2012 - Chambres d`agriculture
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2012 - Chambres d`agriculture
Le magazine doubs d’information de la Chambre d’Agriculture du Doubs n° 10 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 2012 L’ACTION DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE 2012 : une nouvelle année très positive ! Dans une rétrospective 2007-2012, nous avions écrit que cette période s’est déroulée dans une conjoncture globalement favorable et qu’elle aura été marquée par un réengagement profond de l’agriculture et des agriculteurs pour maitriser leur destin économique collectif. En outre, cette séquence 2007-2012 aura été également une période riche d’abondements de concours financiers européens (plus de 17 millions d’euros par an pour le département du Doubs). Ces tendances favorables et ce réinvestissement collectif ont été servis par un regain de cohésion et de solidarité autour d’un projet collectif partagé esquisse pour l’agriculture et les agriculteurs du Doubs de vraies perspectives pour peu qu’ils soient déterminés à amplifier leur engagement dans ce sens. 2012 qui clôture cette séquence s’est inscrite parfaitement dans ces tendances et ces orientations. SOMMAIRE N°10 1 L'ACTION DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE EN 2012 4 LE COMPTE FINANCIER 5 SERVICE ESPACES ET TERRITOIRES En effet, 2012, qui marque – à la Chambre d'Agriculture – la fin d’un mandat, aura été tout à la fois une année riche de bilan mais aussi une année dynamique s’inscrivant déjà dans l’avenir. Année de transition ou année charnière, qu’importe ! ... Cette année 2012 aura à nouveau vu foisonner les initiatives et les engagements dans de multiples directions dans un contexte économique globalement très favorable. C’est toujours un challenge ou plutôt même une gageure que de vouloir résumer 12 mois d’actualité et d’activité en quelques pages ! Nous n’échapperons pas ici aux contraintes de l’exercice en soulignant quelques faits majeurs plutôt que de rendre compte au quotidien de l’action en profondeur menée par à la fois les élus dans leurs missions consulaires et les services de la Chambre d'Agriculture dans leurs missions de prestations, de développement et d’intervention. Dans cet esprit, on citera pêle-mêle des faits marquants importants pour toute l’agriculture ou concernant la vie et l’action propre de la Chambre ! Ainsi, 2012, c’était la dernière ligne droite avant la création de la Chambre Interdépartementale d'Agriculture DoubsTerritoire de Belfort au 1er janvier 2013 (décret du 3 mai 2012). 2012, ce fut, en interne, un travail en profondeur en vue de l’émergence d’une offre de services des Chambres d'Agriculture de Franche-Comté sous l’intitulé Proj’agri qui prendra son élan à l’automne 2013. Mais 2012, ce fut sans doute, d’abord, une année à la conjoncture climatique contrastée, au bilan finalement favorable. 2012 fut l’année, tout à la fois, du réinvestissement des acteurs économiques comtois dans les filières fromagères au sein de Monts et Terroirs, et de la renaissance d’une coopération laitière et fromagère de proximité au sein du riche berceau agricole du Pays de Montbéliard qui exprime une forme de renouveau de l’esprit agricole sur ce territoire durablement dépressif dans un contexte industriel conquérant. 10 SERVICE ÉCONOMIE ET ENTREPRISE 14 INTERNATIONAL 15 SERVICE INNOVATION ET QUALITÉ Chambre Interdépartementale d’Agriculture Doubs-Territoire de Belfort 130 bis, rue de Belfort 25021 BESANÇON CEDEX Tél. 03 81 65 52 52 Fax 03 81 65 52 78 [email protected] www.franche-comte.chambagri.fr Au niveau de l’assemblée de la Chambre, par-delà les réunions mensuelles du Bureau, cinq sessions plénières auront été consacrées, certes, comme toujours, à l’actualité 1 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 et à ces évènements prégnants, mais aussi à l’examen approfondi de thèmes prospectifs tels que l’enseignement agricole, les filières équines, les filières laitières et fromagères et leurs perspectives, et – bien évidemment – la construction de la Chambre Interdépartementale d'Agriculture DoubsTerritoire de Belfort. Les deux ultimes sessions plénières des Chambres du Doubs et du Territoire de Belfort se sont réunies concomitamment et solennellement le 29 novembre 2012 à la Salle des Séances de la Communauté d’Agglomération du Pays de Montbéliard au cœur de l’aire urbaine BelfortMontbéliard ! plus en plus exposés au marché par le principe simple consistant « à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier », et offrir de vraies perspectives de développement économique à l’agriculture sans porter atteinte à l’environnement auquel pourrait conduire la seule voie de l’intensification illimitée de la production agricole sur un territoire par ailleurs très sensible (sous-sol karstique). À cet égard, le fil conducteur du développement que nous préconisons, c’est celui de l’agriculture écologiquement intensive qui impose de respecter scrupuleusement certains équilibres. Le contexte et la conjoncture agricoles 2012, au plan de l’économie agricole se sera achevée, plus précisément soldée, de meilleure manière qu’elle n’avait commencé. C’est en effet tout d’abord une sécheresse de printemps qui a suscité les plus vives inquiétudes avant de s’estomper, sans porter préjudice aux récoltes de l’année. • L’autre phénomène qui caractérise 2012, c’est celui du dynamisme de l’installation ! En effet, 2012 aura enregistré une hausse significative du nombre d’installations et pas seulement liées à l’attribution de références laitières supplémentaires sans foncier ! Cette richesse humaine de notre agriculture doit être entretenue grâce au dynamisme évoqué précédemment. Ce sont ces préoccupations prospectives sur la production laitière et sa transformation au-delà de la suppression des quotas qui ont conduit la Chambre d'Agriculture à y consacrer une session en septembre 2012 au cours de laquelle les intervenants extérieurs, balayant l’avenir de la production laitière depuis le niveau international, ont mis en évidence – s’il en était encore besoin - la pertinence de l’organisation interprofessionnelle des principales filières laitières et fromagères de Franche-Comté. Ainsi, et quelles que soient les filières y compris standards, l’avenir de la production laitière économiquement efficiente passera par une adéquation de la production aux capacités avérées des entreprises avec lesquelles les producteurs contractualiseront, à vendre les produits finis à des prix permettant de rémunérer les producteurs de lait. Plus durablement, certains secteurs auront souffert des dégâts causés par les campagnols. La Chambre d'Agriculture y aura d’ailleurs consacré une Session en collaboration avec la FREDON. Sur ce sujet, il s’agit en permanence de bien évaluer les résultats obtenus par les secteurs impliqués dans des démarches innovantes (la ZELAC des Usiers et la CLAC de Charquemont), afin d’en faire un véritable instrument de développement et de généralisation d’une méthode de lutte durable susceptible de préserver la ressource herbagère des exploitations tout en étant basée sur des dispositifs à l’agressivité réduite sur la faune non cible. Mais 2012, ce sont d’abord deux phénomènes, deux orientations majeures pour le département qui se sont concrétisés plus fortement encore, confirmant ainsi la volonté collective politique durable de l’agriculture du Doubs, que celle-ci soit efficiente, nombreuse et diversifiée ! • En effet, la diversification au sens de l’innovation, au sens de la diversité des activités, des agriculteurs, des agricultures du Doubs, se confirme de plus en plus, mois après mois. C’est là quelque chose d’essentiel, de majeur même pour l’agriculture du Doubs, car diversifier les activités des agriculteurs c’est accroître la valeur ajoutée, c’est accroître le PIB marchand du département du Doubs, c’est donc faire œuvre économiquement très utile au sens noble du développement économique, et c’est ainsi rendre possible l’autre ambition portée collectivement par l’agriculture du Doubs : développer sans cesse l’emploi de chefs d’entreprise agricole et de salariés de l’agriculture. Sans ce type de développement économique l’ambition relative à l’installation et à la création d’emplois agricoles serait illusoire. Ce développement agricole diversifié présente en outre deux autres intérêts inestimables dans le contexte que nous connaissons de plus en plus : sécuriser les systèmes technico-économiques des exploitations de 2 Un nouvel investissement dans l’organisation collective… Dans le prolongement d’initiatives précédentes, notamment dans la filière viande avec la consolidation d’une filière régionale autour de l’abattoir de Besançon et avec la reprise de la société Belot, la concrétisation en 2012 d’une participation importante d’entreprises régionales au sein du capital de la société Juragruyère (devenue Monts et Terroirs), filiale du groupe SODIAAL, après les difficultés du groupe Entremont, est un évènement à marquer d’une pierre blanche. On peut le qualifier ainsi si l’on imagine ce qu’aurait pu produire la prise de contrôle de Juragruyère par un seul groupe aux intérêts d’abord financiers !... C’est alors toutes les filières sous AOP de la région qui auraient été menacées ou tout au moins – et c’est capital – les modalités de répartition équilibrée de la valeur ajoutée au sein des filières qui font la richesse de l’agriculture de notre région. La Chambre d'Agriculture qui s’est investie dans ce dossier dès l’origine avec la simple ambition de jouer les intermédiaires pour favoriser l’émergence de solutions favorables, s’est employée tout d’abord à travailler au niveau national pour que soit écartée la pire reprise de la société Entremont et que soit accompagnée l’intervention du groupe SODIAAL. La Chambre d'Agriculture a multiplié les initiatives au niveau local pour, de concert avec la banque de l’agriculture, favoriser la constitution d’un groupe d’opérateurs économiques susceptibles d’entrer au capital de Monts et Terroirs. Au plan pécuniaire, la Chambre d'Agriculture a assuré la logistique de diverses initiatives, à participé au financement de plusieurs études et pris en charge des frais divers. Et c’est avec une grande satisfaction que la Chambre d'Agriculture a reçu dans ses locaux tous les acteurs de Monts et Terroirs le 27 avril 2012 pour procéder à la signature de l’ensemble des protocoles nécessaires au montage de l’opération. Et tous ces acteurs se sont : SODIAAL, Juramonts, SLFC, Coopérative des Monts de Joux, Jura Terroir, Société Milleret, Coopinvest, Franche-Comté Élevage, Terre comtoise, Genia’test, Crédit Agricole de FrancheComté, Jura Bétail. • Le Doubs accueille les Jeunes Agriculteurs La Chambre d’agriculture a soutenu la démarche proposée par les JA d’organiser le 2 juin 2012 une journée « portes ouvertes » sur le thème de l’agriculture aux habitants de Pontarlier, ville hôte du congrès national des JA qui se tenait quelques jours après. Ces animations grand public permettent de faire connaître et découvrir l’agriculture franc-comtoise dans les zones urbaines. • Vers une offre de services Proj’agri Considérant de nombreuses évolutions, les Chambres d’Agriculture de Franche-Comté vont proposer une offre de services conjointes basée sur neuf prestations communes et un ensemble de prestations spécifiques à chaque Chambre. Projagri, c’est son nom, a pour objectif à travers une large offre de services de répondre aux besoins croissants et évolutifs des agriculteurs et autres ressortissants du milieu rural et partenaires de l’agriculture. …jusqu’à la création de la Chambre Interdépartementale d'Agriculture Doubs-Territoire de Belfort Un arrêté paru le 3 mai 2012 portant création de la Chambre Interdépartementale d’Agriculture Doubs-Territoire de Belfort a pris effet au 1er janvier 2013. L’année 2012 a donc été consacrée à la préparation de la mise en place de cette nouvelle structure. Ainsi, 25 % des élus de la Chambre Interdépartementale représentent le Territoire de Belfort. Afin de marquer cette union de deux Chambres d’Agriculture, une session exceptionnelle s’est réunie le 29 novembre à Montbéliard. Les élus des deux Chambres d’Agriculture étaient présents et ont élu le président par intérim de la future Chambre Interdépartementale d’Agriculture. Cette union est également exprimée à travers la construction dans le nord Franche-Comté, sur la commune de Meroux, à côté de la gare TGV, des nouveaux bureaux de l’antenne belfortaine de la Chambre Interdépartementale d’Agriculture. Les services qui y seront basés auront vocation à intervenir sur l’ensemble de l’aire urbaine du Doubs et du Territoire de Belfort. …Et des initiatives diverses… Un protocole d’accord avec Terre Comtoise Les partenaires de l’agriculture que sont Cer France Doubs, Terre Comtoise, le Contrôle Laitier et la Chambre d’Agriculture ont mis en place un protocole d’accord. Ce dernier engage l’adhésion de la Chambre d’Agriculture à la PIAE Artemis sur le volet de la conduite de l’herbe avec une parcelle consacrée à l’étude et au suivi de l’utilisation des différents effluents d’élevage. Par ailleurs, afin de renforcer la complémentarité des actions mises en œuvre, une passerelle a été établie entre Lactoplan et Agrilean qui prend la forme d’une rencontre ponctuelle entre chaque groupe. Cet accord engage également l’ensemble des partenaires dans la mise en œuvre commune du programme Agrilean. 3 2012 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 LE COMPTE FINANCIER Suite à une année 2011 qui avait entraîné un déficit de la section de fonctionnement de 100 000 €, l'année 2012 se termine avec pour le Doubs un excédent de 60 233 €. Ce redressement est lié, entre autres choses, à la hausse des prestations de services qui passe de 25 % en 2011 à 29 % en 2012. RECETTES Autres Subventions 9% 3% L’équipe des agents maintient son effectif (à 54 ETP en moyenne sur l’année) pour assurer les services de la Chambre d’Agriculture tant dans le domaine de la représentation institutionnelle que dans la mission d’intervention auprès des agriculteurs. Prestations 29% 59 % Imposition Le résultat de l’activité fait apparaître un excédent de 60 233€. Cependant, il est nécessaire de rappeler que l’équilibre budgétaire de la Chambre d’Agriculture reste fragile. En effet, le soutien de l’état est en baisse, comme par exemple pour les services proposés par l’ODASEA qui voient leur subventions réduites de 120 000 € à 20 000€ en 2012, et qui seront totalement arrêtées en 2013. Les recettes sont en hausse constante depuis 2010. En 2012, elles représentent un total de 5 757 740 €, en hausse par rapport à 2011 (5 503 306 €). Cette hausse des recettes montre la volonté et le dynamisme des équipes quant à la mise en place des prestations. Par ailleurs, Proj’agri, la démarche régionale d’offre de services, est en cours. Elle vise à accompagner et conseiller les chefs d’exploitation dans leurs prises de décisions stratégiques et économiques. DÉPENSES Subventions + cotisations 21 % 54 % 25 % Personnel Fonctionnement VENTILATION DES DÉPENSES PAR MISSION ET PROGRAMME (EN M €) VENTILATION DES DÉPENSES PAR MISSION ET PROGRAMME Activités annexes 2000 1500 2,92 % 1719 1717 1494 Espaces et territoires 1000 500 26,22 % Économie de l’entreprise 10,55 % 30,14 % 601 0 30,17 % Innovation et qualité 166 Activités Représentation Innovation Économie et qualité Espaces annexes et territoires de l’entreprise 4 Représentation Service ESPACES ET TERRITOIRES LES ASPECTS JURIDIQUES ET FONCIERS ou des demandeurs d’emploi. • Les contrats d’apprentissage Depuis 2006, l’enregistrement des contrats d’apprentissage pour les employeurs du Doubs cotisant à la MSA et quelque soit le CFA d’origine, est réalisé par la Chambre d’Agriculture. Les missions foncières réglementaires de la Chambre d’Agriculture Dans le cadre de ses missions réglementaires, la Chambre d’Agriculture intervient dans différents dossiers. Elle désigne notamment les membres des bureaux d’associations foncières communales avec 6 communes traitées en 2012. Elle participe également à la rédaction et l’actualisation des différents protocoles d’indemnisation. En 2012, 228 contrats ont été enregistrés. 27 % de ces contrats concernent des formations supérieures à bac + 2, 48 % niveau bac et 25 % niveau CAP/BEP. Les employeurs sont des entreprises paysagistes et forestières pour 46 % des contrats, des coopératives fromagères pour 11 % et des exploitations agricoles pour 43 %. Les apprentis viennent pour 29,5 % du CFA de Chateaufarine, 19 % du CFA de Belfort, le reste se répartissant dans divers autres CFA régionaux (ENIL, Haute-Saône, Hilaire de Chardonnet, Jura, Université de Franche-Comté…). Les objectifs • Assurer les missions réglementaires de la Chambre d’Agriculture dans le domaine juridique et foncier, • Assurer les missions de service public en direction des agriculteurs ou des futurs agriculteurs (CFE-apprentissage), • Informer et appuyer les agriculteurs, les propriétaires fonciers ou les communes en matière juridique et notamment concernant tous les problèmes de baux et de fermages, • Appuyer les coopératives, syndicats pastoraux ou les communes dans le cadre de l’évolution des communaux. Les interventions auprès des agriculteurs, des propriétaires fonciers ou des communes en matière juridique et notamment concernant tous les problèmes de baux et de fermages. Ces interventions très diverses peuvent aussi bien concerner : des évaluations de terrains dans le cadre de successions (3 dossiers en 2012), des calculs de fermage (13 dossiers), la rédaction de baux pour les communes (7 communes concernées) mais également des renseignements donnés soit par téléphone ou lors d’un rendez vous au bureau. Les thèmes traités relèvent de tous les aspects juridiques liés au foncier agricole et forestier. Les actions réalisées en 2012 Les missions de service public en direction des agriculteurs ou des futurs agriculteurs ou salariés du domaine agricole • Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) Le CFE de la Chambre d’Agriculture traite les déclarations de début d’activités, de modification ou de cessation d’exploitation en tant que guichet unique. Il les transmet aux organismes concernés (MSA, INSEE, Impôts, Greffe du tribunal, EIE,…). En 2012, 525 dossiers ont été traités : k 52 % d’exploitations individuelles et 48 % de sociétés k 209 créations d’entreprises dont 49 sociétés, 217 modifications d’exploitations, 99 cessations. L’appui apporté aux coopératives, syndicats pastoraux ou communes dans le cadre de l’évolution des communaux. Dans le département du Doubs, la gestion collective des terrains communaux ou des alpages est encore un mode de gestion répandu sur les zones des plateaux supérieurs et de la montagne. Dans ce domaine, l’année 2012 aura été marquée par le travail sur quatre communes pour la mise à jour et la qualification des espaces communaux. L’appui apporté aux Associations Foncières de Remembrement. Avant l’ordonnance du 1er juillet 2004 les Associations Foncières de Remembrement (AFR) n’étaient pas dotées de statuts. Elles ont désormais l’obligation d’adopter des statuts 34 dossiers de demande d’Aide au Chômeur Créant ou Reprenant une Entreprise (ACCRE) ont été instruits par le CFE dans le cadre de la création d’activité pour des jeunes de moins de 25 ans, des bénéficiaires des minima sociaux 5 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 conformes aux dispositions de cette ordonnance. Les AFR existantes disposent d’un délai de 5 ans à compter de la publication du décret du 3 mai 2006, soit jusqu’au 6 mai 2011, pour se mettre en conformité avec trois possibilités (maintien AFR, transformation en Association Syndicale Autorisée (ASA) ou dissolution). de propriétaires forestiers sur des thèmes variables : fiscalité, technique, aspects économiques. Une quarantaine de propriétaires forestiers du Doubs ont bénéficié de cet appui. Les informations sont traitées par des articles dans la Terre de Chez Nous et par la participation au comité de rédaction du magazine « Forêt Privée Comtoise ». En matière de formation et d’information, la Chambre d’Agriculture a co-animé le Centre d’Étude et d’Expérimentation Forestière (CETEF) de Franche-Comté en partenariat avec le CRPF. La Chambre d’Agriculture participe également aux journées de vulgarisation (2 réunions regroupant plus de 100 personnes). La Chambre d’Agriculture apporte un appui aux AFR pour se mettre en conformité, le travail d’information préalable à l’adoption de nouveaux statuts a été réalisé fin d’année 2011. 14 AFR ont fait appel aux services de la Chambre d’Agriculture pour les renseigner et les accompagner dans leurs démarches. LES ACTIONS FORESTIÈRES Dans un département boisé à plus de 40 %, les actions de la Chambre d’Agriculture en direction de la forêt sont importantes et s’inscrivent dans un partenariat avec l’ensemble des acteurs de la filière : Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF), ONF, Syndicat Régional des Propriétaires Forestiers, Communes Forestières…. Les interventions dans le cadre des ASA et des projets routiers forestiers. Dans ce domaine indispensable pour améliorer la mobilisation de la production forestière, on relève plusieurs interventions et notamment en 2012 : animation d’un nouveau projet d’ASA, le suivi des ASA anciennes, des extensions de périmètre. L’intervention auprès des ASA permet également de mener des actions techniques auprès de propriétaires forestiers motivés : sylviculture, fiscalité, NATURA 2000. Nous suivons également les projets individuels d’amélioration de la desserte forestière par un appui au montage des dossiers de demandes de subvention. Les objectifs • Accompagner les propriétaires forestiers dans leurs choix de gestion pour favoriser la contribution de la forêt privée à la vie économique et sociale du milieu rural. • Informer et former les propriétaires forestiers ou les intervenants en forêt. • Permettre une meilleure mobilisation de la ressource forestière en accompagnant les Associations Syndicales Autorisées d’aménagements routiers forestiers. • Appuyer les structures syndicales forestières et notamment le Syndicat Régional des Forestiers Privés de FrancheComté. • Assurer les missions représentatives et administratives de la Chambre d’Agriculture en matière de forêt. Les missions représentatives et administratives de la Chambre d’Agriculture. Parmi toutes ces missions certaines ont été plus importantes en 2012. Un conseiller forestier de la Chambre d’Agriculture assure la mission de correspondant-observateur départemental pour la Santé des forêts dans le cadre du réseau permanent de surveillance phytosanitaire en forêt privée ainsi que la coordination pour la lutte obligatoire contre le scolyte. La Chambre d’Agriculture assure un rôle de référent forêt au niveau régional et participe au niveau de l’APCA au travail de la commission et du groupe Forêt et arbres hors forêt. Dans le cadre de la Réforme Générale des Politiques Publiques (RGPP), les moyens de la Chambre d’Agriculture se sont investis dans la réflexion régionale aux côtés de nos partenaires notamment pour l’élaboration et la validation du Plan Pluriannuel Régional de Développent Forestier (PPRDF). La mise en place d’une gouvernance forestière régionale a sollicité de nombreux échanges avec les partenaires, en anticipant les évolutions apportées par la Loi de Modernisation Agricole. Les actions réalisées en 2012 Les missions d’appuis individuels d’information et de formation des propriétaires forestiers. Elles se traduisent par des interventions individuelles auprès Suivi des marchés du bois La Chambre d’Agriculture a mis en place, en partenariat avec l’ADIB et les acteurs forestiers, un observatoire des marchés du bois façonné. La Chambre d’Agriculture assure la collecte des informations. Une synthèse bimestrielle est diffusée sur un site internet dédié (www.observatoiredesmarchesdubois.com) 6 LES BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE Les permis de construire et les dossiers de demande de subvention Afin d’offrir aux agriculteurs un service complet qui part de la formalisation du projet en passant par la conception du bâtiment et l’ensemble des démarches administratives, les conseillers bâtiments proposent la réalisation des permis de construire. 43 dossiers ont été réalisés en 2012 en partenariat avec HDL 25 et la SICA d’architecture du Doubs et du Jura. Les objectifs • Accompagner les agriculteurs dans la modernisation de leurs outils de production. • Permettre aux agriculteurs de réaliser des bâtiments adaptés et fonctionnels pour le bien être des animaux dans des conditions économiques, techniques et environnementales optimales. • Assurer la veille scientifique et technique en matière de bâtiments agricoles et de liens entre l’évolution des structures et les matériels mis en œuvre. • Apporter aux agriculteurs un appui en matière de démarches administratives et réglementaires : permis de construire, demandes de subventions bâtiments et mécanisation. Ils accompagnent également les exploitants dans l’appui aux demandes de subvention PMBE et aides du Conseil Général, 78 dossiers ont été réalisés en 2012. LES ACTIONS EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT ET D’ÉNERGIES RENOUVELABLES Les actions réalisées en 2012 Les objectifs Études de projets individuels et estimations de bâtiments Un travail individuel est engagé avec les exploitants en phase de projet, après définition des besoins, une proposition technique est réalisée, elle fait l'objet d'une esquisse et d'une estimation financière. Cet avant-projet sert de base à la constitution du permis de construire par un architecte et à l'étude économique. 168 exploitations agricoles ont été suivies en 2012 pour ce type d’études. Le travail de réflexion sur l’implantation et le type de bâtiment s’accompagne d’une approche de l’insertion paysagère des bâtiments d’élevage en partenariat avec la SICA d’architecture du Doubs et du Jura. • Accompagner les agriculteurs dans la mise en œuvre de démarches de développement durables, capables de concilier économie et environnement. • Développer la place des énergies renouvelables dans les exploitations agricoles dans une optique de limitation des émissions de gaz à effet de serre et d’amélioration de l’efficacité économique des exploitations. • Participer aux côtés de nos partenaires à des actions de préservation de la ressource en eau ou de gestion de la biodiversité sur des bassins versants et des territoires identifiés (NATURA 2000, Contrats de rivière, SAGE, Bassins versants…). • Accompagner le recyclage des boues de station d’épuration dans le respect des normes AFNOR et du cahier des charges des produits AOC. En matière d’évaluations de bâtiments existants, la Chambre d’Agriculture intervient généralement au moment de successions ou de cessions, en 2012, 43 interventions de ce type ont été réalisées. Formation - Information En matière de bâtiments agricoles et de mécanisation, il est important de pouvoir intervenir auprès des publics en formation initiale ou professionnelle. À ce titre en 2012, les conseillers bâtiments de la Chambre d’Agriculture sont intervenus dans le cadre de la journée « demain je m’installe » à destination des futurs jeunes agriculteurs. Les actions réalisées en 2012 La maîtrise des pollutions d’origines agricoles Plusieurs actions ont été menées en 2012 en matière de limitation des risques de pollutions agricoles. Pour certaines comme dans les bassins versants des sources d’Arcier et d’Issans-Raynans, elles correspondent à des conventions de partenariat en cours depuis plusieurs années. Ces approches bassins versants permettent un suivi de l’utilisation des intrants (phytosanitaires et engrais) et la sensibilisation des agriculteurs aux techniques alternatives (désherbinage). Deux bassins versants sont suivis pour environ 3 000 ha et 60 exploitations agricoles. 7 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 Les actions agri-environnementales territorialisées Dans le cadre des zones NATURA 2000, des actions d’animations et d’appuis à la contractualisation des Mesures Agri-environnementales Territorialisée (MATER) ont été menées notamment sur les secteurs de la Loue et du Lison, du Dessoubre, de la moyenne vallée du Doubs et du marais de Saône et sur le bassin versant des sources d’Arcier et d’Issans Raynans. 43 agriculteurs ont contracté ce type de mesures avec des objectifs de reconversion des cultures en prairies, de limitation des intrants ou de retard de la date de fauche. En matière de maîtrise des pollutions des élevages, la réalisation des plans d’épandages s’est poursuivie, 63 études ont été produites pour 6 500 ha supplémentaires cartographiés. Le programme spécifique des opérations collectives (Loue, Dessoubre, Cusancin) s’est poursuivi avec les études communales de sensibilité aux épandages (68 communes réalisées) et le suivi des sous-bassins versants de Plaisir-Fontaine (Loue) et du Bief de Vau (Dessoubre). Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du PMBE et fait appel aux financements de l’Agence de l’Eau, du Conseil Général et de la Chambre d’Agriculture. 5 numéros de la lettre des opérations collectives ont été envoyés à environ 1 700 exploitations agricoles et une journée de démonstration en matière d’épandages des déjections animales a été organisée à Servin. Le développement des énergies renouvelables et la réflexion sur l’énergie dans les exploitations agricoles Depuis 2007, la mise en place d’une chargée de mission énergies renouvelables a permis de structurer nos interventions dans ce domaine. En 2012 les principales interventions avaient pour objectifs opérationnels : • De sensibiliser les agents de développement et les agriculteurs aux enjeux de la maîtrise de l’énergie et de mettre en place des équipements ou opérations permettant de réduire la facture énergétique et l’empreinte écologique des exploitations agricoles (chauffe-eau solaire, séchage solaire des fourrages, récupérateurs de calories …) • D’accompagner les agriculteurs dans la mise en place de leur projet de production d’énergie renouvelable (production de biomasse, production d’électricité photovoltaïque…). Le suivi de l’épandage des boues de stations d’épurations en agriculture et le recyclage des déchets Depuis 1984, la Chambre d’Agriculture du Doubs suit les opérations de recyclage des boues de station d’épuration sur les sols agricoles. Avec 94 stations sous convention de suivi agronomique et 9 stations suivies hors conventions, ce sont près de 85 % des boues qui sont recyclées en agriculture. Les interventions de suivi des parcelles d’épandages, de vérification de la qualité des boues et d’analyses de sols permettent la fiabilisation d’une filière sensible notamment en zone AOC. Les actions menées relèvent principalement de la maîtrise de la consommation d’énergie au sein des exploitations agricoles et des coopératives laitières et de la sensibilisation aux énergies renouvelables. La mission consiste à faire prendre conscience des enjeux de la maîtrise de la demande énergétique (environnementaux et économiques) par le biais d’interventions, de formations, de bilans énergétiques des exploitations agricoles (dans les groupes de développement) et d’articles de presse. La Chambre d’Agriculture accompagne les projets préconisés par les conclusions des diagnostics énergétiques. Les projets de séchages solaires (plus de 20 dossiers suivis en 2012) ont mobilisé fortement le travail de la chargée de mission et les financements PPE. La mise à jour des plans d’épandages existants et la réalisation pour les nouvelles stations a également fortement mobilisé le chargé de mission MVAD. 7 plans d’épandages sont en cours de réalisation. En matière de déchets, un appui est également réalisé pour les épandages de cendres de chaufferie bois (Camp du Valdahon, et Planoise) et pour le compostage des déchets verts avec des déjections animales notamment sur le territoire du SMETOM de Pontarlier. Enfin, dans le cadre de la méthanisation (montage d’un programme régional) et de la production d’électricité photovoltaïque, la réalisation des pré-études de faisabilité permet à l’agriculteur de disposer des éléments clefs pour prendre sa décision de réalisation. En 2012, 57 diagnostics énergie ont été réalisés dans les exploitations. Le dossier de méthanisation du Gaec de l’Aurore à Reugney a également été suivi et appuyé par la Chambre d’Agriculture. 8 Le développement des territoires ruraux et de l’agriculture périurbaine. Les actions en matière d’agriculture périurbaine se sont structurées autour des deux grandes agglomérations de Besançon et de Montbéliard. Les travaux ont porté sur la mise en place de marchés fermiers, du développement du maraîchage avec la réflexion autour de la mise en place de pépinières maraîchères ou d’installations en production de légumes. LES ACTIONS LIÉES À L’AMÉNAGEMENT, AU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL ET À LA CARTOGRAPHIE DES PRATIQUES AGRICOLES Le Centre de Ressources Foncières qui s’est structuré autour d’une animation conduite par la Chambre d’Agriculture a pour objectif de permettre ces installations en zone périurbaine en mobilisant du foncier. Sur le secteur de Montbéliard, un groupe d’agriculteurs désirant relancer une petite fromagerie a été accompagné par la Chambre d’agriculture et la Communauté d’Agglomération. Les objectifs • Assurer les missions réglementaires de la Chambre d’Agriculture dans le cadre des procédures d’aménagement foncier (remembrement, réorganisation foncière) dans la mise en place des procédures d’urbanisme (Schémas de Cohérence Territoriale, PLU, Cartes communales). • Sauvegarder les intérêts agricoles lors de l’instruction des permis de construire et veiller à la mise en œuvre du principe de réciprocité. • Apporter aux autres partenaires l’expertise en matière d’activité agricole dans les procédures d’aménagement réglementaires ou liées à des infrastructures (aménagement routier, zone d’activités…). • Participer au développement des territoires ruraux ou périurbains et participer au réseau national Terres en Villes. • Intervenir pour le maintien des paysages patrimoniaux dans le cadre de programmes concertés avec d’autres partenaires. • Développer un outil cartographique web d’enregistrement des pratiques agricoles : Mes Parcelles. L’intervention sur les espaces de pré-bois du massif du Jura Dans le cadre du maintien des paysages patrimoniaux du Haut Doubs, 8 dossiers d’améliorations pastorales et 4 dossiers de plans de gestion intégrée des espaces pastoraux ont été réalisés. Cela concerne 4 communes et 4 propriétaires d’alpages. Ce programme, financé par le Conseil Général, le commissariat de Massif, l’État et l’Europe, permet d’aider à hauteur de 50 % des investissements de maintien des paysages. Il est conduit en partenariat avec l’ARDAR et la Chambre Régionale d’Agriculture. Le développement d’un outil web de cartographie des pratiques et l’appui à la déclaration PAC. Après un démarrage en 2007, dans le cadre de la déclaration PAC, l’année 2012 a permis de diffuser plus largement l’outil cartographique de suivi des pratiques agricoles « Mes Parcelles ». 103 dossiers de déclarations PAC réalisés avec cet outil en avril et mai 2012 et en fin d’année, 132 exploitations agricoles enregistraient leurs pratiques directement sur le web sur un serveur basé à Synergie Est (Roulans). Les actions réalisées en 2012 L’intervention dans le cadre des procédures d’urbanisme et l’instruction du principe de réciprocité La Chambre d’Agriculture intervient dans la procédure de mise en place des PLU et des cartes communales à deux niveaux : dans le groupe de travail du zonage de ces outils de planification et dans l’approche préalable et le diagnostic de l’agriculture. Durant l’année 2012, 46 PLU et 47 cartes communales ont été suivis. Dans le cadre de la préparation de la campagne PAC 2012, la Chambre d’Agriculture a participé à la mise en œuvre d’un accompagnement TELEPAC qui aura touché entre mars et mai 2012 prés de 545 exploitants agricoles. Cette opération a été menée en partenariat avec la FDSEA et l’AGC. L’examen systématique des permis de construire d’habitations se rapprochant de bâtiments agricoles permet de préserver la cohabitation entre activités agricoles et urbanisation. Prés de 850 permis de construire ont été examinés par les services de la Chambre d’Agriculture. La Chambre d’Agriculture a été fortement mobilisée dans le cadre de la participation à la Commission Départementale de Consommation de l’Espace Agricole (CDCEA). 9 Service ÉCONOMIE DE L’ENTREPRISE Le SEE regroupe 4 équipes : l’équipe installation, l’équipe animation développement formation, l’équipe des conseillers d’entreprise et enfin l’équipe des conseillers culture. d’EBE plus élevé : 7.91. Cela s’explique car il s’agit souvent de création d’activité, entraînant une croissance progressive de l’EBE. Un élément devrait faire réfléchir les candidats à l’installation : le montant moyen d’une reprise en société (130 305 €) est la moitié du montant moyen de la reprise en individuelle (260 522 €). INSTALLATION L’installation est l’une des activités essentielles du SEE, avec une équipe ODASEA totalement dédiée à ce volet et aussi les conseillers d’entreprise fortement impliqués au travers de diverses prestations (PPP, Chiffrage, flexisécurité, accompagnement…) Autre point, il concerne le nombre d’installations dans les départements franc-comtois : • Doubs : 91 • Jura : 50 • Haute Saône : 39 • Territoire de Belfort : 6 Les objectifs • Accompagner et encourager la formation des futurs agriculteurs et agricultrices • Sécuriser les projets d’installation • Favoriser et pérenniser les projets innovants • Travailler sur la transmission des exploitations Dans le Doubs (+15) et le Territoire de Belfort (+2) les chiffres sont au dessus de la moyenne des 10 dernières années, dans le Jura aussi, mais de très peu (+1), tandis qu’en Haute-Saône le nombre d’installations n’atteint pas la moyenne (-5). L’ensemble Doubs-Territoire de Belfort représente 52% des installations de la région Franche-Comté. Les actions réalisées en 2012 Cette année 2012 a un caractère exceptionnel avec 91 installations aidées alors que sur les dix dernières années la moyenne se situait plutôt à 75. Cette année 2012 intervient après 2 années avec un nombre d’installations inférieur à la moyenne, ceci s’explique en autres par l’attribution de références laitières supplémentaires sans foncier dans le cadre d’installations aidées en zone AOP. Un point info installation transmission actif Le point info transmission installation (PIT) cherche à repérer les exploitations disponibles dans le département afin de satisfaire l’attente des candidats à l’installation qui n’ont pas encore d’exploitation pour s’installer. Un lieu commun consiste à dire que pour évaluer le nombre de cédants il faut regarder la pyramide des âges et voir combien de cédants arrivent à l’âge de la retraite. En fait seulement 57% des cédants avaient plus de 60 ans en 2012. 8% avaient entre 55 et 60 ans, 19% entre 50 et 55ans, 14% de 45 à 50 ans, et 3% moins de 45 ans. D’aucuns mettent en avant un fort rajeunissement des candidats à l’installation. En fait, l’âge moyen s’établit à 25 ans et 9 mois, comme en 2008 et 2005. Cet âge moyen est cependant inférieur à 2011 (26 ans et 8 mois) et 2010 (26 ans). On note une proportion de moins de 25 ans (52 %) à la hausse par rapport à 2011 (47 %) mais moindre qu’en 2010 (57 %). Pour ce faire, 209 exploitations ont été contactées en 2012, 94 ont donné suite, 22 ont fait l’objet d’une visite diagnostic, et 8 ont été inscrites sur le répertoire départ installation. Parallèlement, 212 candidats à l’installation ont pris contact avec le PIT, aboutissant à 67 inscriptions sur le Répertoire Départ Installation (RDI). Sur les 19 exploitations sorties du RDI, 9 ont permis l’installation aidée d’un hors cadre familial, 6 installations sans aides et 2 démembrements. Le nombre de Bac+2 en cours d’installation ou installés en 2012, est en baisse depuis 2009 (pic à 53%). 16 % seulement des installations ont lieu à titre individuel. On comptait parmi eux 19 femmes et 72 hommes. 63 installations ont lieu en système spécialisé lait, 21 en lait et autres productions (dont 14 en lait + viande, et 5 en lait + céréales) et 7 en diversification (sans lait : ovins, équins, chèvres, apiculture, petits fruits, porc). Point info installation et inscription au PPP Le montant moyen de la reprise et des investissements sur 5 ans est en hausse sensible pour les exploitations laitières (445 453 €, 4.66 d’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) contre 310 611 € et 3.93 EBE en 2010). Pour les exploitations non laitières et diversifiées, on se situe à un niveau inférieur, 306 979 €, mais par contre un nombre Les porteurs de projet installation rencontrent un conseiller installation dans le cadre du point info installation. Ils étaient 157 en 2012. 111 candidats se sont vu remettre un document d’autodiagnostic à l’issue de ce premier entretien, et l’ODASEA en a réceptionné 75 lors d’un second rendez-vous au point info installation. 10 Le délai moyen de 6 mois entre la réception et la remise de l’autodiagnostic est énorme. Il est à mettre en lien avec la pression exercée ensuite par les candidats à l’installation sur les conseillers PPP ou installation. Seuls 31% remettent leur autodiagnostic dans le délai d’1 mois. Le diagnostic « production laitière supplémentaire sans foncier » Beaucoup de candidats ont été tentés de saisir l’opportunité de s’installer sans reprise de foncier, le changement de consistance règlementaire étant constitué par une attribution de référence laitière supplémentaire. La profession a jugé utile qu’un diagnostic préalable soit réalisé afin de vérifier qu’il était bien possible de produire le lait supplémentaire sur l’exploitation concernée. L’outil flexisécurité a été retenu pour ce faire. Le PPP En 2012, 108 entretiens PPP ont été réalisés (contre 80 en 2011). Pour mémoire ces entretiens sont réalisés par 2 conseillers, un conseiller compétences (un formateur de l’AIF 25-90, ou du CFPPA de Châteaufarine) et un conseiller projet (un conseiller de la Chambre d’Agriculture). 47 études de ce type ont été réalisées, les facteurs techniques limitants identifiés par flexisécurité, et le plus souvent levés, avec donc à la clé la possibilité technique de produire plus de lait. Ceci ne veut en aucun cas dire qu’il s’agit d’une bonne opération économique pour l’agriculteur, faisabilité technique et optimisation économique pouvant conduire à des stratégies très différentes. Les stages Chiffrage de Projet Ces stages font partie des PPP et suivent immédiatement le Stage Collectif Obligatoire (SCO) de 21 heures. Les conseillers de l’ODASEA interviennent dans le SCO, puis les conseillers d’entreprise accompagnent pendant 2,5 jours les candidats pour le stage chiffrage de projet (qui dure 4 jours, plus une évaluation conseil de ¾ heure pour chaque candidat). Le classeur de suivi administratif Il s’agit cette fois d’une prestation post-installation réalisée par les conseillers de l’ODASEA. Ce classeur de suivi est un outil à disposition du JA qui permet de classer régulièrement les pièces justificatives qui seront demandées lors du contrôle à l’issue des 5 années d’engagement. En 2012, il s’est organisé 10 SCO et 9 stages chiffrage, ce qui est bien plus que la norme, puisqu’en général il s’organise 7 à 8 SCO-Chiffrage dans l’année. À ce jour cette prestation était seulement proposée, faute de temps, lors de l’installation elle-même. 42 JA ont demandé à en bénéficier en 2012, soit 46% des jeunes installés. Le SCO est informatif, le chiffrage permet au candidat de s’imprégner et de réfléchir à la faisabilité de son projet, avec au final l’échange avec un groupe de professionnels dans le cadre d’une évaluation conseil, dont le seul objectif est d’aider le jeune agriculteur, éventuellement au travers de la prise de conscience d’éléments et de conditions de réussite importants. À l’avenir, cette prestation sera proposée pour les 5 années, avec 3 visites au total. L’accompagnement technico économique de projet en phase d’installation Cet accompagnement, différent du précédent, est réalisé par les conseillers d’entreprise pendant les trois premières années d’installation. En 2012, 36 JA ont demandé cet accompagnement, et parmi eux 28 hors cadre familial. Au total, les conseillers d’entreprise suivent aujourd’hui 98 JA en accompagnement. Cet accompagnement alterne entre conseil individuel en exploitation et phases collectives, avec des réunions thématiques proposées aux JA ; il leur est demandé de participer à au moins deux de ces réunions chaque année. 11 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 LE CONSEIL CULTURE • Travail sur les références : les essais à la ZELAC, les journées AFPF, les tests de prairies pour Groupama et l’Institut de l’Elevage, les mesures de pousse d’herbe à l’herbomètre, les journées prairiales à Moudon (CH) • La rubrique « Atout Herbe » dans la Terre de Chez Nous (25 parutions) • L’enquête systèmes fourragers avec diffusion de document • Les campagnols et la régénération des prairies : réunions d’information, tournées campagnols, communication, intervention dans diverses journées, conseil de terrain et téléphonique à destination des agriculteurs Cette seconde activité du SEE mobilise pour l’essentiel deux conseillers, un conseiller herbe et un conseiller céréales. Les objectifs • Optimiser la production en fonction des caractéristiques pédo-climatiques • Développer la culture de l’herbe • Valoriser la filière végétale • Orienter le conseil de gestion d’exploitation vers des systèmes plus adaptés aux conditions pédo-climatiques L’ANIMATION DES CETA ET DE LA FDGEDA Les actions réalisées en 2012 Les actions réalisées en 2012 Les CETA sont dans une phase positive, avec une dynamique intéressante. Quatre conseillers sont mobilisés pour animer 15 CETA. Un nouveau s’est crée en 2012 : le CETA de Rougemont. Les Ceta organisent beaucoup de formation avec une participation généralement élevée. En 2012 sur 18 sessions organisées ( pour un total de 29 organisées par la Chambre d’Agriculture) en dénombrait : • 3 stages avec 10 stagiaires • 11 avec plus de 10 stagiaires • 4 avec moins de 10 stagiaires, dont 2 avec moins de 8 stagiaires Le choix des thèmes est très éclectique et reflète un souci de recherche et de progrès permanent qui anime les adhérents, et les adhérentes, car on trouve 3 CETA féminins très dynamiques. 2012 a connu la deuxième édition du vide-grange. Autant l’édition 2011 avait réuni toutes les conditions favorables et en particulier la météo, autant l’édition 2012 a cumulé les handicaps et en particulier une météo désastreuse. Les leçons en ont été tirées pour 2013, avec des solutions de repli à envisager en cas de mauvais temps. Céréales À ce jour, le conseiller céréales intervient de manière collective, à la demande des agriculteurs, un tour de plaine a été mis en place. Cette action est menée pour la troisième année. Après une mise en route quelque peu cahotique en 2010, l’organisation s’est avérée efficace en 2011 puis en 2012. Comme l’année précédente, 4 secteurs ont été définis afin de couvrir au mieux les zones céréalières du département. Sur chacun de ces quatre secteurs, une exploitation est « désignée » comme point de rendez-vous, les dates de rendez-vous étant déterminées en fonction de l’actualité technique.. Participations variables selon les secteurs et les périodes : • Paroy, 5-10 agri • Mercey-le-Grand, 10-15 agri • Raynans, 10-15 agri • Pompierre-sur-Doubs, 5-10 agri Une intervention ponctuelle pour le CETA de Mamirolle a eu lieu à la mi-mars avec une partie des adhérents (les producteurs de céréales) pour examiner les cultures suite aux dégâts du gel. LA FORMATION Les objectifs • Accompagner et encourager la formation des futurs agriculteurs et agricultrices Herbe La mission herbe recouvre un grand nombre de domaines d’intervention, parmi lesquels on peut citer : • Les actions de formation : pâturage tournant, fertilisation, prairies temporaires, culture de l’herbe et impact économique, entretien rénovation pour des prairies de qualité • Journées herbe : pour les JA, le GAB Doubs, les journées épandage • Visites et interventions diverses : conduite et entretien des prairies à Rougemont, des visites d’exploitation, les problèmes liés à la flore Les actions réalisées en 2012 2012 n’est pas une grande année pour la Chambre d’Agriculture en matière de formation. Les incertitudes liées à Vivea l’expliquent pour une grande part, beaucoup de projets ayant été retirés. En 2011 la Chambre avait organisé 49 sessions pour un total de 80 jours, alors qu’en 2012 elle n’a organisé que 29 sessions pour 45 jours, soit donc presque deux fois moins. Pour l’avenir heureusement, l’AIF a pris des mesures, 12 notamment la création d’une caisse de mutualité, qui prendra le relais de Vivea au besoin et donc tout porteur de projet aura désormais l’assurance de voir son projet financé, soit par Vivea, soit par la caisse de mutualité. RSA Dans le cadre d’une convention avec la MSA et le Conseil Général, les conseillers d’entreprise réalisent un premier diagnostic de viabilité de l’exploitation chez les agriculteurs bénéficiaires du RSA et si celle-ci est considérée viable, ils mettent en place un accompagnement plus important. LE CONSEIL D’ENTREPRISE 14 agriculteurs ont été accompagnés en 2012 dans le cadre de ce dispositif. Par rapport à d’autres Chambres d’Agriculture, y compris voisines, il y a toujours eu une équipe de conseillers d’entreprise à la Chambre d’Agriculture, tout au moins depuis 20 ans. Le conseil d’entreprise se décline au travers de diverses prestations, dont certaines ont déjà été abordées tel l’accompagnement technico-économique des JA, ou la participation aux entretiens PPP et aux stages Chiffrage de Projet. Études Les conseillers d’entreprise réalisent des études à la demande, légères ou quelquefois très lourdes quand elles accompagnent par exemple un projet bâtiment. Nos conseillers en ont réalisé 30 en 2012, dont 16 dans le cadre JA 10, subventionnées par le Conseil Général. Les objectifs La mise au point de l’outil LEAN : c’est incontestablement l’événement majeur de l’année au niveau du conseil d’entreprise. Les marges de progression sont énormes à l’échelle du département tant les écarts d’EBE entre les exploitations du ¼ supérieur et celles du ¼ inférieur sont conséquents. Mais néanmoins le constat se reproduit d’années en années et c’est cette forme d’impuissance qui a conduit à une remise en cause en matière de conseil avec la création d’Agrilean, conseil global multicompétences et coordonné avec au minimum 3 conseillers présents avec le ou les agriculteurs sur l’exploitation. • Favoriser la croissance économique des exploitations • Collecter des données • Conseiller pour une meilleure prise de décision économique, stratégique et financière. Les actions réalisées en 2012 Pacteor La mise en œuvre concrète d’Agrilean se heurtait à une difficulté majeure : l’absence d’un outil de diagnostic avec une corrélation entre les pratiques dans un contexte donné et l’EBE. La création de LEAN a permis de résoudre cette équation. Cet outil a nécessité une mise au point longue et complexe. Aujourd’hui il est pleinement opérationnel, et les agriculteurs disposent enfin d’un outil de diagnostic rapide et fiable. Cela permet donc à la Chambre d’Agriculture d’être efficace dans sa partie et enfin la prestation Agrilean Accompagnement est devenue pleinement opérationnelle. Les résultats du coup sont encourageants. En 2010 et 2011 9 Agrilean accompagnement avaient été réalisés et avec la prestation rénovée grâce au travail de tous les partenaires et à l’apport de Lean, 48 prestations ont eu lieu en 2012. Pacteor est un produit proposé par les conseillers d’entreprise depuis très longtemps. Pacteor a une double vocation : - Aider les agriculteurs à se comparer entre eux - Collecter des données qui aident les conseillers dans l’exercice de leur métier En 2012, 56 agriculteurs ont eu recours à cette prestation. Cet échantillon est clairement insuffisant pour établir des références fiables. Néanmoins certains agriculteurs y tiennent en tant qu’outil de comparaison par rapport à leurs collègues sur un nombre élevé de critères, une soixantaine. Ces comparaisons de critères sont présentées sous forme de tableaux ou de nuages de point où chacun retrouve son exploitation. Cette progression est très importante en pourcentage ( 430%), mais en taux de pénétration des exploitations du Doubs, cela reste à un niveau très faible (2%) et donc très loin de l’objectif qui est à terme de toucher toutes les exploitations du département. Agrilean projet, dans la foulée d’Agrilean accompagnement se développe également. Il s’agit cette fois d’une prestation lourde, en lien avec un événement important de la vie de l’exploitation et qui mobilise des compétences nombreuses et coordonnées, ce qui est la marque de fabrique d’Agrilean, le tout au service du projet du ou des agriculteurs. 13 Action RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 INTERNATIONALE E n 2012, les partenariats internationaux se sont intensifiés. En effet, la Chambre d’Agriculture, invitée par le Conseil Régional de Franche-Comté, s’est déplacée dans la région de Ouarzazate au Maroc, à la rencontre d’éleveurs de la race Montbéliarde. La Chambre d’Agriculture a notamment travaillé sur place avec les agents de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Ouarzazate, représentants de l’état. Dans le cadre de cette coopération, la Chambre d’Agriculture porte particulièrement l’échange de pratiques entre éleveurs marocains et franccomtois. Une prochaine mission devrait avoir lieu en 2013. Enfin, la Chambre d’Agriculture poursuit sa coopération avec la Pologne. Plusieurs missions ont eu lieu sur place afin de rencontrer les élus de la Chambre d’Agriculture de Malopolska, mais aussi de renforcer la commercialisation de la race Montbéliarde en Pologne. La présence de la race Montbéliarde depuis quelques années en Pologne constitue une nouvelle alternative auprès des exploitations en recherche de solutions nouvelles afin d’améliorer l’économie générale de leur système de production. La présence de la race évolue de 20% par an, soit la plus forte progression de toutes les races laitières présentes de façon significative dans le pays. En parallèle on constate une forte évolution, de plus de 30%, des animaux « croisés ». Ceci mérite une attention toute particulière puisque la Montbéliarde y joue un rôle recherché et important. Au cours de l’année 2012, la Chambre d’Agriculture a accueilli plusieurs délégations. Au mois de mai, Mme Hassania, représentante de la coopérative de femmes ROSA, de la région de Ouarzazate, s’est rendue en France. Cette coopérative, composée uniquement de femmes, gère la reproduction, l’élevage caprin en vue de la transformation du lait de chèvre en différents produits fromagers, revendus ensuite sur les marchés. Cette visite, inscrite dans le cadre de l’année internationale des coopératives, à permis à Mme Hassania, de rencontrer les représentants des filières caprines mais surtout des responsables de coopératives, dont M. Bernard Marmier, président de la FDCL. Au mois de février, la Chambre a accueilli une délégation de représentants turcs intéressés par la transformation laitière. Les éleveurs et transformateurs souhaitaient connaître les méthodes de productions fromagères permettant de gérer des baisses de production au cours de l’année tout en maintenant la valeur ajoutée du produit. Au mois de juin, c’est une délégation chinoise, accueillie par le Conseil Régional de Franche-Comté, que la Chambre d’Agriculture a accompagné. Cette délégation était particulièrement concernée par l’accueil à la ferme, l’agritourisme. En effet, le tourisme se développe en Chine, reste à savoir comment impliquer les fermes et les agriculteurs dans ce projet. 14 Service INNOVATION & QUALITÉ • Fédération Départementale des Coopératives Laitières : mise en relation des gérants de magasins de fruitières du département avec les producteurs fermiers à proximité dans le but d’élargir l’offre en produits fermiers locaux dans les coopératives. • Le syndicat des ranaculteurs de Franche-Comté dénombre aujourd’hui 85 adhérents répartis sur les 4 départements de la région. Plusieurs rencontres ont eu lieu avec l’ONEMA, le Conseil National de la Protection de la Nature, la DRAAF. Les travaux menés par notre département appellent le Doubs à devenir Pôle d’expertise au niveau régional. • Le Syndicat des maraîchers de la ceinture verte de Besançon cherche à s’élargir à la région et renouvelle ses cadres en travaillant avec l’association « La Champcomtoise » (producteurs de pommes de terre). L’activité du service s’articule autour de 5 axes : la diversification et l’innovation, l’agritourisme, la qualité des produits, l’agriculture biologique, les Cuma. DIVERSIFICATION ET INNOVATION Les objectifs • Favoriser et prioriser les projets innovants • Diversifier les activités de la production agricole • Développer l’agriculture de proximité • Développer l’emploi Les actions réalisées en 2012 Les circuits de proximité L’accueil des porteurs de projets Plus de 200 agriculteurs du département pratiquent la vente directe ou en circuits de proximité ; ils commercialisent en individuel ou en groupe. Deux réseaux de cyber commandes co-existent. L’un est le fait d’associations de consommateurs bios, l’autre a été développé en partenariat avec un groupe de consommateurs adhérents d’une maison de quartier. Enfin, des AMAP sont créées (4) ou en passe de l’être (2) sans oublier le réseau déjà ancien des « Jardins de Cocagne » au nombre de deux dans le département. L’année 2012 connaît un net regain d’intérêt des porteurs de projets à développer une activité innovante. Les indicateurs de consommation pour les produits de proximité sont tous au vert et les attentes des consommateurs sont diverses et vont de la consommation militante au travers des Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP) (6) aux points de vente collectifs (6), les marchés de producteurs (15) la vente à la ferme (50) et la vente en ligne (4 sites). Cela représente environ 20% des parts de marchés sans négliger ce qui est écoulé dans les linéaires des grandes surfaces et magasins spécialisés. En 2012, 32 porteurs de projets en produits fermiers ou productions diverses ont été accueillis et renseignés, 12 en accueil et agritourisme, 14 en projets globaux, soit au total 58 personnes et 5 groupes. Le travail d’études a été poursuivi avec 6 porteurs de projets en productions diverses, 2 en accueil et 2 en projets globaux soit au total 10 projets élaborés. Enfin, 6 dossiers en productions et 2 dossiers en activité d’accueil soit au total 8 projets qui correspondent chacun à au moins un poste à temps plein ont été étudiés et accompagnés jusqu’au dépôt des demandes d’aides auprès des collectivités ou des dossiers financiers auprès des banques. Les points de vente collectifs Ils sont au nombre de 6 et disposent de 5 magasins et deux camions magasins • Grand Besançon : 3 points de vente collectifs, 2 cybermarchés • Pays de Montbéliard : 1 point de vente collectif • Pontarlier et proximité : 2 Les marchés de producteurs Sur l’agglomération du Grand Besançon et dans le cadre du programme Sauge lancé en 2008, 5 marchés de producteurs ont lieu une ou deux fois par mois selon les communes. Dans le Pays de Montbéliard, cette action, démarrée en 2011, s’est développée en 2012. Le marché est itinérant et a lieu le vendredi soir. Ce sont donc 8 communes qui du 25 mai au 14 septembre ont accueilli à tour de rôle le marché. Les groupes de producteurs Les actions ponctuelles En matière de groupes, le projet de fromagerie de Montbéliard, le syndicat des ranaculteurs, le syndicat des maraîchers ainsi que 3 groupes qui réfléchissent à de la vente collective de produits fermiers ont été accompagnés. • Novillars : création et accompagnement d’un groupe de producteurs fermiers pour développer un magasin de vente de produits locaux en lien avec la création d’une boulangerie. • Saône : création et accompagnement d’un groupe de producteurs fermiers pour développer un magasin de vente de produits locaux sur la commune. • Paniers fraîcheurs : Dans le but de promouvoir les produits agricoles locaux et d’offrir de nouveaux services à ses clients, la SNCF a développé des partenariats avec les Chambres d’Agriculture de plusieurs départements de France. Pour le Doubs, c’est la ville de Montbéliard qui a été choisie pour proposer des Paniers Fraîcheur à la gare chaque jeudi soir depuis le 24 mai. 5 producteurs du secteur se relaient chaque semaine pour livrer les paniers de légumes, fromages, yaourts, œufs et miel aux usagers de la SNCF et autres consommateurs locaux. 15 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 AGRITOURISME : BIENVENUE À LA FERME L’appui aux collectivités territoriales La Chambre d’Agriculture et le Syndicat Mixte du Pays Loue Lison ont travaillé conjointement sur le développement et la promotion des produits locaux sur le territoire du Pays, ainsi que sur les liens producteurs-consommateurs. De ce partenariat est né un dépliant recensant tous les lieux de vente de produits agricoles et d’agritourisme du secteur qui a été largement diffusé. Les objectifs • Développer les activités non agricoles d’accueil et de tourisme Dans la continuité du programme RRR mené sur ce territoire en 2010-2011, un appui a été fait au Pays dans le recensement des producteurs locaux qui pratiquent de la vente directe ainsi que les magasins de fruitières qui vendent des produits fermiers pour qu’ils apparaissent sur le nouveau site Internet du Pays. De plus, la Fondation Rurale Interjurassienne a été accueillie par la Chambre d’Agriculture sur le territoire du Pays Horloger dans le but d’engager un partenariat transfrontalier sur diverses thématiques telles que la formation ou la promotion des produits régionaux. Un circuit de visites a ainsi eu lieu les 9 et 10 mars alternant entre visites d’exploitations agricoles, magasin de produit locaux et fruitières. Les actions réalisées en 2012 Le réseau compte 82 adhérents dont 28 pratiquent l’hébergement, 15 la restauration, 19 l’accueil ludique et pédagogique et 36 la vente de produits fermiers. Chaque année une commission de suivi visite les fermes afin de garantir à la clientèle un accueil de qualité. En 2012, la commission a visité 35 fermes. Les adhérents participent activement à diverses manifestations, souvent en partenariat avec le Comité Départemental du Tourisme (CDT) et le Comité de Promotion des Produits Régionaux (CPPR). C’est ainsi que comme chaque année, ces agriculteurs du réseau se sont investis à la foire comtoise avec l’organisation de la mini-ferme en relation avec les maisons familiales et la tenue d’un stand restauration « Produits de la Ferme » et de vente de produits fermiers. Une douzaine d’agriculteurs du Doubs ont également participé au salon Talents Comtois et une dizaine ont participé au stand du salon de l’agriculture. Suite à la démarche engagée en 2010, un travail d’enquête au sein des collèges a été réalisé par le Conseil Général, et en parallèle les producteurs approvisionnant les collèges ont été enquêtés par la Chambre d’Agriculture. Cette opération pilote se poursuit avec quatre collèges (Etupes, Morteau, Mouthe, Valdahon) dans le but d’approvisionner en produits locaux les cantines de ces établissements. Par ailleurs, un séminaire de la restauration collective s’est tenu le 29 octobre à Dannemarie-sur-Crète au lycée agricole. L’objectif était de mettre en relation les gestionnaires et cuisiniers des restaurations collectives de la Région et les producteurs et transformateurs locaux au travers de dégustations de produits et de tables rondes abordant diverses thématiques tel que la cuisson lente de la viande, la saisonnalité des légumes ou les signes officiels de qualité des produits. Se développe aussi au sein du réseau une activité de traiteur et services aux groupes et assemblées. 4 buffets ont été réalisés en 2012 et servis par les adhérents du réseau à des occasions aussi diverses que l’accueil du Conseil Général du Territoire de Belfort le 9 avril, le congrès JA à Pontarlier le 6 juin, la session des Chambres d’Agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort le 29 novembre et la journée ODASEAInnovation à Meroux le 13 décembre. Le site internet Bienvenue à la Ferme est de plus en plus consulté et s’avère un outil précieux et efficace. Enfin, en matière de produits fermiers, la Chambre d’Agriculture développe la marque Marchés de Producteurs de Pays (MPP) ainsi qu’un outil de vente en ligne avec pour objectif spécifique de réaliser le premier « Drive Fermier » en 2013. Dans son projet d’agglomération, la Communauté du Pays de Montbéliard a choisi de poursuivre la construction d’une « Eco-Agglomération » en développant notamment une agriculture durable. C’est à ce titre et en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Doubs qu’une charte de partenariat a été signée le 25 février 2011. Plusieurs actions sont en cours sur le secteur avec notamment la création d’une coopérative laitière de proximité orientée vers une gamme et des produits répondant aux attentes des consommateurs locaux (produits frais et fromage de garde) ; le projet chemine et l’ouverture est prévue pour 2014. La 18ème édition du dimanche à la ferme s’est déroulée le 5 août dans 15 fermes du département du Doubs et une ferme dans le Territoire de Belfort. Les visiteurs ont été tout aussi nombreux que les années précédentes avec plus de 16 000 personnes sur la journée. Les pépinières maraîchères 2 agglomérations sont en cours d’étude pour mettre en place des pépinières maraîchères afin d’accueillir des porteurs de projets. 16 QUALITÉ DES PRODUITS Les objectifs En matière de contrôle des machines à traire, l’action de la Chambre d’Agriculture s’intensifie. La mise en œuvre d’un nouveau logiciel pour la saisie des contrôles va permettre d’être plus réactif dans le suivi et la relance des producteurs. • Améliorer la qualité des produits • Développer les signes officiels de qualité Les principaux indicateurs parlent plus qu’un long discours : Indicateurs Les actions réalisées en 2012 CMAT Tous les producteurs des filières AOP Comté, Morbier, Mont d’Or ont été audités une première fois dans le cadre du dispositif de contrôles défini par les cahiers des charges. En 2012, un second cycle d’audits a été entamé qui doit comme le précédent s’étendre sur une durée 4 ans environ. Parallèlement les audits de la filière Montbéliarde Qualité se poursuivent. En 2012 une dizaine de contrôles Charte des bonnes pratiques pour des producteurs Bio ont été réalisés. Le rôle de pivot départemental permet une bonne organisation de ces différents contrôles. Les filières AOP ou IGP ont connu une année 2012 très satisfaisante d’un point de vue commercial. Le Comté affiche toujours des ventes en progression, 58 000 tonnes en 2012. C’est de loin le fromage AOP le plus commercialisé. Le Mont d’Or affiche également un bilan plus que positif, puisque la saison 2012-2013 qui vient de s’achever a permis d’approcher les 5 000 T de fromage commercialisé, soit +6.5 % par rapport à la saison 2011-2012. Cette réussite est la combinaison d’un hiver long et rigoureux, mais aussi des nombreuses actions publicitaires qui ont permis à la filière d’étendre sa notoriété en dehors des frontières franc-comtoises. La filière Morbier n’est pas en reste puisqu’elle affiche une progression de +4,22 % sur ces 2 dernières années, soit 8 627 tonnes. L’Emmental Grand Cru a connu lui aussi une progression de ses ventes pour la seconde année consécutive, il atteint les 3 220 T, soit + 9,8 % sur un an. Les deux ateliers de fabrication du Doubs ont fortement contribué à cette réussite avec près de 50% des volumes. Le Gruyère IGP quand à lui a conservé ses parts de marché par rapport à 2011. Les alertes sanitaires ont été plus nombreuses en 2012 qu’en 2011. Deux facteurs peuvent expliquer cette hausse : • La filière Morbier exigeante au niveau sanitaire a demandé que tous les ateliers désirant engager du lait en Morbier réalise le protocole sanitaire préalablement à la mise en fabrication du lait. L’augmentation des analyses a entraîné une hausse significative des alertes. Les alertes ont été plus nombreuses au niveau de Salmonelles que pour la Listeria. Des secteurs géographiques jusque là épargnés par la Salmonelle ont connu leur premier cas. La Chambre d’Agriculture apporte son soutien technique à l’URFAC dans l’étude menée sur les Salmonelles. • Les fromageries avaient jusqu’au 1er janvier 2013 pour effectuer le changement de température de stockage du lait en ferme. Le passage à 12°C s’est opéré progressivement dans les ateliers à Comté. L’équipe qualité du lait en partenariat avec le CTFC a accompagné plusieurs fromageries dans ce dossier. 1 713 (25) et 54 (90) Supercontrôles 22 Certitraite et Optitraite 34 Visites Qualité 147 Audits de contrôles internes 126 Audits Montbéliarde Qualité 125 L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE Les objectifs • Développer l’agriculture biologique en lien avec le marché • Diversifier les productions Situation à fin 2012 La production laitière concerne 92 producteurs (2 600 montbéliardes), 10 fromageries ou fruitières locales et un atelier industriel. Sur les 16 millions de litres produits, environ 40 % sont transformés en Comté, 30 % transformés en autres AOC ou fromages locaux et 30 % valorisés en autres produits frais. Une douzaine de producteurs de races à viande détiennent 300 vaches allaitantes. Cette viande de bœuf et de veaux est vendue en partie en direct mais la majeure partie rejoint les grandes filières nationales en bio. On dénombre 4 producteurs caprins dont la production laitière est valorisée en direct (magasins, marchés, restaurants). Le porc, production traditionnelle comtoise, a du mal à s’implanter car le cahier des charges bio est difficile à respecter en porcs de sérum ; une seule exploitation dispose d’une porcherie et un autre atelier travaille en porcs plein air. La production ovine est d’environ 400 agneaux (261 brebis) répartis dans 8 fermes dont l’une détient plus de la moitié du troupeau ovin bio du département. Là aussi, la vente directe est le principal débouché. Le maraîchage et l’arboriculture est le secteur qui se développe et ce sont 22 producteurs qui s’y adonnent parfois sur de très petites unités. La mise en place de pépinières maraîchères en bio va permettre de développer ce secteur. 17 RAPPORT D’ACTIVITÉS 2012 L’ACTIVITÉ DES CUMA Environ 1 000 ha de céréales et de protéagineux sont destinés principalement à l’alimentation animale en autoconsommation. Un agriculteur commercialise de façon importante et deux autres vont jusqu’à la fabrication du pain. Un producteur élève 2 600 pondeuses et d’autres quelques volailles de chair. La distribution des produits bio en Franche-Comté, au-delà du lait, se caractérise par beaucoup de vente en proximité ; 25 producteurs pratiquent régulièrement la vente directe. 5 fromageries proposent fromages, beurre et autres produits laitiers. Une petite vingtaine de points de vente ou magasins spécialisés sont répertoriés dans les villes principales. Dans les magasins de produits fermiers on trouve aussi des produits bios. Les actions réalisées en 2012 Il s’est agit en 2012 de poursuivre l’ambitieux chantier de mise à jour des « bonnes pratiques » dans les CUMA, à travers les formations « renouveler ses statuts pour aller plus loin ». En 2012, 17 CUMA représentées par 37 agriculteurs ont suivi ces formations proposées sur 2 journées. Cette action amène les responsables des CUMA à redécouvrir les bases de la coopération et les règlements intérieurs en échangeant avec l’animateur mais aussi en découvrant les expériences des autres. C’est une action de fond pour « rentrer » dans les CUMA et redéfinir les bonnes pratiques. Il s’agit de mettre les CUMA en conformité en abordant aussi la mise à jour des K Bis. Après cette formation, un accompagnement lors des assemblées générales apparaît comme nécessaire. Les CUMA sont demandeuses de cet accompagnement administratif et 6 CUMA en ont bénéficié. Au total, ce sont 74 CUMA formées à l’occasion de 11 sessions qui réunissaient en moyenne 12 agriculteurs de 7 CUMA et il reste une trentaine de CUMA à traiter. Les actions réalisées en 2012 L’accompagnement de l’agriculture biologique dans le Doubs La demande forte exprimée par le GAB DOUBS, conjuguée à l’évolution du groupe Chambre au niveau régional a amené à reconfigurer les équipes et a permis de signer une nouvelle convention de partenariat. L’accompagnement s’articule autour de 3 axes : • La sensibilisation des agriculteurs à l’agriculture biologique. Pour cela le travail d’obtention de repères et de références se poursuit avec des travaux conduits par l’équipe régionale. Les actions d’information et de sensibilisation se sont déclinées avec des articles dans la presse agricole, des bulletins bios (4) des réunions techniques (autonomie, démonstrations de matériel), des formations à la phytoaromathérapie et des portes ouvertes. Le 6 décembre à Montmorot, la Chambre a largement participé à l’organisation de la journée régionale « l’agriculture autrement » sur le thème de la luzerne. • La poursuite du travail d’accompagnement des agriculteurs bio et ceux en conversion avec en particulier l’aide aux déclarations PAC. La poursuite des diagnostics de reconversion sur le Bassin d’Arcier a été l’occasion de montrer les points de blocage (débouchés). Il faut noter en 2012 la création d’un groupe de maraîchers bios. En parallèle, la Chambre d’Agriculture et le GAB DOUBS avancent ensemble pour définir une offre de produits services d’accompagnement en individuel et en collectif. • La communication : En 2012, la Chambre d’Agriculture a participé au bon déroulement du printemps bio et à la mise en œuvre du dimanche à la ferme sur deux exploitations. Activités du Réseau La poursuite des travaux du groupe de travail et de concertation Chambre-FDCUMA sur la mise en place du réseau régional et départemental a permis à la FDCUMA du Doubs de poursuivre vers l’embauche d’une animatrice. Ainsi, l’animation des Cuma sera plus identifiée réseau. L’approche machinisme sera traitée par la FDCUMA alors que la Chambre gardera le développement des nouvelles pratiques agricoles et de leur mécanisation éventuelle. 18 Chambre Interdépartementale d’Agriculture Doubs-Territoire de Belfort 130 bis, rue de Belfort 25021 BESANÇON CEDEX Tél. 03 81 65 52 52 Fax 03 81 65 52 78 ©2013 - STUDIO26 - www.studio-26.net - Crédits photographiques : Chambre d’Agricultue du Doubs [email protected] www.franche-comte.chambagri.fr