dossier - Conseil Général du Doubs

Le magazine du Département • mai 2012
n°175
n° 198
dossier
L'industrie reste une force
pour le Doubs
habitat :
des aides à la rénovation p 24
www.doubs.fr
culture : le 12e festival des jardins
à la Saline royale p 30
éditorial
Claude Jeannerot,
président du Conseil général,
sénateur du Doubs,
en visite dans une entreprise industrielle
du Pays de Montbéliard.
Industrie, emploi, attractivité du territoire :
donner un avenir au Doubs
L
e Doubs peut être fier d’être le premier département
industriel de France pour la part de sa main-d’œuvre
dans ce secteur important de l’économie.
Malgré les assauts d’une concurrence effrénée,
il résiste. L’automobile, les microtechniques, l’horlogerie,
le bois, l’agroalimentaire... ont encore ici une densité et
une qualité reconnues. Ce sont des savoir-faire et des
produits que l’on nous envie et qu’il nous faut défendre,
développer et valoriser. La région bisontine, le Pays
de Montbéliard, l’ensemble du Haut-Doubs conservent
chacun leurs spécificités tout en multipliant les
collaborations dans un souci de diversification :
vers le médical, l’aéronautique, les nouvelles
technologies de la communication…
- l'attention toute particulière que nous accordons aux
entreprises en difficulté en contribuant à la recherche
de solutions… Ainsi, en ce moment, nous sommes
pleinement mobilisés sur le sauvetage de la Papeterie
de Novillars ;
- les pôles de compétitivité présents dans
le département, que nous accompagnons, constituent
par leur potentiel de recherche, une part de notre futur
industriel (voir notre dossier p.13).
Mais cela vaut aussi pour d'autres domaines :
- développer le tourisme, comme nous le faisons,
c'est nous donner l'assurance de pouvoir offrir
des emplois non délocalisables ;
Malheureusement, le Doubs, comme notre Pays,
- moderniser et réhabiliter tous les collèges de notre
dossier p.13). Il faut à tout prix inverser la tendance :
des conditions optimales d'éducation à la jeunesse.
n'est pas épargné par la désindustrialisation (voir notre
c'est une des composantes de la croissance et du
développement. Il incombe bien évidemment à l'État
d'impulser les politiques nécessaires.
département, c'est la garantie de pourvoir offrir
Mais, ce faisant, nous améliorons aussi l'attractivité
de notre territoire.
Si le Département n'a pas de “compétence obligatoire”
En définitive, développer l'emploi, c'est l'enjeu principal,
nous attachons, par nos choix, à favoriser
intègrent cette exigence car tout se tient.
dans ces domaines, pour autant, depuis 2004, nous
la création de richesses collectives nécessaires
2
à notre avenir industriel. J'en veux pour preuve :
c'est la mère des priorités. Toutes nos politiques
Au rendez-vous final : l'emploi pour tous.
vu du doubs mai 2012
sommaire
p 6
p25
04 mémo du mois
vie du Doubs
05 • Jacqueline Teyssier,
matricule A-5440, se souvient
rencontres
06 • Jacques Louis Barbier, écrivain
• à la pêche à Soulce-Cernay
dossier
p 13
de Baume-les-Dames
•Festival des Caves : petites formes
pour grands moments
actualités
les enfants ont la parole
• Assainissement non collectif :
mise aux normes
11 • Collège de la Petite Hollande :
les travaux sont lancés
Culture
ÉVÉNEMENT
12 • Le tableau Le Chêne de Flagey
demain au musée Courbet ?
culture
30 • Saline royale : un festival
Photo de couverture:
L'entreprise R. Bourgeois,
à Besançon, voir p. 17.
où rêver avec Rousseau
• Festival de Musiques Anciennes :
les 5 éléments pour la 7e édition
Emploi et Insertion
Retrouvez Vu du Doubs sur
www.doubs.fr
Si vous dites Stop à la pub,
reportez-vous à la page 34.
mai 2012 vu du doubs
• Doubs central : promotion de
la santé à tous les âges de la vie
vie sociale
• Besançon : un site collaboratif
08 • 150 bougies pour l’Harmonie
• Divorce, séparation…
p 26
un traumatisme crânien
de toute la France à Pontarlier
paradis au parc de la Gare d’Eau
vie
sociale
santé
23 • Une nouvelle vie après
26 • Montbéliard : les souvenirs tissent
10 • Besançon : un petit coin de
montbéliard :
les souvenirs tissent les liens
entre les générations
Action sociale
07 • Dung : Le goût de l’authenticité
• Les Jeunes Agriculteurs
l'industrie reste
une force pour le doubs
p30
dossier
13 • L'industrie reste
une force pour le Doubs
les liens entre les générations
sur l’immigration
27 • L’État et le Conseil général
au service des plus démunis
• Le Conseil général et Pôle Emploi
mobilisés pour l’insertion
Logement
habitat
24 • Des aides pour habiter mieux
dans le Doubs
Environnement
environnement
25 • Gestion des déchets :
un ménage plus que parfait !
vie associative
28 • Volons au secours des abeilles
Sport
31 • Les rendez-vous
à ne pas manquer
Divers
opinions
32 • Les élus s’expriment
détente
34 • Nouveau ! Vues du Doubs
3
mémo du mois
+9%
9
C’est le nombre de logements locatifs mêlant
les générations dont Habitat 25 prépare la construction
à Montfaucon. La première pierre a été posée fin février par
Pierre Contoz, maire de la commune, et Paul Coizet,
conseiller général et président de l’organisme d’habitat social.
Ce projet original prend la forme de trois ensembles de trois
logements de type 3 dont deux au rez-de-chaussée pour les locataires
les plus âgés et un à l’étage destiné à un jeune couple.
Ainsi, les six logements situés en rez-de-chaussée seront aménagés
pour pouvoir circuler, le cas échéant, avec un fauteuil roulant.
Les logements en étage bénéficieront d’une vaste terrasse.
La fin des travaux est prévue pour le printemps 2013.
P+R
C’est l’augmentation du nombre de personnes
accueillies par les Restos du Cœur du Doubs en 2012
par rapport à l’année précédente, soit 7 644 bénéficiaires
dont 435 enfants en bas âge (+17 %). Les 585 bénévoles répartis
dans les 11 centres du département ont livré 683 595 repas (+7 %).
Ginko, le réseau de transport du Grand Besançon,
Depuis le 17 avril, la campagne d’hiver a fait place
met à disposition des automobilistes des parcs relais de
à l’inter-campagne qui se prolongera jusqu’en novembre.
stationnement gratuit aux principales entrées de la ville. À partir
Elle permet aux personnes les plus fragiles de recevoir
de là, se déplacer en bus, c’est oublier les problèmes de circulation,
l’aide alimentaire des Restos et d’accéder aux différents
c’est accéder rapidement en tous points de la ville, et c’est dépenser
services développés dans les centres par les bénévoles.
moins tout en participant à l’amélioration de la qualité de l’air !
Tél. 03 81 41 92 11. Courriel : [email protected]
• P+R Micropolis : 220 places, lignes Ginko en relais : 2, 5, 10 et 22.
Site http://doubs.restosducoeur.org/
• P+R Temis : 180 places, lignes : 2, 4 et 34.
• P+R Casamène : 200 places, ligne : 31.
• P+R Hauts du Chazal (provisoire) : 200 places, lignes : 5 et 10.
• Et bientôt : P+R Fort Benoît, ligne : 1.
Tél. 0 825 00 22 44 - www.ginkobus.com
comme Parcs relais
1 500 e
C’est le montant maximum de l’aide de solidarité
écologique que le Conseil général accorde en supplément,
dans le cadre du volet “énergie” du programme national
Habiter mieux. Depuis le mois de mars, elle peut se coupler
L’agence économique Développement 25 propose
à une aide dite “d’autonomie”. Les personnes de plus
aux créateurs et repreneurs d’entreprise de rencontrer des
de 60 ans, dépendantes ou en perte d’autonomie,
experts (banques, cabinets comptables, caisses sociales…)
qui effectuent des travaux d’adaptation de leur
pour un diagnostic de leurs projets, une analyse de leurs
domicile peuvent, sous conditions, bénéficier
perspectives de croissance, une recherche de contacts…
de 20 % d’aides supplémentaires.
Ces rencontres individuelles sont placées sous le sceau de
Voir l’article Habitat en page 24.
la confidentialité, bien entendu. Prochains ateliers experts
à Besançon : 10 mai, 14 juin, 12 juillet, 13 septembre,
11 octobre, 8 novembre et 13 décembre.
C’est gratuit et ouvert à tous sur rendez-vous.
Inscriptions au 03 81 65 10 20. L’offre sera étendue
à Montbéliard et Pontarlier prochainement.
Éco
4
vu du doubs mai 2012
vie du doubs
Jacqueline Teyssier,
matricule A-5440,
se souvient
Depuis bientôt 70 ans, Jacqueline
Teyssier n’a jamais cessé de se
remémorer, jour après jour et nuit
après nuit, l’année qu’elle passa,
entre mai 1944 et avril 1945, dans
les camps d’Auschwitz-Birkenau
puis de Bergen-Belsen. Parmi les
1 200 personnes de son convoi,
une vingtaine seulement sont
revenues…
À
bientôt 89 ans, Jacqueline Teyssier a
toujours l’œil vif et le pas alerte : avant
notre entretien, elle était à la chorale de sa
commune, à Roche-lez-Beaupré, le lendemain, elle se rendait au collège Lumière, à
Besançon, pour témoigner de la vie dans
les camps. Depuis 20 ans, cette ancienne
déportée raconte aux jeunes, toute l’hor-
reur de ces conditions de “non-vie”. « Et
quand certains disent que c’est un détail
de l’histoire, qu’ils ne viennent surtout
Jacqueline Teyssier témoigne inlassablement auprès du public.
pas me le dire à moi », assène Jacqueline
mères, la fumée qui sort des bâtisses… et
Et puis nous étions si sales : nous n’avions
jeune femme a 20 ans lorsqu’elle est arrê-
les chambres à gaz, le tri des vêtements,
dant un an, nous étions habillés de bouts
Teyssier. Née de parents juifs à Paris, la
tée sur dénonciation le 8 mai 1944. « Oui,
je résistais, sans appartenir à un réseau,
en faisant des faux pour les carnets d’alimentation, en amenant à manger à droite
à gauche. C’est la milice de Pétain qui m’a
embarquée ». Le voyage dans un wagon à
bestiaux via l’Allemagne dure trois jours
et autant de nuits, sans boire ni manger.
La destination : le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau où le convoi
parvient le 20 mai. Rasée puis tatouée
sur l’avant-bras gauche, numéro A-5440,
puis l’horreur qui, peu à peu, se découvre :
l’extraction des dents en or, les morts sor-
tis et jetés dehors par les déportés : « C’est
nous que l’on chargeait du sale boulot ».
« C’est nous que l’on
chargeait du sale
boulot »
Jacqueline raconte les “sélections” (une
De ses conditions de vie inhumaine,
comme elle, iront creuser des fossés), les
horrible : « J’en ai vu uriner dans leur
doctoresse, une musicienne, d’autres
cris des enfants qu’on sépare de leurs
mai 2012 vu du doubs
Jacqueline se souvient surtout d’une soif
gamelle pour boire, elles en sont mortes.
ni papier toilette ni savon, jamais, pende chiffons ».
Transférée avec tout le camp à BergenBelsen en janvier 45, elle sera libérée par les
Anglais le 15 avril, condamnée par les méde-
cins : « Je pesais 28 kg, j’avais le typhus… ».
Il fallut à Jacqueline une bonne année pour
être de nouveau valide mais ses poumons
fragiles l’amènent un beau jour de 1955 à
rejoindre le Doubs avec mari et enfants:
« C’était la campagne ou le sanatorium… ».
Sans animosité aucune pour les Allemands
d’aujourd’hui, Jacqueline Teyssier répond
aux jeunes qui le lui demandent : « Ceux
qui m’ont arrêtée étaient de bons Français
miliciens. Ne vous trompez pas, le jour où
vous pourrez voter » !
5
rencontres
La grange et le marronnier,
premier roman
de Jacques Louis Barbier
C’est à Besançon, du côté du quartier Saint-Claude, que Jacques Louis
Barbier situe la trame du roman qu’il vient d’autoéditer. La grange et le
marronnier s’inspire des méandres de sa ville et de sa vie.
C
onnu comme le loup blanc, “l’homme
de la guerre, les références à Van Gogh, les
depuis 40 ans. Il y milite contre les idées
les pages à grands coups de clairon, de
à la casquette noire” vit à Planoise
reçues, négatives voire péjoratives, qui
continuent de peser sur le quartier. Il tient
sa tribune dans Le petit journal du grand
Planoise qu’il a cofondé.
tourments de l’enfance errante, traversent
pinceaux, de questions… jusqu’à la renaissance du héros, jusqu’à la naissance d’un
auteur.
Mais c’est une actualité très personnelle
Rencontre le 3 juin
Barbier. Son premier ouvrage, édité par
nifestation Le verre et la prose le dimanche
qui attire l’attention sur Jacques Louis
ses soins, mêle autobiographie, secrets
de famille et quête intime, dans un style
tissé d’images et de mots à vif. Les échos
Jacques Louis Barbier sera présent à la ma3 juin. Organisées par l’Association comtoise des auteurs indépendants (ACAI)
dont il est membre, et la municipalité de
Dannemarie-sur-Crête,
ces
rencontres
entre dégustations littéraires et lecture
de vins, permettront d’échanger avec une
trentaine d’auteurs comtois, de 10h à 19h.
La grange et le marronnier, Publibook, 10 €
Disponible en librairie, sur demande au
06 70 19 55 92 ou [email protected]
Les produits de la pêche ?
Ça coule de Soulce-Cernay
C
au-dessus
livrés vidés, prêts à finir au bleu, en meu-
Suisse, Soulce-Cernay abrite un petit coin
guster sur place, sous un chapiteau, les fi-
harmant
village
juché
de Saint-Hippolyte, à deux pas de la
de paradis pour les amateurs de pêche
au vif, les gourmets friands de truites, de
carpes et autres produits dérivés. La Pisciculture de Soulce existe depuis les années
1930, créée par la grand-mère de Brice
Ducloux, diplômé de l'école de pisciculture
nière, c'est selon. En plus, vous pouvez dé-
vient en famille, entre amis, prendre l'air,
oublier la crise et bien manger.
lets, rillettes, brochettes, fritures, pierrades,
carpaccios de truite et de carpe, les œufs de
truite façon caviar, et toutes les spécialités
maison conditionnées dans le Jura, le tout
prêt à emporter en plus de votre pêche. On
Ouverture en avril, mai, juin : vendredi, samedi et
dimanche; en juillet et août : du lundi au dimanche.
Tél. 03 81 96 58 44 (magasin) et 06 81 96 58 79.
Courriel : [email protected]
d'Annecy, qui l’a relancée. Ici, pas d'élevages
industriels, pas de "bassins mouroirs" : les
50 000 poissons (15 tonnes par an) nagent
dans les eaux d'une résurgence à flanc de
montagne, dans dix bassins d'élevage et
un bassin de stockage de carpes. Les truites
bien nourries, sans additifs, prospèrent
deux ans avant leur capture.
Pêche miraculeuse
Agréable attraction : les pêcheurs du di-
manche, les familles, dûment équipés sur
place, vont à la pêche miraculeuse. Truites
arc-en-ciel, farios, roses, saumons de fontaine, carpes, une fois dans l'épuisette, sont
6
Brice Ducloux veille à la bonne croissance de 50 000 poissons par an.
vu du doubs mai 2012
Dung : Le goût de l’authenticité
à la ferme-auberge du Sainans
S
e mettre au vert à quelques minutes
disposent d’une terrasse et sont dispo-
Et pour prolonger les petits bonheurs, il
possible. À Dung, le Sainans est un havre
Le Sainans, c’est une parenthèse pour les
nier, des œufs frais et un poulet. À terme,
de l’autoroute et de Montbéliard, c’est
de paix. Le temps semble y avoir suspendu
son vol. Cette ferme, vieille de trois siècles,
est idéalement nichée dans une nature
généreuse, où murmure une source. Non
loin, l’appel de la forêt, un verger, une carpière. Le cadre idéal pour se ressourcer et
renouer avec les valeurs de la terre !
Aujourd’hui, joliment rénovée, la ferme
offre des chambres d’hôtes douillettes au
confort moderne (wifi) et placées sous le
signe du bien-être (jacuzzi, sauna). Elles
nibles du dimanche soir au jeudi soir.
vacanciers. La ferme vise également une
clientèle de tourisme d’affaires en proposant des prestations spécialisées dont un
salon privatif pour parler business.
La table est une promesse d’authenticité
dans le respect des saisons. Les produits
sont issus de la ferme. Les amateurs
peuvent notamment trouver à la carte
une préparation de grenouilles fraîches.
est possible de repartir avec, dans son paun petit magasin ouvrira ses portes.
Ambitieuse, la création de la fermeauberge s’accompagne de l’installa-
tion d’un jeune agriculteur. Le Conseil
général, le Conseil régional, l’Europe, la
Chambre d’agriculture, notamment, ont
apporté leur contribution à la réussite
du projet.
L’auberge est ouverte du lundi midi au
vendredi soir.
Tél. 03 81 91 02 42 - www.le-sainans.fr
Les Jeunes Agriculteurs de toute la France à Pontarlier
Après avoir fêté les 50 ans de leur syndicat en février, les Jeunes
Agriculteurs du Doubs organisent à Pontarlier, du 5 au 7 juin, le 46e
Congrès national, avec le concours du Conseil général. Le samedi 2 juin,
ils accueillent le grand public sur le thème JA’rrive en ville !
L
’Espace René Pourny attend plus de
bain, les Jeunes Agriculteurs du Doubs
partenaires venus de toute la France, pour
compte 400 adhérents âgés de 16 à 35 ans,
1 000 congressistes, agriculteurs, élus et
trois journées d’assises. « Fédérateur et
propice aux échanges, l’événement apportera des retombées médiatiques et écono-
miques très positives pour le Doubs », se
réjouit le tout nouveau président des JA 25,
Mickaël Courtet. « Cela faisait 27 ans que le
congrès national n’avait pas été organisé
dans le Doubs », rappelle Florent Dornier,
président du comité d’organisation baptisé
Les Doubs Dingues.
Acteur essentiel du milieu rural et périurmai 2012 vu du doubs
est un syndicat agricole de proximité qui
agriculteurs exploitants ou en phase d’ins-
tallation. Il a pour mission de dynamiser le
secteur, de proposer des pistes d’innovation mais aussi des actions de promotion
de 23 collèges. Photos, dessins, poèmes
qu’il accueillera le public le samedi 2 juin
Annonciades du 31 mai au 4 juin.
des métiers agricoles. C’est dans cet esprit
au Grand Cours de Pontarlier avec force
seront exposés dans la salle annexe des
animations, notamment la remise des prix
du concours Mon Regard sur l’Agriculture
proposé cette année, à l’occasion de la Semaine des Produits Locaux, à 1 860 élèves
Programme complet sur
www.jeunesagriculteursdoubs.fr
Courriel : [email protected]
7
rencontres
150 bougies
pour l’Harmonie de
Baume-les-Dames
L'Harmonie compte actuellement 50 musiciens.
La plus ancienne association de Baume-les-Dames, l’Harmonie municipale,
fête en fanfare son 150e anniversaire les 18, 19 et 20 mai.
C
ette vénérable institution n’a pas
pris une ride ! Pour l’occasion, elle ac-
cueille Jacob de Haan, compositeur néer-
landais dont les œuvres pour orchestres
pective dont les premiers accords débu-
anciens musiciens, tous invités à rejoindre
rencontres.
« L’Harmonie a connu des hauts et des bas,
teront à 20h30, au Centre d’affaires et de
d’harmonie sont parmi les plus appré-
Des rues animées
« Il sera notre chef le temps de la soirée
l’après-midi du 19, au centre-ville et dans
ciées et les plus jouées dans le monde.
du 18 mai, indique Michaël Faivre, directeur de l’ensemble. Nous jouerons entre
autres une création que nous lui avons
commandée tout spécialement : baptisée
Odilia, elle rend hommage à la légende
de Saint-Odile, très liée à l’histoire de la
commune ». Un grand moment en pers-
Des animations musicales rythmeront
les zones commerciales, suivies en soirée
par les prestations de deux orchestres invités : l’Harmonie d’Héricourt et le Saint-
Louis Blues Band. Enfin, le dimanche 20,
l’actuelle formation, forte de 50 personnes.
notamment au tournant des années 1950
avec une grosse baisse d’effectifs, heureusement surmontée. Aujourd’hui, elle est
adhérente de l’école de musique du Pays
du Doubs Central que soutient le Conseil
général, ce qui permet de mutualiser nos
moyens ».
un apéritif concert donné par l’Harmonie
de Baume-les-Dames sera offert aux habitants devant la mairie, en présence des
Renseignements et réservations
à l’office de tourisme, tél. 03 81 84 27 98
Festival des Caves : petites formes pour grands moments
D
u 8 mai au 10 juin, le comédien et
trouvant à un mètre du spectateur. C’est
laume Dujardin entraîne le public dans
des formes esthétiques qui vont à l’essen-
metteur en scène bisontin Guil-
de drôles d’endroits pour de bien sur-
prenantes rencontres, à travers tout le
Doubs. Une dizaine de pièces créées pour
cette 7e édition et autant de spectacles
invités, choisis parmi ses coups de cœur,
sont présentés dans des caves, ces lieux
obscurs, tous différents, qui évoquent
l’inconscient. Le mystère est d’ailleurs
savamment entretenu. Au moment de la
réservation des places (indispensable), un
lieu de rendez-vous est indiqué, toujours
l’heure de vérité avec des textes rares et
tiel. Toute la gamme des émotions est sollicitée d’un auteur à l’autre, d’une cave à
l’autre, de Léopold von Sacher Masoch à
Didier Daenincks, en passant par Dostoïevski, Dennis Kelly, Guy Debord…
L’âge de raison, pour ce festival soutenu par
le Conseil général, c’est aussi celui de tous
les défis souterrains : il gagne du terrain de
Tübingen à Lyon en passant par Strasbourg,
pour une centaine de représentations.
à 20h précises. Les spectateurs réunis se
rendent ensuite à pied jusqu’au lieu de
la représentation. Un face-à-face inédit
commence, le comédien (souvent seul) se
8
Tél. 03 81 83 25 04 et [email protected]
(réservation obligatoire).
Programme : www.compagniemalanoche.fr
vu du doubs mai 2012
La La
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50%%
déductible
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de vos
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impôts
impôts
ou ou
crédit
crédit
d’impôts
d’impôts
(si non
(siimposable)
non imposable)
TVATVA
À 7%
À 7%
Assistance informatique
Travaux ménagers
Tél. 03 81 80 03 63
[email protected]
50 %
déductible de vos impôts
ou
crédit d’impôts
(si non imposable)
TVA À 7%
actualités
Besançon : un petit coin de paradis
au parc de la Gare d’Eau
A
vec les beaux jours, Manet et Gypsy
Divorce,
séparation…
les enfants ont la parole
P
ressortent les tables, les chaises et les
fauteuils des Terrasses de la Gare d’Eau,
arce que les mots peuvent calmer les
maux, les services sociaux du Conseil
à la plus grande joie des habitués et des
général et le service Puzzle, de Montbé-
restauration, elles gèrent dans un esprit
d’expression réservés aux enfants de 6
promeneurs. En professionnelles de la
liard, mettent en place des groupes
convivial ce lieu de détente, propriété du
à 11 ans dont les parents sont en cours
Conseil général.
de séparation, séparés ou divorcés. Il ne
Ouvertes de 10h à 19h (21h en été), en fonc-
s’agit pas d’une démarche thérapeutique
tion de la météo, les Terrasses peuvent
mais d’un temps d’échanges.
servir 60 à 70 personnes entre midi et
Deux groupes vont se constituer, l’un à
14h. La carte de saison présente un plat
Montbéliard, l’autre à Orchamps-Vennes :
du jour, plusieurs menus, la fameuse as-
clôture des inscriptions le 25 mai. Les
siette franc-comtoise, des salades… Sand-
sessions se dérouleront entre fin mai et
wiches, panini, crêpes, gaufres, glaces
début juillet.
sont disponibles à toute heure. Manet et
Gypsy proposent en outre des apéritifs
avec tapas tout au long de la semaine,
Manet et Gypsy, un accueil efficace et sympathique.
ainsi que des animations musicales le
dimanche après-midi.
médiation familiale), tél. 03 81 98 17 61,
Les promeneurs apprécient l’élégance
d’eau, les plantes aquatiques et les carpes
ainsi que l’aire de jeux pour enfants. Le jet
traction supplémentaire !
et la quiétude du parc de la Gare d’eau,
Contacts : Nathalie Pernin (Puzzle, service de
koï du grand bassin constituent une at-
Marielle Perrin (assistante sociale du Conseil
général), tél. 03 81 84 48 70.
Courriel : [email protected]
Internet : www.doubs.fr
Assainissement non collectif :
le Département aux côtés des communes
A
vant fin 2012, les systèmes d’assai-
Service public d’assainissement non col-
vétuste ou inappropriée.
fait l’objet d’un contrôle de la part d’un
ponsabilité des communes qui peuvent
les communes à définir le meilleur terri-
nissement individuels devront avoir
lectif (SPANC). Ce service est de la res-
le transférer aux communautés de com-
munes, ou à des syndicats. Cependant,
ce type d’assainissement étant peu fré-
quent, la création des SPANC a été plus
tardive dans le Doubs qu’ailleurs. Le
Conseil général a donc décidé d’apporter
son aide aux collectivités pour leur mise
en place.
5,4 % des foyers concernés
L’assainissement non collectif concerne
5,4 % des foyers dans le Doubs. Leur
contrôle ne correspond donc pas à un en-
jeu environnemental sensible, mais des
Travaux en cours de mise en conformité
d’un assainissement individuel.
10
soucis de salubrité ou de pollution ponc-
tuelle sont possibles en cas d’installation
Le Conseil général va aider, au cas par cas,
toire pour créer les SPANC, ainsi que les
modes de gestion du service en fonction
du nombre d‘installations individuelles
à suivre : régie, délégation, prestation
de service. De plus, le Conseil général
propose aux communes des documents
type : règlement du service, cahier des
charges des contrôles, etc.
À l’issue des premières visites de contrôle,
en cas de non-conformité et de pollution
avérée, les propriétaires auront jusqu’à
quatre ans pour adapter leur installation. En cas de non-conformité, mais en
l’absence de pollution, ce sera à l’acquéreur du bien de mettre l’installation en
conformité.
vu du doubs mai 2012
Un établissement bien intégré dans le quartier.
Collège de la Petite Hollande
Des collégiennes, entourées de Claude Jeannerot
et de Jacques Hélias, ont laissé un message
pour les générations futures.
à Montbéliard : Les travaux sont lancés
Le 21 mars dernier, la première pierre du futur collège de la Petite
Hollande a été posée à Montbéliard. Une promesse de renaissance et
d’épanouissement pour ce quartier et un engagement fort du Conseil
général pour ce territoire.
Programme
de modernisation :
engagements tenus
L
Le Conseil général a pris des
ancée en 2009, la fusion des collèges
Pergaud et Brossolette a connu une
nouvelle étape concrète avec la pose de
cette première pierre, sur le site même de
feu le collège Pergaud. Quelques-uns de ses
anciens élèves (qui étudient actuellement
au collège Brossolette) ont profité de l’occasion pour lui rendre hommage en laissant
un message à destination des élèves du
futur, message scellé dans cette fameuse
première pierre. Jacques Hélias, maire de
Montbéliard, s’est félicité de ce geste fort
pour la ville de Montbéliard : « Ce nou-
veau collège va renforcer l’offre éducative
et constituera un élément structurant du
quartier, bien intégré dans le tissu urbain. »
engagement au service de l’enseignement.
Ce collège constituera un élément attractif
pour le territoire. »
Le montant global de l’opération, 23,4 M€,
comprend la construction du collège de
la Petite Hollande et l’adaptation du site
du collège Brossolette. La livraison des travaux est prévue pour décembre 2013 avec
une mise en service en janvier 2014. Le
collège aura une capacité d’accueil de 500
à 550 élèves en enseignement général et
64 en section d’enseignement général et
professionnel adapté (SEGPA). Il disposera
d’options attractives telles que des classes
trilangues, options musicales, sections
sportives et des classes d’intégration.
se traduisent par un programme
d’envergure pour assurer des conditions
d’accueil optimales et fournir aux élèves
du département un cadre de vie scolaire
agréable, équitable, épanouissant,
propice à la réussite. 40 collèges, dont
trois à construire, sont concernés.
Pluriannuel, ce programme est entré
dans sa deuxième phase de réalisation.
Fin 2011, 297 M€ avaient été engagés
sur les 495 M€ prévus. 22 opérations ont
été livrées dont un collège neuf, LucieAubrac à Doubs, trois restructurations
opérations portent autant sur le bâti (y
compris les demi-pensions et les locaux
Claude Jeannerot, président du Conseil
sportifs) que sur la remise à niveau des
général, a vu de nombreux symboles dans
équipements et matériels.
cette première pierre : « Un collège neuf
Pour le Pays de Montbéliard, toutes
est une garantie d’avenir. L’architecte, Jean-
opérations confondues, l’investissement
Pierre Rambourdin, du cabinet CRR Archi-
se monte à 140 M€. Depuis la rentrée
tectes Associés, qui œuvre avec le cabinet
2011, ce territoire dispose de 12 collèges
Girollimetto, de Montbéliard, sur cette opé-
publics. Six d’entre eux ont été
ration, a compris la philosophie de nos pro-
entièrement restructurés (Audincourt,
jets où la beauté, le geste architectural, et
Bart, Étupes, Mandeure, Sochaux et
la fonctionnalité sont indissociables. Cette
mai 2012 vu du doubs
des collèges du Doubs. Ceux-ci
et une construction sont en cours. Ces
Un projet architectural beau
et fonctionnel
première pierre est emblématique de notre
engagements pour la modernisation
Valentigney) pour un montant
Une architecture fonctionnelle et agréable.
de 54 M€.
11
ÉVÉNEMENT
Avec votre soutien,
le tableau Le Chêne de Flagey
rejoindra le musée Courbet
Le Conseil général se porte acquéreur de cette œuvre
renommée pour enrichir la collection permanente
du musée Courbet, à Ornans. Il s’attache désormais
à réunir les fonds pour conclure la transaction. L’État
et des entreprises mécènes sont d’ores et déjà mobilisés.
Vous aussi, rejoignez-nous : quel que soit le montant
de votre don, vous assurerez le succès de l'opération.
www.musee-courbet.fr
D’Ornans à Tokyo en passant par Philadelphie
Vendu par Juliette Courbet, le tableau rejoint la collection du banquier américain Henry C. Gibson.
En 1896, il est légué à la Pennsylvania Academy of the Fine Art de Philadelphie. Presque un siècle plus tard,
celle-ci le met en vente chez Sotheby’s à New-York. C’est un industriel japonais, grand amateur d’art,
Michimasa Murauchi, qui l’acquiert. Demain, de retour dans le Doubs ?
Avec nous, portez-vous acquéreur du Chêne de Flagey !
Grande souscription publique
Votre avantage fiscal :
Grâce à la loi n°2003-709
du 1er août 2003, complétée par
la loi n°2005-32 du 18 janvier 2005,
vous pouvez déduire 66% de votre
don directement du montant
de votre impôt sur le revenu dans
la limite de 20 % de votre revenu
imposable. Si les dons effectués
au cours d’une année dépassent
cette limite, l’excédent est
désormais reporté sur
les cinq années suivantes.
Des avantages sur les événements
au musée Courbet vous seront
réservés en contrepartie.
Bulletin de souscription
Nom .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prénom .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Code postal/Ville .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pays .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(Réponses obligatoires destinées à l'établissement de votre reçu fiscal de don après
validation de la procédure par les services fiscaux de l'État)
Je souscris pour l’acquisition du tableau de Courbet Le Chêne de Flagey
la somme de (en lettres) .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(en chiffres) .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chèque à l’ordre du Trésor public
Conformément à la loi Informatique et liberté du 6 janvier 1978 modifiée en août 2004,
vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant.
Je préfère rester anonyme
Je souhaite apparaître dans la liste des mécènes
Bulletin à retourner à :
Madame le Régisseur du musée Courbet,
Hôtel du Département, Souscription Chêne de Flagey,
7 avenue de la Gare-d'Eau, 25031 Besançon Cedex
Grâce à vous, ce chêne, nous l'enracinerons dans le Doubs.
12
vu du doubs mai 2012
dossier
L’industrie reste
une force pour le Doubs
La désindustrialisation amorcée dans les années 1970 touche évidemment le Doubs, département
où le poids de l’industrie est historiquement élevé. Cette période de profonde mutation est
douloureuse : des entreprises sont en difficulté, des salariés dans l’inquiétude, certains – toujours
trop nombreux – sont confrontés au chômage…
Pour lutter contre la désindustrialisation et accompagner les transformations en cours, économistes
et acteurs publics préconisent le rapprochement des entreprises et le travail en filière au niveau
des territoires, la transmission des savoir-faire précieux, la hausse des compétences, la montée en
gamme des produits par une qualité irréprochable et l’acquisition de technologies pointues.
Aux côtés de l’État et des collectivités – chacun agissant à sa mesure – le Conseil général maintient
une politique d’investissement et d’intervention qui va dans ce sens, en soutien à l’emploi
et aux initiatives porteuses d’avenir.
mai 2012 vu du doubs
13
dossier
Martial Bourquin et Claude Jeannerot : interview croisée
Des pistes pour lutter contre
la désindustrialisation
Sénateur du Doubs et maire d’Audincourt, Martial Bourquin a présidé
la mission sénatoriale commune d’information sur la désindustrialisation des territoires. Quant au sénateur Claude Jeannerot, il préside un
département particulièrement confronté à ce phénomène. Analyses et
perspectives.
Vu du Doubs : Quelles sont les caracté-
Claude Jeannerot : Le Doubs reste le pre-
France ?
en référence au nombre d’emplois recen-
ristiques de la désindustrialisation en
Martial Bourquin : Le constat est accablant : l’industrie française a perdu
500 000 à 700 000 emplois dont 400 000
ces cinq dernières années. C’est un mouvement massif qui vient de l’idéologie
des années 70 et 80, une sorte de pensée
unique selon laquelle nous étions dans
une société post-industrielle et qu’il nous
fallait nous engager dans le tertiaire. On
ne peut pas opposer les deux secteurs,
et la crise de 2008 a remis les pendules à
l’heure.
Cela tient aussi au fait qu’on a dévalorisé le travail manuel et, dans le même
temps, assisté à un mouvement puissant
de délocalisations. Tout cela a généré un
processus violent de désindustrialisation.
Claude Jeannerot, président du Conseil général,
sénateur du Doubs.
Diversification réussie dans le luxe
chez Henri-Bourgeois à Damprichard.
mier département industriel de France
sés dans ce secteur. Il n’est cependant
pas épargné par la désindustrialisation.
L’hémorragie est ancienne : entre 1990
et 2005, le secteur de l’automobile, par
exemple, perd à lui seul un quart de ses
emplois, soit plus de 6 000 (source INSEE).
Que dire de l’agglomération bisontine qui
a vu disparaître insensiblement la quasiintégralité de son patrimoine industriel
au profit de créations d’emplois dans le
secteur des services, des emplois administratifs… Il y a quelques années, chacun
semblait même se réjouir de cette évolution jugée inexorable… voire nécessaire.
VDD : Quelles sont les spécificités du
Doubs, département qui reste très in-
Pour inverser la tendance, il faut monter
dustriel justement ?
plus grande valeur ajoutée. Si on se met
ment qui a ses excellences : l’automobile,
en gamme nos produits, leur donner une
sur les mêmes produits que les pays émergents, on a perdu d’avance.
Martial Bourquin : C’est un départel’énergie, les microtechniques, l’horlogerie… La difficulté de certains territoires, et
notamment du Pays de Montbéliard, c’est
que l’excellence constitue parfois aussi
une fragilité. La sous-traitance automobile va jusqu’à Besançon et Pontarlier. Il y
a besoin de diversification.
Claude Jeannerot : Comme je l’ai fait ob-
server, le Doubs garde une légère avance :
la proportion d’emplois industriels est
encore significative. En 2009, 44 477 sala-
riés sont présents dans ce secteur, repré-
sentant pratiquement 25 % des emplois
totaux (22,5 % au plan national).
14
vu du doubs mai 2012
Le remède à cette désindustrialisation
réside en effet, en premier lieu, dans la
recherche de diversification. Par exemple,
nous sommes à “l’aube du premier jour”
sur la valorisation touristique de notre
Martial Bourquin, sénateur du Doubs, maire d'Audincourt.
patrimoine naturel, architectural, culturel… Ce secteur représente un gisement
considérable d’emplois pour demain et
de Fourier et de Victor Hugo, doit être
dans le contexte de mondialisation,
faut aussi garder et développer notre
la volonté, et ce n’est pas un hasard si la
ponses. L’industrie, chez nous, ne se déve-
de caractère non délocalisable. Mais il
industrie. Pour y parvenir, l’incantation
ne suffit pas. Il faut monter en qualité et
en valeur ajoutée. C’est à ce prix que nous
serons compétitifs. Il ne faut pas être simplement volontariste, il faut une véritable
stratégie.
VDD : Quelles sont les perspectives de
développement ?
Martial Bourquin : L’avenir réside dans le
travail en grappes d’entreprises à l’échelle
du Haut-Doubs, de Besançon, du Pays de
Montbéliard. Enseignement supérieur,
organismes de formation et fondations
public-privé travailleraient en synergie,
pour l’ensemble des entreprises. Le travail
un exemple. Il faut de l’imagination, de
Franche-Comté a constitué un laboratoire
pour la sécurisation des parcours professionnels.
La mission sénatoriale d’information que
j’ai présidée a formulé 17 propositions
cohérentes et concrètes comme le soutien
au dépôt et à l'exploitation des brevets,
ainsi qu’à la sécurité des innovations, la
défense des atouts de l'industrie française
dans les marchés publics, le redéploiement des allégements et des exonérations
de charges sur les bas salaires des services
vers les salariés de l'industrie… Il s’agit de
repenser aussi bien les initiatives régionales que la stratégie européenne.
en filière peut tout changer : il n’y a rien
Claude Jeannerot : Pour "garder" notre
seule. Il est important aussi d’associer les
extérieur ? Évidemment non. Le protec-
de pire, pour une entreprise, que d’être
partenaires sociaux. La terre de Proudhon,
constituerait la plus mauvaise des réloppera qu’autour d’une volonté portée
par l’ensemble des forces : entreprises, par-
tenaires sociaux, État, collectivités locales,
système de formation, secteur financier…
Et si j’ai souhaité que le Département sou-
tienne et accompagne les pôles de com-
pétitivité présents dans le département,
c’est précisément parce qu’ils préfigurent
cette logique de progrès. En particulier, la
mise en synergie « production, recherche
et formation » est de nature à générer
les emplois de demain. Vous le compre-
nez, ils seront à très forte valeur ajoutée.
En somme, les emplois stratégiques sont
eux-mêmes porteurs de développement
et, par définition, non délocalisables.
industrie, faut-il la protéger du monde
tionnisme, devenu impossible d’ailleurs
Pour en savoir plus : http://www.senat.fr/
commission/missions/desindustrialisation/
INFO PLUS
2 793. C’est le nombre d’entreprises
4. C’est le nombre de pôles de compétitivité
sociétés du département s’inscrivent dans
industrielles dans le Doubs, en 2009.
qui rassemblent des entreprises industrielles
des projets de Plastipolis, pôle basé
Parmi elles, l’Insee en dénombre
du Doubs dans des projets collaboratifs.
à Oyonnax mais disposant d’une antenne à
notamment 615 en agroalimentaire,
Ce dispositif leur permet de collaborer avec
Besançon. D’autres, du secteur agroalimen-
512 dans les machines et équipements,
des laboratoires de recherche. La région
taire, participent à Vitagora basé à Dijon.
386 dans la métallurgie et 326 dans
bisontine a "son" pôle microtechniques qui
Quant aux PME industrielles sous-traitantes
la filière bois.
booste l’innovation et la diversification.
du luxe, elles ont la possibilité d’adhérer
Véhicule du Futur joue un rôle moteur pour
à Luxe and Tech, une association dont
les sous-traitants de la filière automobile du
l’objectif est d’offrir une réponse globale
nord du Doubs et du Sud Alsace. Quelques
et de qualité aux clients français ou suisses.
mai 2012 vu du doubs
15
dossier
Vincent Fuster, vice-président du Conseil général
« Nous accompagnons les PME
ancrées dans le Doubs »
«
N
os aides vont aux PME qui disposent
d’une implantation dans le Doubs,
rappelle Vincent Fuster, car il est important
de maintenir les centres de décision ici.
Pour résumer, nous accompagnons les
entreprises à toutes les étapes-clés de
leur vie, depuis leur création jusqu’à
de plusieurs sociétés d’économie mixte
qui interviennent dans le domaine de
l’immobilier
d’entreprise
(SAIEMB-IE,
SEDD, SEM du Pays de Montbéliard, SPL
Territoire 25). Et s’implique dans des syndicats mixtes.
leur transmission en passant par leurs
Préparer l’avenir
étroitement liées à la création et au
naire du portail régional coordonné par
développements. Nos interventions sont
maintien de l’emploi. »
S’installer tout d’abord… Le Département
peut accorder une subvention au projet
immobilier d’une entreprise. Elle est liée
à la création d’emplois : 10 000 € par
emploi créé. Le Département aide aussi
les collectivités locales pour la viabilisa-
tion de terrains destinés à l’implantation
d’entreprises. Il consacre chaque année
un budget de 800 000 € à ces deux dispositifs. En outre, il participe au capital
Le Département du Doubs est parte-
la Région pour toutes les aides destinées
au conseil, au recrutement, à l’export, à
la création, la transmission et le développement des entreprises, sous forme de
Vincent Fuster, vice-président du Conseil général,
en charge de la Mobilité, des infrastructures,
du développement économique, agricole et touristique.
subventions ou d’avances remboursables.
Enfin, le Département soutient les projets
cette thématique s’élève à 3,5M€ en 2012.
socient entreprises et laboratoires univer-
Le budget départemental consacré à
L’agence Développement 25 accompagne
le Département dans la mise en œuvre
de ces dispositifs et assure le contact en
amont avec les entreprises.
collaboratifs (900 000 € en 2012) qui assitaires. Le Doubs participe à deux pôles
de compétitivité : automobile et micro-
techniques. C’est aussi là que se prépare
l’industrie de demain.
INFO PLUS
Développement 25 : une boîte à outils
Présidée par Gérard Galliot, conseiller
présence sur les salons, un annuaire de la
général d’Audeux, et pilotée par Philippe
sous-traitance…
Paul, Développement 25 est missionnée
Dans le contexte économique actuel, difficile,
par le Département pour booster son
Développement 25 est parfois amenée à
développement économique. L’agence
accompagner des entreprises en difficulté
compte 15 salariés, à Besançon, et consacre
vers des procédures de sauvegarde, seul
une partie de son énergie aux entreprises
moyen de préserver l’emploi et le savoir-faire,
industrielles. Son intervention consiste
et de limiter la casse. Pour d’autres qui ont
à apporter du conseil, des informations,
seulement besoin d’un coup de pouce, et
une ingénierie, un réseau, et un accès à un
alors que les banques exigent de plus en plus
dispositif de soutiens financiers pour les
de fonds propres, elle activera son réseau
entreprises en création, en développement
bancaire, et pourra également leur permettre
ou en mutation. Ses chargés de mission
de bénéficier d’aides départementales et
veillent aussi à créer de bonnes conditions
régionales.
d’implantation pour les entreprises dans
Développement 25 au Forum “Emploi création et
reprise d'entreprises”, co-organisé avec Pôle Emploi
et la Mission locale, à Besançon, en 2011.
16
les territoires. Enfin, l’agence assure la
promotion des industries du département
Développement 25, 37 rue Battant à
à travers des conventions d’affaires, une
Besançon. Tél. 03 81 65 10 00. www.doubs.org
vu du doubs mai 2012
R. Bourgeois parie sur les énergies vertes
Le spécialiste de la découpe de circuits magnétiques, qui emploie 500
personnes à Besançon, investit dans les hommes et les machines pour
mieux aborder les marchés de l’éolien et des véhicules hybrides.
C
haque jour, quarante camions entrent
et sortent de l’entreprise R. Bourgeois
pour y livrer la matière première, de grosses
bobines d’acier, ou pour expédier le produit
fini, des pièces d’alternateurs pour moteurs
ou générateurs. « Une voiture sur trois, dans
le monde, fonctionne avec un stator d’alternateurs fabriqué ici », indique fièrement
Olivier Bourgeois, qui dirige avec RaymondNicolas, son frère, ce fleuron de l’industrie
bisontine créé par leur grand-père, Raymond, en 1929.
L’entreprise, spécialisée dans l’outillage et la
découpe de circuits magnétiques, emploie
850 personnes dans le monde dont 500 rue
de Trépillot, à Besançon. Elle compte aussi
une filiale de 200 salariés en Chine. « Celle-
Le nouveau centre d'usinage d'outils de presse a nécessité la construction d'un atelier climatisé.
ci accompagne nos donneurs d’ordres sur le
pour Porsche, Volkswagen, et pour des bus
gendarmerie que la Ville a racheté, avec le
nous permet de nous développer ici : l’Asie
aussi été retenu par Renault.
Au total, avec les nouveaux locaux de l’usine
territoire chinois. Mais le fait d’être en Chine
est un relais de croissance, ici en Europe,
pour l’hybride et l’éolien. »
Diversification en cours
Sur le marché de l’hybride, Bourgeois fa-
brique depuis un an, en série, des pièces
destinés à l’Amérique du Nord. L’industriel a
Pour l’éolien, il fournit déjà des pièces au
leader allemand ainsi qu’à un groupe danois. Ce virage technologique vers les énergies renouvelables coïncide avec l’agrandissement du site de Trépillot : 15 000 m2
construits sur le terrain voisin de l’ancienne
soutien du Conseil général, pour le lui céder.
chinoise, l’extension bisontine et les machines japonaises destinées à accompagner
la mutation bisontine, R. Bourgeois investit
12 millions d’euros sur deux ans. Dans le
même temps, l’entreprise devrait recruter
35 personnes à Besançon.
CCIT : des aides à l’export, à la diversification, à la reprise
La Chambre de commerce et d’industrie
Secto, qui se propose d’accompagner les
territoriale (CCIT) du Doubs a pour mission
industriels dans leur diversification. « L’idée,
d’apporter des services aux entreprises de
c’est d’utiliser les savoir-faire porteurs pour
son territoire. Dominique Roy, son président,
d’autres secteurs. Nous en avons recensé
se félicite de la bonne complémentarité
quatre : la bijouterie-joaillerie, l’horlogerie,
avec les collectivités locales. « On sent
l’aéronautique et la maroquinerie. »
qu’elles ont la volonté de s’appuyer sur
À la CCIT du Doubs, on observe évidemment
d’autres acteurs, tel notre service CCI
avec attention le voisin suisse qui fournit
International. »
du travail aux sous-traitants mais aspire la
Le partenariat avec le Conseil général
main-d’œuvre. Sans oublier que le marché
s’illustre dans une convention portant
du luxe, florissant, profite aux industriels
sur neuf axes, l’un visant notamment
doubiens.
à favoriser la création et la reprise
Dominique Roy est aussi de ceux qui croient
d’entreprise. Le service Visa Reprise de la
au renouveau horloger de Besançon et
CCIT, 46 avenue Villarceau à Besançon.
CCIT détecte des repreneurs compétents.
souhaite, par ailleurs, engager la CCIT dans
Tél. 03 81 25 25 25.
Autre programme suivi avenue Villarceau :
une action Made in Doubs.
www.doubs.cci.fr
mai 2012 vu du doubs
Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs.
17
dossier
SIS à Valdahon et Avoudrey :
une école qui embauche
Après avoir racheté les anciens
locaux de Technotime, à Valdahon,
l’entreprise de petite maroquinerie
a ouvert sa propre école à Avoudrey.
Le marché du luxe sourit à SIS.
D
ans
l’atelier
où
les
élèves
maroquiniers vont passer les quatre
premières semaines de leur apprentissage,
deux formatrices issues des rangs de SIS
se chargent des premiers enseignements.
La pièce est claire et sent le cuir et la
colle. Les apprentis, des femmes à 90 %,
issus d’un territoire allant de Besançon
à Morteau, ont été sélectionnés par Pôle
Il est possible de valider un CAP dans l'entreprise.
par simulation qui détecte les aptitudes
an, pour atteindre 700 à terme pour réa-
ligne d’école, puis l’immersion en atelier,
et rien que cela. La méthode convient à
étuis, sacs à main et bracelets de montre
le souhaitent ont désormais la possibilité de
Emploi avec la Méthode de recrutement
au métier et la motivation des candidats,
Jean-Pierre Tolo, directeur opérationnel de
SIS, sous-traitant en petite maroquinerie
pour grandes marques de luxe, et artisan
de cette EMA (École de maroquinerie
d’Avoudrey) ouverte en mars 2011.
L’explosion du marché du luxe et les com-
liser, dans une qualité irréprochable, les
si demandés. Cette belle perspective de
croissance avait justifié, dans un premier
temps, le rachat des anciens locaux de
Technotime, à Valdahon, qui accueillent
peu à peu les équipes de production.
mandes en forte hausse de ses presti-
150 personnes à intégrer en 2012
pas : entre 2010 et 2014, son entreprise al-
lariés peaufinent leur apprentissage. Après
gieux clients l’avaient décidé à franchir le
lait devoir recruter 100 maroquiniers par
Pendant ce temps, à Avoudrey, les futurs sal’initiation vient le temps du travail sur une
encadrés par des salariés tuteurs. Ceux qui
prolonger l’apprentissage de cinq semaines
pour valider un CAP, en interne.
CAP ou non, à la fin de la formation, la
plupart restent dans l’entreprise. La pre-
mière année, à raison d’une session de dix
à quinze personnes par mois, le taux de
recrutement a atteint 72 %. « Et en 2012,
on a prévu d’intégrer 150 personnes »,
assure Jean-Pierre Tolo, qui rêvait depuis
longtemps de cette école.
INFO PLUS
Léon Bessot, maire de Valdahon, conseiller général de Vercel :
« SIS, une véritable dynamique pour le territoire »
« Le développement de SIS, c’est une richesse
travaillent déjà dans les anciens locaux de
et une véritable dynamique pour notre
Technotime, à Valdahon, elles seront 200
territoire. On avait beaucoup d’entreprises
d’ici l’automne. »
du bâtiment, là il s’agit d’emplois
L’autre poumon industriel du canton
essentiellement féminins. L’entreprise a
de Vercel, à Valdahon encore, c’est
Morteau, poursuit l’élu. Nous avons aussi le
également en projet l’ouverture d’une crèche
l’agroalimentaire, avec les éleveurs de la
projet important de la charcuterie Amyotte-
et d’un restaurant d’entreprise ». Léon Bessot
Chevillotte qui ont investi ici 4 millions
Suchet, qui emploie 200 personnes en pleine
suit de près l'évolution de l’entreprise que
d’euros en 2011. « Ils traitent 16 000
saison, et produit 3 000 tonnes de saucisse.
le Conseil général a soutenue dans son
tonnes de porc par an et sont un élément
Elle devrait s’implanter le long de la voie
projet immobilier. « Cent soixante personnes
incontournable de la filière de la saucisse de
rapide Besançon-La Suisse. »
18
Léon Bessot et Christian Parrenin, président de SIS.
vu du doubs mai 2012
À Damprichard, Henri-Bourgeois
s’adapte aux marchés
Alain Pernot a repris cette entreprise horlogère en 2008… mais a très vite
dû diversifier ses secteurs d’activité et compléter son offre de services.
D
ans
l’atelier
de
galvanoplastie,
au premier étage de cette petite
entreprise créée en 1830 par Marcel
suisse a stoppé ses commandes du jour
au lendemain…
Bourgeois, les pièces arrivées brutes
Jeunes diplômés embauchés
ports qui seront ensuite trempés dans
ne soit pas tombé tout petit dans la mar-
sont montées sur les “bouclards”, sup-
des bains d’or, d’argent, de palladium.
Les gestes sont toujours aussi précis,
qu’il s’agisse de montures de lunettes,
de boucles de ceintures, de fermoirs de
sacs à main ou de pièces d’horlogerie.
Patiemment, les salariés rincent, dé-
graissent, trempent une première fois,
dégraissent à nouveau, assurent le plaquage puis le séchage.
Les pièces partent ensuite au contrôle,
une étape de plus en plus rigoureuse.
D’ici à l’été, un laboratoire doit d’ailleurs
voir le jour pour assurer un contrôle plus
poussé encore. La galvanoplastie, ce traitement de surface, consistant à déposer
un métal précieux par électrolyse, est
le cœur de métier de cette société qui,
jusqu’à fin 2008, était spécialisée dans
les boîtiers de montres, notamment
pour le groupe Swatch. Mais le géant
Le fait qu’Alain Pernot, nouveau patron,
mite de l’horlogerie l’a sans doute aidé à
réagir rapidement. L’année 2009 fut difficile : il lui fallut licencier cinq personnes
sur la vingtaine que comptait Bourgeois
et chercher à se diversifier. « Il me fallait
maintenir notre client en bijouterie, en
trouver de nouveaux en traitement de
surface et développer encore plus le ser-
vice. Moi qui venais du tertiaire, j’avais un
avantage. »
Le traitement de surface, la bijouterie
et l’horlogerie sont aujourd’hui les trois
activités principales de ce sous-traitant
de fournisseurs franc-comtois du luxe. Il
a survécu à la tempête et repris une navigation plus calme. Fin 2011, notamment
grâce à des aides du Département, Alain
Pernot a pu reprendre sa politique de
recrutement et embaucher deux jeunes
diplômés.
De l'horlogerie, Henri-Bourgeois s'est diversifié
dans la lunetterie, entre autres.
INFO PLUS
Albert Rognon, conseiller général de Morteau :
« Dans le bois, des emplois non délocalisables »
« La véritable industrie du Haut-Doubs,
frontière toute proche, avec quelque 8 500
c’est le bois. De Mouthe à Indevillers, ce
habitants du canton de Morteau qui partent,
sont des emplois non délocalisables, assure
chaque jour, travailler en Suisse.
Albert Rognon. La forêt fait travailler 3 500
Le défilé quotidien des 25 000 frontaliers
personnes. » Au cœur du Pays du Haut-
transitant par Morteau et l’aide aux industriels
Les Fins et Villers-le-Lac. « Le Conseil général a
Doubs, l’exploitation du bois représente
de ce côté-ci de la frontière font partie des
par ailleurs soutenu toutes les entreprises de
autant d’emplois que ceux offerts par les
préoccupations du conseiller général. Pour
la filière bois et leur a permis l’accès à des prêts
horlogers, les micromécaniciens et leurs
répondre à la saturation des axes routiers vers
d’honneur », rappelle l’élu qui croit aussi en
sous-traitants. Mais ces derniers sont
la Suisse, Albert Rognon préconise de relancer
l’avenir de la filière horlogère dans la mesure
confrontés à une même réalité : celle de la
le projet de route des microtechniques entre
où elle s’oriente vers le haut de gamme.
mai 2012 vu du doubs
Albert Rognon en visite chez Simonin, à Montlebon.
19
dossier
Diversification réussie
pour le soudeur Sathéca
L’automobile n’est plus qu’un tout
petit marché pour l’entreprise de
mécano-soudure de Bart. Le rachat
par Techni-Partners, en 2008, a
sauvé le sous-traitant, et lui a
ouvert de nouveaux horizons.
D
ans l’atelier, sur le site de la Roche,
à Bart, les 21 salariés de Sathéca
assurent la réalisation de pièces mécano-
soudées, confiées par Laser Evolution
(découpage) et Paget (usinage), deux
autres entreprises du holding Techni-
Partners. Fin juin 2011, en même temps que
ce petit groupe d’entreprises de 85 salariés
transférait son siège social dans des locaux
Un équipement performant.
inaugurait ses nouveaux équipements :
par soudure de pièces d’échappements ou
3,5%, derrière ceux des machines outils,
automatique pour grosses pièces, mais
prise a été rachetée par Techni-Partners
tion, du matériel l’agricole, de l’énergie, du
neufs sur ce même site industriel, Sathéca
un robot de soudure par résistance semiaussi un système d’aspiration complet et
un réseau de gaz. Cet investissement de
240 000 euros devrait être suivi, en 2012,
de trois embauches, assure Marc Cothenet,
responsable commercial du holding.
Des savoir-faire complémentaires
Créée en octobre 2003 pour répondre aux
besoins de l’industrie automobile qui lui
confiait, en sous-traitance, l’assemblage
encore de supports de direction, l’entre-
en 2008, ce qui l’a sans doute sauvée. Car,
entretemps, la filière automobile délocalisait fortement sa production, et certains
de ses clients réintégraient les opérations
d’assemblage. Le marché automobile, qui
pesait 90% du chiffre d’affaires à la création, a régressé. Pascal Cagnon, fondateur
et dirigeant de Sathéca, se félicite de la di-
versification amorcée depuis. Aujourd’hui,
le marché automobile ne pèse plus que
des machines spéciales, de la manuten-
ferroviaire ou encore du mobilier urbain.
Dans le même temps, Sathéca est passé
de petites pièces pour grandes séries à des
pièces plus volumineuses pour petites et
moyennes séries.
« C’est la conjonction de nos trois savoirfaire qui fait qu’aujourd’hui on plaît aux
donneurs d’ordres », assure Marc Cothenet.
« Ils cherchent des produits finis ou semifinis. Cette association fait notre force. »
INFO PLUS
Pierre Hélias, conseiller général de Montbéliard ouest :
« On mise sur le développement de nos points forts »
« Mon canton, essentiellement rural, est un
mixte) du pays de Montbéliard pour
poumon vert », fait observer Pierre Hélias.
l’immobilier d’entreprises créée en avril
Il compte tout de même deux secteurs
2011, le Conseil général a acquis le bâtiment
industrialisés en bordure du Doubs : le site
C du site dont les cellules artisanales ou de
de la Roche, à Bart, « bien situé, à proximité
petites industries affichent complet. D’ici à
de l’A36 », et le site "Échappements" de
quatre ans, cette SEM devrait avoir investi
matériel de 12 900 euros. Il avait aussi
Faurecia, à Bavans, « qui se porte bien ».
12,7 millions d’euros et mis à disposition
participé au financement immobilier
Pour le premier, qui s’est développé sur
28 000 m2 de locaux d’activité.
du centre mondial de recherche et
l’ancienne usine d’amortisseurs Peugeot,
En septembre dernier, le Département a
développement de Faurecia Échappements.
la réhabilitation date des années 2000.
choisi de donner un coup de pouce à Sathéca
« On mise maintenant sur le développement
Actionnaire de la SEM (Société d’économie
sous la forme d’une aide à l’investissement
de ces points forts », affirme Pierre Hélias.
20
Pierre Hélias.
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Une nouvelle vie après un traumatisme crânien
Depuis 2006, l’Association des
familles de traumatisés crâniens
et cérébro-lésés (AFTC) apporte
aux victimes d’accidents ou d’AVC,
ainsi qu’à leur famille, les soutiens
indispensables à la reconquête
de l’autonomie dans le cadre d’un
nouveau projet de vie.
C
’est à son siège, 17 rue Pergaud à Besançon, que l’AFTC de Franche-Comté
regroupe une partie de ses équipes pro-
fessionnelles pluridisciplinaires et les dif-
gravité des troubles consécutifs à ces trau-
de documents, actuellement en expérimen-
centaine de patients suivis sur recom-
avons également une Unité d’évaluation,
lons avec le secteur accompagnement et
férents services intervenant auprès d’une
mandation de la MDPH (Maison dépar-
tementale des personnes handicapées).
« Nous disposons de 10 places en Centre
d’accueil de jour et de deux Services
d’accompagnement médico-social pour
adultes handicapés à domicile (SAMSAH),
matismes, et pas forcément visibles, nous
de réentraînement et d’évaluation sociale et
socio-professionnelle (UEROS) qui travaille
en lien avec des neurologues du Centre hospitalier universitaire. » Trois Groupes d’entraide mutuelle (GEM) ont été créés.
l’un à Besançon, l’autre en Haute-Saône.
Objectif : réinsertion professionnelle
nouvelle antenne à Montbéliard », précise
réinsertion professionnelle », ajoute le
Nous devrions prochainement ouvrir une
Nathalie Gros, directrice.
« Afin d’évaluer la nature et le degré de
« Nous favorisons autant que possible la
tation avec l’Adapei. De même, nous travailhabitat de cette association partenaire sur
un projet de logements adaptés. »
L’association propose en outre aux proches
de traumatisés crâniens les Rendez-vous
des familles. Animés par un travailleur
social et un psychologue, ces temps d’information et d’échanges se déroulent à
Besançon, Vesoul, et Taillecourt.
président Jean Guyot, « notamment par la
création d’un atelier de gestion électronique
Tél. 03 81 88 98 60 - www.traumacranien.org
Pays Doubs central : promotion
de la santé à tous les âges de la vie
D
epuis plus de 10 ans, l’Espace Seniors
CLIC (Comité local d’information et de
coordination) du Pays du Doubs central met
pour leur présenter les nouveaux ateliers
thématiques mis en place en 2012 avec nos
partenaires, tel le Cycle Cœur avec Siel Bleu »
en œuvre un accompagnement individuel
annonce la responsable Françoise Marin.
servation de l’autonomie et du maintien à
tualité française, a débuté à Rougemont et
et des actions collectives en faveur de la prédomicile des retraités. Son programme Bien
vieillir dans le Pays Doubs central, jeunes et
moins jeunes qu’avez-vous envie de faire
ensemble ? intègre la promotion de la santé
à tous âges.
« Après l’édition 2011, un Forum Prévention
Santé itinérant a été lancé en mars afin
d’informer les plus de 60 ans sur la prévention des maladies cardio-vasculaires, et
mai 2012 vu du doubs
L’atelier mémoire Memomut, avec la MuSancey-le-Grand en avril. Proposé par l’Es-
pace Seniors, l’atelier Nutrition Seniors se
déroulera à Sancey-le-Grand jusqu’à début
juillet, puis à Rougemont de mi-septembre
Des gestes, des saveurs, des recettes à transmettre.
à début décembre. De mai à mi-juin, c’est
à Baume-les-Dames que se tiendra l’atelier
Nutrition Intergénérationnel. Enfin, en mai,
à Roulans, un atelier original de huit séances
réunit Prévention Santé et Arts du Cirque.
Tél. 03 81 84 38 78
Site : www.espace-seniors.fr
Courriel : [email protected]
23
habitat
Bertrand Roncet, artisan, a exécuté la réfection de
l'isolation de la maison de Malans.
Mme M., de Malans,
témoigne :
Madame M., octogénaire retraitée
habitant une ancienne ferme avec de
vastes dépendances à Malans, répondait
aux modalités d’octroi du dispositif
Habiter Mieux, comme l’explique HDL, en
charge du dossier : « La grange entraînait
une grosse déperdition de chaleur :
l’isolation des murs, planchers sur cave et
garage avec laine de verre et panneaux de
particules s’élevait à 9 134 € et permettait
un gain énergétique de 29 % ».
En parallèle, M
me
M., en perte
d’autonomie, pouvait aussi prétendre
à des aides du Conseil général pour
une opération préventive : l’adaptation
de sa salle de bains. Les travaux ont
été conséquents et se sont élevés à
18 911 € : il a fallu installer une douche
à l’italienne, changer les sanitaires
et les faïences, refaire un mur et des
cloisons, surélever le plafond… Grâce
au dispositif Habiter Mieux et aux
aides de l’Anah et du Conseil général en
faveur de l’autonomie, M
me
M. a obtenu
des subventions à hauteur de 45 % du
montant total des travaux.
François Languille, artisan, a réalisé l'adaptation de la salle de bains.
Des aides pour habiter mieux
dans le Doubs
La précarité énergétique concerne près de 3,4 millions de ménages
français… Et 62 000 ménages doubiens consacrent plus de 10 % de leurs
ressources à payer leurs factures d’énergie. C’est pourquoi le Conseil
général, avec ses partenaires, travaille à la mise en œuvre du programme
national Habiter mieux.
D
epuis juin 2011, un Contrat local d’en-
assistance technique) est assurée par
collectivités et les partenaires sociaux*,
le financement est pris en charge par le
gagement (CLE) a été signé entre les
ce qui permet d’octroyer des aides finan-
cières supplémentaires et une assistance
aux ménages pour la réalisation de leur
projet de rénovation thermique. Un bonus
que devraient apprécier les 12 000 mé-
nages potentiellement éligibles au dispositif dans le Doubs, qui pourront engager
des travaux d’isolation à moindre frais :
l’un des opérateurs partenaires, dont
Conseil général et l’Agence nationale de
l’habitat (Anah).
*MSA (Mutualité sociale agricole), CAF (Caisse d’allocations familiales), Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), Procivis FC marque
de la Société anonyme coopérative d’intérêt collectif
pour l’accession à la propriété en Franche-Comté.
chauffage, toiture, double vitrage… Près
de 150 dossiers ont déjà été engagés par le
service Habitat du Conseil général.
Ce dispositif très avantageux est valable
jusqu’à fin 2013. Il s’inscrit dans le Plan
départemental d’action pour le logement
des personnes défavorisées. L’ingénie-
rie de l’opération (montage du dossier,
Contacts :
Conseil général du Doubs, tél 03 81 25 81 69
HDL, tél 03 81 81 23 33
Association Julienne Javel, tél 03 81 21 21 23
Urbam Conseil, tél. 03 29 64 05 90
Anah, tél. 0 820 15 15 15
Les conditions à remplir
• Être propriétaire occupant de son logement.
• Répondre à certaines conditions de ressources.
• Le logement (en individuel et collectif) doit avoir plus de 15 ans.
24
• Les travaux doivent améliorer d'au moins 25 % la performance
énergétique du logement.
• Ils doivent être réalisés par un professionnel.
vu du doubs mai 2012
environnement
Gestion des déchets :
un ménage plus que parfait !
Dans le numéro de mai 2011,
Vu du Doubs avait rencontré une
famille de Mamirolle qui participait à l’opération Un ménage
presque parfait* portant sur la
réduction-prévention des déchets.
Un an après, Vu du Doubs est
retourné la voir…
VDD : L’opération Un ménage presque
parfait s’est arrêtée en juin 2011. Que
vous reste-t-il des gestes que vous aviez
adoptés ?
Sophie : Comme notre dernier enfant est
propre, nous avons arrêté les couches lavables. J’avais été agréablement surprise
par leur utilisation, même si ce n’est pas
pratique l’été à cause de la chaleur et les
allergies que ça peut déclencher. Sinon,
toutes les autres habitudes ont été conservées. Je suis restée fidèle aux lingettes lavables dont je suis pleinement satisfaite.
Rémi : Nous avons déplacé notre com-
Sophie, Rémi, et leurs enfants : une famille sensible à l’environnement… et à l’économie.
post. Mes parents – qui sont nos voisins
– peuvent ainsi s’en servir. Pour le Stop
pub, l’autocollant est régulièrement arra-
de la récupération, on peut faire beaucoup
à l’école qui revend le papier, ça profite à
Sophie : C’est devenu un nouveau réflexe.
ché, mais comme on donne la publicité
quelqu’un sans alourdir notre poubelle.
En continuant à faire attention, de 13 kg de
déchets par semaine, nous sommes passés à 6 ou 7 kg.
VDD : D’autres réflexes sont-ils apparus ?
Rémi : Nous avons agrandi le jardin que
nous partageons avec mes parents. Nous
produisons un peu plus et nous congelons
pour en profiter toute l’année. Notre fils
aîné participe aussi, il a son petit jardin
avec aromates et fraisiers. On les arrose
grâce à l’eau de pluie de notre citerne.
On fait beaucoup par nous-mêmes. Pour
la terrasse par exemple, c’est du bois de
coffrage en pin de Franche-Comté que j’ai
traité avec de l’huile de lin et de l’essence
de térébenthine puis teinté au brou de
noix, isolé du sol et installé. J’ai transformé
des palettes en portillon, en table… Avec
mai 2012 vu du doubs
de choses.
Pour trouver des meubles, je fréquente
les ressourceries, brocantes et vide-greniers. Un coup de peinture et on donne
une deuxième vie à des meubles anciens.
On cherche à dépenser moins, à être écoresponsables en veillant à la qualité des
produits, en privilégiant les circuits courts.
Pour la viande, nous passons par un grou-
pement de producteurs. Je cuisine beaucoup. L’achat de plats tout faits est très
rare et seulement pour dépanner.
La réduction des déchets,
solution d’avenir
Le prochain plan départemental
de gestion des déchets visera
l’autosuffisance du Doubs en matière
de traitement des déchets. Malgré la
fermeture d’un four d’une capacité de
25 600 tonnes par an et celle récente
du centre de stockage de CorcellesFerrières, cet objectif est réaliste
avec l’optimisation des installations
existantes… et la réduction de la
*Mise en œuvre par le Syndicat mixte de Besançon et
production des déchets. Diminuer ses
de sa région (Sybert) pour le traitement des déchets,
déchets dès l’achat, revoir son mode de
l’opération a été conçue par la Direction régionale
consommation, réutiliser, recycler, autant
Franche-Comté de l’Agence de l’environnement et de
de solutions pour y arriver si chacun y
la maîtrise de l’énergie (ADEME), Les Conseils géné-
contribue. Ce nouveau plan est en cours
raux du Doubs, du Jura et l’Association des collec-
de consultation administrative, avant
tivités comtoises pour la maîtrise des déchets et de
une enquête publique qui se déroulera
l’environnement (ASCOMADE).
au cours du second semestre 2012.
25
vie sociale
Montbéliard : les souvenirs tissent
les liens entre les générations
«
N
’oubliez jamais que dans la vie, les
Aujourd’hui, elle fait partie de l’associa-
mauvais, vivre à travers les bons souvenirs
Elle aime la musique, la broderie, le tricot
bons souvenirs aident à oublier les
est la meilleure des solutions ». Mado, 77
ans, a ouvert sa porte et son cœur à des
adolescentes, Chloé et Charline. C’est la
mamie de la Citadelle. Ce quartier de la
cité-jardin où elle cultive ses souvenirs.
Elle y est arrivée à l’âge de deux ans, y fait
construire une maison. Ses trois enfants,
deux garçons et une fille, y sont nés. Elle
a travaillé dans une banque jusqu’à la
naissance de son premier enfant. Puis,
elle s’est beaucoup impliquée dans la vie
politique. Elle a été adjointe au maire.
tion de La commune libre de la Citadelle.
et surtout jouer au Rumicube avec ses
sœurs le jeudi après-midi (elle est d’une
famille de dix frères et sœurs, très unis).
Comme Mado, plusieurs seniors du quar-
tier de la Chiffogne-Citadelle, ont accepté
avec joie de partager quelques tranches
de vie avec des élèves de terminale du
Lycée professionnel Les Huisselets, op-
Chloé, Mado et Charline.
tion sanitaire et sociale. Une initiative
montbéliardaises. Quelques centaines de
de Montbéliard pour le deuxième nu-
justes et simples pour raconter ce que les
du Centre communal d’action sociale
méro d’un recueil : Mémoires et identités
confidences plus tard, restent des mots
livres d’histoire passent aux oubliettes.
Besançon : un site collaboratif sur l’immigration
Depuis sa création en 2007 par le Centre communal d’action sociale de
Besançon, ce site collaboratif n’a cessé d’évoluer à la faveur d’une fréquentation toujours croissante.
L
’histoire de la population, de 1 830 à
rendent consultation et contribution
tions : logement, santé, droit, travail, loi-
successives, s’écrit au jour le jour sur le
enregistrées chaque mois dont 1 000 de
Odile Chopard, chef de projet. La ressource
nos jours, et des vagues migratoires
site Internet consacré aux migrations,
grâce à l’apport testimonial des Bisontins
eux-mêmes. Ils y déposent, anonymement
ou non, archives et souvenirs personnels :
photos, vidéos, correspondance, etc. L’arborescence fluide et le graphisme attrayant
agréables et faciles. 4 000 visites sont
Bisontins, 525 contributions à ce jour.
« Des fenêtres thématiques agrémentées
de visuels, de diaporamas, de reportages,
un rubriquage pratique, des liens utiles,
un agenda, permettent d’accéder en
quelques clics à toutes sortes d’informa-
sirs, événements, jeunesse, etc. », souligne
documentaire et les centaines d’articles
participent à la qualité et à la richesse
du site. « En page d’accueil, la nouvelle
rubrique Infos arrivants fournit, en douze
langues, un véritable mode d’emploi de
la ville. La création de la rubrique Nos
actions permet, elle, de rendre compte des
différents projets mis en œuvre autour
du site dans notre ville, et susceptibles de
servir de base à d’autres initiatives. Autre
nouveauté : la possibilité pour les internautes d’accéder en ligne au fond des ar-
chives municipales dédié à l’immigration,
et numérisé pour l’occasion.
Alors, vous aussi, « racontez et consultez
notre histoire » !
Vos témoignages, articles, photographies, archives,
par courrier : CCAS, 9 rue Picasso 25000 Besançon.
En ligne : www.migrations.besancon.fr
[email protected]
Tanja Nikolova, animatrice, Damien Fury, webmestre, et Odile Chopard, chef de projet.
26
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vu du doubs mai 2012
L’État et le Conseil général au service des plus démunis
« Un chez soi, un chez nous dans
le Doubs ! » C’est sous ce titre que
le président du Conseil général et
le préfet ont signé le sixième Plan
départemental d’action pour le
logement des personnes défavorisées (PDALPD).
S
e loger, c’est avoir un domicile mais
aussi des relations de voisinage. Avec
l’emploi, le logement conditionne l’insertion dans la société et, bien souvent, l’accès à d’autres droits.
Le nouveau PDALPD a vocation de per-
mettre aux personnes en difficulté finan-
L'État et le Département facilitent l'accès et le maintien dans le logement.
ou de pouvoir s’y maintenir. Ainsi, en
communaux d’action sociale, collectivités,
cueillait la signature de ce nouveau plan,
cordées pour un montant de 1,4 million
du logement. Sa dimension territoriali-
du premier. L’ADIL est en quelque sorte le
cière ou sociale d’accéder au logement,
2011, 5 873 aides individuelles ont été acd’euros. Pour la période 2007-2011, 500
ménages ont bénéficié chaque année
d’un accompagnement social dans le
cadre du PDALPD.
Plus de 80 partenaires
acteurs en charge de l’hébergement et
sée – bassins de Besançon, Montbéliard et
Pontarlier – lui permet de s’adapter aux
spécificités locales : besoins en matière
de logement social, d’hébergement d’urgence, et pressions foncières.
Ce sixième plan, porté, comme les pré-
Une signature symbolique à l’ADIL
mobilise plus de 80 partenaires : associa-
partement, l’Association départementale
cédents, par l’État et le Conseil général
tions, bailleurs publics et privés, centres
Partenaire privilégié de l’État et du Déd’information sur le logement (ADIL) ac-
21 ans jour pour jour après l’officialisation
bras armé du PDALPD qu’elle anime au
quotidien, en même temps qu’elle gère
l’outil d’observation des actions menées.
Dynamique, ce plan sera adapté d’année
en année pour coller au plus près des réalités. Même si, dans le Doubs, et grâce à
l’investissement des bailleurs sociaux en
faveur de la rénovation urbaine, l’offre sociale est de bon niveau et ne connaît pas
de tension excessive.
Le Conseil général et Pôle Emploi
mobilisés pour l’insertion
P
ionnier dans l’expérimentation et la
la nouvelle convention. « Tout comme
active (RSA), le Conseil général du Doubs a
branches d’activité, nous avons désormais
mise en œuvre du Revenu de solidarité
récemment renforcé son partenariat avec
Pôle Emploi afin d’optimiser l’accompagne-
ment des bénéficiaires du RSA. Des financements du Département et du Fonds social
européen sont mobilisés à cette fin. Ainsi,
huit conseillers de Pôle Emploi sont char-
gés de suivre chacun une cinquantaine de
bénéficiaires dans l’année. « Notre objectif
est d’envisager la personne dans la globalité de sa demande sociale et profession-
nelle, car tout est lié : santé, logement, mobilité, et emploi », soulignait le président
Claude Jeannerot lors de la signature de
mai 2012 vu du doubs
nous avons des équipes spécialisées par
deux équipes dédiées à l’insertion, avec des
référents dans chaque agence », indiquait
Le président Claude Jeannerot et
Jean-Marie Schirck, directeur régional de Pôle Emploi.
Pôle Emploi.
individuels sont programmés afin de pro-
tés par le Conseil général vers un accom-
formation, des ateliers de retour à l’emploi,
Jean-Marie Schirck, directeur régional de
60% des bénéficiaires du RSA sont orienpagnement professionnel auprès de Pôle
Emploi. Au 31 décembre 2011, 6 500 d’entre
eux étaient inscrits comme demandeurs
d’emploi.
Des réunions collectives d’information
sont organisées dès leur entrée dans le
dispositif. Dans la foulée, des entretiens
poser, selon les situations, un emploi, une
des actions d’insertion… Tout au long de
ces parcours individualisés, les conseillers
de Pôle Emploi travaillent en étroite collaboration avec les assistantes territoriales
insertion du Conseil général pour trouver
les solutions les mieux adaptées à chaque
bénéficiaire.
27
vie associative
Séance de vulgarisation accessible à tous.
Volons au secours des abeilles
Besançon : des ruches
au parc de la Gare d’Eau
Les derniers chiffres officiels (2009) font état de 14 milliards d’abeilles
mortes en France depuis 1997. Engrais et pesticides, monoculture mais
aussi maladies : les causes sont nombreuses et les autorités sanitaires
font leur possible pour endiguer cette hécatombe chez les butineuses.
Installées au printemps dernier par le
Conseil général aux abords du parc de
la Gare d’Eau dont il est propriétaire,
quatre ruches et leurs 240 000
habitantes – environ – font leur miel
de ce bel environnement. Le GDSA 25
et Christophe Vuillemin, apiculteur
local, ont participé à l’opération qui
a déjà permis de récolter quelques
dizaines de kilos du “miel de la Gare
d’Eau”. Pelouses et gazons fleuris,
ronciers environnants mais aussi
jardins familiaux adjacents sont en
effet autant de terrains favorables aux
insectes pollinisateurs, garants de la
biodiversité. Les abeilles ne sont pas les
seuls hôtes du site puisque le Conseil
général a aussi installé un hôtel à
insectes et des nichoirs !
Vulgarisation pour tous
Samedi 26 mai : c’est la journée de
vulgarisation à l’apiculture organisée
par le GDSA25. Elle est ouverte à tous
les apiculteurs adhérents ou non
au groupement, et elle a lieu dans
le rucher du trésorier du GDSA25,
Christophe Vuillemin, 12 rue Sous
Velle à Tarcenay. Le thème en sera :
Renouvellement et extension du
cheptel.
Rendez-vous à partir de 9h, jusqu’à 17h,
repas tiré du sac.
28
«
N
ous luttons depuis 1970 contre les
Si l’apiculteur n’a pas traité avec un pro-
leurs ennemis, quels qu’ils soient, y
tardivement, les colonies vont s’écrouler.
maladies des abeilles et contre
compris les nuisances environnemen-
tales de cause naturelle ou de cause
humaine », expose Gilbert Manca, président du Groupement de défense sani-
taire apicole du Doubs (GDSA 25) qui a
en charge l’aspect sanitaire de l’apiculture. « Depuis plusieurs années, nous
nous battons contre un véritable fléau
duit suffisamment efficace ou l’a fait trop
La réduction du couvain engendre une
infestation massive : les abeilles nais-
santes étant fortement atrophiées, elles
seront chassées de la ruche, provoquant
lentement une réduction de la population
jusqu’à l’atteinte d’un seuil critique… Mais
il est temps d’agir !
des ruches : le varroa, un acarien proche
des araignées qui dissémine la maladie
chez les abeilles, un véritable vampire
apparu en France en 1986 ». Résultat :
sans traitement adéquat et efficace, les
GDSA 25 - Gilbert Manca,
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ruches sont contaminées et les colonies
d’abeilles meurent irrémédiablement.
Les moyens d’agir
Grâce à un programme sanitaire d’élevage validé par les autorités, le GDSA 25
a obtenu l’agrément pour 5 ans et peut
ainsi vendre le médicament vétérinaire du
traitement de la varroase, l’Apivar. « Avec
25 €, on traite 5 ruches, et même s’il faut
renouveler l’opération chaque année, c’est
la seule manière de réduire, à un seuil
acceptable pour les abeilles, la pression
du parasite », poursuit Gilbert Manca.
Un cadre de couvain constitué d'oeufs, de larves et
de nymphes, situé dans la ruche.
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culture
Accessibilité facilitée
La Bisontine Michèle Munnier, responsable
de l’accessibilité à l’Association des paralysés
de France, s’en réjouit : cette année, tous
ceux qui, comme elle, se déplacent en
fauteuil roulant pourront profiter des
charmes d’une bonne partie du festival
des jardins. « Suite à nos courriers, les
responsables de la Saline ont sollicité
notre association pour concevoir un espace
aisément accessible à tous. Les valides ne
s’en rendent pas compte mais il suffit d’une
marche ou d’un gravier épais pour nous
compliquer la vie ! »
« Le dispositif que nous avons mis en place
sera installé par la suite dans une maison
de retraite, précise Patrick Percier,
responsable des jardins. Il permet aux
personnes handicapées d’apprécier les sites
et d’expérimenter des activités ».
Saline royale : un festival
pour rêver avec Rousseau
Le 12e festival des jardins déploie une dizaine de promenades inspirées
des rêveries du solitaire Rousseau qui a si bien célébré les vertus de la
nature sur l’âme humaine. Tous nos sens sont sollicités du 1er juin au
21 octobre pour des expériences inédites.
P
lacée sous le signe des Amitiés végé-
tions pédagogiques. C’est aussi le thème
plie les ambiances. De la forêt primitive
contemporains autour d’un “ancien” in-
tales, cette nouvelle édition multi-
au théâtre végétal, du jardin exotique au
jardin bucolique, la balade est tour à tour
tactile, odorante, goûteuse… Et même
sonore puisque Jacopo Badoni Schilingi,
compositeur associé au projet Cité de
l’Utopie développé cette année à la Saline,
a recueilli des rêves mis en musique et diffusés ici et là.
de la nature qui rassemble des artistes
justement méconnu, Auguste Pointelin,
dans la Maison du Directeur.
Comme chaque année, les établissements
scolaires, les artisans, les voisins suisses du
festival Evologia, à Cernier, réunis autour
du jardinier-maison, Patrick Percier, rivalisent d’imagination.
L’herbier, si cher à Rousseau, constitue le
thème d’un jardin consacré aux anima-
www.salineroyale.com
Festival de Musiques Anciennes :
les 5 éléments pour la 7e édition
D
u 22 au 27 mai, le 7e Festival de Mu-
culte, une journée sur les traces de Jean-
Moyen-Âge, de la Renaissance, mais aussi
faucon réunit autour de la thématique des
stage de chant grégorien, une exposition
tiques : c’est le pari réussi de Musiques en
siques Anciennes de Besançon-Mont-
"5 éléments" de grandes personnalités du
monde musical européen. Plus de 70 mu-
siciens mais aussi chanteurs, comédiens,
historiens de l’art ou musicologues sont
au rendez-vous dans divers lieux autour
Besançon.
Jacques Rousseau, des conférences, un
de harpes éoliennes, un conte musical, des
échanges avec le public : la palette d’animations est large, tout comme le festival off et
des œuvres classiques, baroques et romanPerspective, association organisatrice du
Festival, soutenue par le Conseil général.
ses concerts gratuits.
Faire revivre les répertoires anciens du
Tél. 03 81 80 92 55. www.festivaldemontfaucon.com
Jos van Immerseel, Luigi de Filippi, Bruno
Cocset, Angélique Mauillon, Capella Pratensis, interpréteront une vingtaine de
concerts avec des œuvres de Fauré, Bach,
Mozart en passant par Matteo da Perugia
ou Clemens non Papa… Le tout joué sur des
instruments d’époque, marque de fabrique
du Festival de musiques anciennes.
S’y ajoutent des visites guidées de lieux de
30
La mezzo-soprano Isabelle Druet en 2011.
vu du doubs mai 2012
sport
Besançon, carrefour des sports de glace
Le succès appelle le succès à l’Association des sports de glace de Besançon !
E
n effet en février, le club organisait et
remportait à la patinoire La Fayette, la
Première coupe de la Citadelle de danse
sur glace (en solos et en couples) devant
Épinal, Belfort (champion en titre des
clubs de la saison passée), et Dijon. Venus
de tout l’Est de la France, près de 130 pati-
neurs ont offert un spectacle de glisse
chorégraphiée particulièrement gracieux
et technique.
Le 17 mars, au championnat interrégional,
à Belfort, l’ASGB a confirmé cette première
place. « Rappelons que sur les cinq pre-
miers championnats interrégionaux qui
se sont déroulés en France début 2012 (sur
les 10 prévus), l’ASGB a totalisé le meilleur
Spectacle le 15 mai
ceux sélectionnés aux prochains cham-
des scores qui compteront pour le classe-
l’ASGB attend un public nombreux à
et Rose Eglin, Delphine Ferru, Maia Ferraj,
d'année : Utopia, à 20h, à la patinoire La
Ice Eagle’s, de Besançon. Une fête très at-
score, de très loin, devant Rouen et Orléans,
ment national des clubs de D1 et D2 », se
félicite le président Stéphane Parratte qui
a pu compter sur son nouvel entraîneur,
Julie Lhomme. Une saison marquée par
une nouveauté : une quarantaine d’adhé-
rents se sont inscrits en handiglace ou en
sport adapté.
Pour la clore en beauté, le mardi 15 mai,
son spectacle de danse sur glace de fin
Fayette. La veille, à 14h, le spectacle sera of-
fert à 800 scolaires. L’occasion pour le club
de mêler tous les niveaux et toutes les dis-
pionnats de France de danse solo : Maud
ainsi que l’équipe de ballet sur glace, les
tendue, colorée, conviviale et sans juge en
bord de piste.
ciplines enseignées, de présenter ses 140
patineurs, ses compétiteurs, notamment
Tél. 03 81 41 63 30. www.asgb.glace.free.fr
À rollers sur les rives du Doubs
Après sa compétition très sportive organisée le 6 mai, l’Association des
sports extrêmes de Besançon (ASEB) enchaîne avec une manifestation
grand public à but humanitaire : Les 6 heures Roller des Rives du
Doubs, le 3 juin.
L
’ASEB organise cet événement avec
François Germain, président de l’ASEB.
l’Alliance glisse Franche-Comté (AGFC), au
également au circuit proposé cette année.
un autre club de roller de Besançon :
profit de l’Association sportive et culturelle des centres de Bregille. Cette dernière
recevra cinq centimes d’euro à chaque
kilomètre parcouru. Sportifs ou amateurs,
en solo ou par équipe, les randonneurs à
rollers s’attacheront donc à totaliser un
maximum de kilomètres entre 10h et 16h,
au départ de la place d’Avanne.
« L’élan de solidarité annule et remplace
l’esprit de compétition », déclare Jeanmai 2012 vu du doubs
« L’originalité de la manifestation tient
Pas d’aller-retour en milieu urbain mais
une boucle bucolique, avec franchissement du Doubs, dont 75 % empruntent la
véloroute. »
C’est à la fois l’occasion de profiter
de cet équipement aménagé par le
Conseil général, de faire acte de générosité, et de rapprocher tous les patineurs
d’ici et d’ailleurs dans une ambiance
chaleureuse.
Bulletin d’inscription à télécharger sur
www.aseb.asso.fr ou sur www.agfc-besancon.com
Renseignements au 06 14 55 08 73,
courriel : [email protected]
31
opinions
Le groupe socialiste, Verts et divers gauche
à votre écoute
Les élus du groupe d’opposition départementale
à vos côtés
Une motion pour défendre la biodiversité,
les agriculteurs et… pour nous tous
Au fil du Doubs
Nous demandons l’abrogation de la loi créant le « certificat d’obtention végétale » votée fin 2011. Une pratique
Notre institution s’implique pour le développement et
une meilleure fréquentation touristiques dans notre
département. Le Doubs a de nombreux atouts grâce à
un paysage richement doté d’arguments naturels, de
rivières, d’un bâti historique et typique, d’une histoire
régionale forte, d’une culture aux larges facettes,
qu’elle soit littéraire, artistique ou industrielle.
séculaire, l’utilisation des semences de ferme, est remise en
cause. Les agriculteurs doivent désormais payer une taxe
pour ressemer les graines de leurs récoltes précédentes.
Cette loi menace la biodiversité
et notre environnement
Cette taxe, perçue au profit des semenciers, est une menace
pour l’existence des semences de ferme qui favorisent la
biodiversité des espèces cultivées. Les semences de ferme
permettent de produire des variétés plus adaptées aux caractéristiques propres à chaque sol et aux changements climatiques et de diviser par deux l’utilisation de produits phytosanitaires et d’insecticides.
Cette loi menace l’emploi rural et le développement
équilibré de nos territoires
Plus de la moitié des semis français se font avec des semences
de ferme. 200 000 agriculteurs produisent eux-mêmes leurs
semences, ce qui équivaut à une autoproduction d’une valeur
de 150 M€ et à une réduction des charges des exploitations
agricoles de l’ordre de 60 M€ par an. Les semences de ferme
valorisent l’emploi rural et revitalisent les territoires. Le droit
des agriculteurs d’utiliser librement leurs semences de ferme
doit demeurer. C’est un enjeu de souveraineté face au risque
de monopole des grands groupes.
Le Conseil général se mobilise au quotidien
Notre collectivité agit en faveur de la préservation de la biodiversité, d’une agriculture de qualité respectueuse de l’environnement et de la mise en place de circuits alimentaires
de proximité. C’est pourquoi nous avons voté une motion
demandant au gouvernement d’abroger cette loi.
Parce que près de 6 000 personnes travaillent régulièrement
dans les 2 500 exploitations du Doubs, parce que l’agriculture
est un secteur majeur de notre économie, nous nous engageons au quotidien aux côtés des agriculteurs confrontés en
ce moment à la pullulation des campagnols qui menacent la
prochaine récolte de fourrage. Cela concerne notre environnement et nous concerne tous.
Depuis des années, le tourisme représente un intérêt
économique non négligeable d’autant qu’il est
créateur d’emplois non délocalisables.
Régulièrement nous aménageons nos espaces,
nos sites, nos forêts, préparant nos entreprises
commerciales à l’accueil de touristes et de familles
provenant de nombreux pays d’Europe. Nombre
d’initiatives sont encouragées pour favoriser les
séjours d’une clientèle que nous souhaitons de plus
en plus large. L’élaboration de schémas, de plans
de développement touristique a été régulièrement
réalisée.
Pourtant, si nous avons un regret aujourd’hui, c’est de
constater le manque de coordination, la multiplicité
des messages de communication des organismes
démarchant les touristes : la région explique que
« la Franche-Comté, c’est l’Originale », le Comité de
promotion des produits régionaux parle d’ « un peu…
beaucoup Franche-Comté », le CRT et les CDT appellent
à la « Qualité tourisme Franche-Comté », les amateurs
de ski, de raquettes, de loisirs hivernaux répondent à
d’autres appels et d’autres destinations…
Et si notre Département décidait, en accord avec
ses interlocuteurs, ses partenaires de fédérer la
communication pour se concentrer sur un seul signal
fort de promotion reconnu et accepté par tous. Il
y aurait là une belle économie de moyens et une
cohérence à parler ensemble le même langage en ne
diffusant qu’un seul message.
Les 22 élus socialistes, Verts et divers gauche
Danièle Nevers, Barbara Romagnan, Martine Voidey, Éric Alauzet,
Frédéric Barbier, Jean-Marie Bart, Philippe Beluche, Léon Bessot,
Marie-Noëlle Biguinet, Christine Bouquin, Annick Jacquemet,
Claude Girard, Pierre Hélias, Claude Jeannerot, Rémy Nappey,
Jean-François Longeot, Alain Marguet, Marc Pétrement,
Claude Dallavalle, Vincent Fuster, Gérard Galliot, Noël Gauthier,
Gilles Robert, Michel Rondot.
32
Les 13 élus du groupe Territoire-Comtois 25
Christian Bouday, Jacques Breuil, Paul Coizet, Yves-Michel Dahoui,
Serge Cagnon, Frédéric Cartier, Jean-Pierre Gurtner,
Jean-Marie Pobelle, Albert Rognon, Patrick Ronot, Jean-Marie Saillard.
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Vues du Doubs
Une nouvelle rubrique succède au jeu
Sur les pas de Courbet. Adressez-nous au
maximum trois photos originales d’un
site, d’un événement, ou d’un paysage.
Insolites, émouvantes, ou simplement
Le jeu :
belles, ces
photos
illustreront
les
Sur les pas de Courbet
multiples facettes du Doubs. Elles
Le jeu Sur les pas de Courbet s’achève
de présentation. Les meilleures seront
avec la solution de l’énigme n°10. Nous
espérons qu’il aura été une incitation
supplémentaire à parcourir le Pays de
Courbet, pays d’artiste de la source de la
Loue jusqu’à la ferme familiale de Flagey en
seront accompagnées d’un bref texte
publiées dans un prochain numéro.
Comme autant d’invitations à partager
des moments forts !
Par mail : [email protected]
Par courrier : Vu du Doubs, Hôtel
passant par le musée d’Ornans.
du Département, 7 avenue de la Gare-
La solution de l’énigme 10
Les participants s’engagent à céder
Brasserie Andler ou Andler Keller
Brasserie
parisienne
établie
Coucher de soleil sur les hauteurs de Voujeaucourt.
d'Eau, 25031 Besançon cedex.
leurs droits d’auteur pour une parution
rue
Hautefeuille, elle était considérée comme
le temple du réalisme. Courbet et Clésinger
y fréquentèrent la bohème parisienne. Le
peintre réalisa même plusieurs portraits
de la gérante des lieux.
Les lauréats de cette énigme recevront
chacun deux entrées au musée Courbet :
dans le magazine Vu du Doubs.
La coupole de Notre-Dame-du-Refuge à Besançon.
Philippe Deuscher, de Mathay, présente de nouvelles Vues du Doubs : un
romantique coucher de soleil sur les hauteurs de Voujeaucourt et l’étonnante
coupole de Notre-Dame-du-Refuge à Besançon. Enseignant et photographe
passionné, il a créé un site Internet qui compose un véritable carnet de voyages
riche de 1 800 images.
Son adresse : http://regardsfranccomtois.e-monsite.com
Son courriel : [email protected]
Michèle Bastien, à Besançon, Yvette
Brenet, à Saint-Vit, Jean-Claude Blaise, à
Seloncourt, Christian Froidevaux, à Dung,
et Alain Jacquot, du Russey.
Vous dites Stop à la pub ?
Alors dites oui à
Vu du Doubs multimédia !
Vous participez à la
réduction des déchets à la
source en apposant un autocollant Stop pub sur votre boîte aux lettres
mais vous souhaitez continuer à lire Vu du
Doubs ? Alors, abonnez-vous à sa version
multimédia. Face à votre ordinateur, feuilletez le magazine à votre guise. Pour cela, il
vous suffit d’envoyer votre adresse mail à la
rédaction :
[email protected]
Un message vous avertira de la sortie de
chaque numéro.
Consultez la version multimédia aux
adresses suivantes :
http://vududoubs.doubs.fr
ou www.doubs.fr
34
Extrait du règlement du concours
Article 1 : Objet
Le Conseil général du Doubs organise
un jeu-concours gratuit intitulé Vues du
Doubs dans son magazine Vu du Doubs.
Les meilleures photos réalisées par les
lecteurs, prises dans le département uniquement, seront publiées dans la rubrique
Détente.
Les photos illustreront les thèmes suivants :
patrimoine, événements publics, paysages.
Elles seront accompagnées d’un bref
texte de présentation des sujets et de leur
auteur.
Article 3 : Modalités de participation
Les participants peuvent adresser trois photos maximum
par courrier (format A4 au maximum) ou par mail (10 mégaoctets au maximum par envoi) à :
Vu du Doubs, Hôtel du Département, 7 avenue de la Gared’Eau, 25031 Besançon cedex.
[email protected]
Article 9 : Dépôt légal
Le fait de participer à ce jeu-concours implique l’acceptation pleine et entière du présent règlement déposé chez
Maître Jean-Marc Allenbach, huissier de justice associé,
28 rue de la Préfecture, BP 301, 25017 Besançon Cedex.
Vu du Doubs - n° 198 - mai 2012 • Directeur de la publication : Claude Jeannerot • Codirecteur de la publication : Noël
Gauthier • Rédacteur en chef : Patrice David • Rédacteur : Christophe Deplaude • Ont collaboré à ce numéro : Monique
Clémens, Hubert Demazure, Nadine Eybert-Baud, Patricia Louis, Véronique Vuillemin-Filippi • Maquette : Communiquez •
Réalisation : bigbang.fr • Photogravure : Michel Joly • Photographies : Conseil général du Doubs (Lionel Georges, Benoît
Grosjean, Aurore Galland et Lucas Masson) pages 10, 11, 16, 27, 30 - Laurent Cheviet pages 1, 3, 6, 13, 14, 16, 17, 18, 19 - Yves Petit
pages 3, 6, 14, 23, 25, 26, 30 - Daniel Nowak pages 2, 3, 7, 15, 20, 26, 27 - Jack Varlet pages 5, 24 - Droits réservés pages 7, 8, 12, 23,
28, 31, 34 - Philippe Deuscher page 34 • Vu du Doubs est une publication mensuelle éditée par le Conseil général du Doubs 7 avenue de la Gare-d’Eau - 25031 Besançon cedex - Tél. 03 81 25 80 42 (direction de la communication) - Fax : 03 81 25 80 41
- www.doubs.fr et [email protected] • ISSN : 0294-0329 • Dépôt légal 9958 • Impression : Roularta Printing
• Distribution : La Poste • Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 • Vu du Doubs est imprimé à 231 000 exemplaires sur
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www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital variable agréée en tant
qu’Etablissement de Crédit.384 899 399 RCS BESANCON. Société de courtage d’assurances
immatriculée au Registre des Intermédaires en Assurance sous le numéro ORIAS 07024000
* (prix selon opérateur d’un appel non surtaxé en France métropolitaine depuis un poste fixe)
Offre réservée aux sociétaires du Crédit Agricole Mutuel de Franche Comté. Pour devenir
sociétaire, un client doit détenir 30,40€ de parts sociales de sa Caisse locale du Crédit
Agricole Mutuel de Franche Comté.