le discours du Président.

Transcription

le discours du Président.
CEREMONIE DE VOEUX – 8 janvier 2015
Olivier LE COUVIOUR
Président de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat du Morbihan
Monsieur Le Représentant du Préfet,
Messieurs les Députés,
Madame La Sénatrice, Messieurs les Sénateurs,
Monsieur Le Représentant du Président du Conseil Régional,
Monsieur Le Président du Conseil général,
Mesdames et Messieurs Les Conseillers Régionaux,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux,
Mesdames et Messieurs Les Maires,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
C’est toujours pour moi un grand plaisir de vous accueillir à la
Chambre de Métiers et de l’Artisanat pour cette traditionnelle
cérémonie de vœux.
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Cependant, en ce jour de deuil national, il m’est difficile de
commencer cette soirée sans revenir le tragique évènement que
vient de vivre notre pays et qui nous bouleverse tous. Aussi, en
hommage aux victimes – journalistes et policiers - de l’attentat
d’hier au siège du journal Charlie Hebdo, je vous propose de
respecter une minute de silence.
(minute de silence)
Je vous remercie.
Au regard de l’horreur de cet évènement et de l’indignation qu’il
suscite, il est difficile de reprendre le cours de mon intervention.
Mais je vais essayer.
La nouvelle année qui s’annonce nous permet de tourner la page
de 2014 qui a été, comme les deux précédentes, une année
difficile.
L’activité économique en France et dans notre département peine
toujours
à
modérément,
s’améliorer.
la
investissements
Le
pouvoir
consommation
se
concrétisent
défavorables aux entreprises.
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d’achat
augmente
des
ménages
peu
…
autant
stagne,
trop
les
d’éléments
Malgré une saison estivale plutôt positive, l’année 2014 a été une
année
compliquée
pour
les
entreprises
artisanales
morbihannaises.
Le niveau d’activité, contrasté selon les entreprises, reste plutôt
orienté à la baisse. Les trésoreries, souvent fragilisées ces derniers
mois, peinent toujours à se redresser et les artisans sont inquiets
pour les mois à venir.
Seuls indicateurs positifs, même s’il convient de les relativiser, les
chiffres de la création et de la reprise d’entreprises, tout comme
ceux des radiations, sont stables par rapport à l’an dernier.
Au global, le solde des entreprises artisanales dans notre
département est resté en 2014 positif.
Dans un contexte économique plutôt morose, ces chiffres
confirment que l’Artisanat reste, avec ses 13 500 entreprises et ses
28 000 salariés, un moteur important de l’économie morbihannaise.
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Pour autant, il convient de donner les moyens aux artisans de
passer ce cap difficile.
Devant une telle situation, il est urgent d’agir notamment autour de
deux axes prioritaires :
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- l’allégement
du
millefeuille
règlementaire,
fiscal
et
administratif d’une part.
- l’insertion des jeunes, notamment à travers l’apprentissage,
d’autre part.
Dans de nombreux domaines, les entrepreneurs souffrent du
millefeuille réglementaire, fiscal et administratif ; l’impôt papier
étant plus lourd pour les petites entreprises que pour les grandes.
Je ne prendrai que deux exemples. Demain, la complexité au
quotidien risque encore de s’amplifier avec l’arrivée du compte
pénibilité, ou encore la loi Hamon avec l’obligation d’information des
salariés en cas de cession de l’entreprise, pour ne citer que ces
deux exemples.
Certes, les récentes mesures prises à l’initiative de Monsieur
MANDON vont dans le bon sens, mais ce n’est qu’un début au
regard de la lourdeur qui pèse sur les démarches de nos
entreprises.
Il est grand temps de libérer les énergies afin de construire un
nouveau modèle en partant des solutions qui marchent.
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Mais libérer les énergies ne signifie pas instaurer la jungle. Si nous
ne pouvons que nous féliciter des améliorations apportées au
régime de l’auto-entrepreneur, nous resterons vigilant face à toutes
les initiatives qui viseraient à multiplier les statuts, à multiplier des
autorisations ou des régimes qui permettent à tout un chacun
d’exercer une activité sans être obligé de s’inscrire au répertoire
des métiers, d’être formé, de s’assurer, de s’acquitter de ses
obligations fiscales et des verser des cotisations sociales.
Par ailleurs, dans un contexte économique dégradé, avec les
conséquences qui en découlent notamment sur l’emploi, plus que
jamais l’insertion des jeunes doit être une priorité.
Sur ce point, l’artisanat est particulièrement impliqué avec ses
10 000 apprentis formés chaque année en Bretagne, dont 2 300
dans notre département.
Depuis de nombreuses années, l’apprentissage est reconnu par
tous comme une voie d’excellence pour l’accès à la qualification et
à l’insertion professionnelle.
Malheureusement, en 2014, la campagne d’apprentissage s’est
terminée sous le signe de la morosité avec une légère baisse du
nombre d’apprentis au sein de notre CFA, particulièrement dans les
secteurs de l’automobile et de la coiffure.
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C’est pourquoi, dans un tel contexte, il convient de lever, une fois
encore, l’ensemble des freins qui pourraient dissuader les
entreprises de s’engager dans l’apprentissage.
Le gouvernement s’y est engagé et le Président de la République a
annoncé différentes mesures qui vont dans le bon sens.
Je pense au dispositif d’accompagnement financier des entreprises
qui a été amélioré. C’était essentiel, car, je le rappelle, le temps
consacré par l’entreprise à la formation d’un jeune a un coût.
Je pense aussi à la règlementation en matière de machines et de
travaux dangereux pour les apprentis mineurs, point sur lequel
nous attendons des précisions.
Parallèlement, il convient de réellement affecter les ressources de
l’apprentissage à la formation des apprentis. Sur ce point,
permettez-moi d’être inquiet face aux nouvelles règles de répartition
de la taxe d’apprentissage et dans l’attente de la mise en place du
futur collecteur régional en 2016.
Pour autant, la Chambre de Métiers a décidé de parier sur l’avenir.
Ainsi, nous avons engagé d’importants travaux de rénovation au
sein du CFA, qui se poursuivront en 2015 avec la rénovation du
Pôle Automobile.
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En l’espace de 4 ans, nous aurons investis, avec les collectivités
locales et territoriales, un peu plus de 9 millions d’euros en faveur
de notre outil de formation.
Car l’avenir de l’Artisanat passe avant tout par les jeunes qui se
forment à nos métiers et qui seront les artisans et les chefs
d’entreprise de demain.
******
A l’image des entreprises artisanales, les Chambres de Métiers et
de l’Artisanat sont inscrites elles aussi dans une très forte
évolution.
De par la volonté des gouvernements successifs et de par leur
propre initiative, elles se sont engagées dans un vaste mouvement
de rationalisation et de mutualisation.
C’est le cas des CMA de Bretagne qui travaillent déjà en étroite
collaboration et mutualisent certaines fonctions pour améliorer la
qualité
et
l’efficience
des
services
artisanales.
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offerts
aux
entreprises
Néanmoins, nous sommes préoccupés par la pérennité de notre
financement. En effet, rapport après rapport, les préconisations
sont toujours les mêmes : les Chambres de Métiers doivent réduire
leurs ressources et leur coût de fonctionnement.
Sans remettre en cause la nécessaire optimisation de la dépense
publique et la participation des CMA à cet effort collectif, il y a de
quoi être inquiet.
Cette dynamique de rationalisation des coûts et des services, ne
doit pas nous empêcher de proposer des services de proximité aux
entreprises, de nous adapter à leurs besoins et de moderniser nos
CFA pour rester en adéquation avec les évolutions des métiers.
Mais, pour accompagner et soutenir les entreprises, pour former les
jeunes générations et contribuer à assurer l’avenir de l’artisanat,
nous devons conserver nos moyens d’actions.
Je
ne
prendrais
supplémentaire
de
qu’un
nos
seul
exemple.
ressources
Une
fiscales,
diminution
ajouté
à
un
prélèvement trop important de nos réserves auraient pour
conséquence d’obérer de manière définitive notre capacité
d’investissement dans notre CFA ; ce qui serait en totale
contradiction avec le discours officiel en faveur du développement
de l’apprentissage dont je parlais tout à l’heure.
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Malgré tout, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat a décidé de
ne pas céder au pessimiste et de continuer à s’engager
résolument aux côtés des artisans.
- L’année 2015 verra le développement de notre offre de
services, en direction de l’ensemble des artisans et des
apprentis.
Ainsi, outre l’accompagnement sur le terrain et dans nos sites
de
Vannes,
Lorient,
Pontivy
et
Ploërmel ;
outre
le
renforcement des missions de notre pôle accueil, porte
d’entrée unique des services de la Chambre de Métiers, nous
développerons et simplifierons nos services dématérialisés
accessibles à tous et à tout moment, via internet.
- 2015
verra
également
d’accompagnement
la
des
poursuite
entreprises
de
nos
actions
en
matière
de
transmission et de reprise, mais aussi dans des domaines
essentiels au développement de leur activité. Je pense à l’écoconstruction,
à
l’accessibilité,
à
l’environnement,
au
développement des circuits alimentaires de proximité.
Je pense aussi, aux questions liées à l’organisation des
entreprises, à l’accompagnement à la gestion des ressources
humaines et l’adaptation aux évolutions règlementaires.
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- Tout au long de l’année, nous continuerons bien sûr notre
action en faveur de la formation. En direction notamment des
1 500 jeunes accueillis en apprentissage, des artisans et de
leurs collaborateurs via la formation continue, mais aussi en
direction des personnes en reconversion professionnelle que
nous accompagnons dans leur parcours de formation.
- Enfin, l’année 2015 sera aussi l’occasion de mettre à l’honneur
l’Artisanat, à travers les femmes et les hommes qui le font
vivre : les artisans et les apprentis. Dès la semaine prochaine,
nous récompenserons nos meilleurs apprentis, lors d’une
soirée programmée le 12 janvier au Palais des Arts de
Vannes. Puis, en mars prochain, ce seront les Artisans et
Maîtres Artisans qui seront mis à l’honneur dans le cadre
d’une soirée de l’excellence, organisée à Lorient.
Vous le voyez, Mesdames et Messieurs, la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat est dans une démarche active, au cœur des
territoires, au service des artisans pour les accompagner au mieux
dans toutes les étapes de la vie de leur entreprise.
Car c’est bien là notre raison d’être : être au service des artisans,
pour les aider à créer, développer, rentabiliser, pérenniser et,
demain, transmettre leur entreprise aux apprentis que nous
formons aujourd’hui.
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Avec mes collègues élus, avec l’équipe de Direction, avec
l’ensemble des collaborateurs, nous avons à cœur de proposer le
meilleur service aux artisans, aux apprentis et à toute personne
intéressée par l’Artisanat.
Bien sûr, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat n’agit pas seule.
Et je tiens à remercier chacun de nos partenaires pour leur actif
soutien.
Je pense aux services de l’Etat, aux collectivités territoriales et
locales, aux élus locaux, aux réseaux et ordres professionnels, aux
autres chambres consulaires…
J’en oublie et vous me pardonnerez, de ne pouvoir tous vous citer.
Mais je tiens ce soir à vous remercier toutes et tous pour votre
active collaboration avec nos services, dans l’intérêt de l’Artisanat
morbihannais.
Enfin, pour conclure, Mesdames et Messieurs, je vous présente, à
toutes et à tous, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de
réussite tant personnelle que professionnelle pour cette année
2015.
Merci à tous.
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