DIANE BEAUDIN
Wow ! s’exclame-t-on dès que l’on franchit la porte.
La vivacité des couleurs, l’imagerie inspirante, la chaleur des bois foncés, l’éclairage subtil : le design actualisé des IGA extra nous enveloppe tout au long de
notre circuit parmi l’univers des périssables, où fraîcheur et abondance sont magnifiquement mises en
valeur. Un concept chaleureux qui n’a qu’un but : combler
le désir des consommateurs pour un plaisir renouvelé
à faire leurs emplettes d’épicerie.
par Françoise Pitt
VISITE GUIDÉE
service et en libre-service. Les fromages déploient leurs
produits fins et d’autres fromages préemballés dans
des étalages invitants à souhait. Partout, ces superbes
comptoirs de bois foncés signés Arneg. Un plaisir
pour l’œil.
Suit la poissonnerie et ses deux imposants comptoirs :
l’un pour les mets prêts-à-manger (brochettes, filets
apprêtés et marinés, rôtis, etc.) et l’autre pour les
filets conventionnels et les poissons entiers. Un poissonnier sur place et des employés qui savent bien renseigner les clients, car c’est là une caractéristique de
ce magasin de donner l’information appropriée sur les
méthodes de cuisson et les mets d’accompagnement.
« C’est un incontournable de nos jours, fait valoir Luc
Lambert. Les gens ne savent plus cuisiner, ou n’ont
pas le temps, et veulent
qu’on les renseigne de façon adéquate. En collaboration avec le programme
d’aide Gourmet de Sobeys,
nous visons une formation
en méthode de cuisson
pour notre personnel qui
souhaite faire carrière dans
l’alimentation. En mettant
l’accent sur cette formation,
indispensable selon nous,
nous bénéficions d’une longueur d’avance. »
Une équipe gagnante
Cent vingt employés, dont 30 à temps complet et 90 à
temps partiel (une trentaine disponible en tout temps),
composent le personnel. Certains des employés ont
plus de 40 ans de loyaux services.
« Ouvrir un nouveau point de vente s’avère motivant
pour le personnel, estime Luc Lambert. Une vingtaine
d’employés, venus de nos autres magasins, ont pu
ainsi accéder à une promotion. »
Le superbe rayon des vins, désormais intégré aux périssables,
ce qui est dans la logique des choses.
Bref, un supermarché splendide, esthétique et superbement fonctionnel. « Nous ne sommes pas peu fiers
de notre dernier-né, le plus beau magasin du coin »,
conclut pertinemment Luc Lambert.
Le rayon des vins a quitté
la section de l’épicerie pour
s’intégrer aux périssables,
ce qui est dans la logique
des choses. La boulangerie
présente, outre les pains et
viennoiseries d’usage, un
bel étalage de gâteaux faits
maison et autres. À compter de 11 h, il y a du pain
chaud offert toutes les
heures. Un élégant torréfacteur à café exhale ses
effluves tous les jours à
l’heure du souper. Dix caisses de sortie, dont trois à
la courtoisie et une au bistro. Heures d’ouverture :
de 8 h à 22 h tous les jours.
Un secteur
en croissance
Petite municipalité de
près de 8 000 habitants,
située au sud-ouest de
Montréal, Delson offre à
ses futurs résidants de
belles possibilités de développements résidentiels. Delson et les villes
avoisinantes, Candiac,
Saint-Constant et SainteCatherine, totalisent une
population de près de
40 000 âmes. Avantage
indéniable : le train relie
Delson au centre-ville de
Montréal. Et d’ici deux
ans, un parc de stationnement incitatif de 600 places sera érigé pour favoriser le trajet en autobus sur
la voie réservée du pont
Champlain. La clientèle du
IGA extra se compose
majoritairement de jeunes
familles, venues s’établir
ici en partie à cause de la
proximité du transport en
commun vers Montréal.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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DOSSIER SPÉCIAL
LES SURGELÉS
JARDIN DE GIVRE
DES METS PRÉPARÉS AUX DESSERTS GOURMETS,
EN PASSANT PAR LES FRUITS ET LÉGUMES VARIÉS,
LES SURGELÉS MISENT SUR LEUR CÔTÉ PRATIQUE
POUR CHARMER LES CONSOMMATEURS PRESSÉS.
DE QUOI BRISER LA GLACE!
par Denyse Perreault
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
DOSSIER SPÉCIAL
LES SURGELÉS
D
ans l’affriolante catégorie de la pizza surgelée, c’est le pactole! Un commerce
d’alimentation au détail propose en moyenne quelque 67 skus à sa clientèle! Autre
donnée déterminante : 30 % des meilleurs vendeurs comptent au nombre des produits
introduits depuis deux ans ou moins. Ces informations, compilées par AC Nielsen et portant sur
les 52 semaines se terminant le 20 octobre 2012, nous ont été transmises par Laura Jones, chef
de marque senior chez Dr. Oetker.
Les chiffres permettent également de constater que la catégorie des pizzas à croûte fine, actuellement très tendance, sort gagnante du perpétuel jeu de chaise musicale engendré par une
grande compétition. « La pizza à croûte fine constitue le segment le plus important de la catégorie,
tant à l’échelle nationale qu’au Québec, résume Laura Jones. Les ventes en dollars sont en
hausse de 13,1 % dans l’ensemble du pays et de 20,8 % au Québec. Durant ce même laps de
temps, la pizza dont la pâte
lève durant la cuisson a
connu une baisse de l’ordre
de 11,3 % au Canada et de
12,9 %, au Québec.
« En fait, notre pizza Dr.
Oetker Ristorante subit
désormais la compétition
directe des produits lancés par les concurrents, ce
qui ne nous empêche pas
d’enregistrer une belle augmentation de 8,2 %, dans
un marché général qui n’a
obtenu que 2 % de croissance durant la même période. »
Laura Jones évoque aussi le
regain de popularité de la
traditionnelle pizza à pâte
épaisse. « L’arrivée de la
pizza à croûte boulangère
Panebello, avec sa croûte
épaisse croustillante à l’extérieur et tendre à l’intérieur, a permis à plusieurs
de constater qu’elle peut
faire bonne figure en tant
que plat gourmet. D’où une
hausse des ventes de 17 %
en unités au Canada et de
19 % au Québec. Suite à
une enquête indépendante
menée auprès de plus de
50 000 consommateurs, la
gamme Panabello a d’ailleurs remporté la palme du
meilleur nouveau produit.
Entre autres nouveautés, la
gamme de pizzas Casa di
Mama a accueilli la saveur
Poivrons et 3 fromages.
Dr. Oetker a aussi lancé la
pizza Pepperoni Pesto
dans la gamme Ristorante.
Précisons enfin que la catégorie des pizzas surgelées, au Québec, génère
des ventes annuelles de
130 millions de dollars et
que la pizza aux épinards
remporte actuellement un
franc succès. Pour profiter
de l’engouement suscité par
la catégorie des pizzas surgelées, Dr. Oetker invite les
commerçants à déployer
les emballages de pizzas
debout et non pas couchés.
Cette tactique permet à la
clientèle d’effectuer son
choix en misant sur la marque et non pas strictement
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
41
DOSSIER SPÉCIAL
LES SURGELÉS
sur les prix qui, étant donné la compétition, peuvent
être entraînés à la baisse. Ce qui réduit d’autant la
marge de profit des détaillants.
Du poulet au congélo
Au royaume des surgelés, les produits de poulet ont
aussi la cote. Ils sont souvent portés par des promotions intéressantes. Lancée en janvier 2013 par Flamingo,
la promotion d’envergure appelée « Affamés de victoire »
sera en vigueur jusqu’au 30 avril 2013. Pour la soutenir,
Flamingo a prévu une campagne de communication
incluant une nouvelle publicité télé très ludique. Les
produits participants sont les ailes de poulet, les poulets
panés pré-formés, les Krispy Toast et les poulets panés
plein muscles.
« L’objectif, explique Sonia Choquette, chef de marques
Lafleur et Flamingo, est de satisfaire les fans de victoires durant la saison des sports, ainsi que les amateurs
de poulet surgelé. Nous allons distribuer plus de 15 000 $
en prix, dont 20 téléviseurs 42 pouces, 20 chandails de
sport et 100 produits Flamingo. Pour participer, il suffit
d’acheter un produit Flamingo et de découvrir le
nombre de victoires accumulées sur les emballages spécialement identifiés (10, 25, 50 ou 250
victoires). Chacune donne une chance de
gagner un prix. Puis, le consommateur visite
notre site Internet ou notre nouvelle page
Facebook pour inscrire ses victoires. »
La mer,
version surgelée
Place à la vaste catégorie des produits
de la mer surgelés que l’entreprise
canadienne High Liner dessert depuis plus
d’une centaine d’années. Innovations, vaste choix de
saveurs et facilité de préparation caractérisent l’offre.
Récemment, la préoccupation grandissante envers l’état
des océans et des pêcheries a incité High Liner à élaborer
des Politiques sur le développement durable et à s’approvisionner de manière durable et responsable d’ici la fin
de 2013, auprès de pêcheries et de fermes d’aquaculture
certifiées. Guy Auger, directeur des
ventes au détail chez High Liner, précise que l’entreprise apposera son écolabel « De source responsable » sur les
emballages, au fur et à mesure que
les produits répondront
aux normes rigoureuses
des dites politiques.
L’ajout régulier de recettes at t raya n te s
demeure
bien sûr au
cœur de la
mission de l’entreprise High Liner. Guy Auger évoque l’introduction récente de la gamme Filet-au-feu, en format
de 500 grammes. Elle comprend un Aiglefin aux agrumes
et aux grains de poivre (pêché à l’état sauvage dans
l’océan Arctique); un Saumon rose sauvage à la fumée
de pommier (pêché à l’état sauvage dans le Pacifique
nord); de même qu’un Tilapia aux herbes toscanes. À
cuire au four en 24 minutes.
De quoi étoffer une offre qui comporte des produits panés et en pâte, des bâtonnets, des
coupes du marché, des produits Signature
ou Selects, des filets et brochettes, assaisonnés ou non, sans oublier les
plats offerts avec des frites et
l’assortiment de fruits de mer.
La crème
de la crème!
Que serait la catégorie des
surgelés sans la crème glacée? Mary Breedon, directrice des ventes et marketing
chez Chapman’s, mentionne
l’introduction de nombreux
produits à partir de février
2013. « Il s’agit bien de
crème glacée et non pas
de desserts glacés »,
précise-t-elle, en
soulignant que
Chapman’s mettra l’accent
sur ce fait, de même que sur l’emploi de lait 100 % canadien. « Nos emballages arborent le logo bleu et blanc
où figure la petite vache symbole du lait véritablement
canadien. Contrairement à certains concurrents, nous
n’avons pas réduit non plus le format de nos emballages. Les consommateurs en ont pour leur argent. »
Chapman’s lance six saveurs de coupes (sundaes) présentées dans un nouveau contenant en format de 1 litre.
Il s’agit de Brownie au chocolat fondant, Hokey Pokey,
Caramel et noix, Beurre d’arachides, Gâteau sablé aux
fraises, Coupe de caramel et chocolat. Les cornets de
crème glacée Collection sont pour leur part disponibles en format de quatre unités de 140 ml. Les saveurs :
Chocolat, Caramel, Beurre d’arachide et Vanille.
La Collection canadienne Premium de Chapman’s réunit
des cornets, des barres et des sandwichs enrobés de
chocolat. Entre autres nouveautés du côté des barres,
on signale les saveurs Amandes et chocolat au lait,
Crème caramel et toffee, Double chocolat noir,
Chocolat au lait crémeux. Rassemblées en cinq unités
de 88 ml, elles sont enrobées individuellement.
Autre nouveauté à signaler : la gamme Sport Hydratation
glacée, avec électrolytes. Cette eau glacée aromatisée
au naturel, présentée sous forme de bâtonnet, ne
contient pas de gluten, d’arachides ou de noix. La formule a été conçue pour contribuer à la réhydratation
lors de la pratique d’une activité physique et pour
convenir aux personnes de tous les âges. Elle est disponible en format de huit unités de 75 ml. Les saveurs proposées sont Ruée de raisins, Vague d’oranges, Propulsion
de citron-lime et Explosion de baies sauvages.
Précisons enfin que Chapman’s célèbre son quarantième
anniversaire en 2013, en mettant de l’avant une importante campagne nationale de publicité dans les médias
imprimés. L’entreprise a prévu le lancement d’un nouveau site et d’un Club des jeunes, sans compter de nombreuses promotions et une implication plus grande que
jamais dans les médias sociaux.
En épicerie, le jardin des surgelés est assurément florissant, de l’entrée au dessert!
42
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
LES CULTURES DE CHEZ NOUS REMPORTE
LE PRESTIGIEUX PRIX LE MOISSON D’OR
PETITES SURFACES
DÉTAILLANTS,
PAS ÉDUCATEURS !
CE N’EST PAS À NOUS DE FAIRE L’ÉDUCATION DES CONSOMMATEURS,
CLAMENT HAUT ET FORT LES DÉTAILLANTS EN RÉPONSE À CEUX
QUI LEUR ATTRIBUENT UNE RESPONSABILITÉ EN MATIÈRE
DE PROBLÈMES ENGENDRÉS PAR LA MALBOUFFE.
par Françoise Pitt
« Les détaillants ne sont ni professeurs d’université ni agents de réglementation, déclare d’entrée
de jeu Florent Gravel, président-directeur général de
l’Association des détaillants en alimentation du
Québec (ADA). Ils n’ont pas à influencer de quelque
manière que ce soit les décisions d’achat des consommateurs par des mesures restrictives. » Selon l’ADA,
les produits se doivent d’être à portée de main des
consommateurs, à plus forte raison dans les petites surfaces. « Si les dépanneurs ne mettent pas en évidence
les produits recherchés par les consommateurs, ceux-ci
iront les acheter ailleurs, là où ils peuvent les trouver
plus facilement », tranche Florent Gravel.
Le 16 novembre dernier, l’Association des jardiniers
maraîchers du Québec (AJMQ) remettait son prix
Le Moisson d’or 2012 à l’entreprise Les Cultures de
chez nous lors de son banquet annuel de clôture de
la saison. Ce prix, remis annuellement par l’AJMQ,
s’adresse uniquement à une personne ou à une entreprise productrice membre de l'association qui s’est
distinguée par son implication dans le milieu horticole, qui a contribué à l’épanouissement du secteur
et dont les réalisations au niveau de la mise en marché sont innovantes. Après 33 ans d’existence et
de multiples réalisations, les deux propriétaires de
l'entreprise, Michelle Rajotte et Louis-Marie Jutras,
étaient très fiers de recevoir ce prix en compagnie
de leurs trois enfants, qui participent activement à
la continuité de l’entreprise. Aujourd’hui, les serres
des Cultures de chez nous ont une superficie de
3640 mètres carrés. L’entreprise détient 110 acres en
poireaux, ce qui représente une production annuelle
d’environ 6,5 millions de plants de poireaux. Ils cultivent aussi des asperges, des fraises, des framboises,
des bleuets, du soya et du maïs. On aperçoit, sur la
photo, Michelle Rajotte et Louis-Marie Jutras, en compagnie de leurs trois enfants Valérie, Alexis et Antoine.
Les détaillants ont le dos large
SIGNATURE D’UNE ENTENTE DE
PARTENARIAT ENTRE LE CHUM ET L’ITHQ
Les détaillants s’insurgent contre le fait qu’on leur impute une part de responsabilité dans l’aggravation de
certains problèmes de santé, de surpoids notamment.
« Un non-sens, réplique Florent Gravel. Les détaillants
vendent des produits approuvés par toutes les instances gouvernementales. Ce n’est donc pas à eux de
légiférer sur ce qui est bon ou pas pour la santé. Va-t-on
nous demander de faire disparaître les croustilles, les
petits gâteaux Vachon, les produits qui contiennent
du gras de nos comptoirs et tablettes? »
De là à dire que les détaillants n’ont pas un rôle important à jouer en lien avec la santé des consommateurs, il y a une marge. Au contraire, affirme l’ADA : « Le
rôle du détaillant consiste à nourrir les consommateurs, à se montrer sensible à leur bien-être, à leurs
besoins et à leurs préoccupations, à répondre à leurs
demandes en leur offrant des produits en tous points
conformes aux diverses réglementations. Il n’en reste
pas moins que les détaillants sont des commerçants
qui se doivent de prendre les mesures nécessaires pour
ramener les consommateurs dans leurs magasins. »
Ce dernier point demeure d’une importance capitale,
spécialement pour les petites surfaces.
Les détaillants n’ont toujours pas digéré les mesures
qu’on leur a imposées, à la suite de pressions des
groupes antitabac, de camoufler les produits du tabac
pour les rendre inaccessibles au public, ce qui leur a
coûté des milliers de dollars pour réaménager leur
étalage et a ralenti sensiblement le service aux caisses.
Sans compter que l’on a brimé le détaillant dans sa
liberté de commerce, résultat : une baisse du chiffre
d’affaire de 30 à 40 %. « Complètement ridicule, déplore
Florent Gravel. Malgré la publicité négative sur les
paquets de cigarettes, au moins 20 % des consommateurs fument toujours. S’il n’est pas illégal de vendre
des cigarettes, comme des boissons sucrées ou énergisantes et des croustilles, on se doit de les offrir aux
consommateurs, qui les réclament. »
Les gouvernements, qui s’étaient enfin préoccupés des
méfaits de la contrebande de cigarettes, ont réussi à la
faire passer de 40 % à moins de 20 %, ce qui a eu comme
conséquence de ramener les consommateurs dans les
commerces légaux. Malgré les campagnes agressives
antitabac, la diminution de la consommation atteint à
peine 2 %. Mais avec l’annonce d’une hausse substantielle de taxes sur les produits du tabac dans le dernier
budget du ministre Nicolas Marceau, l’horizon des
détaillants se rembrunit à nouveau. Les exploitants de
commerces de cigarettes de contrebande doivent être
morts de rire.
Problèmes de poids et autres
La Coalition québécoise sur la problématique du poids
(CQPP), connue sous le patronyme Coalition Poids,
interprète le rôle des détaillants d’une tout autre manière. Pour elle, à l’instar de l’Organisation mondiale
de la santé, la solution réside à l’extérieur du réseau de
la santé. Aussi, la Coalition Poids a-t-elle entrepris de
sensibiliser l’ensemble des acteurs aux problèmes de
surpoids dans la population, qui ne cessent de s’amplifier.
« En raison de l’offre qui s’est considérablement modifiée au cours des dernières années, nous assistons à
une prise de poids collective, affirme Suzie Pellerin,
directrice de Coalition Poids. Nous avons ciblé les
boissons sucrées, parce que c’est la SEULE pratique
alimentaire constamment associée au surpoids. Ce
sont des calories liquides qui s’ajoutent aux autres
calories et qui n’ont aucune valeur nutritive. Comme
on n’a pas l’impression d’être rassasié, on en ingurgite
encore et encore. Or un enfant qui consomme une
boisson sucrée par jour augmente son risque d’obésité à
l’âge adulte de 60 %. Et l’on observe de plus en plus
chez de jeunes patients des maladies autrefois associées aux adultes, comme le diabète de type 2. »
La Coalition Poids en appelle donc aux détaillants
pour qu’ils changent leur façon de faire afin d’améliorer l’état de santé de la population. Elle suggère, entre
autres, qu’ils modifient la disposition, la promotion et
la mise en marché des boissons sucrées dans leurs
commerces, trouvant qu’elles occupent beaucoup trop
d’espace. N’est-ce pas beaucoup leur demander? « Il
ne s’agit pas de bannir ou de diaboliser les boissons ›
Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal
(CHUM) et l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du
Québec (ITHQ) ont conclu une entente de partenariat
visant à partager leur expertise commune, en enseignement, en santé et en gastronomie. Le CHUM et
l’ITHQ pourront ainsi appuyer les établissements
du réseau de la santé et des services sociaux dans
leurs besoins de formation ou autres services adaptés en vue d’améliorer leur offre alimentaire. La formation en cuisine institutionnelle au Québec se trouvera ainsi bonifiée par l’entente CHUM-ITHQ. Le CHUM
a profité de l’occasion pour procéder au lancement
d’un livre de recettes intitulé À votre santé! Ce livre
a été créé par une équipe de professionnels de la
santé, incluant notamment trois chefs certifiés « chefs
santé » par l’ITHQ. On reconnaît, sur la photo, Christian
Paire, directeur général et chef de la direction du
CHUM, et Lucille Daoust, directrice générale de l’ITHQ.
UN GUIDE SUR LES CANNEBERGES
L’Association québécoise de la
distribution de fruits et légumes
présentait en janvier dernier, en
partenariat avec l’Association des
producteurs de canneberges du
Québec, le guide Coup de coeur
pour les canneberges du Québec!, le 8e de la série des guides
par produit conçus dans le cadre de la campagne « J’aime 5 à
10 portions par jour ». Cet outil
a pour objectif de mieux faire
connaître et apprécier ce délicieux petit fruit au
fort potentiel antioxydant. Vous pouvez télécharger
le guide gratuitement via le site de la campagne J’aime
(www.jaime5a10.ca/fr/outils). Il est aussi possible
d’en commander des exemplaires.
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
43
PETITES SURFACES
Au gouvernement d’instaurer les mesures appropriées
C’est au gouvernement qu’il importe de légiférer et de trouver des solutions réalistes pour prévenir l’obésité chez les jeunes. C’est ce
que demande la Coalition Poids, après avoir pris connaissance des premiers résultats de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes
du secondaire 2010-2011, entreprise par l’Institut de la statistique du Québec. Cette enquête révèle que près du quart (25 %) des élèves
consomme une boisson sucrée ou plus par jour. « Sachant qu’une telle pratique peut augmenter de 60 % leur risque de devenir obèse,
ainsi que celui de développer du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et certains cancers, on comprend la nécessité de
réduire le pouvoir d’attraction des boissons sucrées », déclare Suzie Pellerin, directrice de Coalition Poids. Selon elle, instaurer
une redevance serait un moyen efficace et éprouvé d’y arriver. Ce qui n’est pas l’avis de l’Association des détaillants en alimentation
du Québec (ADA), comme on l’a vu dans l’article ci-contre.
On apprend aussi dans cette enquête que seulement 30 % des élèves québécois du secondaire atteignent le niveau recommandé de
60 minutes d’activité physique par jour. Plus du tiers des élèves du secondaire (34 %) rapporte une pratique physique inférieure à une fois
par semaine, ou aucune pratique, durant l’année scolaire. Chiffres qui corroborent les dires de Florent Gravel, président-directeur général
de l’ADA. Preuve que l’on devrait tout mettre en oeuvre pour offrir à ces jeunes plus d’occasions et de moyens de bouger au quotidien.
gazeuses, précise Suzie
Pellerin. Reste qu’il y a
multiplication et abondance de produits de cette
sorte, de faux jus additionnés de vitamines, de
thés glacés, de boissons
énergisantes, etc. Les petites surfaces doivent souvent éliminer d’autres
produits pour étaler ceuxlà dans leurs frigos, aux
caisses et en affichage extérieur pour attirer les
clients. N’y aurait-il pas
moyen de s’entendre pour
trouver de meilleures pratiques favorisant la saine
alimentation? »
Informer et
éduquer d’abord
Que faire pour concilier
des préoccupations aussi
divergentes? « Il faudrait
d’abord que la Coalition
Poids mette ses priorités
à la bonne place, réplique
Florent Gravel. Qu’elle
presse les divers gouvernements de prendre les
mesures qui s’imposent
pour faire bouger les
jeunes, les enlever devant
leur écran d’ordinateur et
les inciter à aller pratiquer plutôt des jeux à
l’extérieur. Priorité à l’activité physique dans les
écoles! Sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge,
c’est-à-dire dans les garderies, aux bienfaits de la
saine alimentation et de
l’exercice physique. Mettre
l’accent sur l’importance
de bien s’alimenter et de
ne pas fumer. D’ordinaire,
dans les familles où les
parents ne fument pas, les
enfants ne fumeront pas
non plus. »
Qu’on fasse l’éducation de
la population, mais qu’on
ne pénalise ni les commerçants ni les consommateurs. C’est ce que réclament les détaillants. « La
Coalition Poids demande
en outre qu’on taxe davantage les boissons sucrées
et énergisantes, enchaîne
Florent Gravel. Or elles
sont déjà taxées à 15 % et
les consommateurs continuent de les acheter. Veuton appauvrir encore plus
la classe moyenne, grande
consommatrice de ces produits? »
L’éducation bien faite et
dirigée porte ses fruits. La
preuve : les campagneschocs de sensibilisation
orchestrées par la Société
d’assurance automobile
du Québec. En matière de
saine alimentation, l’éducation ne revient pas aux
détaillants. « Ce n’est pas
leur rôle, conclut Florent
Gravel. Les détaillants sont
là pour vendre des produits
aux consommateurs. Et
ça, ils le font bien. »
44
L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013
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Metro a été désignée récemment comme le détaillant en alimentation offrant la meilleure expérience client, parmi les neuf détaillants du Québec.
En effet, l’étude annuelle de Léger Marketing portant
sur l’Indice d’Expérience Client, dont les résultats ont
été dévoilés le 6 décembre dernier, a classé Metro
en première position de son secteur d’activités. Metro
est aussi le détaillant en alimentation à avoir connu la
plus importante progression au palmarès, et ce,
grâce à une amélioration dans chacune des 16 dimensions sondées. Parmi les critères qui définissaient l’expérience client sur lesquels les entreprises
ont été évaluées, Metro s’est particulièrement démarquée sur la qualité et la variété des produits,
sur la disponibilité des employés à offrir de l’aide,
sur l’aménagement des lieux et sur les activités de
fidélisation. Autant d’attributs qui sont approfondis
dans le programme des 5 promesses clients, déployé
en septembre 2011 auprès des employés de Metro,
et qui vise à améliorer l’offre globale de l’entreprise.
ADHÉSION DU GROUPE COMPASS ET
NUTRIFRANCE AU PROGRAMME MELIOR
Deux nouveaux acteurs importants de l’industrie agroalimentaire se sont engagés à offrir des produits alimentaires améliorés en adhérant au programme
Melior : le Groupe Compass et Nutrifrance. Le Groupe
Compass, joueur majeur dans l’industrie agroalimentaire, offre des services alimentaires chez plus
de 250 clients au Québec. Les engagements proposés par l’entreprise s’appliqueront dans différents
segments de marché : établissements d’enseignement (secondaire et collégial), commerciaux et de
santé (hôpitaux). Nul doute que ces engagements
à rendre plus accessibles des produits à valeur nutritive améliorée auront un impact significatif sur la
santé des Québécois. Nutrifrance devient quant à
elle le premier transformateur alimentaire à joindre
Melior. L’entreprise 100 % québécoise qui prépare
des pâtes à muffins, pâtes à gâteaux, pâtes à biscuits et barres nutritives propose un engagement
significatif qu’elle prévoit réaliser d’ici juin 2013, en
augmentant a portion de fibres de sa gamme de
muffins Olivier Bouvai, soit 35 produits ou 40 % de
la production totale de l’entreprise. Rappelons que
Melior offre un encadrement personnalisé aux entreprises désireuses de s’engager activement à bonifier
leur offre alimentaire de deux façons : en améliorant
la composition nutritionnelle des produits ou en rendant plus accessibles des produits à valeur nutritive
améliorée.
INDEX DES ANNONCEURS
A. Lassonde inc. ...................................................................2
Aliments Arla inc. (Les) .................................................20
Aliments du Québec .........................................................11
Aliments High Liner inc. (Les) .....................................41
Aliments Ultima inc..........................................................21
Biscuits Leclerc ltée ...........................................................8
Boulangerie Auger 1991 inc............................................29
Café AGGA ..........................................................................35
Chapman’s Ice Cream......................................................42
Conseil des initiatives pour le progrès
en alimentation (CIPA) ................................................14
Coopérative La Siembra inc...........................................33
Danone inc...........................................................................18
Emballages Carrousel inc. ..............................................29
Exceldor ................................................................................13
Financement agricole Canada........................................15
Fulcrum Media inc. ............................................................6
General Mills Canada ......................................24, 25 et 27
Groupe Chagall Design......................................................3
Irving Tissue .........................................................................5
Kraft Canada inc......................................................23 et 32
METRO inc. ..........................................................................7
Mondelez Canada inc. ...........................................16 et 47
Nature's Path Foods inc. ..................................................31
Olymel ..................................................................................37
Parmalat Canada inc. .......................................................48
Pied-Mont Dora inc. .........................................................22
Post Foods Canada inc. ...................................................28
Reliance Protectron inc. ...................................................4
SIAL Canada .........................................................................7
Sobeys Québec inc. ..........................................................36
TFB & Associates Ltd......................................................44
Van Houtte inc. ..................................................................34
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FISHERMAN’S FRIEND !
Gagnant du Prix innovation en alimentation 2012 pour
sa catégorie Produits nouveaux ou améliorés*,
Olymel est fière de vous présenter sa nouvelle
gamme de charcuterie bonne au goût et bonne pour
vous : Olymel Smart Nature. Son concept d’emballage
unique vous indique en un coup d’œil les valeurs
nutritives qui caractérisent ses émincés de jambons
et de volailles de première qualité. Cinq saveurs
offertes en format de 150 g ainsi qu’au comptoir de
charcuterie. Pourquoi se priver des choses qu’on
aime quand elles sont une excellente source de protéines, faibles en gras et source de fibres?
Pour répondre à la demande des consommateurs,
Fisherman’s Friend annonce le lancement d’un nouvel
emballage refermable pour sa gamme de pastilles
pour la gorge. En plus de garder soigneusement les
pastilles « à l’intérieur » de leur emballage, il a aussi
la capacité de repousser l’humidité et de conserver
la fraîcheur du produit. En plus, celui-ci utilise une
quantité réduite de 10 % de matériaux par rapport à
l’ancien modèle. Ce lancement est appuyé par une
campagne publicitaire télévisée à l’échelle nationale
qui a débuté en janvier et s’étendra durant toute la
forte saison des toux et des rhumes.
RENSEIGNEMENTS : WWW.OLYMEL.COM, 1 800 361-5800
RENSEIGNEMENTS : TFB & ASSOCIATES LTD
OU WWW.FISHERMANSFRIEND.CA
* CATÉGORIE VIANDES, VOLAILLES, POISSONS ET FRUITS DE MER
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L’ALIMENTATION
JANVIER - FÉVRIER 2013

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